Intégrale Sécurité SSI - v11

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Édition 11

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE


Établissements recevant du public • Immeubles de grande hauteur • Établissements tertiaires et industriels
Conception • Installation • Exploitation • Maintenance • Modernisation

DÉTECTION ÉVACUATION SUPERVISION

MISE EN SÉCURITÉ SERVICES

APPLICATIONS
2 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE (SSI)

La meilleure façon de protéger des personnes occupant un bâtiment en feu, est de les éloigner ou les
isoler de l'incendie, soit en assurant leur évacuation, soit en assurant leur mise en sécurité à l'intérieur
du bâtiment.

Les moyens à mettre en œuvre pour provoquer et faciliter cette évacuation et/ou cette mise en sécurité,
sont largement définis et décrits dans les textes réglementaires et les normes.

Les difficultés d'application ou d'adaptation de ces textes nous ont donc amené à imaginer ce document.

A l'origine, il a été conçu pour répondre aux besoins de formation ou d'information, ce qui explique sa
présentation didactique.

Aujourd'hui, ce document est plus généralement utilisé comme guide dans la mise en application des
textes. Nous tenons pour cela à rappeler que ce document est et doit rester une simple aide, il ne peut
en aucun cas se substituer aux-dits textes. De même, les schémas présentés ne sont pas des plans
de câblage.

Les commentaires, interprétations ou résumés de texte, sont imprimés en italique afin d'éviter toute
confusion avec les règlements ou les extraits de règlements (arrêtés, normes ...).

Ces commentaires ou interprétations ne peuvent engager la responsabilité de la Société CHUBB


France. Seul l'avis des autorités compétentes (ministère de l'intérieur, ministère du travail, D.R.E.A.L.E.,
commissions de sécurité, commissions de normalisation, préfets, maires ...) est à prendre en compte
dans la conception, l'installation et l'exploitation des systèmes de sécurité incendie.

Cette nouvelle édition s'est voulue encore plus pratique, avec le traitement détaillé d'applications
courantes.

Pour réaliser un SSI fonctionnel, malgré la complexité des textes, il est impératif que tous les acteurs de
la construction participant aux phases de conception et d'installation soient à l'écoute des exploitants
et de leurs contraintes.

Plus l'installation est simple, plus l'exploitation du système de sécurité incendie sera simple, et plus le
système sera efficace.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 3


4 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE (SSI)

SOMMAIRE

1 - DISPOSITIONS GÉNÉRALES .................................................................................................. 6

2 - RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION ............................................................................. 12

Réglementations
Code du travail

Code
de l’e
nviro
nnem
t en
3 - LE SSI ..................................................................................................................................... 52
I.G.H. A
rrêté d
u 30 d
écemb
re 2011

4 - APPLICATIONS ..................................................................................................................... 158

5 - INDEX .................................................................................................................................... 210

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 5


6 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
DISPOSITIONS GÉNÉRALES

SOMMAIRE

1.1 - Protection contre l'incendie .................................................................................................. 8

1.2 - Protection des personnes, de l'environnement et des biens .............................................. 9

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 7


1 DISPOSITIONS GÉNÉRALES
1.1 Protection contre l'incendie

PROTECTION CONTRE L'INCENDIE

des personnes de l'environnement des biens

DOMAINES D'APPLICATION

Bâtiments Établissements Bâtiments industriels


d'habitation recevant du public tertiaires et assimilés

8 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
DISPOSITIONS GÉNÉRALES 1
Protection des personnes, de l'environnement et des biens 1.2

CODE du TRAVAIL
CODE de la CONSTRUCTION et de l'HABITATION - Décret du 31.10.1973
4e partie

Ministère du travail Ministère Ministère


et de l'emploi du logement de l'intérieur

Arrêté du 05.08.1992
Dispositions pour la
prévention des incendies
et le désenfumage

IT 246 Désenfumage
IT 263 Atrium
NF S61-932 / NF S61-937
NF S61-938 / NF S61-939
Arrêté du 04.11.1993
Signalisation de sécurité
et de santé au travail

ANNEXE IV
NF S61-936 / NF C48-150

Arrêté du 14.12.2011
Éclairage de sécurité

Arrêté du 27.06.1994
Accessibilité des lieux de travail
aux personnes handicapées

Tous les Bâtiments Immeubles de Établissements


Immeubles de grande hauteur
lieux de travail d'habitation moyenne hauteur recevant du public
Dernier
plancher

Dernier Dernier
plancher plancher
Bâtiments d'habitation

Dernier
à usage d'habitation

> 50 m
28 m < h < 50 m

plancher
Dernier Dernier
< 50 m

plancher plancher
établissements
> 28 m
Autres
< 28 m

< 28 m

Accès pompiers

DOMAINES D'APPLICATION

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 9


1 DISPOSITIONS GÉNÉRALES
1.2 Protection des personnes, de l'environnement et des biens

CODE de
Transport Référentiels APSAD
l'environnement

Ministère de l'écologie, Démarche volontaire


du développement durable et de l'énergie Engagement contractuel

Transport
de marchandises
Arrêté du 2 mars 1995

Transport de
matières dangereuses
(par route)
Annexe B
de l'Accord européen
dit "Accord ADR"

Arrêté du 1er juin 2001


dit "Arrêté ADR"

Transport
de personnes
Arrêté du 2 juin 1982

Les référentiels et documents APSAD non liés


à la protection incendie ne sont pas listés ici.

Établissements industriels, tertiaires et assimilés,


Transport
éventuellement établissements recevant du public et bâtiments d'habitation

DOMAINES D'APPLICATION

10 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 11
E.R.P. Arrêté du 25 juin 1980

Code du travail

Code
l’envi de
ronne
ment
I.G.H
. Arrê
té du
30 dé
2011 cemb
re

12 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION

SOMMAIRE

2.1 - Code de la construction et de l’habitation .......................................................................... 14

2.2 - Code du travail ..................................................................................................................... 15

2.3 - Installations classées pour la protection de l’environnement ............................................ 20

2.4 - Bâtiments d’habitations et logements foyers / Arrêté du 31 janvier 1986 ......................... 23

2.5 - Immeubles de grande hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011 ........................................... 27

2.6 - Établissements recevant du public ...................................................................................... 33

2.7 - Personnes en situation de handicap .................................................................................... 43

2.8 - Normes et référentiels ........................................................................................................... 44

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 13


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.1 Code de la construction et de l’habitation

Attention, le Code de la construction et de l'habitation (C.C.H.) a été recodifié au 1er juillet 2021.
Ci-dessous la correspondance entre les articles de l'ancien et du nouveau code :
Ancienne version Type Version du C.C.H. à compter Page concernée
Observation
du C.C.H. d'établissement du 1er juillet 2021 du guide SSI
R 123-43 ERP R 143-34 Texte identique
R 123-43-1 ERP R 143-35 Texte identique
R 123-43-2 ERP R 143-36 Texte identique
14
R 122-11 IGH R 146-11 Texte identique
R 123-18 à R 123-21 ERP R 143-18 à R 143-21 Texte identique
R 122-6 à R 122-11-1 IGH R 146-6 à R 146-12 Texte identique
R 122-2 IGH R 146-3 Texte identique 27
R 123-1 ERP R 143-1 Texte identique 33
R 123-4 ERP R 143-4 Texte identique 43
R 123-43 ERP R 143-34 Texte identique 146
R 123-12 ERP R 143-12 Suppression de la référence à la Commission Centrale de Sécurité
152
R 123-22 ERP R 143-22 Texte identique

> ORGANISATION DU CONTRÔLE DES ÉTABLISSEMENTS


  Établissements recevant du public
Article R. 123-43
Les constructeurs, installateurs et exploitants sont tenus, chacun en ce qui le cours d'exploitation aux vérifications nécessaires par les organismes ou personnes
concerne, de s'assurer que les installations ou équipements sont établis, maintenus agréés dans les conditions fixées par arrêté du ministre de l'intérieur. Le contrôle
et entretenus en conformité avec les dispositions de la présente réglementation. À cet exercé par l'administration ou par les commissions de sécurité ne les dégage pas
effet, ils font respectivement procéder pendant la construction et périodiquement en des responsabilités qui leur incombent personnellement.

Article R. 123-43-1
Le silence gardé par l'administration sur la demande d'agrément prévue à l'article R. 123-43 vaut décision implicite de rejet, si aucune décision n'est notifiée au demandeur
avant l'expiration du délai prévu par cet article.

Article R. 123-43-2
La décision implicite de rejet prévue à l'article R. 123-43-1 naît à l'expiration d'un délai de quatre mois.
  Immeubles de grande hauteur
Article R. 122-11
Les constructeurs et installateurs sont tenus, chacun en ce qui le concerne, de s'assu- Le contrôle exercé par l'administration ou par la commission consultative dépar-
rer que les installations et équipements sont établis en conformité avec les disposi- tementale de sécurité et d’accessibilité ne dégage pas les constructeurs et instal-
tions réglementaires et en particulier que le comportement au feu des matériaux et lateurs des responsabilités qui leur incombent personnellement.
éléments de construction répond aux conditions fixées par le règlement de sécurité.

> PROTECTION CONTRE LES RISQUES D'INCENDIE ET DE PANIQUE


DANS LES ÉTABLISSEMENTS RECEVANT DU PUBLIC
  Section 2 : Classement des établissements
Articles R. 123-18 à R. 123-21
Article R. 123-21 : La répartition en types d'établissements prévue à l'article R. Ce groupement doit faire l'objet d'un examen spécial de la commission de sécurité
123-18 ne s'oppose pas à l'existence, dans un même bâtiment, de plusieurs compétente qui, selon la catégorie, le type et la situation de chacune des exploitations
exploitations de types divers ou de types similaires dont chacune, prise isolément, composant le groupement, détermine les dangers que présente pour le public
ne répondrait pas aux conditions d'implantation et d'isolement prescrites au l'ensemble de l'établissement et propose les mesures de sécurité jugées nécessaires.
règlement de sécurité. Ce groupement ne doit toutefois être autorisé que si Tout changement dans l'organisation de la direction, qu'il s'agisse ou non d'un
les exploitations sont placées sous une direction unique, responsable auprès démembrement de l'exploitation, doit faire l'objet d'une déclaration au maire
des autorités publiques des demandes d'autorisation et de l'observation des qui impose, après avis de la commission de sécurité compétente, les mesures
conditions de sécurité tant pour l'ensemble des exploitations que pour chacune complémentaires rendues éventuellement nécessaires par les modifications qui
d'entre elles. résultent de cette nouvelle situation.

> DISPOSITIONS DE SÉCURITÉ RELATIVES AUX IMMEUBLES DE GRANDE HAUTEUR


  Section 2 : Emplacement - Condition d'utilisation - Principes de sécurité
Articles R. 122-6 à R. 122-11-1
Article R. 122-6 : La construction d'un immeuble de grande hauteur n'est permise avis de la commission consultative départementale de sécurité et d’accessibilité,
qu'à des emplacements situés à 3 kilomètres au plus d'un centre principal des par un arrêté motivé, compte tenu notamment de la classe de l'immeuble, de la
services publics de secours et de lutte contre l'incendie. densité d'occupation, des facilités d'accès et de circulation, du type du centre de
Cependant, le représentant de l'État dans le département peut autoriser la secours, du service de sécurité propre à unifier l'immeuble et des ressources en
construction d'un immeuble de grande hauteur à une distance supérieure, après eau du secteur.

14 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Code du travail 2.2

> CHAPITRE VI - RISQUES D'INCENDIES ET D'EXPLOSIONS ET ÉVACUATION


Dispositions devant être observées par les maîtres d’œuvre lors de la construction de lieux de travail ou de leur modification, extension
ou transformation.
  Section 1 - Dispositions générales   Section 3 - Désenfumage
Article R. 4216-2 Article R. 4216-13
Les bâtiments et les locaux sont conçus et réalisés de manière à permettre en Les locaux de plus de 300 m² situés en rez-de-chaussée et en étage, les locaux
cas de sinistre : de plus de 100 m² aveugles et ceux situés en sous-sol ainsi que tous les escaliers
1° L’évacuation rapide de la totalité des occupants ou leur évacuation différée, lorsque comportent un dispositif de désenfumage naturel ou mécanique.
celle-ci est rendue nécessaire, dans des conditions de sécurité maximale ;
2° L'accès de l'extérieur et l'intervention des services de secours et de lutte Article R. 4216-14
contre l'incendie ; Les dispositifs de désenfumage naturel sont constitués en partie haute et en
3° La limitation de la propagation de l'incendie à l'intérieur et à l'extérieur des partie basse d'une ou plusieurs ouvertures communiquant avec l'extérieur, en
bâtiments. vue de l'évacuation des fumées et l'amenée d'air.
La surface totale des sections d'évacuation des fumées est supérieure au cen-
Article R. 4216-2-1
tième de la superficie du local desservi avec un minimum de un mètre carré. Il
Les lieux de travail situés dans les bâtiments neufs ou dans les parties neuves en est de même pour celle des amenées d'air. Chaque dispositif d'ouverture du
de ces bâtiments sont dotés, à chaque niveau, d’espaces d’attente sécurisés ou dispositif de désenfumage est aisément manœuvrable à partir du plancher.
d’espaces équivalents, dont le nombre et la capacité d’accueil varient en fonction
de la disposition des lieux de travail et de l’effectif des personnes handicapées Article R. 4216-15
susceptibles d’être présentes. En cas de désenfumage mécanique, le débit d'extraction est calculé sur la base
Les espaces d’attente sécurisés sont des zones ou des locaux conçus et amé- d'un m3 par seconde par 100 m².
nagés en vue de préserver, avant leur évacuation, les personnes handicapées
ayant besoin d’une aide extérieure pour cette évacuation des conséquences d’un Article R. 4216-16
incendie. Les modalités d'application des dispositions de la présente section sont définies par
Ils doivent offrir une protection contre les fumées, les flammes, le rayonnement arrêté conjoint des ministres chargés du travail, de l'agriculture et de la construction.
thermique et la ruine du bâtiment pendant une durée minimale d’une heure.
Le maître d’ouvrage s’assure de la compatibilité entre la stabilité au feu de la   Section 6 - Bâtiments dont le plancher bas du dernier
structure et la présence d’espaces d’attente sécurisés pour que la ruine du bâti-
niveau est situé à plus de huit mètres du sol
ment n’intervienne pas avant l’évacuation des personnes.
Les espaces d’attente sécurisés peuvent être situés dans tous les espaces ac- Article R. 4216-27
cessibles aux personnes handicapées, à l’exception des sous-sols et des locaux
à risques particuliers au sens des articles R. 4227-22 et R. 4227-24. La distribution intérieure des bâtiments mentionnés à l'article R. 4216-24 per-
met, notamment par des recoupements ou des compartimentages, de limiter la
Article R. 4216-2-2 propagation du feu et des fumées.
L'aménagement intérieur des locaux, notamment les revêtements des murs, des
Est équivalent à un espace d’attente sécurisé, dès lors qu’il offre une accessibilité
sols et des plafonds, les tentures et les rideaux répond à des caractéristiques
et une protection identiques à celles mentionnées au deuxième alinéa de l’article
de réaction au feu permettant d'éviter un développement rapide d'un incendie
R. 4216-2-1 :
susceptible de compromettre l'évacuation.
1° Le palier d’un escalier mentionné à l’article R. 4216-26, s’il est équipé de
portes coupe-feu de degré une heure ; Article R. 4216-28
2° Le local d’attente d’un ascenseur mentionné à l’article R. 4216-26, s’il est
équipé de portes coupe-feu de degré une heure ; Les dispositions de la présente section s'appliquent compte tenu de la classifica-
3° Un espace à l’air libre. tion des matériaux et des éléments de construction en fonction de leur compor-
tement au feu, telle qu'elle est définie aux articles R. 121-1 et suivants du code
Article R. 4216-2-3 de la construction et de l'habitation et par les arrêtés du ministre de l'intérieur
pris en application de l'article R. 121-5 de ce même code.
Un niveau d’un lieu de travail est exempté de l’obligation d’être doté d’espaces
d’attente sécurisés ou d’espaces équivalents quand il remplit l’une des condi- Article R. 4216-29
tions suivantes :
1° Il est situé en rez-de-chaussée et comporte un nombre suffisant de dégage- Un arrêté conjoint des ministres chargés du travail, de l'agriculture et de la
ments, prévus à l’article R. 4216-8, accessibles aux personnes handicapées ; construction définit les modalités d'application des dispositions de la présente
2° Il comporte au moins deux compartiments, mentionnés à l’article R. 4216- 27, section, notamment :
dont la capacité d’accueil est suffisante eu égard au nombre de personnes 1° Les caractéristiques des sorties et celles de l'isolement latéral du bâtiment
handicapées susceptibles d’être présentes. Le passage d’un compartiment avec un autre bâtiment ;
à l’autre se fait en sécurité en cas d’incendie et est possible quel que soit le 2° La classification des matériaux et des éléments de construction de certaines
handicap. parties du bâtiment ;
3° Les règles de désenfumage.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 15


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.2 Code du travail

> CHAPITRE VII - RISQUES D'INCENDIES ET D'EXPLOSIONS ET ÉVACUATION


Dispositions devant être observées par les chefs d’établissements utilisateurs des locaux.
  Section 1 - Champ d'application Sous-section 3 - Consignes de sécurité incendie
Article R. 4227-1 Article R. 4227-37
Les dispositions du présent chapitre ne font pas obstacle aux dispositions plus Dans les établissements mentionnés à l'article R. 4227-34, une consigne de
contraignantes prévues pour les établissements recevant du public, au sens de sécurité incendie est établie et affichée de manière très apparente :
l'article R. 123-2 du code de la construction et de l'habitation ou pour les bâti- 1° Dans chaque local pour les locaux dont l'effectif est supérieur à cinq per-
ments d'habitation. Elles ne s'appliquent pas aux immeubles de grande hauteur, sonnes et pour les locaux mentionnés à l'article R. 4227-24 ;
au sens de l'article R. 122-2 du code de la construction et de l'habitation, pour 2° Dans chaque local ou dans chaque dégagement desservant un groupe de
lesquels des dispositions spécifiques sont applicables. locaux dans les autres cas. Dans les autres établissements, des instructions sont
Article R. 4227-2 établies, permettant d'assurer l'évacuation des personnes présentes dans les
locaux dans les conditions prévues au 1° de l'article R. 4216-2.
L'application des dispositions relatives à la prévention des incendies et à l'éva-
cuation, prévues pour les nouvelles constructions ou les nouveaux aménage- Article R. 4227-38
ments au chapitre VI du titre premier, dispense de l'application des mesures La consigne de sécurité incendie indique :
équivalentes du présent chapitre. 1° Le matériel d'extinction et de secours qui se trouve dans le local ou à ses
Article R. 4227-3 abords ;
2° Les personnes chargées de mettre ce matériel en action ;
L'effectif théorique des personnes susceptibles d'être présentes à prendre en 3° Pour chaque local, les personnes chargées de diriger l'évacuation des travail-
compte pour l'application du présent chapitre comprend l'effectif des travailleurs, leurs et éventuellement du public ;
majoré, le cas échéant, de l'effectif du public susceptible d'être admis et calculé 4° Les mesures spécifiques liées à la présence de personnes handicapées, et
suivant les règles relatives à la protection du public contre les risques d'incendie notamment le nombre et la localisation des espaces d'attentes sécurisés ou des
et de panique pour les établissements recevant du public. espaces équivalents.
5° Les moyens d'alerte ;
  Section 4 - Emploi et stockage de matières 6° Les personnes chargées d'aviser les sapeurs-pompiers dès le début d'un
explosives et inflammables incendie ;
7° L'adresse et le numéro d'appel téléphonique du service de secours de pre-
Article R . 4227-22
mier appel, en caractères apparents ;
Les locaux ou les emplacements dans lesquels sont entreposées ou manipu- 8° Le devoir, pour toute personne apercevant un début d'incendie, de donner
lées des substances ou préparations classées explosives, comburantes ou l'alarme et de mettre en œuvre les moyens de premier secours, sans attendre
extrêmement inflammables, ainsi que des matières dans un état physique sus- l'arrivée des travailleurs spécialement désignés.
ceptible d'engendrer des risques d'explosion ou d'inflammation instantanée, ne
contiennent aucune source d'ignition telle que foyer, flamme, appareil pouvant Article R. 4227-39
donner lieu à production extérieure d'étincelles ni aucune surface susceptible de La consigne de sécurité incendie prévoit des essais et visites périodiques du
provoquer par sa température une auto-inflammation des substances, prépara- matériel et des exercices au cours desquels les travailleurs apprennent à recon-
tions ou matières précitées. Ces locaux disposent d'une ventilation permanente naître les caractéristiques du signal sonore d'alarme générale, à localiser et à uti-
appropriée. liser les espaces d'attente sécurisés ou les espaces équivalents, à se servir des
moyens de premier secours et à exécuter les diverses manœuvres nécessaires.
  Section 5 - Moyens de prévention et lutte contre Ces exercices et essais périodiques ont lieu au moins tous les six mois. Leur date
l'incendie et les observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées sur
un registre tenu à la disposition de l'inspection du travail.
Sous section 2 - Système d'alarme
Article R. 4227-40
Article R. 4227-34
La consigne de sécurité incendie est communiquée à l'inspection du travail.
Les établissements dans lesquels peuvent se trouver occupées ou réunies habi-
tuellement plus de cinquante personnes, ainsi que ceux, quelle que soit leur Article R. 4227-41
importance, où sont manipulées et mises en œuvre des matières inflammables Des arrêtés conjoints des ministres chargés du travail et de l'agriculture peuvent
mentionnées à l'article R. 4227-22 sont équipés d'un système d'alarme sonore. préciser certaines dispositions relatives aux moyens de prévention et de lutte
Article R. 4227-35 contre l'incendie et rendre obligatoires certaines normes concernant ce matériel.
L'alarme sonore générale est donnée par bâtiment si l'établissement comporte
plusieurs bâtiments isolés entre eux.
Article R. 4227-36
Le signal sonore d'alarme générale est tel qu'il ne permet pas la confusion avec
d'autres signalisations utilisées dans l'établissement. Il est audible de tout point
du bâtiment pendant le temps nécessaire à l'évacuation, avec une autonomie
minimale de cinq minutes.

16 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Code du travail 2.2

> CHAPITRE IV - SÉCURITÉ DES LIEUX DE TRAVAIL


  Section 5 - Accessibilité des lieux de travail aux travailleurs handicapés
Article R. 4225-8
Le système d’alarme sonore prévu à l’article R. 4227-34 est complété par un ployées dans l’entreprise en vue de permettre leur information en tous lieux et en
ou des systèmes d’alarme adaptés au handicap des personnes concernées em- toutes circonstances.

> ARRÊTÉ DU 4 NOVEMBRE 1993 RELATIF À LA SIGNALISATION DE SÉCURITÉ ET DE SANTÉ AU TRAVAIL

Article 14 Article 15
Les systèmes d'alarme sonores exigés à l'article R. 4227-34 à R 4227-36 du Les moyens et dispositifs de signalisation doivent, selon le cas, être régulièrement
Code du travail sont constitués d'équipements d'alarme dont les types sont pré- nettoyés, entretenus, vérifiés et réparés, remplacés si nécessaire, de manière à
cisés dans l'annexe IV. Un équipement d'alarme au moins de type 3 doit être conserver leurs qualités intrinsèques ou de fonctionnement, et notamment les si-
installé dans les établissements dont l'effectif est supérieur à 700 personnes et gnaux lumineux et les signaux acoustiques doivent faire l'objet d'une vérification
dans ceux dont l'effectif est supérieur à 50 personnes lorsque sont entreposées de leur bon fonctionnement et de leur réelle efficacité, avant leur mise en service
ou manipulées des substances ou mélanges visés à l'article R. 4227-22 du Code et, ultérieurement, au moins chaque semestre. La vérification des alimentations
du travail. Un équipement d'alarme au moins de type 4 doit être installé dans les de secours doit être pratiquée au moins une fois par an.
autres établissements visés à l'article R. 4227-34 du Code du travail. Toutefois,
si le chef d'établissement souhaite disposer d'une temporisation il doit installer Article 16
un équipement d'alarme du type 2 a ou 2 b au minimum et respecter toutes les Pour les nouveaux lieux de travail ou les nouveaux aménagements de lieux de
contraintes liées à ce type. travail les dispositions du présent arrêté entrent en vigueur le 1er janvier 1994.
Pour les lieux existants, les dispositions de l'ensemble de l'arrêté entrent en
vigueur le 1er janvier 1996.

> ANNEXE IV DE L'ARRÊTÉ DU 4 NOVEMBRE 1993 - SIGNAUX ACOUSTIQUES

1. Caractéristiques d'un signal acoustique


Un signal acoustique doit : Si un dispositif peut émettre un signal acoustique à fréquence variable et à fré-
- avoir un niveau sonore nettement supérieur au bruit ambiant, de manière à être quence stable, la fréquence variable sera utilisée pour indiquer, par rapport à
audible, sans être excessif ou douloureux ; la fréquence stable, un niveau plus élevé de danger ou une urgence accrue de
- être facilement reconnaissable, compte tenu notamment de la durée des l'intervention ou action sollicitée ou imposée.
impulsions, de la séparation entre impulsions et groupes d'impulsions et être L'émission sonore d'un signal d'évacuation doit être continue.
bien distinct, d'une part d'un autre signal acoustique, et d'autre part des bruits
ambiants.

2. Équipements d'alarme
Les types des équipements d'alarme sont définis par la norme NF S61-936 et Un équipement d'alarme de type 2 peut être éventuellement complété par un
ceux des blocs autonomes d'alarme sonore par la norme NF C48-150. tableau répétiteur.
Un équipement d'alarme comporte l'ensemble des appareils nécessaires au Les matériels constitutifs des équipements d'alarme ainsi que leurs principes de
déclenchement et à l'émission des signaux sonores d'évacuation d'urgence. fonctionnement doivent être conformes aux normes NF S61-936 et NF C48-150
Un équipement d'alarme de type 4 peut être constitué de tout dispositif autonome ou à toute autre norme en vigueur dans un autre état membre de la Communauté
de diffusion sonore tel que cloche, sifflet, trompe, bloc autonome d'alarme sonore économique européenne justifiant d'une équivalence avec les normes françaises.
de type Sa associé à un interrupteur. Les déclencheurs manuels doivent être disposés dans les circulations, à chaque
Un équipement d'alarme de type 3 comporte : niveau, à proximité immédiate de chaque escalier, au rez-de-chaussée à proxi-
• des déclencheurs manuels ; mité immédiate de chaque sortie. Ils doivent être placés à une hauteur d'environ
• un ou plusieurs blocs autonomes d'alarme sonore de type Ma ; 1,30 mètre au-dessus du sol et ne pas être dissimulés par le vantail d'une porte
• un dispositif de mise à l'arrêt. lorsque celui-ci est maintenu ouvert, de plus, ils ne doivent pas présenter une
Un équipement d'alarme de type 2 doit être installé si le chef d'établissement saillie supérieure à 0,10 mètre.
souhaite disposer d'une temporisation. Les diffuseurs d'alarme sonore, notamment les blocs autonomes d'alarme so-
Le type 2a permet de gérer une ou plusieurs zones de diffusion et comporte : nore (BAAS) des types Ma et Sa, au sens de la norme précitée, doivent être
• des déclencheurs manuels ; placés à une hauteur minimale de 2,10 m.
• une unité de gestion d'alarme ; Pour les systèmes d'alarme de type 3, lorsqu'un bâtiment est équipé de plu-
• des diffuseurs sonores ou des blocs autonomes d'alarme sonore de type Sa. sieurs blocs autonomes d'alarme sonore (BAAS), l'action sur un seul déclencheur
Le type 2b ne peut gérer qu'une seule zone de diffusion et comporte : manuel doit provoquer le fonctionnement de tous les BAAS du bâtiment.
• des déclencheurs manuels ;
• un bloc autonome d'alarme sonore de type Pr ;
• un ou des blocs autonomes d'alarme sonore de type Sa.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 17


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.2 Code du travail

> ARRÊTÉ DU 5 AOÛT 1992 FIXANT DES DISPOSITIONS POUR LA PRÉVENTION DES INCENDIES
ET LE DÉSENFUMAGE DE CERTAINS LIEUX DE TRAVAIL
  Section 1 - Dispositions applicables aux bâtiments dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de
8 mètres du sol
Article 4 III. - Locaux à risques particuliers :
Les locaux présentant des risques particuliers d'incendie associés à un potentiel
1° L'isolement latéral entre un bâtiment visé par le présent arrêté et un autre calorifique important doivent être isolés des autres locaux et dégagements par
bâtiment ou établissement contigu occupé par des tiers doit être constitué par des murs et des planchers au moins coupe-feu de degré une heure.
une paroi coupe-feu de degré une heure. Les portes d'intercommunication doivent être au moins coupe-feu de degré une
Une porte d'intercommunication peut être aménagée sous réserve d'être coupe- demi-heure et munies de ferme-porte.
feu de degré une demi-heure et munie d'un ferme-porte. Sont notamment considérés comme locaux à risques particuliers :
Cette disposition ne porte pas préjudice à l'application d'autres réglementations • les locaux réceptacles des vide-ordures ;
imposant un degré d'isolement supérieur. • les machineries d'ascenseur ;
La structure du bâtiment doit être conçue de manière telle que l'effondrement du • les locaux comportant les installations de ventilation mécanique contrôlée
bâtiment tiers n'entraîne pas celui du bâtiment. (VMC) inversée et les installations de conditionnement d'air ;
4° Les parois des parcs de stationnement couverts, sans préjudice de l'applica- • les locaux contenant des groupes électrogènes ;
tion des prescriptions spécifiques concernant ces parcs, doivent être au moins • les postes de livraison et de transformation électrique ;
coupe-feu de degré une heure ; toutefois, les intercommunications sont autori- • les cellules à haute tension ;
sées si elles s'effectuent par des sas munis de portes au moins pare-flammes • les cuisines contenant des appareils de cuisson d'une puissance totale nomi-
de degré une demi-heure équipées de ferme-porte et s'ouvrant vers l'intérieur nale supérieure à 20 kW ;
du sas. • les locaux d'archives et les réserves ;
• les dépôts contenant plus de 150 litres de liquides inflammables ;
Article 6
• les locaux de stockage de butane et de propane commerciaux n'ayant pas une
I. - Cloisonnement traditionnel : face ouverte sur l'extérieur.
a) Les parois verticales doivent être au moins :
• coupe-feu de degré une heure entre les locaux et les dégagements ; Article 7
• pare-flammes de degré une demi-heure entre les locaux sans risques parti- a) Les combles inaccessibles et l'intervalle existant entre le plafond et le plafond
culiers toutefois cette disposition n'est pas exigée à l'intérieur d'un ensemble suspendu doivent être recoupés par des éléments en matériaux de catégorie M0
de locaux contigus qui ne dépasse pas 300 mètres carrés au même niveau, à ou par des parois au moins pare-flammes de degré un quart d'heure.
condition qu'il n'y ait aucun local réservé au sommeil. Les vides doivent avoir une superficie maximale de 300 mètres carrés, la plus
b) Les blocs-portes et les éléments verriers des baies équipant les parois verti- grande dimension n'excédant pas 30 mètres.
cales doivent être au moins pare-flammes de degré une demi-heure ; Ces recoupements ne sont pas exigés si les vides précités sont protégés par un
c) Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être réseau fixe d'extinction automatique à eau, conforme aux normes en vigueur,
recoupées au moins tous les 30 mètres par des parois et des blocs-portes en va- ou se trouvent à l'intérieur de compartiments répondant aux prescriptions de
et-vient au moins pare-flammes de degré une demi-heure munis de ferme-porte. l'article 6 ;
II. - Compartiments : b) Les conduits et les gaines doivent satisfaire aux dispositions fixées ci-dessous :
1° Afin de faciliter l'exploitation ou l'aménagement des locaux, il peut être créé 1. Tous les conduits de distribution et de reprise d'air doivent être en matériaux
des compartiments à l'intérieur desquels les exigences de résistance au feu des de catégorie M0.
parois verticales ne sont pas imposées. Toutefois, ces compartiments ne sont pas Toutefois les calorifuges de ces conduits, s'ils sont placés à l'extérieur des
dispensés de l'application des dispositions prévues à l'article 8 ci-après. conduits, peuvent être en matériaux de catégorie M1.
2. Une résistance pare-flammes de traversée trente minutes doit être assurée par
2° Les compartiments doivent avoir les caractéristiques suivantes :
les conduits traversant des parois :
a) Chaque niveau doit comporter au moins deux compartiments de capacités
• d'isolement entre compartiments ou entre niveaux ;
d'accueil équivalentes :
• de locaux à risques particuliers cités à l'article 6, paragraphe III, à l'exception
• un compartiment peut s'étendre sur deux niveaux :
des locaux comportant des installations de VMC inversée et des installations
• la surface maximale d'un compartiment est de 1 000 mètres carrés ;
de conditionnement d'air et des cuisines contenant des appareils de cuisson
Toutefois, un seul compartiment est admis par niveau si la surface de ce niveau
d'une puissance nominale supérieure à 20 kW.
ne dépasse pas 500 mètres carrés.
Cette prescription n'est pas exigible pour les conduits d'eau en charge et pour
b) Les parois verticales limitant les compartiments, façades exclues, doivent être
tous les autres conduits si leur diamètre nominal est inférieur ou égal à 125
au moins coupe-feu de degré une heure ;
millimètres. Sont réputés satisfaire à l'exigence pare-flammes trente minutes les
c) Chaque compartiment doit comporter un nombre d'issues judicieusement ré-
conduits métalliques à point de fusion supérieur à 850 °C et de diamètre nominal
parties et proportionnées à l'effectif maximal des personnes admises conformé-
inférieur ou égal à 315 millimètres, à l'exception des conduits aérauliques.
ment aux dispositions de l'article R. 235-4-3 (voir Nota 1) du code du travail. Une
3. Dans le cas où le conduit ne respecte pas les exigences fixées au point b, 2
issue du compartiment, de deux unités de passage au moins dès que l'effectif
ci-dessus il doit être :
du compartiment dépasse 100 personnes, doit déboucher sur l'extérieur ou sur
• soit placé dans une gaine en matériaux incombustibles assurant un pare-
un dégagement protégé par un bloc-porte au moins pare-flammes de degré une flammes de traversée trente minutes ;
demi-heure, muni d'un ferme-porte ; • soit équipé d'un dispositif d'obturation automatique de degré coupe-feu un
d) Le passage d'un compartiment à un autre ne peut se faire que par des dispo- quart d'heure.
sitifs de communication situés sur les circulations principales. Les gaines verticales doivent être recoupées par un matériau incombustible au
Le dispositif de communication doit être : moins tous les deux niveaux.
• soit un bloc-porte en va-et-vient au moins pare-flammes de degré une heure ; 4. Les trappes éventuelles disposées sur les conduits ou les gaines doivent être
• soit un sas avec des blocs-portes en va-et-vient, au moins pare-flammes de pare-flammes de même degré que lesdits conduits et gaines.
degré une demi-heure ; 5. Dans le cas particulier des conduits traversant des parois d'isolement avec un
e) Chaque compartiment doit être désenfumé suivant les dispositions de la sec- bâtiment tiers ou un parc de stationnement visé à l'article 4, paragraphe 4°, le
tion 2 du présent arrêté. degré coupe-feu une heure doit être restitué, à l'exception des conduits d'eau en
charge et des conduits de diamètre nominal inférieur à 75 millimètres.

18 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Code du travail 2.2

Article 8 Article 12
Tous les escaliers mécaniques ou non et les ascenseurs doivent être protégés, Le désenfumage naturel est réalisé par des amenées d'air et des évacuations de
c'est-à-dire encloisonnés ou à l'air libre. fumées communiquant avec l'extérieur, directement ou au moyen de conduits, et
Toutefois, l'absence de protection des escaliers est admise ; disposées de manière à assurer un balayage satisfaisant du local.
• en cloisonnement traditionnel, pour un escalier supplémentaire desservant au Les évacuations de fumées sont réalisées :
plus deux étages et le rez-de-chaussée ; • s oit par des ouvrants en façade ;
• e n compartiments, pour tout escalier interne au compartiment établi sur deux • soit par des exutoires ;
niveaux ; • s oit par des bouches raccordées à des conduits.
• p our un seul escalier monumental situé dans un hall qui ne dessert que des Les amenées d'air sont réalisées :
niveaux s'ouvrant sur ce hall et si le volume du hall est isolé des autres parties • soit par des ouvrants en façade ;
du bâtiment suivant les dispositions de l'article 6, paragraphe 1. • s oit par les portes des locaux à désenfumer donnant sur l'extérieur ou sur des
I. - Escaliers et ascenseurs encloisonnés : locaux largement aérés ou mis en surpression ;
L'encloisonnement d'un escalier ou d'un ou plusieurs ascenseurs est constitué • s oit par des bouches raccordées à des conduits.
par une cage continue jusqu'au niveau d'évacuation vers l'extérieur.
Article 13
L'encloisonnement peut être commun à un escalier et à un ascenseur.
Sans préjudice de l'application de l'article R. 232-12-5 (voir Nota 1) du code du I. - Le désenfumage par tirage mécanique est assuré par des extractions méca-
travail, le volume d'encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols ne niques de fumées et des amenées d'air naturelles ou mécaniques disposées de
doit pas être en communication directe avec celui des escaliers desservant les manière à assurer un balayage du volume à désenfumer.
étages. Le balayage peut être complété par une mise en surpression relative des
Les parois d'encloisonnement doivent être au moins coupe-feu de degré une volumes adjacents.
heure. II. - Les amenées d'air naturelles sont réalisées suivant les dispositions de l'ar-
Les blocs-portes de la cage d'escalier doivent être au moins pare-flammes de ticle 12 précédent. Les extractions et amenées d'air mécaniques sont réalisées
degré une demi-heure et munis de ferme-porte. au moyen de bouches reliées par des conduits à des ventilateurs et suivent les
L'escalier encloisonné doit être maintenu à l'abri de la fumée ou désenfumé, principes de l'article 12 précité.
dans les conditions prévues par la section 2 du présent arrêté. III. - Un système de ventilation permanent peut être utilisé pour le désenfumage
Les portes palières de la cage d'ascenseur doivent être au moins coupe-feu de dans la mesure où il répond aux principes du présent arrêté.
degré un quart d'heure ou pare-flammes de degré une demi-heure.
Article 14
Le volume d'encloisonnement ne doit comporter aucun conduit principal pré-
sentant des risques d'incendie ou d'enfumage, à l'exception des canalisations La règle du centième de la superficie du local desservi, précisée à l'article R.
électriques propres à l'escalier. En outre, ce volume ne doit donner accès à aucun 235-4-8 (voir Nota 1), se rapporte à la surface géométrique des évacuations de
local annexe. fumée et des amenées d'air. La surface utile d'évacuation minimale de fumée
Des colonnes sèches, conformes aux normes en vigueur, doivent être installées (SUE) est de 1/200 de la même superficie.
dans les escaliers protégés des bâtiments dont le plancher bas le plus élevé est Les règles d'exécution techniques des systèmes de désenfumage et des écrans
à plus de 18 mètres du niveau de la voie accessible aux engins des sapeurs- de cantonnement doivent prendre en compte les règles définies par l'instruction
pompiers. technique relative au désenfumage dans les établissements recevant du public
II. - Escaliers et ascenseurs à l'air libre : (voir Nota 2) et l'importance prévisible des fumées en fonction des matières
Un escalier ou une cage d'ascenseur à l'air libre doit avoir au moins une de ses entreposées ou manipulées.
faces ouverte sur toute sa hauteur sur l'extérieur. Cette face doit comporter des Les règles de construction et les principes de désenfumage des atriums doivent
vides au moins égaux à la moitié de sa surface totale. prendre en compte les règles définies par l'instruction technique relative à la
construction et au désenfumage des volumes libres intérieurs dans les établisse-
Nota 1 : Une réforme du code du travail de 2008 ayant modifié la numérotation des articles,
ci-dessous la correspondance avec les articles actuels : ments recevant du public (IT n° 263).
• L'article R. 235-4-3 a été remplacé par l’article R.4216-8, Article 15
• L'article R. 232-12-5 a été remplacé par les articles R.4227-9 à R.4227-11.
Avant leur mise en service les installations de désenfumage doivent faire l'objet
  Section 2 - Dispositions relatives au désenfumage d'un contrôle par un technicien compétent.
et aux cantons de désenfumage de certains locaux Une notice comportant les caractéristiques des installations de désenfumage et
ou dégagements de bâtiments destinés à l'activité les informations permettant leur contrôle périodique et leur maintenance doit être
transmise aux utilisateurs des locaux.
des établissements mentionnés à l'article R. 232-12 Cette notice fait partie du dossier de maintenance des lieux de travail prévue à
(voir Nota 1) du code du travail l'article R. 235-5 (voir Nota 1) du code du travail.
Article 10 Nota 1 : Une réforme du code du travail de 2008 ayant modifié la numérotation des articles,
ci-dessous la correspondance avec les articles actuels :
Le désenfumage a pour objet d'extraire des locaux incendiés une partie des • L’article R. 232-12 a été remplacé par l’article R.4227-4,
fumées et gaz de combustion afin de : • L'article R. 235-4-8 a été remplacé par les articles R.4216-13 à R.4216-16,
• r endre praticables les cheminements utilisés pour l'évacuation et l'intervention • L'article R. 235-5 a été remplacé par les articles R.4211-3 à R4211-5.
des secours ; Nota 2 : IT n° 246.
• limiter la propagation de l'incendie en évacuant vers l'extérieur chaleur, gaz et
produits imbrûlés.

Article 11
En complément de l'article R. 235-4-8 (voir Nota 1) du code du travail, le para-
graphe II (2, e) de l'article 6 et le paragraphe I de l'article 8 du présent arrêté
définissent les locaux et les dégagements où un désenfumage est obligatoire.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 19


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.3 Installations Classées pour la Protection de l'Environnement

Régime de classement des installations classées pour la protection de l'environnement

Autorisation (A)
Arrêté préfectoral - Prescriptions au cas par cas
Niveau de dangerosité

Enregistrement (E)
Arrêté préfectoral - Prescriptions standardisées

Déclaration (D ou DC)
Respect des prescriptions générales (Arrêtés types)

Code du travail

Classement des ICPE selon leur activité

Classement par activités "EID" Classement par substances


Classement par substances Classement par activités (Émissions Industrielles Dangereuses) et mélanges dangereux

Série 1000 Série 2000 Série 3000 Série 4000


2100 - Agricoles
4000 - Définitions générales
2200 - Agro-alimentaire
1100 - Toxiques 4001 - Installations présentant
2300 - Textiles, cuirs et peaux
1200 - Comburants un grand nombre de
2400 - Bois, papier, carton, Ensemble des installations
1300 - Explosifs substances ou de
imprimerie classées régies par la directive
1400 - Inflammables mélanges dangereux
2500 - Matériaux, minerais relative aux émissions
1500 - Combustibles 4100 Propriétés dangereuses
et métaux industrielles
1600 - Corrosifs à 4699 "génériques"
2600 - Chimie, parachimie,
1700 - Radioactifs 47XX Substances "nomément
caoutchouc
à 48XX désignées" liées à leurs
2800 - Déchets
propriétés de danger
2900 - Divers

Canevas servant de guide pour la rédaction des arrêtés décrit les prescriptions En fonction du danger représenté :
générales applicables aux installations classées pour la protection de • d'un système d'alarme incendie ;
l'environnement soumises à déclaration (extrait) : • de robinets d'incendie armés ;
• d'un système d'extinction automatique d'incendie ;
Article 4.2. : Moyens de lutte contre l'incendie
• d'un système de détection automatique d'incendie ;
L'installation doit être équipée de moyens de lutte contre l'incendie appropriés • d 'une réserve de sable meuble et sec en quantité adaptée au risque, sans être
aux risques notamment : inférieure à 100 litres et des pelles ;
• d'un ou de plusieurs appareils d'incendie (bouches, poteaux...) publics ou • d e colonnes sèches ;
privés dont un implanté à 200 mètres au plus du risque, ou de points d'eau, • d e colonnes en charge ;
bassins, citernes, etc., d'une capacité en rapport avec le danger à combattre ; • d e matériels spécifiques : masques, combinaisons, etc.
• d'extincteurs répartis à l'intérieur des locaux, sur les aires extérieures et
les lieux présentant des risques spécifiques, à proximité des dégagements, Ces matériels doivent être maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois
bien visibles et facilement accessibles. Les agents d'extinction doivent être par an.
appropriés aux risques à combattre et compatibles avec les produits stockés ;
• d'un moyen permettant d'alerter les services d'incendie et de secours ;
• de plans des locaux facilitant l'intervention des services d'incendie et de
secours avec une description des dangers pour chaque local.

20 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Installations Classées pour la Protection de l'Environnement 2.3

> EXEMPLES DE CLASSEMENT

N° Désignation A-E-DC-D
Série des 1000
Entrepôts couverts (installations, pourvues d’une toiture, dédiées au stockage de matières ou produits combustibles en
quantité supérieure à 500 tonnes), à l’exception des entrepôts utilisés pour le stockage de matières, produits ou substances
classés, par ailleurs, dans une unique rubrique de la présente nomenclature, des bâtiments destinés exclusivement au remisage
des véhicules à moteur et de leur remorque, des établissements recevant du public et des entrepôts exclusivement frigorifiques :
1. Entrant dans le champ de la colonne "évaluation environnementale systématique" en application de la rubrique 39.a de
l’annexe de l’article R. 122-2 du code de l’environnement ................................................................................................. A
1510 2. Autres installations que celles définies au 1, le volume des entrepôts étant :
a) Supérieur ou égal à 900 000 m³ ................................................................................................................................... A
b) Supérieur ou égal à 50000 m³ mais inférieur à 900 000 m³............................................................................................ E
c) Supérieur ou égal à 5000 m³ mais inférieur à 50000 m³................................................................................................. DC
Un entrepôt est considéré comme utilisé pour le stockage de produits classés dans une unique rubrique de la nomenclature
dès lors que la quantité totale d’autres matières ou produits combustibles présente dans cet entrepôt est inférieure ou égale
à 500 tonnes.
Bois ou matériaux combustibles analogues y compris les produits finis conditionnés et les produits ou déchets répondant à
la définition de la biomasse et visés par la rubrique 2910-A, ne relevant pas de la rubrique 1531 (stockage de), à l’exception
des établissements recevant du public.
1. Installations de stockage de matériaux susceptibles de dégager des poussières inflammables, le volume de tels matériaux
1532 susceptibles d’être stocké étant supérieur à 50 000 m³ ..................................................................................................... A
2. Autres installations que celles définies au 1, à l’exception des installations classées au titre de la rubrique 1510, le volume
susceptible d’être stocké étant
a) Supérieur à 20 000 m³ ................................................................................................................................................. E
b) Supérieur à 1 000 m³ mais inférieur ou égal à 20 000 m³ .............................................................................................. D
Série des 2000
Transformation du papier, carton.
La capacité de production étant :
2445
1. Supérieure à 20 t/j ....................................................................................................................................................... A
2. Supérieure à 1 t/j mais inférieure ou égale à 20 t/j ......................................................................................................... D
Polymères (matières plastiques, caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques) (stockage de), à l’exception
des installations classées au titre de la rubrique 1510 :
2662 Le volume susceptible d’être stocké étant :
1. Supérieur ou égal à 1 000 m³ ....................................................................................................................................... E
2. Supérieur ou égal à 100 m³ mais inférieur à 1000 m³ .................................................................................................... D
Pneumatiques et produits dont 50 % au moins de la masse totale unitaire est composée de polymères (matières plastiques,
caoutchoucs, élastomères, résines et adhésifs synthétiques) (stockage de), l’exception des installations classées au titre de
la rubrique 1510 :
1. A l’état alvéolaire ou expansé (tels que mousse de latex, de polyuréthanne, de polystyrène, etc) le volume susceptible
d’être stockés étant :
2663
a) Supérieur ou égal à 2 000 m³ ....................................................................................................................................... E
b) Supérieur ou égal à 200 m³ mais inférieur à 2000 m³ .................................................................................................... D
2.Dans les autres cas et pour les pneumatiques, le volume susceptible d’être stocké étant :
a) Supérieur ou égal à 10 000 m³ ..................................................................................................................................... E
b) Supérieur ou égal à 1000 m³ mais inférieur à 10000 m³ ................................................................................................ D
Série des 3000
3110 Combustion de combustibles dans des installations d’une puissance thermique nominale totale égale ou supérieure à 50 MW. A

Série des 4000


Trioxyde d’arsenic, acide (III) arsénique et/ou ses sels (numéro CAS 1327-53-3).
4708 La quantité susceptible d’être présente dans l’installation étant supérieure ou égale à 1 kg A
Quantité seuil haut au sens de l’article R. 511-10 : 0,1 t.

Lorsque les activités 1532, 2662 et 2663 sont réalisées dans un entrepôt couvert relevant de la rubrique 1510, celles-ci relèvent des
dispositions applicables aux activités 1510

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 21


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.3 Installations Classées pour la Protection de l'Environnement

> EXEMPLES DE DISPOSITIONS PARTICULIÈRES À CERTAINES INSTALLATIONS CLASSÉES


Rubrique 1510 stockage de matières, produits ou substances combustibles dans des entrepôts couverts
  Arrêté du 11 avril 2017
Article 5 - Désenfumage Ce compartimentage a pour objet de prévenir la propagation d'un incendie d'une
cellule de stockage à l'autre. Pour atteindre cet objectif, les cellules respectent au
Les cellules de stockage sont divisées en cantons de désenfumage d'une superficie minimum les dispositions suivantes :
maximale de 1 650 m² et d'une longueur maximale de 60 m. Chaque écran de • les parois qui séparent les cellules de stockage sont des murs au moins REI 120 ;
cantonnement est stable au feu de degré un quart d'heure, et a une hauteur minimale le degré de résistance au feu des murs séparatifs coupe-feu est indiqué au droit de
de 1 m, sans préjudice des dispositions applicables par ailleurs au titre des articles R. ces murs, à chacune de leurs extrémités, aisément repérable depuis l'extérieur par
4216-13 et suivants du code du travail. La distance entre le point bas de l'écran et le une matérialisation ;
point le plus près du stockage est supérieure ou égale à 0,5 m. Elle peut toutefois être • les ouvertures effectuées dans les parois séparatives (baies, convoyeurs, passages
réduite pour les zones de stockages automatisés. de gaines, câbles électriques et tuyauteries, portes, etc.) sont munies de dispositifs
Les cantons de désenfumage sont équipés en partie haute de dispositifs d'évacuation de fermeture ou de calfeutrement assurant un degré de résistance au feu équivalent
des fumées, gaz de combustion, chaleur et produits imbrûlés. à celui exigé pour ces parois. La fermeture automatique des dispositifs d'obturation
Des exutoires à commande automatique et manuelle font partie des dispositifs (comme par exemple, les dispositifs de fermeture pour les baies, convoyeurs et
d'évacuation des fumées. La surface utile de l'ensemble de ces exutoires n'est pas portes des parois ayant des caractéristiques de tenue au feu) n'est pas gênée par
inférieure à 2 % de la superficie de chaque canton de désenfumage. les stockages ou des obstacles ;
Le déclenchement du désenfumage n'est pas asservi à la même détection que celle • les fermetures manœuvrables sont associées à un dispositif assurant leur fermeture
à laquelle est asservi le système d'extinction automatique. Les dispositifs d'ouverture automatique en cas d'incendie, que l'incendie soit d'un côté ou de l'autre de la
automatique des exutoires sont réglés de telle façon que l'ouverture des organes de paroi. Ainsi, les portes situées dans un mur REI 120 présentent un classement EI2
désenfumage ne puisse se produire avant le déclenchement de l'extinction automatique. 120 C. Les portes battantes satisfont une classe de durabilité C2 ;
Il faut prévoir au moins quatre exutoires pour 1 000 m² de superficie de toiture. La • si les murs extérieurs ne sont pas au moins REI 60, les parois séparatives de ces cellules
surface utile d'un exutoire n'est pas inférieure à 0,5 m² ni supérieure à 6 m². Les sont prolongées latéralement aux murs extérieurs sur une largeur de 0,50 m de part et
dispositifs d'évacuation ne sont pas implantés sur la toiture à moins de 7 mètres des d'autre ou de 0,50 m en saillie de la façade dans la continuité de la paroi.
murs coupe-feu séparant les cellules de stockage. Cette distance peut être réduite
pour les cellules dont une des dimensions est inférieure à 15 m. Article 7 - Dimensions des cellules
La commande manuelle des exutoires est au minimum installée en deux points opposés
de l'entrepôt de sorte que l'actionnement d'une commande empêche la manœuvre inverse La surface maximale des cellules est égale à 3 000 m² en l'absence de système
par la ou les autres commandes. Ces commandes manuelles sont facilement accessibles d'extinction automatique d'incendie ou 12 000 m² en présence de système d'extinction
aux services d'incendie et de secours depuis les issues du bâtiment ou de chacune des automatique d'incendie. La hauteur maximale des cellules est limitée à 23 m.
cellules de stockage. Elles doivent être manœuvrables en toutes circonstances. Toutefois, sous réserve que l'exploitant s'engage, dans son dossier de demande, à
Des amenées d'air frais d'une superficie au moins égale à la surface utile des maintenir un niveau de sécurité équivalent, le préfet peut également autoriser ou
exutoires du plus grand canton, cellule par cellule, sont réalisées soit par des ouvrants enregistrer l'exploitation de l'entrepôt dans les cas de figure ci-dessous :
en façade, soit par des bouches raccordées à des conduits, soit par les portes des 1. La surface des cellules peut dépasser 12 000 m² si leurs hauteurs respectives ne
cellules à désenfumer donnant sur l'extérieur. dépassent pas 13,70 m et si le système d'extinction automatique d'incendie permet à lui
En cas d'entrepôt à plusieurs niveaux, les niveaux autres que celui sous toiture sont seul l'extinction de l'incendie, est conçu à cet effet, et est muni d'un pompage redondant ;
désenfumés par des ouvrants en façade asservis à la détection conformément à la 2. La hauteur des cellules peut dépasser 23 m si leurs surfaces respectives sont
réglementation applicable aux établissements recevant du public. inférieures ou égales à 6 000 m² et si le système d'extinction automatique d'incendie
Les dispositions de ce point ne s'appliquent pas pour un stockage couvert ouvert. permet à lui seul l'extinction de l'incendie, est conçu à cet effet, et est muni d'un
pompage redondant.
Article 5.1 - Désenfumage des locaux techniques présentant un risque incendie A l'appui de cet engagement, l'exploitant fournit une étude spécifique d'ingénierie
incendie qui démontre que la cinétique d'incendie est compatible avec la mise en
Ce point concerne les locaux techniques présents à l'intérieur de l'entrepôt.
sécurité et l'évacuation des personnes présentes dans l'installation et l'intervention
Sont, a minima, considérés comme locaux techniques présentant un risque incendie :
des services de secours aux fins de sauvetage de ces personnes.
les ateliers d'entretien et de maintenance, la chaufferie, le local de charge électrique
Il atteste que des dispositions constructives adéquates seront prises pour éviter
d'accumulateurs et les locaux électriques. que la ruine d'un élément suite à un sinistre n'entraîne une ruine en chaîne ou un
Ces locaux sont équipés en partie haute d'un système d'extraction mécanique ou de effondrement de la structure vers l'extérieur.
dispositifs d'évacuation naturelle de fumées et de chaleur permettant l'évacuation à l'air libre Avant la mise en service de l'installation, l'exploitant intègre au dossier prévu au point
des fumées, gaz de combustion, chaleur et produits imbrûlés dégagés en cas d'incendie. 1.2 de la présente annexe, la démonstration que la construction réalisée permet
En exploitation normale, le réarmement (fermeture) est possible depuis le sol du local effectivement d'assurer que la ruine d'un élément (murs, toiture, poteaux, poutres,
ou depuis la zone de désenfumage. mezzanines) suite à un sinistre n'entraîne pas la ruine en chaîne de la structure du
Les commandes d'ouverture automatique et manuelle sont placées à proximité des bâtiment, notamment les cellules de stockage avoisinantes, ni de leurs dispositifs de
accès. Elles sont clairement signalées et facilement accessibles. compartimentage, ni l'effondrement de la structure vers l'extérieur de la cellule en feu.
Le système de désenfumage doit être adapté aux risques particuliers du local considéré. Les dispositions du présent 7 s'appliquent sans préjudice de l'application éventuelle
Tous les dispositifs sont fiables, composés de matières compatibles avec l'usage, et des articles 3 à 5 de l'arrêté.
conformes aux règles de la construction. Les équipements conformes à la norme NF EN
12 101-2, version décembre 2013, sont présumés répondre aux dispositions ci-dessus. Article 12 - Détection automatique d'incendie
Des amenées d'air frais sont réalisées pour chaque zone à désenfumer.
La détection automatique d'incendie avec transmission, en tout temps, de l'alarme à
Les dispositifs d'ouverture automatique des exutoires, lorsqu'ils existent, sont réglés
l'exploitant est obligatoire pour les cellules, les locaux techniques et pour les bureaux
de telle façon que l'ouverture des organes de désenfumage ne puisse se produire
à proximité des stockages. Cette détection actionne une alarme perceptible en tout
avant le déclenchement de l'extinction automatique, si l'installation en est équipée.
point du bâtiment permettant d'assurer l'alerte précoce des personnes présentes sur
Ces dispositions sont applicables aux installations nouvelles dont la preuve de dépôt le site, et déclenche le compartimentage de la ou des cellules sinistrées.
de déclaration, ou le dépôt du dossier complet d'enregistrement ou d'autorisation est Le type de détecteur est déterminé en fonction des produits stockés. Cette détection
postérieur au 1er janvier 2021. peut être assurée par le système d'extinction automatique s'il est conçu pour cela, à
l'exclusion du cas des cellules comportant au moins une mezzanine, pour lesquelles
Article 6 - Compartimentage
un système de détection dédié et adapté doit être prévu.
L'entrepôt est compartimenté en cellules de stockage, dont la surface et la hauteur sont Dans tous les cas, l'exploitant s'assure que le système permet une détection de tout départ
limitées afin de réduire la quantité de matières combustibles en feu lors d'un incendie. d'incendie tenant compte de la nature des produits stockés et du mode de stockage.
Le volume de matières maximum susceptible d'être stockées ne dépasse pas 600 000 m3, Sauf pour les installations soumises à déclaration, l'exploitant inclut dans le dossier
sauf disposition contraire expresse dans l'arrêté préfectoral d'autorisation, pris le cas prévu au point 1.2 de la présente annexe les documents démontrant la pertinence du
échéant en application de l'article 5 du présent arrêté. dimensionnement retenu pour les dispositifs de détection.

22 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Bâtiments d'habitations et logements foyers / Arrêté du 31 janvier 1986 2.4

> DOMAINES D'APPLICATION DE L'ARRÊTÉ DU 31 JANVIER 1986


Nota : Des dispositions législatives et réglementaires imposent la mise en œuvre de DAAF dans chaque logement. L'arrêté d'application du 5 février 2013 en détermine les conditions. Il
n'est pas repris dans le document.
Art. 1er Les dispositions du présent arrêté s'appliquent :
Article 1 er - aux
Les bâtiments du
dispositions d'habitation y compris
présent arrêté les logements-foyers
s'appliquent : dont le plancher bas du logement le plus haut est situé au plus à 50 mètres au
dessus du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l'incendie ;
• aux bâtiments d'habitation y compris les logements-foyers dont le plancher bas du logement le plus haut est situé au plus à 50
- aux parcs de stationnement couverts annexes des bâtiments ci-dessus, ayant une surface de plus de 100 m² et de 6000 m² au plus.
mètres au-dessus du sol utilement accessible aux engins des services de secours et de lutte contre l'incendie ;
• aux parcs de stationnement couverts annexes des bâtiments ci-dessus, ayant une surface de plus de 100 m².

1° Première famille
 remière famille
P R+0 ≤R+1 R+1
Habitations
Habitations individuelles
individuelles
en bande isolées jumelées en bande à structures indépendantes

2° Deuxième famille R+1 >R+1 >R+1


Deuxième familleHabitations
Habitations individuelles
individuelles

en ba nd e à structures no n ind ép en da nte s isolées jumelées en bande

Habitations ≤R+3
D U P LEX
≤R+3
Deuxième famillecollectives
4 ème
Pièce principale
3 ème 3 ème

Habitations collectives 2 ème 2 ème


escalier
1 er encloisonné 1 er >8m

RC RC

3° Troisième famille 3 ème FAMILLE A 3 ème FAMILLE B H ≤ 28 mètres


Troisième famille H < 28 mètres
Habitations +
Habitations collectives + une seule
3 famille B soumise
e collectives
3 conditions : des conditions
aux seules prescriptions ci-dessus
3ème FAMILLE B 8 ème
DUPLEX 8 ème
DU PLE X
non satisfaite :
de la 3e famillesoumise
A aux seules Pièce principale R +7 maxi. Pièce principale
7 ème
et n ème > R +7
par décision duprescriptions
maire si : de la log.
ou
- tous les logements
3ème FAMILLE A accès
6 ème
D ≤ 10 mètres D > 10 mètres
D
accessibles parpar décision du
logement 5 ème et ou
D
4 ème accès escalier accès escalier
échelles disponibles
MAIRE si : D H ATTEINT D H
3 ème 3 ème NON ATTEINT
- colonne sèche pourles logements
- tous par voie échelles
2 ème 2 ème par voie échelles
plus de 7 étagesaccessibles par + L ≤ 50 mètres
1 er
échelles disponibles
1 èr
L
- colonne sèche pour
RC RC

plus de 7 étages

4° Quatrième famille DUPLEX


TITRE V
Habitations Logements-foyers
Pièce principale
collectives
Quatrième famille Titre 5
Habitations collectives Logements-foyers

> 28 m < 50 m
≤ 50 m

Distance voie engins ≤ 50m Distance voie engins ≤ 50m

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 23


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.4 Bâtiments d'habitations et logements foyers / Arrêté du 31 janvier 1986

> 2ÈME FAMILLE ET 3ÈME FAMILLE A


Article 25 Exutoire de fumée
Dans les habitations collectives de la 2 famille et dans les habitations de la 3
e e

2ÈME FAMILLE
famille A, les dispositions suivantes doivent être appliquées :
En partie haute de l’étage le plus élevé, la cage d’escalier doit comporter un
dispositif fermé en temps normal permettant en cas d’incendie, une ouverture d’1 Commande manuelle mécanique
m² au moins assurant l’évacuation des fumées. ou électrique ou pneumatique ou
Une commande située au rez-de-chaussée de l’immeuble, à proximité de l’escalier, hydraulique ou électromagnétique ou
doit permettre l’ouverture facile par un système électrique, pneumatique, hydraulique, électro-pneumatique
électromagnétique ou électropneumatique. Dans le cas des habitations collectives de la
2e famille, cette commande peut également être réalisée par un système de tringlerie.
Dans tous les cas, l’accès à ce dispositif de commande doit être réservé aux Exutoire de fumée
services d’incendie et de secours et aux personnes habilitées.
En outre, dans les habitations de la 3e famille A, l’ouverture du dispositif doit être Détecteur Autonome
asservi à un détecteur autonome déclencheur. Déclencheur (DAD)
Les dispositions du présent article ne sont pas applicables dans le cas d’un escalier

3ÈME FAMILLE A
extérieur tel que défini à l’article 29 bis. Détecteur de fumée

> 3ÈME FAMILLE B Commande manuelle


mécanique ou électrique
Article 36 ou pneumatique
La manœuvre des volets prévus à l'article 34 ci-dessus assurant l'ouverture ou hydraulique ou
des bouches d'amenée d'air et des bouches d'évacuation à l'étage sinistré est électromagnétique ou
commandée par l'action de détecteurs sensibles aux fumées et gaz de combustion électro-pneumatique
(conforme aux normes françaises les concernant).
Le fonctionnement d'un ou plusieurs détecteurs dans la circulation sinistrée doit
entraîner simultanément le non-fonctionnement automatique des volets placés dans
les circulations non sinistrées des autres étages. Exemple de désenfumage mécanique avec conduits collectifs
Cette prescription ne s'applique pas au cas des shunts.
L'ouverture automatique des bouches doit pouvoir être assurée en permanence;
le dispositif doit être doublé par une commande manuelle située dans l'escalier
à proximité de la porte palière. Les détecteurs doivent être situés dans l'axe de la
circulation et en nombre tel que la distance entre un détecteur et une porte palière
d'appartement n'excède pas 10 m.
Article 37
... La mise en marche du ou des ventilateurs, ainsi que l'ouverture des volets,
doit être commandée par l'action de détecteurs sensibles aux fumées et gaz de
combustion placés comme indiqué à l'article 36.
Le désenfumage doit, en outre, pouvoir fonctionner par tirage naturel en cas de
non-fonctionnement du ventilateur. Pour répondre à cette disposition, les conduits
d'extraction doivent comporter à leur extrémité supérieure un dispositif permettant
3ÈME FAMILLE B et 4ÈME FAMILLE solution 2

leur ouverture sur l'extérieur selon une section égale à la section du conduit. Cette
ouverture doit être commandée par un défaut de fonctionnement du ventilateur...

> 4ÈME FAMILLE


Article 40
Les dégagements protégés des habitations de la 4e famille doivent être tels que les
fumées et les gaz de combustion produits dans la circulation sinistrée ne puissent
pénétrer dans l'escalier desservant les locaux concernés. Cette exigence peut être
satisfaite par l'une des solutions décrites ci-après et dont le choix appartient aux
constructeurs du bâtiment.
Article 41 - Solution n°1
Les dégagements protégés doivent comporter :
a) Deux escaliers protégés conformes aux dispositions des articles 27 à 29
ci-avant. Ces escaliers doivent être distants de 10 m au moins ;
b) Une circulation horizontale protégée qui relie directement chaque logement aux deux
escaliers protégés ou à l'extérieur pour les logements du rez-de-chaussée.
Cette circulation horizontale protégée peut être "à l'air libre" ou "à l'abri des fumées". 1 Tableau de désenfumage
Si elle est à l'air libre, elle doit être conforme à l'article 30 ci-avant. 2 Détecteur de fumée
Si elle est à l'abri des fumées, elle doit être désenfumée par extraction mécanique
et être conforme aux dispositions des articles 31 à 38 ci-avant. 3 Commande manuelle désenfumage circulation
4 Volet de désenfumage
Article 42 - Solution n°2 5 Volet d'amenée d'air
Les dégagements protégés doivent comporter : 6 Ventilateur de désenfumage
a) Un escalier protégé conforme aux dispositions des articles 27 à 29 ci-avant ; 7 Coffret de relayage
b) Une circulation horizontale protégée qui relie chaque logement à l'escalier
protégé ou à l'extérieur pour les logements du rez-de-chaussée. 8 Pressostat
Cette circulation horizontale protégée peut être soit à l'air libre, soit à l'abri des fumées. 9 Ouvrant de secours
Si elle est à l'air libre, elle doit être conforme à l'article 30 ci-avant.

