Chimie I (Chapitre II) Partie 1 F
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am
Introduction
Les découvertes des électrons, protons et neutrons ont amené les chimistes à chercher
des relations entre les structures des atomes et leur comportement chimique.
Ch
Lewis a suggéré que les électrons devraient être rangés en couches qui se succèdent à
partir du noyau.
Cette hypothèse a soulevé des questions : où sont localisés les électrons ? Possèdent-ils
ub
des énergies différentes ? Comment Lewis en est-il arrivé à cette hypothèse.
Ces problématiques ont inspiré de nombreuses recherches expérimentales et théoriques
depuis le début du XXème siècle. Elles se poursuivent de nos jours. Ce chapitre abordera
ho
la disposition des électrons dans les atomes.
-1-
i
Azira/Benmouhoub/Chami Chapitre II : Structure électronique de l’atome
am
La longueur d’onde et la fréquence sont inversement proportionnelles et unies par la
relation suivante : λ = C/ν.
Ch
I- 3. Spectre électromagnétique
Le spectre électromagnétique représente la répartition des ondes électromagnétiques en
fonction de leur longueur d'onde, de leur fréquence ou bien encore de leur énergie (figure
ci-dessous).
ub
ho
ou
La lumière visible ne représente qu’une infime portion des radiations
nm
Exemple : spectre de la lumière blanche comme celui produit par une ampoule ou par le
soleil.
Az
I- 4. Equation de Planck
La mécanique classique seule reste impuissante à rendre compte des phénomènes à
l’échelle atomique.
La théorie des quanta a été formulée pour expliquer divers phénomènes notamment
l’effet photoélectrique et l’interprétation du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène.
Elle repose sur l’idée que l’énergie ne peut être échangée entre la matière et le
rayonnement de manière continue. Les échanges ne peuvent avoir lieu que par multiple
entiers d’une quantité minimale d’énergie appelée quantum.
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i
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Remarque : il ne peut exister d’échange d’énergie entre la matière et le rayonnement par
quantités inférieurs à un quantum.
Ch
En effet, Planck énonce que l’énergie d’un système vibratoire est proportionnelle à la
fréquence de la vibration :
E = h.ν
E : énergie en Joule
ub
h= constante de Planck=6.626068 10-34J.s
ν : fréquence en s-1ou Hertz
ho
Ceci constitue la première pierre de la théorie des quanta c’est la quantification de
l’énergie : seules certaines vibrations sont permises dans l’atome.
De son coté, Albert Einstein quantifie le rayonnement et introduit le quanta de lumière
ou
qui sera appelé photon.
Un photon ≡ Un paquet d’énergie ≡ Quantum
nm
Faisceaux lumineux
hν
Cathode
Anode
Az
e-
_ +
Ampoule en verre
m.A
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i
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Donc il y a passage d’un courant dans le circuit dû aux électrons éjectés de la plaque
avec une certaine énergie cinétique qui dépend de la longueur d’onde de la lumière
incidente.
Ch
Remarque : pour mesurer l’énergie cinétique des électrons, il suffit d’appliquer un
potentiel retardateur U0 (potentiel d’arrêt) entre les deux électrodes. A une certaine
tension U0, on observe qu’il n’y a pas passage de courant.
ub
1
e.U0 = me v 2 U0 : potentiel retardateur (ou potentiel d’arrêt)
2
ho
La lumière est donc capable de conduire un métal à émettre des électrons, le
phénomène est appelé :" effet photoélectrique".
ou
- Les électrons sont émis par la cathode que si la fréquence (ν) est au moins égale à la
fréquence seuil (ν0) : ν = ν0.
Conclusion
L’énergie incidente = énergie d’extraction + énergie cinétique
Eincident = E0 + Ec
Be
1
h.ν = h.ν0 + mev2 .
2
hν : énergie incidente ou énergie du photon.
ira
2
N.B : la fréquence seuil ν0 dépend de la nature du métal.
Le photon porteur d’énergie hν frappe un métal : une partie de cette énergie est
utilisée pour extraire 1’électron et l’autre partie communique une énergie cinétique à ce
dernier.
Ec
hν
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Remarque
Dans cette expérience, il a été mis en évidence l’aspect corpusculaire de la lumière.
On découvre ainsi que la lumière n’était pas seulement une onde, mais avait également
Ch
les propriétés de multiples particules (photons).
ub
faible pression, ils absorbent de l’énergie et sont dits excités. Les atomes excités peuvent
restituer cette énergie supplémentaire sous forme de radiations électromagnétiques
ho
notamment de lumière visible. Les atomes excités n’émettent pas toutes les longueurs
d’onde.
La décomposition par un prisme de la lumière émise ne laisse apparaitre qu’un certain
ou
nombre limité de raies colorées, séparées par des zones sombres où aucune lumière n’est
détectée. On a alors affaire à un spectre de raies discontinu appelé aussi spectre
d’émission atomique.
nm
Filtre
Rayonnement λ1 =410nm(violet)
ira
λ2 =434 nm (indigo)
λ3 =486 nm (bleu)
λ4= 656 nm (rouge)
Az
Hydrogène
Prisme Plaque photographique
_ +
Haute tension
5000-10000Volts
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Balmer et un peu plus tard Rydberg ont trouvé que les longueurs d’onde des raies rouge,
verte et bleu émises par l’hydrogène satisfaisaient l’équation :
1 1 1
Ch
= RH [ 2 – 2]
λ 2 𝑛
n : nombre entier >2 RH = constante de Rydberg = 1,097.107 m-1
ub
Bohr a été le premier à faire le lien entre les spectres d’émission atomique et les idées
quantiques de Planck et Einstein. Il a élaboré un modèle qui lui a permis de calculer
ho
théoriquement les radiations émises par l’hydrogène. Il a réalisé l’exploit de relier le
monde invisible de l’atome au monde visible : les raies lumineuses.