24 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Bâtiments d'habitations et logements foyers / Arrêté du 31 janvier 1986 2.4

Le sas doit comporter une amenée d'air frais réalisée dans les conditions définies
Si elle est à l'abri des fumées, elle doit être désenfumée par extraction mécanique et ci-après.
être conforme aux dispositions des articles 31 à 38 ci-avant. Toutefois, l'amenée d'air La pression à l'intérieur du sas doit être intermédiaire entre celle existant dans
peut également s'effectuer par l'intermédiaire d'une ouverture d'au moins 20 dm2 de l'escalier et celle existant dans la circulation horizontale.
section dont le bord supérieur est situé au plus à 1 m du sol fini et qui est réalisée L'amenée d'air frais dans le sas doit être réalisée par soufflage mécanique et
dans la paroi qui sépare la circulation horizontale du local à l'air libre visé en c) ci- le réseau doit être constitué par un conduit collectif et, éventuellement, des
après. Cette ouverture doit être fermée en temps normal par un volet pare-flammes raccordements horizontaux à chaque étage.
1 heure dont le fonctionnement est assuré dans les mêmes conditions que celui des Le conduit doit être réalisé en matériaux incombustibles, coupe-feu de degré 1
bouches d'amenée d'air (Article 36 ci-avant) ... heure et satisfaire aux conditions d'étanchéité requises pour l'usage auquel il est
c) Un volume séparant à chaque niveau la circulation horizontale protégée de destiné.
l'escalier protégé. Le conduit et les raccordements d'étage doivent avoir une section libre minimale
Ce volume doit comporter une ouverture permanente à l'air libre d'une surface de 20 dm2 ; le rapport de la plus grande dimension de la section à la plus petite
au moins égale à 2 m² ; il ne doit pas comporter de vidoir à ordures ni dépôt ne doit pas excéder 2. La longueur des raccordements horizontaux d'étage ne doit
quelconque. pas excéder 2 m.
Les blocs-portes de ce volume doivent être pare-flammes de degré ½ heure, leurs Les bouches placées sur ce conduit doivent toujours être fermées en temps normal, sauf
portes doivent être munies de ferme-portes et s'ouvrir, toutes les deux, dans le sens à mettre en œuvre les dispositions prévues à l'article 38 ci-avant, par des volets réalisés
de la sortie en venant des logements. en matériaux incombustibles et pare-flammes de degré 1 heure. La commande de ces
Ce volume n'est pas nécessaire lorsque la circulation horizontale protégée ou volets doit se faire conformément à l'article 36 ci-avant.
l'escalier protégé est à l'air libre. Les bouches d'amenée d'air doivent avoir au moment de l'incendie une section
Article 43 - Solution n°3 libre minimale de 20 dm2 ; la partie basse de la bouche doit être située à 1,80 m au
moins au-dessus du plancher du sas et la bouche doit être située en totalité dans
Les dégagements protégés doivent comporter : le tiers supérieur.
a) Un escalier à l'abri des fumées conforme aux dispositions des articles 27 et 29 La ventilation de soufflage doit réaliser un débit minimal de passage entre le sas et
ci-avant qui doit, en outre, pouvoir être mis en surpression par un ventilateur fixe la circulation horizontale de 1,6 m3/s lorsque les deux portes du sas sont ouvertes
de telle sorte qu'à chaque niveau pris séparément soit assuré un débit minimal et le système de désenfumage en fonctionnement.
de passage entre l'escalier et le sas visé en c), ci-après, de 0,8 m3/s, lorsqu'à
ce niveau et à ce niveau seulement les deux portes du sas sont ouvertes et le TITRE VII : DISPOSITIONS DIVERSES
système de désenfumage en fonctionnement; Section 1 : Ascenseurs
b) Une circulation horizontale à l'abri des fumées qui relie chaque logement à
un escalier à l'abri des fumées ou à l'extérieur pour les logements du rez-de- Article 97
chaussée.
Les ascenseurs ne sont pas considérés comme des moyens d’évacuation sauf en
Elle doit être désenfumée par extraction mécanique et être conforme aux dispositions
ce qui concerne les foyers pour handicapés.
des articles 31 à 38 ci-avant.
Les parois des cages d’ascenseurs doivent être :
Toutefois, cette circulation ne doit pas comporter de conduits d'amenée d'air, cette
• Coupe-feu de degré une demi-heure pour les bâtiments de 2e famille ;
dernière devant s'effectuer par l'intermédiaire d'une ouverture d'au moins 20 dm2 de
• Coupe-feu de degré une heure pour les bâtiments de 3e famille A ;
section dont le bord supérieur est situé au plus à 1 m du sol fini et qui est réalisée
•C  oupe-feu de degré une heure pour les bâtiments de 3e famille B et de 4e famille.
dans la paroi séparant la circulation horizontale du sas ventilé visé en c) ci-après ; cette
A chaque niveau desservi, les ascenseurs doivent toujours être accessibles depuis
section peut être augmentée pour respecter les dispositions de l'article 35, 4e alinéa,
les circulations communes.
dans le cas où il y a plusieurs bouches d'évacuation.
Si des aménagements particuliers permettent en outre d’accéder directement à
Cette ouverture doit être équipée d'un volet pare-flammes de degré 1 heure, ouvert
certains logements sans utiliser les circulations communes, la porte des logements
en position normale et dont la fermeture est assurée par un déclencheur thermique
donnant accès directement à l’ascenseur doit avoir le même degré coupe-feu que
fonctionnant à 70 °C. Ce déclencheur doit être situé à la partie supérieure du volet,
la paroi dans laquelle elle est aménagée.
côté circulation. De plus, le débit d'extraction dans la circulation doit être égal au
S’ils desservent des sous-sols comportant des parcs de stationnement de véhicules
moins à 1,3 fois le débit de soufflage venant du sas et de l'escalier lorsque les deux
automobiles, ou des volumes de caves, ils doivent être isolés de ces locaux par
portes du sas sont ouvertes ;
des sas d’une surface de 3 m² environ et munis de deux portes pare-flammes de
c) Un sas ventilé d'une surface d'environ 3 m2 séparant à chaque niveau la
degré une demi-heure équipées d’un ferme-porte et s’ouvrant toutes les deux vers
circulation horizontale protégée de l'escalier à l'abri des fumées. Les blocs-portes
l’intérieur du sas.
de ce sas doivent être pare-flammes de degré ½ heure, leurs portes doivent être
Dans les habitations de la quatrième famille, les ascenseurs doivent comporter un
munies d'un ferme-porte et s'ouvrir toutes les deux dans le sens de la sortie en
dispositif d’appel et de commande prioritaire d’une cabine au moins par batterie,
venant des logements.
destiné à mettre ces appareils à la disposition des sapeurs-pompiers dès leur
arrivée sur les lieux. Ce dispositif doit être conforme à la norme en vigueur et asservi
à la détection ; la cabine ne doit pas pouvoir s’arrêter au niveau sinistré.

> LOGEMENTS-FOYERS
Article 65 Exemple de configuration Exutoire de fumée
Les mesures particulières définies aux articles 66 à 76 ci-après sont avec ECS ou CMSI de catégorie B
applicables aux bâtiments renfermant des logements-foyers et s'ajoutent
aux prescriptions générales des articles 1er à 64 ci-avant et 77 à 106 Détecteur Autonome
ci-après. Déclencheur (DAD)

Article 69
Un téléphone accessible en permanence et relié au réseau public doit Commande manuelle mécanique
permettre d'alerter les services publics de secours et de lutte contre ou électrique ou pneumatique ou unités de vie
l'incendie. hydraulique ou électromagnétique ou ≥ 10 pers.
Un moyen d'alarme sonore audible de tout point du niveau doit pouvoir être électro-pneumatique
actionné à chaque niveau dans les circulations communes.
Des dispositifs sonores doivent être placés à chaque niveau du bâtiment si Commande manuelle de l'alarme
les unités de vie reçoivent au plus 10 personnes, et dans chaque unité de Sirène d'alarme
vie si le nombre de leurs occupants est supérieur à 10. ECS ou CMSI de catégorie B

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 25


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.4 Bâtiments d'habitations et logements foyers / Arrêté du 31 janvier 1986

> PARC DE STATIONNEMENT


  Généralités - Définitions
Article 77
Les dispositions du présent titre sont applicables aux parcs de stationnement couverts lorsqu'ils ont plus de 100 m2.
Au-dessous de la capacité minimale définie ci-dessus, aucune prescription supplémentaire n'est imposée aux locaux du fait de la présence de véhicules.

  Cloisonnement Compartimentage tous les 3000 m² des niveaux


Article 84 situés au dessous du niveau de référence

1°) La superficie de chaque niveau doit être recoupée en compartiments inférieurs à 3000 m²
au-dessous du niveau de référence.
Les murs de recoupement doivent être coupe-feu de degré 1 heure.
Les ouvertures éventuelles dans ces murs doivent être munies de dispositifs d'obturation
pare-flammes de degré 1/2 heure à fermeture automatique commandée par un détecteur
autonome déclencheur et doublé d'une commande manuelle.
Un détecteur de ce type doit être placé de chaque côté du dispositif d'obturation. Porte PF ½h

  Conduits et gaines
Article 88
... Les conduits de ventilation du parc tant pour l'amenée d'air que pour l'évacuation ne peuvent desservir chacun qu'un seul niveau ou un seul compartiment.

  Ventilation
Ventilation et désenfumage mécanique des niveaux
Article 89 situés au dessous du niveau de référence
En cas d'incendie, le désenfumage du parc est assuré par les systèmes de ventilation visés au
présent article. La ventilation du parc peut être naturelle ou mécanique.
Lorsque le parc comporte plusieurs niveaux, la ventilation doit être réalisée mécaniquement dans
les niveaux situés au-dessous du niveau de référence à l'exception des cas particuliers où le parc
comporte à chaque niveau de larges ouvertures à l'air libre sur deux faces opposées.
Dans le cas de ventilation mécanique, les commandes manuelles prioritaires sélectives par niveau
permettant l'arrêt et la remise en marche des ventilateurs doivent être installées à proximité des
accès utilisables par les services de secours et de lutte contre l'incendie, leurs emplacements
doivent être signalés de façon à être facilement repérables de jour comme de nuit.
Les ventilateurs doivent normalement assurer leur fonction avec des fumées à 200 °C pendant
1 heure. L'alimentation électrique des ventilateurs doit être assurée par une dérivation issue
directement du tableau principal et sélectivement protégée.

  Moyens de détection et alarme + 4 niveaux au-dessus


Article 95 du niveau de référence

Les moyens de détection et d'alarme doivent être constitués


par :
1°) Un système de détection automatique d'incendie installé :
• à partir du troisième niveau si le parc comporte quatre ou cinq
niveaux au-dessous du niveau de référence et s'il n'est pas
équipé d'un système d'extinction automatique ;
• à tous les niveaux si le parc comporte au moins six niveaux
au-dessous du niveau de référence.
Ce système de détection doit être raccordé :
• soit à un poste de gardiennage propre au parc de stationnement ;
• soit à un local de gardien ou de concierge du ou des bâtiments
d'habitation dont le parc constitue une annexe;
• soit à un appareil de signalisation dans le hall de l'immeuble
s'il n'y a ni local de gardiennage, ni concierge.
2°) Une liaison téléphonique pour appeler le service de secours
incendie le plus proche depuis le local de gardiennage
propre au parc ou depuis le local de gardien ou concierge 1 et 2 niveaux
visé ci-avant s'ils existent. sous le niveau
de référence 3 niveaux
3°) Un système permettant de donner l'alarme aux usagers sous le niveau
du parc si ce dernier comporte plus de quatre niveaux au- de référence
dessus du niveau de référence ou plus de deux niveaux
au-dessous. 4 et 5 niveaux sous
le niveau de référence
+ 6 niveaux sous
le niveau de référence

26 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Immeubles de Grande Hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011 2.5

> DÉFINITION D’UN IGH

  Code de la construction et de l’habitation


Article R. 122-2
Constitue un immeuble de grande hauteur, pour l'application du présent chapitre, l'immeuble lorsqu'ils sont séparés des autres locaux de l'immeuble par des parois
tout corps de bâtiment dont le plancher bas du dernier niveau est situé, par rap- coupe-feu de degré 4 heures ou REI 240 et qu'ils ne comportent au maximum
port au niveau du sol le plus haut utilisable pour les engins des services publics qu'une communication intérieure directe ou indirecte avec ces locaux dans les
de secours et de lutte contre l'incendie : conditions définies par le règlement de sécurité prévu à l'article R. 122-4. Ne sont
• à plus de 50 mètres pour les immeubles à usage d'habitation, tels qu'ils sont pas considérés comme faisant partie de l'immeuble les volumes situés en partie
définis par l'article R. 111-1 ; basse de l'immeuble de grande hauteur qui répondent aux conditions d'indé-
• à plus de 28 mètres pour tous les autres immeubles. pendance et aux mesures de sécurité fixées par l'arrêté mentionné à l'article R.
Fait partie intégrante de l'immeuble de grande hauteur l'ensemble des éléments 122-4.
porteurs et des sous-sols de l'immeuble. En font également partie les corps de Ne constitue pas un immeuble de grande hauteur l'immeuble à usage principal
bâtiments contigus, quelle que soit leur hauteur, lorsqu'ils ne sont pas isolés de d'habitation dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 28 mètres
l'immeuble de grande hauteur dans les conditions précisées par le règlement de et au plus à 50 mètres, et dont les locaux autres que ceux à usage d'habitation
sécurité prévu à l'article R. 122-4. répondent, pour ce qui concerne le risque incendie, à des conditions d'isole-
Par dérogation à l'alinéa précédent, les parcs de stationnement situés sous un ment par rapport aux locaux à usage d'habitation, fixées par l'arrêté mentionné
immeuble de grande hauteur ne sont pas considérés comme faisant partie de à l'article R. 122-4.

> CLASSEMENT DES IGH

Dernier arrêté Parution Arrêté


Classe Activité
en date au J.O. précédent
GH A Immeubles à usage d'habitation
GH O Immeubles à usage d'hôtel 18 octobre
GH R Immeubles à usage d'enseignement 1977
GH S Immeubles à usage de dépôt d'archives
GH TC Immeubles à usage de tour de contrôle -
GH U Immeubles à usage sanitaire
Immeubles à usage de bureaux répondant aux conditions fixées par le règlement prévu à l'article
GH W1 R. 122-4 et dont la hauteur du plancher bas tel qu'il est défini à l'article R. 122-2 est supérieure à
30 décembre 18 janvier
28 mètres et inférieure ou égale à 50 mètres
2011 2012
Immeubles à usage de bureaux dont la hauteur du plancher bas tel qu'il est défini ci-dessus est 18 octobre
GH W2 1977
supérieure à 50 mètres
immeubles à usage principal d'habitation dont la hauteur du plancher bas est supérieure à 28
mètres et inférieure ou égale à 50 mètres et comportant des locaux autres que ceux à usage
GH Z
d'habitation ne répondant pas aux conditions d'indépendance fixées par les arrêtés prévus aux
articles R. 111-13 et R. 122-4
Immeuble de très grande hauteur. Constitue un immeuble de très grande hauteur tout corps de bâtiment
ITGH dont le plancher bas du dernier niveau est situé à plus de 200 mètres par rapport au niveau du sol le -
plus haut utilisable pour les engins des services publics de secours et de lutte contre l'incendie.

> DISPOSITIONS GÉNÉRALES ET PARTICULIÈRES

  Arrêté du 30 décembre 2011


Mesures générales communes à toutes les classes d’immeubles de grande hauteur
Dispositions applicables aux immeubles à usage d’habitation
Dispositions applicables aux immeubles à usage d’hôtel
Dispositions applicables aux immeubles à usage d’enseignement
Dispositions applicables aux immeubles à usage de dépôt d’archives
Dispositions applicables aux immeubles à usage sanitaire
Dispositions applicables aux immeubles à usage de bureau
Dispositions particulières aux immeubles d’habitation d’une hauteur supérieure à 28 m et inférieure ou égale à 50 m
comprenant des locaux autres que ceux à usage d’habitation
Dispositions particulières aux immeubles à usage de tour de contrôle
Dispositions particulières aux immeubles de très grande hauteur

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 27


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.5 Immeubles de Grande Hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011

> COMMUNICATION - DÉSENFUMAGE

§ 1. Conformément aux dispositions de l’article R. 122-10 du code de la construction et de l’habitation, les communications d’un
compartiment à un autre et avec des escaliers sont assurées par des dispositifs coupe-feu de degré deux heures ou EI 120 munis de deux
blocs-portes pare-flammes de degré une heure ou E 60 et coupe-feu de degré une demi-heure ou EI 30, pouvant être franchis par des
personnes isolées sans mettre en communication directe l’atmosphère des deux compartiments et d’un compartiment avec un escalier. Un
dispositif d’intercommunication entre deux compartiments relie deux circulations horizontales communes.
§ 2. En complément des dispositions de l’article R. 122-9 du code de la construction et de l’habitation, lors du fonctionnement du
désenfumage, les dispositifs d’intercommunication entre compartiments sont toujours en surpression. […]
§ 5. […]
Lorsque les dispositifs font communiquer deux compartiments à un même niveau, leurs portes sont :
• soit maintenues fermées en position normale et équipées d’un ferme-porte ;
• soit à fermeture automatique et admises à la marque NF ; leur fonctionnement se produit alors dans les conditions prévues à l’article GH
49. Dans ce cas, les portes sont traitées en DAS communs.
Elles s’ouvrent vers l’intérieur du dispositif et portent la plaque signalétique décrite à l’alinéa ci-dessus sur la face extérieure de chaque
Dispositifs porte du dispositif.
GH 25 § 6. Par dérogation au paragraphe 1 ci-dessus et pour des impératifs d’exploitation, l’intercommunication entre deux compartiments situés
d’intercommunication
sur un même niveau peut être réalisée par une baie. Cette dérogation est soumise à l’avis de la commission de sécurité et subordonnée au
respect des dispositions suivantes :
• la baie est équipée d’un dispositif à fermeture automatique coupe-feu de degré deux heures ou EI 120. Ce dispositif est admis à la marque
NF et son fonctionnement se produit dans les conditions prévues à l’article GH 49. Il est traité en DAS commun ;
• si le dispositif ne peut être manœuvrable à la main lorsqu’il est fermé, la baie est doublée, à proximité immédiate, par un dispositif de
franchissement conforme aux paragraphes 1 à 5 ci-dessus ;
• les deux compartiments reliés sont équipés d’un système d’extinction automatique de type sprinkleur conforme aux dispositions de
l’article MS 25 du règlement de sécurité des établissements recevant du public ou d’une installation fixe d’extinction automatique
appropriée aux risques existants sur avis de la commission de sécurité ;
• une plaque signalétique portant la mention : "Dispositif coupe-feu. Ne mettez pas d’obstacle à la fermeture", en lettres blanches sur fond
rouge, est apposée bien en évidence, à proximité de la baie, dans chaque compartiment.
Cette dérogation n’est admissible qu’au niveau d’accès aux piétons et aux deux niveaux voisins situés l’un au-dessus et l’autre au-dessous ;
par contre, elle est admissible à tous les niveaux réservés aux parcs de stationnement.
Les dispositifs suivants concourent à la réalisation de l’isolement permanent des compartiments :
• les blocs-portes des dispositifs d’intercommunication visés à l’article GH 25, § 5 ;
• les portes d’ascenseurs et de monte-charge visées à l’article GH 31, § 1d, dont la seule porte palière assure l’isolement coupe-feu de
degré deux heures ou EI 120 ;
• les portes d’accès aux gaines techniques non recoupées visées à l’article GH 18.
Surveillance Ces dispositifs constituent des dispositifs de sécurité non commandés dont la position normale de fonctionnement est identique à la position
permanente de de sécurité.
GH 26 Les défauts de position prolongés de ces dispositifs sont signalés. L’affichage global des informations relatives à chacun des compartiments
l’isolement des
compartiments est :
• reporté au poste central de sécurité ;
• distinct de celui relatif à la fonction compartimentage ;
• indiquer un défaut de position d’attente.
Une temporisation de 60 secondes au plus pourra être prévue pour signaler l’ouverture de ces portes afin d’éviter le signalement intempestif
d’anomalies.
§ 2. Désenfumage des circulations horizontales communes :
a) Le désenfumage des circulations horizontales communes est réalisé conformément à l’instruction technique relative au désenfumage
dans les immeubles de grande hauteur. Ces dispositions ne concernent pas les paliers répondant aux dispositions de l’article GH 31, § 1a.
b) Les matériels entrant dans la constitution de l’installation de désenfumage répondent aux dispositions :
GH 28 Désenfumage • de l’instruction technique relative au désenfumage dans les immeubles de grande hauteur ;
• de l’article GH 49.
§ 3. Désenfumage des locaux :
Les locaux collectifs visés à l’article GH 71 d’une superficie supérieure à 300 m² sont désenfumés dans les conditions prévues dans
l’instruction technique n° 246.
§ 1. Afin de permettre l’évacuation des fumées et gaz chauds du compartiment sinistré lorsque le système de désenfumage mécanique ne
fonctionne plus ou est devenu insuffisant, des ouvrants en façade sont prévus à chaque niveau dans les immeubles qui ne comportent pas
de châssis mobiles susceptibles d’assurer la même fonction.
§ 2. Le désenfumage de secours présente les caractéristiques suivantes :
• les ouvrants, au nombre d’au moins un par fraction de 300 m² de surface de compartiment, ont une surface unitaire d’un mètre carré
minimum ;
• chaque compartiment ou niveau comporte au moins quatre ouvrants judicieusement répartis qui ne peuvent donc tous se trouver sur la
même façade ;
• la commande d’ouverture des ouvrants est facilement accessible aux services publics de secours et de lutte contre l’incendie ;
• l’ouverture des ouvrants s’effectue par un des moyens suivants :
Désenfumage
GH 29 • une ou deux poignée(s) ;
de secours • un dispositif de commande manuelle (DCM) admis à la marque NF ;
• un carré femelle de 6 millimètres de côté et de 10 millimètres de profondeur au moins permettant l’utilisation de la clé spéciale des
personnels des services publics de secours et de lutte contre l’incendie, situé en partie inférieure de l’ouvrant en retrait de 10 millimètres
au plus ;
• en cas de sinistre, l’ouverture des ouvrants est réalisée par les services publics de secours et de lutte contre l’incendie ou sur leur ordre.
§ 3. Chaque cage d’escalier définie à l’article R. 122-9 du code de la construction et de l’habitation comporte à sa partie supérieure un
exutoire, d’une surface libre d’un mètre carré, permettant l’évacuation des fumées et s’ouvrant sur l’extérieur.
Son ouverture est exclusivement télécommandée par une action manuelle à partir du poste central de sécurité incendie de l’immeuble.
La commande est uniquement réservée aux sapeurs-pompiers. Un contrôle de position de l’exutoire est installé dans le poste de sécurité
incendie.

28 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Immeubles de Grande Hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011 2.5

> INSTRUCTION TECHNIQUE RELATIVE AU DÉSENFUMAGE DANS LES IGH

Extraction circulation Extraction sas

Bouche d'extraction

Solution A
Soufflage escalier
Bouche d'amenée d'air

Soufflage circulation Soufflage sas

Extraction circulation

Bouche d'extraction

Solution B
Bouche d'amenée
d'air

Volet de transfert
Soufflage sas

> ASCENSEURS ET MONTE-CHARGES

§ 6. Les gaines d’ascenseur sont désenfumées par extraction dans les conditions prévues par l’instruction technique n° 246, relative au
désenfumage dans les établissements recevant du public lorsque :
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ;
• soit la gaine d’ascenseur abrite une machine contenant de l’huile, un réservoir d’huile ou des vérins.
La commande du dispositif de désenfumage de la gaine d’ascenseur se produit automatiquement au moyen de détecteurs d’incendie
Gaines et cabines disposés en partie inférieure et supérieure de la gaine. La commande automatique est doublée par une commande manuelle.
GH 30 d’ascenseurs et Le désenfumage de la gaine d’un ascenseur n’est pas exigible si la gaine est ventilée par convection forcée mécaniquement assurant un
de monte-charges débit d’extraction minimal de vingt volumes par heure, lorsque la température des machines ou de leurs organes de commande dépasse
celle qui est spécifiée par le constructeur dans la notice technique de l’ascenseur. Le volume à prendre en compte est égal à la section de
la gaine sur une hauteur de deux mètres, et la température ambiante à prendre en compte est de 40 °C en l’absence de cette information
du constructeur.
La mise en place d’une amenée d’air en partie basse de la gaine n’est pas obligatoire pour réaliser le désenfumage de la gaine encloisonnée
d’un ascenseur.
§ 1. La durée coupe-feu de degré deux heures, exigée par l'article GH 17, des dispositifs de communication entre les gaines d'ascenseurs
et de monte-charges, d'une part, et les circulations horizontales communes, d'autre part, nécessite le non-arrêt des ascenseurs et monte-
charges dans le compartiment concerné et peut être obtenue de quatre manières différentes :
a) A l'aide de portes coupe-feu isolant le palier du reste de l'étage. Ce palier est alors équipé d'un dispositif phonique supplémentaire tel
que décrit à l'article GH 50 ;
b) A l'aide de portes coupe-feu non comprises dans l'ascenseur ou le monte-charges, situées à l'extérieur de la gaine et devant les portes
palières de l'appareil ;
c) A l'aide de portes coupe-feu comprises dans l'ascenseur ou le monte-charges, situées à l'intérieur de la gaine et devant les portes
palières de l'appareil (dispositif appelé bouclier thermique) ;
Protection d) A l'aide de portes palières d'ascenseur ou de monte-charges coupe-feu par elles-mêmes.
des accès aux Si la protection est réalisée selon les dispositions a ou b, les portes coupe-feu sont à fermeture automatique et admises à la marque NF.
GH 31 Le fonctionnement de toutes les portes d'un même compartiment se produit dans les conditions prévues à l'article GH 49.
ascenseurs et
monte-charges En outre, lorsque les portes coupe-feu isolent les paliers d'ascenseurs, elles peuvent s'ouvrir manuellement de part et d'autre. Les personnes
qui seraient isolées sur ce palier sont averties du non-arrêt de l'ascenseur et invitées à gagner les escaliers selon les consignes affichées sur
ces portes. Le signal normalisé d'issue de secours est visible sur ces portes lorsqu'elles sont en position de sécurité.
§ 2. Si la protection est réalisée à l'aide de portes palières coupe-feu par elles-mêmes, les conditions suivantes sont respectées :
a) Fermeture forcée des portes palières d'ascenseur ou de monte-charges au bout de trente secondes maximum ;
b) Indication au poste central de sécurité incendie de la non-fermeture des portes lorsqu'elle se prolonge au-delà de 60 secondes
conformément à l'article GH 26 ;
c) Signalisation de la position des cabines au poste central de sécurité incendie ;
d) Interdiction du maintien en position ouverte des portes palières lors des opérations de dépannage ou d'entretien ;
e) Annulation de la manœuvre à commande accompagnée en cas de détection incendie ou d'appel prioritaire.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 29


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.5 Immeubles de Grande Hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011

> ALARME, ALERTE, MOYENS DE LUTTE CONTRE L'INCENDIE

§ 1. Les immeubles de grande hauteur sont équipés d’un système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A (option IGH) comportant
exclusivement des zones de détection automatique.
§ 2. Les dispositifs et équipements constituant le SSI répondent aux dispositions des articles MS 56, MS 57, § 2, MS 58, du règlement de
sécurité des établissements recevant du public.
§ 3. Les parois des cheminements et volumes techniques protégés (tels que définis à l’article GH 3) contenant les canalisations et les
matériels appartenant au système de sécurité incendie sont coupe-feu de degré deux heures ou EI 120.
Toutefois, la paroi d’un cheminement technique protégé peut être coupe-feu de degré une heure ou EI 60 si elle se trouve dans un volume
technique protégé.
Les éventuelles trappes d’accès des cheminements et les blocs-portes des volumes techniques protégés sont coupe-feu de degré une
heure, munies d’un ferme-porte ou EI 60 - C.
§ 4. Les détecteurs d’incendie sont implantés :
• dans les circulations horizontales communes ;
• dans les circulations horizontales privatives ;
• dans les locaux visés à l’article GH 71 ;
• dans les locaux ou volumes cités aux articles GH 10, GH 18, § 2 et § 3, GH 30 et GH 61, § 3 ;
Système de • dans tous les locaux à risques particuliers définis dans le livre II du règlement de sécurité des établissements recevant du public.
GH 49 § 5. La zone de diffusion d’alarme est limitée à un compartiment.
sécurité incendie
§ 6. La sensibilisation d’un détecteur entraîne automatiquement et sans temporisation le scénario de mise en sécurité pour le seul
compartiment concerné. Ce scénario est adapté selon les cas suivants :
6.1. Détection dans une circulation horizontale commune :
• déclenchement de l’alarme restreinte au poste central de sécurité incendie ;
• arrêt de la climatisation ou de la ventilation lorsqu’elle est propre au compartiment, ainsi que tout autre arrêt d’installation technique jugé
nécessaire.
a) Fonction évacuation :
• alarme générale ; l’alarme sonore devant être audible dans le seul compartiment sinistré et de tout point de ce compartiment ;
• déverrouillage des portes des sorties de secours situées au niveau d’évacuation des occupants sur l’extérieur ;
• déverrouillage des portes destinées à l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie ;
• déverrouillage des dispositifs de contrôle d’accès visés à l’article GH 27.
b) Fonction compartimentage :
• fermeture de l’ensemble des dispositifs actionnés de sécurité (clapets, portes, trappes à fermeture automatique des gaines de monte-
courrier ou de transport mécanisé de documents ou autres objets ...) ;
• non arrêt des cabines d’ascenseurs et de monte-charges dans le compartiment concerné ;
• d épart immédiat de tout ascenseur ou monte-charges stationnant dans le compartiment
concerné.
Circulation horizontale Local c) Fonction désenfumage :
privative GH 71 • mise en surpression des cages d’escalier encloisonnées ;
• désenfumage ou mise en surpression des dispositifs d’intercommunication visés à
l’article GH 25 ;
Circulation horizontale • désenfumage des circulations horizontales communes concernées.
commune Lorsqu’un compartiment comprend plusieurs niveaux, la fonction désenfumage n’est
activée qu’au niveau où la détection incendie a été sensibilisée.
6.2. Détection dans une circulation horizontale privative :
Le scénario de mise en sécurité est identique à celui prévu au paragraphe 6.1 ci-avant,
à l’exception de la fonction désenfumage.
6.3. Détection dans l’un des locaux visés à l’article GH 71 :
• d éclenchement de la fonction évacuation et des asservissements propres à ces locaux
ou volumes.
6.4 Détection dans un local ou volume défini aux deux derniers tirets du paragraphe 4
ci-dessus :
• déclenchement de l’alarme restreinte au poste central de sécurité incendie et des
asservissements propres à ce local ou volume.
§ 7. La sensibilisation d’un détecteur dans un compartiment autre que celui au sein
duquel le processus de mise en sécurité est actionné y entraîne :
• s ’il dispose d’un réseau de désenfumage différent, les automatismes définis aux
Local
GH 61 §3 Salle de réunion
paragraphes 6.1, 6.2, 6.3 ou 6.4 selon le cas ;
19 personnes • s ’il dispose du même réseau de désenfumage, les automatismes définis aux
paragraphes 6.1 à l’exception du désenfumage, 6.2, 6.3 ou 6.4 selon la localisation du
détecteur d’incendie sensibilisé.

30 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Immeubles de Grande Hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011 2.5

> DISPOSITIONS PARTICULIÈRES


  Dispositions particulières aux immeubles à usage d'habitation
§ 1. Les diffuseurs sonores sont installés dans les circulations horizontales communes, dans les locaux communs ainsi que dans les unités
Moyens d'alarme
GHA 5 de caves et celliers définies à l’article GH A 3. Ils doivent pouvoir être vérifiés dans les conditions définies à l’article GH 5 § 3.
et de secours § 2. Par dérogation à l’article GH 51 § 2, l’installation de robinets d’incendie armés n’est pas obligatoire.

  Dispositions particulières aux immeubles à usage sanitaire


§ 1. Chaque compartiment défini à l’article R. 122-10 du code de la construction et de l’habitation, comportant des chambres de malades,
est divisé en au moins deux sous-compartiments d’une capacité sensiblement équivalente, par des parois coupe-feu de degré deux heures
ou REI 120. Les intercommunications entre sous-compartiments, lorsqu’elles ne se situent pas à la jonction entre deux compartiments,
sont réalisées par des blocs-portes, pare-flammes de degré une heure ou E 60 - C avec des portes en va-et-vient à fermeture automatique.
GH U 6 Sous-compartiments Chaque sous-compartiment a une capacité maximale de 20 lits et être en mesure de recevoir les lits des malades du sous-compartiment
contigu le plus important.
Sous réserve de l’application des dispositions ci-dessus et par dérogation, la distance de 30 mètres définie à l’article GH 24 § 2 premier
alinéa pourra être portée à 40 mètres.
§ 1. En aggravation des dispositions générales ci-dessus, les baies entre les chambres de malades et les locaux de service sont obturées
par des dispositifs pare-flammes de degré une heure ou E 60.
§ 2. Ces chambres sont isolées des chambres voisines ainsi que des circulations horizontales par des parois coupe-feu de degré une heure
ou REI 60, munies de blocs-portes, pare-flammes de degré une demi-heure ou E 30 et équipés :
GH U 7 Isolement soit de ferme-porte et éventuellement à fermeture automatique (ou E 30 - C) ;
soit de ferme-porte avec arrêt, réglé pour un angle d’ouverture d’au moins 90°.
Si des baies de surveillance sont nécessaires, elles seront fermées par des éléments pare-flammes de degré une demi-heure ou E 30.
Une porte coulissante non motorisée qui n’est pas soumise à exigence de résistance au feu peut être installée dans les locaux de moins
de 10 m².
§ 1. Les dispositions de l’article GH U 7 ne sont pas applicables aux unités de soins impliquant une surveillance visuelle constante
des malades, sous réserve qu’elles soient isolées des autres unités de soins et des circulations horizontales communes par des parois
coupe-feu de degré deux heures ou REI 120, munies de blocs-portes, pare-flammes de degré une heure équipés de ferme-porte ou à
fermeture automatique ou E 60 - C, asservie à la détection incendie de la circulation. Ces portes peuvent disposer d’un système d’ouverture
Cas particulier
GH U 8 automatique devant être inhibé en cas de détection automatique d’incendie.
d’isolement § 2. Les blocs opératoires sont d’une surface inférieure ou égale à 1 000 m² et délimités par des parois coupe-feu de degré deux heures ou
REI 120, munies de blocs-portes pare-flammes de degré une heure à fermeture automatique ou E 60 - C, asservis à la détection incendie
de la circulation. Ces portes peuvent disposer d’un système d’ouverture automatique devant être inhibé en cas de détection automatique
d’incendie.
§ 1. En aggravation de l’article GH 49 § 4, les détecteurs automatiques d’incendie sont installés dans tous les locaux à l’exception des
escaliers et des sanitaires.
§ 2. La sensibilisation d’un détecteur d’incendie dans une circulation horizontale commune entraîne la mise en œuvre des dispositions
prévues à l’article GH 49 § 6.
En aggravation aux dispositions de l’article GH 49 § 6.1, La sensibilisation d’un détecteur d’incendie dans une circulation horizontale
commune entraîne l’alarme générale sélective dans la zone d’alarme définie au paragraphe 3 du présent article.
Les dispositions de l’article GH 49 (§ 6.2) ne s’appliquent pas.
Le cas échéant, en aggravation aux dispositions de l’article GH 49 § 6.3 la sensibilisation d’un détecteur d’incendie dans les locaux qui
y sont définis met également en œuvre l’alarme générale sélective, le déverrouillage des portes des sorties de secours situées au niveau
d’évacuation des occupants sur l’extérieur et des portes verrouillées du compartiment concerné, le déverrouillage des portes destinées à
l’accès des services publics de secours et de lutte contre l’incendie, le désenfumage éventuel du local et, lorsqu’ils existent, les dispositifs
actionnés de sécurité du local.
§ 3. En complément de l’article GH 49 § 5 et § 6, une zone d’alarme est étendue à un étage, et aux étages correspondants au compartiment
sinistré, une zone de compartimentage correspond à un compartiment et une zone de désenfumage correspond à un sous-compartiment.
§ 4. L’unité de gestion d’alarme de type I.GH permet la diffusion de l’alarme générale sélective.
Dans chaque sous-compartiment est installé, au minimum, un tableau répétiteur d’alarme sur lequel seront reportées synthétiquement les
informations d’alarme feu provenant du système de détection incendie, de manière que le personnel affecté à la surveillance soit informé de
Système de sécurité la zone de détection concernée par l’incendie. L’emploi de récepteurs autonomes d’alarme est admis en complément de l’alarme générale
GH U 15 sélective et des tableaux répétiteurs d’alarme.
incendie
§ 5. Une unité d’aide à l’exploitation est installée avec des tableaux normalisés de report de signalisation des systèmes de détection incendie
et des centralisateurs de mise en sécurité incendie dans les IGH U Elle est alimentée par une alimentation électrique de sécurité telle que
définie à l’article GH 3.
§ 6. En cas de surveillance centralisée d’un site tel que prévu à l’article GH U 19 § 3, seuls les systèmes de sécurité incendie des
établissements placés sous la même direction que l’immeuble de grande hauteur peuvent être surveillés depuis le poste central de sécurité
incendie de l’IGH U.

Infirmerie
GHU

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 31


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.5 Immeubles de Grande Hauteur / Arrêté du 30 décembre 2011

  Dispositions particulières aux immeubles à usage d'hôtel


En complément des dispositions prévues à l'article GH 49, des
détecteurs automatiques d'incendie sont également implantés
dans les chambres. Les diffuseurs d'alarme sont installés au moins

GHO
Détection d'incendie
dans chaque chambre, dans les locaux recevant plus de dix-neuf
GHO 5 Dispositif de diffusion personnes et dans les circulations horizontales communes. La
d'alarme sensibilisation d'un détecteur automatique d'incendie dans une
chambre entraîne le seul déclenchement de l'alarme restreinte au
poste central de sécurité incendie.

  Dispositions particulières aux immeubles à usage de bureau


§ 1. En plus de l’encloisonnement des circulations horizontales
communes prévues par l’article GH 23, paragraphe 3, le volume
occupé par les locaux privatifs dans chaque compartiment et à chaque Local
niveau est recoupé en volumes au plus égaux à la moitié du volume technique
total de ces locaux, à plus ou moins 5 % près, par des éléments coupe-

GHW
feu de degré une heure ou REI 60 et des blocs-portes pare-flammes
de degré une demi-heure, équipés de ferme-porte ou E 30 - C.
§ 2. Par dérogation à l’article GH 23, paragraphe 3, les cloisons
GH W 2 Encloisonnement des circulations horizontales communes peuvent comporter des
éléments verriers pare-flammes de degré une heure ou E 60, à
partir d’une hauteur de un mètre au-dessus du plancher ou, sans
allège, des éléments verriers EW 60.
§ 3. Les portes prévues à l’article GH 25, paragraphe 3, et celles définies au paragraphe 1 ci-dessus peuvent être à fermeture automatique
si elles respectent l’ensemble des conditions suivantes :
• le dispositif répond aux exigences de la norme NF S61-937 de décembre 1990 ;
• la fermeture de l’ensemble des portes par compartiment est obtenue conformément aux dispositions de l’article GH 49, paragraphe 6.1
et 6.2, sans obligation de signalisation.
Les dispositifs sonores prévus par l’article GH 49 sont installés dans les locaux recevant au moins vingt personnes et dans les circulations
GH W 4 Alarme horizontales communes et privatives.

  Dispositions particulières aux immeubles à usage de tour de contrôle


Pour assurer la sauvegarde des occupants et du voisinage et pour assurer la sécurité de la navigation aérienne, la construction des tours
de contrôle permet de respecter les principes de sécurité ci-après :
Pour permettre de vaincre le feu avant qu’il n’ait atteint une dangereuse extension :
• la tour de contrôle est divisée en compartiments définis au présent cahier des charges, leurs parois ne permettent pas le passage du
feu de l’un à l’autre ;
• les matériaux combustibles se trouvant dans chaque compartiment sont limités ;
• les matériaux susceptibles de propager rapidement le feu sont interdits.
L’évacuation des occupants est assurée au moyen d’un escalier encloisonné ou à l’air libre.
Enumération des • l’accès des ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par l’incendie.
4.1.1 La tour de contrôle comporte :
principes de sécurité
• une ou plusieurs sources autonomes d’électricité destinées à remédier, le cas échéant, aux défaillances de celle utilisée en service normal ;
• un système d’alarme efficace ainsi que des moyens de lutte à la disposition des services publics de secours et de lutte contre l’incendie
et, s’il y a lieu, à la disposition des occupants.
En cas de sinistre dans une partie de la tour, au moins un ascenseur ou monte-charge continue de fonctionner pour le service des étages
et compartiments non atteints ou menacés par le feu.
Des dispositions appropriées empêchent le passage des fumées du compartiment sinistré aux autres parties de la tour.
Pour éviter la propagation d’un incendie extérieur à une tour de contrôle, celle-ci est isolée par un volume de protection répondant aux
conditions fixées par le présent cahier des charges.
Désenfumage de L’escalier principal d’évacuation, s’il est encloisonné, est mis en surpression et dispose en partie haute d’un ouvrant d’au moins un
mètre carré, dont la commande manuelle est située à proximité de l’accès à l’escalier au niveau d’évacuation. La surpression réalisée est
12.1 l’escalier principal comprise entre 20 et 80 pascals. Ces valeurs s’entendent toutes portes fermées. Le débit est tel qu’il assure une vitesse de passage de
d’évacuation l’air supérieure ou égale à 0,50 mètre par seconde à travers la porte d’accès au niveau sinistré, les autres niveaux étant fermés.
L’accès aux ascenseurs est interdit dans les compartiments atteints ou menacés par l’incendie.
En cas de sinistre dans une partie de la tour de contrôle, les ascenseurs et monte-charge continuent de fonctionner pour le service des
étages et compartiments non atteints ou menacés par le feu.
Les spécifications (coupe-feu de degré deux heures, EI 120 ou REI 120), indiquées dans l’article 9.1 du présent cahier des charges
concernant les gaines d’ascenseurs, sont assurées selon une des solutions suivantes :
a) L’accès à la cabine s’effectue par l’intermédiaire d’un dispositif d’intercommunication répondant aux caractéristiques de l’article 8.1.1,
deuxième paragraphe du présent cahier des charges ;
Protection des accès b) Chaque baie de cabine débouchant directement dans un compartiment est obturée par une porte coupe-feu de degré deux heures à
16.2 fermeture automatique ou EI 120-C ; cette porte peut être battante si le débattement n’excède pas 100°.
aux ascenseurs
Le fonctionnement des portes coupe-feu à fermeture automatique d’un même compartiment se produit :
• simultanément, par la sensibilisation des dispositifs de détection incendie, et par commande à distance à partir du centralisateur de
mise en sécurité incendie (CMSI) ;
• individuellement, par un dispositif thermique dès que la température atteint 70 °C à leur partie supérieure et par manœuvre manuelle.
Tous ces modes de fermeture coexistent et sont indépendants les uns des autres.
Lorsque les portes coupe-feu isolent les paliers d’ascenseurs, elles peuvent s’ouvrir manuellement de part et d’autre ; les personnes qui
seraient isolées sur ce palier sont averties du non-arrêt de l’ascenseur et invitées à gagner l’escalier.
Système de sécurité Afin de permettre la découverte instantanée d’un sinistre naissant, un système de sécurité incendie de catégorie A est installé dans la tour
17.2 avec éventuellement, un report d’alarme restreinte.
incendie

32 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Établissements Recevant du Public 2.6

> DÉFINITION D'UN ERP

  Code de la construction et de l’habitation


Article R. 123-2
Pour l’application du présent chapitre, constituent des établissements recevant Sont considérées comme faisant partie du public toutes les personnes admises
du public tous bâtiments, locaux et enceintes dans lesquels des personnes sont dans l’établissement à quelque titre que ce soit en plus du personnel.
admises, soit librement, soit moyennant une rétribution ou une participation quel-
conque, ou dans lesquels sont tenues des réunions ouvertes à tout venant ou sur
invitation, payantes ou non.

  Arrêté du 25 juin 1980 - Dispositions générales


Classement, adaptations, contrôles des établissements
Visites et vérifications des établissements
Conception, desserte, isolement, structures couvertures, façades, distribution intérieure, locaux, conduits, gaines, dégagements
Aménagement, agencement, décoration, mobilier
Désenfumage mécanique ou naturel des circulations horizontales ou verticales et des locaux
Chauffage, ventilation, réfrigération, conditionnement d'air et production de vapeur et d'eau chaude sanitaire
Installations aux gaz combustibles et aux hydrocarbures liquéfiés
Installations, canalisations, appareillage groupe électrogène, accumulateurs
Éclairage normal, de sécurité, source de sécurité, groupe électrogène, tableau de sécurité, blocs autonomes
Ascenseurs et monte charges accessibles aux personnes - Escaliers mécaniques et trottoirs roulants
Installations d'appareils de cuisson destinés à la restauration
Moyens de secours contre l'incendie

  Arrêté du 25 juin 1980 - Dispositions particulières et établissements du 1er groupe (1ère à 4ème catégorie)

  Arrêté du 22 juin 1990 - Dispositions particulières et établissements du 2ème groupe (5ème catégorie)

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 33


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.6 Établissements Recevant du Public

> CLASSIFICATION : ARTICLE GN 1 § 1


Les établissements sont classés en type, selon la nature de leur exploitation.

Arrêté Dernière Guide


Type Activité Activité détaillée
source modification DGSCGC
Établissements ayant pour vocation principale à recevoir ou à héberger des
Accueil pour personnes âgées et
J personnes âgées ou des personnes handicapées (enfants ou adultes) hors 19 nov. 2001 11 déc. 2009 -
personnes handicapées
entreprises adaptées et centres de distributions du travail à domicile.
Salles : d'audition, de conférences, de réunions, de pari ; réservées aux asso-
ciations, de quartier (ou assimilées), de projection, de spectacles (y compris
Salles à usage d'audition, de
les cirques non forains), polyvalentes à dominante sportive (superficie unitaire
L conférences, de réunions, de 12 févr. 1984 11 déc. 2009 -
≥ 1200 m² ou dont la hauteur sous plafond est < à 6,50 m ;
spectacles ou à usages multiples
Autre salle polyvalente non visée au chapitre XII (type X, article X1) ;
Salles multimédia.
Magasins de vente, centres Magasins de vente. Centres commerciaux comprenant un ensemble de
M 22 déc. 1981 10 mai 2019 Déc. 2017
commerciaux magasins de vente et éventuellement des ERP possédant les mêmes accès.
N Restaurants et débits de boissons Restaurants, cafés, brasseries, débits de boissons, bars ... 21 juin 1982 7 juin 2010 -
O Hôtels et pensions de famille Hôtels, motels, pensions de famille,... 21 juin 1982 25 oct. 2011 -
Établissements spécialement aménagés pour la danse (bal, dancing ...) et les jeux
P Salles de danse, salles de jeux 7 juil. 1983 11 déc. 2009 -
(billards et autres jeux électriques ou électroniques).
Établissements d'enseignement, Établissements d'éveil, d'enseignement, de formation.
R 4 juin 1982 11 déc. 2009 -
centres de vacances Centres de vacances, centres de loisirs sans hébergement.
S Bibliothèques ... Bibliothèques, centres de documentation et de consultation d'archives. 12 juin 1995 28 oct. 2009 -
Établissements à vocation commerciale destinés à des expositions,
T Salles d'expositions 18 nov. 1988 24 sept. 2009 -
foires-expositions ou des salons ayant un caractère temporaire.
U Établissements de soins Établissements de soins (hôpitaux, cliniques ...) 23 mai 1989 11 déc. 2009 -
V Établissements de culte Établissements de culte (églises, mosquées, synagogues, temples ...). 21 avr. 1983 24 sept. 2009 -
W Administrations ... Administrations, banques, bureaux. 21 avr. 1983 24 sept. 2009 -
Établissements clos et couverts à vocation d'activités physiques et sportives
et notamment les : salles omnisports, salles d'éducation physique et sportive,
X Établissements sportifs couverts 4 juin 1982 24 sept. 2009 -
salles sportives spécialisées, patinoires, manèges, piscines couvertes transfor-
mables et mixtes, salles polyvalentes à dominante sportive.
Musées, salles destinées à recevoir des expositions à vocation culturelle
Y Musées 12 juin 1995 24 sept. 2009 -
(scientifique, technique ou artistique ...) ayant un caractère temporaire.
Établissements clos et itinérants possédant une couverture souple, à usage
Chapiteaux, tentes et structures
CTS de cirques, de spectacles, de réunions, de bals, de banquets, de colonies de 23 janv. 1985 18 févr. 2010 -
itinérantes
vacances, d'activités sportives ...
Établissements flottants ou bateaux stationnaires et bateaux en stationne-
EF Établissements flottants 9 janv. 1990 23 janv. 2004 -
ment sur les eaux intérieures.
ERP affectés aux transports ferroviaires guidés ou effectués par remontées
mécaniques mentionnées à l'article L.342-7 du code de tourisme et aména-
GA Gares 20 févr. 1983 24 sept. 2009 -
gés spécialement à cette fin et les locaux recevant du public destinés à des
fins autres que ferroviaires situés dans ces établissements.
Hôtels-restaurants isolés, inaccessibles aux véhicules de secours et de lutte
OA Hôtels-restautants d'altitude 23 oct. 1986 10 oct. 2005 -
contre l'incendie pendant au moins une partie de l'année.
Terrains de sports, stades, pistes de patinage, piscines, arènes, hippodromes ...
PA Établissements de plein air 6 janv.1983 24 sept. 2009 -
situés en plein air.
PS Parcs de stationnement couverts Parcs de stationnement couverts pouvant accueillir plus de 10 véhicules à moteur. 9 mai 2006 19 déc. 2017 Janv. 2018
Établissements de montagne non accessibles aux engins des sapeurs-pom-
piers pendant au moins une partie de l'année, gardés ou non, pouvant offrir
REF Refuges de montagne 10 nov. 1994 10 mai 2019 oct. 2015
l'hébergement à des personnes de passage dans des conditions différentes
de l'hôtellerie classique.
Structures dont les parois et la couverture sont constituées, en tout ou partie,
SG Structures gonflables 6 janv. 1983 Sept. 2009 -
d'une enveloppe souple supportée par de l'air introduit sous pression.
Nota : L es textes cités ci-dessus concernent les arrêtés "principaux". Les arrêtés modificatifs intermédiaires ne sont pas listés.
L'ensemble est consultable en version consolidée sur www.legifrance.gouv.fr

34 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Établissements Recevant du Public 2.6

Les établissements sont classés en catégorie, en fonction de l'effectif.

ERP du 2e groupe (5e catégorie) - Arrêté du 22 juin 1990 ERP du 1er groupe (1ère à 4e catégorie) - Arrêté du 25 juin 1980
Effectif du public et du personnel n'occupant pas des locaux 0 300 700 1500
indépendants qui posséderaient leurs propres dégagements personnes personnes personnes

5e cat. 4e catégorie 3e catégorie 2e catégorie 1ère catégorie


Effectif total 100
Accueil personnes âgées
J Effectif pers. agées 7 25
et personnes handicapés
Effectif handicapés 7 20
Salle d'audition, de conférences, Sous/sol 100
de réunions, d'associations, de
quartier, multimédia Tous niveaux 200
L
Salle de spectacles, de projection Sous/sol 20
Cabarets, salle polyvalente Tous niveaux 50
Magasins de vente, Étages et s/sol 100
M
centres commerciaux Tous niveaux 200
Restaurants Sous/sol 100
N
débits de boisson Tous niveaux 200
O Hôtels et pensions de famille Tous niveaux 100
Salles de danse Sous/sol 20
P ou Étages 100
salles de jeux Tous niveaux 120
Écoles maternelles, crèches, Établissement sur 1 seul étage 20
haltes-garderies, jardins d'enfants Établissement sur plusieurs étages 1
(activités interdites en s/sol) RdC 100
R
Autres établissements Étages et s/sol 100
d'enseignement Tous niveaux 200
Locaux réservés aux sommeil Tous niveaux 30
Bibliothèques, Étages et s/sol 100
S
centre de documentation Tous niveaux 200
Étages et s/sol 100
T Salles d'expositions
Tous niveaux 200
Sans hébergement 100
U Établissements de soins
Avec hébergement 20
Sous/sol 100
V Établissements de culte Étages 200
Tous niveaux
Administrations Étages et s/sol 100
W
banques, bureaux Tous niveaux 200
Étages et s/sol 100
X établissements sportifs couverts
Tous niveaux 200
Étages et s/sol 100
Y Musées
Tous niveaux 200
Gares aériennes 200
GA Gares
Gares souterraines ou mixtes
OA Hôtels-restaurants d'altitude Tous niveaux 20
Les dispositions sont applicables aux terrains de
sports, aux stades, aux pistes de patinage, aux
PA Établissements de plein air piscines, aux arènes, aux hippodromes, etc.,
situés en plein air, dans lesquels l’effectif du
public est supérieur à 300 personnes.
Ces établissements ne possèdent
EF Établissements flottants pas de 5e catégorie.
Ces établissements ne possèdent
SG Structures gonflables pas de 5e catégorie.
Ces établissements ne possèdent
REF Refuges de montagne pas de 5e catégorie.
PS Parcs de stationnement Il n'existe pas de seuil d'effectif
Les ERP de type PO accueillant au
PO Petits hôtels plus 20 personnes sont considérés
comme Très Petits Hôtels (TPO).

Les établissements, non ERP, avec hébergement pouvant recevoir plus de 15 personnes et moins de 100 sont classés en 5e catégorie.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 35


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.6 Établissements Recevant du Public

> AUTRES ÉTABLISSEMENTS

Dernière
Activité Activité détaillée Texte Date
modification
Cahier des charges relatif à la construction ou la modification de grands établissements à
G.E.E.M. Arrêté 6 mai 2010 -
exploitation multiple.
ERP relevant
Protection contre les risques d’incendie et de panique dans les ERP relevant du ministère
du ministère chargé Arrêté 15 sept. 2006 -
chargé de la culture.
de la culture
Unités hospitalières
Unités hospitalières sécurisées interrégionales, accueil des personnes incarcérées. Arrêté 24 août 2000 -
sécurisées
Constructions neuves relevant de la direction de l'administration pénitentiaire du ministère
de la justice faisant l'objet d'une demande de permis de construire.
Établissements Ne s'applique pas aux locaux suivants : Arrêté 18 juil. 2006 18 juin 2016
pénitentiaires • Situés hors d'une enceinte pénitentiaire (soumis aux dispositions de droit commun),
• Établissements existants.
Circulaire de la DAP n° 700020 : Application de l’arrêté du 18 juillet 2006. Circulaire 12 janv. 2007 -
Juridictions
Protection contre les risques d'incendie et de panique en juridictions administratives. Arrêté 16 avr. 2010 -
administratives
Immeubles de la Organisation de la prévention et de la protection contre les risques d’incendie au sein de la
Arrêté 8 sept. 2020 -
gendarmerie nationale gendarmerie nationale.
ERP relevant
Prévention et protection contre les risques d'incendie et de panique et à l'accessibilité
du ministère Arrêté 19 mai 2020 -
dans les ERP relevant du ministère de la défense.
de la défense
Ouvrages souterrains Prévention et protection contre les risques d’incendie dans les ouvrages souterrains du
relevant du ministère ministère de la défense concourant de manière permanente au commandement des Arrêté 28 janv. 2021 -
de la défense opérations.

> AUTRES TEXTES

Dernière
Activité Activité détaillée Texte Date
modification
Missions, à l’emploi et à la qualification du personnel permanent des services de sécurité
Arrêté 2 mai 2005 18 déc. 2015
des ERP et des IGH.
SSIAP
Exercice des activités de sécurité privée et de sécurité incendie par des agents
Circulaire 12 août 2005 -
doublement qualifiés (NOR : INTK1517236J).
Accessibilité des ERP Accessibilité des ERP aux personnes en situation de handicap. Arrêté 24 sept. 2009 -
IT 246 Désenfumage dans les ERP. Arrêté 22 mars 2004 -
Mécanismes de déclenchement des dispositifs de fermeture résistant au feu et de
IT 247 Circulaire 3 mars 1982 -
désenfumage.
IT 248 Systèmes d'alarme utilisés dans les ERP. Circulaire 3 mars 1982 -
IT 249 Façades. Arrêté 24 mai 2010 -
IT 263 Construction et désenfumage des volumes libres intérieurs dans les ERP. Circulaire 30 déc. 1994 -
Parcs de stationnement
Circulaire et instruction relatives aux parcs de stationnement couverts. Circulaire 3 mars 1975 -
imm. du code du travail
Établissements Classement et à la réglementation sécurité incendie (habitation ou ERP) des
Circulaire 15 mai 2007 -
accueillant des établissements accueillant des personnes âgées, DDSC/DGAS/DGUHC n° 2007-36.
personnes âgées : Nouvelles modalités de médicalisation et de tarification des logements foyers ainsi qu’aux
ERP Type J ou nouvelles règles applicables en matière de sécurité incendie dans ces structures Note 25 mars 2008 -
logemenerts-foyers (DGAS/5B/2C n° 2008-103 ). (Précision d'application de la circulaire 2007-36)

36 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Établissements Recevant du Public 2.6

> LOCAUX À RISQUES


  Dispositions constructives
§ 1. Les locaux sont classés suivant les risques qu’ils
Classement présentent en :
des locaux Locaux à risques particuliers, qui se subdivisent en :
CO 27 en fonction • locaux à risques importants ;
de leurs • locaux à risques moyens.
risques Locaux à risques courants, auxquels sont assimilés les
logements du personnel situés dans l’établissement.
CF ½h CF 1h CF ½h CF 1h CF ½h CF 1h
Couloir accessible au

Local accessible au

Local accessible au
Local Local Local
à risque OU à risque OU à risque
moyen moyen moyen
public

public

public
Locaux
CO 28 à risques
particuliers CF 1h CF 2h SAS CF 1h CF 2h
Local accessible au

Local accessible au
Local Local
à risque OU à risque
important important
public

public
  Dispositions générales applicables aux ERP du 1er groupe
LOCAUX À RISQUES MOYENS LOCAUX À RISQUES IMPORTANTS
Locaux d’accès aux trappes de monte charge dans les bâtiments Locaux réceptacles vide ordures.
CO CO 33
avec locaux à sommeil.
CH 5 Chaufferie de puissance utile 30 kW < Pu < 70 kW Chaufferie de puissance supérieure à 70 kW.
CH CH 6 Locaux des ventilateurs d’extraction dans les installations de ventilation Locaux où sont placées des unités de toiture monobloc à combustion
CH 40 mécanique inversée. de puissance utile supérieure à 200 kW.
EL 5 Locaux batteries d'accumulateurs. Locaux contenant des appareillages électriques tels que :
EL 6 • groupes moteurs thermiques générateurs,
EL EL 7 • postes de livraison et de transformation,
EL 8 • cellules haute-tension,
EL 9 • tableaux et armoires HT et BT.
Cuisines isolées, offices, magasins de réserves, resserres, lingeries,
GC 13
GC blanchisseries. Cuisines accessibles au public avec locaux annexes
GC 15
et salles à manger.
Locaux de stockage de produits destinés à alimenter les installations
MS MS 30
d’extinction automatique autres que l’eau.

  Dispositions particulières applicables aux ERP du 1er groupe


LOCAUX À RISQUES MOYENS LOCAUX À RISQUES IMPORTANTS
Lingerie, buanderie, réserves, bagagerie, locaux de stockage Locaux de stockage de bouteilles d'oxygène (> 200 l), locaux de
J J 16 d’oxygène ou de liquides inflammables (Q > 10l), locaux de déchets, stockage de volume unitaire > 250 m3.
locaux d’entretien (peinture, menuiserie).
Loges des artistes individuelles et collectives, Salles de répétition, Blocs-scènes. Magasins de décors et d’accessoires. Locaux à
Foyers et salles de réunions (à usage professionnel et non accessibles usage de dépôts de matériel. Ateliers de fabrication, de nettoyage et
au public). d’entretien de costumes, Ateliers de fabrication de décors, Locaux des
L L8
Local unique de moins de 50 m3 à usage de dépôt de matériel. perruquiers et des cordonniers, Locaux d’entretien, de réparation et
de décoration. Locaux d’archives. Salles de reprographie. Infothèques
(archivage de films, bandes vidéo, documents graphiques, etc.).
M 47 Locaux de stockage et de manipulation de matériaux d’emballage,
M
M 50 dépôts de déchets d’emballage, réserves sauf réserves d’approches.
Atténuation GC 16 : salles restaurant dans type M autorisés si
N N5
installation de sprinkleurs sur l’ensemble du centre.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 37


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.6 Établissements Recevant du Public

  Dispositions particulières applicables aux ERP du 1er groupe


LOCAUX À RISQUES MOYENS LOCAUX À RISQUES IMPORTANTS
Les réceptacles à ordures et les locaux de tri sélectif d'une surface inférieure Les réceptacles à ordures et les locaux de tri sélectif d'une surface
O O5
ou égale à 50 m2 réserves, lingeries, blanchisseries et bagageries. supérieure à 50 m2.
P P5 Magasins de réserves et de cotillons. Offices et lingeries. Stockages de bandes sonores et disques (non utilisés pendant la soirée).
20 < Capacité de liquide inflammables en litres ≤ 300. 300 < Capacité de liquide inflammables en litres < 1000.
C équivalente totale = 10 A + B, dans laquelle, suivant la classification de l’inflammabilité des liquides établie par l’arrêté du 20 avril 1994.
R R 10
A : capacité relative aux liquides extrêmement inflammables (F+),
B : capacité relative aux liquides facilement inflammables (F) et inflammables.

Réserves de proximité d’un volume inférieur à 300 m3. Ateliers de reliure et de restauration, magasins de conservation des
S S8 documents archives, locaux d’emballage et de manipulation des déchets,
locaux de stockage et de manipulation des matières dangereuses.
Réserves et dépôts d’un volume maximal de 500 m3. Réserves et dépôts d’un volume > 500 m3.
T T 13 Ateliers d’entretien, de maintenance et de réparation. Locaux de réception des matériels et des marchandises, locaux
d'emballage et de manipulation des déchets.
Locaux fonctionnels
Cuisines si puissance des appareils de cuisson > 20 kW ou utilisation Ateliers techniques : menuiseries (V > 100 m3 ou 200 l < Q < 400 l)
de friteuse ouverte quelle que soit la puissance ; Stockage des gaz médicaux : CE > 200 l.
Ateliers techniques si points chauds ou 5 m3 < V < 100 m3 ou
10 l < Q < 200 l ; Locaux fermé d’accès ambulance ; Stérilisation,
centrale d’oxyde d’éthylène ;
Stockage des gaz médicaux : 50 l < CE < 200 l.
Locaux où sont utilisés ou stockés des liquides inflammables
U U 13  roupe de locaux de laboratoires, pharmacie : 10 l < Q < 400 l
G Groupe de locaux de laboratoires, pharmacie (Q > 400 l)
(avec 200 l max. / local) ; Réserves ; et sans communication avec le bâtiment.
Service ou unité de soins : 3 l < Q < 10 l.
Locaux où sont stockés des matières inflammables
A rchives : 50 m3 < V ≤ 100 m3 dans espace avec locaux à sommeil et A rchives : V > 100 m3 dans espace avec locaux à sommeil et 200 m3
100 m3 < 200 m3 dans espace sans locaux à sommeil. dans espace sans locaux à sommeil.
Lingerie, locaux de déchets, autres réserves, pharmacie : Lingerie, locaux de déchets, autres réserves, pharmacie : V > 100 m3
5 m3 < V <100 m3 dans espace avec locaux à sommeil et dans espace avec locaux à sommeil et 200 m3 dans espace sans locaux
10 m3 < 200 m3 dans espace sans locaux à sommeil. à sommeil.
Réserves, ateliers de reprographie, locaux de conservation de documents Locaux d’archives et de stockage de papier.
W W4
informatiques, dépôts de liquides inflammables de plus de 150 l. Ateliers d’imprimerie.
Locaux porte-habits, stockage de tapis de chute ou de matériels Locaux contenant des installations frigorifiques.
X X 10 équivalents si local non ouvert sur la salle, locaux contenant des
produits de désinfection des eaux de piscine.
Ateliers photographiques, locaux contenant plus de 150 l de liquides Réserves d’œuvre d’art, de collection de documents et autres objets
Y Y8 inflammables. combustibles. Ateliers de restauration, archives, locaux d’emballage et
de manipulation des déchets. Atelier d’entretien et de réparation.
EF EF 6 Salle des machines.
Locaux de stockage de bagage > 150 m². Archives, stockage de papier, réserves : V > 300 m3.
Archives, stockage de papier, réserves : 30 m3 < V < 300 m3. Locaux manipulation et stockage d’emballage ou de déchets > 100 m3.
GA GA 19 Locaux manipulation et stockage d’emballage ou de déchets < 100 m3. Réserves des emplacements à caractère commercial, social,
Réserves des emplacements à caractère commercial, social, administratif. administratif. Dépôts de liquides inflammables : Q > 150 l.
Dépôts de liquides inflammables : 10 l < Q < 150 l.
Cuisines (quelle que soit la puissance) offices, réserves et resserres, lingeries Ateliers d’entretien, de réparation et de maintenance.
OA OA 8
et blanchisseries, locaux contenant des engins motorisés de servitude. Local de fartage.
Locaux de stockage de combustibles, de paille, de fourrage, de matériels
PA PA 6
en matières plastiques, etc.
Cuisines (quelle que soit la puissance ), réserves et resserres. Ateliers d’entretien, de réparation et de maintenance.
REF REF 25* Locaux contenant des engins de servitude. Locaux groupes électrogènes et transformateurs (après avis de la
commission de sécurité).
* Selon les effectifs reçus.

  Dispositions générales applicables aux ERP du 2éme groupe


LOCAUX À RISQUES PARTICULIERS
PE PE 9 Locaux réceptacles des vide-ordures, locaux d’extraction de la VMC inversée, locaux contenant des groupes moteurs thermiques-générateurs,
postes de livraison et de transformation, cellules à haute tension, cuisines contenant des appareils de cuisson d’une puissance totale nominale
supérieure à 20 kW, dépôts d’archives et réserves.

38 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Établissements Recevant du Public 2.6

> CHAPITRE XI - MOYENS DE SECOURS CONTRE L'INCENDIE

  Section IV - Service de sécurité incendie


§ 1. Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels chargés de la sécurité incendie.
§ 2. Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours extérieurs, doit être, sauf cas particulier, relié au
centre de secours des sapeurs-pompiers par un moyen de transmission rapide et sûr.
§ 3. Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste doit être occupé en permanence par une
personne au moins.
MS 50 Poste de sécurité
§ 4. Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes transmises par postes téléphoniques, avertisseurs
manuels, installations de détection et/ou d'extinction automatique. De plus, des commandes manuelles des dispositifs
d'alarme, de désenfumage mécanique, de conditionnement, etc., doivent être installées à l'intérieur de celui-ci.
§ 5. Le poste de sécurité et ses accès doivent être convenablement protégés contre un feu survenant dans l'établissement.
§ 6. Ce poste doit être en mesure d'établir une liaison avec les espaces d'attente sécurisés.

  Section V - Système de sécurité incendie (SSI)


§ 1. Le système de sécurité incendie d’un établissement est constitué de l’ensemble des matériels servant à collecter toutes
les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie, à les traiter et à effectuer les fonctions nécessaires à la mise en
sécurité de l’établissement.
La mise en sécurité peut comporter les fonctions suivantes :
• compartimentage (au sens large, non limité à celui indiqué à l’article CO 25) ;
• évacuation des personnes (diffusion du signal d’évacuation, gestion des issues) ;
• désenfumage ;
• extinction automatique ;
• mise à l’arrêt de certaines installations techniques.
§ 2. Les systèmes de sécurité incendie (SSI) doivent satisfaire d’une part aux dispositions des normes en vigueur et, d’autre
part, aux principes définis ci-après. Selon ces textes, les systèmes de sécurité incendie sont classés en cinq catégories par
MS 53 Objet ordre de sévérité décroissante, appelées A, B, C, D et E.
§ 3. Les dispositions particulières à chaque type d’établissement précisent le cas échéant, la catégorie du système de
sécurité exigé.
§ 4. Selon la norme en vigueur visant l’installation des systèmes de sécurité incendie, on entend par "cheminement tech-
nique protégé" une galerie technique, une gaine, un caniveau ou un vide de construction dont le volume est protégé d’un
incendie extérieur de telle manière que les canalisations qui l’empruntent puissent continuer à assurer leur service pendant
un temps déterminé.
De même, on entend par "volume technique protégé" un local ou un placard dont le volume est protégé d’un incendie exté-
rieur de telle manière que les matériels qu’il contient puissent continuer à assurer leur service pendant un temps détermine.
En règle générale, ce temps doit correspondre au degré de stabilité au feu exigé pour le bâtiment avec un maximum d’une
heure, sauf à la traversée de locaux à risques particuliers pour lesquels la protection doit être identique à celle exigée pour
ce local.
a) Zone : un bâtiment ou un établissement est généralement découpé, au titre de la sécurité incendie, en plusieurs volumes
correspondant chacun, selon le cas, à un local, un niveau, une cage d’escalier, un canton, un secteur ou à un compartiment.
Une zone peut correspondre à un ou plusieurs de ces volumes ou à l’ensemble d’un bâtiment.
Les zones de détection, les zones de mise en sécurité et les zones de diffusion d’alarme définies ci-après n’ont pas néces-
sairement les mêmes limites géographiques ;
MS 54 Zones : terminologie
b) Zone de détection : zone surveillée par un ensemble de détecteurs et/ou de déclencheurs manuels, auxquels correspond
une signalisation commune dans l’équipement de commande et de signalisation du système de détection incendie.
Par analogie, chaque zone équipée d’un ensemble de déclencheurs manuels auxquels correspond une signalisation com-
mune dans un équipement d’alarme du type 2 (tel que défini ci-après) constitue une zone de détection ;
c) Zone de mise en sécurité : zone susceptible d’être mise en sécurité par le système de mise en sécurité incendie.
§ 1. Une zone de diffusion d’alarme doit englober une ou plusieurs zone(s) de mise en sécurité.
Chaque zone de mise en sécurité doit englober une ou plusieurs zone(s)de détection.
§ 2. En dehors des cas prévus explicitement par le présent règlement, il appartient au concepteur ou à l’exploitant de pro-
poser, à la conception (dans le cadre de l’article GE 2), à la commission de sécurité, la division de l’établissement en zones
MS 55 Conception des zones de détection et en zones de mise en sécurité incendie.
§ 3. Dans un même bâtiment, on distingue éventuellement plusieurs zones de détection.
Dans ce cas, l’implantation des zones de détection doit être étudiée en fonction de la configuration interne du bâtiment et
des dégagements ainsi que la division éventuelle en zones de mise en sécurité.
Chaque zone de détection doit pouvoir être rapidement inspectée par la personne alertée.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 39


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.6 Établissements Recevant du Public

Sous-section 1 - Système de détection incendie (SDI)


§ 1. La surveillance assurée par le service de sécurité incendie prévue à la section IV du présent chapitre peut être com-
plétée ou localement remplacée par des installations généralisées ou partielles de détection incendie conforme aux normes
en vigueur.
§ 2. L’installation de détection automatique d’incendie doit déceler et signaler tout début d’incendie dans les meilleurs délais
et mettre en œuvre les éventuels équipements de sécurité qui lui sont asservis.
§ 3. Cette exigence est réputée satisfaite lorsqu’une installation remplit sa fonction :
• lors de la combustion d’un foyer type adapté à la nature du risque rencontré dans l’établissement (ou lors de l’utilisation
MS 56 Principes généraux d’un dispositif reconnu équivalent par le ministre de l’intérieur) dans le cas de la première vérification d’une installation
neuve ou modifiée ou dans le cas d’un changement de la nature des risques de l’établissement ;
• lors d’essais fonctionnels réalisés au moyen d’appareils de vérification adaptés au type de détecteur mis en place dans
les autres cas.
§ 4. Les foyers types (plaques de mousse de polyuréthane, bac d’alcool, bobine électrique, etc.) sont ceux définis- à -
l’annexe II du fascicule du cahier des clauses techniques générales applicables aux marchés publics de travaux relatif aux
installations de détection incendie.
Les essais fonctionnels sont ceux définis au paragraphe 7.3 de ce même document.
§ 1. Les installations de détection impliquent pendant la présence du public, l’existence dans les établissements concernés
Contraintes liées au
d’un personnel permanent qualifié, susceptible d’alerter les sapeurs-pompiers et de mettre en œuvre les moyens de lutte
MS 57 système de détection
contre l’incendie.
incendie
§ 2. Toutes dispositions doivent être prises pour éliminer les fausses alarmes sains nuire à l’efficacité de l’installation.
§ 1. Les matériels de détection automatique d’incendie doivent être admis à la marque NF Matériel de détection d’incendie
et être estampillés comme tels, ou faire l’objet de toute autre certification de qualité en vigueur dans un État-membre de la
Communauté économique européenne. Cette certification devra alors présenter des garanties équivalentes à celles de la
marque NF Matériel de détection d’incendie, notamment en ce qui concerne l’intervention d’une tierce partie indépendante
Obligations
et les performances prévues dans les normes correspondantes.
MS 58 de l'installateur
§ 2. L’installation des systèmes de détection doit être réalisée par des entreprises spécialisées et dûment qualifiées.
et de l'exploitant
§ 3. Toute installation de détection doit faire l’objet d’un contrat d’entretien avec un installateur qualifié. Ce contrat doit
inclure les essais fonctionnels prévus à l’article MS 56, paragraphe 3, deuxième tiret.
§ 4. Ce contrat d’entretien ainsi que la notice descriptive des conditions d’entretien et de fonctionnement doivent être
annexés au registre de sécurité.

Sous-section 2 - Système de mise en sécurité incendie (SMSI)


Le système de mise en sécurité incendie est constitué de l'ensemble des éléments qui assurent les fonctions nécessaires
à la mise en sécurité d’un établissement en cas d’incendie, soit à partir des informations transmises par le système de
détection incendie (lorsque celui-ci existe), soit à partir d’ordres en provenance de commandes manuelles. Il comprend :
• des dispositifs actionnés de sécurité, répartis éventuellement par zones de mise en sécurité ;
• les équipements nécessaires pour assurer la commande des dispositifs actionnés de sécurité.
§ 2. Les dispositifs et équipements constituant le système de mise en sécurité incendie doivent être conformes aux normes
MS 59 Généralités
en vigueur. De plus, les centralisateurs de mise en sécurité incendie intégrés aux systèmes de sécurité incendie de catégorie
A ou B doivent être admis à la marque NF Centralisateurs de mise en sécurité incendie et être estampillés comme tels, ou
faire l’objet de toute autre certification de qualité en vigueur dans un État-membre de la Communauté économique euro-
péenne. Cette certification devra alors présenter des garanties équivalentes à celles de la marque NF Centralisateur de mise
en sécurité incendie, notamment en ce qui concerne l’intervention d’une tierce partie indépendante et les performances
prévues dans les normes correspondantes.
§ 1. Les dispositifs de désenfumage doivent être commandés par la détection automatique d’incendie, lorsque les disposi-
tions particulières l’imposent. Cette disposition ne s’applique pas au désenfumage des cages d’escaliers dont la commande
doit être uniquement manuelle.
Dans les cas où le présent règlement prévoit que le fonctionnement de la détection automatique entraîne le déclenchement
des dispositifs actionnés de sécurité (système de sécurité incendie de catégorie A), ce déclenchement doit s’effectuer sans
temporisation.
§ 2. En complément des dispositions imposées à l’article CO 46 (§ 2), le déverrouillage automatique des issues de secours
doit être obtenu dès le déclenchement du processus de l’alarme générale. Cependant s’il existe un équipement d’alarme de
MS 60 Automatismes type 1, ce déverrouillage doit être obtenu automatiquement et sans temporisation en cas de détection incendie.
§ 3. Les seuls dispositifs actionnés de sécurité pouvant être télécommandés par l’alarme d’un système de sécurité incendie
de catégorie D ou E sont les portes résistant au feu à fermeture automatique (au sens de l’article CO 47) et le déverrouillage
des portes d’issue de secours (visées à l’article CO 46, §2).
§ 4. Au moment de leur mise en œuvre, les mécanismes de commande des dispositifs actionnés de sécurité doivent avoir
fait l’objet d’un procès-verbal en cours de validité délivré par un laboratoire agréé.
Ce procès-verbal est délivré à la suite d’un essai de contrôle de l’aptitude à l’emploi de ces mécanismes.
De plus, en complément des matériels visés à l’article DF 3, les portes résistant au feu et les clapets doivent être admis à
la marque NF.

40 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Établissements Recevant du Public 2.6

Sous-section 3 - Système d’alarme


a) Alarme générale : signal sonore ayant pour but de prévenir les occupants d’avoir à évacuer les lieux. Ce signal sonore peut être
complété dans certains cas, par un signal visuel. L’alarme générale peut être immédiate ou temporisée.
Alarme générale sélective : alarme générale limitée à l’information de certaines catégories de personnel, selon les dispositions
prévues par le présent règlement pour certains établissements ;
MS 61 Terminologie
b) Alarme restreinte : signal sonore et visuel distinct du signal d’alarme générale ayant pour but d’avertir soit le poste de sécurité incendie
de l’établissement, soit la direction ou le gardien, soit le personnel désigné à cet effet, de l’existence d’un sinistre et de sa localisation.
c) Exploitation de l’alarme restreinte : on entend par "exploiter l’alarme restreinte" vérifier si le processus résulte d’un déclenche-
ment intempestif ou d’un sinistre, et, dans ce dernier cas, déclencher immédiatement l’alarme générale.
§ 1. Les systèmes d’alarme doivent satisfaire d’une part aux principes définis ci-après et, d’autre part, aux dispositions des
normes en vigueur, en particulier la norme relative aux équipements d’alarme.
Cette norme classe les équipements d’alarme en quatre types par ordre de sécurité décroissante, appelés 1, 2a ou 2b, 3 et 4.
Les dispositions particulières à chaque type d’établissement précisent dans chaque cas les types d’équipements d’alarme qui
doivent être utilisés pour chaque catégorie d’établissement.
§ 2. Seuls les équipements d’alarme des types 1, 2a et 2b comportent une temporisation. En conséquence, si l’exploitant souhaite
MS 62 Classement
disposer d’une temporisation alors que les dispositions particulières prévoient un équipement d’alarme du type 3 ou 4, il y a lieu
d’installer un équipement d’alarme du type 2a ou 2b au minimum et de respecter toutes les contraintes liées à ce type.
§ 3. Un équipement d’alarme du type 4 peut être constitué de tout dispositif sonore à condition qu’il soit autonome (cloche, sifflet,
trompe, bloc autonome d’alarme sonore du type Sa associé à un interrupteur, etc.).
§ 4. Les différents bâtiments d’un même établissement peuvent comporter des équipements d’alarme de types différents, sauf
dispositions contraires prévues dans la suite du présent règlement.
Dans les établissements où des précautions particulières doivent être prises pour procéder à l’évacuation du public soit en raison
Utilisation de l'alarme d’incapacités physiques, soit en raison d’effectifs très importants, du personnel désigné à cet effet doit pouvoir être prévenu
MS 63
générale sélective par un signal d’alarme générale sélective (distinct du signal d’alarme générale lorsque celui-ci est également prévu) suivant les
dispositions particulières fixées à cet effet pour certains types d’établissements.
§ 1. En principe, l’alarme générale doit être donnée par bâtiment.
§ 2. Dans le cas où l’établissement comporte plusieurs zones de mise en sécurité incendie, il appartient au concepteur ou à
Principes généraux l’exploitant de proposer, dans le cadre de l’article GE 2, à la commission de sécurité de définir la division de l’établissement en
MS 64 zones de diffusion de l’alarme générale, en prenant toujours comme principe que la diffusion de l’alarme générale doit englober,
d’alarme au minimum, la zone mise en sécurité incendie laquelle doit englober la zone de détection.
§ 3. Un signal sonore doit être complété par un dispositif destiné à rendre l’alarme perceptible en tenant compte de la spécificité
des locaux et des différentes situations de handicap des personnes amenées à les fréquenter isolément.
§ 1. Les déclencheurs manuels doivent être disposés dans les circulations, à chaque niveau, à proximité immédiate de chaque
escalier, au rez-de-chaussée à proximité des sorties. Ils doivent être placés à une hauteur d’environ 1,30 mètre au-dessus du
niveau du sol et ne pas être dissimulés par le vantail d’une porte lorsque celui-ci est maintenu ouvert. De plus, ils ne doivent pas
présenter une saillie supérieure à 0,10 mètre.
§ 2. Les canalisations électriques alimentant les diffuseurs sonores non autonomes doivent être conformes aux dispositions de
Conditions générales l’article EL 16, § 1.
MS 65
d'installation § 3. Les diffuseurs d’alarme sonore, notamment les blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS) des types Ma et Sa, doivent être
mis hors de portée du public par éloignement (hauteur minimum de 2,25 mètres) ou par interposition d’un obstacle.
§ 4. Dans le cas du type 3, lorsqu’un bâtiment est équipé de plusieurs blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS de type Ma, au
sens de la norme en vigueur), l’action sur un seul déclencheur manuel doit provoquer le fonctionnement de tous les BAAS du
bâtiment. La mise à l’état d’arrêt de l’équipement d’alarme doit être effectuée à partir d’un seul point. Le dispositif de télécom-
mande doit être accessible seulement au personnel qui en a la charge.
§ 1. Le tableau de signalisation de l’équipement d’alarme des types 1 et 2 doit être installé à un emplacement non accessible
au public et surveillé pendant les heures d’exploitation de l’établissement.
Il doit être visible du personnel de surveillance et ses organes de commande et de signalisation doivent demeurer aisément
accessibles. Il doit être fixé aux éléments stables de la construction.
S’il existe un report de l’alarme restreinte, ce report doit être limité à une distance permettant au personnel de surveillance de se
rendre rapidement au tableau de signalisation afin d’être en mesure d’exploiter l’alarme restreinte.
§ 2. Le fonctionnement d’un déclencheur manuel ou d’un détecteur automatique d’incendie doit déclencher immédiatement
l’alarme restreinte au niveau du tableau de signalisation ou de l’équipement de signalisation centralisé.
Règles spécifiques § 3. Le déclenchement de l’alarme générale intervient automatiquement, au bout d’une temporisation, réglable suivant les carac-
applicables aux téristiques de l’établissement, avec un maximum de cinq minutes après le déclenchement de l’alarme restreinte.
MS 66
équipements d'alarme § 4. Une commande manuelle disposée sur le tableau de signalisation ou sur l’équipement de signalisation centralisé doit
des types 1 et 2 permettre de déclencher immédiatement l’alarme générale, par zone de diffusion, au niveau d’accès I, au sens des normes en
vigueur visant les systèmes de sécurité incendie.
§ 5. La temporisation ne doit être admise que lorsque l’établissement dispose, pendant la présence du public, d’un personnel qualifié
pour exploiter immédiatement l’alarme restreinte. Si les conditions d’exploitation d’une installation comportant initialement une tempo-
risation viennent à être modifiées, la durée de temporisation doit être adaptée à ces nouvelles conditions, voire éventuellement annulée.
§ 6. Dans le cas du type 1, chaque zone de diffusion d’alarme doit comporter au moins une boucle sur laquelle sont raccordés
les déclencheurs manuels. Chaque boucle de déclencheurs manuels doit être séparée des boucles des détecteurs automatiques
d’incendie. Cette mesure n’est pas applicable pour les dispositifs à localisation d’adresse de zone, sous réserve que ces derniers
différencient les déclencheurs manuels des détecteurs automatiques.
§ 1. Pendant la présence du public, l’équipement d’alarme doit être à l’état de veille général.
En dehors de la présence du public et du personnel, si l’établissement dispose d’un moyen d’exploiter l’alarme restreinte, l’équi-
pement d’alarme peut être mis à l’état de veille limité à l’alarme restreinte.
§ 2. Aucun autre signal sonore susceptible d’être émis dans l’établissement ne doit entraîner une confusion avec le signal sonore
d’alarme générale.
MS 67 Conditions d'exploitation
§ 3. Le personnel de l’établissement doit être informé de la signification du signal sonore d’alarme générale et du signal sonore d’alarme
générale sélective, si ce dernier existe. Cette information doit être complétée éventuellement par des exercices périodiques d’évacuation.
§ 4. Il peut être admis, selon les dispositions particulières ou après avis de la commission de sécurité, que la diffusion du signal
sonore d’alarme générale conforme à la norme visant les équipements d’alarme soit entrecoupée ou interrompue par des mes-
sages préenregistrées prescrivant clairement l’évacuation du public.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 41


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.6 Établissements Recevant du Public

Sous-section 4 - Entretien et consignes d'exploitation


Le système de sécurité incendie doit être maintenu en bon état de fonctionnement. Cet entretien doit être assuré :
• soit par un technicien compétent habilité par l’établissement ;
• soit par l’installateur de chaque équipement ou son représentant habilité.
Toutefois, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B doivent toujours faire l’objet d’un contrat d’entretien.
MS 68 Entretien
Dans tous les cas, le contrat passé avec les personnes physiques ou morales, ou les consignes données au technicien
attaché à l’établissement, doivent préciser la périodicité des interventions et prévoir la réparation rapide ou l’échange des
éléments défaillants. La preuve de l’existence de ce contrat ou des consignes écrites doit pouvoir être fournie et être trans-
crite sur le registre de sécurité.
Le personnel de l’établissement doit être initié au fonctionnement du système d’alarme.
L’exploitant ou son représentant doit s’assurer, une fois par semaine au moins, du bon fonctionnement de l’installation et
de l’aptitude des alimentations électriques et/ou pneumatiques de sécurité à satisfaire aux exigences du présent règlement.
MS 69 Consignes d’exploitation
L’exploitant doit faire effectuer sous sa responsabilité les remises en état le plus rapidement possible.
L’exploitant doit disposer en permanence d’un stock de petites fournitures de rechange des modèles utilisés tels que lampes,
fusibles, vitres pour déclencheurs manuels à bris de glace, cartouches de gaz inerte comprimé, etc.

  Section VII - Entretien, vérifications et contrôles


§ 1. Tous les appareils ou dispositifs d’extinction et d’alerte doivent être soigneusement entretenus et maintenus en perma-
nence en bon état de fonctionnement. Le personnel de l’établissement doit être initié à leur mise en œuvre. Cette information
MS 72 Entretien et signalisation doit être maintenue dans le temps.
§ 2. Des pancartes indicatrices de manœuvre doivent être placées bien en évidence à proximité des appareils, des barrages
et des mises en œuvre.
§ 1. Avant leur mise en service, les appareils et installations fixes doivent faire l’objet d’une vérification, fonctionnement
compris, dans les conditions prévues à la section II du chapitre Ier du présent titre.
De plus, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B ainsi que les systèmes d’extinction automatique du type
sprinkleur doivent toujours être vérifiés par une personne ou un organisme agréé.
§ 2. En cours d’exploitation, ces mêmes appareils ou installations ainsi que les appareils mobiles doivent être vérifiés, au
moins une fois par an, dans les conditions prévues à la section II précitée. De plus, les systèmes de sécurité incendie de
catégories A et B et les systèmes d’extinction automatique du type sprinkleur doivent être vérifiés tous les trois ans par une
personne ou un organisme agréé.
§ 3. Pour les systèmes de sécurité incendie, les vérifications doivent être conformes aux modalités prévues par la norme en
vigueur correspondante.
MS 73 Vérifications techniques Pour les systèmes de détection d’incendie, les vérifications doivent comporter les essais fonctionnels prévus à l’article MS
56 (§ 3, deuxième tiret).
§ 4. Pour les systèmes d’extinction automatique du type sprinkleur et indépendamment des opérations de maintenance et
de vérification prévues dans la norme NF EN 12845 (décembre 2004), la vérification triennale comprend :
• l’examen de l’adéquation du système avec les classes de risque au vu du dossier technique de l’installation et une visite
du site ;
• un examen des conditions de maintenance ;
• un examen des conditions d’exploitation ;
• une vérification de la réalité des opérations de maintenance par des essais portant sur :
• le démarrage et le débit des pompes ;
• les essais des dispositifs d’alarme dédiés au système
Lors des visites périodiques effectuées par les commissions de sécurité, toutes dispositions doivent être prises par l’exploi-
MS 74 Contrôles tant pour permettre le contrôle efficace des moyens de secours. A cet effet, la direction doit mettre en place le personnel
compétent et le matériel nécessaire aux essais de fonctionnement.
L’exploitant est tenu de :
• produire, à l’occasion de la visite de réception des installations visées aux sections II (sous-sections 1 à 8) et V du présent
Autres obligations chapitre, le dossier technique des installations annexé au registre de sécurité de l’établissement et comportant un exem-
MS 75
de l'exploitant plaire du rapport des examens et essais avant la mise en service ;
• classer ensuite dans ce registre tous les documents, rapports, attestations qui doivent être rédigés et lui être remis après
tout examen ou intervention quelconque sur l’installation.

42 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Personnes en situation de handicap 2.7

> DIFFICULTÉS RENCONTRÉES LORS DE L’ÉVACUATION

Article R. 123-4 du CCH


Les bâtiments et les locaux où sont installés les établissements recevant du public doivent être construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en bon ordre
de la totalité des occupants ou leur évacuation différée si celle-ci est rendue nécessaire.
Article GN 8 (Règlement de Sécurité des ERP)
Principes fondamentaux de conception et d'exploitation d'un établissement pour 3. Créer à chaque niveau des espaces d'attente sécurisés ;
tenir compte des difficultés rencontrées lors de l'évacuation. 4. Créer des cheminements praticables, menant aux sorties ou aux espaces
L'évacuation est la règle pour les personnes pouvant se déplacer jusqu'à l'exté- d'attente sécurisés ;
rieur du bâtiment. Pour tenir compte de l'incapacité d'une partie du public à 5. Installer un équipement d'alarme perceptible tenant compte de la spécificité
évacuer ou à être évacué rapidement, et satisfaire aux dispositions de l'article R. des locaux et des différentes situations de handicap des personnes amenées
123-4 du code de la construction et de l'habitation, les principes suivants sont à les fréquenter isolément ;
retenus : 6. Garder au niveau de l'exploitant la trace de la (ou des) solution (s) retenue (s) par
1. Tenir compte de la nature de l'exploitation et en particulier de l'aide humaine le maître d'ouvrage et validée(s) par la commission de sécurité compétente ;
disponible en permanence pour participer à l'évacuation ; 7. Élaborer sous l'autorité de l'exploitant les procédures et consignes d'évacua-
2. Formaliser dans le dossier prévu à l'article R. 123-22 la ou les solutions rete- tion prenant en compte les différents types de handicap.
nues pour l'évacuation de chaque niveau de la construction en tenant compte
des différentes situations de handicap ;

> MODIFICATION DES ÉTABLISSEMENTS

Article GN 10 (Règlement de Sécurité des ERP)


§ 2. Lorsque des travaux de remplacement d'installation, d'aménagement ou Toutefois, si ces modifications ont pour effet d'accroître le risque de l'ensemble
d'agrandissement sont entrepris dans ces établissements, les dispositions du de l'établissement, notamment si une évacuation différée est rendue nécessaire,
présent règlement sont applicables aux seules parties de la construction ou des des mesures de sécurité complémentaires peuvent être imposées après avis de
installations modifiées. la commission de sécurité.

> ASCENSEURS ACCESSIBLES EN CAS D’INCENDIE, AUX PERSONNES EN SITUATION DE HANDICAP

Article AS 4 (Règlement de Sécurité des ERP)


§ 1. Les ascenseurs destinés à l’évacuation, en cas d’incendie, des personnes Elles sont équipées de ferme-portes ou elles sont à fermeture automatique et
en situation de handicap répondent aux dispositions des articles CO 53 ou CO s'ouvrent vers l'intérieur du local ;
54. L’accès à ces ascenseurs, à chaque niveau, s’effectue au travers d’un local d) Le local et les dégagements y conduisant doivent être désenfumés ;
d’attente servant de refuge. § 3. Les ascenseurs doivent disposer d'une alimentation électrique de sécurité
§ 2. Les caractéristiques de ce local d'attente sont les suivantes : (AES) répondant aux dispositions de l'article EL 13.
b) Résistance au feu :
• les parois verticales ont le même degré coupe-feu que celui des planchers ;
• les portes ont un degré coupe-feu selon les dispositions de l'article CO 59.

> DISPOSITIFS D’ALARME


Article MS 64 (Règlement de Sécurité des ERP)
Les bâtiments et les locaux où sont installés les établissements recevant du public de la totalité des occupants ou leur évacuation différée si celle-ci est rendue
doivent être construits de manière à permettre l'évacuation rapide et en bon ordre nécessaire.
Article R. 4225-8 (Code du travail)
Le système d'alarme sonore prévu à l'article R. 4227-34 est complété par un ployées dans l'entreprise en vue de permettre leur information en tous lieux et en
ou des systèmes d'alarme adaptés au handicap des personnes concernées em- toutes circonstances.

Article GH 63 (Règlement de Sécurité des IGH)


§ 2. L’évacuation de première phase des personnes en situation de handicap, espace d’attente sécurisé défini à l’article GH3. Cette évacuation de première
notamment des personnes à mobilité réduite, est réalisée par un déplacement phase s’effectue sans traverser le volume sinistré.
horizontal au niveau où elles se trouvent jusqu’à un autre compartiment ou un

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 43


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.8 Normes et référentiels

> SCHÉMAS BLOCS


Ensemble indépendant

SDAD

DCT
DCM
DAC DAS

Équipements d'Alarme Systèmes de Sécurité Incendie


(Une ou plusieurs zones de diffusion d'alarme)

Équipement d'alarme de type 1 (EA 1) SSI catégorie A


SDI SMSI

CMSI DCT
DS
ECS et / ou DL MATÉRIEL
ECS Matériel(s) DAC DAS
OU CENTRAL
distribué(s)
UGA 1 BAAS type UGA 1
SA et DL UCMC
US ECSAV
UGCIS DS et / ou DL

Équipement d'alarme de type IGH (EA IGH) SSI catégorie A option IGH
SDI SMSI

CMSI DCT
DS
ECS et / ou DL
MATÉRIEL
ECS CENTRAL DAC DAS
UGA OU
UGA IGH Matériel(s)
BAAS type distribué(s)
IGH UCMC
SA et DL ECSAV
US
UGCIS DS et / ou DL

Équipement d'alarme de type 2a (EA 2a) SSI catégorie B


SMSI

CMSI DCT
SDAD
DS
MATÉRIEL
et / ou DL
CENTRAL DAC DAS
UGA 2 OU
UGA 2 Matériel(s)
BAAS type distribué(s)
SA et DL UCMC
ECSAV
US
UGCIS DS et / ou DL

44 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Normes et référentiels 2.8

Équipements d'Alarme Systèmes de Sécurité Incendie


(Une seule zone de diffusion d'alarme)
SSI catégorie C - EA 2a ou EA 2b
SMSI
SDAD DCT
DCS DAC DAS
US
Équipement d'alarme de type 2a (EA 2a)
UGA 2
(EA 2a) ECSAV
OU
BAAS type Pr
(EA 2b) DS et / ou DL
DS
et / ou DL
UGA 2 OU SSI catégorie C - EA 3
BAAS type SMSI
SA et DL
SDAD DCT
DCS DAC DAS
US

BAAS type Ma
(EA 3)

Équipement d'alarme de type 2b (EA 2b) SSI catégorie D - EA 2a ou EA 2b


SMSI
BAAS type Sa SDAD DCT
BAAS type Pr
DCMR DAC DAS

UGA 2
(EA 2a) ECSAV
BAAS lumineux OU
BAAS type Pr
(EA 2b) DS et / ou DL

SSI catégorie D - EA 3 ou EA 4
SMSI
SDAD DCT
Équipement d'alarme de type 3 (EA 3)
DCMR DAC DAS
BAAS type Ma et lumineux BAAS type Ma
(EA 3)
OU
Commande de
mise à l'arrêt
Équipement
autonome (EA 4)

SSI catégorie E - EA 2a ou EA 2b
SMSI
SDAD DCT

DCM DAC DAS


Équipement d'alarme de type 4 (EA 4)
UGA 2
(EA 2a) ECSAV
OU
BAAS type Sa et DL BAAS type Pr
(EA 2b) DS et / ou DL
Tout dispositif sonore à condition
OU qu'il soit autonome SSI catégorie E - EA 3 ou EA 4
(cloche, sifflet, trompe ...) SMSI
SDAD DCT

DCM DAC DAS


BAAS type Ma
(EA 3)
OU
Équipement
autonome (EA 4)

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 45


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.8 Normes et référentiels
Système de Détection Incendie (SDI)

Règles
d'exploitation
et de
Matériel distribué maintenance
Système de Mise en Sécurité Incendie (SMSI)

NF S61-933

Équipement permettant la diffusion d’un signal


d’évacuation
Diffuseur

d’évacuation, tels que les diffuseurs sonores


(DS), les diffuseurs lumineux (DL), DAC
les diffuseurs d’alarme générale sélective NF S61-938
(DAGS) et/ou autres types.

Dispositif télécommandé qui, par son action locale, participe directement à la


Dispositif commandé terminal (DCT)

mise en sécurité incendie d'un bâtiment ou d'un établissement dans le cadre


du SMSI. Les dispositifs commandés terminaux (DCT) regroupent :
• les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) au sens de la série des normes
NF S61-937 ;
• les diffuseurs d’évacuation ;
• les dispositifs commandés par les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) de
type coffret de relayage pour un ventilateur de désenfumage au sens de la
norme NF S61-937-9 ;
• Les équipements techniques qui participent directement à la sécurité incendie
(tels que non-arrêt ascenseur, arrêt centrales de traitement d’air,
rétablissement d’éclairage, arrêt sonorisation d’ambiance, etc.).
Dispositif actionné
de sécurité (DAS)

Dispositif commandé qui, par changement d'état, participe directement et


localement à la mise en sécurité incendie d'un bâtiment ou d'un établissement
dans le cadre du SMSI. Un DAS doit répondre aux dispositions de la série des
normes NF S61-937.

Nota : S ous certaines conditions, le matériel central du SMSI peut être intégré à l'équipement de contrôle et de signalisation.

46 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Normes et référentiels 2.8

> LES RÈGLEMENTS DE CERTIFICATION DU SSI

Règlement NF Marque concernée Application / informations générales (extrait résumé)


Champ de la certification NF-SSI :
• Systèmes de catégorie A (selon la NF S61-931), systèmes de catégorie B (selon la NF S61-931),
• Systèmes de Détection Incendie (selon la NF EN 54-1),
• Systèmes à base de Détecteurs Autonomes Déclencheurs selon la NF S61-961.
Produits entrant dans la composition d’un système certifié NF-SSI :
Système de
NF 508 • Matériels centraux "coeur" de tout système certifié NF-SSI faisant l’objet d’une "associativité" au sein du système
Sécurité Incendie
certifié NF-SSI identifié,
• Composants répondants à ses exigences et faisant l’objet d’une "associativité",
• Accessoires répertoriés faisant l’objet d’une associativité NF-SSI identifié,
• Produits spécifiques faisant l’objet d’exigences déclaratives et d’une associativité.
Toute demande d’associativité (composant, accessoire, produit spécifique) ne peut être validée que pour ce seul système certifié.
La marque NF Portes résistant au feu concerne :
• Les portes battantes, coulissantes, les rideaux à dévêtissement vertical,
• Les blocs-gaines et façades et les trappes de visites façades de gaine,
• Les châssis vitrés fixes ou ouvrants.
Portes résistant
NF 131 Dont les modes de fonctionnement sont les suivants :
au feu en bois
• Mode 0 : Ouvrant normalement fermé sans système de refermeture,
• Mode 1 : Ouvrant normalement fermé avec système de refermeture,
• Mode 2 : Ouvrant dont la position d'attente est quelconque (généralement ouverte) équipé d’un système de
refermeture et d’un système de retenue (DAS).
Définition :
Produit comprenant une huisserie métallique, un ou des vantaux et des éléments de quincaillerie (système de fermeture,
de retenue, de sélection ...).
Fonction de sécurité de ce produit :
Compartimentage d’un bâtiment afin d’empêcher la propagation d’un incendie et de ses fumées.
Porte résistant
NF 277 Éléments de quincaillerie :
au feu en métal
• Répondent aux spécifications harmonisées des normes qui leurs sont applicables (exemples : NF EN 1154, NF EN 1155,
NF EN 1158, NF EN 1935, NF EN 12209, NF EN 1125 ...), attestée par le marquage CE apposé ces éléments dans les
conditions prévues par le règlement européen 305/2011 - produits de la construction (RPC) ;
• Seules les portes équipées d’éléments de quincaillerie marqués CE dans les conditions prévues par le règlement
européen 305/2011 relatif aux produits de la construction (RPC) peuvent être certifiées NF.
• Annule et remplace toute version antérieure des référentiels de certification : NF 196 - NF 264 - NF 278 - NF 405.
Dispositifs Actionnés Champ d'application :
• Dispositifs d’Évacuation Naturelle de Fumée et de Chaleur (DENFC),
de Sécurité (DAS)
NF 537 • Clapets résistant au feu,
Dispositifs de
• Volets de désenfumage,
Commande (DC) • Coffrets de relayage,
• Dispositifs de commandes pour Systèmes de Sécurité Incendie (DC) : DAC, DCM, DCMR, DCS.

> LES ESTAMPILLES


  NF SSI : SDI / SDAD / CMSI / SDI/CMSI / ECSAV / UGCIS / AEAS
E2 / L / LE2 / LF DS EAE
LIR / LUV / M DM ECS/ DAGSD Détecteur OI NF AEAS (Ea 2b/
MPL BCM ECS CMSI CMSI MD L reconditionné TRE DAD UGCIS ECSAV Ea 3)
C IE
RL
PA
EN

EN

EN

EN

EN

EN

EN

É
FI

Reconditionnement
TI

Système de Système de Système de Système de Système de Système de


CER

Système de Système de Système de Système de Système de


Système de des Détecteurs
IM

IM

IM

IM

IM

IM

IM
EN

EN

EN

EN

EN

EN

Sécurité Incendie Sécurité Incendie Sécurité Incendie Sécurité Incendie Sécurité Incendie
Sécurité Incendie NF 508 (SSI) NF 508 (SSI) Sécurité Incendie Sécurité Incendie Sécurité Incendie NF 508 (SSI) NF 508 (SSI) Matériel d’Incendie NF 508 (SSI) Sécurité Incendie Sécurité Incendie Sécurité Incendie
EC

EC

EC

EC

EC

EC

EC

NF 508 (SSI) www.marque-nf.com www.marque-nf.com www.marque-nf.com www.marque-nf.com www.marque-nf.com www.marque-nf.com


M

IM

IM

IM

ECS ECS/CMSI CMSI DAD UGCIS ECSAV AEAS


SP

SP

SP

SP

SP

SP

SP

DE-XX DM-XX MD-XX D-XX 2020-XX/YY AUX-XX


I

DE-XX
EC

EC

EC

EC

EC

EC

XX XX XX XX XX XX 2021
SP

SP

SP

SP

SP

SP

NF 508 (SSI) NF 508 (SSI) NF 508 (SSI) NF 508 (SSI) NF 508 (SSI) NF 508 (SSI)
ww ww ww ww ww ww
w

w
m

.co .co .co


m

.ma
rque-nf
.ma
rque-nf
.ma
rque-nf
.ma .co .ma .co .ma .co
rque-nf rque-nf rque-nf

LES ÉTAPES DU RECONDITIONNEMENT DES DÉTECTEURS


Tri, nettoyage, tests unitaires, recalibrage, contrôle fonctionnel, contrôle
unitaire, déverminage dynamique, marquage NF, validation qualité

  NF DAS / NF portes résistant au feu


Porte résistant au feu en métal Dispositif
SOCIÉTÉ évacuation
LOGO Adresse
Code postal, Ville, Pays
DAC / DAC-MOD / naturelle fumée Volet de Coffret de Clapet résistant
Tél. : 00.00.00.00.00 Télécopie : 00.00.00.00.00 Email :
DCM / DCMR / DCS chaleur désenfumage relayage au feu
Réf. : Mode :
PORTES RÉSISTANT
AU FEU EN MÉTAL
NF 277 Lot : Année : Sens feu :
EN

N° XX
Ne jamais enlever, peindre ou recouvrir cette plaque. Dispositif de
EN

EN

EN

EN

www.marques-nf.com
Commandes pour S.S.I Dispositifs d’évacuation Coffrets de relayage
IM

naturelle de fumées Volets pour ventilateur Clapets résistant


NF 537
M

et de chaleur de désenfumage de désenfumage au feu


EC

www.marque-nf.com
Porte résistant au feu en bois
I

NF 537 NF 537 NF 537 NF 537


EC

EC

EC

EC
SP

www.marque-nf.com www.marque-nf.com www.marque-nf.com www.marque-nf.com

00
SP

SP

SP

SP

LOGO
00
AUX-XX 00
AUX-XX 00
AUX-XX 00
AUX-XX
Coordonnées postales ou référence du site internet :
TITULAIRE

Réf. : Mode : E
PORTES RÉSISTANT Sens du feu
AU FEU EN BOIS
NF 131 Ne jamais enlever ou peindre ou recouvrir cette plaque

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 47


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.8 Normes et référentiels

> SYSTÈMES DE DÉTECTION ET D'ALARME INCENDIE

Règlement CE
Sujet Norme Date Objet Estampille NF
NF RPC
SDAI NF EN 54-1 Mai 2011 Introduction. NF-508 - -
Matériel NF EN 54-2 Déc. 1997
Équipement de contrôle et de signalisation. NF-508 O O
central NF EN 54-2/A1 Janv. 2007
NF EN 53 Sept. 2014
Évacuation Dispositifs sonores d'alarme feu. NF-508 O O
NF EN 54-3/A1 Mars 2019
NF EN 54-4 Déc.1997
Alimentation NF EN 54-4/A1 Mai 2003 Équipement d’alimentation électrique. NF-508 O O
NF EN 54-4/A2 Nov. 2006
NF EN 54-5 Avr. 2017
Chaleur Détecteurs ponctuels contenant un élément statique. NF-508 O O
NF EN 54-5 /A1 Août 2018
NF EN 54-7 Mars 2001
Détecteurs fonctionnant suivant le principe de la diffusion, de
Fumée NF EN 54-7/A1 Oct. 2002 NF-508 O O
la lumière, de la transmission de la lumière ou de l'ionisation.
NF EN 54-7/A2 Août 2006
NF EN 54-10 Avr. 2002
Flammes Détecteurs de flammes - Détecteurs ponctuels. NF-508 O O
NF EN 54-10/A1 Mars 2006
NF EN 54-11 Déc. 2001
Alarme Déclencheurs manuels d’alarme. NF-508 O O
NF EN 54-11/A1 Mars 2006
Détecteurs linéaires fonctionnant suivant le principe de la trans-
Fumée NF EN 54-12 Mai 2015 NF-508 O O
mission d’un faisceau d’ondes optiques rayonnées.
Compatibilité NF EN 54-13+A1 Déc. 2019 Évaluation de la compatibilité des composants d’un système. NF-508 Non concerné
Évacuation NF EN 54-16 Avr. 2008 Équipement de contrôle et de signalisation d'alarme vocale. NF-508 O O
Isolation NF EN 54-17 Mars 2006 Isolateurs de court-circuit. NF-508 O O
Interface NF EN 54-18 Mars 2006 Dispositifs d’entrée/sortie. NF-508 O O
Fumée NF EN 54-20 Sept. 2006 Détecteur de fumée par aspiration. NF-508 O O
Dispositif de transmission de l'alarme feu et du signal de déran-
Transmission NF EN 54-21 Juil. 2006 NF-508 Intégré à l'ECS
gement.
Non prévu NF 508
Chaleur NF EN 54-22+A1 Févr. 2020 Détecteurs de chaleur de type linéaire réenclenchables. NF-508 VDS possible O
Produit spécifique
Évacuation NF EN 54-23 Juin 2010 Dispositifs d'alarme feu - Dispositifs visuels d'alarme feu. NF-508 O O
Composants ecsav
Évacuation NF EN 54-24 Juin 2008 Composants des systèmes d'alarme vocale - Haut-parleurs. NF-508
Produit spécifique
Conditions de certification
Composants Composants utilisant des liaisons radioélectriques et exigences
NF EN 54-25 Nov.2008 NF-508 du produit dans lequel
radio système.
est installé le composant
Monoxyde
NF EN 54-26 Juin 2015 Détecteurs de monoxyde de carbone - Détecteurs ponctuels. Non associable NF SSI
carbone
Non
Fumée NF EN 54-27 Avr. 2015 Détecteurs de fumées dans les conduits. NF-508 Spécifique
(boîtier)
Chaleur NF EN 54-28 Mars 2016 Détecteurs de chaleur de type linéaire non réenclenchables. - Non Non
Détecteurs ponctuels utilisant une combinaison de capteurs
NF EN 54-29 Mai 2015 NF-508 O O
de fumée et de chaleur.
Détecteurs ponctuels utilisant une combinaison de capteurs
Multi- NF EN 54-30 Mai 2015 NF-508 O O
de monoxyde de carbone et de température.
capteurs
Détecteurs ponctuels combinant l'utilisation de capteurs
Non
NF EN 54-31+A1 Juin 2016 de fumée, de capteurs de monoxyde de carbone et éventuelle- NF-508 O
applicable
ment de capteurs de chaleur.
SDAD NF S61-961 Sept. 2007 Systèmes Détecteurs Autonomes Déclencheurs (SDAD). NF-508 O -

O : obligatoire
- : non précisé dans le référentiel ou sans objet

48 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION 2
Normes et référentiels 2.8

> NORMES RELATIVES AUX PRODUITS D'UN SYSTÈME DE SÉCURITÉ INCENDIE

Règlement Estampille CE
Sujet Norme Date Objet
NF NF RPC
SSI NF S61-931 Févr. 2014 Dispositions générales. NF 508 - -
CMSI NF S61-934 Mars 1994 Centralisateurs de mise en sécurité incendie. NF 508 O -
US NF S61-935 Déc. 1990 Unités de signalisation. NF 508 - -
UGA NF S61-936 Mai 2013 Équipements d'alarme pour l'évacuation. NF 508 - -
NF S61-937 Déc. 1990
Dispositifs actionnés de sécurité. NF 537 - -
NF S61-937/A1 Déc. 2006
NF S61-937-1 Déc. 2003 Prescriptions générales. NF 537 - -
NF S61-937-2 Déc. 2003 Porte battante à fermeture automatique. NF 277 O O
NF S61-937-3 Déc. 2004 Porte coulissante à fermeture automatique. NF 277 O O
NF S61-937-4 Juin 2005 Rideau et porte à dévêtissement vertical. NF 277 O O
NF S61-937-5 Mars 2012 Compatibilité pour intégration dans un SSI des clapets coupe-feu. NF 537 O O

DAS NF S61-937-6 Oct. 2010 Exutoires et ouvrants de désenfumage (ouvrages composés). NF 508* O O
Compatibilité pour intégration dans un SSI des dispositifs d'évacuation O (en tant
NF S61-937-7 Oct. 2010 NF 537 O
naturelle de fumées et de chaleur (DENFC). que DENFC)
NF S61-937-8 Juil. 2018 Ouvrants télécommandés d'amenée d'air en façade. NF 508* - -
NF S61-937-9 Janv. 2011 Coffret de relayage pour un ventilateur de désenfumage. NF 537 O -
NF S61-937-9 / A1 Mars 2013 Coffret de relayage pour un ventilateur de désenfumage. NF 537 O -
NF S61-937-10 Mars 2012 Compatibilité pour intégration dans un SSI des volets de désenfumage. NF 537 O O
NF S61-937-11 Juin 2012 Volets de transfert. NF 537 O O
NF S61-937-12 Oct. 2015 Écran mobile de cantonnement. NF 508* Voir EN 12/101-1
DCM NF S61-938 Juil. 1991 Dispositifs de Commande Manuelle (DCM).
DCMR Dispositifs de Commandes Manuelles Regroupées (DCMR).
NF S61-938/A1 Août 2013 NF 537 O -
DCS Dispositifs de Commande avec Signalisation (DCS).
DAC NF S61-938/A2 Sept. 2018 Dispositifs Adaptateurs de Commande (DAC).
NF S61-939 Mars 1992 Alimentations pneumatiques de sécurité. Règles de conception. NF 537 O -
APS
NF S61-939-1 Janv. 2014 Bouteille à usage unique de dioxyde de carbone comprimé. NF 537 O -
AES NF S61-940 Juin 2000 Alimentation électrique de sécurité. NF 508 - -
Commentaires et interprétations des normes NF S61-931 à NF 508
SSI FD S61-949 Nov. 1995 - -
NF S61-939. NF 537

O : obligatoire
- : non précisé dans le référentiel ou sans objet
NF 508* : le règlement NF 508 fait référence à la NF S61-937, et toutes parties DAS sans mentionner lesdites parties. Le règlement NF 537 Rev 0 ne les mentionne pas.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 49


2 RÉGLEMENTATION ET NORMALISATION
2.8 Normes et référentiels

> NORMES RELATIVES AUX ÉQUIPEMENTS DE RÉPÉTITION

Règlement Estampille Estampille


Sujet Norme Date Objet
NF NF CE
TRE
Équipements de répétition d'exploitation. NF 508 O -
MCO NF S61-941 Nov. 2020
FAD Équipements de répétition d'exploitation. NF 508 - -

> NORMES RELATIVES AUX SYSTÈMES POUR LE CONTRÔLE DES FUMÉES ET DE LA CHALEUR

Règlement Estampille Estampille


Sujet Norme Date Objet
NF NF CE

- NF EN 12101-1 Déc. 2015


Spécifications relatives aux écrans de cantonnement de fumée. - - O
- NF EN 12101-1/A1 Juin 2006
- NF EN 12101-2 Mai 2017 Dispositifs d'évacuation naturelle de fumées et de chaleur. NF 537 O O
Spécifications relatives aux ventilateurs extracteurs pour le contrôle des
- NF EN 12101-3 Oct. 2015 - - -
fumées et de chaleur.
Systèmes SEFCV installés pour l'évacuation de fumées et de chaleur
- FD CEN/TR 12101-4 Mars 2009 - - -
par ventilation.
Guide de recommandations fonctionnelles et de calcul pour les
- NF EN 12101-5 Nov. 2006 - - -
systèmes d'évacuation de fumées et de chaleur.
- NF EN 12101-6 Nov. 2005 Spécifications relatives aux systèmes à différentiel de pression - Kits. - - -
- NF EN 12101-7 Août 2011 Tronçons de conduit de désenfumage. - - -
- NF EN 12101-8 Août 2011 Volets de désenfumage. NF 537 O O
NF 508
- NF EN 12101-10 Janv. 2006 Équipement d'alimentation en énergie. O O
NF 537
Essais de résistance au feu et d’étanchéité aux fumées des portes, NF 537
- NF EN 1634-1 Mars 2014 - -
fermetures, fenêtres et éléments de quincaillerie. NF 277

> NORMES RELATIVES À L'INSTALLATION, LA MAINTENANCE ET AUX BONNES PRATIQUES

Règlement Estampille Estampille


Sujet Norme Date Objet
NF NF CE
NF S61-970 Fév. 2013
SDI Règles d'installation des Systèmes de Détection Incendie (SDI). NF 508 - -
NF S61-970/A1 Mai 2017
NF S61-932 Juil. 2015
NF S61-932/A1 Mars 2018
SMDI Règles d'installation du système de mise en sécurité (SMSI). NF 508 - -
NF S61-932/A2 Déc. 2018
NF S61-932/A3 Avr. 2019
SSI NF S61-933 Avr. 2019 Règles d'exploitation et de maintenance. - - -
Bonnes pratiques sur l’évacuation des per/nnes en situation de
Évacuation BP P 96-101 Janv. 2015 - - -
handicap dans les établissements recevant du public.

O : obligatoire
- : non précisé dans le référentiel ou sans objet

50 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 51
52 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI
SOMMAIRE
3.1 - Détermination des équipements .......................................................................................................................... 54
3.2 - La coordination SSI ............................................................................................................................................... 58
3.3 - Conception des zones .......................................................................................................................................... 61
3.4 - La détection incendie ........................................................................................................................................... 63
Critères de choix des types de détecteurs ........................................................................................................................................................... 64
Règles d’implantation communes aux détecteurs ponctuels de fumée et de chaleur ........................................................................................... 66
Règles d’Implantation spécifiques aux détecteurs ponctuels de fumée ................................................................................................................ 69
Règles d’implantation spécifiques aux détecteurs ponctuels de chaleur .............................................................................................................. 71
Règles d’implantation des détecteurs de flamme ................................................................................................................................................ 73
Règles d’implantation des détecteurs de fumée par aspiration ............................................................................................................................ 74
Règles d’implantation des détecteurs linéaires de fumée .................................................................................................................................... 76
Règles d’implantation des déclencheurs manuels ............................................................................................................................................... 77
Règles d’implantation de l'ECS ........................................................................................................................................................................... 78
Niveaux de surveillance d'une installation ............................................................................................................................................................ 79
Limites d’installation ............................................................................................................................................................................................ 80
Détermination des zones où implanter les détecteurs .......................................................................................................................................... 81
Résistance au feu de la structure / Détection pour filtre d'air ................................................................................................................................ 84
Système de détection autonome déclencheur ..................................................................................................................................................... 85
3.5 - L’évacuation .......................................................................................................................................................... 86
Diffusion de l’alarme ............................................................................................................................................................................................ 86
Système de sonorisation de sécurité ................................................................................................................................................................... 87
Gestion des issues de secours ............................................................................................................................................................................ 88
Implantation des équipements ............................................................................................................................................................................. 89
Alarme à mettre en œuvre ................................................................................................................................................................................... 92
Éclairage de sécurité ........................................................................................................................................................................................... 95
3.6 - Le compartimentage ............................................................................................................................................. 97
Les DAS / DCT de compartimentage / Principes généraux ................................................................................................................................... 97
Compartimentage à mettre en œuvre ................................................................................................................................................................ 100
3.7 - Le désenfumage ................................................................................................................................................. 104
Les DAS / DCT de désenfumage / Désenfumage des atriums ............................................................................................................................ 104
Principes généraux ............................................................................................................................................................................................ 105
Désenfumage à mettre en œuvre ....................................................................................................................................................................... 108
3.8 - L’installation ........................................................................................................................................................ 114
Dispositions communes aux SDI ET SMSI ......................................................................................................................................................... 114
Dispositions applicables aux SDI ....................................................................................................................................................................... 115
Vérification et réception de l'installation SDI / Vérification du niveau de performance ......................................................................................... 119
Réception technique - Niveau de performance DI ............................................................................................................................................. 120
Foyers-types ..................................................................................................................................................................................................... 121
Dispositions applicables aux SMSI .................................................................................................................................................................... 124
Tableaux de synthèse - Câblage d'un SSI ......................................................................................................................................................... 128
3.9 - L’exploitation ....................................................................................................................................................... 134
Intégrité ............................................................................................................................................................................................................. 134
Tableaux répétiteurs / Unité d’aide à l’exploitation .............................................................................................................................................. 135
Les niveaux d’accès .......................................................................................................................................................................................... 137
Consignes générales d’exploitation d’une alarme incendie sur un ECS .............................................................................................................. 138
Consignes générales d’exploitation d’un dérangement sur un ECS ................................................................................................................... 139
Organisation de la sécurité en ERP .................................................................................................................................................................... 140
Organisation de la sécurité en IGH .................................................................................................................................................................... 143
Organisation de la sécurité en ERT / Règles d'exploitation et de maintenance des systèmes de sécurité / Registre de sécurité ....................... 145
3.10 - La maintenance ................................................................................................................................................. 146
Dispositions applicables aux ERP ...................................................................................................................................................................... 146
Dispositions applicables aux IGH ....................................................................................................................................................................... 148
Dispositions applicables aux ERT / Dispositions applicables aux bâtiments d'habitation / Dispositions applicables aux ICPE ............................ 149
Dispositions normatives ..................................................................................................................................................................................... 150
Bilan des essais fonctionnels ............................................................................................................................................................................. 151
3.11 - La modernisation .............................................................................................................................................. 152
Code de la construction et de l’habitation .......................................................................................................................................................... 152
Règlement de sécurité des ERP / Règlement de sécurité des IGH / Interprétation de la norme NF S61-970 ...................................................... 153
3.12 - Assurance de la qualité .................................................................................................................................... 154
Produits / systèmes : diagrammes fonctionnels ................................................................................................................................................. 154
Référentiel de certification APSAD I7 / Règlement de certification de service d'installation ................................................................................. 156
Référentiel de certification APSAD F7 / Règlement de certification règlement de certification service de maintenance ....................................... 156

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 53


3 LE SSI
3.1 Détermination des équipements

> ÉQUIPEMENTS À METTRE EN ŒUVRE DANS LES ERP

Système
Critères de choix Équipement d'alarme BAES / BAEH
de sécurité incendie
Type Catégorie A B C D E Art. 1 2a 2b 3 4 Spécification Art. Asservi* Art.
Tout ERP de 5e cat. Le choix du matériel d’alarme est laissé à l’initiative de
PE27
sans locaux à sommeil l’exploitant qui devra s’assurer de son efficacité
1ère, 2e, 3e, 4e cat. J36 Alarme générale sélective J37 J30
J Avec locaux à sommeil
PE32 Alarme générale sélective PE32 PE36
5e cat.
1 cat. (> 3000 pers.)
ère
Message pré-enregistré avec AES
1ère, 2e, 3e cat. avec dessous
ou fosse technique Si sonorisation :
L16
L L15 • Message pré-enregistré + AES
1ère cat. (< 3000 pers.) §2
• Arrêt du programme
2e cat.
• Mise en lumière
3 et 4e cat.
e

• Son NF S32-001 et
1ère cat.
• Diffusion phonique de l'alarme
M 2e cat. M30 Si sonorisation : M32
3e cat. • Son NF S32-001 et
4e cat. • Diffusion phonique de l'alarme
1 , 2e, 3e cat.
ère
N N18
3e et 4e cat.
1 , 2e, 3e, 4e cat.
ère
O21 O15
O Avec locaux à sommeil
PE32 PE32 PE36
5e cat.
1ère cat.
• Diffusion de message pré-enregistré avec AES
2e cat. P22
P22 • Arrêt du programme
P 3 et 4 cat. (danse en s/s sol)
e e
§1
§1 • Mise en lumière
4e cat. (danse) §3
4e cat. (jeux)
• Portes à fermeture automatique : R31
1ère, 2e cat. - cages d'escalier R15
- recoupement des circulations R16
3e cat.
R31
R 4e cat.
Avec locaux à sommeil
R31 R31 R27
1ère, 2e, 3e, 4e cat.
Avec locaux à sommeil
PE32 PE27 PE36
5e cat.
1ère cat.
S 2e cat. S16
3 et 4e cat.
e

1 cat. (> 6000 pers. /-3 niv ou


ère

> 4000 pers. /+2 niv) (Art. T48) Message pré-enregistré avec AES
Autres 1ère cat. T49
T T49
2e cat. T50
Si sonorisation :
3e cat.
• Message pré-enregistré + AES
4e cat.
Hôpitaux de jour U45
Alarme générale
1ère, 2e, 3e, 4e cat. U50
U32
Avec locaux à sommeil
U U44 Alarme générale sélective et/ou alarme générale U45
1ère, 2e, 3e, 4e cat.
Avec locaux à sommeil PU6
PE32 Alarme générale sélective ou alarme générale PE36
5e cat. PE32
V 1 , 2e, 3e, 4e cat.
ère
V10

Symboles de toutes formes de couleur pleine : obligation réglementaire


SSI Équipement d'alarme BAES / BAEH asservis au SSI Inspiré du SSI Inspiré de l'équipement d'alarme
Choix implicite lié aux exigences relatives à l'équipement d'alarme

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

54 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
Détermination des équipements 3.1

Système
Critères de choix Équipement d'alarme BAES / BAEH
de sécurité incendie
Type Catégorie A B C D E Art. 1 2a 2b 3 4 Spécification Art. Asservi* Art.
1ère, 2e cat.
W 3e cat. W14 W14
4e cat.
1ère, 2e cat.
X X26
3e et 4e cat.
• Ea + sonorisation permettant une diffusion
1ère cat.
Y phonique de l'alarme Y21
2e, 3e, 4e cat.
Diffusion de l'alarme générale :
• P récédée de l'arrêt de la diffusion sonore et si
possible du rétablissement éclairage normal
• E ts. > 700 personnes : obtenue par système
CTS 1ère, 2e, 3e, 4e cat. CTS28
de sono (et AES), diffusion verbale audible de
tout point de l’Ets.
• A utres Ets. : peut être complétée par la sono
de l’Ets. alimentée alors par une AES
1ère, 2e, 3e, 4e cat.
AVEC LOCAUX À SOMMEIL
EF ou non conforme Art. EF4§3 EF16
1ère, 2e cat.
3e, 4e cat.
• Eqts. d'alarme restreinte, Al. générale (+op-
tion visuelle) et AGS peuvent être présents
1ère, 2e, 3e, 4e cat. simultanément en GA
GARES SOUTERRAINES ET • Al. générale et issues + lignes de contrôle
SITE PLUSIEURS GA auto. déverrouillées GA44
• 1 gare = 1ZA ou avis Cion Sécu. 3.3
GA
GA • Conditions de surveillance centralisée 3.5
44.1
3.5.2
• Idem ci-dessus et
1ère, 2e cat. 3.5.3
• Dispositifs sonores ou phoniques sans tempo.

3e, 4e cat. ou
SSS
• Processus de diffusion de l’alarme ne s'opère
OA 1ère, 2e, 3e, 4e cat. OA25 que sur sensibilisation simultanée des 2 OA26
boucles DI du restaurant
• Décondamnation de toute issue verrouillée
≤ 1000 véhicules du parc
OU équipé sprinkleur PS27 • Affichage interdiction d'accès véhicules
• Message pré-enregistré si sono présente
> 1000 véhicules
BÀt. R+1 mini ET C + D • Idem ci-dessus et
PS 0,8 m. (IT 249) non respecté, • Al. restreinte poste de sécurité PS27
SAUF • Alarme gale. ensemble du parc
parties de façade situées au • Tempo 5 mn. max. si personnel formé sous
ou PS11
droit des planchers exploitation
spk
d'isolement avec un Ets. • Ouverture des barrières de péage sous
abritant une autre activité ou alarme générale
exploité par un tiers,
REF 1ère, 2e, 3e, 4e cat. REF18

Symboles de toutes formes de couleur pleine : obligation réglementaire


SSI Équipement d'alarme BAES / BAEH asservis au SSI Inspiré du SSI Inspiré de l'équipement d'alarme
Choix implicite lié aux exigences relatives à l'équipement d'alarme

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 55


3 LE SSI
3.1 Détermination des équipements

> ÉQUIPEMENTS À METTRE EN ŒUVRE DANS LES IGH

Critères de choix Système de sécurité incendie Équipement d’alarme


Classe Activité A Spécification Article Type 1 Spécification Article
(option IGH)
• Diffuseurs installés :
GHA IGH à usage d'habitation Option IGH GHA5
CHC, locaux communs, unités de caves et celliers
• Diffuseurs installés : CHC, chambres, locaux >19 pers.
GHO IGH à usage d'hôtel Option IGH GH49 GHO5
• DAI chambre : Alarme restreinte seule au PCSI
GHR IGH à usage d'enseignement Option IGH
GH49
GHS IGH à usage d'archives Option IGH
Section V du Chap. XI Appendice • Alarme (restreinte à la vigie) dans le compartiment Appendice
GH TC IGH à usage de tour de contrôle
du Titre II du Livre II XVII. 17.2 sinistré XVII. 17.2.2
GHU IGH à usage sanitaire Option IGH GH49 • Alarme générale sélective GHU15
IGH à usage de bureaux
GH W1 Option IGH
R. 122-4 et hauteur de 28 à 50 m.
• Diffuseurs installés : CHC, CHP, locaux ≥ 20 pers. GHW4
IGH à usage de bureaux
GH W2 Option IGH
(hauteur plancher bas >50 m.)
IGH à usage principal d'habitation
(hauteur de 28 à 50 m.) et GH49
comportant des locaux autres que
GHZ Option IGH
ceux à usage d'habitation non GH49
indépendants
(selon R. 111-13 & R. 122-4)
ITGH Immeuble de très grande hauteur. Option IGH

> ÉQUIPEMENTS À METTRE EN ŒUVRE DANS LES BÂTIMENTS D‘HABITATION

Critères de choix Désenfumage associé Alarme


SDAD Article Système Art.
Famille Précision 1 Précision 2 Escalier Article Circulation Art. Alarme Spécificité Art.
Immeubles d'habitation de 2 famille (collective)
e
O 25
Immeubles d'habitation de 3e famille A 25 O 25
36
Immeubles d'habitation de 3e famille B 36 O
37 INTERDIT
Soit :
41
Immeubles d'habitation de 4e famille 36 O
42
43
• Audible tout point du niveau
• Actionné par niveau dans les circula-
tions communes
Logements-foyers Voir ci-dessus Voir ci-dessus 69
Dispositifs sonores :
• Chaque niveau (unités de vie ≤ 10 pers.)
• Par unité de vie si > 10 occupants
Logements-foyers
Voir ci-dessus Voir ci-dessus Voir ci-dessus 69
pour personnes âgées (art.72)
Toutes • 3 niveaux sous le
familles niveau de référence
• > à 4 niveaux au dessus
du niveau de référence
Parc de • 4 ou 5 niveau sous le • Alarme aux usagers du parc 95
Stationne- niveau de référence, ET 95
ment • Non équipé sprinkleur
• > à 6 niveaux sous le
95
niveau de référence

O : Obligatoire
Symboles de toutes formes de couleur pleine : obligation réglementaire
SSI Système Inspiré de l'équipement d'alarme
Choix implicite lié aux exigences relatives à l'équipement d'alarme

56 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
Détermination des équipements 3.1

> ÉQUIPEMENTS À METTRE EN ŒUVRE DANS LES ERT


  Superstructure
Obligation d'une Caractéristiques Équipement d'alarme
Critères de choix Étendue Accessibilité
alarme sonore du signal sonore minimum exigible
Emploi et Distinctif
mise en œuvre Alarme Audible en tout Signal
Critères Nombre Arrêté
de matières Art. par Art. point du bâtiment Art. adapté au Art. 1 2a 2b 3 4 Art.
d'exploitation de pers. (modifié)
inflammables bâtiment Autonomie handicap
(R.4227-22) 5 min. minimum
< 50
De 50
O O O O
à 700
< 50 X O O O O
R.4227-34 4 nov.
> 50 X O O R.4227-35 O R.4227-36 O R.4225-8 14
1993
> 700 O O O O
Le chef d'établissement souhaite
disposer d'une temporisation

  Parc de stationnement
Système de
Critères de choix Système d'alarme
détection automatique
En dessous du Au dessus du Si équipé
Nombre
d'extinction
de Obligation Spécificité Obligation Spécificité Art.
Niveau de référence automatique
niveaux
d'incendie

3 ou 4 X
• Doit permettre :
DAI - S ignaler au gardien ou resp. du parc
5 X tout incident ou début de feu (...) ;
à partir du 3e niveau
- Au resp. du parc de transmettre
5 X X l'ordre d'évacuation des personnes. 95
• (...) interphone, boutons poussoirs et
DAI sonneries peuvent convenir.
6 et + X
à tous les niveaux • Position des cdes. : recommandée
près des accès aux escaliers, par niv.
5 et + X X

O : Obligatoire
Symboles de toutes formes de couleur pleine : obligation réglementaire
Équipement d'alarme Inspiré du SSI Inspiré de l'équipement d'alarme
Choix implicite lié aux exigences relatives à l'équipement d'alarme

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 57


3 LE SSI
3.2 La coordination SSI

> LES EXIGENCES DE COORDINATION


  ERP du 1er groupe
Norme NF S61-931 Une mission de coordination SSI doit nécessairement présider à l’analyse des besoins de sécurité et à la conception du SSI. Cette mission
Article 5.3 doit également exister lors de la réalisation et lors de modifications ou extensions éventuelles.
Norme NF S61-932 Les principes de coordination, définis dans la norme NF S61-931, sont à appliquer dans le cadre du présent document.
Article 4.1
Norme NF S61-970 Les principes de coordination, au sens de la NF S61-931, qui ont présidé à l'analyse des besoins de sécurité et à la conception du système
Article 4.1 de détection incendie (SDI) doivent être respectés.

  ERP du 2e groupe
Arrêté du 22 juin 1990 Seules l’installation, la modification ou l’extension d’un système de sécurité incendie de catégorie A, dans les établissements dont la mise
Article PE 32 en sécurité comporte au moins une fonction de mise en sécurité en supplément de la fonction évacuation, font l’objet d’une mission de
coordination. Cette mission est assurée dès la phase de conception par une personne ou un organisme compétent et qualifié.

> LES MISSIONS DE COORDINATION (NORME NF S61-931)


Les missions de coordination sont réparties en 3 phases :

  Phase conception
Le coordinateur SSI définit les fonctionnalités du SSI. • les fonctionnalités de l’UAE conformément aux normes NF S61-932 et NF
La conception du SSI implique de la part du coordinateur SSI l’élaboration des S61-970 ;
pièces écrites et graphiques ci-après : • les modalités d'exploitation définies par le maître d’ouvrage et la définition
1°) Le concept de mise en sécurité des moyens techniques mis en œuvre en conséquence (alarme restreinte,
Ce document permet de répondre aux besoins exprimés, décrit les principes de générale et/ou générale sélective, temporisation, tableaux répétiteurs...) ;
mise en sécurité et l'organisation du SSI prévus pour le bâtiment en fonction : • la définition des modes de fonctionnement des DCT, des options de sécurité
• de la réglementation en vigueur ; des DAS et des réarmements pour tous les différents constituants du SSI ;
• du respect des normes ; • les éventuelles particularités d’exploitation du site ;
• des demandes spécifiques du maître d'ouvrage et de celles liées à l'exploitation • la procédure de réception technique du SSI.
du bâtiment ; • Le cahier des charges fonctionnel doit préciser explicitement les dispositions
• des matériels utilisés. retenues dans le cadre du projet concerné, y compris celles concernant les
2°) Le cahier des charges fonctionnel SSI reprenant le concept de mise en éventuels ensembles indépendants tels que prévus au paragraphe 5.2.2 de
sécurité et comprenant, au minimum : la présente norme.
• la catégorie du SSI et le type d’équipement d’alarme pour l’évacuation (EA) ; 3°) Les plans définissant les limites géographiques des zones de mise en
• le niveau de surveillance au sens de la norme NF S61-970 ; sécurité (ZS).
• la définition des zones de détection et des zones de mise en sécurité (ZD et ZS) ; 4°) L’avis portant sur l’examen de la cohérence des descriptifs techniques
• les scénarios types de mise en sécurité ; (hors quantitatifs) et des pièces graphiques relatifs aux équipements
• le tableau définissant la corrélation entre chaque ZD et les ZS ; du SSI établis pour la consultation des entreprises de travaux.
• le positionnement des matériels centraux et d'exploitation ainsi que leurs
conditions d’implantation ;

  Phase réalisation
Le coordinateur SSI veille au respect des exigences définies pendant la phase Création ou mise à jour du dossier d'identité SSI conformément aux normes
conception lors de la mise en œuvre des équipements. NF S61-932 et, le cas échant, NF S61-970 sur la base de la collecte auprès
Suivi de la cohérence entre les différents équipements du SSI mis en des entreprises ou de la maîtrise d'œuvre des documents nécessaires à sa
œuvre par : constitution.
• l’examen des plans et documents d’exécution au regard du cahier des charges Création ou mise à jour des tableaux de corrélations précisant pour chaque zone
fonctionnel SSI ; de mise en sécurité (ZS) la liste exhaustive des dispositifs commandés terminaux
• l’examen non exhaustif des conditions d’implantations des équipements et (DCT) qui la compose.
des liaisons. Examen de la cohérence des éventuelles particularités d'exploitation du site avec
les conditions ayant présidé à l'élaboration du concept de mise en sécurité.

  Phase réception
Autocontrôle • sur les documents administratifs et techniques du dossier d’identité ;
Préalablement à la réception technique, chaque installateur • sur le résultat des essais ;
• réalise, pour chaque matériel qui le concerne l’ensemble des essais par • sur le respect des principes du cahier des charges fonctionnel SSI.
autocontrôle tels que définis dans les normes NF S61-970 et NF S61-932 ; Ce document doit lister la totalité des essais réalisés et comporter une conclusion
• établit un document indiquant les résultats obtenus lors des essais par argumentée sur la réception de l’installation.
autocontrôle. Dossier d'identité du SSI
Réception technique du SSI Le coordinateur SSI finalise le dossier d'identité du SSI à remettre au maître
La réception technique, telle que définie dans les normes NF S61-932 et NF d'ouvrage. Ce dossier d’identité SSI doit être unique.
S61-970, doit prendre en compte la constitution complète du SSI comprenant le Note : Cette disposition n’interdit pas la transmission de copies du dossier à
SMSI et l'éventuel SDI. d’autres acteurs (maître d’œuvre, commission de sécurité, contrôleur technique,
La réception technique est conclue par le rapport de réception technique, rédigé etc.).
par le coordinateur SSI, portant :

58 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La coordination SSI 3.2

> LE DOSSIER D'IDENTITÉ DU SSI


La composition du dossier d’identité du SSI est définie dans : À l’issue de la mission de coordination SSI, un dossier, dénommé "dossier
• Le § 14 de la norme NF S61-932. d'identité du SSI", à destination de l’exploitant doit être constitué par le
• Le § 12 de la norme NF S61-970. coordinateur SSI. Ce dossier a pour objet de rassembler :
• les documents administratifs et techniques du SSI, requis dans le cadre de la
La NF S61-932 étant plus récente, ce sont ses exigences qui sont listées dans
réception technique menée par le coordinateur SSI ;
ce guide.
• les documents complémentaires utiles à l’exploitation, à la maintenance, aux
vérifications et aux évolutions de l’installation ;
• les informations concernant les ensembles indépendants complémentaires au SSI.