1er Postulat
ou
L’électron décrit autour du noyau des orbites circulaires stationnaires (d’énergies
constantes). Ces orbites ne peuvent prendre que certaines valeurs déterminées appelées
nm
2ème Postulat
Le moment cinétique de l’électron est quantifié, il ne peut prendre comme valeur que des
Be
h
multiples entiers de la quantité où h est la constante de Planck.
2π
Moment cinétique de l' électron : Μ p r mv r m.v.r sinθ avec θ 90 car p ⊥r .
h
ira
Μ m.v.r n n .
2π
p : vecteur quantité de mouvement
Az
m : masse de l’électron.
v : vitesse de l’électron.
r : rayon de l’orbite.
h : constante de Planck, h = 6,62.10-34J.s.
3ème Postulat
Un atome n’émet ou n’absorbe de l’énergie que lorsqu’un électron passe d’une orbite
stationnaire à une autre.
∆E = Ef - Ei= h.ν
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i
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am
a- Rayon de l’atome d’hydrogène
Nous allons à partir de ces hypothèses calculer le rayon de l'atome d'hydrogène dans son
Ch
état fondamental. Le système que nous étudions est constitué d'un noyau portant une
charge élémentaire positive autour duquel gravite, sur une orbite circulaire de rayon r,
un électron de charge élémentaire négative.
ub
ho
On trouve la relation suivante :
ou
n2h2
rn =
4π 2 .m.K.e2
nm
e : charge de l’électron.
Pour n = 1, qui définit l’orbite de plus basse énergie (état fondamental), on peut
ira
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i
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2π 2 .m.K 2 e 4
* Pour n=1, E 1 = - , E1 = -13,6 eV = E0.
h2
D’une manière générale, on peut écrire :
Ch
𝟏𝟑.𝟔
𝐄𝐧(𝐞𝐕) = − n : entier = 1,2,3,………,∞
𝒏𝟐
ub
d’une orbite à une autre orbite. Le passage d’un électron d’une orbite à une autre est
appelée une transition. Celle ci s’accompagne de l’émission ou de l’absorption d’énergie
ho
égale à la différence d’énergie des deux orbites.
n2 n2
n1 n1<n2
ou n1
Emission ΔE < 0 Absorption ΔE >0
- absorption lumineuse : le passage de l’électron d’une orbite stable (n1) à une orbite
nm
13,6 13,6 1 1
ΔE = Ef – Ei = – – (− ) = – 13,6 ( − )
𝑛𝑓2 𝑛𝑖2 𝑛2𝑓 𝑛𝑖2
lumineuses. Chaque groupe de raies (transitions des couches supérieures vers un même
niveau n) est appelé "une série", chaque série porte le nom du chercheur qui la
découverte.
Az
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- Le diagramme ci-dessous représente les différentes raies du spectre d’émission de
l’atome d’hydrogène.
E (eV)
Ch
Raies limites
0 ∞
ub
ho
E7 n=7
E6 n=6
E5 n=5
E4
ou Série de Pfund
n=4
Série de Brackett
E3 n=3
Série de Paschen
nm
E2 n=2
Série de Balmer
Be
E1 n=1
Série de Lyman
Diagramme énergétique du spectre d’émission de l’atome d’Hydrogène.
1ère raie de Balmer (Lα) 2ème raie de Balmer (Lβ) 3ème raie de Balmer (Lγ)
Relation de Rhydberg-Balmer
L’étude du spectre d’émission de l’atome d’hydrogène montre que les valeurs de ces
fréquences obéissent à une loi empirique (relation mathématique déduite de
l’expérience), la relation de Rhydberg-Balmer :
ν 1 1 1
ν R H ( 2 - 2 ), n 2 n1 .
c λ n1 n 2
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Conclusions
Si n =1, l’atome d’hydrogène est dans son état le plus stable, énergie minimale. C’est
l’état fondamental de l’atome.
Ch
Si n ≥ 2, l’électron occupe un niveau d’énergie supérieur. L’atome est dans un état
excité (instable).
Plus n augmente, plus rn augmente et moins l’électron est lié au noyau. A la limite, si
ub
n →∞, l’électron est sorti de l’atome. Ce dernier est alors ionisé.
Si n augmente, les niveaux énergétiques se rapprochent de plus en plus.
L’énergie d’ionisation Ei de l’atome d’hydrogène est l’énergie minimale qu’il faut lui
ho
fournir pour arracher l’électron à partir de l’état fondamental.
On voit que : Ei= ∆E = Ef– Ei= E∞ - E1 = 0 - (- 13,6/12) = +13,6 eV.
ou
V. INSUFFISANCE DU MODELE DE BOHR
Bien que remarquable la théorie de Bohr n’est applicable qu’aux entités possédant un
nm
seul électron (H ou He+). De plus l’idée que l’électron se déplace sur des orbites
circulaires fixes autour du noyau ne faisait pas l’unanimité.
En introduisant le concept de la quantification de l’énergie pour décrire l’électron dans
l’atome il a paré la voie à d’autres interprétations théoriques plus complètes.
Be
ira
Az
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