Présentation du dossier
Le dossier d’identité du SSI doit comporter les informations définies le tableau ci-dessous qui définit des informa-
tions minimales en fonction de rubrique classées de A à Y.
L’ordre générique de A à Y ci-dessous peut être adapté au cas par cas, ou défini contractuellement avec l’exploitant.
Un tableau d’organisation des rubriques situé en début de dossier doit permettre de réaliser la relation entre les
Tableau d’organisation des rubriques rubriques et les différentes parties du dossier.
Chaque rubrique doit y être identifiée selon l’appellation précisée (Lettre - Titre de la rubrique tel que défini).
En fonction de l’exploitation du SSI, du type d’établissement, de la catégorie du SSI et des équipements mis en
œuvre, ces informations peuvent faire l’objet de documents distincts ou être regroupées.
Les rubriques non renseignées ainsi que les documents distincts ou regroupés doivent être clairement identifiés.
Rubriques Informations minimales
Descriptif de l’ensemble du SSI installé contenant :
(Photographie du SSI installé dans sa globalité intégrant les différentes modifications) :
• descriptif bâtiment ; • fonctions de mise en sécurité ;
A - Présentation du SSI
• catégorie du SSI ; • implantation des matériels centraux ;
• type d’équipement d’alarme ; • particularités éventuelles liées au site ;
• fonctions détection ; • représentation des faces avant ECS et CMSI (plan, photo,…).
B - L istes des matériels
Désignations et quantités par type d’éléments (DAI, DM, CCF, portes,…).
du SSI installé
C - Consignes pour l’exploitation du SSI Consignes simplifiées d’exploitation des matériels principaux (ECS, CMSI,…).
D - Plans des zones de détection Plan schématique identifiant les zones de détection (ZDA et ZDM).
E - P lans des zones de mise en sécurité Plan schématique identifiant les zones de mise en sécurité (ZA, ZC et ZF).
Plans précisant la localisation des :
• matériels centraux et distribués ; • indicateurs d’action externes (IA) ;
• tableaux répétiteurs et faces avant déportées ; • systèmes détecteurs autonomes déclencheurs (SDAD) ;
F - P lans de récolement détection • détecteurs automatiques d’incendie (DAI) ; • alimentations ;
• déclencheurs manuels d’alarme (DM) ; • volumes techniques protégés (VTP) ;
• orifices de prélèvement ; • cheminements techniques protégés (CTP).
Ces plans de localisation doivent intégrer les liaisons de principe du SDI avec leurs caractéristiques (C2 ou CR1,…).
Plans précisant la localisation et l’identification des :
• matériels centraux et distribués ; • organes de réarmement ;
• tableaux répétiteurs et faces avant déportées ; • alimentations ;
G - Plans de récolement SMSI • dispositifs de commande ; • volumes techniques protégés (VTP) ;
• dispositifs commandés terminaux (DCT) ; • cheminements techniques protégés (CTP).
• éléments avec contrôle de position non télécommandés ;
Ces plans de localisation doivent intégrer les liaisons de principe du SMSI avec leurs caractéristiques (C2 ou CR1,…).
H - Plans du SSS Plan de positionnement des haut-parleurs ; Plan des LAI par type.
I-C
 orrélations entre ZD et ZS telles que Tableaux de corrélations précisant pour chaque zone de détection (ZD) les zones de mise en sécurité (ZS) qu’elle
réalisées déclenche.
J - Corrélations entre ZS et DCT telles Tableaux de corrélations précisant pour chaque zone de mise en sécurité (ZS) la liste exhaustive des dispositifs
que réalisées commandés terminaux (DCT) qui la composent et les particularités éventuelles.
Synoptique général du SSI ;
K - Schémas unifilaires du SSI installés Synoptique SDI intégrant les liaisons d’alimentation issues des EAE / AES / EAES ;
Synoptique SMSI intégrant les liaisons d’alimentation issues des EAE / AES / EAES.
L - Listing de programmation ECS Liste des points de détection avec intitulés, ZD, adresses.
M - Listing de programmation CMSI Listing de programmation CMSI.
N - Document preuve, après travaux, de
l’adéquation entre la capacité des Pour ECS et CMSI : Justificatif des relevés de consommations et de puissance par rapport au bilan de puissances
EAE/EAES/AES et l’autonomie exigée. théoriques.
(Document complémentaire)

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 59


3 LE SSI
3.2 La coordination SSI

O - Installation de ventilation. Schéma


Identification des CTA, Clapets coupe-feu télécommandés ou auto-commandés avec report de position, si ces
de principe de l’installation réalisée
éléments sont connectés au CMSI ou au DCS.
(Document complémentaire)
P - Installation de désenfumage. Schéma
de principe de l’installation réalisée. Identification des volets et des ventilateurs de désenfumage, exutoires, ouvrants.
(Document complémentaire)
Débits de désenfumage : document précisant les valeurs de calcul théoriques et les valeurs mesurées à la mise
Q - Installation de désenfumage. Débits
en service. Capacité des APS en fonction du calcul, type (température maximale d’utilisation pour APS usage
et APS (Document complémentaire)
unique) et pression mesurée du réseau.
Identification des opérations de travaux réalisés sur le SSI :
R - Historique des travaux réalisés • date d’installation du SSI d’origine ;
• liste des travaux réalisés avec descriptif, date et identification du coordinateur SSI.
Contenu défini dans la norme NF S61-931. Il peut exister un cahier des charges fonctionnel par opération de
S - Cahier des charges fonctionnel SSI
travaux.
T - Rapport de réception technique établi
Contenu défini dans la norme NF S61-931.
par le coordinateur SSI
Les rubriques suivantes U - V - W - X et Y (si SSS existant) peuvent être réparties par équipement ou par fonction.
Exemple : SDI/CMSI - Fonction compartimentage - Fonction désenfumage - Fonction évacuation… Cette disposition pourra être définie contractuellement.
• SDI • BAAS, BAAL, BAASL • DAS • Groupe électrogène de sécurité
U - Notices exploitation et maintenance • CMSI • ECSAV • Ventilateurs désenfumage • Haut-parleurs utilisés dans le cadre du SSS
• DCS • TR • Télécommande pour BAES / BAEH • …
V - J ustificatifs de conformité des Conformité aux normes, avis de chantier,… Pour chaque matériel, il doit être possible de faire le lien entre son
équipements identification faite sur les plans de récolement et ses documents correspondants.
Rapports d’associativité et documents attestant de l’associativité entre les différents constituants. Pour chaque
W - Justificatifs d’associativité des
matériel, il doit être possible de faire le lien entre son identification faite sur les plans de récolement et ses docu-
équipements
ments correspondants.

X-R
 apport d'essais par autocontrôle Liste détaillée des essais réalisés par les installateurs avec leurs résultats.

Le document doit préciser :


• le nombre de LAI et leur emplacement ;
• le volume des LAI et les surfaces par type de matériaux associées au LAI ;
• la combinaison de la séquence élémentaire : type signal sonore – silence – message d'alarme – silence –
traduction(s) du message d’alarme (si prévu) – silence et les durées du signal d’alarme et des silences compo-
sant la séquence ;
Y - Rapport de réception acoustique pour les signaux d’alarme :
du SSS : autocontrôle ou bureau • le nombre et l’emplacement des points de mesure pour la réception ;
d’études acoustiques (Lorsque exigé • la signature spectrale du bruit ambiant retenu pour le réglage de l’audibilité ;
contractuellement) • la signature spectrale du signal d’alarme au point de réception ;
• la preuve des 10 dB d’émergence des fréquences fondamentales et des harmoniques associées ;
pour les messages d'alarme :
• le nombre et l’emplacement des points de mesure pour la réception ;
• la signature spectrale du bruit ambiant retenu pour le réglage de l’intelligibilité, la signature spectrale du signal
d’alarme au point de réception ;
• les valeurs d’intelligibilité.

60 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
Conception des zones 3.3

Article MS 55 - Conception des zones


§ 1. Une zone de diffusion d'alarme doit englober une ou plusieurs zone(s) de § 3. Dans un même bâtiment, on distingue éventuellement plusieurs zones de
mise en sécurité. Chaque zone de mise en sécurité doit englober une ou plusieurs détection. Dans ce cas, l'implantation des zones de détection doit être étudiée en
zone(s) de détection. fonction de la configuration interne du bâtiment et des dégagements ainsi que la
§2. En dehors des cas prévus explicitement par le présent règlement, il appartient division éventuelle en zones de mise en sécurité. Chaque zone de détection doit
au concepteur ou à l'exploitant de proposer, à la conception (dans le cadre de pouvoir être rapidement inspectée par la personne alertée.
l'article GE2), à la commission de sécurité, la division de l'établissement en zones
de détection et en zones de mise en sécurité incendie.

> ZONES DE MISE EN SÉCURITÉ - ZONES DE DÉTECTION

D'après la norme NF S61-932 § 3.13 à 3.18 D'après la norme NF S61-931 § 5.5


Un bâtiment ou un établissement est généralement découpé, au titre de la sécurité Le principe d'organisation des zones de mise en sécurité doit être le suivant :
incendie, en plusieurs volumes correspondant chacun, selon le cas, à un local, un
niveau, une cage d'escalier, un canton, un secteur ou à un compartiment. Une zone
peut correspondre à un ou plusieurs de ces volumes ou à l'ensemble d'un bâtiment.
Les zones de détection (ZD) et les zones de mise en sécurité (ZS) n'ont pas Le découpage géographique des ZDM doit être conçu pour faciliter la gestion
nécessairement les mêmes limites géographiques. de l'alarme restreinte :
La zone de mise en sécurité (ZS) est un terme générique désignant toute zone
susceptible d'être mise en sécurité par le système de mise en sécurité Incendie
(SMSI). On distingue :
• La zone de diffusion d'alarme (ZA) correspondant à une zone géographique
dans laquelle le signal de l'alarme générale est audible et/ou visible pour
donner l'ordre d'évacuation. Une zone de diffusion d'alarme peut comporter
un ou plusieurs diffuseurs sonores (DS) et/ou lumineux (DL).
• La zone de compartimentage (ZC) correspondant à une zone géographique
dans laquelle la fonction de compartimentage est assurée.
• La zone de désenfumage (ZF) correspondant à une zone géographique dans
laquelle la fonction de désenfumage est assurée.
La zone de détection (ZD) est un terme générique désignant soit une zone
surveillée par un ensemble de détecteurs automatiques d'incendie (DI), soit
une zone équipée d'un ensemble de déclencheurs manuels (DM), auxquels
correspond, dans chaque cas, une signalisation commune. On distingue :
• les zones de détection automatique (ZDA), surveillées au moyen de détecteurs
d'incendie (DI) ;
• les zones de détection par déclencheurs manuels (ZDM), équipées de
déclencheurs manuels (DM).

  Fonction de mise en sécurité incendie et éléments finaux


Compartimentage Désenfumage Évacuation Gestion de l'associativité

Coffret de relayage / moteur Diffuseurs sonores /


Porte à fermeture
lumineux Composants entrant dans la
automatique Volet de désenfumage composition système NF-SSI :
Dispositif de déverrouillage détecteurs, déclencheurs, DAGS ...
Clapet télécommandé Ouvrant en façade /
pour issues de secours
Exutoire de désenfumage

Éclairage de sécurité

Arrêt sonorisation, Équipements techniques


Arrêt ventilation mécanique
Non-arrêt ascenseur mentionnés dans un Arrêté
(CTA) Remise en lumière ... ERP / IGH (non exhaustif)

Commentaires Chubb
Arrêt des témoins lumineux
d’occupation des places de Autres équipements techniques
stationnement (type PS). non mentionnés dans les textes des
dispositions particulières mais ayant
Portes souples à enroulement rapides un possible impact sur la facilité
(types M par ex., limites de réserves) d’évacuation et d’intervention des
à ouvrir en cas d’alarme incendie ... secours.
Éloignement des sources d’alimentation embarquées Remontée des volets extérieurs (Non exhaustif, ces points sont à voir
dans les bacs des entrepôts automatisés (ICPE 1510). pour faciliter l’intervention des secours avec le coordinateur SSI).
(types J notamment).

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 61


3 LE SSI
3.3 Conception des zones

Zones de détection
La division d'un bâtiment en zone de détection (ZD) permet :
• de retrouver rapidement l'origine de l'alarme feu ;
• d'assurer la commande des asservissements directement liés à ces zones ;
Sur l'ECS, la nature des zones doit permettre de différencier les Zones de
Détection Automatique (ZDA) des zones de déclencheurs manuels (ZDM).
L'implantation des zones de détection doit être étudiée en fonction de la
configuration du bâtiment ainsi que de la division en zones de mise en sécurité
(ZF, ZC ou ZA)
Le découpage des zones de détection manuelle doit être conçu avec comme
objectif essentiel la gestion de l'alarme restreinte. Une ZDM ne doit jamais être
supérieure à une ZA.
La découpage des zones de détection automatique doit respecter les exigences
suivantes :
• une ZDA ne doit pas dépasser 1600 m² de surface de plancher ;
• une ZDA ne peut s'étendre au-delà d'une zone de mise en sécurité (ZS) ;
• chaque zone de détection automatique (ZDA) doit être limitée à un seul étage
du bâtiment, sauf si la zone est constituée d'une cage d'escalier, d'un atrium,
d'une gaine d'ascenseur ou de toute autre structure similaire s'étendant
au-delà d'un étage.

Zone d'alarme
Le principal objectif du Système de Sécurité Incendie est d'assurer la protection
des personnes par leur évacuation ou leur mise en sécurité. En principe, l'alarme
générale doit être donnée par bâtiment, la zone d'alarme (ZA) couvre donc
l'ensemble du bâtiment et la commande de la signalisation d'évacuation est unique.
Certains bâtiments, où l'évacuation générale peut s'avérer difficile ou
dangereuse, peuvent comporter plusieurs zones d'alarme, après avis de
la commission de sécurité. Cette disposition peut être assortie de mesures
d'isolement complémentaires entre les zones d'alarme.
Zone de compartimentage
Dans la majorité des établissements, la fermeture de toutes les portes résistant
au feu est simultanée. La zone de compartimentage couvre alors l'ensemble du
bâtiment. Dans les établissements du type J et U, la fermeture des DAS assurant
le compartimentage, doit s'effectuer dans la zone sinistrée. La surface de ces
zones de compartimentage est alors directement liée aux zones "d'accueil"
définies à l'article J 10 et aux zones "protégées" définies à l'article U 10.
Zone de désenfumage
Une zone de désenfumage doit toujours être comprise dans une zone de
compartimentage. Une zone de compartimentage peut comporter une ou
plusieurs zones de désenfumage.
Les limites de ces zones de désenfumage sont définies par les conditions
techniques du système de désenfumage. Une même zone de désenfumage
peut couvrir plusieurs "cantons" séparés par des parois coupe-feu.

62 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

Il existe trois types de mise en œuvre des détecteurs automatiques d’incendie :


• les détecteurs ponctuels : ils détectent les phénomènes caractéristiques d’un • les détecteurs linéaires : ils détectent les phénomènes caractéristiques d’un
incendie présents dans leur environnement ; incendie présent le long d’une ligne.
• les détecteurs par aspiration : ils détectent les phénomènes caractéristiques Les détecteurs les plus utilisés sont les détecteurs ponctuels.
d’un incendie présent autour de plusieurs points ;

Détecteur ponctuel Détecteur par aspiration Détecteur linéaire

Détection Analyse d'images


Détection ponctuelle Détection linéaire
par aspiration (hors champs NF-SSI)

Détection Filaire Radio


de fumée

Détection UV IR UV/IR 2 IR 3 IR
Sans objet Sans objet
de flamme

Radio
Détection Filaire
Sans objet
de chaleur

Déclencheur Filaire Radio


Sans objet Sans objet Sans objet
manuel

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 63


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> CRITÈRES DE CHOIX DES TYPES DE DÉTECTEURS

  Détecteurs de fumée
Les détecteurs de fumée possèdent un champ de sensibilité suffisamment large Le détecteur de fumée par aspiration analyse la fumée captée par un système
pour être utilisés sur tous les types de feux avec production de fumée. d'aspiration et un réseau de prélèvement. Il s'utilise notamment dans les locaux
Le détecteur ponctuel de fumée est sensible à la majorité des feux de combustibles ou les volumes ou la fumée progresse difficilement (faible hauteur ou très grande
solides. Il est le détecteur le plus utilisé. hauteur), il s'utilise également pour les risques nécessitant une détection précoce.
Le détecteur linéaire de fumée est sensible à l'atténuation d'un faisceau de
lumière, il est utilisé dans les locaux de grande surface lorsque le faisceau ne
risque pas d'être masqué

  Détecteurs de chaleur
Les détecteurs de chaleur sont certifiés selon une classe définie par la température Un détecteur de suffixe S ne réagit pas au dessous de sa température statique de
d’application. Seuls les détecteurs de classe A1, A2 ou B sont appropriés pour la réponse quelque soit la vitesse d’élévation de température.
surveillance d’ambiance. Un détecteur de classe R conserve les exigences de réponse de sa classe quand
En option, le suffixe S ou R peut être rajouté au marquage de la classe du détecteur. il est soumis à de grandes vitesses d’élévation de température démarrant d’une
température initiale inférieure à la température typique d’application.

Tableau 1 de la norme NF EN 54-5 Extraits de la norme NF EN 54-5


Classes du détecteur en fonction de la température 3.1 - Température typique d'application : température environnante, en
Température Température Température Température l'absence d'incendie, à laquelle un détecteur installé peut être soumis pour
Classe
typique maximum statique mini statique maxi de longues périodes.
de
d’application d’application de réponse de réponse Nota : c ette température est supposée être inférieure de 29 °C à la température
détecteur
°C °C °C °C statique minimum de réponse.
A1 25 50 54 65 3.2 - Température maximum d'application : température environnante
A2 25 50 54 70 maximum, en l'absence d'incendie, à laquelle un détecteur installé peut être
soumis, y compris pour de courtes périodes.
B 40 65 59 85 Nota : c ette température est supposée être inférieure de 4 °C à la température
C 55 80 84 100 statique minimum de réponse.
D 70 95 99 115 3.3 - Température statique de réponse : température à laquelle un
détecteur émet un signal d'alarme quand il est soumis à une faible vitesse
E 85 110 114 130
d'élévation de température.
F 100 125 129 145 Nota : d es vitesses d'élévation de température d'environ 0,2 K/min sont normalement
G 115 140 144 160 adéquates pour mesurer la température statique de réponse.

  Détecteurs de flamme
Les détecteurs de flamme détectent la radiation émise par les incendies. La tout détecteur de flamme. Pour certains matériaux (comme les matériaux non
radiation ultraviolette, la radiation infrarouge ou toute combinaison peut être organiques), il peut être nécessaire de choisir des détecteurs de flamme en
utilisée. Le spectre des radiations émises par la plupart des matériaux enflammés mesure de réagir à des parties spécifiques du spectre de longueurs d’onde.
est d’une largeur de bande suffisamment importante pour être captée par

Exemple du spectre d’une flamme

Spectre électromagnétique

Rayons X Rayons ultraviolets Rayons infrarouges Micro ondes

Les détecteurs de flamme sont plus sensibles aux feux ouverts à combustion Les détecteurs de flamme sont particulièrement appropriés à une utilisation dans
rapide que les détecteurs de fumée ou de chaleur. des applications telles que la surveillance générale de grandes zones dégagées
En raison de leur incapacité à détecter les feux couvants, il n’est pas recommandé dans les entrepôts ou la surveillance de zones critiques où un feu ouvert peut
d’envisager les détecteurs de flamme comme détecteur d’utilisation généralisée. se propager très rapidement, par exemple au niveau des pompes, vannes ou
Les détecteurs de flamme peuvent réagir à un feu ouvert plus rapidement que ne réseaux de tuyauteries contenant des liquides inflammables.
peut le faire les détecteurs de chaleur ou de fumée.

64 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

EN 54-20 EN 54-7 EN 54-7 EN 54-12 EN 54-10 EN 54-5 EN 54-22


EN 54-5

Détecteur Détecteur Détecteur Détecteur Détecteur Détecteur Détecteur Détecteur Détecteur


optique multicapteur de fumée de fumée optique de optique de thermique thermique thermique
de fumée ou optique optique flamme IR flamme UV ponctuel ponctuel linéaire
par aspiration détecteur ponctuel linéaire suffixe R suffixe S
combiné (thermovélo- (thermo-
Type de détecteur cimétrique) statique)
IR UV

Fumées visibles Fumées Fumées Élévation


Fumées Élévation
claires ou avec ou sans visibles Flammes Flammes rapide ou Élévation de
Phénomènes détectés sombres élévation de
visibles
claires ou visibles visibles lente de
lente de
température
surtout claire température
taille <10 µm température sombres température
Feux à Feux vifs Feux vifs et/
Feux à Feux à Feux vifs Feux vifs Feux vifs
évolution dans les Feux vifs ou élévation
Types de feu évolution
lente et/ou
évolution
volumes
avec ou sans
sans fumée rapide de la
et chaleur et chaleur
lente lente fumée intense intense
feux vifs importants température

  Phénomènes susceptibles de perturber le détecteur

Poussières
Humidité
Condensation
Fumée et vapeur d'eau
Ambiance corrosive
Température < - 10° C
Température > + 50° C
Élévation rapide de température
Rayons du soleil
Rayons gamma et X
Rayons UV (lampes au mercure)
Arcs électriques
Rayons IR
Vibrations
Support non stable

  Exemples d’utilisation

Parking couvert ventilé


Chaufferie
Combles
Locaux de grande hauteur
Dépôt produit très inflammable
Local groupe électrogène
Laboratoire
Buanderie
Incinérateur
Cuisine
Salle blanche
Armoire électrique, local batterie
Local électrique, informatique
Local empoussiéré
Extérieur, stockage combustible
Grand volume
Atrium
Transport pneumatique
Protection machines
Chambre froide et assimilée
Tunnel routier

Nota : le choix du type de détecteur en fonction du risque est proposé par ce tableau à titre indicatif, d’autres paramètres (géométrie du local, environnement...) peuvent influer sur la
détermination du ou des détecteurs à mettre en place.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 65


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> RÈGLES D’IMPLANTATION COMMUNES AUX DÉTECTEURS PONCTUELS DE FUMÉE ET DE CHALEUR


  Généralités
La surface couverte par détecteur est fonction : La surface maximale ou Aire Maximale "Amax" surveillée par détecteur correspond
• de la surface totale à surveiller ; aux conditions minimales acceptables d'efficacité.
• de la distance entre tout point de la zone surveillée et le détecteur le plus proche ; La surface nominale "An" normalement surveillée par un détecteur est liée à un
• de la proximité des parois ; facteur de risque "K" correspondant au risque incendie dans le volume protégé.
• de la hauteur et la forme du plafond ;
• des conditions générales d'environnement (température et taux d'humidité Tableau réalisé selon la Bureaux ou assimilés Autres types Locaux à
ambiants, empoussièrement, ventilation, etc.) ; NF S61-970 en vigueur Circulations horizontales de locaux sommeil
• de tous les obstacles aux mouvements de convection des produits de combustion ;
Facteur de risque "K" 1 0,6 0,3
• du risque.
Les détecteurs ponctuels ne doivent pas être installés en applique. Calcul de la surface
normalement surveillée An = K x A.max
par détecteur

  Implantation des détecteurs ponctuels de fumée ou de chaleur (norme NF S61-970 § 11.5.2.4 et 11.5.2.5)

Implantation des détecteurs ponctuels par rapport aux murs ou autres éléments verticaux
La distance horizontale entre les détecteurs et les éléments verticaux (cloisons, Si le plafond comporte des éléments suspendus ou s’il subsiste un espace entre
murs, poutre ou conduit de hauteur supérieure à 15 cm) ne doit pas être le sommet des cloisons et le plafond lui-même, il ne sera pas tenu compte de ces
inférieure à 0,5 m, exception faite des couloirs, gaines techniques et parties de particularités si, par ailleurs, il n’existe pas d’obstacle entre le plafond et un plan
bâtiments similaires de moins de 1 m de largeur. fictif distant de 0,15 m. Lorsque cette dernière condition n’est pas respectée, la
distance horizontale séparant les détecteurs de ces éléments suspendus ou de
ces cloisons ne doit pas être inférieure à 0,50 m, exception faite des couloirs,
gaines techniques et parties de bâtiments similaires de moins de 1 m de largeur.

Implantation des détecteurs ponctuels par rapport aux obstacles

Implantation des détecteurs ponctuels sous un plafond incliné

66 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

  Implantation des détecteurs ponctuels de fumée ou de chaleur (norme NF S61-970 § 11.5.2)

Plafond comportant des alvéoles (§ 11.5.2.5)


Si le plafond comporte des éléments,
des solives, ou des retombées formant
des alvéoles, la prise en considération
de celles-ci dépend de leur hauteur
comparée à celle du local.

Dans tous les cas, les détecteurs doivent être installés dans l'alvéole.
• 1er cas : u < 800 mm
S ≤ An : le tableau ci-dessous donne le nombre d'alvéoles surveillées
par détecteur.
S > An : les alvéoles sont assimilées à des locaux distincts.
• 2ème cas : u > 800 mm = chaque alvéole est assimilée à un local distinct.

Nombre d'alvéoles
Surface de l'alvéole =S
surveillées par détecteur
S/An ≤ 0,2 5
0,2 < S/An ≤ 0,3 4
0,3 < S/An ≤ 0,4 3
0,4 < S/An ≤ 0,6 2
0,6 < S/An ≤ 1 1

Plafonds suspendus perforés (§ 11.5.2.7)


Il peut être admis de ne pas installer de détecteurs sous le plafond suspendu si • les dimensions de chaque perforation excèdent 10 mm x 10 mm, et
toutes les conditions suivantes sont réunies : • l’épaisseur du plafond suspendu ne dépasse pas 3 fois la dimension minimale
• les perforations représentent plus de 40 % de toute section du plafond de de la perforation.
1 m x 1 m,

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 67


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

  Implantation des détecteurs ponctuels de fumée ou de chaleur (norme NF S61-970 § 11.5.2.6)

Local ou volume avec renouvellement d’air important


Dans les locaux ou volumes où le renouvellement d’air est supérieur à 8 Pour des renouvellements d’air compris entre 4 et 8 volumes par heure, une
volumes par heure, des détecteurs de conduit (dénommé également détecteurs analyse doit être réalisée afin de déterminer la nécessité ou pas d’installer de
de gaine) ou des détecteurs par aspiration doivent être utilisés en complément tels détecteurs.
des détecteurs d’ambiance.

détecteur optique
de fumée
par aspiration

Détection de fumée pour conduit d’air


Les détecteurs de fumée équipés de tubes de prélèvement peuvent être Condition d’installation :
installés pour la détection de fumée dans les conduits d’air. Ils sont adaptés à • Pour éviter les phénomènes de turbulence après ou avant un coude ou un
des vitesses de passage d’air > 5 m/s. piquage, il convient d’installer le dispositif de prélèvement des détecteurs, à
une distance de l’élément perturbateur, au moins égale à trois fois la largeur
du conduit.
• L es détecteurs de fumée pour conduit d’air constituent une surveillance
spécifique qui ne dispense en aucun cas de la surveillance de l’ambiance.

68 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> RÈGLES D’IMPLANTATION SPÉCIFIQUES AUX DÉTECTEURS PONCTUELS DE FUMÉE


(NORME NF S61-970 § 11.5.2)
  Surface couverte par détecteur (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

La surface surveillée par les détecteurs de fumée est


directement liée à la surface du local, la hauteur du local et à
l’inclinaison de la toiture.
Dans l’hypothèse d’un feu prenant naissance près du sol,
dans un local clos et dans une ambiance "calme", la fumée
forme un cône dont la pointe est dirigée vers le bas.
Plus le local est haut, plus la fumée couvre une surface sous
toiture ou plafond importante et plus le détecteur de fumée
couvre une surface importante.
L’inclinaison de la toiture ou du plafond "canalise" la fumée
vers le faîtage et améliore l’efficacité des détecteurs. Surface couverte par un
Surface détecteur / angle plafond
Hauteur du local
du local
i ≤ 20° 20° < i ≤ 45° i > 45°
S ≤ 80 m² h ≤ 12 m 80 m² 80 m² 80 m²
S > 80 m² h≤6m 60 m² 60 m² 60 m²
S > 80 m² 6 m < h ≤ 12 m 80 m² 100 m² 120 m²

  Limite d'implantation des détecteurs de fumée par rapport à la hauteur du local (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

Dans l'hypothèse d'un feu prenant naissance au sol, la


fumée se refroidit en montant et se stratifie. Plus le local est
haut, moins la fumée monte sous le plafond.
Ce phénomène est encore plus important pour les feux à
combustion lente avec peu de dégagement calorifique.
Les détecteurs multicapteurs ne sont pas adaptés aux locaux
de hauteur supérieure à 7 m.

  Implantation des détecteurs par rapport au plafond (norme NF S61-970 § 11.5.2.4)

Dans un volume clos, l'air chaud, plus léger que l'air froid, Distance verticale (en cm) entre l'élément capteur
forme sous le plafond un "matelas d'air" qui ralentit la du détecteur de fumée et le plafond ou la toiture
progression de la fumée vers le haut. Il est donc nécessaire
de descendre les détecteurs de fumée sous le plafond pour
qu'ils soient toujours placés dans la zone enfumable.
L'épaisseur de ce "matelas" est fonction de la hauteur
du local et de la pente de la toiture. En éloignant les
détecteurs du plafond on risque de nuire à la rapidité de leur
déclenchement.
Les détecteurs de fumée doivent donc être installés dans
une zone comprise entre deux limites.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 69


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

  Distance entre tout détecteur et tout point du plafond (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

Pour une surface surveillée équivalente, la Distance horizontale maximale


progression de la fumée vers le détecteur entre tout point du plafond et un détecteur
Surface
sera fonction de l'architecture du local. Hauteur du local i = angle d'inclinaison du plafond par rapport à l'horizontale
du local
En plus de la surface couverte par le i ≤ 20° 20° < i ≤ 45° i > 45°
détecteur, il est impératif de tenir compte
S ≤ 80 m² h ≤ 12 m 6,7 m 7,2 m 8m
de la distance maxi horizontale (D) entre
S > 80 m² h≤6m 5,8 m 7,2 m 9m
tous détecteurs et tous points du plafond
ou de la toiture. S > 80 m² 6 m < h ≤ 12 m 6,7 m 8,0 m 9,9 m

  Exemple d'implantation dans un local

  Exemple d'implantation dans une circulation

Dans les circulations horizontales de largeur inférieure à 2,5 m,


seule la distance D doit être prise en compte.
Dans les circulations, le coefficient K est de 1.

70 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> RÈGLES D’IMPLANTATION SPÉCIFIQUES AUX DÉTECTEURS PONCTUELS DE CHALEUR


(NORME NF S61-970 § 11.5.2)
  Surface couverte par détecteur (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

La surface surveillée par les détecteurs de chaleur est direc-


tement liée à la surface du local, la hauteur du local et à
l'inclinaison de la toiture.
Les détecteurs thermovélocimétriques (classe A1R), sen-
sibles à l'élévation de température dans un temps donné,
couvrent une surface au sol près de deux fois plus impor-
tante que les détecteurs thermostatiques.

Surface couverte par un détecteur / angle plafond


Type de détecteur Surface du local Hauteur du local
i ≤ 20° 20° < i ≤ 45° i > 45°
S ≤ 40 m² h≤7m 40 m² 40 m² 40 m²
Chaleur classe A1R
S > 40 m² h≤7m 30 m² 40 m² 50 m²
Chaleur classe A1 ou A1S ou A2 S ≤ 40 m² h≤4m 24 m² 24 m² 24 m²
ou A2S ou A2R ou B ou BR ou BS S > 40 m² h≤4m 18 m² 24 m² 30 m²

  Implantation des détecteurs par rapport à la hauteur du local (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

Dans l'hypothèse d'un feu prenant naissance au sol, le


rayonnement émis est inversement proportionnel au carré
de la distance par rapport au foyer, malgré le phénomène de
convection, l'élévation de température décroit très rapide-
ment avec l'altitude.
La mise en place de détecteurs thermostatiques dans les
locaux de plus de 4 m de haut et de plus de 7 m pour les dé-
tecteurs themovélocimétriques, doit donc faire l'objet d'une
étude particulière et d'essais réels avec foyer type.

  Implantation des détecteurs par rapport au plafond (norme NF S61-970 § 11.5.2.4)

Les détecteurs de chaleur doivent être installés sous la


toiture ou le plafond quelques soient la hauteur du local et
l'inclinaison de la toiture.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 71


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

  Distance entre tout détecteur et tout point au plafond (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

En plus de la surface couverte par le détecteur, il est impératif de tenir compte de


la distance horizontale maxi (D) entre tous détecteurs et tous points du plafond
ou de la toiture.

Surface couverte par un détecteur / angle plafond


Type de détecteur Surface du local Hauteur du local
i ≤ 20° 20° < i ≤ 45° i > 45°
S ≤ 40 m² h≤7m 5,7 m 5,7 m 6,3 m
Chaleur classe A1R
S > 40 m² h≤7m 4,4 m 5,7 m 7,1 m
Chaleur classe A1 ou A1S ou A2 S ≤ 40 m² h≤4m 4,6 m 4,6 m 4,6 m
ou A2S ou A2R ou B ou BR ou BS S > 40 m² h≤4m 3,6 m 4,6 m 5,7 m

  Exemple d'implantation dans un local

72 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> RÈGLES D’IMPLANTATION DES DÉTECTEURS DE FLAMME (NORME NF S61-970 § 11.5.3)

  Conditions d'installation

• les détecteurs de flamme ne sont pas obligatoirement installés sous plafond, • le rayonnement UV ne traversant pas la fumée épaisse, les détecteurs de
ils peuvent être installés en applique contre les murs et les parois verticales ; flamme sensibles aux UV ne doivent être utilisés si l'incendie produit une
• l'espace entre le détecteur et le risque doit être dégagé en permanence ; fumée importante, avant l'apparition des flammes. Si les détecteurs ultravio-
lets sont utilisés dans des locaux où les matériaux sont susceptibles de brûler
• les détecteurs de flamme sensibles aux UV ne doivent pas être installés dans
lentement, on doit leur adjoindre d'autres types de détecteurs ;
les zones poussiéreuses, enfumées ou brumeuses ;
• prendre des précautions lorsqu'une activité de production ou d'autres procé-
• la distance entre tout point de la zone à surveiller et le détecteur le plus
dés émettent une radiation (soudure, four à flamme nue, torchère,...).
proche doit répondre aux prescriptions de la norme NF EN 54-10 en fonction
des caractéristiques du détecteur, à savoir la classe 1, 2 ou 3 (respective-
ment 25, 17 ou 12 mètres) et l'angle maximum de réception précisé par le
constructeur ;

Classe du détecteur
Portées maxi
suivant la norme NF EN 54-10

1 25 m
2 17 m
3 12 m

L'implantation de ce type de détecteurs doit notamment prendre en compte la présence d'éléments pouvant
constituer des obstacles s'opposant aux rayonnements émis par l'incendie. Leur mise en place
sur les parois verticales peut être utilement envisagée.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 73


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> RÈGLES D’IMPLANTATION DES DÉTECTEURS DE FUMÉE PAR ASPIRATION

  Surface couverte par détecteur

Surface maximale couverte


par un électro-aspirateur 1600 m2

Surface maximale couverte


par une tubulure 800 m2

Surface maximale "Amax" couverte


par un orifice de prélèvement 35 m2

Détecteur par aspiration


Distance horizontales maximales "D"
entre tout point du plafond 5,9 m
et un orifice de prélèvement

Sur un même tubulure, toute perte de point de captation entraînant la perte de Lorsque la hauteur du local est supérieure à 12 m l'analyse du risque peut
plus de 400 m² doit être signalée en tant que dérangement sur l'ECS. conduire à installer deux niveaux de détection.

  Conditions d'installation (norme NF S61-970 § 9.5 )

Respect des conditions d'installation des constructeurs notamment :


• configurations du réseau de prélèvement ;
• caractéristiques des tubulures, des déports d'orifice et des raccords
(matière, diamètres, etc.) ;
• implantation, diamètre et repérage des orifices.
Conditions d'installation relatives aux tubulures
• canalisation utilisée pour la distribution des fluides (interdiction d'utilisa-
tion de canalisation électrique) ;
• utilisation de raccords d'étanchéité vissés ou collés ;
• fixées par des dispositifs distants de 1,5 m au maximum horizontale-
ment ;
• toute perte de points de captation, d'une même tubulure, entraînant la
perte de plus de 400 m² doit être signalée en tant que dérangement
sur l'ECS.
Conditions d'installation relatives aux orifices de prélèvement
• orifices accessibles ;
Une information d'alarme feu spécifique, permettant d'identifier la ou les Détecteur
tubulure(s) concernée(s) (par voyant ou par afficheur par exemple), doit par aspiration
être signalée sur l'ECS au moins pour chaque ensemble de 5 locaux ou
volumes surveillé par le détecteur par aspiration. une information d’alarme spécifique
Pour assurer la vérification de la cassure et l'entretien du réseau, il doit pour 5 locaux ou volumes
être prévu un dispositif (par exemple raccord union) par tubulure.
Si les tubulures traversent un mur ou une cloison résistante au feu, des
dispositions doivent être prises pour éviter d'altérer la résistance au feu
ECS
de ce mur ou de cette cloison.

74 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

  Implantation des points de prélèvement par rapport aux obstacles

  Domaines d'utilisation
En règle générale, le détecteur de fumée par aspiration doit être utilisé toutes les protéger (difficulté d'accès, perturbations électromagnétiques, contraintes esthé-
fois que le risque nécessite une détection précoce (application haute sensibilité) tiques etc.).
ou lorsque un détecteur ponctuel ne peut pas être installé dans l'ambiance à

Contraintes Contraintes
Quelques exemples Les solutions par aspiration
environnementales du système de détection
Monument historique, Réseaux d'aspiration masqués,
Détection invisible Détecteurs invisibles et/ou difficiles d'accès
établissement pénitentier,... captation avec capilaires d'aspiration
Réseaux d'aspiration des fumées avec
Stratification des fumées :
Volume important Hall de stockage, atrium, théâtre,... capilaires d'aspiration à différentes
détection impossible en plafond
hauteurs
Aspiration des fumées à l'intérieur des
Volume restreint / Chemin de câble, faux plafond, Cheminement difficile des fumées :
volumes, réglage optimum des seuils de
Ambiance confinée faux plancher, armoire électrique,... détection tardive
déclenchement
Incinérateur, tunnel routier, atelier Empoussièrage des détecteurs : détection Filtration des poussières et adaptation
Ambiance empoussiérée
d'usinage, combles ... impossible ou déclenchements intempestifs automatique à l'environnement
Salle blanche, laboratoire, Plage de sensibilité très étendue
Nécessité d'une détection très précoce
Ambiance très propre fabrication de composants électroniques,
Difficulté d'accès aux détecteurs Détecteur en dehors du volume
...
Filtration des poussières et adaptation
Ambiance enfumée Cuisine, parking, ... Risques de déclenchements intempestifs
automatique à l'environnement
Détérioration des détecteurs installés en
Possibilité de déshumidifier l'air entrant
Ambiance humide Chambre froide, tunnel de lavage,... ambiance et risques de déclenchements
dans le détecteur
intempestifs
Local informatique, tunnel de Vitesse de l'air sur le détecteur trop
Captation de l'air par prélèvement à basse
Ambiance très ventilée congélation, importante : détection difficile ou
vitesse et basse pression
Salle blanche, conduit de ventilation,... déclenchements intempestifs
Détérioration des détecteurs installés en
Possibilité de refroidir l'air entrant
Températures élevées Four, tunnel de séchage,... ambiance et risques de déclenchements
dans le détecteur
intempestifs
Détérioration des détecteurs installés en
Chambre froide ou de congélation, Possibilité de réchauffer l'air entrant
Températures faibles ambiance et risques de déclenchements
combles, local non chauffé,... dans le détecteur
intempestifs

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 75


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> RÈGLES D’IMPLANTATION DES DÉTECTEURS LINÉAIRES DE FUMÉE


  Surface couverte par les détecteurs linéaires de fumée (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

La surface surveillée par détecteur se présente sous la forme d'un


rectangle d'une surface au sol variant avec la hauteur du local (la
hauteur du local est mesurée au point le plus haut).

Hauteur Largeur
Hauteur du
recommandée maximale de
local
d'installation sous surveillance
h1 en mètre
plafond h2 en mètre l1 ou l2 en m
0 ≤ h1 ≤ 5 0,3 ≤ h2 ≤ 0,5 4
5 ≤ h1 ≤ 12 0,5 < h2 ≤ 2 5
12 ≤ h1 ≤ 15 0,5 < h2 ≤ 3 5
(pour le niveau
supérieur)

  Implantation des détecteurs par rapport à la hauteur du local (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

Dans l'hypothèse d'un feu prenant naissance au sol, la fumée


produite refroidit en montant et se stratifie. Plus le local est haut,
moins la fumée monte sous le plafond.
Ce phénomène est encore plus important lors de feux à combus-
tion lente avec peu de dégagement calorifique.
Lorsque la hauteur du local est supérieure à 12 m, l'analyse du
risque peut conduire à installer un second niveau de détection.

  Risques de perturbations des détecteurs (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

Les détecteurs doivent être implantés de façon que le récepteur


ne risque pas de recevoir les faisceaux infrarouges du soleil ou
de toute autre source.
Le faisceau ne doit jamais pouvoir être interrompu (mouvement
de chariot élévateur, stockage de grande hauteur par exemple) ;
Tous les risques de masques (retombée de poutre, conduit de
ventilation, stockages, utilisation des locaux,...) doivent être pris
en considération dans l'installation et l'exploitation des détecteurs
linéaires.

  Montage et exploitation des détecteurs (norme NF S61-970 § 11.5.2.2)

Les détecteurs linéaires doivent être montés sur des supports


stables.
Ils ne doivent pas être montés directement sur des éléments ou
des bardages métalliques ;
Lorsque le voyant du détecteur n'est pas visible depuis le sol,
un report d'alarme visible depuis le sol doit être installé.

76 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> RÈGLES D’IMPLANTATION DES DÉCLENCHEURS MANUELS


  Niveaux d'accès
Les déclencheurs manuels d'alarme doivent être implantés au niveau d'accès 0 au sens de la norme NF S61-931.

  Implantation des déclencheurs manuels (règlement de sécurité des ERP)


Dispositions générales Dispositions particulières
Article MS 65 § 1 Article J 37
Les déclencheurs manuels doivent être disposés dans les circulations, à chaque [...] Exceptionnellement, après avis de la commission de sécurité, et dans des
niveau, à proximité immédiate de chaque escalier, au rez-de-chaussée à proxi- zones accueillant des personnes désorientées, les déclencheurs manuels d'alarme
mité des sorties. peuvent être uniquement installés dans les locaux accessibles au personnel seul.
Ils doivent être placés à une hauteur d'environ 1,30 mètre au-dessus du niveau du
Article U 45
sol et ne pas être dissimulés par le vantail d'une porte lorsque celui-ci est maintenu
ouvert. De plus, ils ne doivent pas présenter une saillie supérieure à 0,10 mètre. Dans les établissements ou les services nécessitant une surveillance particulière,
les déclencheurs manuels peuvent être installés dans les locaux accessibles uni-
quement au personnel…

0,9 à 1,30 m en
viron Article PS 27
[…] Les déclencheurs manuels sont disposés, à chaque niveau, dans les cir-
culations à proximité immédiate de chaque escalier et, au rez-de-chaussée, à
proximité des sorties. Ils sont placés à une hauteur maximale de 1,30 mètre
au-dessus du niveau du sol et ne sont pas dissimulés par le vantail d'une porte
lorsque celui-ci est maintenu ouvert. De plus, ils ne présentent pas une saillie
supérieure à 0,10 mètre.
Article GA 44
[…] Une installation de détection manuelle doit être mise en place, selon les
conditions définies ci-dessous, dans les gares de 1ère et 2e catégories, dans les
gares souterraines et les établissements situés sur un site comportant un autre
établissement de type GA contigu ou superposé, relié à celui-ci sans condition
particulière d'isolement.
iron Quelle que soit la catégorie de la gare, lorsqu'une détection manuelle est réali-
0 m env
0,9 à 1,3 sée, elle peut être assurée :
• soit par des déclencheurs manuels ;
• s oit par des bornes d'appel permettant une liaison phonique avec un agent
d'exploitation.
L'emplacement de ces déclencheurs ou de ces bornes est défini par l'exploitant
[…]

  Implantation des déclencheurs manuels (normes SSI)

NF S61-970 NF S61-932
7.1 - Mise en œuvre 12.1.8 - Déclencheurs manuels
Chaque détecteur et chaque déclencheur manuel doivent au moins comporter Les déclencheurs manuels d’alarme (DM) doivent être implantés dans les cir-
l'indication de la zone dont ils relèvent. Cette indication doit être visible et être culations, à chaque niveau à proximité immédiate de chaque escalier et à proxi-
placée sur le socle ou à proximité immédiate. Le repérage doit être en accord mité des sorties nécessaires à l’évacuation donnant sur l’extérieur. Des textes
avec l'indication fournie par l'ECS. d’applications peuvent imposer l’installation de déclencheurs manuels d’alarme
11.6 - Déclencheurs manuels d’alarme complémentaires, par exemple près de locaux à risques particuliers ou endroits
présentant un risque particulier. Les déclencheurs manuels de couleur verte à
Les déclencheurs manuels d’alarme doivent être implantés au niveau d’accès 0
fonction d'interrupteur pour déverrouillage d’issues de secours, les dispositifs de
au sens de la norme homologuée NF S61-931 (un capot de protection transpa-
demande d'ouverture d'issues de secours et les déclencheurs manuels d’alarme,
rent placé sur un déclencheur manuel ne modifie pas ce niveau d’accès), dans
doivent être installés à une hauteur comprise entre 0,90 m et 1,3 m du sol.
les circulations à chaque niveau à proximité immédiate de chaque escalier et
au rez-de-chaussée à proximité des sorties. 12.2 - Accessibilité
Des textes d’applications peuvent imposer l’installation de déclencheurs ma- …
nuels d’alarme complémentaires, par exemple près de risques particuliers. Les déclencheurs manuels d’alarme doivent être accessibles au niveau d’accès
Les déclencheurs manuels d’alarme doivent être visibles et facilement acces- 0 au sens de la norme NF S61-931 (Un capot de protection transparent placé sur
sibles. De plus, ils ne doivent pas présenter une saillie supérieure à 0,10 m. un déclencheur manuel d’alarme ne modifie pas ce niveau d’accès tant que ce
capot n’est pas équipé d’un dispositif de verrouillage nécessitant un outil). Les
Les déclencheurs manuels d’alarme doivent être installés à une hauteur com-
déclencheurs manuels d’alarme doivent être visibles et facilement accessibles.
prise entre 0,90 m et 1,3 m du sol.
De plus, ils ne doivent pas présenter une saillie supérieure à 0,10 m. La mise en
place des matériaux de décoration intérieure ne doit pas empêcher l’accessibilité
aux moyens de test, de maintenance et de démontage des matériels.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 77


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> RÈGLES D’IMPLANTATION DE L'ECS

Article MS 50 - Poste de sécurité


§ 1 - Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels § 4 - Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes
chargés de la sécurité incendie. transmises par postes téléphoniques, avertisseurs manuels, installations de
§ 2 - Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours détection et/ou d'extinction automatique. De plus, des commandes manuelles
extérieurs, doit être, sauf cas particulier, relié au centre de secours des sapeurs- des dispositifs d'alarme, de désenfumage mécanique, de conditionnement, etc.,
pompiers par un moyen de transmission rapide et sûr. doivent être installées à l'intérieur de celui-ci.
§ 3 - Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste § 5 - Le poste de sécurité et ses accès doivent être convenablement protégés
doit être occupé en permanence par une personne au moins. contre un feu survenant dans l'établissement
§ 6 - Ce poste doit être en mesure d'établir une liaison avec les espaces d'attente
sécurisés.

Article MS 66 - Règles spécifiques applicables aux équipements d'alarme des types 1 et 2


§ 1. Le tableau de signalisation de l'équipement d'alarme des types 1 et 2 doit S'il existe un report de l'alarme restreinte, ce report doit être limité à une distance
être installé à un emplacement non accessible au public et surveillé pendant permettant au personnel de surveillance de se rendre rapidement au tableau de
les heures d'exploitation de l'établissement. Il doit être visible du personnel de signalisation afin d'être en mesure d'exploiter l'alarme restreinte.
surveillance et ses organes de commande et de signalisation doivent demeurer
aisément accessibles. Il doit être fixé aux éléments stables de la construction.

  Conditions d'implantation du matériel central de l'ECS, éléments à placer à proximité de l'ECS et accès à l'ECS
(norme NF S61-970 § 11-1)

Signalisations et commandes placées entre


0,70 m et 1,80 m masquées si non utilisées.
Les signalisation visuelles sont facilement visibles
et lisibles, et les informations sonores sont audibles.

  Conditions d'implantation du matériel distribué de l'ECS

• être situé dans un emplacement ECS ECS


matériel matériel
équipé d'un détecteur central distribué
ou
• être situé dans un VTP.

ECS
matériel
distribué

  Cas où le matériel central de l'ECS n'est pas sous surveillance humaine permanente

78 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> NIVEAUX DE SURVEILLANCE D'UNE INSTALLATION


D'après la norme NF S61-970 § 5.2, les différents niveaux de surveillance d'un bâtiment ou d'un établissement sont les suivants :

5.2.3 - Surveillance totale par détection incendie


5.2.3.1 - Un système de surveillance
totale ne peut être obtenu que par
un système de détection incendie
couvrant tous les volumes et Volumes
Techniques Protégés (VTP) d'un
bâtiment autres que ceux exemptés
de manière spécifique par le présent
document.

5.2.4 - Surveillance partielle par détection incendie


Un système de surveillance partielle
est un système où seuls certains
volumes du bâtiment sont surveillés
(habituellement les plus vulnérables).
Cette zone surveillée est délimitée
par des parois ou des écrans
de cantonnement. Toutefois la
surveillance d’un local n’inclut pas
nécessairement la surveillance des
espaces cachés attachés à ce local
tels que faux planchers et/ou faux
plafonds.

5.2.5 - Surveillance locale par détection incendie


Une surveillance locale peut être mise
en place pour surveiller un équipement
spécifique ou pour surveiller une zone
spécifiquement désignée.
Cette zone surveillée localement n'est
pas nécessairement délimitée par des
parois ou des écrans de
cantonnement.

La norme NF S61-970 précise dans le 5.2.6 que pour autant qu'il n'y ait pas f. les locaux protégés par un système d'extinction automatique, isolés des
d'exigences particulières, certaines zones peuvent être jugées comme ayant autres surfaces par des séparations coupe-feu (à condition qu'une détection
un risque d'incendie suffisamment faible pour ne pas avoir besoin de détection d'incendie ne soit pas exigée par d'autres textes d’application) ;
incendie. De telles zones peuvent comprendre : g. Les espaces limités par les faux plafonds et les faux planchers dits « espaces
a. les sanitaires et/ou les douches, à condition qu'ils ne servent pas au stockage cachés » dont la hauteur est inférieure ou égale à 0,80 m ;
de produits ; h. Les espaces limités par les faux plafonds et les faux planchers dits « espaces
b. les gaines d'une section inférieure à 2 m², à condition qu'elles soient cachés » dont la hauteur est supérieure à 0,80 m et satisfaisant aux conditions
incombustibles et recoupées au passage des planchers, plafonds et murs, suivantes :
selon un degré coupe-feu correct ; • pas de connexions électriques sur les câbles ;
c. les chambres de tirage de câbles inférieures à 2 m² ; • u tilisation de matériaux M0, M1 ou de matériaux d’Euroclasse B-s3, d0 au
d. Les VTP inférieurs à 2 m² ; sens de la norme NF EN 13501-1 ;
e. les quais de chargement non couverts, les coursives extérieures ; •C  ompartimenté par matériaux incombustibles M0 ou d'Euroclasse A2-s1, d0
et dont la plus grande dimension est de 10 m.

Avis de la CCS (02 février 2012) : "Les dispositions particulières du règlement Les espaces cachés, sauf cas particuliers (notamment celui de l’article CO 13,
de sécurité ERP précisent les locaux et dégagements ainsi que les espaces ca- les combles des établissements des types U et J, etc.) n’ont pas à être détectés".
chés éventuels qui doivent être équipés d’une détection automatique d’incendie.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 79


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> LIMITES D'INSTALLATION


  Limites de capacité d'un ECS (norme NF S61-970 § 9.1)

Lorsque le contrôle et la signalisation d'un équipement de contrôle et Cette limitation de capacité ou l'organisation du câblage peuvent nécessiter la
signalisation (ECS) sont gérés par des unités de traitement séparées : présence de plusieurs équipements de contrôle et de signalisation (ECS) sur
• la gestion est limitée à un maximum de 1024 points par unité de traitement, un même site.
• si plus de 1024 points sont traités par l'équipement de signalisation celui-ci doit
être doublé de sorte que la défaillance de l'un des équipements n'entraîne pas
la défaillance de l'autre. Ce second équipement doit être implanté dans le même
local que le premier.
Un même équipement d'alimentation électrique (EAE) ne peut pas être utilisé pour
le traitement de plus de 1024 points.
Lorsque le contrôle et la signalisation d'un ECS sont gérés par une même unité de
traitement, cet équipement ne doit pas gérer plus de 1024 points.

  Limites de l'ECS d'un ECS/CMSI (norme NF S61-970 § 9.2)

Un ECS/CMSI ne doit gérer plus de 1024 points maximum pour la partie ECS. la fonction évacuation (ECS avec UGA) qui peut être associé à un CMSI et/ou
L'association avec d'autres ECS/CMSI ou d'autres CMSI ou d'autres ECS n'est ECS dans les conditions décrites en 11.2 de la NF S61-970.
pas autorisée, exceptée pour un ECS/CMSI dont la fonction CMSI est limitée à

  Limites liées aux défauts survenant sur les câbles ou les raccordements (norme NF S61-970 § 7.3.2)

Les exigences suivantes doivent être respectées : • plus de 1600 m² de surveillance pour tous les détecteurs,
a) un défaut (coupure, court-circuit, mise à la terre) sur un circuit de détection • plus d'un scénario de mise en sécurité.
incendie ne doit pas faire perdre : b) un circuit de détection ne doit pas comporter plus de 128 points,
• plus d'un seul type de fonction (détection automatique ou manuelle), ni couvrir plus de 6000 m2.
• plus de 32 points répartis sur 32 ZD maxi,

ne pas perdre plus d’un seul type de fonction :


séparation des ZDM et ZDA ne pas perdre plus de 32 points
et 1600 m2 maxi pour les détecteurs

c) un défaut sur un câble d'interconnexion entre ECS en réseau ne doit affecter le fonctionnement d'aucun ECS.

  Limites relatives aux liaisons radioélectriques (norme NF S61-970 § 9.3)

La défaillance d'une liaison radioélectrique ne doit pas engendrer la perte de Un ECS n'utilisant pas d'organe intermédiaire pour liaisons radioélectriques ne
plus de 32 points de détection. doit pas pouvoir gérer plus de 32 points en liaison radioélectrique.
Un organe intermédiaire ne doit pas pouvoir gérer plus de 32 points en liaison
radioélectrique.

80 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> DÉTERMINATION DES ZONES OÙ IMPLANTER LES DÉTECTEURS


  ERP
Implantation de détection automatique d'incendie
Locaux à risques
Locaux et Courants Particuliers Gaine
Tous Circulations
ERP Cat. Détail Art. Résumé / complément dégagements d'asc- Chambres Combles
locaux horizontales Non Logements
publics access. du Moyens Importants enseur
au public personnel
• E n haut de gaine d'ascenseur encloisonnée (si
elle abrite un réservoir d'huile). (SDAD ou rac-
Tout ERP 1ère CO cordé au SSI A si le bâtiment en est équipé).
à 4e catégorie 53 • Déclencheur thermofusible 70 °C en partie
supérieure de la gaine.
•D  ésenfumage.
• En haut de gaine d'ascenseur encolisonnée (si
elle abrite un réservoir d'huile). (SDAD ou rac-
Tout ERP
PE 25 • cordé au SSI A si le bâtiment en est équipé).
5e catégorie Déclencheur thermofusible 70 °C en partie
supérieure de la gaine.
• Désenfumage.
•D  étecteurs appropriés aux risques.
1ère
J36 • D  ans l'ensemble de l'établissement avec IA
à 4e dans les couloirs (DI chambres et appartements).
Avec • À l'exception des escaliers et sanitaires.
sommeil
J • Installés dans tous les locaux.
5e • Avec indicateurs d'action dans les couloirs
PU6 (locaux à sommeil).
• À l'exception des salles de bains, cabinets
≥ 7 résidents de toilettes, WC.
> 3.000
1ère • Locaux à risques particuliers,
pers.
• Combles,
L 1 ère Avec L15 • Fosses,
dessous • Locaux de service électrique
2e ou fosse
3e technique (définis en EL 5 (§ 3) a et b).

1ère • Circulations horizontales encloisonnées


2e des niveaux des chambres :
O19 fumée et gaz de combustion.
3e • Locaux à risques particuliers et chambres :
4e appropriés aux risques.
O • Circulations horizontales communes et
PO6 locaux à risques particuliers :
fumée et gaz de combustion (art. PE 9).
5 e
Très • Circulations horizontales lorsqu'elles existent,
petits PO13 • ET dans tous les locaux à l'exception des
hôtels sanitaires.
• Tous les locaux et dégagements acces-
sibles au public.
P 1 ère
P22 • Locaux à risques importants.
• Insensibles aux effets d'ambiance et adaptés
aux conditions particulières d'exploitation.
1 ère • 
T ous les locaux
R31 ET toutes les circulations horizontales.
à 4e Avec • Excepté les douches et les sanitaires.
R
sommeil
PE 32 C
• irculations horizontales communes :
5 e
fumée et gaz de combustion.
• L ocaux à risques particuliers visés à l’article S 8.
• Magasins dits "ouverts" ou en "libre accès".
(S8: autres locaux à risques particuliers: ateliers de
reliure et de restauration ; magasins de conservation
S 1ère S17
de documents ; locaux d’archives, d’emballage
et de manipulation des déchets, stockage et
manipulation de matières dangereuses,
réserves de proximité d’un volume < à 300 m3).
• Ensemble de l'établissement (IA dans les
1ère couloirs - Locaux à sommeil sauf U 10 § 3 et 4).
U44 • À l'exception des escaliers et sanitaires.
à 4e
Avec • Appropriés aux risques.
U
sommeil • Installés dans tous les locaux.
PU6 •• AÀ vec IA dans les couloirs (locaux à sommeil).
5e l'exception des salles de bains, cabinets
de toilettes, WC.
1ère
Y Y20 Suivant avis de commission de sécurité dans certaines zones accessibles ou non au public et présentant des risques spéciaux d'incendie.
2e

Nota : Les indications portées dans ce tableau correspondent au minimum réglementaire im-  Obligation réglementaire
posé par les dispositions particulières. D'autres contraintes du Règlement de Sécurité liées à la
conception du bâtiment, et plus généralement, tous les éléments ou particularités susceptibles Obligation induite par l'obligation réglementaire
d'empêcher ou de ralentir l'évacuation des personnes ou l'accès des secours, peuvent entraîner S ans précision réglementaire, mais compte tenu des risques d'incendie, il
l'installation d'un Système de Sécurité Incendie avec détecteurs automatiques. est judicieux de prévoir des détecteurs automatiques dans ces volumes.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 81


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

Locaux à risques
Implantation de détection automatique Locaux et Courants Particuliers Gaine
Tous Circulations
ERP Cat. Détail Art. d'incendie dégagements Non Logements d'asc- Chambres Combles
locaux horizontales
Résumé / complément publics access. du Moyens Importants enseur
au public personnel
• Détecteurs de fumée et gaz de
1ère combustion : dans tous les locaux.
2e • Détecteurs thermo-vélocimétriques :
OA e OA26
3 cuisine.
4e • Double détection & diffusion d'alarme par
confirmation : salle de restaurant.
• Détecteurs de fumée et gaz de
OA 5e PE32 combustion dans les circulations
horizontales communes.
Les établissements comportant des locaux à sommeil réservés au public et, après avis de la commission
1ère • Pas de précision réglementaire
EF EF16 de sécurité, les établissements de l'art. EF 4 (§ 3) doivent être équipés d'un SSI de catégorie A,
à 4e d'implantation.
(défini en MS 53).
1ère et 2e • Aucune détection automatique d'incendie
OU gares n'est exigée :
souterraines - Emplacements où le public transite,
- Emplacements où le public stationne et Détecteurs automatiques d'incendie appropriés aux risques, également dans :
GA OU plusieurs 44.2.2
transite. • les emplacements où le public stationne,
GA reliées
En cas de DAI dans un volume ou local non • les emplacements à caractère non ferroviaire.
sans condition
occupé: indicateur d'action judicieusement
particulière
installé.
d'isolement
• P arties du parc réservées à la circulation
• Tout parc équipé d'un système de détection (ou extinction automatique du type sprinkleur) :
PS14 des véhicules et formant un tunnel
> 1 000 ces systèmes sont étendus au volume du tunnel.
> 50 m de long.
véhicules
• Judicieusement répartis dans les volumes du parc.
PS27
• Installés dans les locaux techniques et activités annexes.
§ 3. Les ascenseurs de charge utilisés pour
PS déplacer les voitures jusqu'à leur niveau de
Ascenseurs, stationnement répondent à un ensemble de
ascenseurs de dispositions dont :
PS24 • Dans l'ensemble du parc.
charge et • Un système de détection incendie,
monte-charge • Sa sensibilisation entraîne la diffusion
d'une alarme générale et le retour au
niveau de référence de l'ascenseur.
36 • Sas d'entrée des cellules disciplinaires.
• Armureries.
Établissements • Archives du greffe.
• L'installation partielle de détection
pénitentiaires • Locaux de conservation de documents informatiques.
66 n’impose pas automatiquement
• Dépôts contenant au moins 150 litres de produits inflammables.
l’installation d’un SSI A.
• Ateliers visés à l’article 63 > 100 m² situés en sous-sol.
• Ateliers visés à l’article 63 > 300 m² situés au rez-de-chaussée ou en étage.
• Art. 4. Bâtiments d’habitation, et leurs logements-foyers,: voir arrêté 31 janvier 1986 modifié.
4
Immeubles de • Art. 5. Les bâtiments ou locaux recevant des travailleurs : voir code du travail.
5
la gendarmerie • Art. 6. Espaces naturels, ICPE et installations ouvrages, travaux ou activités liés à l’eau : voir code de l’environnement ou code forestier.
6
nationale • Art. 7. ERP : voir arrêté 25 juin 1980 modifié et ses dispositions particulières, sauf celles non compatibles avec des impératifs de sûreté ne permettant
7
pas l’évacuation rapide des personnes.

Nota : Les indications portées dans ce tableau correspondent au minimum réglementaire im-  Obligation réglementaire
posé par les dispositions particulières. D'autres contraintes du Règlement de Sécurité liées à la
conception du bâtiment, et plus généralement, tous les éléments ou particularités susceptibles Obligation induite par l'obligation réglementaire
d'empêcher ou de ralentir l'évacuation des personnes ou l'accès des secours, peuvent entraîner S ans précision réglementaire, mais compte tenu des risques
l'installation d'un Système de Sécurité Incendie avec détecteurs automatiques. d'incendie, il est judicieux de prévoir des détecteurs automatiques
dans ces volumes

82 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

  IGH
Parc de
Lieu principal lieu affilié Article 1 Article 2 Observations stationnement GHA GHO GHR GHS GHU GHW GHZ
indépendant
•D
 I généralisée à l'ensemble
Parc de stationnement GH11 §1
du parc.
CHC GH49 §4
CHP GH49 §4
Parois contiguës
GH49 §4 GH10 §4
passerelle
Gaine verticale GH49 §4 GH18 §4
Gaine courrier ou de
GH49 §4 GH18 §3
transport mécanisé
Gaine ascenseur GH49 §4 GH30 §6
• Si la charge calorifique dépasse
Charge calorifique GH49 §4 GH61
le seuil fixé.
Local ERP GH49 §4 GH71
ERP à risques particuliers GH49 §4
• S auf escaliers.
Tous les locaux GHU15 §1
• S auf sanitaires.
Chambres (hôtellerie) GHO5

 Obligation réglementaire
Obligation induite par le GHU15
Si parc de stationnement présent

  Habitations
Complément Privatif Parties communes Parc de stationnement
Famille d'information Article Résumé / complément Cage Circulations À partir du À tous
d'activité Logement
d'escalier horizontales 3e niveau les niveaux
Arrêté du 5 février 2013 :
• Au moins un détecteur par logement,
1ère Habitat individuel 5 • Dans le couloir menant aux chambres,
• Installation : à la charge du propriétaire, (DAAF)
• Entretien : à la charge de l'occupant.
Dans les habitations collectives de la 2e famille et dans les habitations
de la 3e famille A, les dispositions suivantes doivent être appliquées :
En partie haute de l’étage le plus élevé, la cage d’escalier doit com-
porter un dispositif fermé en temps normal permettant en cas d’incen-
die, une ouverture d’1 m² au moins assurant l’évacuation des fumées.
Individuel et Une commande située au rez-de-chaussée de l’immeuble, à proximité
2e 25
collectif de l’escalier, doit permettre l’ouverture facile par un système élec- (DAAF)
trique, pneumatique, hydraulique, électromagnétique ou électropneu- Voir
matique. Dans le cas des habitations collectives de la 2e famille, cette Parc de
commande peut également être réalisée par un système de tringlerie. stationnement
Dans tous les cas, l’accès à ce dispositif de commande doit être réser-
vé aux services d’incendie et de secours et aux personnes habilitées.
En outre, dans les habitations de la 3e famille A, l’ouverture du dispositif
3e A Collectif 25
doit être asservi à un détecteur autonome déclencheur. (DAAF) (SDAD)
La manœuvre des volets prévus (article 34) assurant l'ouverture des
3e B Collectif 25 bouches d'amenée d'air et des bouches d'évacuation à l'étage sinistré
(DAAF)
est commandée par l'action de détecteurs sensibles aux fumées et gaz
de combustion (conforme aux normes françaises les concernant).
4e Collectif 36 (...) Les détecteurs doivent être situés dans l'axe de la circulation et en
nombre tel que la distance entre un détecteur et une porte palière d'ap- (DAAF)
partement n'excède pas 10 m.

Logements foyers Se reporter aux obligations de la famille dont dépend l'établissement.

• Si le parc comporte quatre ou cinq niveaux au-dessous du niveau


Toutes de référence ET
Parc de station- • S'il n'est pas équipé d'un système d'extinction automatique.
95
nement couvert
• Le parc comporte au moins six niveaux au-dessous du niveau de
référence.

Obligation réglementaire

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 83


3 LE SSI
3.4 La détection incendie

> RÉSISTANCE AU FEU DE LA STRUCTURE - ARRÊTÉ DU 25 JUIN 1980

Article CO 13 - Cas particuliers de résistance au feu de certains éléments de structure (établissements du 1er groupe)
§ 3. Les éléments principaux de structure de la toiture peuvent être seulement SF • les conditions de l'alinéa ci-dessus sont réalisées ;
(Stable au Feu) de degré une demi-heure, si les conditions suivantes sont remplies : • les matériaux utilisés sont incombustibles, en lamellé collé, en bois massif ou
• l'établissement occupe le dernier niveau du bâtiment ou est au rez-de-chaussée ; en matériaux reconnus équivalents par le CECMI ;
• la toiture n'est pas accessible au public ; • la structure de la toiture est visible du plancher du local occupant le dernier
• la ruine de la toiture ne risque pas de provoquer d'effondrement en chaîne. niveau ou surveillée par un système de détection automatique ou protégée par
Toutefois ces éléments ne sont soumis à aucune exigence de stabilité au feu, un système d'extinction automatique du type sprinkleur ou isolée par un écran
lorsque simultanément : protecteur qui lui assure une stabilité au feu de degré une demi-heure et qui
respecte les conditions du 2e alinéa de l'article CO 12 § 1.

Voir également :
- l'article CO 14 relatif aux "cas particuliers des bâtiments en
rez-de-chaussée et
- l'article CO 15 relatif au "cas particulier de certains
bâtiments à trois niveaux au plus".

> DÉTECTION POUR FILTRE D'AIR - ARRÊTÉ DU 25 JUIN 1980

Article CH 38 - Filtres
Les filtres ou ensembles de filtration de l'air doivent répondre aux prescriptions Ce détecteur autonome déclencheur conforme à la norme NF S61-961 doit de
des paragraphes du présent article pour les cas suivants : plus être admis à la marque NF Matériel de détection d'incendie et être estampillé
• centrale traitant plus de 10 000 m³/h ; comme tel, ou faire l'objet de toute autre certification de qualité en vigueur dans
• centrale desservant des locaux réservés au sommeil ; un état-membre de la Communauté économique européenne.
• ensemble de centrales raccordées à un réseau de distribution ou plusieurs réseaux 2. Les matériaux de catégorie M4 ou non classés peuvent toutefois être utilisés
de distribution commun à ces centrales et traitant au total plus de 10 000 m³/h. à condition que l'installation comporte en aggravation des dispositions prévues
1. Quelle que soit la réaction au feu des matériaux constituant les filtres, un au 1 ci-dessus :
détecteur autonome sensible aux fumées et gaz de combustion, installé en aval • soit un clapet assurant un coupe-feu de traversée de 30 minutes à la place du
du caisson de traitement d'air et à l'origine des conduits de distribution, doit registre métallique ;
commander automatiquement l'arrêt du ventilateur, la fermeture d'un registre • soit le maintien du registre métallique complété d'un dispositif approprié
métallique situé en aval des filtres, et, s'il y a lieu, la coupure de l'alimentation d'extinction automatique asservi au détecteur autonome.
électrique des batteries de chauffe.

Centrale de traitement d'air

Article CH 40 - Unité de toiture monoblocs (roof-top)


§ 4. Pour les unités de toiture monoblocs d'un débit supérieur à 10 000 m³/h d'air l'air libre par la prise d'air neuf. La distance du débouché de celle-ci par rapport
et ne desservant pas des locaux réservés au sommeil, il est admis que le registre aux obstacles plus élevés qu'elle doit être au moins égale à la hauteur de ces
prévu au paragraphe 1 de l'article CH 38 soit placé à l'entrée de l'air recyclé. obstacles. Toutefois, la distance maximale exigible est fixée à 8 m.
Cette disposition ne peut être réalisée que si le caisson de mélange est mis à

84 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
La détection incendie 3.4

> SYSTÈME DE DÉTECTION AUTONOME DÉCLENCHEUR

Une ligne de télécommande à rupture de courant


24 Vcc ou 48 Vcc - 10 W maximum vers 3 organes
asservis au maximum

Source d’alimentation secondaire pour DAD classe I


Source principale d’alimentation (réseau publique)
pour DAD de classe I (alimenté par la source
principale et par une source secondaire) et II
(alimenté seulement par la source principale).

  NORME NF S61-932 § 9.7


Les SDAD ne peuvent être utilisés que dans les conditions générales prévues Un SDAD ne peut assurer ni la fonction évacuation, ni la fonction extinction
dans la norme NF S61-961 ou selon les spécifications d'un texte d'application. automatique.
Dans les établissements ou bâtiments doté d'un SSI de catégorie B, les Un SDAD commandant une porte à fermeture automatique doit être équipé de
dispositifs actionnés de sécurité (DAS) commandés par SDAD doivent deux détecteurs d'incendie implantés au plafond (un de chaque côté de cette
également être commandés manuellement par ZS. porte). Dans le cas d'un sas, les détecteurs d'incendie doivent être placés de
Les dispositifs actionnés de sécurité (DAS) suivants ne doivent pas être part et d'autre de celui-ci.
commandés par un SDAD : L'implantation des détecteurs d'incendie doit respecter la norme NF S61-970.
• volet de désenfumage pour conduit collectif ;
• coffret de relayage pour ventilateur de désenfumage.

  NORME NF S61-932 § 3.2


Dans les SSI des catégories B à E, il est possible, en complément du mode de Dans un établissement ou un bâtiment doté d'un SSI de catégorie A, aucune
commande prévu, d'utiliser un ou plusieurs systèmes détecteurs autonomes détection automatique indépendante du SDI ne peut être mise en œuvre, à
déclencheurs (SDAD), au sens de la norme NF S61-961, pour commander l’exception de celles des installations d’extinction automatique et de celles
chacun, automatiquement, un, deux ou trois DAS assurant localement la même implantées au sein d'équipements (SDAD équipant certaines centrales de
fonction à l'exception de la fonction évacuation. traitement d'air par exemple).

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 85


3 LE SSI
3.5 L’évacuation

> DIFFUSION DE L’ALARME

  Les différents types d’alarme (norme NF S61-931)


Signal au minimum sonore et éventuellement autres (visuels, vibratoires...) ayant pour but de prévenir les occupants d’avoir à
Alarme générale d’évacuation évacuer les lieux. L’alarme générale d’évacuation peut être immédiate ou temporisée. Elle doit répondre aux dispositions de la
norme NF S61-936.
Alarme générale d’évacuation limitée à l'information de certaines catégories de personnels. Elle doit répondre aux dispositions
de la norme NF S61-936. Elle comprend l'émission d'un signal sonore et, éventuellement, d'un signal lumineux appropriés aux
Alarme générale sélective conditions d'exploitation. Sauf indications particulières figurant dans le présent document, les dispositions applicables à l'alarme
(AGS) générale d’évacuation s'appliquent également à l'AGS. Les signaux émis de l'AGS peuvent être éventuellement complétés
par des informations sur la localisation du sinistre délivrées par des tableaux répétiteurs appartenant au système de détection
incendie (SDI).
Signal sonore et visuel distinct du signal de l'alarme générale d’évacuation ayant pour but d'avertir le personnel désigné pour
Alarme restreinte
exploiter cette alarme. Elle doit répondre aux dispositions de la norme NF S61-936.

  Les grands principes de l'alarme


• L'alarme générale doit être donnée par bâtiment.
• Un signal sonore doit être complété par un dispositif destiné à rendre l'alarme perceptible en tenant compte de la spécificité des locaux et des différentes situations
de handicap des personnes amenées à les fréquenter isolément.
• L’autonomie minimale doit être de 5 minutes et pendant le temps nécessaire à l’évacuation.

  Exploitation
Article MS 67 - Conditions d'exploitation
[...] conforme à la norme visant les équipements d'alarme soit entrecoupée
§ 4. Il peut être admis, selon les dispositions particulières ou après avis de la ou interrompue par des messages pré-enregistrées prescrivant clairement
commission de sécurité, que la diffusion du signal sonore d'alarme générale l'évacuation du public.

  Les diffuseurs d’évacuation (norme NF S61-932)


Ce sont les équipements permettant la diffusion d’un signal d’évacuation, tels que les diffuseurs sonores (DS), les diffuseurs lumineux (DL), les diffuseurs d’alarme
générale sélective (DAGS) et/ou autres types (dispositifs tactiles/vibrants,…)

Diffuseurs sonores (DS)


Ce sont des dispositifs électroacoustiques permettant l'émission du signal d'alarme générale d’évacuation.

Dispositifs sonores d’alarme feu.


DSAF Signal sonore conforme à la NF S32-001.
Norme NF EN 54-3

Blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS ou BAASL) des types Sa ou Sa-Me et


BAAS Ma ou Ma-Me. Signal sonore conforme à la NF S32-001.
Norme NF C48-150.
Haut-parleurs Norme NF EN 54-24. Signal sonore conforme à la NF S32-001.
Tout autre dispositif de diffusion du signal sonore d’évacuation diffusant un son
Avertisseurs sonores Signal sonore conforme à la NF S32-001.
conforme à la norme NF S32-001 et non concerné par une norme produit.

Diffuseurs lumineux (DL)


Ce sont des dispositifs optique permettant l'émission du signal d'alarme générale d’évacuation.

DVAF Dispositif visuel d’alarme feu (NF EN 54-23).

Blocs autonomes d’alarme sonore et/ou lumineuse d’évacuation (BAASL, BAAL) des types Sa ou Sa-Me et Ma ou Ma-Me au
BAAL
sens de la norme NF C48-150.

86 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
L’évacuation 3.5

Diffuseurs d’alarme générale sélective (DAGS)


Dispositifs permettant la diffusion de l’alarme générale sélective.

DAGS Dispositif visuel d’alarme feu (NF EN 54-23). Le signal sonore ne doit pas être celui de la NF S32-001.

Autres diffuseurs
Autres types (dispositifs tactiles / vibrants,…)

> SYSTÈME DE SONORISATION DE SÉCURITÉ

Norme NF S61-932 § 9.5.2 Système de Sonorisation de Sécurité (SSS) Lorsque la diffusion de l’alarme générale est faite avec un tel système, le SSS
Un système de sonorisation de sécurité (SSS) ne peut être mis en œuvre que doit permettre de diffuser :
dans le cadre d’un équipement d’alarme du type 1 (EA1) ou 2a (EA2a) ou 2b • soit un signal sonore dont sa composition est conforme à la norme NF S32-001 ;
(EA2b) au sens de la norme NF S61-936. • soit une combinaison de ce signal avec un message d'alarme.
Le SSS peut assurer la diffusion de musique et/ou de messages de confort.
Dans ce cas, les fonctions de sécurité sont prioritaires

Les messages doivent être clairs, courts, non ambigus et compréhensibles. Durée d'alarme générale
Séquence
Lorsque la combinaison entre un signal sonore et un message d’alarme Son
préenregistré est prévue, la combinaison doit être construite en respectant la 32001
entre 4 s
séquence élémentaire suivante : et 10 s Message pré- Message pré-
enregistré en enregistré
— signal sonore – silence – message d'alarme – silence – français traduit
traduction(s) du message d’alarme (si prévu) – silence. Silence entre Silence entre Silence
2 s et 5 s 2 s et 5 s
Cette séquence est diffusée au moins deux fois et dans tous les cas jusqu'à la
Séquence
fin de la diffusion de l'alarme générale. UGA UGA
en veille en veille
• Signal sonore : conforme à la norme NF S32-001. Durée entre 4 s et 10 s.
Déclenchement de Fin de
• Silence : durée entre 2 s et 5 s. l'alarme générale l'alarme générale

Norme NF S61-932 / 12.1.5 ECSAV


Le matériel central de l’ECSAV doit être placé dans le même emplacement que l’UGA ou que le BAAS de type Pr.

E.C.S.A.V.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 87


3 LE SSI
3.5 L’évacuation

> GESTION DES ISSUES DE SECOURS

Article CO 46 - Portes des sorties de secours 1er principe : Dispositif de Commande Manuelle (DCM)
§ 2 Le verrouillage des portes des sorties de secours peut être autorisé après avis
de la commission de sécurité et sous réserve du respect des mesures énoncées 1
dans la suite du présent article.
a) Chaque porte doit être équipée d'un dispositif de verrouillage électromagné- 3
2
tique conforme à la norme en vigueur pour cette application ;
b) Les portes équipées ne peuvent être commandées que selon l'un des deux 4
principes suivants :
• Par un dispositif de commande manuelle (boîtier à bris de glace, par exemple)
à fonction d'interrupteur intercalé sur la ligne de télécommande et situé près
de l'issue équipée ;
• Par un dispositif de contrôle d'issues de secours conforme aux dispositions de
la norme le concernant (visant également les conditions de mise en œuvre),
avec comme durées de temporisation : T1 max = 8 s et T2 max = 3 mn.
La temporisation T2 n'est cependant admise que si l'établissement dispose d'un
service de sécurité assuré par des agents de sécurité incendie dans les condi-
en cas d’action sur un DM de couleur
tions définies à l'article MS 46. verte (NF S61-932) ou DCM (CO 46)
c) Le déverrouillage automatique des issues de secours doit être obtenu dans les 8 88
conditions prévues à l'article MS 60. 7 77
§ 3 - Tout dispositif de dissuasion d'emprunter les portes de secours verrouillées ou
non verrouillées peut être autorisé après avis de la commission de sécurité. 2 principe : Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours
e

Article MS 60 - Automatismes 8 8
§ 2 - En complément des dispositions imposées à l'article CO 46 (§ 2), le déver-
rouillage automatique des issues de secours doit être obtenu dès le déclenche-
7 7
ment du processus de l'alarme générale. Cependant, s'il existe un équipement 1
d'alarme de type 1, ce déverrouillage doit être obtenu automatiquement et sans 7 8 3
temporisation en cas de détection incendie*. 2
6
5
D'après la norme NF S61-932 § 9.3.3
Les dispositifs de verrouillage électromagnétique sont des DAS de la fonction
évacuation associés à une ZA.
Les issues de secours équipées de dispositifs de verrouillage électromagnétique
ne peuvent être commandées que des deux manières suivantes :
• soit par un déclencheur manuel de couleur verte à fonction d'interrupteur
intercalé sur la ligne de commande (c’est-à-dire directement sur l'alimentation
du déclencheur électromagnétique) et situé près de chaque issue équipée ;
• soit dans le cadre d'un dispositif de contrôle d'issues de secours conforme aux
dispositions le concernant de la norme NF S61-934 (UGCIS). 8 8
La temporisation du déverrouillage n'est possible que si toutes les issues de 7 7
secours sont visibles depuis le poste de sécurité où se trouve l'US de l'UGCIS,
soit directement, soit par l'intermédiaire d'un équipement de vidéosurveillance.
Dans le cas où il existe une temporisation du déverrouillage, une signalisation
sonore et visuelle installée près de chaque issue de secours verrouillée, doit 8 8
informer l'utilisateur que sa demande d'ouverture est prise en compte. Cette
signalisation doit être associée à un affichage informatif précisant l'existence 7 7
d'une temporisation à l'ouverture.
7
Les schémas ci-dessus décrivent les modes8de fonctionnement usuellement
rencontrés.
1 Diffuseur sonore et/ou lumineux
2 Déclencheur manuel d'alarme
3 Dispositif de verrouillage électromagnétique
4 Dispositif de Commande Manuelle (DCM)
5 Dispositif de demande d'ouverture
6 Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours
7 Porte verouillée
* Le terme "détection incendie" fait usuellement référence à la détection automatique
8 Porte déverouillée
d'incendie.

88 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
L’évacuation 3.5

> IMPLANTATION DES ÉQUIPEMENTS


  Principes généraux (norme NF S61-932 § 9.5.1)

• Les lignes de diffuseurs d’évacuation, hors BAAS, BAASL et BAAL, doivent Les limitations suivantes s’appliquent :
satisfaire aux dispositions suivantes : a) suite à un défaut sur une ligne de diffuseurs d’évacuation d’une unité de
- Elles doivent être de catégorie CR1 (au sens de la norme NF C32-070). Les gestion d’alarme (UGA), au sens de la norme NF S61-936, celle-ci ne doit pas
dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes perdre plus de 32 diffuseurs d’évacuation et au plus un système de sonorisation
doivent satisfaire à l'essai au fil incandescent défini dans la norme NF EN de sécurité (SSS) ; dans le cas de la perte du SSS, l’option "commande manuelle
60695-2-11, la température du fil incandescent étant de 960 °C ; d’alarme vocale" de l’ECSAV, telle que définie au paragraphe 10 de la norme NF
- Elles doivent être indépendantes des canalisations électriques autres que EN 54-16, doit être prévue ;
les canalisations du SSI. Note 1 : Un diffuseur d’évacuation qui intègre les deux fonctions "diffusion
En particulier, toute intervention sur une des autres installations de distribution sonore" et "diffusion lumineuse" est considéré comme un seul dispositif.
du bâtiment ou de l'établissement doit pouvoir s'effectuer sans affecter le b) suite à un court-circuit sur une ligne de commande issue du contact auxiliaire
fonctionnement du SSI ; d’une unité de gestion d’alarme (UGA) au sens de la norme NF S61-936, celle-
- Elles doivent être surveillées au sens de la norme NF S61-936. ci ne peut perdre plus de 16 blocs autonomes d’alarme sonore (BAAS) et/ou
blocs autonomes d’alarme lumineuse. Si cette liaison est surveillée par l’UGA,
ce nombre est étendu à 32 dispositifs autonomes ;
Note 2 : Un diffuseur d’évacuation qui intègre les deux fonctions "diffusion
sonore" et "diffusion lumineuse" est considéré comme un seul dispositif.
c) suite à un défaut sur une ligne de diffuseurs d'évacuation d'un système de
sonorisation (SSS) au sens de la norme NF S61-936, celle-ci ne doit pas perdre
plus de 32 diffuseurs d’évacuation.

3
2 4

4
3
1
2

1
2
3
4
5

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 89


3 LE SSI
3.5 L’évacuation

  Implantation des diffuseurs sonores

Norme NF S32-001 - Signal sonore d'évacuation d'urgence Atténuation de la puissance sonore en fonction de la distance
2.2.2 Niveau du signal - Les sons composant le signal doivent appartenir tous les (l'atténuation est de 6 dB à chaque doublement de distance)
deux à l'une des classes définies ci-dessous.
Annexe - Niveau du signal
Classe Niveau global de
En chaque emplacement de l'immeuble ou
du pression acoustique
du local pouvant être occupé, le niveau global
signal Lp (en dB)
A produit par le signal doit être supérieur au
A Lp ≤ 90 niveau global pondéré A du bruit d'ambiance
habituel d'au moins 10 dB (A), sans toutefois
B 90 < Lp ≤ 105
dépasser 120 dB (A).
C 105 < Lp ≤ 115 Dans le cas d'un immeuble, cette condition
s'entend lorsque les divers locaux occupés
D Lp > 115 ont leur porte fermée.

Les diffuseurs d'alarme sonore, notamment les blocs autonomes


d'alarme sonore (BAAS) des types Ma et Sa, au sens de la norme
précitée, doivent être placés à une hauteur minimale de 2,10 m.*

Le signal acoustique doit :


• avoir un niveau sonore nettement supérieur au bruit
ambiant, de manière à être audible, sans être excessif
ou douloureux ;
• être facilement reconnaissable, ...
L'émission sonore d'un signal d'évacuation doit être
continue.

* Dans le cadre des ERP, l'article


MS65 précise que les diffuseurs
d'alarme sonore, notamment les blocs
autonomes d'alarme sonore (BAAS) de
types Ma et Sa doivent être mis hors
de portée du public par éloignement
(hauteur minimum de 2,25 m) ou par
interposition d'un obstacle.

90 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
L’évacuation 3.5

  Implantation des diffuseurs lumineux

EN 54-23 : Dispositifs d'alarme feu - Dispositifs visuels d'alarme feu La EN 54 23 définit trois types de volumes de couverture :
La EN 54-23 s'applique uniquement aux dispositifs visuels d'alarme feu à • 1. C : montage au plafond ;
clignotement ou à impulsions, par exemple flashes au xénon ou gyrophares, les • 2. W : Montage mural ;
dispositifs à émission lumineuse continue sont exclus • 3. O : libre.

Un DVAF de type C (Ceilling - plafond) permet Un DVAF de type W (Wall - mur) permet Pour un DVAF de catégorie O (other - autre), le
de diffuser la lumière dans un cylindre. Le permet de diffuser la lumière rouge dans un volume de couverture dans lequel l'éclairement
cylindre est spécifié par C-x-y : parallélépipède. requis est obtenu doit être spécifié.
• x correspond à 3, 6 ou 9, et représente la Le parallélépipède est spécifié par W-x-y :
hauteur maximale en mètres (m), à laquelle le • x correspond à la hauteur maximale des DVAF
DVAF est installé ; en mètres (m), avec une valeur minimale de
• y est le diamètre, exprimé en mètres (m), du 2,4 m ;
volume de couverture cylindrique, lorsque le • y est la largeur d'une pièce carrée, exprimée
DVAF est installé à la hauteur sous plafond. en mètres (m), couverte par le DVAF.
• Dans l’exemple ci-dessous, x = 3 et y = 3. • Dans l’exemple ci-dessous , x = 2,4 m et
y = 7,5 x 7,5 m.

3 7,5 2,4

3 7,5

Le référentiel AFNOR BP P96-101 de janvier 2015 précise Sont concernés entre autres les locaux du type salles de repos, salles d’attente,
Article 4.1.2 - Locaux et emplacements concernés : salles de lecture, chambres et salles de bain, parcs de stationnement couverts,
toilettes, sanitaires, et les endroits pouvant occasionner des stations prolongées
Sachant que la nature de l’exploitation permet une aide humaine disponible en
dans les circulations.
permanence pour participer à l’évacuation, les signaux du DL doivent être perçus
Pour ceux qui le souhaitent, il est également possible d’équiper en DL les cabines
dans les locaux où les personnes sourdes, devenues sourdes ou malentendantes
d’essayage isolées avec portes non détalonnées.
peuvent séjourner ou stationner de manière isolée.
L’implantation, la description (notamment la couleur de l’éclair émis) et le
fonctionnement des DL sont précisés dans le cahier de clauses techniques et
particulières (CCTP).

Ce référentiel ne peut être en aucun cas assimilé à une norme.


Son utilisation est uniquement volontaire.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 91


3 LE SSI
3.5 L’évacuation

> ALARME À METTRE EN ŒUVRE


  Dispositions générales et particulières applicables aux ERP
PROCESSUS D'ALARME GÉNÉRALE (HORS ALARME RESTREINTE)
Temporisation Type de diffusion Mode de diffusion
possible Tableau
Type Article Condition(s) Son Message Diffusion Générale DSNA
de l'alarme SSS Sono report
générale NF S32-001 pré-enregistré phonique sélective ou BAAS
d'alarme
Tous ERP 5e cat. sans Le choix du matériel d’alarme est laissé à l’initiative de l’exploitant
PE27 locaux à sommeil non qui devra s’assurer de son efficacité
5e Tous ERP 5e cat. avec
cat. PE32 locaux à non
sommeil (Sauf PU)
PU6 PU non OU

J J37 1ère à 4e catégorie non ET


(AGS)
Avec Ea1 ou
L16 oui ET
sonorisation OU
L
L16
Autres oui / (4)
§1 et §2 OU
1ère catégorie
M32 et/ou sonorisation oui ET ET
M
M32 § 3 Autres oui / (4)
1 et 2 catégorie
ère e
(4)
N N18
3 et 4 catégorie
e e
(4) (5)

O O19 1ère à 4e catégorie oui

Ea1, Ea2, ou Ea3 oui / (4) ET


P P22 §3 OU
Ea4 (4) (5)

1ère à 4e cat. avec oui


locaux à sommeil
R R31 1ère à 3e cat. sans oui
locaux à sommeil
4e catégorie (4) (5)

S S16 1 à 4 catégorie
ère e
oui
1ère catégorie oui ET
T49
T Autres si sono oui / (4) ET
T 50 OU
Autres sans sono oui / (4) (5)

Niveaux avec
U45 non ET
locaux à sommeil (AGS)
Niveaux sans Si non audible des niveaux
U U45 §3 non
locaux à sommeil avec locaux à sommeil
Hôpitaux de jour ;
U50 Locaux médicaux de (4)
thermalisme
V V12 1ère à 4e catégorie (4) (5)

W W14 1ère à 4e catégorie (4) (5) (5)

X X26 1 à 4 catégorie
ère e
(4) (5) (5)

1ère catégorie oui ET ET


Y Y21
Autres (4) (5)

L’alarme doit pouvoir être donnée par un moyen de diffusion sonore. Elle est précédée de l’arrêt
Tous les établissements oui de la diffusion sonore et, dans la mesure du possible, du rétablissement de l’éclairage normal
Diffusion verbale audible de tout point de l’établissement.
Ce système peut être SOIT :
CTS CTS28 • un dispositif portatif comportant une source
> 700 personnes oui d’alimentation autonome (mégaphone par exemple) ; OU
• le dispositif de sonorisation de l’établissement si son et AES
alimentation est secourue par une source de sécurité qui
peut être commune à l’éclairage de sécurité.
Légende (voir page suivante).

92 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
L’évacuation 3.5

PROCESSUS D'ALARME GÉNÉRALE (HORS ALARME RESTREINTE)


Temporisation Type de diffusion Mode de diffusion
possible Tableau
Type Article Condition(s) Son Message Diffusion Générale DSNA
de l'alarme SSS Sono report
générale NF S32-001 pré-enregistré phonique sélective ou BAAS
d'alarme
EF EF16 1ère à 4e catégorie oui / (4)
Des équipements d'alarme restreinte (3), d'alarme générale et
44.3.5 voir ci-dessous
d'alarme générale sélective peuvent être présents simultanément
Alarme générale Déclenchement : via un réseau interne de communication de l'établissement, une installation de
44.3.5.1 non
restreinte DAI, de bornes d'alarme, d'interphones spécifiques ou de tout autre système jugé équivalent
Al. générale sélective
GA 44.3.5.2 non (1)
1ère et 2e catégorie
Alarme générale
44.3.5.3 non (2)
1ère et 2e catégorie ET OU
Alarme générale
non (2)
3e et 4e catégorie OU OU
OA OA 25 Tous les établissements oui
PA Tous les établissements Sans objet
REF REF 18 Tous les établissements (4)
(1) Systèmes radioélectriques d'exploitation et de sonorisation d'exploitation autorisés. Ces derniers sont alors alimentés dans les gares souterraines, par des sources électriques distinctes
tel que défini par l'article GA 33.
(2) En l'absence de personnel qualifié pour exploiter immédiatement l'alarme restreinte.
(3) En type GA : signal sonore et visuel distinct du signal d'alarme général ayant pour but d'avertir soit le poste de sécurité incendie de l'établissement, soit la direction ou le gardien,
soit le personnel désigné à cet effet, de l'existence d'un sinistre et de sa localisation. Son déclenchement peut être réalisé par l'utilisation d'un réseau interne de communication de
l'établissement, d'une installation de détection automatique d'incendie, de bornes d'alarme, d'interphones spécifiques ou de tout autre système jugé équivalent.
(4) La temporisation de l'alarme générale est impossible avec des équipements d'alarme de type 3 et 4.
(5) Un équipement d'alarme de type 4 ne diffuse pas obligatoirement un son NF S32-001.

  IGH : dispositions générales applicables à toutes les classes d'IGH


DÉTECTION AUTOMATIQUE D'INCENDIE
Circulations Parois Gaine Local
Parc de Limitation à risques
R horizontale Parois verticale monte-courrier ascenseur Commentaire
stationnement horizontale privative contiguës non ou transport et monte
de la charge ERP non particuliers
commune calorifique indépendant (selon Livre éventuels
(GH 11) (CH P) passerelle recoupée mécanisé docs charge
(CH C) surfacique (GH 71) II ERP -
(hors GH  U) (GH 10) (GH 18) et objets (GH 18) (GH 30)
(GH 61) GH 49 §4
Se reporte au
Restreinte GH  11 §1 Poste Central de
GH  49 §6.1GH  49 §6.2 GH  49 §6.4 GH  49 §6.4 GH  49 §6.4 GH  49 §6.4 GH  49 §6.4 GH  49 §6.3 GH  49 §6.4
PS27 §2b Sécurité sur le SSI
Tableau
répétiteur Voir GHU
ALARME

d'alarme
Alarme générale
Renvoi au
parc de
GH  11 §1 PS27 b)
stationnement
1 ZA par
Alarme générale
GH  49 §6.1GH  49 §6.2 GH  49 §6.3 compartiment
Portes des sorties
de secours situées
au niveau
d'évacuation des GH  49
GH  11 §1 GH  49 §6.1
DÉVERROUILLAGE

§6.1/6.2
occupants sur
l'extérieur
Portes pour
services publics GH  49 GH  49
de secours GH  11 §1
§6.1a §6.1/6.2
Dispositifs asser-
Dispositifs de
vis sont indiqués
contrôle d’accès GH  49 §6.1GH  49 §6.1
en GH 27 §2

Barrières Ouverture
OUVERTURE

GH  11 §1
assujettie au
déclenchement
Portes GH  49 GH  49 de l'al. générale
§6.1/6.2 §6.1/6.2

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 93


3 LE SSI
3.5 L’évacuation

  IGH : dispositions particulières


DÉTECTION AUTOMATIQUE D'INCENDIE
R
GHA GHO GHR GHS GHU GHW GHZ GHTC

17.2.2.
Restreinte • Déclenchement du processus
d’alarme générale dans le
Application des dispositions générales (GH 49)
compartiment sinistré ; l'alarme
est du type "alarme restreinte"
au niveau de la vigie.
Tableau répétiteur
d'alarme GHU 15 §4
ALARME

Alarme générale
parc de
stationnement GH 11 §1 si un parc de stationnement est existant

GHU 15 §2
GHA 5 GHW 4
et 3
Diffuseurs sonores
Alarme Dispositifs
Alarme générale installés dans les : Application Voir alarme restreinte
générale sonores :
• CHC, des
Application des dispositions générales sélective • GH 49,
• locaux communs, dispositions
(GH4 9) • locaux
• unités de caves générales
1ZA par >20 pers.,
et celliers (définis (GH 49)
niveau • CHP.
à l’article GHA 3).
Portes des sorties
de secours situées
au niveau Application des dispositions
Application des dispositions générales (GH 49)
d'évacuation des GHU 15 §2 générales (GH 49)
occupants sur
l'extérieur (le) personnel qualifié, différent du
personnel de garde d’intervention
DÉVERROUILLAGE

Portes pour
Application des dispositions sur aéronef, a pour charge :
services publics Application des dispositions générales (GH 49) • d’exploiter l’alarme restreinte,
GHU 15 §2 générales (GH 49)
de secours • de débuter l’attaque du foyer,
• d’organiser l’évacuation,
• d e prévenir et de guider les
GH 27 §2 : services publics de secours et
Pour tout dispositif de contrôle d’accès, à l’exception de ceux visés au GH 27 §1.c (accès aux zones privatives de lutte contre l’incendie.
Dispositifs de depuis les circulations horizontales communes des niveaux). : libération automatique et généralisée à
contrôle d’accès l’ensemble des niveaux de l’immeuble équipés de tels dispositifs (obstacles et systèmes de condamnation) ce,
dès le déclenchement du processus d’alarme dans l’un quelconque des compartiments de l’immeuble.
Un dispositif de commande manuelle spécifique visant l’ensemble des niveaux, situé au poste central de
sécurité incendie, permet de doubler la commande automatique.
OUVERTURE

Barrières
GH 11 §1 si parc de stationnement existant

  Bâtiments d’habitation
TITRE V Un téléphone accessible en permanence et relié au réseau public doit permettre d’alerter les services publics de secours et de lutte contre
Dispositions l’incendie.
particulières Un moyen d’alarme sonore audible de tout point du niveau doit pouvoir être actionné à chaque niveau dans les circulations communes.
applicables aux Des dispositifs sonores doivent être placés à chaque niveau du bâtiment si les unités de vie reçoivent au plus 10 personnes, et dans chaque
logements-foyers unité de vie si le nombre de leurs occupants est supérieur à 10.
Article 69

Détail : voir chapitre 3.1 (page 56).

  ERT
Voir chapitre 3.1 (page 57).

94 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
L’évacuation 3.5

> ÉCLAIRAGE DE SÉCURITÉ


Nota : l’éclairage de sécurité est abordé ici uniquement sous l’angle de ses interactions avec le système de sécurité incendie.

Article EC 7 - Conception générale


L'éclairage de sécurité doit être à l'état de veille pendant l'exploitation de Il comporte :
l'établissement. • soit une source centralisée constituée d'une batterie d'accumulateurs
L'éclairage de sécurité est mis ou maintenu en service en cas de défaillance de alimentant des luminaires ;
l'éclairage normal/remplacement. • soit des blocs autonomes.
En cas de disparition de l'alimentation normal/remplacement, l'éclairage de
sécurité est alimenté par une source de sécurité dont la durée assignée de
fonctionnement doit être de 1 heure au moins.

Article EC 8 - Fonctions de l'éclairage de sécurité


§ 1. L'éclairage de sécurité a deux fonctions : Cette disposition s'applique aux locaux recevant cinquante personnes et plus et
• l'éclairage d'évacuation ; aux locaux d'une superficie supérieure à 300 m² en étage et au rez-de-chaussée
• l'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique. et 100 m² en sous-sol.
§ 2. L'éclairage d'évacuation doit permettre à toute personne d'accéder à § 3. L'éclairage d'ambiance ou d'anti-panique doit être installé dans tout local ou
l'extérieur, en assurant l'éclairage des cheminements, des sorties, des indications hall dans lequel l'effectif du public peut atteindre cent personnes en étage ou au
de balisage visées à l'article CO 42, des obstacles et des indications de rez-de-chaussée ou cinquante personnes en sous-sol.
changement de direction.

  Fonctions
Une installation d’éclairage sécurité a deux fonctions principales : Dans la suite du document, c’est le terme éclairage d’ambiance qui sera utilisé.
• assurer l’éclairage d’évacuation,
• assurer l’éclairage d’ambiance ou anti-panique ce qui permet également la mise
en œuvre des mesures de sécurité et l’intervention éventuelle des secours.

Éclairage d’évacuation Éclairage d'ambiance


Baliser le cheminement d’évacuation pour faciliter l’orientation Assurer l’éclairage d’ambiance ou anti panique en apportant un
des occupants vers l’issue la plus proche et la plus adaptée. éclairage minimal en cas de coupure de l’éclairage normal pour
limiter les mouvements de panique.

OBJECTIF

Blocs devant diffuser 45 lumens pendant 1 heure en mode secours. Blocs devant diffuser 5 lumens au m² pendant 1 heure en mode
MISE EN ŒUVRE Ils sont facilement identifiables par leur étiquette signalétique secours.
indiquant les directions à prendre (étiquette de balisage). Ils ne sont pas porteurs d’une étiquette de signalisation.
Les BAEH (habitation) doivent diffuser 8 lumens pendant 5
heures en mode secours, ils peuvent éventuellement être équipés
d'étiquette de balisage.

DESCRIPTION Les blocs bi-fonctions sont à la fois des blocs d'évacuation et des blocs d'habitation.

Bloc fluo / Bloc LEDs / Bloc phares /


380 lumens 400 lumens 2000 lumens

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 95


3 LE SSI
3.5 L’évacuation

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
2 • S ’applique à l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
J 30
3 attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment ;
• L es BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
Structure d'accueil pour 4 BAEH passent en mode secours.
J personnes âgées ou
handicapées Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
• S’applique à l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
5 PE 36
attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment ;
• Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.

1 Si source de remplacement : SC ou BAES


• L a source de remplacement doit aussi alimenter les BAES et/ou la SC.
2 O 15 Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
EL4§4 • L es BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
3 BAEH passent en mode secours.
• S ’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
4 jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
Hôtels, pensions de
O Si source de remplacement : SC ou BAES
famille
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES / BAEH.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
PE 36
jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
5 • Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.
• Pour les PO dont l’effectif est inférieur à 20 personnes :
PO 13
- L’installation de BAEH peut être remplacée par des BAPI.
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
• La source de remplacement doit aussi alimenter les BAES et/ou la SC.
2 Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES / BAEH.
3 U 32 • Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
Établissements 4
U jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
sanitaires, de soins
Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES / BAEH.
• S’applique à l’éclairage d'évacaution des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
5 PE 36
attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
• Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
• L a source de remplacement doit aussi alimenter les BAES et/ou la SC
2 Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
R 27
3 • L es BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
EL4§4
BAEH passent en mode secours.
Enseignement, colonies • S ’applique à l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
4
R de vacances (locaux à attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
sommeil) Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES / BAEH.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
5 PE 36
jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
• Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.

SC : Source Centrale et luminaires BAES : Blocs Autonomes d’Éclairage de Sécurité

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

96 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
Le compartimentage 3.6

Le compartimentage est une des fonctions du SSI identifiée dans la NF S61-931 (ZC) afin de confiner le feu dans le seul espace où il s’est déclaré.
Le compartimentage permet de limiter la propagation du feu et des fumées dans Une ZC constitue une zone de mise en sécurité (ZS)
un bâtiment en divisant l’espace en plusieurs zones dites de compartimentage

> LES DAS / DCT DE COMPARTIMENTAGE

Clapet coupe-feu / Clapet résistant au feu.

Porte résistantes au feu :


• Porte battante,
• Porte coulissante,
• Rideau et porte à dévêtissement vertical.

Également associé à la fonction compartimentage :


• Non-stop ascenseur.

> PRINCIPES GÉNÉRAUX


Les extraits réglementaires ci-dessous sont issus des obligations ERP et donc donnés à titre d’exemple.

Article MS 60 - Automatismes
§ 1 - ...Dans les cas où le présent règlement prévoit que le fonctionnement de § 4 - Au moment de leur mise en œuvre, les mécanismes de commande des
la détection automatique entraîne le déclenchement des dispositifs actionnés de dispositifs actionnés de sécurité doivent avoir fait l'objet d'un procès-verbal en
sécurité (système de sécurité incendie de catégorie A), ce déclenchement doit cours de validité délivré par un laboratoire agréé. Ce procès-verbal est délivré à la
s'effectuer sans temporisation. suite d'un essai de contrôle de l'aptitude à l'emploi de ces mécanismes.
§ 3 - Les seuls dispositifs actionnés de sécurité pouvant être télécommandés De plus, en complément des matériels visés à l'article DF 4, les portes résistant
par l'alarme d'un système de sécurité incendie de catégorie D ou E sont les au feu et les clapets télécommandés doivent être admis à la marque NF.
portes résistant au feu à fermeture automatique (au sens de l'article CO 47) et le
déverrouillage des portes d'issue de secours (visées à l'article CO 46 § 2).

Instruction Technique N° 247 relative aux mécanismes de déclenchement des dispositifs de fermeture résistant au feu et de désenfumage
5.4. Commande par dispositif électromagnétique Le contrôle de la ligne électrique de commande doit être assuré en permanence.
Deux types de commande sont possibles : la commande par manque de courant, La force de collage résiduelle de la ventouse doit être inférieure à 15 % de sa
la commande par émission de courant. force d'attraction maximale.
Dans ce dernier cas, lorsqu'il s'agit d'une commande par impulsion, celle-ci doit Le réarmement du système asservi ne doit pas pouvoir se réaliser par erreur tant
se faire par un train de trois impulsions minimum. que la cause qui a provoqué le déclenchement n'a pas disparu....

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 97


3 LE SSI
3.6 Le compartimentage

• Les clapets coupe-feu télécommandés de ventilation peuvent être commandés par émission ou par rupture de courant.
• Les portes à fermeture automatique sont généralement commandées par rupture de courant.
• Les DAS communs à plusieurs zones de compartimentage (ZC) (clapet télécommandé, porte et rideau à fermeture
automatique doivent faire l'objet d'un report de signalisation de leur position de sécurité.
Une porte de recoupement qui sépare deux zones de désenfumage (ZF) n’est pas un DAS commun.
• Le contrôle de position des clapets auto commandés n'est pas obligatoire sauf en cas de prescription particulière. Si la
signalisation de position est demandée, elle doit apparaître comme un défaut de position d'attente sur une US spécifique.
• Les lignes de télécommande par émission de courant ainsi que les lignes de contrôle doivent être réalisées en câbles CR1 ou en
câbles C2 et placés dans des cheminements techniques protégés. Elles peuvent être réalisées en câbles C2 et sans protection
contre l'incendie dès qu'elles pénètrent dans la zone de mise en sécurité (ZS) correspondant aux DAS qu'elles desservent.
• Les lignes de télécommande par rupture de courant doivent être réalisées, au minimum, en câbles C2.
• CR1 ou C2 (au sens de la norme NF C32-070).

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98 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LE SSI 3
Le compartimentage 3.6

Signalisations de position des DAS de compartimentage : NF S61-931 § 1 Objet et domaine d'application


Voyants VERT FIXE : après action sur le bouton bilan : vérification de la La mise en œuvre de fonctions du SSI peut engendrer l’émission
position d'attente de tous les clapets et portes installés en limite de ZC ou d’information à destination d’autres équipements ou systèmes du bâtiment
équipés de contrôle de position. (ou de l’établissement) tel que l’éclairage de sécurité, les systèmes
d’extinction automatique, les ascenseurs,…
Voyant JAUNE FIXE : la ligne de commande des DAS commandés par
NF S61-932 § 9.4 Non arrêt des cabines d’ascenseurs
émission de courant et/ou la ligne de contrôle de position des DAS com-
Si le non arrêt des cabines d’ascenseurs est exigé, un relais fournissant
muns est en dérangement.
un contact inverseur libre de tout potentiel doit être mis en œuvre pour
Voyant JAUNE CLIGNOTANT : un ou des DAS a (ont) quitté(s) la position chaque zone de compartimentage desservie par au moins un ascenseur.
d'attente sans ordre de commande (fonction optionnelle). La liaison depuis le CMSI jusqu'au relais doit présenter les caractéristiques
Voyant ROUGE FIXE : tous les DAS de la ZC sont en position de sécurité. d'une ligne de télécommande par émission de courant.
Lorsque le relais est installé dans le même emplacement que la machinerie
Voyant ROUGE CLIGNOTANT : un ou des DAS de la ZC n'est (ne sont) pas
ou les poulies :
en position de sécurité malgré un ordre de commande.
• le relais ou le matériel distribué incluant le relais n’ont pas l’exigence
d’être placé en VTP ;
• la surveillance de la liaison après le relais n’est pas exigée.
Lorsque le relais est installé en dehors de l’emplacement de la machinerie
ou des poulies :
• le relais ou le matériel distribué incluant le relais doit être placé dans un VTP ;
• le câble de la liaison après le relais jusqu’à l’entrée de la machinerie doit
être de la catégorie CR1 au sens de la norme NF C32-070 ;
7 • la surveillance de la liaison après le relais n’est pas exigée si cette liaison
ne dépasse pas 3 m et est mécaniquement protégée jusqu’à l’entrée de
la machinerie.

8 Fonctions des boutons de commande de l'UCMC


 Vérification de l'état de tous DAS (clapets, portes,...) équipés de
contrôle de position.
Commande manuelle forcée de l'ensemble de DAS et DCT de la ZC
concernée et commande du "non arrêt du ou des ascenseur(s)" de la
zone desservie par cet ou ces ascenseur(s).

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GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 99


3 LE SSI
3.6 Le compartimentage

> COMPARTIMENTAGE À METTRE EN ŒUVRE

  ERP
Dispositions générales
Article CO 24 - Caractéristiques des parois verticales et des portes
§1 - c) Les circulations horizontales de grande longueur encloisonnées doivent être recoupées tous les vingt-cinq à trente mètres par des parois et blocs-portes PF de
degré une demi-heure munis d'un ferme-porte.

Article CO 47 - Portes à fermeture automatique


§1. Les portes résistantes au feu et qui pour des raisons d'exploitation sont main-
tenues ouvertes doivent être conformes à la norme visant les portes à fermeture
automatique.
§2. Ces portes doivent comporter sur la face apparente, en position d'ouverture,
une plaque signalétique bien visible portant en lettres blanches sur fond rouge, ou
vice-versa, la mention "Porte coupe-feu. - Ne mettez pas d'obstacle à la fermeture".
§3. La fermeture de chaque porte doit être obtenue dans les conditions prévues à
l'article MS 60.
§4. La fermeture simultanée de ces portes, dans l'ensemble du bâtiment, doit en
outre être asservie à des dispositifs de détection automatique lorsque :
• l'établissement comporte, par destination, des locaux réservés au sommeil au-
dessus du premier étage ;
• il existe des portes d'isolement à fermeture automatique, telles que prévues à
l'article CO 10 (§1).

Dispositions générales applicables aux installations de ventilation


Ventilation mécanique Ventilation mécanique contrôlée (VMC)
Réseaux de ventilation générale qui assurent le soufflage et la reprise d'air des- Réseaux de ventilation mécanique contrôlée (VMC) qui assurent, sans recyclage,
tiné à assurer la ventilation de confort (renouvellement d'air, chauffage, rafraî- l'extraction mécanique de l'air vicié dans les locaux à pollution spécifique (salle
chissement, contrôle de l'humidité). d'eau, WC, offices,....) avec des bouches à fortes pertes de charges, pour des
débits n'excédant pas 200 m3/h et par local. L'amenée d'air, naturelle ou méca-
nique, est réalisée dans les locaux à pollution non spécifique.
Ventilation de confort Ventilation mécanique contrôlée
Articles CH 29 à CH 40 Articles CH 41 à CH 43
Article CH 32 : Circuit de §5. Dans l'établissement, les conduits aérau- Article CH 42 : Mise en place § 1. Pour les conduits verticaux :
distribution et de reprise d'air liques doivent, quel que soit leur diamètre, de dispositifs d'obturation • soit chaque piquage est muni d'un dispositif
être équipés de clapets coupe-feu d'un degré pare-flammes de degré une demi-heure placé
égal au degré coupe-feu des parois franchies. au droit de la paroi assurant le coupe-feu de
Ces clapets rétablissent les caractéristiques traversée du conduit ;
de résistance au feu des parois suivantes : • s oit un clapet coupe-feu est placé au droit de
• parois délimitant les zones de mise en sécu- chaque plancher et restitue le degré coupe-feu
rité (compartimentage) ; de ce dernier.
• parois d'isolement entre niveaux, secteurs § 2. Les conduits horizontaux doivent être équi-
et compartiments ; pés de clapets coupe-feu une demi-heure au
• parois des locaux à risques importants ; droit des parois d'isolement entre secteurs,
• parois des locaux à sommeil. compartiments et des parois délimitant les
Lorsque le volume limité par ces parois est des- Article CH 32 : Circuit de zones de mise en sécurité (compartimentage).
servi par le conduit, ces clapets sont placés : distribution et de reprise d'air § 3. Dans le cas où l'extraction est réalisée de
• soit au droit de la paroi traversée telle sorte que l'air circule de haut en bas dans
• soit au droit de la paroi assurant le coupe- les conduits collectifs (VMC inversée), il est
feu de traversée du conduit. interdit de placer des clapets dans ces conduits
Lorsque le volume limité par ces parois n'est collectifs. Seuls les dispositifs sur les piquages
pas desservi par le conduit, ces clapets ne sont admis.
sont pas exigibles si le conduit, avec sa gaine § 4. Les dispositifs pare-flammes et les cla-
éventuelle, présente un degré coupe-feu de pets coupe-feu sont facilement contrôlables
traversée équivalent au degré coupe-feu des et remplaçables, ils sont auto commandés par
parois franchies. un déclencheur thermique fonctionnant à 70°C
§ 6. Le fonctionnement des clapets est auto- placé dans le flux d'air extrait. Les clapets sont
commandé par un déclencheur thermique taré conformes à la norme NF S61-937.
à 70°C. Les clapets sont conformes à la norme
NF S61-937. Lorsqu'un système de sécurité
incendie de catégorie A ou B est exigé par les
dispositions particulières, les clapets, placés au
droit des parois délimitant les zones de mise en
sécurité, doivent être télécommandés à partir du
centraliseur de mise en sécurité incendie (CMSI).

100 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le compartimentage 3.6

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


§ 1. L‘encloisonnement d'un escalier ou d'un ascenseur est constitué par une (…)
cage continue jusqu'au niveau d'évacuation vers l'extérieur. § 3. L'escalier ne doit comporter qu'un seul accès à chaque niveau. Si excep-
(1) La phrase "L'encloisonnement peut être commun à un escalier et à un ascen- tionnellement la cage est traversée par une circulation horizontale et comporte de
seur." a été supprimée par l'arrêté du 20 novembre 2000. ce fait deux issues au même niveau, les portes doivent toujours être à fermeture
Le volume d'encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols ne doit pas automatique. (…)
être en communication directe avec le volume d'encloisonnement des escaliers
desservant les étages.

Dispositions particulières applicables aux établissements du 1er groupe


Clapet coupe-feu de Non arrêt ascenseur /
Portes de circulation Portes d’escalier Autres portes
ventilation de confort retour niveau de référence

SO
J10 /J12/J19/J36 J20/J36 J36 J31 / J36
J
Les éventuelles portes de recoupement des circulations horizontales communes doivent être à fermeture automatique.
Les portes d’escalier peuvent être à fermeture automatique.
L

M5/M6/M49
Les portes d’accès aux réserves et aux parcs de stationnement doivent être à fermeture automatique.
M Les locaux accessibles au public en sous-sol doivent être recoupés tous les 4 500 mètres carrés par des parois coupe-feu de degré deux heures et fermés par
des portes coupe-feu de degré une heure à fermeture automatique.
Les locaux aménagés doivent être isolés des zones recevant du public par des parois et planchers coupe-feu 1 heure et des portes coupe-feu 1/2 heure munies
de ferme-porte. Ces dernières peuvent être maintenues ouvertes si elles sont asservies au système d'alarme.
N

O -
O19 O19

P
Les intercommunications éventuelles réalisées entre un établissement de type P et un établissement de type PS sont assujetties aux dispositions de l’article PS 8 § 4.

-
R R16 R15
Les portes doivent être à fermeture automatique lorsque l’établissement dispose d’un équipement d’alarme de type 1 ou 2.
S

T
Les intercommunications éventuelles réalisées entre un établissement de type T et un établissement de type PS sont assujetties aux dispositions de l’article PS 8 § 4.

-
U U10/U20/U44 U27/U44 U36/U44
Les intercommunications éventuelles réalisées entre un établissement de type U et un établissement de type PS sont assujetties aux dispositions de l’article PS 8 § 4.
V
W
X
Y

SO SO
PS27 PS27 PS24
Dans les parcs d'une capacité inférieure ou égale à 1 000 véhicules, les dispositifs concourant au compartimentage sont asservis à des détecteurs autonomes
PS déclencheurs ou à un système de détection automatique d'incendie.
Les parcs d'une capacité supérieure à 1 000 véhicules, autres que les parcs de stationnement largement ventilés et les parties situées en toiture-terrasse,
sont dotés d'un système de détection incendie…
Les détecteurs sont judicieusement répartis dans les volumes du parc et dans les locaux techniques et dans les activités annexes.
Leur sensibilisation entraîne la mise en position de sécurité des dispositifs concourant au compartimentage dans le compartiment sinistré.

- : non précisé dans le référentiel ou sans objet


Les dispositions générales s’appliquent
Compartimentage imposé par les dispositions particulières

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 101


3 LE SSI
3.6 Le compartimentage

Dispositions générales applicables aux établissements du 2e groupe


Article PE 11 - Dégagements Article PE 17 - Office de remise en température
§6 § 2. L'office de remise en température doit comporter un plancher haut et des
d) Les portes des escaliers encloisonnés doivent être munies d'un ferme-porte. parois coupe-feu de degré 1 heure ou EI 60 ou REI 60 avec des portes coupe-feu
Toutefois, si pour des raisons d'exploitation les portes doivent être maintenues de degré ½ heure ou EI 30C équipées de ferme-porte.
ouvertes, leur fermeture doit être asservie à un système de détection automa- Celles maintenues ouvertes pour des raisons d'exploitation doivent être
tique conforme aux normes en vigueur, sensible aux fumées et aux gaz de com- conformes à la norme visant les portes à fermeture automatique et doivent être
bustion. admises à la marque NF.
Article PE 16 - Grandes cuisines Article PE 22 - Traitement d'air et ventilation
§1 § 5. Les conduits aérauliques sont équipés, quelle que soit leur section, de cla-
-- la porte de communication entre la cuisine et les locaux accessibles au public pets coupe-feu rétablissant le degré coupe-feu des parois d'isolement entre
est de degré pare-flammes ½ heure ou E 30 et elle est soit à fermeture auto- niveaux. Le fonctionnement des clapets est auto commandé par un déclencheur
matique, soit équipée d'un ferme-porte. Celles maintenues ouvertes pour des thermique à 70 °C. Les clapets sont conformes à la norme NF S61-937.
raisons d'exploitation doivent être conformes à la norme visant les portes à fer- Lorsqu'un système de sécurité incendie de catégorie A ou B est exigé, les clapets
meture automatique et doivent être admises à la marque NF. placés au droit des parois délimitant les zones de mise en sécurité (compartimen-
tage) sont commandés automatiquement à partir du centralisateur de mise en
sécurité incendie (CMSI).

Dispositions particulières applicables aux établissements du 2e groupe


Il n’existe pas de dispositions particulières.

  IGH
Dispositions générales applicables à toutes les classes d'IGH
Gaine de monte
Intercommunication
courrier ou Non-arrêt Départ Asservissements
Portes et clapets (IGH - PS)
transport mécanisé ascenseur ascenseur de la du local
du compartiment (IGH reliés par
de documents ou et monte-charge zone sinistrée ou du volume
des passerelles)
autres objets
Les dispositifs d'inter-
communcation entre
deux compartiments
Commentaires (portes ou baie) ou
donnant accès aux
escaliers sont traités
en DAS commun.
GH 49 §6.1
GH 49 §6.2 GH 49 §6.1 GH 10 §2
GH 49 §6.1 GH 49 §6.1 GH 49 §6.3
Article GH 11 §1 GH 49 §6.2 GH 10 §4
GH 49 §6.2 GH 49 §6.2 GH 49 §6.4
GH 25 §5 GH 18§3 GH 11§11
GH 25 §6
CHC
CHP (hors GHU)
Parc Stationnement
Parois contigües passerelle
Gaine verticale
Gaine courrier ou de
transport mécanisé
Gaine ascenseur
Local GH 61
Local ERP
Local ERP à risques
particuliers

Article applicable

• Les portes des dispositifs d’intercommunication donnant accès


• sont maintenues fermées.
aux escaliers prévus au GH24.
• leur ouverture doit être signalée indépendamment de la fonction
• Les portes d’ascenseurs et monte-charges.
compartimentage. (temporisation de 60 sec).
• Les portes d’accès aux gaines techniques non recoupées.

102 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le compartimentage 3.6

Dispositions particulières
Gaine de monte
Non-arrêt Départ Intercommunication
Portes et courrier ou Asservissements Portes des blocs
ascenseur ascenseur (IGH - PS)
clapets du transport mécanisé du local ou opératoires et unités
et de la (IGH reliés par
compartiment de documents ou du volume de soins sous surveillance
monte-charge zone sinistrée des passerelles)
autres objets
Ces portes peuvent disposer
d’un système d’ouverture
Commentaires automatique devant être inhibé
en cas de détection automatique
d’incendie.
GHA
GHO
GHR
GHS
GHU GH U8
GHW
GHZ

Les dispositions générales s’appliquent

  Bâtiment d’habitation
1°) La superficie de chaque niveau doit être recoupée
en compartiments inférieurs à 3000 m² au-dessous du Compartimentage tous les 3000 m² des niveaux
niveau de référence. situés au dessous du niveau de référence
Les murs de recoupement doivent être coupe-feu de
degré 1 heure.
Parc de Article Les ouvertures éventuelles dans ces murs doivent être
stationnement 84 munies de dispositifs d'obturation pare-flammes de
degré 1/2 heure à fermeture automatique comman-
dée par un détecteur autonome déclencheur et doublé
d'une commande manuelle.
Porte PF ½h
Un détecteur de ce type doit être placé de chaque côté
du dispositif d'obturation.

  ERT
Il n’existe pas de dispositions spécifiques aux automatismes de compartimentage en code du travail.

  Installations classées
Extraits du canevas servant de guide pour la rédaction des arrêtés de prescriptions générales applicables aux ICPE.
2.4. Comportement au feu des bâtiments
Les locaux abritant l'installation doivent présenter les caractéristiques de réaction et de résistance au feu minimales suivantes :

• portes intérieures coupe-feu de degré ½ heure et munies d'un ferme-porte ou d'un dispositif assurant leur fermeture automatique…

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 103


3 LE SSI
3.7 Le désenfumage

Le désenfumage est une des fonctions du SSI identifiées dans la NF S61-931. Dans un bâtiment l’espace est divisé en plusieurs zones dites de désenfumage
Le désenfumage permet de contrôler le mouvement des fumées et de les extraire (ZF) dans lequel le désenfumage est effectué.
suffisamment pour limiter les risques, faciliter l'évacuation des occupants et Une ZF constitue une zone de mise en sécurité (ZS).
l'intervention des secours. Il permet aussi d'empêcher la propagation du feu en
évacuant la chaleur.

> LES DAS / DCT DE DÉSENFUMAGE

Dispositif d’évacuation naturelle fumée chaleur (DEFNC).

Volet de désenfumage.

Volet de transfert (1).

Coffret de relayage pour ventilateur.

Écran mobile de cantonnement. (1) U n volet de transfert n’est pas un volet de désenfumage au sens de la norme NF EN 12101-8.
Selon la norme NF S61-937, un volet de transfert est définit comme un dispositif d'obturation
autocommandé placé au droit d'une bouche de transfert entre sas et circulation horizontale.

> DÉSENFUMAGE DES ATRIUMS


Instruction technique n°263 : Article 3.2.2
c) Le déclenchement des dispositifs d'évacuation de fumées et d'amenée De même, lorsque les niveaux supérieurs sont isolés dans les conditions prévues
d'air doit être commandé par un système de détection automatique d'incendie en 3.2.4, 20% au moins de la surface d'amenée d'air nécessaire au désenfumage
respectant les dispositions de l'article MS 58. doit être réalisée par des ouvrants commandés automatiquement et débouchant
Dans le cas d'amenée d'air naturelle par ouvrants en façade du bâtiment, au soit dans le puits central, soit à l'extérieur.
moins 20% de ces derniers devront être commandés automatiquement par le La commande automatique doit toujours être doublée par une commande
même système et réalisés conformément aux dispositions de la norme NF S61-937 manuelle située au niveau d'accès des secours ou au poste central de sécurité,
(annexe A, fiche VIII). s'il existe.

104 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le désenfumage 3.7

> PRINCIPES GÉNÉRAUX


Les extraits réglementaires ci-dessous sont issus des obligations ERP et donc donnés à titre d’exemple.
Article DF 3 - Principes de désenfumage
§ 5. En cas de mise en fonctionnement du désenfumage, la ventilation mécanique, • à partir d'une commande, placée à proximité de la commande locale de
à l'exception de la ventilation mécanique contrôlée (VMC), doit être interrompue désenfumage ou confondue avec celle-ci, dans le cas d'un SSI de catégorie
dans le volume concerné, à moins qu'elle ne participe au désenfumage. Cette C, D ou E.
interruption s'effectue par arrêt des ventilateurs. L'arrêt des ventilateurs est Dans le cas où la ventilation de confort doit être maintenue, cette interruption
obtenu depuis le CMSI : s'effectue par fermeture des clapets télécommandés de la zone de
• à partir de la commande de désenfumage de la zone de désenfumage compartimentage.
concernée, dans le cas d'un SSI de catégorie A ou B ;

Instruction Technique N° 247 relative aux mécanismes de déclenchement des dispositifs de fermeture résistant au feu et de désenfumage
5.4. Commande par dispositif électromagnétique Le contrôle de la ligne électrique de commande doit être assuré en permanence.
Deux types de commande sont possibles : la commande par manque de courant, La force de collage résiduelle de la ventouse doit être inférieure à 15 % de sa
la commande par émission de courant. force d'attraction maximale.
Dans ce dernier cas, lorsqu'il s'agit d'une commande par impulsion, celle-ci doit Le réarmement du système asservi ne doit pas pouvoir se réaliser par erreur tant
se faire par un train de trois impulsions minimum. que la cause qui a provoqué le déclenchement n'a pas disparu....

• Les volets de désenfumage installés sur des conduits collectifs desservant donc plusieurs ZF, doivent être commandés par
émission de courant.
• Les volets de désenfumage installés sur des conduits unitaires ne desservant qu'une ZF, les exutoires, les ouvants de
désenfumage en façade, peuvent être commandés par émission de courant ou par rupture de courant.
• Les lignes de télécommande par émission de courant ainsi que les lignes de contrôle doivent être réalisées, soit en câbles
de la catégorie CR1, soit en câbles de la catégorie C2 placés dans des cheminements techniques protégés. Toutefois, elles
peuvent être réalisées en câbles de la catégorie C2 et sans protection contre l'incendie dès qu'elles pénètrent dans la zone
de mise en sécurité (ZS) correspondant aux DAS qu'elles desservent.
• Les lignes de télécommande par rupture de courant doivent être réalisées, au minimum, en câbles de la catégorie C2.
• CR1 ou C2 au sens de la norme NF C32-070.

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GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 105


3 LE SSI
3.7 Le désenfumage

Fonctions des boutons de commande de l'UCMC Instruction Technique 246 § 3.6.2. Les commandes manuelles doivent
Vérification de l'état de tous les volets et ventilateurs équipés de assurer l'ouverture des exutoires, ouvrants ou volets dans la zone de
désenfumage concernée (niveau, local, canton, compartiment, circulation
contrôle de position.
ou portion de circulation recoupée). Dans le cas d'évacuation de fumée
 ommande manuelle forcée (annulation de l'interdiction de commande
C et d'amenées d'air réalisées au moyen de dispositif actionné de sécurité,
automatique) des volets de désenfumage de la ZF concernée et com- leur ouverture doit être obtenue simultanément à partir du même organe à
mande des ventilateurs de désenfumage correspondants (IT 246 § 3.6.2). manipuler du dispositif de commande. ...
L es ventilateurs de désenfumage ne doivent pas posséder de com- 3.6.3. Lorsque les dispositions réglementaires l'imposent, le désenfumage
mande manuelle forcée à partir de l'UCMC, la commande, pour essais, de la zone de désenfumage (ZF) doit être commandé automatiquement par la
détection incendie installée dans le volume correspondant. Cette commande
est placée sur le coffret de chaque ventilateur.
automatique est doublée par la commande manuelle de l'unité de commande
 ommande d'arrêt forcé (Arrêt POMPIER) des ventilateurs d'extraction
C manuelle centralisée (UCMC) du CMSI. La commande automatique des dispo-
ou des ventilateurs de soufflage (NF S61-932 § 9.3.2.2). sitifs de désenfumage des autres parties du bâtiment desservies par le même
 ommande du réarmement d'un ou de plusieurs coffrets de relayage
C réseau de désenfumage est neutralisée tant que n'a pas disparu la cause ayant
des ventilateurs de désenfumage (NF S61-932 § 9.3.2.3). provoqué la mise en route initiale. Toutefois, le désenfumage des autres parties
du bâtiment doit pouvoir être commandé manuellement à partir de l'UCMC.

Signalisations de position des volets de compartimentage :


Voyants VERT FIXE : après action sur le bouton bilan : vérification de la
position d'attente de tous les volets des ZF.
Voyant JAUNE FIXE : la ligne de commande et/ou de contrôle de position
des volets est en dérangement.
Voyant JAUNE CLIGNOTANT : un ou des volets a (ont) quittés la position
1 d'attente sans ordre de commande.
Voyant ROUGE FIXE : tous les volets de la ZF sont en position de sécurité.
Voyant ROUGE CLIGNOTANT : un ou des volets de la ZF n'est (ne sont) pas
2 en position de sécurité malgré un ordre de commande.

Signalisations de position des coffrets de relayage de désenfumage :


Voyants VERT FIXE : après action sur le bouton bilan : vérification de la
3 position d'attente de tous les coffrets de relayage.
Voyant JAUNE FIXE : la ligne de commande et/ou de contrôle de position
des coffrets de soufflage ou d'extraction est en dérangement.
Voyant JAUNE CLIGNOTANT : sans ordre de commande, un ou des
4 coffret(s) n'est (ne sont) pas en position d'attente.
Voyant ROUGE FIXE : tous les ventilateurs d'extraction ou de soufflage sont
en position de sécurité (le débit d'air est satisfaisant).
5 Voyant ROUGE CLIGNOTANT : le débit d'air dans au moins des conduits de
désenfumage n'est pas satisfaisant.

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106 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le désenfumage 3.7

Contrôleur de Vers fonction A / M Moteur Installation des ventilateurs d’extraction Arrêt pompier
débit d'air IT 246 Désenfumage § 4.7.5. IT 246 Désenfumage § 4.9
Sectionneur de proximité
(…) soit à l'extérieur du bâtiment, soit dans un local (…) En application de la norme NF S61-932 (voir
technique séparé des volumes adjacents par des "Note Chubb"), chaque ventilateur de désenfumage
parois CF de degré 1 heure. La porte d'accès sera CF doit pouvoir être mis à l'arrêt depuis l'endroit ou se
de degré ½ heure et équipée d'un ferme-porte. (…) trouve sa commande manuelle de mise en sécurité.
Cette fonction ne doit pouvoir être obtenue qu'au
Contrôleur permanent d’isolement niveau d‘ accès II.
NF S61-932 § 9.3.2.2.1
Coffret de Arrêté 25 juin 1980 - Art. EL 16 §4 (extraits)
relayage Tous les ventilateurs pour l’extraction d’une même ZF
(…) De plus, si l’équipement de sécurité concerné ne doivent pouvoir être mis à l’arrêt par une commande
fonctionne qu’en cas de sinistre (cas des ventilateurs commune différente de celle du soufflage. Cette
Contacteur
Arrêt pompier
de désenfumage), son isolement par rapport à la terre commande peut être utilisée pour l’arrêt des venti-
est surveillé en permanence pendant les périodes de lateurs d’extraction d’autres ZF dans la mesure où
non-utilisation, par un contrôleur permanent d’isole- ces ZF sont desservies par ces mêmes ventilateurs.
Contacteur Tous les ventilateurs pour le soufflage d’une même ZF
permanent ment associé à un dispositif de signalisation.
d’isolement
doivent pouvoir être mis à l’arrêt par une commande
Dispositifs de commande commune différente de celle de l’extraction. Cette
Commande commande peut être utilisée pour l’arrêt des venti-
manuelle IT 246 Désenfumage § 4.8. lateurs de soufflage d’autres ZF dans la mesure où
(…) Ils doivent en outre assurer la mise en route des ces ZF sont desservies par ces mêmes ventilateurs.
Contacteur Dans des cas particuliers, il peut être demandé un
de commande ventilateurs, avec une temporisation maximale de 30
arrêt individuel par moteur, cela doit être spécifié par
secondes afin de permettre le fonctionnement des
le prescripteur. Cette commande d’arrêt individuel
Contacteur DAS (volets et portes) assurant le désenfumage et le remplace la commande commune de ce moteur.
présence compartimentage de la zone de désenfumage. Cette commande de mise à l’arrêt doit être de niveau
tension d’accès 2 au sens de la norme NF S61-931, l'organe
Coffret de relayage pour ventilateur de à manipuler de celle-ci doit être situé à proximité du
désenfumage : installation / contrôle de position matériel central du CMSI ou du DCS, ou intégré dans
celui-ci, mais ne doit pas pouvoir être confondu avec
NF S61-932 § 9.3.2.2. les commandes de mise en sécurité (UCMC) et de
AES / EAES
(…) doit être installé en dehors de la (ou des) zone(s) de réarmement. Dans tous les cas, le dispositif de mise
Réarmement

ou tableau principal
du bâtiment mise en sécurité desservie(s) par le (ou les) ventilateur(s) à l'arrêt ("arrêt pompiers"), ne doit pas être confondu
Vers fonction A / M Moteur

qu'il commande. Il doit être installé dans un VTP sauf avec le dispositif de réarmement, en conséquence ces
Protection dispositifs doivent être physiquement distincts.
s’il est installé : dans le même local que le ou les ven-
mécanique
tilateurs qu’il commande ; ou à l’extérieur ; ou dans le
Réarmement
local où sont implantés les matériels centraux du SSI.
(…) Il est admis que cette signalisation soit commune à
NF S61-932 § 9.3.2.2.2 - Pour conduit unitaire
Alimentation
TBT ou AES plusieurs ventilateurs pour l’extraction si ces ventilateurs
Lorsque le réarmement à distance (…) est prévu
desservent strictement les mêmes ZF. Il est admis que
(…), l'organe à manipuler pour le réarmement doit
cette signalisation soit commune à plusieurs ventilateurs
être situé dans la ZS ou dans le local lorsque celui-
pour le soufflage si ces ventilateurs desservent stricte-
ci est découpé en cantons, correspondant au(x) CR
commandé(s). Cela n’interdit pas le regroupement de
ment les mêmes ZF. Lorsqu’un ventilateur possède deux
plusieurs organes à manipuler dans la même ZS pour
vitesses pour le désenfumage, chaque vitesse doit être
un ensemble de CR de cette même zone ou dans le
signalée sur l’US dans les conditions ci-dessus.
local précité. Les organes à manipuler permettant le
IT 246 Désenfumage § 4.7.3. réarmement à distance des CR doivent être placés à
DÉSENFUMAGE L'état ouvert ou fermé du sectionneur des ventila- un niveau d'accès autre que 0 (NF S61-931). Cette
teurs doit être reporté au poste de sécurité ou en un disposition peut être obtenue soit par construction
ZF1 - RDC

(organe à manipuler de réarmement intégré), soit par


endroit habituellement surveillé. Cette exigence est
DÉSENFUMAGE
ZF XX - ÉTAGES installation dans un coffret à clef ou dans un local
assurée par le coffret de relayage. ou emplacement réservé au seul personnel habilité.
ARRÊT/MARCHE L’énergie électrique nécessaire au réarmement doit
EXTRACTEURS Alimentation électrique
être distincte de l’énergie de sécurité du CMSI, du
ARRÊT/MARCHE Arrêté 25 juin 1980 - Art. DF 3 dispositif de commande et de l’ECS.
MOTEURS SOUFFLAGE
Voir le texte au chapitre désenfumage. Pour conduit collectif
RÉARMEMENT Il est autorisé que l'organe à manipuler pour le réar-
TOUS MOTEURS NF S61-932 § 9.3.2.2 mement soit situé à proximité du CMSI ou du DCS,
(….) L'alimentation, le contrôle et la commande d'un ou intégré dans le CMSI ou le DCS, mais ne doit pas
AES / EAES (ou plusieurs) ventilateur(s) de désenfumage doivent pouvoir être confondu avec les commandes de mise
s'effectuer au moyen d'un (ou plusieurs) coffret(s) en sécurité (UCMC) et de mise à l’arrêt. De plus,
Rouge : câble CR1 de relayage pour ventilateur de désenfumage. Les l’énergie électrique nécessaire au réarmement des
Bleu : câble C2 canalisations électriques d'alimentation depuis CR peut être fournie par l’AES/EAES du CMSI ou du
DCS dans l’une des conditions suivantes : la liaison
RFL : résistance fin de ligne l'alimentation électrique de sécurité (AES ou EAES)
électrique est dédiée et protégée contre les courts-
jusqu'au moteur ne doivent pas comporter de protec- circuits afin de ne pas perturber les fonctions de
Nota (Chubb) : l’IT 246 mentionne un arrêt par moteur et diffère tion contre les surcharges mais seulement contre les mise en sécurité gérées par le CMSI ou le DCS ; ou
de la NF S61-932 en vigueur. courts-circuits. En conséquence, conformément aux une VT du CMSI est utilisée. Il est possible d’assurer
dispositions de la norme NF C15-100, elles doivent le réarmement de tous les coffrets de relayage de
Pour des raisons de pagination, certaines phrases ont été être dimensionnées en fonction des plus fortes sur- l’établissement ou du bâtiment à partir d’un organe à
réduites, sans en changer le sens. Il est conseillé de vérifier
la version originale. charges que peuvent supporter les moteurs. manipuler commun à tous ces coffrets de relayage.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 107


3 LE SSI
3.7 Le désenfumage

> DÉSENFUMAGE À METTRE EN ŒUVRE

  ERP
Dispositions générales pour le ERP du 1er groupe
Article DF 3 - Principes de désenfumage Article DF 5 - Désenfumage des escaliers
§ 1. Le désenfumage peut se réaliser naturellement ou mécaniquement suivant § 1. Pour limiter ou éviter l'enfu-
l'une des méthodes suivantes : mage des escaliers encloisonnés,
• soit par balayage de l'espace que l'on veut maintenir praticable par apport d'air ceux-ci peuvent être désenfumés
neuf et évacuation des fumées ; par un balayage naturel ou mis
• soit par différence de pressions entre le volume que l'on veut protéger et le en surpression par rapport au(x)
volume sinistré mis en dépression relative ; volume(s) adjacent(s). En aucun cas,
• soit par combinaison des deux méthodes ci-dessus. les fumées ne sont extraites méca-
§ 2. Pendant la présence du public et dans le cas de la mise en place d'un niquement.
système de sécurité incendie (SSI) de catégorie A, le désenfumage doit être § 2. Le désenfumage d'un escalier
commandé avant le déclenchement de l'extinction automatique à eau dans les non encloisonné n'est pas exigible,
bâtiments protégés par une telle installation. si les volumes avec lesquels il com-
§ 3. Les installations de désenfumage mécanique doivent être alimentées par une munique directement (niveaux, lo-
alimentation électrique de sécurité (AES) conforme à la norme NF S61-940. Toute- caux, circulations, etc.) ne sont pas
fois, dans le cas où les dispositions particulières propres à chaque type d'établis- obligatoirement désenfumés.
sement n'imposent pas un groupe électrogène, les installations suivantes peuvent Si ces volumes sont désenfumés,
être alimentées, dans les conditions de l'article EL 14, par une dérivation issue l'escalier doit être séparé des ni-
directement du tableau principal du bâtiment ou de l'établissement : veaux inférieurs par des écrans de
• installations de désenfumage mécanique des établissements de 1ère et 2e caté- cantonnement et désenfumé au ni-
gorie dont la puissance totale des moteurs des ventilateurs d'extraction des veau supérieur par l'intermédiaire du
deux zones de désenfumage les plus contraignantes est inférieure à 10 kW ; volume avec lequel il communique.
• installations de désenfumage mécanique des établissements de 3e et 4e catégorie. § 3. Le désenfumage des escaliers
Lorsqu'un groupe électrogène est imposé ou prévu, la puissance nécessaire au desservant au plus deux niveaux en
désenfumage doit permettre l'alimentation des moteurs d'extraction et de souf- sous-sol n'est pas exigible.
flage des deux zones de désenfumage les plus contraignantes. § 4. Le désenfumage ou la mise
§ 4. Dans le cas d'une alimentation pneumatique de sécurité (APS) à usage per- à l'abri des fumées des escaliers
manent ou à usage limité alimentant des installations de désenfumage naturel, la desservant plus de deux niveaux
réserve d'énergie de la source de sécurité doit être suffisante pour pouvoir assu- en sous-sol est obligatoire. Cette
rer la mise en sécurité des deux zones de désenfumage les plus contraignantes. prescription ne concerne pas les
§ 5. En cas de mise en fonctionnement du désenfumage, la ventilation mécanique, escaliers desservant les parcs de
à l'exception de la ventilation mécanique contrôlée (VMC), doit être interrompue stationnement.
dans le volume concerné, à moins qu'elle ne participe au désenfumage. Cette inter-
ruption s'effectue par arrêt des ventilateurs. L'arrêt des ventilateurs est obtenu : Article DF 6 - Désenfumage des circulations horizontales encloisonnées
• depuis le CMSI, à partir de la commande de désenfumage de la zone de désen- et des halls accessibles au public
fumage concernée, dans le cas d'un SSI de catégorie A ou B ;
• à partir d'une commande, placée à proximité de la commande locale de désen- § 1. Pour limiter ou éviter l'enfumage des circulations horizontales encloison-
fumage ou confondue avec celle-ci, dans le cas d'un SSI de catégorie C, D ou E. nées, celles-ci sont désenfumées par un balayage naturel ou mécanique. Ce
Dans le cas où la ventilation de confort doit être maintenue, cette interruption désenfumage n'est cependant obligatoire que dans les cas suivants :
s'effectue par fermeture des clapets télécommandés de la zone de comparti- • c irculations de longueur totale supérieure à 30 mètres ;
mentage concernée. • c irculations desservies par des escaliers mis en surpression ;
• c irculations desservant des locaux réservés au sommeil ;
Article DF4 - Application • c irculations situées en sous-sol.
§ 2. Les halls, en application de l'article CO 34, § 1, sont considérés comme
§ 1. Les dispositions du présent chapitre sont applicables aux types d'établisse-
des circulations.
ments visés au titre II, livre II, du règlement de sécurité.
Toutefois, ils sont désenfumés dans les conditions prévues pour les locaux lorsque
Elles concernent :
l'une au moins des conditions ci-dessous est remplie :
• la mise à l'abri des fumées ou le désenfumage des escaliers ;
• le désenfumage des circulations horizontales du niveau concerné est exigé ;
• le désenfumage des circulations horizontales ;
• leur superficie est supérieure à 300 m².
• le désenfumage des compartiments ;
§ 3. Exceptionnellement, les circulations horizontales peuvent être mises en sur-
• le désenfumage des locaux.
pression, à condition que tout local desservi par ces circulations soit désenfu-
Ces dispositions, le cas échéant, sont précisées par les dispositions particu-
mable. Seul le local sinistré est désenfumé simultanément.
lières propres à chaque type d'établissement. L'instruction technique relative au
désenfumage dans les établissements recevant du public décrit les différentes
solutions de désenfumage.
Commentaire Chubb : il s'agit des Instructions Techniques 246, 247 et 263.
§ 2. Le recours à l'ingénierie du désenfumage est autorisé et doit faire l'objet
d'une note d'un organisme reconnu compétent par le ministère de l'intérieur…
Les documents afférents tant à l'approche d'ingénierie du désenfumage entre-
prise qu'à cette note doivent figurer au dossier de sécurité prévu à l'article GE
2 du règlement.

108 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le désenfumage 3.7

Article DF 7 - Désenfumage des locaux accessibles au public


§ 1. Les locaux de plus de 100 m² en sous-sol, les locaux de plus de 300 m² en § 2. Dans le cas où les dispositions particulières propres à chaque type d'établis-
rez-de-chaussée et en étage, ainsi que les locaux de plus de 100 m² sans ouver- sement autorisent la communication entre trois niveaux au plus, le volume ainsi
ture sur l'extérieur (porte ou fenêtre) sont désenfumés. Ce désenfumage peut être réalisé est désenfumé comme un local unique, dès lors que la superficie cumulée
réalisé soit par tirage naturel, soit par tirage mécanique. des planchers accessibles au public est supérieure à 300 m².
Article DF 8 - Désenfumage des compartiments
Les compartiments, tels que définis à l'article CO 25, lorsqu'ils sont autorisés • s i le compartiment est traité en plateau paysager, ou avec des cloisons par-
par les dispositions particulières propres à chaque type d'établissement, sont tielles, l'ensemble du volume est désenfumé selon les modalités prévues pour
désenfumés dans les conditions suivantes : les locaux.
• si le compartiment comporte des cloisons toute hauteur (de plancher bas à
plancher haut), les circulations, quelle que soit leur longueur, sont désenfumées
ainsi que les locaux définis à l'article DF 7 ;
Article DF 9 - Entretien et exploitation
Il doit être procédé périodiquement par un personnel compétent aux opérations • e ntretien du système de sécurité selon les dispositions de l'article MS 68 et
suivantes : suivant la notice du constructeur.
• entretien des sources de sécurité selon les dispositions de l'article EL 18 ; Les règles d'exploitation et de maintenance sont définies à l'article MS 69 et dans
• entretien courant des éléments mécaniques et électriques selon les prescrip- la norme NF S61-933.
tions des constructeurs ;

Article DF 10 - Vérifications techniques


§ 1. Les installations de désenfumage doivent être vérifiées dans les conditions • l’arrêt de la ventilation de confort mentionné à l’article DF 3, § 5 ;
prévues aux articles GE 6 à GE 10. • le fonctionnement des ventilateurs de désenfumage ;
§ 2. La périodicité des vérifications est de un an. Elles concernent : • les mesures de pression, de débit et de vitesse, dans le cas du désenfumage
• le fonctionnement des commandes manuelles et automatiques ; mécanique.
• le fonctionnement des volets, exutoires et ouvrants de désenfumage ; § 3. Lorsque existent une installation de désenfumage mécanique et un système
• la fermeture des éléments mobiles de compartimentage participant à la fonc- de sécurité incendie de catégorie A ou B, les vérifications sont effectuées tous les
tion désenfumage ; trois ans par un organisme agréé.
Article MS 60 - Automatismes
§ 1. Les dispositifs de désenfumage doivent être commandés par la détection Cette disposition ne s'applique pas au désenfumage des cages d'escaliers dont
automatique d'incendie, lorsque les dispositions particulières l'imposent. la commande doit être uniquement manuelle.
Article CH 34 - Dispositifs de sécurité
§ 2. En dehors des dispositifs "marche/arrêt" des ventilateurs, l'arrêt de ceux- • u n seul emplacement directement et facilement accessible de l'extérieur du
ci doit pouvoir être obtenu manuellement, en cas d'urgence, depuis l'une des bâtiment ou du hall d'accès à l'établissement.
localisations suivantes : Cette commande d'arrêt d'urgence doit être clairement identifiée et indépendante
• le poste de sécurité ; de la gestion technique centralisée.
Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés
§ 1. L'encloisonnement d'un escalier ou d'un ascenseur est constitué par une est égal à la section de la gaine sur une hauteur de 2 mètres, et la température
cage continue jusqu'au niveau d'évacuation vers l'extérieur.(1) ambiante à prendre en compte est de 40° C en l'absence de cette information
(1) La phrase "L'encloisonnement peut être commun à un escalier et à un ascen- du constructeur.
seur." a été supprimée par l'arrêté du 20 novembre 2000. La mise en place d'une amenée d'air en partie basse de la gaine n'est pas obli-
Le volume d'encloisonnement des escaliers desservant les sous-sols ne doit pas gatoire pour réaliser le désenfumage de la gaine encloisonnée d'un ascenseur.
être en communication directe avec le volume d'encloisonnement des escaliers La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
desservant les étages. doit se produire automatiquement au moyen :
L'escalier encloisonné doit être maintenu à l'abri de la fumée ou désenfumé dans • soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
les conditions prévues par l'instruction technique relative au désenfumage dans thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
les établissements recevant du public. équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
La gaine d'ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions pré- • soit d'un détecteur autonome déclencheur disposé en haut de gaine et d'un
vues pour les escaliers par l'instruction technique relative au désenfumage dans déclencheur thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque
les établissements recevant du public, lorsque : le bâtiment n'est pas équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A.
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de com-
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un réser- mandes manuelles.
voir d'huile. (…)
Le désenfumage de la gaine encloisonnée d'un ascenseur n'est pas exigible si la § 4. Le volume d'encloisonnement ne doit comporter aucun conduit présentant
gaine est ventilée par convection forcée mécaniquement assurant un débit d'ex- des risques d'incendie ou d'enfumage à l'exception des canalisations électriques
traction minimal de 20 volumes/heure, lorsque la température des machines ou propres à l'escalier et à l'ascenseur. En outre, ce volume ne doit donner accès à
de leurs organes de commande dépasse celle qui est spécifiée par le construc- aucun local annexe (sanitaire, dépôt, etc.).
teur dans la notice technique de l'ascenseur. Le volume à prendre en compte

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 109


3 LE SSI
3.7 Le désenfumage

Dispositions particulières applicables pour les ERP du 1er groupe


Circulations horizontales
Escaliers Locaux accessibles Autres locaux ou volumes
et des halls accessibles
Locaux ouverts sur les circulations
Mécanique
Naturel ou mécanique Asservi à la horizontales communes : Mécanique
Asservi à la détection incendie des
détection incendie du local Asservi à la détection incendie des
circulations
J25 / J36 circulations
J J14 / J25 / J36
J12 / J36
Les circulations horizontales communes des bâtiments comportant au plus un étage sur rez-de-chaussée et des halls d’entrée peuvent être désenfumés naturellement.
Si l’établissement est doté d’un groupe électrogène, les ventilateurs de désenfumage doivent être réalimentés automatiquement par ce groupe en cas de
défaillance de la source normale.
Magasins de décors et d'accessoires
(L58) :
Tours incendie (L66) :
L
Les commandes des systèmes de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques ni asservies à la détection automatique d'incendie.
Le bloc-scène doit être désenfumé quelle que soit sa surface. Son désenfumage doit être assuré conformément aux dispositions de l'IT 246. Toutefois, dans
le cas d'un désenfumage naturel, la règle du § 7.1.4, premier alinéa, de l'IT 246 est applicable également aux scènes de surfaces supérieures à 1 000 m².
Intercommunication avec les PS :
Mécanique
selon les dispositions du PS 42
M19
Réserves :
M Dans les magasins établis sur plusieurs niveaux mis en communication entre eux et les mails établis sur plusieurs niveaux présentant une communication entre
eux, le désenfumage de ces volumes peut être naturel.
Les commandes des dispositifs de désenfumage des réserves ne sont pas obligatoirement automatiques. De plus, ces commandes doivent s'intégrer dans le
SSI de l'établissement.

N
Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques.
Asservi à la détection Asservi à la détection
incendie des circulations : incendie du local :
O19 O19
O
Le désenfumage des circulations horizontales desservant des locaux réservés au sommeil n’est pas obligatoire dans l’un des cas suivants :
• la distance à parcourir, depuis la porte d’une chambre ou d’un appartement, pour rejoindre un escalier protégé ne dépasse pas 10 mètres ;
• les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur rez-de-chaussée au plus et pourvus d’un ouvrant en façade.
Asservi à la détection incendie si Asservi à la détection incendie si
l’établissement dispose d’un SSI A : l’établissement dispose d’un SSI A : Locaux à risques (P14)
P14 P14
P Les salles de danse comportant des mezzanines ou des niveaux partiels ainsi que les salles situées en sous-sol doivent être désenfumées.
Les escaliers encloisonnés desservant les sous-sols doivent être désenfumés ou mis à l’abri des fumées.
Les circulations horizontales encloisonnées de longueur supérieure ou égale à 5 m doivent être désenfumées.
Le désenfumage des locaux à risques particuliers peut être imposé, après avis de la commission de sécurité, s’ils comportent des risques d’incendie asso-
ciés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important.
Cas des bâtiments comportant au plus un étage sur Rdc

Dans tous les cas, le désenfumage des circulations horizontales des sous-sols est exigible.
Cas des bâtiments comportant plus d’un étage sur Rdc

R
Dans tous les cas, le désenfumage des circulations horizontales des sous-sols est exigible.
Cas des bâtiments comportant au plus un étage sur Rdc et comportant des locaux à sommeil
Asservi à la détection
incendie des circulations :
R19
Dans tous les cas, le désenfumage des circulations horizontales des sous-sols est exigible.
Asservi à la détection incendie si Asservi à la détection incendie si
l’établissement dispose d’un SSI A : l’établissement dispose d’un SSI A :
S S9 S9
Le désenfumage des locaux à risques particuliers dont le volume est supérieur à 1000 m3 peut être imposé, après avis de la commission de sécurité, s’ils
comportent des risques d’incendie associés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important.

Mécanique ou naturel selon les dispositions générales Désenfumage imposé par les dispositions particulières

110 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le désenfumage 3.7

Circulations horizontales
Escaliers Locaux accessibles Autres locaux ou volumes
et des halls accessibles
Asservi à la détection incendie si Asservi à la détection incendie si
l’établissement dispose d’un SSI A : l’établissement dispose d’un SSI A : Locaux à risques (T13)
T T16 / T25 / T26 T25
Le désenfumage des locaux à risques particuliers peut être imposé, après avis de la commission de sécurité, s’ils comportent des risques d’incendie asso-
ciés à un potentiel calorifique (ou fumigène) important.
Mécanique
Asservi à la détection
Asservi à la détection Galerie en sous-sol (U15)
incendie du local :
incendie des circulations Locaux à risques (U26)
U26 / U44
U10 / U26 / U44
U Les circulations horizontales des établissements d'un étage au plus sur rez-de-chaussée peuvent être désenfumées naturellement, après l'avis de la commis-
sion de sécurité.
Le désenfumage des locaux à risques importants peut être demandé, après avis de la commission de sécurité.
Si l’établissement est doté d’un groupe électrogène, les ventilateurs de désenfumage doivent être réalimentés automatiquement par ce groupe en cas de
défaillance de la source normale.

Seules doivent être désenfumées :


V • les salles, d’une superficie supérieure à 300 m², situées en sous-sol ;
• les salles, d’une superficie supérieure à 300 m² au rez-de-chaussée ou en étage, et dont la hauteur sous plafond est inférieure à 4 m.
Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques.
Locaux à risques (W9)
W Les locaux à risques particuliers d’un volume supérieur à 1 000 m3 doivent être désenfumés.
Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques.

Seules doivent être désenfumées :


• les salles polyvalentes à dominante sportive visées à l’article X 1 (§ 1) ;
• les salles à usage sportif :
X - d’une superficie supérieure à 300 m², situées en sous-sol ;
- d’une superficie supérieure à 300 m², situées au rez-de-chaussée ou en étage, et dont la hauteur sous plafond est inférieure à 4 m ;
• les zones de déshabillage ou de stockage de vêtements ainsi que les locaux de matériels, d’une superficie supérieure à 100 m², non ouverts sur une aire
sportive. Le désenfumage des locaux de superficie inférieure à 300 m² peut être réalisé à partir des fenêtres, dans les conditions prévues au § 3.9 de l’IT 246.
Les commandes des systèmes de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques.

Y
Les volumes créés par les niveaux partiels ne relèvent pas des dispositions de l’IT n°263.
Local à ski (OA9)
Volume recueil (OA16)
OA
Si le désenfumage est mécanique, les ventilateurs doivent, en cas de défaillance de la source normale, être réalimentés automatiquement par un groupe
électrogène.
Aire de livraison (PS4)
Tunnel > 50 m (PS14)
PS
Le désenfumage des escaliers n’est pas obligatoire.
Les installations de désenfumage et de ventilation peuvent être communes.
Application des dispositions Application des dispositions
des articles GA28, GA29 et GA44 des articles GA29 et GA44
Le désenfumage s’inspire de l’IT n° 246. Il concerne :
• les emplacements de stationnement,
GA • les emplacements de transit,
• les emplacements de stationnement et transit,
• les emplacements à caractère d’exploitation non ferroviaire,
• le désenfumage d'une zone sinistrée peut, selon le concept de sécurité mis en œuvre, être commandé depuis le poste central de sécurité incendie ou le
local de gestion d'intervention.

Mécanique ou naturel selon les dispositions générales Désenfumage imposé par les dispositions particulières

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 111


3 LE SSI
3.7 Le désenfumage

Dispositions générales pour le ERP du 2e groupe


Article PE 14 - Désenfumage
§ 1. Les salles situées en rez-de-chaussée et en étage de plus de 300 m² et § 3. Le système de désenfumage naturel peut être remplacé par un système de
celles de plus de 100 m² situées en sous-sol doivent comporter en partie haute désenfumage mécanique ; dans ce cas, il y a lieu d'appliquer les dispositions
et en partie basse une ou plusieurs ouvertures communiquant avec l'extérieur soit prévues dans l'instruction technique n° 246.
directement, soit par l'intermédiaire de conduits. § 4. Les escaliers encloisonnés doivent comporter, en partie haute, un châssis ou
La surface utile d'évacuation de fumées doit être au moins égale au 1/200 de la une fenêtre, d'une surface libre de un mètre carré, muni d'un dispositif permet-
superficie au sol desdits locaux. La surface libre totale des amenées d'air d'un tant son ouverture facile depuis le niveau d'accès de l'établissement. Lorsque ce
local doit être au moins égale à la surface géométrique des évacuations de fu- désenfumage naturel ne peut être assuré, l'escalier est mis en surpression dans
mées de ce local. les conditions prévues par l'instruction technique n° 246.
§ 2. Chaque dispositif d'ouverture doit être aisément manœuvrable du plancher § 5. Les commandes des dispositifs de désenfumage peuvent être seulement
du local. manuelles.

Règles complémentaires pour les établissements comportant des locaux réservés au sommeil
Article PE 30 - Couloirs
§ 2. a) Les escaliers et les circulations horizontales encloisonnés doivent être • la distance à parcourir, depuis la porte d'une chambre (ou d'un appartement)
désenfumés ou mis à l'abri des fumées suivant les dispositions définies dans pour rejoindre un escalier désenfumé ou mis à l'abri des fumées ne dépasse
l'instruction technique n° 246. pas 10 mètres ;
b) Le désenfumage des circulations doit être asservi à la détection automatique d'in- • c haque local du niveau est désenfumé mécaniquement; le désenfumage est
cendie visée à l'article PE 32. Toutefois, aucun désenfumage des circulations horizon- asservi à la détection automatique d'incendie visée à l'article PE 32 ; de plus,
tales des étages comportant des locaux réservés au sommeil n'est exigé dans l'un une commande manuelle de mise en marche doit être installée à proximité de
des cas suivants : l'accès à l'escalier ;
• les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur
rez-de-chaussée au plus; ils sont pourvus d'un ouvrant en façade.
Dispositions particulières pour les ERP du 2e groupe
Il n’existe pas de dispositions particulières.

  IGH
Dispositions générales applicables à toutes les classes d'IGH
Désenfumage
Surpression ou surpression Désenfumage Désenfumage
Désenfumage Exutoire
des cages des dispositifs du sous- Désenfumage de gaine Volet Gaine Arrêt
du cage
d'escaliers d'intercom- compartiment d’un local verticale non de transfert ascenseur clim / ventil
compartiment d’escalier
encloisonnées munication de recoupée
l'article GH 25
Un dispositif Lorsqu'un Une zone de Si désenfu- Chaque gaine Solution B : les Conditions Exutoire
d'intercom- compartiment désenfumage mage exigé est une zone bouches de trans- d'exigibilité en partie
munication comprend est un sous- GH 71 : de mise fert permettent de désenfu- supérieure,
entre deux plusieurs compartiment. locaux en sécurité le passage d'air mage de la télécom-
compartiments niveaux, abritant des spécifique. entre le dispositif gaine mande
relie deux CHC. la fonction activités pro- d'intercommuni- d'ascenseur : exclusive à
Lors du désenfumage fesionnelles cation et la CHC. voir article partir d'une
désenfumage, n'est activée associées au (...) Tout défaut de GH 30 §6. commande
Commentaires les dispositifs qu'au niveau fonctionne- position d’attente manuelle au
d'intercommu- de sensibi- ment normal de ce volet est PCS, contrôle
nication entre lisation de de l'IGH signalé sur l’unité de position
compartiments la détection destinées ou de signalisation de l'exutoire.
sont toujours en incendie. réservées. du système de
surpression. mise en sécurité
Géré par DI incendie dans la
partie IGH. fonction désenfu-
mage.
GH 49 §6.1
GH 49 §6.2
l'arrêt
s'effectue
lorsque
GH 49 §3
GH 49 GH 49 §6.1-b GH 49 §6.1-b GH 18 §2 IT dés. GH 18 §2 l'installation
Article §6.1-b GH 25 §2 GH 11 §1
GH 15 §3 GH 49 §4
GH 18 §3 IGH - 4.2 B GH 30 §6
GH 29 §3
de climati-
GH 11 §1
sation ou de
ventilation
est propre
au compar-
timent.

112 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Le désenfumage 3.7

Désenfumage
Surpression ou surpression Désenfumage Désenfumage
Désenfumage Exutoire
des cages des dispositifs du sous- Désenfumage de gaine Volet Gaine Arrêt
du cage
d'escaliers d'intercom- compartiment d’un local verticale non de transfert ascenseur clim / ventil
compartiment d’escalier
encloisonnées munication de recoupée
l'article GH 25
CHC
CHP (hors GHU)
Parc de
stationnement
Parois contigües
passerelle
Gaine verticale
Gaine courrier ou de
transport mécanisé
Gaine ascenseur
Local GH61
Local ERP
Local ERP à risques
particuliers

Dispositions particulières IGH


Désenfumage
Surpression ou surpression Désenfumage Désenfumage
Désenfumage Exutoire
des cages des dispositifs du sous- Désenfumage de gaine Volet Gaine Arrêt
du cage
d'escaliers d'intercom- compartiment d’un local verticale non de transfert ascenseur clim / ventil
compartiment d’escalier
encloisonnées munication de recoupée
l'article GH 25
les installa-
tions de clim./
vent. sont
indépendantes
pour les blocs
Commentaires
opératoires,
locaux de
réanimation,
et de soins
intensifs.
GH A
GH O
Seules les dispositions générales s’appliquent.
GH R
GH S
NON
GH U GH U11§1
GH U12§3
GH W
Seules les dispositions générales s’appliquent
GH Z

  Bâtiment d’habitation
Voir les dispositions applicables dans le chapitre "Réglementation et normalisation".

  ERT
Voir les dispositions applicables dans le chapitre "Réglementation et normalisation".

  Installations classées
Les dispositions applicables aux installations sont propres selon les classements.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 113


3 LE SSI
3.8 L'installation

> DISPOSITIONS COMMUNES AUX SDI ET SMSI


Les schémas et tableaux de ce chapitre s’appuient sur les normes NF S61-970, NF S61-932.
En ERP, certains articles peuvent les compléter : EL 11, EL 16.

  Volume et cheminement technique protégé (normes NF S61-970 et NF S61-932)

§ 5 - Les cheminements et volumes techniques protégés sont considérés comme Les niveaux et les conditions de protection sont généralement fixés par le texte
étant en dehors de toute ZS, ils assurent, par construction, leur propre sécurité. d"application.
§3.3 - Cheminement technique protégé (CTP) gaine, caniveau ou vide de §3.19 - Volume technique protégé (VTP) local ou placard dont le volume est
construction dont le volume est protégé d'un incendie extérieur de telle manière protégé d'un incendie extérieur de telle manière que les matériels qu'il contient
que les canalisations qui l'empruntent puissent continuer à assurer leur service puissent continuer à assurer leur service pendant un temps déterminé. Les niveaux
pendant un temps déterminé. et les conditions de protection sont généralement fixés par le texte d'application

  Alimentations de sécurité
Article EL 3 - Définitions
Source normale Source remplacement Source de sécurité
Pour l'application du présent règlement, on appelle : ...
• A limentation électrique de sécurité (AES) : dispositif qui fournit l'énergie
Réseau de Alimentation électrique nécessaire au fonctionnement des installations de sécurité définies
Groupe électrogène
distribution publique Électrique de Sécurité ci-après afin de leur permettre d'assurer leur fonction aussi bien en marche
normale, lorsque l'énergie provient de la source normal-remplacement, qu'en
marche en sécurité lorsque l'énergie provient de la source de sécurité ;
Source normale/remplacement Source de sécurité
Installations de sécurité du SSI :
Installations de sécurité, mises ou maintenues en service pour assurer • Équipements d'Alimentation Électrique (EAE) : NF EN 54-4 ;
l'évacuation du public et faciliter l'intervention des secours : • Alimentations Pneumatiques de Sécurité (APS) : NF S61-939 ;
• Système de sécurité incendie (SSI) ; • Équipements d'Alimentation en Énergie de Sécurité (EAES) : NF EN12101-10 ;
• Éclairage de sécurité ; • Alimentations Électriques de Sécurité (AES) : NF S61-940.
• Ascenseurs utilisés en cas d'incendie ; Énergies de sécurité d'après la norme NF S61-932 § 3.7 :
• Secours en eau (suppresseurs d'incendie,...) ; • L'énergie de télécommande : nécessaire au passage en position de sécurité ;
• Pompes d'exhaure ; • L'énergie de fonctionnement : nécessaire au fonctionnement des équipements ;
• Autres équipements de sécurité spécifiques de l'établissement ; • L'énergie de contrôle : nécessaire à la transmission des positions des DAS.
• Moyens de communication destinés à donner l'alerte. L'énergie nécessaire au réarmement n'est pas une énergie de sécurité.

  Mise en œuvre des batteries


Article EL 8 - Batteries d'accumulateurs et matériels associés (chargeurs, onduleurs)
§ 1. Les batteries d'accumulateurs et les matériels associés qui alimentent des § 2. Les batteries d'accumulateurs et les matériels associés qui alimentent les
équipements autres que ceux des installations de sécurité doivent être installés installations de sécurité doivent être installés dans un local de service électrique
dans un local de service électrique qui peut être ordinaire. Toutefois : répondant aux dispositions de l'article EL 5 et isolé dans les conditions du § 3 (b) de
• ils peuvent être placés dans un local non accessible au public si le produit CU de cet article. Ce local doit être réservé à l'installation de batteries d'accumulateurs et de
leurs matériels associés. Une batterie d'accumulateurs, n'alimentant qu'un matériel du
la capacité en ampères-heures par la tension de décharge en volts est inférieur
système de sécurité incendie (SSI) et dont le produit CU est inférieur ou égal à 1 000,
ou égal à 1 000, et, pour les batteries dont le produit CU est supérieur à 1 000,
peut être soit implantée dans ce matériel, soit installée dans le même local.
si celles-ci sont placées dans une enveloppe dont l'ouverture n'est autorisée
qu'au personnel chargé de leur entretien et de leur surveillance ; § 3. Le local ainsi que l'enveloppe éventuelle contenant les batteries d'accumulateurs
doivent être ventilés dans les conditions définies dans l'article 554-2 de la norme
• ils peuvent être placés dans un local quelconque si le produit CU des batteries NF C15-100. Lorsque les batteries d'accumulateurs alimentent des installations de
est inférieur ou égal à 1 000 et si celles-ci sont placées dans une enveloppe sécurité, la coupure de l'alimentation des dispositifs de charge doit être signalée au
répondant à la condition précédente ; les alimentations sans interruption (ASI) tableau de sécurité concerné visé à l'article EL 15.
d'une puissance inférieure ou égale à 3,5 kVA peuvent être installées dans les
§ 4. Les batteries de démarrage des groupes électrogènes ainsi que leur dispositif
mêmes conditions.
de charge peuvent être installés dans le même local que le groupe.

114 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

  Mise hors tension générale


Article EL 11 - Définitions
§ 1. Les dispositifs nécessaires pour permettre la mise hors tension générale de l'ins- tions de sécurité. Les produits tels que les blocs autonomes d'éclairage de sécurité
tallation électrique de l'établissement sont inaccessibles au public et faciles à atteindre (BAES) et les blocs autonomes d'alarme sonore (BAAS) de types Sa ou Ma ne sont pas
par les services de secours. Ils ne coupent pas l'alimentation normale des installa- concernés par cette disposition.

  Circuits d'alimentation en énergie des installations de sécurité


Article EL 16 - Circuits d'alimentation en énergie des installations de sécurité
§ 1. En complément des dispositions prévues à l’article EL 10, les canalisations les dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes, à
d’alimentation en énergie des installations de sécurité répondent aux dispositions l’exception des dispositifs d’étanchéité, satisfont à l’essai au fil incandescent défini
suivantes : dans la norme NF EN 60695-2-11 (juillet 2001), la température du fil incandescent
a) Depuis la source de sécurité ou du tableau principal tel que défini à l’article EL 14 étant de 960 °C. (…)
jusqu’aux appareils terminaux, ces canalisations sont de catégorie CR 1 ;

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX SDI


  Alimentation
Règles générales (norme NF S61-970 § 6.1)
Seule la source principale (normal/remplacement) du matériel central du SDI L’équipement d’alimentation électrique d’une installation peut être constitué
doit être réalisée au moyen d'une dérivation issue directement du tableau de EAE.
principal ou du tableau électrique de sécurité du bâtiment ou de l'établissement. De plus, l’emplacement de chacune des EAE, hors matériel central, doit
Cette dérivation doit être sélectivement protégée, correctement étiquetée, respecter l’une des conditions suivantes :
réservée à l'usage exclusif du SSI, réalisée en câble de la catégorie C2 au sens • l’EAE est situé dans un emplacement surveillé par un détecteur automatique
de la norme NF C32-070. Elle peut-être commune pour l’alimentation d’autres d’incendie ;
équipements du SSI. • l’EAE est situé dans un VTP.
L’énergie nécessaire au fonctionnement du SDI doit être fournie par un EAE
conforme à la norme NF EN 54-4.

Surveillance des alimentations (norme NF S61-970 § 6.2)


Lorsque le SDI est alimenté au moyen de plusieurs EAE, il y a lieu de gérer la • la rendre commune sur le matériel central de l’ECS ;
signalisation des défauts de source d’alimentation, de ces EAE, par au moins • la reporter en synthèse sur un TRE placé à proximité de l’ECS ;
une des solutions suivantes : • la reporter sur l'ECS via le dérangement d’un point ;
• la reporter via un dispositif entrée-sortie.

Autonomie de la source de sécurité (norme NF S61-970 § 6.3)


La capacité de la source de sécurité de chaque EAE doit assurer le Cette capacité doit être calculée pour l'installation.
fonctionnement des composants alimentés pendant une durée de 12 h en veille La batterie choisie suite à ce calcul doit respecter les spécifications du constructeur
plus 10 minutes en alarme feu. et en particulier la possibilité de l'EAE à recharger la source de sécurité choisie.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 115


3 LE SSI
3.8 L'installation

Exigences de câblage (norme NF S61-970 § 6.4)

Exigences associées aux câbles d'alimentation provenant d'un EAE • Ils doivent être indépendants des canalisations électriques autres que les
physiquement séparé du (ou des) dispositif(s) alimenté(s) : canalisations du SSI.
• S i l’EAE est dans un autre volume qu’un des matériels qu’il alimente, ils doivent • En sortie d’EAE, il est autorisé de diviser un circuit d’alimentation en différents
être de catégorie CR1, dans les autres cas, ils peuvent être de catégorie C2. circuits d’alimentation sélectivement protégés, dans ce cas le câble, de la
• Les dispositifs éventuels de dérivation ou de jonction correspondants et leurs sortie de l’EAE jusqu’au tableau de répartition comportant les dispositifs
enveloppes doivent satisfaire à l'essai au fil incandescent 960 °C défini dans assurant la subdivision, doit être mécaniquement protégé et d’une longueur
la norme NF EN 60695-2-11. maximale de 1 m. Sur ce câble, les limites ci-après ne s’appliquent pas.

  Limites de capacité
Limites de capacité d’un ECS (norme NF S61-970 § 9.1)
Lorsque la fonction de contrôle et la fonction de signalisation d’un équipement Le même équipement d’alimentation électrique ne peut être utilisé pour le
de contrôle et de signalisation (ECS) sont gérées par des unités de traitement traitement de plus de 1024 points.
séparées : Lorsque la fonction de contrôle et la fonction de signalisation d’un ECS sont gérées
• la capacité est limitée à 1024 points maximums par unité de traitement, par la même unité de traitement, l’ECS ne doit pas gérer plus de 1024 points.
• si plus de 1024 points sont traités par l’équipement de signalisation celui-
Cette limitation, de même que l’organisation du câblage peuvent nécessiter
ci doit être doublé de sorte que la défaillance de l’un des équipements
l’utilisation de plusieurs (ECS) sur un même site lors de la mise en œuvre d’un
n’entraîne pas la défaillance de l’autre.
système de détection incendie (SDI).

Limites de capacité d’un ECS / CMSI (normes NF S61-932 § 8.2 et NF S61-970 § 9.2)

Un ECS / CMSI qui ne gère que la seule fonction Si un ECS/CMSI limité à l'UGA est associé à un CMSI
d'évacuation n'est pas limité en nombre de ZA. avec UGA, la fonction évacuation doit être gérée
soit par l’UGA de l’ECS, soit par l’UGA du CMSI,
mais jamais par les deux et l’UGA inutilisée doit être
masquée.

Un ECS / CMSI qui ne gère pas que la seule fonction Pas de voies de transmission rebouclées ou
d'évacuation doit gérer au maximum cinq zones redondantes équipées de matériels distribués.
de mise en sécurité (ZS), dont une seule zone de
diffusion d’alarme pour l’évacuation (ZA).

Pas de fonction supplémentaire permettant des interactions avec d’autres ECS, CMSI ou ECS/CMSI.

116 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

  Câblage

Norme NF S61-970 § 7
7.1 - Mise en œuvre Le repérage des câbles doit faciliter les interventions dans un cadre de
Il convient de prendre en considération la proximité d’émetteur/récepteur radio, maintenance (préventive et/ou corrective) et/ou de modification d'installation
relais téléphonique, transformateur HT, etc., qui peuvent générer des interférences lors d'une adaptation de celle-ci. Ainsi les câbles du SDI doivent être repérés
électromagnétiques et perturber le fonctionnement de l’installation. au niveau des bornes :
• d e l’ECS ;
Les câbles courants faibles doivent être séparés des câbles courants forts.
• d es équipements d’alimentation électrique (EAE) ;
...
• d es boites de jonctions et/ou de dérivation.
Lorsqu’exceptionnellement aucun support de canalisation électrique (chemin de
Le repérage doit résister dans le temps. Sa mise en place doit être telle qu'il soit
câbles, goulottes ou conduits) n’est mis en œuvre (cas des faux-plafonds, par
lisible après connexion aux équipements.
exemple) les câbles doivent être fixés à un élément stable de la construction (en
aucun cas, un câblage dit "volant" n’est acceptable). Chaque fois que possible, Chaque détecteur et chaque déclencheur manuel doivent au moins comporter
ils doivent être placés en torons, ces torons ne doivent être constitués que de l'indication de la zone dont ils relèvent. Cette indication doit être visible et être
câbles courants faibles appartenant au système de sécurité incendie (SSI) ... placée sur le socle ou à proximité immédiate. Le repérage doit être en accord
avec l'indication fournie par l'ECS.

7.2 - Raccord et terminaison des câbles du SDI Dans tous les cas, un même câble ne doit pas être utilisé pour la réalisation de
Toutes jonctions sur les câbles, autres que celles situées à l’intérieur des plus d’un circuit de détection.
enveloppes des composants du système (détecteurs, interface d’entrée sortie De plus, tous les câbles reliant directement l’ECS au premier point (sur l’aller et
(I/O), DM,...) doivent être évitées autant que possible... le retour en cas de circuit de détection rebouclé) doivent être en catégorie CR1
7.3 - Protection contre l’incendie et les dommages mécaniques au sens de la norme homologuée NF C32-070.
7.3.1 - Exigences générales Lorsque l’ECS est constitué de différentes enveloppes (par exemple, gestion
déportée de lignes), alors les voies de transmission entre ces enveloppes doivent
La topologie du câblage doit être conforme aux spécifications du constructeur
être réalisées en câble de catégorie CR1 au sens de la norme homologuée
des matériels. Un câble multipaires n’est autorisé que si cela est clairement
NF C32-070. Un défaut sur une liaison entre deux enveloppes ne doit pas
précisé dans les notices du constructeur. Les caractéristiques (telles que section,
entraîner la perte de plus de 32 points.
écran, etc.) des câbles de l’installation doivent respecter les prescriptions des
constructeurs de matériels centraux, cependant le diamètre ou la section Les liaisons entre matériels centraux du SDI ou entre matériels centraux du SDI
minimale est définie dans le Tableau 1 ci-après : et UAE, installés dans le même local d’exploitation peuvent être réalisées en
câble de la catégorie C2 au sens de la norme homologuée NF C32-070.
Diamètre Section minimale Section minimale
Type de liaison Lorsque le domaine de surveillance comporte des locaux ou circulations non
minimal (mm) en souple (mm2) en rigide (mm2)
surveillés (cas de la surveillance partielle ou locale) à l'exception de ceux qui
Circuit de détection 0,8
peuvent être exclus au paragraphe 5.2.6 du présent document, alors :
Liaison TRE/UAE 0,8 • d ans la traversée de ces locaux, les voies de transmission non rebouclées,
Liaisons d’alimentation y compris les circuits de détection et les voies de transmission redondantes,
1 1,5
électrique en énergie doivent être réalisées en câble de la catégorie CR1 au sens de la norme
Autres liaisons homologuée NF C32-070 ;
0,8
sans énergie • les voies de transmission rebouclées, y compris les circuits de détection,
Liaison Éthernet/IP 0,8 peuvent être réalisées en câbles de la catégorie C2 au sens de la norme
homologuée NF C32-070 si elles ne traversent qu'une seule fois le même
Ces valeurs minimales n’excluent pas les calculs nécessaires au local non surveillé et si ce local est isolé en court-circuit de part et d’autre,
dimensionnement des câbles de l’installation. sinon elles doivent être réalisées en câbles de la catégorie CR1 au sens de la
Chaque conducteur (hors écran éventuel) des circuits de détection (comprenant norme homologuée NF C32-070 dans la traversée de ce local.
les liaisons avec les indicateurs d’action externes) à liaison de type galvanique • U n local protégé par un système d’extinction automatique de type sprinkleur
doit être de type rigide. n’est pas considéré comme un local surveillé au sens du présent document.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 117


3 LE SSI
3.8 L'installation

7.3.3 - Câblage des tableaux répétiteurs d’exploitation (TRE)/face avant • des TRE peuvent être installés en complément d’autres points (DAI, DM, I/O etc.) ;
déportée • ils doivent être exclusivement dédiés au report de la détection incendie ;
Ces liaisons doivent être réalisées : • ils doivent être raccordés sur des circuits rebouclés et encadrés par des
• soit en câble de la catégorie CR1 au sens de la norme NF C32-070 ; isolateurs court-circuit.
• soit en liaison en fibre optique assurant un niveau équivalent à celui du CR1 7.3.4 - Câblages des systèmes en réseau
au sens de la norme NF C32-070 ; Les liaisons entre les ECS d’un réseau doivent être réalisées :
• soit en fibre optique n’assurant pas de niveau équivalent à celui du CR1 • s oit en câble de la catégorie CR1 au sens de la norme NF C32-070 ;
et cheminant dans des cheminements techniques protégés (CTP) ou des • soit en liaison en fibre optique assurant un niveau équivalent à celui du CR1
volumes techniques protégés (VTP). au sens de la norme NF C32-070 ;
Dans le cas d’utilisation de TRE sur un circuit de détection, la fibre optique n’est • soit en fibre optique n’assurant pas de niveau équivalent à celui du CR1
pas admise et les exigences complémentaires au circuit de détection suivantes et cheminant dans des cheminements techniques protégés (CTP) ou des
s’appliquent : volumes techniques protégés (VTP).

Câble CR1 ou fibre optique*

Câble CR1

Câble CR1 ou fibre optique*


Câble CR1 ou fibre optique*

* Soit la fibre optique assure un niveau équivalent à celui du CR1, soit elle chemine dans des cheminements techniques protégés (CTP) ou des volumes techniques protégés (VTP).

118 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

  Limites des conséquences d’une panne


Limite des conséquences d’une panne sur un câble d’alimentation (norme NF S61-970 § 6.4)

Un défaut sur un câble d’alimentation en énergie ne doit pas entraîner la perte • d’un scénario de mise en sécurité ;
de plus : • d e 1 600 m2 de surveillance pour tous les détecteurs (y compris les systèmes
• de 32 points répartis sur un maximum de 32 zones de détection (ZD) ; avec des détecteurs linéaires ou à aspiration).
• d’un seul type de fonction (détection automatique ou détection manuelle) ;

ne pas perdre plus de 32 points


et 1600 m2 maximum

Fibre optique (normes NF S61-970 et NF S61-970 A1)


§ 4.6 Liaison entre UAE et matériels centraux.
§ 7.3.3 Câblage des TRE et face avant déportée.
§ 7.3.4 Câblage des systèmes en réseau.

Les câbles en fibre optique doivent être conformes à la norme XP 93-539.

> VÉRIFICATION ET RÉCEPTION DE L’INSTALLATION SDI


  Essais par autocontrôle (norme NF S61-970 §4.3 et Annexe A.1)

Préalablement à la réception technique, l’installateur réalise, pour chaque de chacun des matériels. Ce document doit être fourni, notamment au
matériel qui le concerne, l’ensemble des essais fonctionnels et doit établir un coordinateur SSI, et annexé au dossier d’identité.
document indiquant les résultats obtenus et attestant du bon fonctionnement Les essais fonctionnels sont décrit dans l’annexe A.1

  Réception technique du SDI (norme NF S61-970 §4.4)

Toute installation (y compris extension ou modification d’installation) doit faire • à réaliser par sondage, des essais fonctionnels de dérangement du système
l’objet d’une réception technique. Cette réception technique doit être conduite choisi parmi ceux décrits en A.1 de l'Annexe A ;
en présence d’un représentant technique de l'installateur. • à réaliser des essais d’efficacité selon A.2 de l’annexe A, dans le cas où
La réception technique consiste : ils sont exigés ou rendus nécessaire lorsque l’obligation de moyen n’est
• à vérifier la conformité du système installé en regard des spécifications pas respectée. Les détecteurs ne doivent être peints que par les fabricants,
figurant dans le cahier des charges fonctionnel. Le dossier d’identité (voir sauf cas très particulier (ex: intégration dans une fresque de monument
Article 12) devra être en adéquation avec l’installation ; historique). Dans ce cas, ils doivent faire l'objet d'une vérification du niveau
• à vérifier à partir du listing de programmation du SDI et des plans SDI, de performance au moyen d'un foyer-type de site ;
l'ensemble des détecteurs (Intitulé, ZD, Adresse, localisation, etc.) ; • à délivrer un rapport de réception technique établi par le coordinateur SSI.
• à réaliser des essais fonctionnels d'alarme feu d'un détecteur automatique Nota : Il est recommandé de procéder à la réception technique de l'installation après une pé-
ou d’un déclencheur manuel par ZD ; riode de fonctionnement préliminaire pendant laquelle la stabilité du système installé, dans les
conditions normales de fonctionnement, sera observée au travers des événements enregistrés.

> VÉRIFICATION DU NIVEAU DE PERFORMANCE


Commentaires Chubb

Exigences réglementaires Vérification du niveau de performance de l'installation


Suivant l'article MS 56, l'installation de détection automatique d'incendie doit La vérification du niveau de performance est faite au moyen de foyers-types de
déceler et signaler tout début d'incendie dans les meilleurs délais, cette exigence site (FTS) ou tout autre dispositif reconnu équivalent par le prescripteur, tel que
est réputée satisfaite lorsqu'une installation remplit sa fonction lors de la combustion par exemple un générateur d'aérosol.
d'un foyer type adapté à la nature du risque rencontré dans l'établissement (ou lors Le FTS étant le moyen utilisé pour vérifier que le niveau de performance requis
de l'utilisation d'un dispositif reconnu équivalent par le ministre de l'Intérieur) dans pour l'installation est atteint, il est nécessaire que l'alarme feu de la zone de
le cas de la première vérification d'une installation neuve ou modifiée ou dans le cas détection considérée soit déclenchée, dans les conditions d'essai propres à
d'un changement de la nature des risques de l'établissement. chaque FTS, quel que soit l’emplacement du FTS dans le volume surveillé.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 119


3 LE SSI
3.8 L'installation

> RÉCEPTION TECHNIQUE - NIVEAU DE PERFORMANCE DI (NORME NF S61-970 - ANNEXE A)


  A.1 - Essais fonctionnels
Les essais fonctionnels doivent au minimum être réalisés selon ce qui suit. • d e dérangement par :
Pour l’ECS et l’ensemble des EAE du SDI, les essais de fonctionnement sont - retrait de la tête de détection de son socle d’un détecteur ponctuel débrochable
réalisés sur la source normale/remplacement puis sur la source de sécurité avec de chaque zone de détection incendie ;
les vérifications des signalisations visuelles et sonores correspondantes aux - c oupure de chaque tubulure de chaque détecteur de fumée par aspiration ;
essais suivants : - obturation de 50 % des orifices de prélèvement de chaque tubulure de
• essais de surveillance de chaque circuit de détection filaire (coupure et court- chaque détecteur de fumée par aspiration ;
circuit au départ de l’ECS) ; - a tténuation totale du faisceau de chaque détecteur linéaire de fumée.
• essais de surveillance de chaque circuit de détection radioélectrique (marge L’ensemble de ces essais fonctionnels doit permettre d’une part de s’assurer
d’atténuation). Chaque liaison radioélectrique du SDI doit posséder une marge de que la sollicitation provoque bien l’état attendu, et d’autre part de vérifier la
portée radioélectrique d’au moins 10 dB par rapport à la sensibilité de référence corrélation points/ZD ainsi que les libellés associés.
la plus faible parmi celles déterminées pour les récepteurs appartenant à cette Simultanément sera observée la transmission des informations vers les autres
liaison. Le moyen permettant de démontrer que le système répond à cette composants du SDI (indicateurs d’action externe, TRE, etc.) et vers les autres
exigence doit être défini dans la documentation du constructeur ; éventuels systèmes (SMSI, installations d’extinction automatique à gaz, etc.).
• essais de surveillance de chacune des autres liaisons filaires (coupure au Si une liaison vers une station de télésurveillance existe, il faudra s’assurer
départ de l’ECS et/ou de l’EAE) lorsque celles-ci existent et sont surveillées ; que celle-ci est opérationnelle pour les alarmes feu et les dérangements le cas
• essais de mise en alarme feu d’au moins une zone de détection. échéant.
En complément, en présence des 2 sources d’alimentation, essais fonctionnels : Cette dernière phase peut être considéré comme une vérification des scénarios
• d’alarme feu par sollicitation : de sécurité si et seulement si, les autres systèmes reliés au SDI sont connectés
- de chaque détecteur ponctuel et linéaire ; et opérationnels. Dans le cas contraire, ces vérifications sont considérées comme
- au minimum de l’orifice de prélèvement le plus éloigné de chaque tubulure un simple contrôle des informations délivrées par le SDI
pour les détecteurs de fumée par aspiration ; Après réalisation de ces essais, les documents d’enregistrement complétés
- de chaque interface d’entrée sortie (I/O), excepté les isolateurs de court-circuit ; (fiches d’autocontrôle), faisant apparaître les résultats de chacun des essais,
- de chaque déclencheur manuel par activation de l’élément sensible. doivent être fournis pour répondre aux besoins de la documentation relative à la
La sollicitation peut être effectué à l’aide d’un générateur produisant un phase réception (voir Annexe B).
phénomène physique adapté (aérosols calibrés, fumée, chaleur, flammes, etc.),
ou par un moyen de test spécifique déclaré par le constructeur du détecteur.
Dans tous les cas, la sollicitation doit être "locale" sur le point considéré.

  A.2 - Essais d’efficacité


Dans tous les cas, le type et le nombre de foyers d’essais doivent être en Le FTS étant le moyen utilisé pour vérifier que le niveau de performance requis
corrélation avec les risques encourus au sein de l’établissement en tenant pour l'installation est atteint, il est nécessaire que l'alarme feu de la zone de
compte des conditions normales d’exploitation. détection considérée soit déclenchée, dans les conditions d'essai propres à
La vérification du niveau de performance est faite au moyen de foyers-types de chaque FTS, quel que soit l’emplacement du FTS dans le volume surveillé.
site (FTS) ou tout autre dispositif reconnu équivalent par le prescripteur, tel que Note : Aucun des foyers-types définis ci-après n'est corrosif au sens de la norme NF C20-453.
par exemple un générateur d'aérosol (voir Article A.4 ci-après).

  A.2.1 - Sanction de la vérification du niveau de performance


Lors de la vérification du niveau de performance, l'alarme feu doit être déclenchée Au cas où le niveau de performance n’est pas atteint, des mesures doivent être
pour toute position du FTS à l'intérieur du volume surveillé et avant la fin de prises pour y parvenir.
combustion du foyer.

120 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

> FOYERS-TYPES
  Foyer-type n° 1 (foyer à l'alcool éthylique)
Foyer-type de référence
1. Combustible : Alcool éthylique dénaturé du commerce ou alcool à brûler pour
usages domestiques.
2. Mise en œuvre du foyer : Le combustible liquide est versé dans un bac en
tôle d'acier de forme carrée de 500 X 500 X 50 mm, disposé sur une plaque
assurant la protection thermique.

Foyer-type de site
1. Quantité de combustible : nombre de litre d'alcool en fonction du facteur de risque 3. Sanction de l'essai : Lorsque le déclenchement de l'alarme a eu lieu avant la fin
k et de la hauteur h de fixation au-dessus du sol des détecteurs hauteur du local. de la combustion, le foyer peut être aussitôt éteint au moyen d'un couvercle en tôle
2. Modalités de l'essai : Enflammer l'alcool avec toutes les précautions d'usage. spécialement prévu pour être placé facilement sur le bac sans danger pour l'opérateur.
4. Critères EHS de l'essai :
h(m) k k ≤ 0,3 0,3 < k ≤ 0,6 k > 0,6 • Les EPI nécessaires devant équiper l(es) opérateur(s) pour la mise en en œuvre
h≤3 0,5 0,75 1 de cet essai sont des chaussures de sécurité, un casque, des gants et vêtements
de travail adaptés, des lunettes de sécurité, un masque de protection type FFP3.
3<h≤5 0,75 1,1 1,5 • Après les essais, laisser l'appareil à l'air libre le temps nécessaire à son
h>3 1 1,5 2 refroidissement avant de le ranger ou le transporter.

  Foyer-type n° 2 (foyer à la mousse polyuréthane)


Foyer-type de référence
1. Combustible : Plaques de mousse souple de polyuréthanne de densité
comprise entre 17 et 20 kg/m3, sans adjuvant d'ignifugation et de dimensions
égales à 500 X 500 X 20 mm.
2. Mise en œuvre du foyer : les plaques de mousse sont empilées les unes sur
les autres sur une feuille d'aluminium ménager, placée elle-même sur une plaque
assurant la protection thermique.

Foyer-type de site
1. Quantité de combustible : Nombre de plaques de mousse en fonction du 3. Sanction de l'essai : La fin de la combustion correspond à la disparition totale
facteur de risque k et de la hauteur h de fixation des détecteurs au-dessus du sol. de la mousse (suivant règle R7) Lorsque le déclenchement de l'alarme a eu lieu
2. Modalités de l'essai : avant la fin de la combustion, le foyer peut être aussitôt éteint par un couvercle
• Empiler les plaques de mousse sur la feuille d'aluminium. en tôle spécialement prévu pour être placé facilement sur le bac sans danger
• Allumer la ou les plaques à l'aide dune flamme vive (allumette par exemple) à pour l'opérateur.
l'emplacement du point d'allumage définit dans les schémas ci-dessus. 4. Critères EHS de l'essai :
• S'assurer que le local dispose de moyens d'évacuer rapidement les fumées de
h(m) k k ≤ 0,2 0,2 < k ≤ 0,3 0,3 < k ≤ 0,6 k > 0,6 combustion, que le personnel séjournant dans les espaces ou seront réalisés
les essais soient préalablement invités à évacuer le local le temps nécessaire
h≤3 ½ 1 1+½ 2
aux essais et à la ventilation complète des locaux.
3<h≤5 1 1+½ 2 2+½ • Les EPI nécessaires devant équiper l(es) opérateur(s) pour la mise en en œuvre
5<h≤7 1 2 2+½ 3 de cet essai sont: chaussures de sécurité, casque (ou casquette de sécurité
si non exigée), gants adaptés et combinaison de travail en coton, lunettes de
7<h≤9 1+½ 2+½ 3 4 sécurité, masque de protection type FFP3).
h>9 2 3 4 5 • Surveiller les résidus de combustion et le matériel d'essai le temps nécessaire
au refroidissement. S'assurer qu'il ne subsiste pas de cendres chaudes et les
vider les résidus du foyer dans une poubelle métallique avec couvercle ou un
container adapté (pour éviter les réinflammations).

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 121


3 LE SSI
3.8 L'installation

  Foyer-type n° 3 (foyer au hêtre)


Foyer-type de référence
1. Combustible : Bâtonnets de hêtre de dimensions : 10 X 20 X 50 mm dont la
teneur en humidité du bois : < 10 %.
2. Mise en œuvre du foyer : Les bâtonnets de hêtre sont disposés en étoile, à
plat sur leur grande surface, sur une plaque chauffante électrique de 250 cm²
environ. La température à la surface de la plaque doit être de 400-500 °C.

Foyer-type de site
1. Quantité de combustible : Nombre de bâtonnets en fonction du facteur de Nombre de bâtonnets
risque k et de hauteur h de fixation des détecteurs au-dessus du sol. h(m) k
k ≤ 0,2 0,2 < k ≤ 0,3 0,3 < k ≤ 0,6 k > 0,6
2. Modalités de l'essai : Lorsque la température de surface de la plaque
chauffante électrique a atteint 400 - 500 °C, disposer avec précaution en étoile h≤3 3 4 7 9
les bâtonnets sur la plaque (gants adaptés requis). 3<h≤5 4 6 9 12
3. Sanction de l'essai : La fin de la combustion correspond à la fin de la 5<h≤7 5 7 11 16
production de fumée (suivant règle R7). Avant de connecter la plaque chauffante,
il convient de vérifier la puissance absorbée par la plaque et celle disponible, et 5. Critères EHS de l'essai :
que la prise de raccordement est adaptée (10/16 A) et connectée à un réseau • Les EPI nécessaires devant équiper l(es) opérateur(s) pour la mise en en œuvre
protégé à 16 Ampères. de cet essai sont : Chaussures de sécurité, casque (ou casquette de sécurité
Il convient également d'évaluer l'absence de risque de dommage en perte si non exigée), gants et vêtements de travail adaptés, lunettes de sécurité,
d'exploitation par suite d'une disjonction du réseau d'alimentation (ne pas se masque de protection type FFP3 si nécessaire)
connecter à des prises dédiées à des alimentations d'automatismes par exemple). • Surveiller les résidus de combustion et le matériel d'essai le temps nécessaire
au refroidissement.
• S'assurer qu'il ne subsiste pas de cendres chaudes et les vider les résidus
du foyer dans une poubelle métallique avec couvercle ou un container adapté
(pour éviter les réinflammations).

  Foyer-type n° 5A et n° 5B (foyer au carton)


Remarque : Les foyers de référence n° 5A et n° 5B ne se différencient que par Le dispositif comporte également un bouchon percé qui se place à la partie supérieure
les dimensions des divers éléments constituant le matériel d'essai. Dans la suite, de la cheminée, et éventuellement une poignée pour assurer son transport.
l'indice A représentera le foyer n° 5A appelé "petit tromblon", et l'indice B le foyer • Disposition du combustible : la plaque est enroulée face ondulée vers l'intérieur
n° 5B appelé "grand tromblon". afin de former un cylindre de hauteur fixée ci-dessous.
1. Combustible : Plaque de carton, ondulée sur une face, de longueur 1100 mm 5A 5B
(A), 2700 mm (B).
2. Mise en œuvre du foyer :
• Matériel d'essai : dispositif en forme de cheminée de diamètre 90 mm (A),
140 mm (B), de hauteur 380 mm (A), 747 mm (B) et d'épaisseur 2 mm, dont
la partie basse est constituée d'un parallélépipède de dimensions 210 X 210 X
100 mm (A), 354 X 354 X 150 mm (B). Les faces latérales comportent chacune
5 orifices de diamètre 10 mm (A), 9 orifices de diamètre 9,5 mm (B). La partie
basse de la cheminée comporte un brochage. Le fond est démontable pour
récupérer les résidus de combustion.

Foyer-type de site
1. Quantité de combustible : Hauteurs en mm du(des) rouleau(x) de carton en fonction Nombre de bâtonnets
du facteur de risque k et de hauteur h de fixation des détecteurs au-dessus du sol. h(m) k
k ≤ 0,2 0,2 < k ≤ 0,3 0,3 < k ≤ 0,6 k > 0,6
2. Modalités de l'essai :
• Après avoir trempé la base de chaque rouleau dans un récipient contenant 1 cm h≤3 130 2 x 95 3 x 95 4 x 95
d'alcool, enflammer le rouleau et l'insérer dans la cheminée du coté enflammé. 3<h≤5 2 x 95 3 x 95 + 50 220 320
• Coiffer la cheminée avec le bouchon et déclencher le chronomètre.
• Enlever le bouchon quatre minutes après le début de la combustion. 5<h≤7 3 x 95 180 260 370
3. Sanction de l'essai : La fin de la combustion correspond à la fin de production 7<h≤9 180 260 420 530
de fumée en sortie de la cheminée (suivant règle R7). h>9 220 320 510 2 x 310
Lorsque le déclenchement de l'alarme a lieu avant la fin de la combustion du
foyer, celui-ci peut être aussitôt éteint (à l'aide par exemple d'un récipient d'eau Petit tromblon Grand tromblon
ou d'un extincteur à eau pulvérisée).
4. Critères EHS de l'essai : • Surveiller les résidus de combustion et le matériel d'essai le temps nécessaire
• Les EPI nécessaires devant équiper l(es) opérateur(s) pour la mise en en œuvre au refroidissement.
de cet essai sont : chaussures de sécurité, casque (ou casquette de sécurité • S'assurer qu'il ne subsiste pas de cendres chaudes et les vider les résidus
si non exigée), gants et vêtements de travail adaptés, lunettes de sécurité, du foyer dans une poubelle métallique avec couvercle ou un container adapté
masque de protection type FFP3 si nécessaire). (pour éviter les réinflammations).

122 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

Foyer-type de site
Détermination et implantation des foyers-types de site Conditions EHS de mise en œuvre des foyers-types
Le foyer-type de site dérive du foyer-type de référence par l'application à la • Informer l'exploitant de l'établissement de la campagne d'essai avec feu réel.
quantité de combustible de ce dernier, de coefficients correctifs. Vérifier auprès de l'exploitant de l'établissement de la nécessité de posséder
Le ou les endroits où seront placés le ou les FTS doivent être choisis en fonction un "permis feu". Consulter le plan de prévention, PPSPS, les consignes de
des conditions d'environnement les moins favorables. sécurité, la fiche d'analyse de risque EHS, les FDS,…
Pour un volume comportant des risques différents il sera procédé à une série • S'équiper des EPI nécessaires à l'intervention.
d'essais par type de risque avec le FTS correspondant. • Baliser la zone d'intervention. Prendre toutes les précautions pour éviter les dégâts
consécutifs à l'utilisation des FTS (protection du site et des ses occupants et de
Matériel indispensable pour les foyers n° 1, 2 et 5 :
l'opérateur. Implanter le FTS éloigné des matériaux combustibles environnant.
• Un dispositif d'allumage à flamme vive (briquet, allumettes).
• Éloigner les combustibles ou produits inflammables non utilisés après la
Sanction de la vérification du niveau de performance préparation du FTS.
Lors de la vérification du niveau de performance, l'alarme doit être déclenchée • Vérifier la présence d'un extincteur approprié à la nature du combustible du
pour toute position du FTS à l'intérieur de la surface surveillée et avant la fin de foyer et disposer d'une couverture ignifugée.
sa combustion complète. • Inviter les occupants à sortir de la zone pendant les essais et le temps nécessaire
à l'évacuation des fumées consécutif aux essais (ou de porter des EPI adéquats).

  Foyers de substitution - générateur d'aérosols


Un générateur d'aérosols peut être utilisé comme foyer de substitution aux foyers 1. Modalités de l'essai
types relatifs aux détecteurs de fumée (foyers n° 3 et n° 5) et doit être utilisé La méthode de substitution ne doit s'appliquer qu'après calcul du FTS réel, c'est
comme foyer de substitution aux foyer types relatifs aux détecteurs de fumée à dire avec la prise en compte du coefficient de risque (k).
(foyer n° 2) pour la vérification de performance d'une installation lorsque, par Chaque générateur devra porter une plaque signalétique sur laquelle devront être
exemple, les conditions d'environnement du site ne permettent pas la réalisation gravés la référence commerciale, les caractéristiques ainsi que le numéro de série
des foyers définis précédemment (volumes réduits ou sites interdisant l'utilisation de l'appareil. Il devra être porteur d'une date indiquant la validation d'utilisation et
de flammes vives par exemple). être accompagné des conditions d'utilisation (fiche type du modèle de générateur).
Le générateur doit être utilisé pour remplacer l'essai à la bobine électrique men- Chaque modèle de générateur devra faire l'objet d'une attestation délivrée par le
tionné dans certains textes. CNPP selon la "procédure de validation" en vigueur. Cette attestation précisera
que ce générateur peut être utilisé pour vérifier la performance d'une installation
de détection d'incendie réalisée selon le référentiel APSAD R7 en lieu et place
des foyers-types relatifs aux détecteurs de fumée.
2. Sanction de l'essai
La détection doit avoir lieu avant l'expiration d'un temps équivalent au temps de
fonctionnement majoré de 50 %.
La mise en œuvre de l'essai est spécifiée sur la fiche descriptive de l'appareil utilisé.
Après les essais, laisser l'appareil à l'air libre le temps nécessaire à son refroidis-
sement avant de le ranger ou le transporter.
3. Critères EHS de l'essai
Les EPI nécessaires devant équiper l(es) opérateur(s) pour la mise en en œuvre
de cet essai sont : chaussures de sécurité, casque (ou casquette de sécurité si
non exigée), gants et vêtements de travail adaptés, lunettes de sécurité.

  Configuration particulière de la détection incendie (norme NF S61-970 § 11.5.1)


Si pour une raison technique ou liée à une configuration particulière du bâtiment, aux principes définis dans le présent chapitre, son niveau de performance doit être
la détection automatique d’incendie d’un volume n’est pas installée conformément validé par un essai d’efficacité .

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 123


3 LE SSI
3.8 L'installation

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX SMSI


  Alimentations
Règles générales (norme NF S61-932 § 6.1)

Une alimentation de sécurité (AES/EAES/EAE) à usage unique, alimentant une placées en VTP si elles sont implantées dans des locaux différents sous
ou plusieurs zones de mise en sécurité et qui est implantée hors des ZS qu’elle réserve qu'un incendie affectant l’une de celle-ci ne puisse affecter l’autre ;
alimente et hors de l’emplacement des matériels centraux du CMSI, doit être chacune de ces alimentations doit pouvoir fournir l’énergie totale aux
placée dans un volume technique protégé (VTP). équipements qu’elle alimente,
La source de sécurité alimentant un ou des ventilateurs de désenfumage doit
• Lorsqu’une alimentation de sécurité alimente des DAS de plusieurs zones de
également être placée dans un volume technique protégé (VTP).
désenfumage, délimitées par des écrans de cantonnement, appartenant à
Cependant : un même local, il n’est pas nécessaire d’implanter cette alimentation en VTP.
• si deux alimentations de sécurité sont utilisées en redondance pour délivrer Cette alimentation de sécurité peut également alimenter les DCT des autres
de l’énergie à des mêmes équipements, elles n’ont pas l’obligation d’être ZS englobant ce local.

Ventilateur de
ZS1 ZS2
désenfumage

Alimentation Alimentation
ZS3
(VTP) (VTP)

Seuls les DAS, dont un fonctionnement intempestif ne peut pas entraîner un défaut pour alimenter les circuits correspondant à ce type de télécommande. Cependant,
de mise en sécurité du bâtiment considéré, sont autorisés à être télécommandés pour des raisons de confort d’exploitation (déclenchement intempestif à la
par rupture de courant. Il n’est donc pas obligatoire de prévoir une AES/EAES/EAE moindre interruption d’énergie), il est conseillé de secourir cette télécommande.

Règles particulières pour certains équipements (norme NF S61-932 § 6.5)

La source normale de l’alimentation de sécurité d’un matériel central de au sens de la norme NF C32-070. Elle peut être commune pour l’alimentation
CMSI, d’un BAAS de type Pr ou d’une UGA 2 doit être réalisée au moyen d’autres équipements du SSI.
d'une dérivation issue directement du tableau principal du bâtiment ou de En règle générale, cette dérivation est commune à l’ensemble des équipements du
l'établissement, ou du tableau de sécurité. système de sécurité incendie (SSI) ; cependant il est admis que des équipements
Cette dérivation doit être sélectivement protégée, correctement étiquetée, du système de sécurité incendie (SSI) puissent être alimentés depuis un tableau
réservée à l'usage exclusif du SSI, réalisée en câble au moins de la catégorie C2 secondaire situé dans le bâtiment où ces équipements sont implantés.

124 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

Surveillance des alimentations (norme NF S61-932 § 6.2)

SSI de catégorie A, B et C SSI de catégorie D et E


Les alimentations de sécurité électriques doivent faire l’objet d’une signalisation À l’exception des équipements d’alarme pour l’évacuation de type 2a, les équi-
commune sur les voyants correspondants de l’US du matériel central (défaut pements des SSI des catégories D et E, ne permettant pas la surveillance d’équi-
secteur/défaut batterie ou défaut alim) ou à défaut sur un tableau répétiteur pement, doivent être conçus de manière à ne nécessiter ni alimentation élec-
d’exploitation (TRE) situé à proximité de l’US. trique de sécurité, ni alimentation pneumatique de sécurité à usage permanent.
Lorsque le SSI est exploité au travers d’un ou plusieurs TRE, chacun doit per- Pour les équipements d’alarme pour l’évacuation de type 2a, si la surveillance de
mettre la signalisation de surveillance des alimentations de sécurité. l’alimentation électrique de sécurité n’est pas signalée sur l’UGA, elle doit être
signalée à proximité de l’UGA, soit sur un tableau répétiteur d’exploitation (TRE),
Pour les TRE, il est admis que la signalisation soit synthétique en tant que déran-
soit sur l’alimentation elle-même.
gement général.
Quand l’équipement d’alarme pour l’évacuation de type 2a est exploité au travers
La liaison de report des signalisations d’état des alimentations de sécurité doit d’un ou plusieurs TRE, chacun doit permettre la signalisation de surveillance des
être réalisée au minimum en câble de la catégorie C2. Si cette liaison n’est pas alimentations de sécurité.
surveillée, elle doit être protégée mécaniquement.
Pour les TRE, il est admis que la signalisation soit synthétique en tant que déran-
gement général.

Autonomie de la source de sécurité (norme NF S61-932 § 6.3)

L’autonomie minimale d’une alimentation de sécurité électrique à batterie d’accu- sécurité pour le scénario de mise en sécurité dont la consommation en énergie est la
mulateurs doit être de 12 h en état de veille suivie d’une heure en état de mise en plus importante (la réserve de 50 % de la capacité des batteries n’est pas requise).

Exigences de câblage (norme NF S61-932 § 6.3)

Les câbles d'alimentation en énergie électrique de sécurité provenant d'une dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et leurs enveloppes
alimentation de sécurité électrique (physiquement séparée du dispositif alimenté, doivent satisfaire à l'essai au fil incandescent 960 °C défini dans la norme
y compris des DCT alimentés, doivent satisfaire aux dispositions suivantes : NF EN 60695-2-11 ;
• leur installation doit être conforme aux normes françaises homologuées ; • ils doivent être indépendants des canalisations électriques autres que les
• ils doivent être soit de catégorie C2 et placés dans un cheminement ou un canalisations du SSI. En particulier, toute intervention sur une des autres
volume technique protégé, soit de catégorie CR1. Dans ce dernier cas, les installations de distribution du bâtiment ou de l'établissement doit pouvoir
s'effectuer sans affecter le fonctionnement du SSI.

  Limites de capacité
Limites de capacité du CMSI (norme NF S61-932 § 8.2)

6
4 8
5
9
D'après la norme NF S61-932 § 8.2 : 11
les limitations de capacité d'un 1 7 10
CMSI peut amener l'emploi de
plusieurs CMSI sur un même site.
3
2
2

1 4 9
2 5 10
3 6 11
7
8

Ces limitations peuvent nécessiter l’utilisation de plusieurs CMSI sur un même site lors de la mise en œuvre d’un SMSI.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 125


3 LE SSI
3.8 L'installation

  Matériel central / Matériel distribué


Description
Matériel central Matériel distribué
Équipements regroupés dans un emplacement réservé Matériel du Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie
au service de sécurité incendie : (CMSI) ne faisant pas partie du matériel central et
• Unité de Gestion d'Alarme ; relié à celui-ci au moyen de voies de transmission. On
• Unité de Commande Manuelle Centralisée ; distingue deux classes :
• Unité de Signalisation ; • classe AC1 (essais définis par la NF EN 54-2) :
• Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours et matériel distribué implanté dans le même type
autres équipements nécessaires au fonctionnement d'ambiance climatique que le matériel principal
de l'ensemble du CMSI, (ou alimentations électriques (emplacement réservé au service de sécurité
de sécurité à batterie d'accumulateurs par exemple) ; incendie par exemple) ;
• Alimentation Électrique de Sécurité ; • classe AC2 (essais définis par la NF EN 54-7) : matériel
• É quipement d'Alimentation en Énergie de Sécurité. distribué implanté dans tout type d'ambiance climatique
(galerie technique par exemple).

Les matériels de classe AC1 et AC2 sont définis dans le règlement de la marque NF SSI (NF 508).

Implantation des matériels distribués (norme NF S61-932 § 8.3.2)


Implantation des matériels distribués (NF S61-932 § 8.3) Implantation des DAC (NF S61-932 § 9.1)
Un matériel distribué gérant un ou plusieurs types de fonction de mise en Les dispositifs de commande dont l'organe de sécurité à manipuler est de
sécurité (compartimentage, désenfumage et/ou évacuation) doit être placé niveau d'accès 0 doivent être placés près de l'accès principal du ou des
dans un volume technique protégé (VTP) s’il est implanté hors des zones volume(s) concerné(s) et être facilement accessibles.
desservies. L'organe de sécurité à manipuler doit être placé à une hauteur comprise entre
Un matériel distribué installé en extérieur ou dans le même local que les 0,90 m et 1,30 m du sol.
matériels centraux est considéré comme étant implanté en VTP. Entre l'émetteur d'ordres (CMSI ou dispositif de commande) et le DAS, on ne
Lorsqu'un matériel distribué est placé dans un placard ou gaine technique, doit pas intercaler plus de deux DAC.
ouvrant sur la ZS qu'il dessert, il est considéré comme étant implanté dans Une sortie de télécommande par câble d'acier ne doit commander qu'un seul
cette ZS. dispositif aval, hormis le cas de deux ouvrants alignés côte à côte en façade,
télécommandés par "tirer-lâcher".

Matériel central du CMSI (NF S61-932)


8.3.2.3 8.3.2.3 8.3.2.3 8.3.2.5 8.3.2.3 9.3.2.2
Les matériels distribués, Tous les matériels Tous les matériels Un matériel distribué Lorsqu'une voie de Un CR pour ventilateur
reliés au matériel distribués disposés distribués disposés sur qui gère un ou plusieurs transmission rebouclée de désenfumage doit
central par une voie de sur deux voies une voie de transmission DAS communs entre chemine deux fois être installé en dehors
transmission unique non de transmission rebouclée doivent être deux ZS peut être placé dans la même ZS, les de la (ou des) ZS
rebouclée, correspondant physiquement distinctes implantés de manière indifféremment dans matériels distribués ne desservie(s) par le (ou
à une seule fonction (ou redondantes), doivent à se situer au sein de l'une ou l'autre de ces doivent être implantés les) ventilateur(s) qu'il
dans une seule zone de être placés en VTP. chacune des ZS des DCT ZS sans obligation d’être que sur un seul de ces commande. Il doit être
mise en sécurité, doivent qu'il commande. Dans le placé en VTP. deux cheminements. installé dans un VTP
être placés dans la ZS cas contraire, ils doivent Dans le cas contraire, sauf s’il est installé :
concernée. Dans le cas être placés en VTP. ils doivent être placés dans le même local que
contraire, ils doivent être en VTP. le ou les ventilateurs
placés en VTP. qu’il commande ; ou à
l’extérieur ; ou dans le
local où sont implantés les
matériels centraux du SSI.

ZC ZC Local technique CR
MD MD MD
VTP
MD
MD MD ou
ZC 1 ZC 1
ZC 1 VTP
VTP MD MD
MD MD ZF 1
VTP
VTP
MD
MD MD MD
ZC 2 ZC 2 ZC 2

MD
MD MD MD
CR

Pour des raisons de pagination, certaines dénominations ont été réduites en acronymes, sans changer le sens de la phrase. Il est conseillé de vérifier la version originale.
VT : voie de transmission - CR : coffret de relayage - ZS : zone de mise en sécurité. CR

126 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

  Signalisation de position des DAS


Dispositions normatives des signalisations de position des DAS (norme NF S61-932 § 9.3.2.1)
Repère Position d’attente Position de sécurité
Dénomination du DAS
diagramme (PA) imposée (PS) imposée
Fonction compartimentage - ZC (si mis en œuvre en tant que DAS commun à plusieurs zones de compartimentage)
1 Clapet télécommandé
2 Porte et rideau à fermeture automatique

Fonction désenfumage - ZF
3 Volet de désenfumage pour conduit collectif
4 Coffret de relayage pour conduit collectif
Exutoire ou ouvrant de désenfumage pour cage d’escalier mise à l’abri des
5
fumées par surpression mécanique (IGH)
6 Volet de désenfumage pour conduit unitaire
7 Coffret de relayage pour conduit unitaire
Volet de transfert pour utilisation en IGH (immeuble de grande hauteur)
8 S’il quitte sa position d'attente alors qu'un ordre de mise en sécurité de la ZS correspondante est en cours, la signalisation de la fonction désenfu-
mage relative à ce DAS doit indiquer un défaut de position de sécurité.
DAS autocommandé Non exigé
Sauf pour les volets de transfert ou prescription particulière, lorsque le contrôle de position des DAS auto commandés est exigé, la signalisation
doit apparaître en tant que défaut de position d'attente sur une fonction spécifique sur l'US. Si plusieurs DAS commandés de la même ZS sont
signalés, ils peuvent être synthétisés sur la même US spécifique.

Dispositions applicables

D’autres critères fonctionnels (exploitation, analyse de risques,…) peuvent engendrer une signalisation de position.

1 Clapet
 :
- télécommandé installé en
DAS commun
PS
- télécommandé installé à
5 l'intérieur d'une ZC
9 PA PS
PA PA - autocommandé *
7 4 2 P orte et rideau à fermeture
PA
automatique installé en DAS
PS 3 communs
PS 3 Volet de désenfumage pour
1
conduit collectif
4 C offret de relayage pour
PS ventilateur de désenfumage
pour conduit collectif
PS 5 E xutoire pour cage d'escalier
2 PA 8 à l'abri des fumées par
3 surpression mécanique (IGH)
PS 6 Volet de désenfumage pour
conduit unitaire
Ouvrant télécommandé
PA en façade ou exutoire de
3 désenfumage
6 PS 7 C offret de relayage pour
ventilateur de désenfumage
sur conduit unitaire
PS
Exutoire pour cage d'escalier
à l'abri des fumées par
2 PA
surpression mécanique
3 8 Volet de transfert entre sas et
PS circulation (IGH) **
9 Arrêt ventilation mécanique
de confort
PA Position d'attente
PS Position de sécurité

* DAS auto commandés : lorsque le contrôle de position des DAS auto commandés est demandé, la signalisation doit apparaître en tant que défaut de position d'attente sur une fonction
spécifique sur l'US. Si plusieurs DAS commandés de la même ZS sont signalés, ils peuvent être synthétisés sur la même US spécifique.
** Volet de transfert : ce volets est autocommandé, s'il quitte sa position d'attente alors qu'un ordre de mise en sécurité de la ZS correspondante est en cours, la signalisation de la
fonction désenfumage relative à ce DAS doit indiquer un défaut de position de sécurité.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 127


3 LE SSI
3.8 L'installation

> TABLEAUX DE SYNTHÈSE - CÂBLAGE D'UN SSI


• L a NF S61-932 fait référence aux Euro classes (NF EN 13501-6).  ERP, art. EL16 a) : Depuis la source de sécurité ou du tableau principal tel que
(1)

• La mention "Sans Objet Préconisation constructeur" indique l’absence de défini à l’article EL 14 jusqu’aux appareils terminaux, ces canalisations sont de
mention dans les référentiels du tableau et non l’absence d’obligation. catégorie CR 1 ; les dispositifs de dérivation ou de jonction correspondants et
• " P.C." : Préconisation Constructeur. leurs enveloppes, à l’exception des dispositifs d’étanchéité, satisfont à l’essai au fil
incandescent défini dans la norme NF EN 60695-2-11 (juillet 2001), la température
du fil incandescent étant de 960 °C.

  Câblage détection incendie


Chaque conducteur (hors écran éventuel) des circuits de détection (comprenant les liaisons avec les indicateurs d’action externes) à liaison de type galvanique doit être
de type rigide.

Référentiel(s) Paragraphe Modes de Ligne Catégorie Section mini


Type de liaison Écran Tension
normatif SSI (§) transmission surveillée de câble des conducteurs
Tableau principal
§ 6.1 § 7.3.1 non C2 (1)
vers EAE Sans objet Sans objet
1,5 mm² (rigide)
EAE vers ECS § 6.1; § 6.4 ; § 7.3.1 Préconisation non C2 (2) Préconisation
1 mm² (souple)
EAE vers constructeur constructeur
§ 6.4 ; § 7.3.1 non C2 (2)
enveloppe ECS
ECS vers
§ 7.3.1 Sans objet non CR1 Sans objet
enveloppe ECS
Préconisation 0,8 mm Préconisation
ECS vers ECS
NF S61-970 § 7.3.4 constructeur oui CR1 (3) constructeur
(réseau)
VT rebouclée
(départ / arrivée oui CR1
ECS)
§ 7.3.1 Sans objet Sans objet
VT rebouclée
Préconisation 0,8 mm Préconisation
(du 1er au dernier oui C2 (4)

point) constructeur constructeur

Détecteur vers
§ 7.3.1 ; § 11.7 non C2
indicateur d'action

CR1 si l'EAE est dans un autre volume qu'un des matériels qu'il alimente.
(2)
Si elles ne traversent qu'une seule fois le même local non surveillé et si ce local
(4)

ou fibre optique conforme à la XP C 93-539, ou en cheminement technique


(3)
est isolé en court-circuit de part et d’autre, sinon elles doivent être réalisées en
protégé / volume technique protégé. câbles de la catégorie CR1 (…) dans la traversée de ce local.

  Câblage répétition

Référentiel(s) Paragraphe Modes de Ligne Catégorie Section mini


Type de liaison Écran Tension
normatif SSI (§) transmission surveillée de câble des conducteurs
Tableau NF S61-970 § 7.3.1 ; § 7.3.3 Sans objet Sans objet
répétiteur oui CR1 (2) 0,8 mm
d’exploitation NF S61-932 § 9.2.1 ; § 10 Préconisation Préconisation
constructeur constructeur
MCO (4)
NF 508 Partie 9 oui CR1 (2) 0,8 mm
FAD (UAE) NF S61-970 § 10 ; § 11.3 (3)
oui C2 0,8 mm
Sans objet Sans objet
NF S61-970 § 7.3.1 0,6 mm
Préconisation (liaison IP/Ethernet) Préconisation
UAE oui CR1 (2)
constructeur constructeur
NF S61-932 § 9.2.2 ; § 10 0,8 mm
(2)
ou fibre optique conforme à la XP C 93-539. Fibre non admise : TRE sur un circuit matériel central optionnel : Matériel assurant des fonctions du matériel central en
(4)

de détection incendie. complément de celui-ci.


(3)
concerne les conditions d'implantations des tableaux répétiteurs d'exploitation et
face avant déportée. Les caractéristiques du câble (FAD) relèvent de la préconisation
constructeur - notice d'installation.

128 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

  Câblage diffusion d'alarme

Référentiel(s) Paragraphe Modes de Ligne Catégorie Section mini


Type de liaison Écran Tension
normatif SSI (§) transmission surveillée de câble des conducteurs
UGA vers diffuseur § 9.5.1 ; § 9.5.2.3 Émission 1,5 mm² (rigide)
oui (a) CR1
évacuation § 10 de courant 1 mm² (souple)
Émission
UGA vers DAGS § 9.5.1 ; § 10 oui CR1
de courant
Tension
UGA vers SSS § 9.5.2.4 ; § 10 oui CR1
permanente
UGA vers UGCIS ou Sans objet
Rupture
UGA - DCM issue non C2
NF S61-932 de courant Préconisation
de secours
§ 7.1 ; § 10 constructeur
UGA vers arrêt
Rupture
sono, remise en non C2
de courant
lumière, …
Rupture
non C2
UGA vers éclairage de courant
§ 9.6 ; § 10
de sécurité Émission
non CR1
de courant
(a)
Voir le 9.5.2.3 pour les conditions de surveillance si atténuateurs.

  Câblage mise en sécurité

Référentiel(s) Paragraphe Modes de Ligne Catégorie Section mini


Type de liaison Écran Tension
normatif SSI (§) transmission surveillée de câble des conducteurs
Tableau principal
vers CMSI § 6.5 ; § 10 C2 (1)
(catégorie B)
Sans objet Sans objet
AES/EAES - 1,5 mm² (rigide)
§ 6.3 ; § 8.3.2.6 ; § 10 Préconisation non C2 (2) (3) (4) Préconisation
enveloppe du CMSI 1 mm² (souple)
constructeur constructeur
AES/EAES - hors
§ 6.3 ; § 10 CR1 (5)
enveloppe CMSI
Câbles d’alimentation § 8.3.2.6 ; § 10 CR1 (2) (3)
Voie de Sans objet Sans objet
transmission § 8.3.1 ; § 10 Préconisation oui CR1 (2) (3) 8/10e Préconisation
(rebouclée) constructeur constructeur
Ligne de Émission
oui (7) (8) CR1
télécommande de courant
CMSI vers 1er Rupture
NF S61-932 non C2 Sans objet
DAS/DCT de courant 1,5 mm² (rigide)
§ 7.1 ; § 10 Préconisation
Ligne de Émission 1 mm² (souple)
non C2 constructeur
télécommande du de courant
1er au dernier DAS/ Rupture
DCT non C2
de courant
Contrôle de
position CMSI vers CR1
1er DAS TBTS
Sans objet
§ 6.3 ; § 7.1 ; § 10 oui (7) (8)
8/10e /
Contrôle de Sans objet P.C.
TBTP (7)
position 1er au Préconisation C2
dernier DAS constructeur
Signalisation Sans objet
d'état de synthèse § 6.2 ; § 7.1 ; § 10 oui (6) C2 8/10e Préconisation
AES/EAES constructeur
(2)
Les VT et voies d'alimentation dédiées uniquement à la gestion des issues de (6)
si cette liaison n'est pas surveillée, elle doit être protégée mécaniquement.
secours peuvent être en C2. (7)
TBTS : très basse tension de sécurité ; TBTP : très basse tension de protection.
(3)
Les câbles CR1 peuvent être remplacés par des câbles en fibre optique. La fibre (8)
Il est admis que ces lignes reliant un matériel distribué de CMSI à un DAS puissent
optique n'est pas admise pour les voies d'alimentation. ne pas être surveillées si l'ensemble des conditions suivantes est respecté :
(4)
§ 6.3 : (...) C2 et placés dans un cheminement ou un volume technique protégé, soit • chaque ligne a une longueur inférieure à 3 m et elle est facilement visitable ;
de catégorie CR1. (...) Dans ce dernier cas, les dispositifs de dérivation ou de jonction • la totalité des lignes, le matériel distribué et le DAS concerné se trouvent dans le
correspondants et leurs enveloppes doivent satisfaire à l'essai au fil incandescent même volume ;
défini dans la NF EN 60695-2-11, la température du fil incandescent étant de 960 °C ; • une protection renforcée contre les chocs mécaniques est assurée à ces lignes.
(5)
ou C2 en cheminement technique protégé.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 129


3 LE SSI
3.8 L'installation

  Réarmement des DAS hors coffrets de relayage (norme NF S61-932 § 9.3.2.3)

Lorsque le réarmement à distance des DAS est prévu, l'organe à manipuler L’énergie électrique nécessaire au réarmement doit être distincte de l’énergie
pour le réarmement doit être situé dans la zone de mise en sécurité (ZS) ou de sécurité du CMSI, du dispositif de commande et de l’ECS.
dans le local lorsque celui-ci est découpé en cantons, correspondant au(x) Exception faite des commandes de réarmement intégrées dans le centralisateur
DAS commandé(s). Cela n’interdit pas le regroupement de plusieurs organes à de mise en sécurité incendie (CMSI) ou le dispositif de commande avec
manipuler dans la même zone de mise en sécurité (ZS) pour un ensemble de signalisation (DCS), les dispositifs conformes à la norme NF EN 12101-2
DAS de cette même zone ou dans le local précité. doivent être de type B au sens de ce même document.
Les organes à manipuler permettant le réarmement à distance des dispositifs Nota : Pour rappel, le type B de la NF EN 12101-2 correspond à un produit qui peut être
actionnés de sécurité (DAS) doivent être placés à un niveau d'accès autre que réarmé à distance.
le niveau d'accès 0 (au sens de la norme NF S61-931). Il est toutefois admis qu’il(s) soit (soient) de type A, au sens de la norme NF EN 12101-2,
si l’organe à manipuler pour obtenir le réarmement est implanté à une hauteur inférieure à
2,50 m du sol.

  Réarmement depuis l'UAE (norme NF S61-932 § 9.2.2)

Il n’est pas autorisé de réarmer les DAS sur l’UAE, sauf s’il s’agit de réarmer les coffrets de relayage pour ventilateurs desservant des conduits collectifs.

  Liaisons (norme NF S61-932 § 4.5)


Les lignes électriques mises en œuvre dans le cadre de la réalisation d’un Les câbles "courants faibles" doivent être séparés des câbles "courants forts",
système de mise en sécurité incendie (SMSI) ne doivent en aucun cas en respectant les prescriptions de l’UTE C 15-900.
emprunter un conduit aéraulique. Les liaisons entre matériels centraux du SMSI ou entre matériels centraux du
La nature des câbles sera choisie de manière à ce que ni les opérations de SMSI et UAE, installés dans le même local d’exploitation peuvent être réalisées
mise en place, ni les conditions d'environnement des lieux où ils cheminent en câble de la catégorie C2 au sens de la norme NF C32-070.
n'altèrent leurs propriétés mécaniques et électriques selon les dispositions de
Les câbles de l’installation doivent respecter les prescriptions des constructeurs
la partie 5-52 de la norme NF C15-100.
de matériels centraux.
Dans l’ensemble du présent document, il est fait référence pour les câbles
électriques à la conformité C2 ou CR1 selon la norme NF C32-070. Lorsqu’il Le repérage des câbles doit faciliter les interventions dans un cadre de
est fait référence à la conformité C2, les câbles classés Eca conformément à la maintenance (préventive et/ou corrective) et/ou de modification d'installation
norme NF EN 13501-6 sont utilisables à la place du C2. lors d'une adaptation de celle-ci. En conséquence les câbles du SMSI doivent
être repérés sur le câble au niveau des bornes :
NOTE : Cette conformité à la norme NF EN 13501-6, définissant les euroclasses,
• d e chaque matériel central, dispositif de commande, tableau répétiteur, face
devient obligatoire conformément au règlement RPC (305/2011).
avant déportée ou matériel distribué ;
Lorsque l’utilisation de câbles de la catégorie CR1 est imposée, l’utilisation de • des équipements d’alimentation électrique (AES/EAES/EAE) ;
câbles à fibres optiques est possible dans la mesure où : ce câble à fibres optiques • d es boîtes de jonctions et/ou de dérivation.
est conforme à la norme expérimentale XP C93-539 et fait l’objet d’une attestation
de conformité à cette norme ; ou ce câble est placé dans des cheminements Le repérage doit résister dans le temps.
techniques protégés (CTP) ou des volumes techniques protégés (VTP). Dans la mesure où des canalisations électriques (chemins de câbles, goulottes
Chaque fois que possible, les câbles doivent être placés en torons, ceux-ci ou conduits) sont mises en œuvre, il convient de proportionner la section des
ne devant être constitués que de câbles "courants faibles" appartenant au conduits et canalisations pour faciliter la pose et la dépose des câbles. Les
système de sécurité incendie (SSI). chemins de câbles, goulottes et conduits doivent être facilement accessibles.
Pour éviter des dommages et des signalisations intempestives, il est nécessaire Les câbles électriques doivent être fixés à un élément stable de la construction,
de prendre en compte les endroits susceptibles d'avoir de hauts niveaux en aucun cas, un câblage dit "volant" n’est acceptable.
d'interférences électromagnétiques (par exemple, proximité d’émetteur/ Nota : La mise en œuvre des câbles installés en extérieur doit tenir compte des conditions
récepteur radio, relais téléphonique, transformateur HT,...). Dans de tels cas et d’influence externes auxquelles ils sont soumis tels que par exemple les rayonnements UV,
dans la mesure du possible, les câbles utilisés ne doivent pas y être installés. l’eau, etc.

Fibre optique (norme NF S61-932 § 4.6)


La fibre optique est autorisée sur les liaisons suivantes : Il est autorisé d'utiliser une fibre optique multibrins non dédiée au SSI, mais les
• les voies de transmission du CMSI, brins utilisés pour le transport des informations du SSI ainsi que les interfaces
• liaison entre CMSI et TRE, de communication utilisées sur ces brins, devront être dédiés au SSI.
• liaison entre CMSI et face avant déportée, Il est autorisé d'utiliser des brins différents d'une même fibre pour des liaisons
• liaison entre CMSI et UAE, différentes du SSI sous réserve que chaque brin et chaque interface de
• liaisons de mise en réseau de CMSI, communication utilisée sur ces brins soient dédiés à une seule liaison.
• liaison entre les différentes enveloppes du SSS.

130 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

Schéma d’installation et de câblage de DCT dans un local comportant plusieurs ZF

Exemple avec le MD installé entre les deux ZF 3

3 2
PS
2 4

PS
1
1

Exemple avec le MD installé dans l'une des ZF 3


2
3

2 PS
4

PS
1
1

Matériel distribué
Dispositif adaptateur de commande
1 PS Position de sécurité
2 Zone de diffusion d’alarme
3 Zone de compartimentage
4 Zone de désenfumage

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 131


3 LE SSI
3.8 L'installation

Schéma avec 1 ZA, 3 ZC, 3 ZF et un matériel distribué par ZC et/ou ZF

4
4 3
3
PA /PS
PA /PS 6
PS
2 6
PS
PS 1
1 PA /PS

1 PA /PS 5
5

Schéma avec 1 ZA, 2 ZC, 3 ZF et un matériel distribué par ZF


4
4 3
3
PA /PS
PA /PS 6
PS
2 6
1
PS
1 PA /PS
1 PA /PS 5

Schéma avec 1 ZA, 2 ZC, 3 ZF et un matériel distribué dans l’une des ZF

4
4 3
3
6 PA /PS

PA /PS
6
PS
2
PS
PA /PS 1
1
1 5
PA /PS
5

Matériel distribué
1 MD en volume technique protégé
2 PA /PS Position d’attente et position de sécurité
3 PS Position de sécurité
4 Zone de diffusion d’alarme
5 Zone de compartimentage
6 Zone de désenfumage

132 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'installation 3.8

  Limites des conséquences d’une panne


Limite des conséquences d’une panne sur un câble d’alimentation (norme NF S61-932 § 6.3)

Une défaillance affectant un câble d'alimentation en énergie électrique de entraîner une perte de plus d’une seule fonction dans une seule zone de mise
sécurité provenant d'une alimentation de sécurité électrique ne doit pas en sécurité (ZS). Cette exigence ne concerne pas les DAS communs.

Limites de capacité d’une voie de transmission (norme NF S61-932 § 8.3.1)

• Un défaut sur une voie de transmission ne doit pas faire perdre au SMSI plus
d’un seul type de fonction dans plus d’une seule ZS, exception faite des DAS
communs.
• Une voie de transmission unique non rebouclée ne doit pas gérer plus de 32
DAS commandés par émission de courant.
• Une voie de transmission unique non rebouclée ne doit pas gérer plus de 32
diffuseurs d’évacuation et au plus un SSS.
• Une voie de transmission, rebouclée ou redondante, ne doit pas gérer plus de
1 024 DCT dont 512 DAS.
• Pour un CMSI de type B, une même voie de transmission ne doit pas gérer
des DM et des DCT.

* Les exigences applicables aux voies de transmission sont également applicables aux câbles d'alimentation des matériels distribués, les voies de transmission affectées uniquement à la
gestion des issues de secours peuvent être au minimum de la catégorie C2.

  Vérification et réception de l’installation


Essais par autocontrôle
Préalablement à la réception technique, l’installateur réalise, pour chaque Ce document doit être fourni, notamment, au coordinateur SSI. Le résultat de
matériel qui le concerne, l’ensemble des essais par autocontrôle et doit établir un chaque essai est enregistré et annexé au dossier d’identité
document indiquant les résultats obtenus et attestant du bon fonctionnement de
chacun de ces matériels.

Réception technique
Toute installation (y compris extension ou modification d’installation) doit faire La réception technique consiste en complément du paragraphe 5.3 "phase de
l’objet d’une réception technique. Elle est menée le coordinateur SSI en présence réalisation" de la norme NF S61-931 :
d’un représentant des installateurs. • e n des contrôles visuels permettant de vérifier la conformité du système installé,
Au sens du présent document, la notion d’installateur correspond au titulaire du au regard des spécifications figurant dans le cahier des charges fonctionnel ;
marché. • en des essais de réception technique selon l’Annexe A ;
• en la vérification des documents techniques contenus dans le dossier d’identité
La réception technique doit prendre en compte la constitution complète du SSI
conformément aux articles 14 et 15 du présent document ;
comprenant le SMSI et éventuellement le SDI.
• en la fourniture d’un rapport de réception technique. Ce document comportera
une conclusion qui donne une synthèse des éventuelles remarques.

Norme NF S61-932
Annexe A (normative) - Essais de réception technique du SMSI
Les essais suivants sont réalisés indépendamment sur source normale/rempla- • v érification de la signalisation sur l'US du (des) défaut(s) de la source de
cement ou sur source de sécurité : sécurité (défaut batterie) ;
1) Fonctions de mise de sécurité • e n cas de présence d'un ou plusieurs TRE :
Essais des commandes manuelles, quelles soient locales ou centralisées : - vérification de la signalisation des défauts ci-dessus
• évacuation par ZA : déverrouillage issues de secours, UGCIS, SSS, audibilité, - vérification de la signalisation du défaut de liaison du CMSI au TRE.
visibilité, temporisation, et équipements techniques (arrêt du programme en - vérification de la signalisation du défaut d'alimentation du TRE.
cours, etc.) ; • Groupe électrogène de sécurité (GES) :
• compartimentage par ZC : positions d'attente et de sécurité, équipements tech- - simulation d'un défaut de nature à provoquer un dérangement sur une US.
niques (non-arrêt ascenseurs, etc.), et dispositifs de réarmement à distance ; et vérification que ce défaut provoque l'arrêt du GES.
• désenfumage par ZF : positions d'attente et de sécurité, équipements techniques - simulation d'un défaut de nature à provoquer un dérangement sur une US.
(arrêt CTA, etc.), dispositifs de réarmement à distance et arrêts pompiers. et utilisation de la télécommande permettant de neutraliser le fonctionne-
2) Corrélation ZD / ZS (scénarios) ment des sécurités du GES ; vérification que le GES reste en fonctionnement
• ZDA / ZDM : vérification de la séquence des ZS par ZD et de la remontée des - essais fonctionnels de l'US. pour chaque paramètre devant faire l'objet
informations sur les tableaux TRE et sur l'UAE. d'une télésignalisation.
• vérification du blocage des automatismes (inter verrouillage) lorsqu'il existe. 4) Énergie pneumatique
3) Énergie électrique • alimentation pneumatique à usage permanent : vérification des remontées
• vérification de la signalisation sur l'US du (des) défaut(s) de la source nor- des défauts sur l'US du dispositif de commande (CMSI ou DCS) ;
male/remplacement (défaut secteur) ; • v érification de l'étanchéité du réseau et des pressions de service.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 133


3 LE SSI
3.9 L'exploitation

> INTÉGRITÉ
  Reprise sur l’ECS d’informations liées à la sécurité incendie

D'après la norme NF S61-970 § 4.5.1


Pour réaliser ces reprises d’informations de matériels ayant un rapport avec la sécurité incendie on
doit utiliser les entrées de l’ECS ou celles des organes intermédiaires et des interfaces d’entrées
placés sur les circuits de détection.
Si l’interface se trouve à l'extérieur du coffret d'où proviennent les informations à reprendre, la Installation
liaison électrique entre l'interface et le coffret devra être surveillée depuis l’ECS pour les défauts de type sprinkleur
de coupure, de court-circuit et, le cas échéant, de mise à la terre.
Il est admis de reprendre en particulier :
• des informations émanant d’une installation de système(s) de détection de gaz et d'explosion;
• des informations émanant de système(s) d'extinction automatique de type sprinkleur,... Si ces
informations sont reprises sur l’ECS, il n’est pas nécessaire d’avoir un ECS dédié à cette reprise
d’informations ;
• des informations émanant de système(s) d’extinction automatique à gaz, uniquement lorsque
le SSI ne comporte pas de CMSI, dans le cas contraire les exigences de la NF S61-932 doivent
être appliquées ;
• des informations émanant d’ECS et/ou de tableau(x) de signalisation ;
• des informations émanant de capteurs d’incendie non couverts par une norme ;
• des informations émanant des alarmes techniques liées à la sécurité incendie.

  Indépendance
NF S6 1-970 § 4.5.3 Le système de détection incendie (SDI), et si elle existe, son unité d'aide à l'exploitation (UAE), doivent être indépendants de tout autre système tels que la
Indépendance gestion technique de bâtiment (GTB), la gestion technique centralisée (GTC), etc.

NF S61-932 § 4.2 Le SSI, et son unité d’aide à l'exploitation, si elle existe, doivent être indépendants de tous les autres systèmes tels que la gestion technique de bâtiment
Indépendance (GTB), la gestion technique centralisée (GTC), etc.
Il est cependant admis que certains dispositifs actionnés de sécurité (DAS) puissent assurer également une fonction supplémentaire (par exemple : ventila-
tion par exutoire de désenfumage ou contrôle d'accès par une porte d'issue de secours), sous réserve que l'ordre de mise en sécurité incendie soit toujours
prioritaire et que le DAS considéré soit conçu par son constructeur pour assurer ces fonctions.

  Raccordement à d’autres systèmes / Échange d’information

D'après la norme NF S61-970 § 4.5.4


L’associativité du SDI doit être prononcée avec les systèmes suivants :
• SMSI ;
• système intégrant un DECT si la commande n’est pas par contact sec ;
• UAE.
Le raccordement d’autres systèmes (par exemple GTB / GTC, etc.) sur le système de détection
incendie (SDI) :
• ne doit pas perturber le fonctionnement du SDI ;
• ne nécessite pas d’associativité.
La sortie utilisée pour le raccordement à ces autres systèmes doit être déclarée par le constructeur
en tant que fonction supplémentaire.

D'après la norme NF S61-932 § 4.2


Le SMSI peut échanger des informations avec les équipements suivants :
• des systèmes d'extinction automatique ;
• des unités d'aide à l'exploitation (UAE) ;
• un système de détection incendie (SDI).

134 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'exploitation 3.9

  Délivrance d’information

D'après la norme NF S61-970 § 4.5.2


Le système de détection incendie (SDI) peut être utilisé pour délivrer des
informations vers des gestions techniques du bâtiment (GTB), des gestions
techniques centralisées (GTC), ou des équipements techniques (arrêt
d’installation techniques, synoptiques, etc.). Il est admis également que le SSI
puisse délivrer des informations concernant ses états à un autre système.

> TABLEAUX RÉPÉTITEURS (NORME NF S61-941 § 3.2)

Le tableau répétiteur d'exploitation (TRE) est utilisé sur les sites où la surveillance humaine est assurée alternativement à partir de(s) équipement(s) central (aux)
ou du (des) TRE.

Le tableau répétiteur de confort (TRC) est utilisé sur les sites où les équipements centraux sont sous surveillance humaine ou télésurveillance permanente, le
TRC constitue exclusivement une source complémentaire d'information, il ne doit pas être utilisé à des fins d’exploitation.

> UNITÉ D’AIDE À L’EXPLOITATION


  Norme NF S61-970 § 4.6
Le SDI doit être conçu pour être exploité à partir : L’UAE et ses interfaces de communication, doivent être alimentées par un EAE
• d’une face avant d’ECS ; au sens de la norme NF EN 54-4 ou par une AES au sens de la norme NF S61-
• et/ou du TRE ; 940 (la réserve de 50 % de la capacité des batteries n’est pas requise) permet-
• et/ou d’une unité d’aide à l’exploitation (UAE). tant une autonomie de 1 heure en veille ou par un EAES au sens de la norme
L’UAE peut être commune à celle du SMSI. NF EN 12101-10, permettant une autonomie de 1 heure en veille. Un défaut
Une UAE doit respecter les exigences suivantes : de l’alimentation de l’UAE doit être signalé sur au moins un des équipements
• niveaux d’accès identiques aux produits associés ; suivants : matériel central ; TRE ; face avant déportée ; UAE.
• respect de la priorité des signalisations d’événements (feu, défaut, etc.) au Les fonctionnalités attendues de l’unité d’aide à l’exploitation (UAE) doivent être
sens de la norme NF EN 54-2 ; décrites par le coordinateur SSI dans le cahier des charges fonctionnel. Les ins-
tallations étendues ou importantes placées sous une responsabilité unique et
• l'UAE doit toujours être installée dans l'emplacement réservé au personnel
comprenant plusieurs ECS et/ou CMSI peuvent comporter une UAE commune
chargé de l’exploitation du SSI.
à ces équipements.
Dans cet emplacement, l'UAE doit être accompagnée pour chaque ECS soit :
• des matériels centraux ;
• de tableau(x) répétiteur d’exploitation (TRE) ;
• de face(s) avant déportée(s). Il est possible d’avoir un seul TRE ou une seule
face avant déportée pour plusieurs ECS sous réserve que le TRE ou la face
avant déportée permette d’identifier l'ECS concerné.
Les liaisons entre l’UAE et les matériels centraux doivent être réalisées :
• soit en câble de la catégorie CR1 au sens de la norme NF C32-070 ;
• soit en liaison en fibre optique assurant un niveau équivalent à celui du CR1
au sens de la norme NF C32-070 ;
• soit en fibre optique n’assurant pas de niveau équivalent à celui du CR1
et cheminant dans des cheminements techniques protégés (CTP) ou des
volumes techniques protégés (VTP).

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 135


3 LE SSI
3.9 L'exploitation

  NF S61-932 § 9.2.2 Unité d’aide à l’exploitation (UAE)

À un SMSI peut être raccordée une unité d'aide à l'exploitation (UAE), cette D’ordre général, l'UAE doit être installée dans le même emplacement réservé
dernière peut être commune à celle du SDI. au personnel chargé de leur exploitation que le matériel central auquel elle est
L’UAE doit respecter les exigences suivantes : associée, sans cependant gêner l'exploitation directe de ce matériel central.
• niveaux d’accès identiques aux produits associés ; Dans cet emplacement, l'UAE doit être accompagnée pour chaque CMSI soit :
• respect de la priorité des signalisations d’événements (mise en sécurité, dé- • des matériels centraux ;
faut, etc.) au sens des normes produits de la série NF S61-931 et suivantes ; • de tableau(x) répétiteur d’exploitation (TRE) ;
• les liaisons entre l’UAE et les matériels centraux doivent être réalisées : • de face(s) avant déportée(s).
- soit en câble de la catégorie CR1 au sens de la norme NF C32-070 ; Il est possible d’avoir un seul TRE ou une seule face avant déportée pour plu-
- soit en liaison en fibre optique assurant un niveau équivalent à celui du CR1 sieurs CMSI sous réserve que le TRE ou la face avant déportée permette d’iden-
au sens de la norme NF C32-070 ; tifier le CMSI concerné.
- soit en fibre optique n’assurant pas de niveau équivalent à celui du CR1
Les installations étendues ou importantes placées sous une surveillance unique
et cheminant dans des cheminements techniques protégés (CTP) ou des
et comprenant un ou plusieurs CMSI et/ou ECS peuvent comporter une UAE
volumes techniques protégés (VTP) ;
commune à ces équipements. Dans ce cas, il est admis que les matériels cen-
• l’UAE et ses interfaces de communication, doivent être alimentées par un EAE
traux soient situés dans des locaux distincts ; les règles suivantes doivent alors
au sens de la norme NF EN 54-4 ou par une AES au sens de la norme NF
être simultanément respectées :
S61-940 (la réserve de 50 % de la capacité des batteries n’est pas requise)
• l'UAE doit toujours être installée dans l'emplacement réservé au person-
ou par un EAES au sens de la norme NF EN 12101-10, permettant une
nel chargé de leur exploitation ; Il est admis en complément que d’autre(s)
autonomie de 1 h en veille ;
unité(s) d’aide à l’exploitation (UAE) de même type ou dédiée(s) à certaine(s)
• un défaut de l’alimentation de l’UAE doit être signalé sur au moins un des
fonction(s) particulière(s) (par exemple UGCIS) puisse(nt) être implantée(s)
équipements suivants :
dans d’autre(s) emplacement(s) (par exemple, poste central de sûreté) ;
• matériel central ;
• d ans cet emplacement, l'UAE doit, être accompagnée de tableau(x)
• TRE ;
répétiteur(s) d’exploitation (TRE) de tous les CMSI, UGA et ECS de l'instal-
• face avant déportée ;
lation ou de face(s) avant déportée(s). Cette exigence n’est pas applicable
• UAE.
lorsque les ECS et CMSI ou leurs faces avant sont implantés dans l’empla-
L'unité d'aide à l'exploitation du SSI peut assurer les mêmes fonctions d’exploi- cement réservé au service de sécurité incendie ; Il est possible d’avoir un
tation que celles de l'unité de commande manuelle centralisée (UCMC), de seul TRE ou une seule face avant déportée pour plusieurs CMSI sous réserve
l'unité de signalisation (US) et de l’unité de gestion d’alarme (UGA), sans toute- que le TRE ou la face avant déportée permette d’identifier le CMSI concerné.
fois remplacer ces dernières.
En ce qui concerne l’"arrêt pompiers", il n’est pas autorisé de réaliser cette
fonction sur l’UAE, il en est de même pour le réarmement des DAS autres que
les coffrets de relayage pour ventilateurs desservant des conduits collectifs.

136 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'exploitation 3.9

> LES NIVEAUX D’ACCÈS

Niveaux de
Norme NF EN 54-2 (Annexe A) (informative) compétence Norme NF S61-931
de l'intervenant
Personnel formé et habilité par le constructeur. 4 Personnel autorisé par le constructeur.
Personnel formé et habilité à faire de la maintenance ou du
3 Personnel habilité à faire de la maintenance.
contrôle.
Personnel ayant une responsabilité particulière de sécurité. 2 Personnel ayant une responsabilité particulière de sécurité.
Utilisable par le public ou personnel exerçant une responsabilité
1 Personnel exerçant une responsabilité générale de surveillance.
générale de surveillance.
0 A disposition du public.

  Exemple d'un ECS

Nota :
• Le niveau d'accès 2 donne également accès aux fonctions du niveau d'accès 1. Le niveau d'accès 3 donne également accès aux fonctions des niveaux d'accès 1 et 2.
• Dans certains cas, il peut s'avérer souhaitable de doter l'ECS de niveaux d'accès supplémentaires au sein des niveaux d'accès 2 ou 3.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 137


3 LE SSI
3.9 L'exploitation

> CONSIGNES GÉNÉRALES D’EXPLOITATION D’UNE ALARME INCENDIE SUR UN ECS

Arrêter le buzzer de l’ECS

Repérer sur l’ECS l’origine de l’alarme

Passer l’ECS
au niveau 2

Passer l’ECS au niveau d’accès 2

138 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'exploitation 3.9

> CONSIGNES GÉNÉRALES D’EXPLOITATION D’UN DÉRANGEMENT SUR UN ECS

Buzzer de l’ECS en son discontinu

Arrêter de buzzer de l’ECS

Repérer sur l’ECS la cause du dérangement

Réarmer l’ECS

Passer l’ECS sur NIVEAU 2

Signalisations sur l’ECS

Défaut du processeur de l’ECS

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 139


3 LE SSI
3.9 L'exploitation

> ORGANISATION DE LA SÉCURITÉ EN ERP

  Organisation humaine du service de sécurité (dispositions générales)


Article MS 45 - Généralités
En application de l'article R. 123-11 du code la construction et de l'habitation, la surveillance des établissements doit être assurée pendant la présence du public par
un service de sécurité incendie tel que défini à l'article MS 46.

Article MS 46 - Composition et missions du service


§ 1. Pendant la présence du public, le service de sécurité incendie est composé § 2. Ce service assure la sécurité générale dans l'établissement et a notamment
selon le type, la catégorie et les caractéristiques des établissements de l'une des pour mission :
façons suivantes : a) De connaître et de faire appliquer les consignes en cas d'incendie, notamment
a) Par des personnes désignées par l'exploitant et entraînées à la manœuvre des pour ce qui concerne les dispositions mises en œuvre pour l'évacuation des
moyens de secours contre l'incendie et à l'évacuation du public ; personnes en situation de handicap ;
b) Par des agents de sécurité-incendie dont la qualification est définie à l'article MS 48 ; b) De prendre éventuellement, sous l'autorité de l'exploitant, les premières
c) Par des sapeurs-pompiers d'un service public de secours et de lutte contre mesures de sécurité ;
l'incendie ; c) D'assurer la vacuité et la permanence des cheminements d'évacuation jusqu'à
d) Par la combinaison de ces différentes possibilités, déterminée après avis de la la voie publique ;
commission compétente. d) De diriger les secours en attendant l'arrivée des sapeurs-pompiers, puis de
Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, l'effectif se mettre à la disposition du chef de détachement d'intervention des sapeurs-
doit être de trois personnes au moins présentes simultanément, dont un chef pompiers ;
d'équipe. Cet effectif doit être adapté à l'importance de l'établissement. e) De veiller au bon fonctionnement du matériel et des équipements de protection
En outre, le chef d'équipe et un agent de sécurité au moins ne doivent pas être contre l'incendie, d'en effectuer ou de faire effectuer les essais et l'entretien
distraits de leurs missions spécifiques. (moyens de secours du présent chapitre, dispositif de fermeture des portes, de
Les autres agents de sécurité-incendie peuvent être employés à des tâches de désenfumage, d'éclairage de sécurité, groupes moteurs thermiques-générateurs,
maintenance technique dans l'établissement. Ils doivent se trouver en liaison etc.) ;
permanente avec le poste de sécurité. f) D'organiser des rondes pour prévenir et détecter les risques d'incendie et de
Le service de sécurité-incendie, dont la qualification est fixée à l'article MS 48, doit panique, y compris dans les locaux non occupés.
être placé, lorsque les dispositions particulières le prévoient, sous la direction d'un
chef de service de sécurité-incendie spécifiquement affecté à cette tâche.

Article MS 52 - Présence de la direction


Pendant la présence du public, l'exploitant ou son représentant doit se trouver § 2. Lorsque les conditions d'exploitation le justifient, il peut être admis par la
dans l'établissement pour : commission de sécurité compétente que l'exploitant ou son représentant ne soit
• décider des éventuelles premières mesures de sécurité ; pas en permanence dans l'établissement sous réserve :
• assurer l'accès à tous les locaux communs ou recevant du public aux membres • d 'être joignable en permanence et en mesure de rejoindre l'établissement dans
de la commission de sécurité lors des visites de sécurité en application de les délais les plus courts ;
l'article R. 123-49 du code la construction et de l'habitation ; • q ue des consignes claires soient données au service de sécurité incendie
• assurer la mise à jour du registre de sécurité prévu à l'article R. 123-51 du code présent sur le site.
de la construction et de l'habitation.

Article MS 69 - Consignes d'exploitation


Le personnel de l'établissement doit être initié au fonctionnement du système d'alarme. L'exploitant doit faire effectuer sous sa responsabilité les remises en état le plus
L'exploitant ou son représentant doit s'assurer, une fois par semaine au moins, du rapidement possible. L'exploitant doit disposer en permanence d'un stock de petites
bon fonctionnement de l'installation et de l'aptitude des alimentations électriques fournitures de rechange des modèles utilisés tels que lampes, fusibles, vitres pour
et/ou pneumatiques de sécurité à satisfaire aux exigences du présent règlement. déclencheurs manuels à bris de glace, cartouches de gaz inerte comprimé, etc.

Article MS 72 - Entretien et signalisation


§ 1. Tous les appareils ou dispositifs d'extinction et d'alerte doivent être soigneusement de l'établissement doit être initié à leur mise en œuvre. Cette information doit être
entretenus et maintenus en permanence en bon état de fonctionnement. Le personnel maintenue dans le temps.

  Organisation matérielle du service de sécurité (dispositions générales)


Article MS 50 - Poste de sécurité
§ 1. Un poste de sécurité doit être mis à la disposition exclusive des personnels § 4. Le poste de sécurité doit notamment recevoir les alarmes restreintes
chargés de la sécurité incendie. transmises par postes téléphoniques, avertisseurs manuels, installations de
§ 2. Ce poste, d'accès aisé et si possible au niveau d'arrivée des secours détection et/ou d'extinction automatique. De plus, des commandes manuelles
extérieurs, doit être, sauf cas particulier, relié au centre de secours des sapeurs- des dispositifs d'alarme, de désenfumage mécanique, de conditionnement, etc.,
pompiers par un moyen de transmission rapide et sûr. doivent être installées à l'intérieur de celui-ci.
§ 3. Lorsque le service est assuré par des agents de sécurité incendie, le poste § 5. Le poste de sécurité et ses accès doivent être convenablement protégés
doit être occupé en permanence par une personne au moins. contre un feu survenant dans l'établissement.
§ 6. Ce poste doit être en mesure d'établir une liaison avec les espaces d'attente
sécurisés.

140 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'exploitation 3.9

  Organisation humaine du service de sécurité (dispositions particulières)


Le service de sécurité incendie doit être organisé suivant la type, la catégorie et les caractéristiques des établissements.

Établissements Obligations réglementaires


Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
J Maisons de retraite Toutes catégories
de secours.
Salles de Salles de spectacle Voir tableau Article L14 § 1. + L75 §3
spectacles,de
L Salles de projection Voir tableau Article L14 § 2. (conséquences
conférences,de
Autres établissements de type L Voir tableau Article L14 § 3. de choix du décor)
réunions ...
1 ou 2 niv. y compris rdc et >6000 personnes ou plus de 2 niv. 3 agents de sécurité incendie, nombre d'agents majoré d'une
Magasins,centres et plus de 4000 personnes unité par fraction de 3000 personnes à partir de 6000 personnes .
M
commerciaux
Établissements de plus de 300 personnes Employés désignés, instruits et entraînés.
Restaurants, Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
N Toutes catégories
débits de boissons de secours.
Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
O Hôtels Toutes catégories
de secours.
1ère cat. et complexes importants de loisirs multiples où la danse
3 agents de sécurité incendie.
Salles de danse, constitue l'une des activités principales
P
de jeux Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
Autres établissements
de secours.
Enseignement, Exercices pratiques d'évacuation au cours de l'année scolaire
R colonies de Toutes catégories ou universitaire. Le premier exercice doit se dérouler durant le
vacances. mois qui suit la rentrée.
Bibliothèques, 1ère cat. (plus de 3000 personnes) 3 agents de sécurité incendie.
centres de 3 agents de sécurité incendie pouvant être employés à des
1ère cat. (moins de 3000 personnes)
S documentation, tâches techniques.
de consultation 3 employés désignés parmi les techniciens avec formation de
d'archives 2e cat.
sécurité incendie.
1 ou 2 niv. accès public et > 6000 personnes 4 agents de sécurité incendie.
1 ou 2 niv. accés public et > 10000 personnes 5 agents de sécurité incendie.
4 agents de sécurité incendie, nombre d'agents majoré d'une
> 2 niv. accès public et > 4000 personnes
T Salles d'expositions unité par fraction de 3000 personnes au delà de 6000 personnes.
2 agents de sécurité incendie/bâtiment ou niveau ou 3 agents
Bâtiments indépendants et isolés
au PC avec véhicule de liaison.
Établissements de plus de 30000 personnes Avis de la commission de sécurité.
3 agents de sécurité incendie dont 2 pouvant être employés à
1ère cat.
des tâches techniques.
Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des
Hôpitaux,
U 2e cat. moyens de secours ou agents de sécurité suivant avis de la
maisons de retraite
commission de sécurité.
Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
3e et 4e cat.
de secours.
Bureaux, Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
W Toutes catégories
administrations de secours.
1ère cat. (plus de 4000 personnes) 3 agents de sécurité incendie.
Y Musées Employés désignés, entraînés à la mise en œuvre des moyens
Autres établissements
de secours.
Hôtels, restaurants Tous les employés doivent être entraînés à la mise en œuvre
OA Toutes catégories
d'altitude des moyens de secours.
établissements Établissements importants présentant des risques particuliers
PA Avis de la commission de sécurité.
de plein air d'incendie ou de panique
Parcs de Personnel formé. Dans le cadre > 3000 véhicules :
PS Parcs couverts d'une capacité supérieure à 1000 véhicules
stationnement 2 personnes dont au moins 1 SSIAP2.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 141


3 LE SSI
3.9 L'exploitation

  Formation du personnel, information du public (dispositions générales)


Article MS 47 - Consignes
Des consignes précises, conformes à la norme NF S60-303* du 20 septembre • les dispositions à prendre pour assurer la sécurité du public et du personnel ;
1987 relative aux plans et consignes de protection contre l'incendie, destinées • les dispositions à prendre pour favoriser l'évacuation des personnes en situation
aux personnels de l'établissement, constamment mises à jour, et affichées sur de handicap ou leur évacuation différée si celle-ci est rendue nécessaire ;
supports fixes et inaltérables doivent indiquer : • la mise en œuvre des moyens de secours de l'établissement ;
• les modalités d'alerte des sapeurs-pompiers ; • l'accueil et le guidage des sapeurs-pompiers.

Article MS 48 - Formation et qualification du personnel du service de sécurité incendie


§ 1. Les personnes désignées par l'exploitant, mentionnées au paragraphe 1.a de § 2. La qualification professionnelle des agents de sécurité incendie (chef du
l'article MS 46 pour assurer la sécurité contre l'incendie, doivent avoir reçu une service, chef d'équipe et agents de sécurité) mentionnés au paragraphe 1b de
formation conduite à l'initiative et sous la responsabilité de l'exploitant. l'article MS 46, doit être vérifiée dans les conditions définies par arrêté ministériel.
§ 3. Le contrôle de l'instruction du service de sécurité incendie est assuré par les
commissions de sécurité lors des visites qu'elles effectuent dans les établissements.

Article MS 51 - Exercices d'instruction


Des exercices d'instruction du personnel doivent être organisés sous la responsabilité de l'exploitant.
La date de ceux-ci doit être portée sur le registre de sécurité de l'établissement.

  Formation du personnel, information du public (dispositions particulières)


Article J 39 - Exercices
§ 1. Tout le personnel de l'établissement doit être mis en garde contre les dangers § 2. Des exercices pratiques, ayant pour objet d'instruire le personnel sur
que présente un incendie et être informé des consignes très précises en vue de la conduite à tenir en cas d'incendie, doivent avoir lieu au moins une fois par
limiter l'action du feu et d'assurer l'évacuation du public. semestre.

Article J 40 - Consignes et affichage


§ 1. Des consignes relatives à la conduite à tenir en cas d'incendie doivent être : § 2. Les locaux ou espaces destinés aux fumeurs doivent être signalés et dotés
• remises à chacun des résidents ; de cendriers.
• portées à la connaissance du personnel ;
• affichées dans les parties collectives.

Article M 14 - Visibilité des signalisations


§ 1. En aucun cas, les panneaux de décoration, de publicité, etc., ne doivent § 2. Lorsque la disposition des lieux où doivent être implantés les panneaux
diminuer la visibilité des panneaux de signalisation des sorties et des sorties de de signalisation ne permet pas de respecter les dimensions normalisées de
secours. pictogrammes, notamment dans le cas des panneaux verticaux, des dérogations à
l'article CO 42 (§ 2) peuvent être accordées après avis de la commission de sécurité.

Article M 44 - Défense de fumer


Il est formellement interdit de fumer dans les locaux de vente. Cette prescription doit être affichée bien en évidence.

Article N 20 - Précautions d'exploitation


Des consignes spéciales, portées fréquemment à la connaissance du personnel, de l'huile dans les foyers pour y provoquer des "coups de feu", entreposer des
doivent lui rappeler les interdictions suivantes : faire sécher près des appareils emballages vides (même momentanément) dans un local ouvert au public, etc.
de cuisson des chiffons, des torchons et des serviettes, projeter de la graisse ou

Article O 21 - Consignes et affichage


§ 1. Il est rappelé qu'il est formellement interdit de fumer dans les réserves, Cette consigne attire l'attention du public sur l'interdiction d'utiliser les ascenseurs
lingeries, etc. et, en général, dans les locaux présentant des risques particuliers en cas d'incendie, à l'exception de ceux conformes aux dispositions de l'article
d'incendie. Cette interdiction doit être affichée bien en évidence. AS 4 du règlement de sécurité qui sont réservés à l'évacuation des personnes
§ 2. Une consigne d'incendie, du modèle joint en annexe, est affichée dans handicapées.
chaque chambre ou appartement. Elle est rédigée en français et complétée par Un plan d'évacuation dont les caractéristiques correspondent à celles des plans
une bande dessinée illustrant les consignes. Sa rédaction en langue française d'évacuation de la norme NF S60-303 (septembre 1987)* relative aux plans et
peut être complétée par sa traduction dans les langues parlées par les usagers consignes de protection contre l'incendie est apposé à chaque niveau à proximité
habituels. du cheminement habituel.

* La norme NF S60-303 a été remplacée par la norme NF X08-070.

142 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'exploitation 3.9

Article P 24 - Consignes d'exploitation


§ 1. Des cendriers, en nombre suffisant, doivent être judicieusement répartis dans § 2. Il est formellement interdit de fumer dans les réserves, les resserres, les lingeries
les salles et les dégagements accessibles au public. et en général, dans tous les locaux présentant des risques particuliers d'incendie.
Les locaux où le personnel est autorisé à fumer doivent être équipés de cendriers.

Article R 33 - Exercices d'évacuation


Des exercices pratiques d'évacuation doivent avoir lieu au cours de l'année Pour cela, ils doivent être représentatifs d'une situation réaliste préparée à
scolaire ou universitaire ; lorsque l'établissement comporte des locaux réservés l'avance et être l'occasion d'une information des élèves et du personnel.
au sommeil, des exercices de nuit doivent également être organisés ; le premier Les conditions de leur déroulement et le temps d'évacuation doivent être
exercice doit se dérouler durant le mois qui suit la rentrée. consignés sur le registre de sécurité.
Ces exercices ont pour objectif d'entraîner les élèves et le personnel sur la
conduite à tenir en cas d'incendie.

Article T 52 - Consignes d'exploitation


§ 1. Il est interdit de constituer dans les surfaces d'expositions, dans les stands nettoyage et du balayage doivent être enlevés chaque jour, avant l'heure
et dans les dégagements des dépôts de caisses, de bois, de paille, de carton, etc. d'ouverture au public, et transportés hors de l'établissement.
§ 2. Un nettoyage régulier (quotidien) doit débarrasser les locaux des poussières § 3. Dans les locaux à risques particuliers, visés à l'article T 13, l'interdiction de
et des déchets de toute nature. Tous les déchets et les détritus provenant du fumer doit être affichée bien en évidence.

Article U 41 - Organisation de la sécurité en cas d'incendie


Le chef d'établissement doit annexer au registre de sécurité un schéma d'organisation Ce document est préparé par le chef de service de sécurité incendie, prévu à
de la sécurité en cas d'incendie. Il devra, plus particulièrement, préciser les obligations l'article MS 46 (§2), ou soumis à son avis lorsque son existence est imposée par
définies à l'article U 47 ainsi que l'action du service de sécurité incendie prévu à les dispositions du présent chapitre. Il doit être tenu à jour.
l'article U 43, lors du déclenchement de l'alarme et de la confirmation d'un sinistre.

Article U 47 - Formation
§ 1. Tout le personnel de l'établissement doit être mis en garde contre les dangers § 2. Des exercices d'évacuation simulée doivent être organisés périodiquement
que présente un incendie dans un hôpital, être formé à l'exécution de consignes afin de maintenir le niveau de connaissance du personnel conformément à
très précises en vue de limiter l'action du feu et d'assurer le transfert horizontal l'article U 41.
ou l'évacuation et doivent être entraînés à la manœuvre des moyens d'extinction.

Article U 48 - Consignes et affichage


Des consignes, affichées bien en évidence, doivent indiquer la conduite à tenir par les occupants en cas d'incendie.

> ORGANISATION DE LA SÉCURITÉ EN IGH


  Organisation humaine du service de sécurité (dispositions générales)

Article GH 62 - Service de sécurité incendie et d’assistance à personnes


§ 1. La composition et les missions particulières du service de sécurité incendie • de diriger les secours en attendant l’arrivée des services publics de secours
et d’assistance à personnes, prévues par l’article R. 122-17 du code de la et de lutte contre l’incendie ; le chef d’équipe du service de sécurité incendie
construction et de l’habitation et l’article GH 60 ci-dessus sont précisées par les et d’assistance à personnes ou son remplaçant se met ensuite aux ordres du
dispositions propres à chaque classe d’immeuble. Le service de sécurité incendie commandant des opérations de secours ;
et d’assistance à personnes est placé sous la direction d’un chef de service de • de faire appliquer les consignes en cas d’incendie ;
sécurité incendie ; celui-ci ne peut avoir la responsabilité que d’un seul poste • d’organiser des rondes pour prévenir et détecter les risques d’incendie, y
central de sécurité incendie. compris dans les locaux non occupés ;
Un arrêté du ministre de l’intérieur définit les modalités de qualification du personnel • de veiller au bon fonctionnement de tout le matériel de protection contre l’incendie,
permanent du service de sécurité incendie et d’assistance à personnes. d’en effectuer ou faire effectuer l’entretien et de tenir à jour le registre de sécurité
§ 2. Le chef d’équipe et les agents permanents de ce service ne sont jamais distraits prévu à l’article R. 122-29 du code de la construction et de l’habitation ;
de leur fonction spécifique de sécurité incendie, d’assistance à personnes et de • d’instruire, d’entraîner et de diriger le personnel chargé dans certaines classes
maintenance technique liée aux installations de sécurité incendie. Ils ont reçu une d’immeuble de grande hauteur de l’application des consignes d’évacuation et de
instruction technique spécialisée concernant les systèmes de sécurité incendie et les l’utilisation des moyens de premiers secours dans chaque compartiment ;
domaines relevant de la sécurité incendie et de l’assistance à personnes. • de surveiller les travaux visés à l’article GH 65 et, le cas échéant, de délivrer
Ils se trouvent en liaison permanente avec le poste central de sécurité incendie et les permis de feu ;
sont rassemblés dans les meilleurs délais. • d’assurer aux membres de la commission de sécurité en visite de contrôle
§ 3. Ce service est chargé de l’organisation générale de la sécurité incendie dans l’accès à tous les locaux communs de l’immeuble ;
l’immeuble. Il a notamment pour missions : • d’être en mesure de recevoir les informations relatives au fonctionnement des
• d’assurer une permanence au poste central de sécurité incendie ; ascenseurs et de faire appliquer les consignes lors du blocage d’un ascenseur.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 143


3 LE SSI
3.9 L'exploitation

  Organisation humaine du service de sécurité (dispositions particulières)


1 SSIAP 3, 1 SSIAP 2
IGH IGH Dispositions générales
X SSIAP 1 selon les dispositions propres
GH A Immeubles à usage d'habitation • 1 SSIAP 2.
• 1 SSIAP 3,
• 1 SSIAP 2 exclusivement affecté aux tâches de sécurité,
Moins de 250 chambres
• 2 SSIAP 1 recrutés soit parmi les services de maintenance technique, soit parmi le
personnel administratif ou de réception.
• 1 SSIAP 3,
De 250 à 550 chambres • 1 SSIAP 2 exclusivement affecté aux tâches de sécurité,
GH O Immeubles à usage d'hôtel • 2 SSIAP 1 recrutés parmi les services de maintenance technique.
• 1 SSIAP 3,
De 551 à 850 chambres • 1 SSIAP 2 et 1 SSIAP 1 exclusivement affectés aux tâches de sécurité,
• 1 SSIAP 1 recruté parmi les services de maintenance technique.
• 1 SSIAP 3,
Plus de 850 chambres
• 1 SSIAP 2 et 2 SSIAP 1 exclusivement affectés aux tâches de sécurité.
• 1 SSIAP 3,
Immeubles à usage
GH R • 1 SSIAP 2,
d'enseignement
• 2 SSIAP 1.
GH S Immeubles à usage d'archives Selon disposition de la commission de sécurité.
• 1 SSIAP 3,
GH U Immeubles à usage sanitaire • 1 SSIAP 2,
• 4 SSIAP 1
• E n période d’occupation de l’immeuble : 1 SSIAP 2 ;
GH W1 • E n période de non-occupation : une personne connaissant parfaitement les consignes
et leur application.
GH W Immeubles à usage de bureaux
• En période d’occupation de l’immeuble : 1 SSIAP 2 et 2 SSIAP 1.
GH W2 • En période de non-occupation de l’immeuble : 2 SSIAP 1 après avis de la commission
de sécurité.
GH Z Immeubles à usage mixte Pas de dispositions particulières.

  Formation du personnel, information du public (dispositions générales)


Article GH 60 - Surveillance, exercices, information des locataires
Le propriétaire : Les modalités précisant la prise en charge des personnes en situation de handicap
[…] figurent dans cette note. De la même façon, une note définissant les modalités de
la réalisation d’une évacuation générale de l’immeuble est établie.
2. Organise au moins une fois chaque année dans les immeubles visés à l’article
R. 122-17 du code de la construction et de l’habitation, un exercice d’évacuation 4. établit et affiche les consignes d’incendie et les plans d’évacuation dans les
de chaque compartiment avec mise en œuvre des fonctions de sécurité après circulations horizontales communes près des accès aux escaliers et aux ascenseurs.
sensibilisation d’un détecteur automatique d’incendie dans une circulation 5. Informe les occupants des conditions dans lesquelles est assurée la protection
horizontale commune. contre l’incendie de l’immeuble et de leur rappeler l’importance du respect des
3. Prévoit l’évacuation de première et deuxième phase de l’immeuble et de procéder diverses dispositions de sécurité.
à des exercices. Une note définissant l’organisation de l’évacuation de l’immeuble
est établie par le propriétaire et tenue à la disposition de la commission de sécurité.

  Formation du personnel, information du public (dispositions particulières)


Article GH R 9 - Service de sécurité incendie et d’assistance à personnes
[…]
Des exercices d’évacuations périodiques sont organisés dans les conditions prévues à l’article GH 60 ; les occupants sont tenus d’y participer.

Article GH U 18 - Organisation de la sécurité en cas d’incendie


§ 3. Des exercices d’évacuation simulée sont organisés périodiquement afin de sont invités à s’associer à un tel exercice. Ces exercices font l’objet d’une
maintenir le niveau d’entraînement des personnels. Une fois par an, les pompiers inscription sur le registre de sécurité de l’IGH U.

144 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
L'exploitation 3.9

> ORGANISATION DE LA SÉCURITÉ EN ERT


  Arrêté du 4 novembre 1993
Article 14
Toutefois, si le chef d'établissement souhaite disposer d'une temporisation il doit installer un équipement d'alarme du type 2 a ou 2 b au minimum et respecter toutes
les contraintes liées à ce type.

> RÈGLES D’EXPLOITATION ET DE MAINTENANCE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ (NORME NF S61-933)


5.2 - Règles d'exploitation
Le respect des règles d'exploitation et de maintenance d'un SSI doit permettre de • les personnels chargés de l'exploitation du SSI et de la maintenance doivent
conserver dans le temps les spécifications figurant dans le dossier d'identité tel avoir le niveau requis pour les tâches qui leurs sont attribuées ;
que défini dans la norme NF S61-932. • d es consignes écrites pour le personnel chargé de l’exploitation du SSI et des
Pour ce faire, les conditions suivantes doivent être réunies : opérations de maintenance, de niveaux d’accès I et II, doivent être établies.
• le dossier d'identité, qui fixe les caractéristiques fonctionnelles des éléments Elles doivent :
constitutifs du SSI, doit être tenu à jour et prendre en compte les évolutions du SSI ; - respecter les instructions des constructeurs et/ou installateurs du SSI,
• le dossier d'identité doit être connu des personnels chargés de l'exploitation et - définir les actions d'exploitation et de maintenance,
de la maintenance du SSI ; - préciser les actions qui donnent lieu à enregistrements.

  Annexe L (normative)
Obligations incombant à l’exploitant
Le chef d'établissement reste garant de la conservation des documents liés au SSI (dossier d'identité du SSI, contrat de maintenance, bulletins d'intervention, rapports
spécifiques, …). Le chef d’un établissement est tenu de veiller au bon fonctionnement de son système. Pour cela, il doit réaliser ou faire réaliser les actions prévues ci-après.

L.1 - Vigilance permanente


Lorsque les textes d’application imposent une présence humaine, il convient, à • Veiller à la propreté (absence de stockage de matériaux combustibles par
minima, de : exemple) des locaux ou volumes dans lesquels sont installés les matériels
• Veiller à la présence d’un personnel permanent qualifié susceptible de mettre centraux ou distribués,
en œuvre les moyens de lutte contre l’incendie, • Veiller à la conservation de l'accessibilité à tous les organes de signalisation et
• En cas de temporisation de l’alarme générale, veiller à ce que les conditions de commande du SSI,
d’exploitation de l’installation soient toujours respectées (le personnel de • Veiller que les éléments de sécurité (détecteurs, I/O, matériels distribués, DAS,
surveillance doit en permanence pouvoir effectuer une levée de doute). Sinon, DCT,…) restent accessibles comme à la réception,
faire adapter la durée de temporisation, • Veiller à l’absence éventuelle de masque sur les détecteurs et au respect des
• Surveiller que les dénominations et la programmation des zones de détection distances minimales libres de toute installation et de tout stockage : demi-
et de mise en sécurité définis pour le SSI sont toujours en adéquation avec sphère de 0,50 m de rayon centré sur un détecteur ponctuel de fumée ou sur
les dénominations des locaux ou des zones (prévoir, le cas échéant, une un orifice de prélèvement d'un détecteur de fumée par aspiration et 1 m de
modification de la programmation en cas déplacement de cloison et l'éventuelle rayon pour les détecteurs ponctuels de chaleur,
mise à jour des plans par exemple), • Contrôler périodiquement, suivant la notice du constructeur et/ou les
• S’assurer que toute modification d'un volume ou d'un type d'activité fait l’objet d’une réglementations spécifiques, les niveaux d'huile, d'eau et de carburants du
adaptation du SSI et notamment pour les SSS ou la modification d’aménagement peut dispositif de réchauffage du moteur ainsi que l'état de la source utilisée pour le
altérer la performance acoustique, avec l’actualisation éventuelle du dossier d’identité, démarrage (batterie ou air comprimé).

L.2 - Des essais quotidiens :


Lorsque les textes d’application imposent une présence permanente, il convient, • L’examen des états sur l'Unité de Signalisation (US) par action sur le (ou les) bouton(s)
à minima, de réaliser : "essai voyants" éventuels et, dans le cas d'un CMSI, par action sur la touche "bilan",
• L ’examen visuel des signalisations et/ou informations sur l’afficheur de • Le constat de la signalisation donnant l'état des AES / EAES et des APS,
l'Équipement de Contrôle et de Signalisation (ECS) du SDI, • Le constat de l'intégrité des dispositifs de commande (au sens de la norme
NF S61-938) se situant au niveau d'accès "0".

> REGISTRE DE SÉCURITÉ


  Code de la construction et de l'habitation
Article R. 122-29
Il doit être tenu, par le propriétaire, un registre de sécurité sur lequel sont portés
REGISTRE
les renseignements indispensables au contrôle de la sécurité, en particulier :
DE SÉCURITÉ
• les diverses consignes établies en cas d'incendie ;
Renseignements sur l'établissement
• l'état nominatif et hiérarchique des personnes appartenant au service de Rappel de la réglementation
sécurité de l'immeuble ; Adresses utiles
• l'état des plans de situation des moyens mis à la disposition de ce service ; Personne chargée du service incendie
• les dates des exercices de sécurité ; Exercices d'instructions au personnel
Inventaire des moyens de secours
• les dates des diverses vérifications et contrôles ainsi que les observations ou Vérifications des moyens de secours
rapports auxquels ils ont donné lieu ; Exercices périodiques
Autres vérifications périodiques
Le registre de sécurité est soumis chaque année au visa du maire. Il doit être
Plans d'évacuation et consignes
présenté lors des contrôles administratifs. Le modèle de ce registre n'est pas imposé. Travaux d'aménagement et de transformation

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 145


3 LE SSI
3.10 La maintenance

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ERP

Opérations incombant à
Article Titre Texte Organisme
Exploitant Mainteneur CCDSA
agréé
Les constructeurs, installateurs et exploitants sont tenus, chacun en
ce qui le concerne, de s’assurer que les installations ou équipements
R 123-43
sont établis, maintenus et entretenus en conformité avec les disposi-
tions de la présente réglementation…
§ 3. Toute installation de détection doit faire l'objet d'un contrat d'en-
tretien avec un installateur qualifié. Ce contrat doit inclure les essais
Obligations de fonctionnels prévus à l'article MS 56, paragraphe 3, deuxième tiret.
MS 58 l'installateur et de
l'exploitant § 4. Ce contrat d'entretien ainsi que la notice descriptive des condi-
tions d'entretien et de fonctionnement doivent être annexés au re-
gistre de sécurité.
Le système de sécurité incendie doit être maintenu en bon état de
fonctionnement. Cet entretien doit être assuré :
• soit par un technicien compétent habilité par l'établissement ;
• soit par l'installateur de chaque équipement ou son représentant
habilité.
Toutefois, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B
MS 69 Entretien doivent toujours faire l'objet d'un contrat d'entretien.
Dans tous les cas, le contrat passé avec les personnes physiques ou
morales, ou les consignes données au technicien attaché à l'établis-
sement, doivent préciser la périodicité des interventions et prévoir la
réparation rapide ou l'échange des éléments défaillants. La preuve
de l'existence de ce contrat ou des consignes écrites doit pouvoir
être fournie et être transcrite sur le registre de sécurité.
§ 1. Tous les appareils ou dispositifs d'extinction et d'alerte doivent être
Entretien et soigneusement entretenus et maintenus en permanence en bon état de
MS 72
signalisation fonctionnement. Le personnel de l'établissement doit être initié à leur
mise en œuvre. Cette information doit être maintenue dans le temps.
§ 1. Avant leur mise en service, les appareils et installations fixes
doivent faire l’objet d’une vérification, fonctionnement compris, dans
les conditions prévues à la section II du chapitre Ier du présent titre.
De plus, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B ainsi
que les systèmes d’extinction automatique du type sprinkleur doivent
toujours être vérifiés par une personne ou un organisme agréé.
§ 2. En cours d’exploitation, ces mêmes appareils ou installations
ainsi que les appareils mobiles doivent être vérifiés, au moins une
Vérifications
MS 73 fois par an, dans les conditions prévues à la section II précitée. De
techniques
plus, les systèmes de sécurité incendie de catégories A et B et les
systèmes d’extinction automatique du type sprinkleur doivent être
vérifiés tous les trois ans par une personne ou un organisme agréé.
§ 3. Pour les systèmes de sécurité incendie, les vérifications doivent
être conformes aux modalités prévues par la norme en vigueur cor-
respondante. Pour les systèmes de détection d’incendie, les vérifica-
tions doivent comporter les essais fonctionnels prévus à l’article MS
56 (§ 3, deuxième tiret).
Lors des visites périodiques effectuées par les commissions de
sécurité, toutes dispositions doivent être prises par l'exploitant pour
MS 74 Contrôles permettre le contrôle efficace des moyens de secours. A cet effet, la
direction doit mettre en place le personnel compétent et le matériel
nécessaire aux essais de fonctionnement.
L’exploitant est tenu de :
• produire, à l’occasion de la visite de réception des installations
visées aux sections II (sous-sections 1 à 8) et V du présent chapitre,
le dossier technique des installations annexé au registre de sécu-
Autres obligations de
MS 75 rité de l’établissement et comportant un exemplaire du rapport des
l'exploitant
examens et essais avant la mise en service ;
• classer ensuite dans ce registre tous les documents, rapports,
attestations qui doivent être rédigés et lui être remis après tout
examen ou intervention quelconque sur l’installation.

 Dispositions applicables

146 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
La maintenance 3.10

Opérations incombant à
Article Titre Texte Organisme
Exploitant Mainteneur CCDSA
agréé
Les établissements des 1ère, 2e, 3e et 4e catégories doivent être visités
périodiquement par les commissions de sécurité selon la fréquence
fixée au tableau suivant en fonction de leur type et de leur catégorie ;
§ 2. Dans le cas particulier prévu à l'article GN 3, où l'établissement
comprend plusieurs bâtiments isolés entre eux, la détermination de
la catégorie et l'application du règlement doivent se faire séparé-
ment pour chaque bâtiment, les visites périodiques étant faites pour
l'ensemble de l'établissement avec la périodicité la plus courte de
celles qui correspondent aux catégories des bâtiments.
GE 4 Visites périodiques § 3. Lorsqu’un établissement ne comportant pas de locaux d’héber-
gement fait l’objet d’une visite périodique conclue par un avis favo-
rable à la poursuite de son exploitation et que la visite précédente,
effectuée dans les délais réglementaires, avait conduit à la même
conclusion, le délai fixé pour sa prochaine visite par le tableau ci-des-
sus peut être prolongé dans la limite de cinq ans. Sur proposition de
la commission de sécurité compétente, cette modification est inscrite
au procès-verbal de la visite.
§ 4. La fréquence des contrôles peut être modifiée, s'il est jugé
nécessaire, par arrêté du maire ou du préfet après avis de la com-
mission de sécurité.
Contrôle des … Ces établissements doivent être visités tous les cinq ans par la
établissements commission de sécurité compétente ; la fréquence de ces visites
PE 37 de 5e catégorie peut être augmentée, s'il est jugé nécessaire, par arrêté du maire ou
comportant des du préfet, après avis de la commission.
locaux à sommeil

 Dispositions applicables

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 147


3 LE SSI
3.10 La maintenance

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX IGH

Opérations incombant à
Article Titre Texte Organisme
Exploitant Mainteneur CCDSA
agréé
§ 2. Les renseignements de détail intéressant les installations tech-
niques, fournis à l’occasion de travaux ou de changement d’affecta-
tion et soumis à l’avis de la commission de sécurité, sont complétés
et fournis par le constructeur ou le propriétaire avant le début des
travaux portant sur ces installations. Ils sont présentés, pour chacune
des installations, sous la forme décrite par le règlement de sécurité
des établissements recevant du public. Ils sont accompagnés de la
liste des documents fixés par les chapitres du règlement de sécurité
précité et sont communiqués à la commission de sécurité.
§ 3. En application des articles R. 122-23 et R. 122-28 du code de
la construction et de l’habitation, la commission de sécurité visite
l’immeuble selon la fréquence fixée ci-dessous :
Documents, contrôles • GH A : 3 ans ;
GH 4 et vérifications • GH O : 3 ans ;
techniques • GH R : 5 ans ;
• GH S : 5 ans ;
• GHTC : 5 ans ;
• GH U : 2 ans ;
• GH W : 5 ans ;
• GH Z : 3 ans ;
• ITGH : 3 ans.
Pour les immeubles abritant plusieurs classes d’activités, la pério-
dicité applicable est celle qui correspond à la classe d’activité pour
laquelle cette périodicité est la plus rapprochée.
La fréquence de ces contrôles peut être modifiée, s’il est jugé néces-
saire, par arrêté du maire ou du préfet, après avis de la commission
de sécurité.
Le propriétaire est tenu de faire effectuer en application de l’article R.
122-16 du code de la construction et de l’habitation l’entretien des
installations techniques et de sécurité de l’immeuble.
Les installations techniques et de sécurité de l’immeuble sont exploi-
tées par des personnes compétentes, et maintenues en bon état de
Entretien des fonctionnement. Elles font toujours l’objet d’un contrat d’entretien.
GH 59
installations La preuve de l’existence des contrats d’entretien, les fiches de pro-
cédures, les consignes écrites d’exploitation et les rapports de vérifi-
cations sont annexés au registre de sécurité.
Les agents composant le service de sécurité incendie et d’assistance
à personnes connaissent et appliquent les procédures d’exploitation
de ces installations pour en faire usage de façon opportune.

§ 2. Le chef d’équipe et les agents permanents de ce service ne
sont jamais distraits de leur fonction spécifique de sécurité incen-
die, d’assistance à personnes et de maintenance technique liée aux
installations de sécurité incendie. Ils ont reçu une instruction tech-
nique spécialisée concernant les systèmes de sécurité incendie et
les domaines relevant de la sécurité incendie et de l’assistance à
Service de
personnes.
sécurité incendie
GH 62 Ils se trouvent en liaison permanente avec le poste central de sécurité
et d’assistance à
incendie et sont rassemblés dans les meilleurs délais.
personnes
§ 3. Ce service est chargé de l’organisation générale de la sécurité
incendie dans l’immeuble. Il a notamment pour missions :
de veiller au bon fonctionnement de tout le matériel de protection
contre l’incendie, d’en effectuer ou faire effectuer l’entretien et de
tenir à jour le registre de sécurité prévu à l’article R. 122-29 du code
de la construction et de l’habitation ;

 Dispositions applicables

148 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
La maintenance 3.10

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ERT

Opérations incombant à
Article Texte
Exploitant Mainteneur Organisme agréé
Les installations et dispositifs techniques et de sécurité des lieux de travail sont entrete-
nus et vérifiés suivant une périodicité appropriée.
Toute défectuosité susceptible d'affecter la santé et la sécurité des travailleurs est élimi-
née le plus rapidement possible.
R 4224-17
La périodicité des contrôles et les interventions sont consignées dans un dossier qui est,
le cas échéant, annexé au dossier de maintenance des lieux de travail prévu à l'article
R. 4211-3. Ce dossier regroupe notamment la consigne et les documents prévus en ma-
tière d'aération, d'assainissement et d'éclairage aux articles R. 4222-21 et R. 4223-11.
La consigne de sécurité incendie prévoit des essais et visites périodiques du matériel …
Ces exercices et essais périodiques ont lieu au moins tous les six mois. Leur date et les
R 4227-39
observations auxquelles ils peuvent avoir donné lieu sont consignées sur un registre tenu
à la disposition de l'inspection du travail.

 Dispositions applicables

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX BÂTIMENTS D’HABITATION

Opérations incombant à
Article Texte
Exploitant Mainteneur Organisme agréé
Le propriétaire ou, le cas échéant, la personne désignée par ses soins, est tenu de faire
effectuer (au moins une fois par an) les vérifications des installations de détection, de dé-
101 senfumage, de ventilation, ainsi que de toutes les installations fonctionnant automatique-
ment et des colonnes sèches. Il doit également assurer l’entretien de toutes les installations
concourant à la sécurité et doit pouvoir le justifier par la tenue d’un registre de sécurité.
Les vérifications visées à l’article 101 ci-avant doivent être effectuées par des orga-
103
nismes ou techniciens compétents, choisis par le propriétaire.
Le propriétaire est tenu de présenter toutes les justifications utiles concernant l’entretien et la
104
vérification des installations sur demande des agents assermentés et commissionnés à cet effet.

 Dispositions applicables

> DISPOSITIONS APPLICABLES AUX ICPE

  Extraits du canevas servant de guide pour la rédaction des arrêtés de prescriptions générales applicables aux ICPE
4.2. - Moyens de lutte contre l'incendie
L'installation doit être équipée de moyens de lutte contre l'incendie appropriés aux risques…
…Ces matériels doivent être maintenus en bon état et vérifiés au moins une fois par an.

  ICPE 1510 et 1510-1530-1532-2662-2663 - Arrêté du 11 avril 2017


Prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis à la rubrique 1510, y compris lorsqu’ils relèvent également de l’une ou plusieurs des rubriques
1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement.

22 - Indisponibilité temporaire du système d’extinction automatique d’incendie - Maintenance


• L’exploitant s’assure d’une bonne maintenance des matériels de sécurité et de • L es vérifications périodiques de ces matériels sont inscrites sur un registre.
lutte contre l’incendie (exutoires, systèmes de détection et d’extinction, portes
coupe-feu, clapets coupe-feu, colonne sèche notamment) (…)

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 149


3 LE SSI
3.10 La maintenance

> DISPOSITIONS NORMATIVES


  Formation du personnel, information du public (norme NF S61-933)
7.4 - Personnels de maintenance
Les personnels chargés d'exécuter les opérations de maintenance du SSI doivent Les opérations de maintenance corrective doivent être réalisées par un technicien
être formés pour : spécialisé pour intervenir sur les éléments constitutifs du SSI au niveau d'accès
• intervenir en conformité avec les opérations de maintenance préventives et/ou III ou IV.
correctives prévues par le fabricant de chaque équipement, Ce personnel doit en outre posséder la compétence pour apprécier les
• réaliser l'ensemble des essais fonctionnels nécessaires pour assurer que le conséquences de ses actions sur le système et son exploitation.
système objet du contrat est " en bon état de fonctionnement ".

7.5 - Informations au chef d'établissement


En préalable à toute opération de maintenance du SSI, le chef d'établissement doit être informé des conséquences de ces opérations, afin de lui permettre d'apprécier,
en liaison avec le mainteneur, les mesures compensatoires éventuellement nécessaires.

7.6 - Enregistrements des actions de maintenance


Chaque action de maintenance doit faire l'objet d'un enregistrement précisant le Les comptes rendus détaillés des opérations de maintenance, signés au
type d'essai, le dispositif testé et le résultat de l'essai. minimum par le technicien compétent, doivent être conservés pendant 3 ans par
le mainteneur et, le cas échéant, présentés à la demande du donneur d'ordre.

7.8 - Fournitures de rechanges


L'entité titulaire du contrat de maintenance doit, au moins, disposer d'un stock d'éléments constitutifs et /ou pièces détachées et des outils nécessaires à l'exécution
de sa mission.

7.11 - Traçabilité des interventions correctives


Au départ du technicien spécialisé, à la suite d'une intervention corrective, un Il ne pourra pas être déclaré en "bon état de fonctionnel" si un seul des éléments
bulletin signé conjointement par le représentant du chef d'établissement et le constitutifs et/ou fonctions ne présente pas cet état. Ainsi, un SSI contenant
technicien doit donner au minimum les informations suivantes : une zone mise "en hors service" pour raison de travaux ne sera pas déclaré
• état du système (ou sous-système) à l'arrivée du technicien, fonctionnellement "bon". Dans ce dernier cas, la cause sera précisée sur le bulletin
• descriptif de la panne constatée, d'intervention laissé par le technicien compétent à l'issue de l'intervention. Par
• cause probable / supposée de la panne, ailleurs, la (les) fonction(s) non opérationnelle(s) sera (seront) clairement notifiée(s)
• équipement(s) échangé(s), dans un langage compréhensible par l'exploitant et l'invitant, le cas échéant, à
• état fonctionnel du système au départ du technicien, mettre en œuvre les mesures compensatoires adaptées à son exploitation.
• le cas échéant, les délais de remise en service.

  Opérations de maintenance (norme NF S61-933)


7.7 - Périodicité des opérations de maintenance
La nature et la périodicité des opérations de maintenance préventive et des essais • e t/ou (des) état(s) de dégradation ;
fonctionnels, figurent dans les notices élaborées par les fabricants pour chacun • e t/ou des seuils prédéterminés significatifs de dégradation, propres à
des constituants du SSI. déclencher une (des) action(s).
En sus de ces opérations et en fonction des conditions d'exploitation et/ou de À défaut de définition de la périodicité, les essais fonctionnels doivent être réalisés
particularités du système, des opérations complémentaires peuvent être édictées au minimum une fois par an. Ces essais peuvent être répartis sur deux visites.
par l'installateur ou le mainteneur. Ces éléments sont à annexer dans le dossier Pour les SSI de catégorie A comportant plus de deux ZS, les essais fonctionnels
d'identité. doivent être réalisés en deux visites. Pour chaque scénario, lors d'une de ces
Les critères déterminés par le constructeur et/ou l'installateur, prenant en compte visites les essais seront effectués en mode manuel depuis l'UCMC, et lors de
la nature de l'exploitation, doivent permettre d'établir : l'autre visite, en mode automatique à partir du déclenchement d'un des éléments
• un échéancier ; choisis de façon aléatoire dans la ZD concernée.

150 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
La maintenance 3.10

> BILAN DES ESSAIS FONCTIONNELS


  Essais fonctionnels (norme NF S61-933 / Annexes B à K)

Annexe Essais fonctionnels


SDI
B1 Signalisation d’alarme feu par sollicitation
B
B2 Signalisation de dérangement
B3 Essais TRE, TRC
CMSI
C1 Maintenance fonctionnelle du SMSI (vérification des scénarios)
C C2 Fonction d'évacuation
C3 Fonction de désenfumage
C3 Fonction d'extinction automatique à gaz
Unité d'Aide à l'Exploitation (UAE)
D1 Lors de chaque intervention
D D2 Contrôle des communications entre les différents éléments connectés
D3 Analyse de l'historique pour relever
D4 Base de données - Archivage
SMSI - Alarme - Évacuation
E1 Essais fonctionnels du Système de Sonorisation de Sécurité - SSS
E2 Essais fonctionnels Équipement d'Alarme de type 1
E E3 Essais fonctionnels Équipement d'Alarme de type 2a
E4 Essais fonctionnels Équipement d'Alarme de type 2b
E5 Essais fonctionnels Équipement d'Alarme de type 3
E6 Essais fonctionnels des issues équipées de dispositif de verrouillage électromagnétique
SMSI - Compartimentage

F1 Portes à fermeture automatique


F
F2 Clapets télécommandés
F3 Clapets autocommandés
SMSI - Désenfumage naturel
G1 DAS de désenfumage (évacuation et amenée d'air)
G G2 Liaisons
G3 Dispositifs de commande et les DAC
G4 Alimentations
SMSI - Désenfumage mécanique
H1 Volets, volets de transfert et ouvrants d'amenée d'air
H
H2 Coffret de remayage et evntilateur de désenfumage (extraction et soufflage)
H3 Essai fonctionnel d'une fonction de désenfumage mécanique sur commande CMSI ou DCS
SMSI - Extinction automatique à gaz inertes et inhibiteurs
I
I1 Essais fonctionnels

Alimentations
J J1 Alimentations électriques
J2 Alimentations pneumatiques
Systèmes Détecteurs Autonomes Déclencheurs (SDAD)
K1 Examen des documents d'exploitation et inspection visuelle de l'installation
K K2 Essais fonctionnels de l'installation
K3 Inspection technique
K4 Entretien (si l'inspection technique en montre la nécessité)
Obligations incombant à l'exploitant
L L1 Vigilance permanente
L2 Essais quotidiens

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 151


3 LE SSI
3.11 La modernisation

> CODE DE LA CONSTRUCTION ET DE L’HABITATION


  Partie législative
Livre 1er : Construction, entretien et rénovation des bâtiments
Titre II : Encadrement de la conception, de la réalisation, de l'exploitation et des mutations des bâtiments
Chapitre II : Procédures administrative
Section 2 : Déclarations et autorisations
Article L122-3
Les travaux qui conduisent à la création, l'aménagement ou la modification d'un Lorsque ces travaux sont soumis à permis de construire, celui-ci tient lieu de
établissement recevant du public ne peuvent être exécutés qu'après autorisation cette autorisation dès lors que sa délivrance a fait l'objet d'un accord de la
délivrée par l'autorité administrative, qui vérifie leur conformité aux règles même autorité administrative. Toutefois, lorsque l'aménagement intérieur d'un
d'accessibilité prévues à l'article L. 161-1 et, lorsque l'effectif du public et la établissement recevant du public ou d'une partie de celui-ci n'est pas connu
nature de l'établissement le justifient, leur conformité aux règles de sécurité lors du dépôt de la demande de permis de construire, le permis de construire
contre l'incendie prévues aux articles L. 141-2 et L. 143-2. indique qu'une autorisation complémentaire doit être obtenue en ce qui concerne
La vérification de la conformité aux règles prévues à l'article L. 161-1 n'est pas l'aménagement intérieur du bâtiment ou de la partie de bâtiment concernée avant
exigée lorsque les travaux n'ont pas d'incidence sur l'accessibilité du cadre bâti. son ouverture au public.
Il en va de même pour la vérification de la conformité aux règles prévues aux Les dispositions du présent article ne sont pas applicables lorsque les travaux font
articles L. 141-2 et L. 143-2 lorsque les travaux n'ont pas d'incidence sur le perdre la qualité d'établissement recevant du public à la totalité de l'immeuble,
niveau de sécurité contre l'incendie. sauf lorsque celui-ci est situé dans un quartier prioritaire de la politique de la ville
au sens de l'article 5 de la loi n° 2014-173 du 21 février 2014 de programmation
pour la ville et la cohésion urbaine.

  Partie réglementaire
Chapitre III : Protection contre les risques d'incendie et de panique dans les immeubles recevant du public
Section 1 : Définition et application des règles de sécurité
Article R123-12
Le ministre de l'intérieur précise dans un règlement de sécurité pris après avis Le règlement de sécurité comprend des prescriptions générales communes à tous les
de la commission centrale de sécurité prévue à l'article R. 123-29 les conditions établissements et d'autres particulières à chaque type d'établissement. Il précise les
d'application des règles définies au présent chapitre. Il indique notamment les cas dans lesquels les obligations qu'il définit s'imposent à la fois aux constructeurs,
conditions dans lesquelles il doit être procédé à l'essai des matériaux, à l'entretien propriétaires, installateurs et exploitants ou à certains de ceux-ci seulement.
et à la vérification des installations, à l'emploi et à la surveillance des personnes, La modification du règlement de sécurité est décidée dans les formes définies
à l'exécution des travaux. au premier alinéa du présent article. Le ministre détermine dans quelles limites
et sous quelles conditions les prescriptions nouvelles sont appliquées aux
établissements en cours d'exploitation.

Section 3 : Dossier permettant de vérifier la conformité d'un établissement recevant le public avec les règles de sécurité
Article R123-22
Le dossier permettant de vérifier la conformité d'un établissement recevant des différents types et situations de handicap ainsi que les caractéristiques des
le public avec les règles de sécurité, prévu par le b de l'article R. 111-19-17, éventuels espaces d’attente sécurisés ;
comprend les pièces suivantes : 3° Le cas échéant, le certificat de vérification de la mise en place effective des
1° Une notice descriptive précisant les matériaux utilisés tant pour le gros oeuvre mesures de protection d'une canalisation de transport prévu au IV de l'article
que pour la décoration et les aménagements intérieurs ; R.365.31 du code de l'environnement. Ces plans et tracés de même que leur
2° Un ou plusieurs plans indiquant les largeurs des passages affectés à la présentation doivent être conformes aux normes en vigueur. Un arrêté du ministre
circulation du public, tels que dégagements, escaliers, sorties, la ou les solutions chargé de la sécurité civile précise, en tant que de besoin, le contenu des documents.
retenues pour l’évacuation de chaque niveau de la construction en tenant compte

152 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
La modernisation 3.11

> RÈGLEMENT DE SÉCURITÉ DES ERP


  Arrêté du 25 juin 1980
Article GN 10 - Application du règlement aux établissements existants
§ 1 - A l'exception des dispositions à caractère administratif, de celles relatives Toutefois, si ces modifications ont pour effet d'accroître le risque de l'ensemble de
aux contrôles et aux vérifications techniques, ainsi qu'à l'entretien, le présent l'établissement, notamment si une évacuation différée est rendue nécessaire,
règlement ne s'applique pas aux établissements existants. des mesures de sécurité complémentaires peuvent être imposées après avis de
§ 2 - Lorsque des travaux de remplacement d'installation, d'aménagement ou la commission de sécurité.
d'agrandissement sont entrepris dans ces établissements, les dispositions du
présent règlement sont applicables aux seules parties de la construction ou
des installations modifiées.

> RÈGLEMENT DE SÉCURITÉ DES IGH


  Arrêté du 30 décembre 2011
Article GH 1er - Généralités
§ 1. A l’exception des dispositions à caractère administratif, de celles relatives présent règlement sont applicables aux seules parties de la construction ou des
aux contrôles et aux vérifications techniques ainsi qu’à l’entretien, le présent installations modifiées.
règlement ne s’applique pas aux immeubles de grande hauteur (IGH) existants. Toutefois, si ces modifications ont pour effet d’accroître le risque de l’ensemble
Lorsque des travaux de remplacement d’installation, d’aménagement ou de l’immeuble de grande hauteur, des mesures de sécurité complémentaires
d’agrandissement sont entrepris dans ces immeubles, les dispositions du peuvent être imposées après avis de la commission de sécurité.

> INTERPRÉTATIONS DE LA NORME NF S61-970 :


Février 2013 - Règles d'installation des Systèmes de Détection d'Incendie (SDI)
Ces interprétations, ont été approuvées par la commission AFNOR S 61 D Systèmes de détection d'incendie par un document N 605 en date du 5 juillet 2013.

Question Réponse de la commission


En cas d’ajout d’ECS sur un réseau d’ECS existant, faut-il modifier la totalité du Non, le câblage existant n’a pas nécessité à être modifié, seul l’éventuel ajout
réseau pour passer en câble de la catégorie CR1 ? de nouveaux câbles nécessite la conformité en CR1 de ces nouveaux câbles.
Si on remplace un TS ou un ECS par un nouvel ECS sans toucher à la partie
installation, doit-on remettre en conformité la totalité de l’installation (passage
Non, l’installation existante n’a pas nécessité à être remise en conformité.
en câble CR1 sur les parties aller-retour par exemple) en partant du principe
que les associativités avec les composants installés sont respectées ?
Le remplacement de détecteurs de fumée ioniques par des détecteurs de
fumée optiques avec remplacement ou non du socle entraine-t-il la remise en
conformité des circuits de détection (passage en câble de la catégorie CR1 sur Non, le câblage n’a pas nécessité à être remis en conformité.
les parties aller-retour par exemple) en partant du principe que les associativi-
tés avec les nouveaux détecteurs sont respectées ?
L’ajout d’un circuit de détection sur un TS ou un ECS existant nécessite-t-il la Non, cependant la partie ajoutée doit être conforme à la norme en vigueur à la
remise en conformité de l’installation date de l’ajout.
Si sur une même installation, plusieurs des cas ci-dessus exposés sont appli-
/ qués, il est recommandé d’analyser avec les parties prenantes la nécessité d’une
remise en conformité partielle ou totale de l’installation.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 153


3 LE SSI
3.12 Assurance de la qualité

> PRODUITS / SYSTÈMES : DIAGRAMMES FONCTIONNELS


SSI de catégorie B SDAD Légende

Détecteur automatique d’incendie


Détecteur ionique interdit
Détecteur reconditionné
ICC Isolateur de court-circuit

Déclencheur manuel d’alarme


Boîtier de réarmement à distance /
BRD BCM
Boîtier de commande manuelle
E/S Dispositif d’entrée/sortie

SDAD Système détecteur autonome déclencheur

TRE Tableau répétiteur d’exploitation

CMSI (B) Centralisateur de mise en sécurité incendie

UGA Unité de gestion d'alarmes

AES Alimentation électrique de sécurité


ou
Équipement d'alimentation
EAES
électrique de sécurité

DVAF Diffuseur visuel alarme feu


Son
DSAF Diffuseur sonore alarme feu
NF S32-001
DAGS Diffuseur alarme générale sélective

BAAS Sa / BAAL Bloc autonome alarme sonore (et/ou lumineux)

Équipement central du système alarme vocal /


ECSAV HP
Haut-parleur
MD Organe faisant partie du CMSI Matériel distribué

DCM Dispositif optionnel Dispositif de commande manuelle

Dispositif adaptateur de commande


DAC
DENFC Dispositif d’évacuation naturelle fumée/chaleur
DAS / DCT Ouvrants télécommandés d'amenée
Ex / Ou
d'air naturel en façade / Exutoires
3 DAS maxi ,
Porte 1 fonction, Porte battante, coulissante, à dévêtissement
DAS / DCT

sauf évacuation
Clapet Clapet coupe-feu
Mode rupture
Volet de désenfumage, de transfert
Volet Sans contrôle
Écran de cantonnement
de position
Coffret de relayage (DAS)
CR
Moteur de désenfumage (DCT)
Déclencheur manuel vert /
DDO DDO implanté près du bloc-porte Dispositif de demande d’ouverture
UGCIS implantée à Unité de gestion centralisée
UGCIS proximité du CMSI des issues de secours
Verrou électromagnétique

154 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LE SSI 3
Assurance de la qualité 3.12

Légende SSI de catégorie A


Indicateur d’action Organe non certifiable

Détecteur automatique d’incendie


Détecteur reconditionné

Isolateur de court-circuit ICC ICC

Déclencheur manuel d’alarme

Dispositif d’entrée/sortie E/S

Équipement de contrôle et de signalisation ECS


Dans un ECS ou CMSI avec EAE,
Équipement d’alimentation électrique EAE l’estampille EAE n’est pas obligatoire
Tableau répétiteur d’exploitation TRE
ECS / CMSI ECS / CMSI
Centralisateur de mise en sécurité incendie CMSI (A)
Unité de gestion d'alarmes UGA

Alimentation électrique de sécurité AES


ou
Équipement d'alimentation électrique de sécurité EAES

Diffuseur visuel alarme feu DVAF


Son
Diffuseur sonore alarme feu DSAF NF S32-001
Diffuseur alarme générale sélective DAGS

Bloc autonome alarme sonore (et/ou lumineux) BAAS Sa / BAAL

Équipement central du système alarme vocal /


ECSAV HP
Haut-parleur
Matériel distribué MD Organe faisant partie du CMSI

Dispositif de commande manuelle DCM Dispositif optionnel


Dispositif adaptateur de commande
DAC
Dispositif d’évacuation naturelle fumée/chaleur DENFC
Ouvrants télécommandés d'amenée
Ex / Ou
d'air naturel en façade / Exutoires
Porte battante, coulissante, à dévêtissement Porte
DAS / DCT

Clapet coupe-feu Clapet


Volet de désenfumage, de transfert
Volet
Écran de cantonnement
Coffret de relayage (DAS)
CR
Moteur de désenfumage (DCT)
Déclencheur manuel vert /
Dispositif de demande d’ouverture
DDO DDO implanté près du bloc-porte

Unité de gestion centralisée UGCIS implantée à


des issues de secours
UGCIS proximité du CMSI
Verrou électromagnétique

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 155


3 LE SSI
3.12 Assurance de la qualité

> RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION APSAD I7 /


RÈGLEMENT DE CERTIFICATION DE SERVICE D'INSTALLATION

La certification "APSAD de service d'installation des systèmes de détection • étude et conception de l’installation,
incendie et centralisateurs de mise en sécurité incendie" est décernée aux • réalisation de l’installation,
entreprises dont il a été vérifié qu'elles offraient toute compétence pour assurer, • modification d’installation existante,
pour chaque installation, l'ensemble des prestations suivantes (Référentiel de • mise en service,
certification I7 - Objet et champ d’application) : • formation de l’exploitant, réception, et remise des dossiers techniques
nécessaires à l’exploitation et à la maintenance de l’installation.

La certification APSAD de service d'installation concerne les entreprises Certificat d'installation


capables d'exécuter les prestations précitées conformément aux Toute installation réalisée par une ETA (Entité Technique Autonome) ou une
réglementations officielles de sécurité contre l'incendie, en particulier : ILR (Implantation Locale Reconnue) doit faire l'objet d’une déclaration de
• le CCTG applicable aux marchés publics d'installation de détection d'incendie conformité ou d’installation.
(brochure des JO n° 5655) ; Chaque SSI réalisée par une ETA (Établissement Technique Autonome) ou une
• le référentiel APSAD R7 ; ILR (Implantation Localement Reconnue) donne lieu à l’établissement d’une
• la norme NF S61-932 "SSI - Règles d'installation des systèmes de mise en déclaration de conformité ou d’installation.
sécurité incendie (SMSI)". Ce document ne peut cependant être délivré que dans le cas où le certifié
La certification couvre donc autant les marchés publics que les marchés privés. est titulaire (seul ou en groupement) d’une commande ou du marché. Cette
commande ou ce marché doit comprendre les prestations de conception, de
réalisation, d’éventuelle modification et de vérification d’installation.

Repérage des installations


Une étiquette du modèle ci-contre doit être apposée sur l'équipement de contrôle et de signalisation ou sur le centralisateur de mise en sécurité
incendie dès lors qu'un certificat d'installation a été délivré.

> RÉFÉRENTIEL DE CERTIFICATION APSAD F7 /


RÈGLEMENT DE CERTIFICATION RÈGLEMENT DE CERTIFICATION SERVICE DE MAINTENANCE
La certification "APSAD de service de maintenance des systèmes de détection • analyse de l'adaptation de l'installation au risque surveillé,
incendie et centralisateurs de mise en sécurité incendie" est décernée aux • vérifications périodiques, maintenance préventive et corrective,
entreprises dont il a été vérifié qu'elles offraient toute compétence pour assurer, • vérification de conformité,
pour chaque installation, l'ensemble des prestations suivantes (Référentiel de • mise à jour des dossiers techniques nécessaires à l'exploitation et à la
certification F7 - Objet et champ d’application) : maintenance de l'installation,
• complément de formation de l'exploitant.

La certification APSAD de service de maintenance concerne les entreprises capables d'exécuter les prestations précitées conformément aux
réglementations officielles de sécurité contre l'incendie, en particulier :
• le CCTP Type de la Commission Centrale des Marchés " Maintenance des installations de détection d'incendie" (brochure des JO n° 5659) ;
• le référentiel APSAD R7 ;
• la norme NF S61-933 "SSI - Règles d'exploitation et de maintenance" ;
• la partie de la norme NF S61-932 applicable à l'exécution de certains travaux ou modifications d'installations entrant dans le cadre de la
maintenance des installations.
Repérage des installations maintenues
Que l'installation ait ou non fait l'objet d'un certificat d'installation, le mainteneur certifié doit apposer sur le équipement de contrôle et de
signalisation ou sur le centralisateur de mise en sécurité incendie une étiquette du modèle ci-contre portant le millésime de l'année de la dernière
visite de maintenance qu'il a effectuée (une seule étiquette par an quel que soit le nombre d'interventions).

156 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 157
158 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
LES APPLICATIONS

SOMMAIRE

4.1 - ERP de 5ème catégorie sans locaux à sommeil .................................................................. 160

4.2 - ERP de Type J ..................................................................................................................... 161

4.3 - ERP de Type O ..................................................................................................................... 166

4.4 - ERP de Type O de 5ème catégorie ........................................................................................ 170

4.5 - ERP de Type U ..................................................................................................................... 175

4.6 - ERP de Type U de 5ème catégorie ........................................................................................ 182

4.7 - ERP de Type R ..................................................................................................................... 185

4.8 - ERP de Type L ...................................................................................................................... 190

4.9 - ERP de Type M ..................................................................................................................... 193

4.10 - ERP de Type PS ................................................................................................................. 197

4.11 - ERP de Type GA ................................................................................................................. 202

4.12 - ICPE 1510 y compris 1530-1532-2662-2663 .................................................................... 207

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 159


4 LES APPLICATIONS
4.1 ERP de 5 ème
catégorie sans locaux à sommeil

Équipement d'alarme

Article PE 27 - Alarme, alerte, consignes


§ 2 - Tous les établissements doivent être équipés d'un système d'alarme selon c) Le personnel de l'établissement doit être informé de la caractéristique du
les modalités définies ci-dessous : signal sonore d'alarme générale. Cette information peut être complétée par
a) L'alarme générale doit être donnée par établissement recevant du public et par des exercices périodiques d'évacuation ;
bâtiment si l'établissement en comporte plusieurs ; d) Le choix du matériel d'alarme est laissé à l'initiative du chef d'établissement
b) Le signal sonore d'alarme générale ne doit pas permettre la confusion avec qui devra s'assurer de son efficacité ;
d'autres signalisations utilisées dans l'établissement. Il doit être audible de tout e) Le système d'alarme doit être maintenu en bon état de fonctionnement.
point du bâtiment pendant le temps nécessaire à l'évacuation ;

Système de détection autonome déclencheur

Article PE 25 - Ascenseurs - Escaliers mécaniques et trottoirs roulants


§ 3 - Les gaines des ascenseurs doivent être protégées dans les mêmes • s oit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de la gaine et d'un déclencheur
conditions que les cages des escaliers visés à l'article PE 11. Lorsqu'une gaine thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
d'ascenseur encloisonnée abrite un réservoir d'huile, elle doit être désenfumée équipé d'un système de sécurité incendie de catégorie A ;
dans les conditions prévues pour les escaliers par l'instruction technique • s oit d'un déclencheur thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine,
relative au désenfumage dans les établissements recevant du public. La lorsque le bâtiment n'est pas équipé d'un système de sécurité incendie de
commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine doit se produire catégorie A. Cette commande automatique n'est pas obligatoirement doublée
automatiquement au moyen : d'une commande manuelle.

Compartimentage

Article PE 22 - Traitement d'air et ventilation


§ 4. Les conduits aérauliques desservant les locaux accessibles au public ne Les clapets sont conformes à la norme NF S61-937.
doivent comporter aucune partie ouvrante dans la traversée des chaufferies. Lorsqu'un système de sécurité incendie de catégorie A ou B est exigé, les
§ 5. Les conduits aérauliques sont équipés, quelle que soit leur section, de clapets placés au droit des parois délimitant les zones de mise en sécurité
clapets coupe-feu rétablissant le degré coupe-feu des parois d'isolement entre (compartimentage) sont commandés automatiquement à partir du centralisateur
niveaux. Le fonctionnement des clapets est auto commandé par un déclencheur de mise en sécurité incendie (CMSI).
thermique à 70 °C.

160 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type J 4.2

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE J

Structures d’accueil pour personnes âgées


et personnes handicapées

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article J 1 - Établissements assujettis


§ 1. Les établissements ayant pour vocation principale d’héberger des personnes § 2. Les établissements ayant pour vocation principale d’héberger des personnes
âgées présentant des difficultés d’autonomie, quel que soit l’effectif du public handicapées (enfants ou adultes), quel que soit l’effectif du public accueilli si la
accueilli si la capacité d’hébergement de l’établissement est supérieur à 25. capacité d’hébergement de l’établissement est supérieure ou égale à 20.
Il appartient au pétitionnaire de fournir les éléments précisant que son établisse- Ces établissements sont les suivants :
ment relève du champ d’application du présent article. • les établissements médico-éducatifs qui reçoivent en internat de jeunes han-
La détermination de la réglementation incendie applicable aux établissements hé- dicapés ou inadaptés ;
bergeant des personnes âgées est faite suivant la déclaration du maître d’ouvrage • les établissements d’enseignement avec internat qui dispensent à titre principal
ou du chef d’établissement. Un groupe iso-ressource moyen pondéré (GMP) supé- une éducation spéciale aux jeunes handicapés ou inadaptés ;
rieur à 300 ou un effectif supérieur à 10 % de personnes hébergées relevant des • les établissements qui assurent l’hébergement des adultes handicapés.
groupes iso-ressources 1 et 2 conduisent à l’application du présent chapitre (1). Les locaux des entreprises adaptées et centre de distribution du travail à domicile
(1)
Se référer si nécessaire à la Circulaire DDSC/DGAS/DGUHC n° 2007-36 du 15 ne relèvent que du seul code du travail en ce qui concerne la sécurité incendie.
mai 2007 : Classement et réglementation sécurité incendie (habitation ou ERP)
des établissements accueillant des personnes âgées.

Article J 2 - Détermination de l’effectif


L’effectif des personnes admises simultanément dans l’établissement est déter- L’effectif ci-dessus doit être majoré par celui des salles ou des locaux pouvant
miné forfaitairement par la somme des nombres suivants : recevoir des personnes extérieures à l’établissement autres que les visiteurs évo-
• effectif maximal des résidents et du personnel en travail effectif selon la décla- qués précédemment. La liste de ces salles ou locaux est établie selon la décla-
ration du maître d’ouvrage ou du chef d’établissement ; ration du maître d’ouvrage ou du chef d’établissement ; leur effectif est calculé
• une personne pour 3 résidents au titre des visiteurs. suivant les règles fixées dans les dispositions particulières du règlement de sécu-
rité, en fonction de leur utilisation.

> PRINCIPES DE SÉCURITÉ ET D'ÉVACUATION

Article J 3 - Principes fondamentaux de sécurité


Compte tenu de la spécificité des établissements visés au présent chapitre et des Pour répondre à cet objectif, les principes suivants sont retenus :
conditions particulières de leur exploitation, d’une part, de l’incapacité ou de la dif- • renforcement des conditions d’isolement ;
ficulté d’une partie du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué rapidement, • large emploi de la détection automatique d’incendie permettant une alarme
d’autre part, le niveau de sécurité de l’ensemble de l’établissement pour satisfaire précoce ;
de façon particulière aux dispositions de l’article R. 123-4 du code de la construc- • désenfumage des circulations ;
tion et de l’habitation repose, notamment au début de l’incendie, sur le transfert • sensibilisation et formation du personnel aux tâches de sécurité.
horizontal de ces personnes vers une zone contiguë suffisamment protégée. En outre, l’évacuation verticale reste la règle pour les personnes pouvant se dé-
L’évacuation verticale de ces personnes ne doit en effet être envisagée qu’en cas placer par leurs propres moyens.
d’extrême nécessité.

  Précisions sur l’assujettissement des établissements recevant des personnes âgées


Note (26/03/2008) : nouvelles modalités de médicalisation et de tarification des logements foyers ainsi qu’aux nouvelles règles applicables en matière de sécurité
incendie dans ces structures (DGAS/5B/2C n° 2008-103 ). (Précision d'application de la circulaire 2007-36).

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 161


4 LES APPLICATIONS
4.2 ERP de type J

Système de sécurité incendie Détection automatique d'incendie

Article J 36 - Système de sécurité incendie


§1. Un système de sécurité incendie de catégorie A, tel que défini à l'article MS
53, doit être installé dans tous les établissements.
Des détecteurs automatiques d'incendie, appropriés aux risques, doivent être installés
dans l'ensemble de l'établissement, à l'exception des escaliers et des sanitaires.
Les détecteurs situés à l'intérieur des chambres ou appartements devront
comporter un indicateur d'action situé de façon visible dans la circulation
horizontale commune.
§ 2. a) La détection automatique incendie des chambres, des appartements ou
des locaux doit mettre en œuvre :
• l'alarme générale sélective telle que visée à l'article J 37 ;
• les dispositifs actionnés de sécurité de la fonction compartimentage de la zone Détection Automatique
sinistrée ; Articles
ERP de type J Chambre Circulations DM du
• pour l'ensemble de la zone d'alarme, le déverrouillage de la totalité des portes et locaux horizontales
Combles règlement
visées à l'article J 21 (§ 1) ;
• le non-arrêt des cabines d'ascenseurs dans la zone sinistrée ; Alarme Générale
sélective*
J37
• le cas échéant, le désenfumage du local sinistré.
b) Outre les asservissements prévus au paragraphe a) ci-dessus, la détection Évacuation Éclairage de sécurité** J 30
incendie des locaux visés à l'article J 12 (§ 4), des circulations horizontales et
des compartiments doit mettre en œuvre :
Déverrouillage issues J 21 § 1
• le désenfumage de la zone sinistrée ;
• la fermeture de l'ensemble des portes des escaliers du bâtiment et visées à DAS de compartimentage
Désenfumage Compartimentage

l'article J 20 (§ 6). de la zone sinistrée


J 19
c) La détection incendie des combles doit mettre en œuvre :
Portes des escaliers
• l'alarme générale sélective du bâtiment ; J 20 § 6
(option)
• les éventuels asservissements liés à ces combles ;
• pour l'ensemble du bâtiment, le déverrouillage de la totalité des portes visées Non-arrêt ascenseur
dans la zone sinistrée
J 31
à l'article J 21 (§ 1) ;
• la fermeture de l'ensemble des portes des escaliers du bâtiment et visées à Désenfumage
l'article J 20 (§ 6). des locaux
J 25
§ 3. En cas de détection incendie, toute temporisation sur le processus de
déclenchement de l'alarme et sur le fonctionnement des asservissements, tel Désenfumage
que précisé ci-dessus, est interdite. des circulations

* La temporisation de l'alarme générale sélective est interdite.


** Si l’établissement ne dispose pas de source de remplacement.

Équipement d'alarme

Article J 37 - Équipement d'alarme


§ 1. En application de l'article MS 62, tous les établissements doivent être dotés d'un équipement
d'alarme de type 1 répondant aux dispositions de l'article MS 61 et de la norme NF S61-936.
§ 2. En application de l'article MS 63, l'équipement d'alarme doit permettre de diffuser l'alarme
générale sélective visée à l'article MS 61.
En application de l'article MS 55, une zone d'alarme doit englober au moins un bâtiment.
La diffusion de l'alarme générale sélective doit être identifiable de tout point de celui-ci.
§ 3. Les déclencheurs manuels d'alarme visés à l'article MS 65 doivent mettre en œuvre, dans
les conditions fixées à l'article J 36 et sans temporisation, l'ensemble des asservissements cités à
l'article J 36 à l'exception du désenfumage.
Exceptionnellement, après avis de la commission de sécurité, et dans des zones accueillant des
personnes désorientées, les déclencheurs manuels d'alarme peuvent être uniquement installés
dans les locaux accessibles au personnel seul.
§ 4. À chaque niveau doit être installé un tableau répétiteur d'alarme sur lequel seront reportées
synthétiquement les informations d'alarme feu provenant du système de détection incendie, de manière à
ce que le personnel affecté à la surveillance soit informé de la zone de détection concernée par l'incendie.
En atténuation de l'article MS 66 (§ 1), la mise en place de tableaux répétiteurs d'alarme dispense de la
présence permanente d'une personne à proximité du tableau de signalisation.
§ 5. L'emploi de récepteurs autonomes d'alarme est admis en complément de l'alarme générale
sélective et des tableaux répétiteurs d'alarme.

162 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type J 4.2

Compartimentage

Article J 10 - Conception de la distribution intérieure - Zones


§ 2. En aggravation des dispositions des articles CO 24, paragraphe 1, et CO 25, tous les niveaux Au moins deux ZONES "D'ACCUEIL"
recevant du public, à l'exception de ceux donnant de plain-pied sur l'extérieur, doivent être recoupés au par niveau accessible au public
moins une fois, quelles que soit leur longueur et leur surface, par une cloison CF, de façade à façade. Les
zones ainsi constituées doivent avoir chacune une capacité d'accueil équivalente. Les portes entre zones
doivent être à fermeture automatique asservie à la détection incendie. Leur fermeture doit être assurée
dans les conditions précisées à l'article J 36.
ZONE "D’ACCUEIL" ZONE "D’ACCUEIL"

Recoupement CF

Article J 12 - Cloisonnement traditionnel


§ 1. En application de l'article CO 1, paragraphe 2, seul le cloisonnement traditionnel est autorisé
dans les zones comportant des locaux à sommeil. Les zones traitées en cloisonnement traditionnel
doivent être isolées entre elles par une cloison CF de degré une heure, de façade à façade. Les portes
de communication entre ces zones doivent être à fermeture automatique et pare-flammes de degré
une demi-heure.
§ 2. Ces zones doivent répondre simultanément aux caractéristiques suivantes : Portes à fermeture automatique
Bloc-porte PF 1/2h
• capacité d'hébergement limitée à 14 résidents ;
• surface limitée à 600 mètres carrés.
§ 4. En atténuation de l’article CO 24, paragraphe 1, dans les zones comportant des locaux à sommeil, 14 résidents et 600 m²
des petits locaux destinés aux activités des résidents peuvent être ouverts sur les circulations
horizontales communes si les conditions suivantes sont simultanément remplies :

• ces locaux sont intégrés dans la zone de détection incendie et de désenfumage de la circulation horizontale commune de la zone concernée ;
• ces locaux sont désenfumés mécaniquement. Ils peuvent être désenfumés en naturel lorsque, conformément à la possibilité offerte à l’article J 25, paragraphe 2,
le désenfumage naturel des circulations horizontales communes est autorisé ;

Article J 19 - Portes de recoupement


Dans les niveaux recevant du public, les éventuelles portes de recoupement des circulations horizontales Zone sinistrée
communes doivent être à fermeture automatique.
En dérogation à l'article CO 47 (§ 4), et quel que soit le nombre de niveaux du bâtiment, la fermeture
simultanée de ces portes peut s'effectuer uniquement dans la zone sinistrée.
La fermeture de ces portes doit être asservie à la détection automatique d'incendie et être assurée selon
les modalités précisées à l'article J 36.

Article J 20 - Escaliers
§ 6. Les portes des escaliers peuvent être à fermeture automatique. Dans ce cas, par bâtiment, la fermeture de ces portes doit être asservie à la détection incendie et
assurée dans les conditions précisées à l'article J 36.

Article J 21 - Verrouillage des portes


§ 1. Pour des contraintes impératives d'exploitation, le verrouillage des portes de sortie de secours,
de recoupement de circulation ou d'isolement des zones est autorisé dans les conditions définies aux
articles CO 46 et MS 60 (§ 2).
§ 2. La fermeture à clé des portes de chambre ou appartement est admise dans la mesure où chaque
personne affectée à la surveillance de l'établissement est dotée d'une clé permettant l'ouverture de
toutes ces portes.
Local réservé
au personnel

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 163


4 LES APPLICATIONS
4.2 ERP de type J

Désenfumage

Article J 25 - Domaine d'application des articles DF


§ 2. Les circulations horizontales communes desservant les niveaux recevant du § 4. Les commandes des dispositifs de désenfumage des locaux, halls,
public, quelle que soit leur longueur, y compris les circulations des compartiments circulations horizontales communes et compartiments sont obligatoirement
délimitées par des cloisons toute hauteur, doivent être désenfumées automatiques et asservies au système de détection incendie dans les conditions
mécaniquement, à l'exception des circulations horizontales communes des précisées à l'article J 36.
bâtiments comportant au plus un étage sur rez-de-chaussée et des halls d'entrée
qui peuvent être désenfumés naturellement.

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


La gaine d’ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
prévues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage doit se produire automatiquement au moyen :
dans les établissements recevant du public lorsque : • s oit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
réservoir d'huile. • s oit d'un détecteur autonome déclencheur (…).
Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de
commandes manuelles.

Éclairage de sécurité

Article J 30 - Éclairage de sécurité


Les établissements doivent être équipés d'un éclairage de sécurité répondant aux Dans ces conditions, les blocs autonomes d'éclairage de sécurité doivent être mis
dispositions de la section III, chapitre VIII, titre Ier, du livre II. automatiquement à l'état de repos dès l'absence de tension en provenance de la
Dans les établissements ne disposant pas d'une source de remplacement, source normale, leur passage à l'état de fonctionnement étant alors subordonné
l'éclairage de sécurité d'évacuation doit être complété de la manière suivante : au début du processus de déclenchement de l'alarme ;
• si l'éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il doit être complété • si l'éclairage de sécurité est constitué par une source centralisée constituée
par un éclairage réalisé par des blocs autonomes pour habitation (NF C71-805). d'une batterie d'accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre
une autonomie de six heures.

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
Structure d'accueil pour 2 • S ’applique à l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
J personnes âgées ou J 30 OUI
3 attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment ;
handicapées
• L es BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
4 BAEH passent en mode secours.

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

Autres équipements

Article J 31 - Ascenseurs
§ 1. Le non-arrêt des cabines d'ascenseur dans la zone sinistrée doit être assuré dans les conditions prévues à l'article J 36.

Nota : en application de la circulaire DDSC/DGAS/DGUHC n° 2007-36 du 15 mai 2007, les établissements de 5e catégorie doivent s’inspirer des articles des établissements de soins’(PU).

164 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type J 4.2

Synthèse

Appuyer 3 secondes
EVACUATION
Commande évacuation

Acquittement
ALARME processus
ZF 01 - Rez de chaussée
Veille générale /
Veille restreinte
Veille restreinte
ZF 02 - Rez de chaussée
ZF 03 - Rez de chaussée
Dérangt / Diffuseurs
d’évacuation HS - Test ZF 11 - 1er étage
ZF 12 - 1er étage
ZF 13 - 1er étage
ZF 21 - 2ème étage
ZF 22 - 2ème étage
ZC 01 - Rez de chaussée
ZF 23 - 2ème étage
ZC 02 - Rez de chaussée
Ventilateur extraction ZF 1
ZC 11 - 1er étage Ventilateur extraction ZF 2
Ventilateur extraction ZF 3
ZC 12 - 1er étage
Arrêt pompier extraction ZF 1
ZC 21 - 2ème étage
Arrêt pompier extraction ZF 2
ZC 22 - 2ème étage Arrêt pompier extraction ZF 3
Compartimentage escaliers Réarmement
(option : art J 20) ventilateurs d’extraction

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 165


4 LES APPLICATIONS
4.3 ERP de type O

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE O

Hôtels et pensions de famille

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article O 1 - Établissements assujettis


§ 1. Les dispositions du présent chapitre sont applicables : § 2. Les établissements d’hébergement, visés au b du paragraphe 1, dont le
a) Aux hôtels dans lesquels l’effectif du public est supérieur ou égal à 100 per- type d’exploitation ne présente pas le caractère d’homogénéité précité (régime
sonnes ; des sociétés d’attribution d’immeubles à temps partagé, statut de copropriété
b) Aux autres établissements d’hébergement - définis comme un ensemble des immeubles bâtis) ne sont pas soumis aux dispositions du présent règlement.
homogène de chambres ou d’appartements meublés, disposant d’un minimum § 3. Le régime d’exploitation dont relève un établissement autre qu’hôtel est
d’équipements et de services communs, et offerts en location pour une occupa- déterminé suivant la déclaration écrite du maître d’ouvrage ou de l’exploitant. Ce
tion à la journée, à la semaine ou au mois – faisant l’objet d’une exploitation col- régime peut être modifié par une nouvelle déclaration.
lective homogène, dans lesquels l’effectif du public est supérieur à 15 personnes.

Article O 2 - Calcul de l’effectif


L’effectif maximal du public admis est déterminé d’après le nombre de personnes Dans le cas où des salles sont aménagées à l’usage exclusif des clients de l’éta-
pouvant occuper les chambres ou les appartements, soit dans les conditions blissement, il n’y a pas lieu de cumuler leur effectif avec celui des chambres ou
d’occupation déclarées par le chef d’établissement, soit dans les conditions des appartements.
d’exploitation hôtelière d’usage.

> PRINCIPE DE SÉCURITÉ ET D’ÉVACUATION

Article O 9 - Escaliers, évacuation différée


§ 1. En dérogation aux dispositions de l’article CO 52 (§ 3), l’absence de protec- Dans ce cas, les chambres traitées en espaces d’attente sécurisés peuvent déro-
tion des escaliers est admise dans les seuls cas suivants : ger aux dispositions suivantes de l’article CO 59 :
• dans les bâtiments ne comportant qu’un étage sur rez-de-chaussée ; • p ouvoir être atteint dans le respect des distances maximales prévues aux ar-
• dans les bâtiments comportant un escalier prenant naissance dans le hall d’en- ticles CO 43 et CO 49 ;
trée, ne desservant qu’un étage à partir du rez-de-chaussée, et après avis de • c haque espace d’attente doit avoir une capacité d’accueil minimale de deux
la commission de sécurité. personnes circulant en fauteuil roulant ;
Dans les deux cas ci-dessus, le nombre de personnes admises à l’étage ne doit • l’espace d’attente sécurisé doit être équipé d’un éclairage de sécurité conforme
pas dépasser 100. aux dispositions de l’article EC 10 ;
§ 2. Si les chambres aménagées et accessibles aux personnes circulant en fau- • l’espace d’attente sécurisé doit être identifié et facilement repérable du public ;
teuil roulant sont traitées comme espaces d’attente sécurisés, alors, en atté- • les accès et les sorties de l’espace d’attente sécurisé doivent être libres en
nuation, l’ensemble des niveaux n’est pas redevable des dispositions de l’article présence du public ;
GN 8 (§ 3 et § 4). • toute personne ayant accès à un niveau de l’établissement doit pouvoir accéder
aux espaces d’attente sécurisés du niveau et doit pouvoir y circuler ;
• a u moins un extincteur à eau pulvérisée doit être installé dans un espace d’at-
tente sécurisé non situé à l’air libre.

166 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type O 4.3

Système de détection incendie

Article O 19 - Système de sécurité incendie, détection automatique d'incendie


§ 1. Tous les établissements sont équipés d'un système de sécurité incendie de catégorie
A, tel que défini à l'article MS 53.
§ 2. La détection automatique d'incendie est installée dans les conditions minimales suivantes :
• détecteurs sensibles aux fumées et aux gaz de combustion, dans les circulations
horizontales encloisonnées des niveaux comportant des locaux réservés au sommeil ;
• détecteurs appropriés au risque dans les chambres ou appartements ;
• détecteurs appropriés au risque dans les locaux à risques particuliers.
§ 3. La détection automatique d’incendie des circulations horizontales des niveaux
comportant des locaux à sommeil met en œuvre :
• la fonction évacuation (alarme générale éventuellement temporisée, déverrouillage des Détection Automatique
issues de secours dans les conditions prévues par l’article MS 60, blocs autonomes dans Articles
ERP de type O Chambre Circulations DM du
les conditions de l’article O 15) ; et locaux horizontales règlement
• la fonction compartimentage dans les conditions de l’article CO 47 ;
Alarme Générale O 19

Désenfumage Compartimentage Évacuation


• le désenfumage de la circulation horizontale concernée, lorsqu’il est exigé.
§ 4. La détection automatique des chambres, appartements et locaux à risques met en œuvre : Éclairage de sécurité* O 19
• la fonction évacuation dans les conditions du paragraphe 3 ; Déverrouillage issues O 19
• le désenfumage du local lorsqu’il existe.

Article O 5 - Locaux à risques particuliers


En application de l'article CO 27 (§ 2), sont classés : DAS du bâtiment O 19
a) Locaux à risques importants :
• les réceptacles à ordures et les locaux de tri sélectif d'une surface supérieure à 50
mètres carrés ;
b) Locaux à risques moyens : Locaux O 19
• les réceptacles à ordures et les locaux de tri sélectif d'une surface inférieure ou égale à
50 mètres carrés ;
• les réserves, lingeries, blanchisseries et bagageries. Circulations O 19

* Si l’établissement ne dispose pas de source de remplacement.

Équipement d'alarme

Les dispositions générales s’appliquent.

Compartimentage

Les dispositions générales s’appliquent.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 167


4 LES APPLICATIONS
4.3 ERP de type O

Désenfumage

Article O 11 - Domaine d'application


§ 2. En atténuation des articles DF 4 et DF 6, le désenfumage des circulations Lorsque les locaux à sommeil sont accessibles aux personnes en situation
horizontales desservant des locaux réservés au sommeil n'est pas obligatoire de handicap, cette atténuation s'applique si une mise à l'abri est réalisée
dans l'un des cas suivants : conformément aux dispositions du chapitre II, section IX, sous-section 4, du
• la distance à parcourir, depuis la porte d'une chambre ou d'un appartement, présent règlement.
pour rejoindre un escalier protégé ne dépasse pas 10 mètres ;
• les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur
rez-de-chaussée au plus et pourvus d'un ouvrant en façade.

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


La gaine d’ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
prévues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage doit se produire automatiquement au moyen :
dans les établissements recevant du public lorsque : • soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
réservoir d'huile. • soit d'un détecteur autonome déclencheur (…).
Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de
commandes manuelles.

Éclairage de sécurité

Article O 15 - Éclairage de sécurité


§ 1. En application des dispositions de l’article EL 4 (§ 4), dans les établissements mis automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension en provenance
ne disposant pas d’une source de remplacement, l’éclairage de sécurité de la source normale, leur passage automatique à l’état de fonctionnement
d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants étant alors subordonné au début du déclenchement du processus d’alarme ;
jusqu’à l’extérieur du bâtiment est complété de la manière suivante : • si l’éclairage de sécurité est constitué par une source centralisée constituée
• si l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par un d’une batterie d’accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre
éclairage réalisé par des blocs autonomes d’éclairage de sécurité pour bâtiments une autonomie de six heures au moins.
d’habitation (BAEH) d’une durée assignée de fonctionnement de 5 heures. Dans ces § 2. L’éclairage de sécurité répond aux dispositions des articles EC 7 à EC 15.
conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité visés à l’article EC 12 sont

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
• La source de remplacement doit aussi alimenter les BAES et/ou la SC.
2 Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
Hôtels, pensions O 15
O • Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les OUI
de famille EL4§4
3 BAEH passent en mode secours.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
4 jusqu'à l'extérieur du bâtiment.

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

Autres équipements

Les dispositions générales s’appliquent.

168 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type O 4.3

Synthèse

Appuyer 3 secondes
EVACUATION
Commande évacuation

Acquittement
ALARME processus

Veille générale /
Veille restreinte
Veille restreinte

Dérangt / Diffuseurs
d’évacuation HS - Test

Compartimentage bâtiment

ZF 11 - 1er étage

ZF 21 - 2ème étage

Ventilateurs désenfumage

Arrêt pompier désenfumage

Réarmement des ventilateurs


de désenfumage

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 169


4 LES APPLICATIONS
4.4 ERP de type O de 5ème catégorie

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE O
de 5e catégorie

Établissements de la cinquième catégorie / Hôtels

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article PE 2 - Établissements assujettis


§ 1. Les établissements de cinquième catégorie visés à l’article précédent sont Seuils du groupe
les établissements recevant du public dans lesquels l’effectif du public admis Type Définition
est inférieur aux nombres fixés pour chaque type d’exploitation dans le tableau Sous-sol Étages Ensemble des niveaux
ci-après. Hôtels ou pensions de
O - - 100
famille

> PRESCRIPTIONS APPLICABLES AUX ÉTABLISSEMENTS À CONSTRUIRE OU À MODIFIER

Article PO 1 - Généralités
§ 1. Les prescriptions définies dans la présente section sont applicables aux • les travaux d’amélioration, de transformation ou de réhabilitation d’établisse-
établissements à construire ou à modifier, en complément des mesures définies ments existants lorsqu’ils impliquent la création, la modification ou le rempla-
dans les chapitres Ier, II et III. cement d’éléments de construction ou d’équipement.
Sont considérés comme modifications : Ne sont concernés ni les travaux d’entretien, ni les travaux de réparations cou-
• les aménagements pouvant avoir comme conséquence un changement signifi- rantes, ni même la remise en état d’un élément existant de construction ou
catif du niveau de sécurité ; d’équipement, à l’intérieur des volumes préexistants.

> PRESCRIPTIONS APPLICABLES AUX ÉTABLISSEMENTS EXISTANTS

Article PO 8 - Généralités
§ 1. Les prescriptions définies dans la présente section sont applicables en com- § 3. Lorsque certaines dispositions prévues dans la présente section ne peuvent
plément des articles PE 4, PE 24, PE 26, PE 27, PE 32, PE 36, PO 1 (§ 3) et PO 5. être appliquées pour des raisons architecturales ou techniques propres à l’éta-
§ 2. Les dispositions de l’article PE 13 ne sont pas applicables à l’intérieur des blissement, le chef d’établissement propose des solutions alternatives adaptées
chambres. aux caractéristiques de son établissement. Elles sont approuvées par la commis-
sion de sécurité compétente après une étude basée sur l’analyse de risque propre
à l’établissement.

  Dispositions applicables aux très petits hôtels


Article PO 13 - Cas particulier des très petits hôtels existants
Constitue un très petit hôtel un établissement qui accueille 20 personnes au plus Les caractéristiques des blocs-portes répondent aux dispositions de cet article.
au titre du public dans les chambres et dont le plancher bas de l’étage le plus (…)
élevé accessible au public est situé à moins de 8 mètres du niveau d’accès des L’établissement peut faire l’objet de toute solution alternative adaptée après avis
secours. de la commission de sécurité compétente.
En atténuation de l’article PO 9 (§ 1), ces établissements sont dispensés de l’en-
cloisonnement des escaliers.

170 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type O de 5 ème
catégorie 4.4

Système de détection incendie

Article PE 32 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme


§ 1. En aggravation des dispositions de l'article PE 27, et à l'exception des De plus, toute temporisation est interdite.
établissements à simple rez-de-chaussée dont les locaux réservés au sommeil Les détecteurs utilisés doivent être implantés dans les circulations horizontales
débouchent directement sur l'extérieur, les établissements doivent être équipés communes.
d'un système de sécurité incendie de catégorie A tel que défini à l'article MS 53
et conforme aux dispositions des articles MS 58 et MS 59.

Article PO 6 - Détection automatique d'incendie


En complément des dispositions de l'article PE32, des détecteurs automatiques Détecteurs dans les circulations
d'incendie, appropriés aux risques, doivent être installés dans les locaux à risques horizontales communes (article PE 32)
particuliers (voir liste des locaux à risques particuliers : article PE 9).

Détecteurs dans les locaux à risques particuliers (article PO 6)

Article PO 9 - Escaliers
§ 2. Il est admis que le second escalier n'est pas exigé si l'une au moins des c) Une fenêtre de chaque chambre est accessible aux échelles des sapeurs-
mesures suivantes est réalisée : pompiers à partir du deuxième étage. A défaut, des détecteurs automatiques
a) La distance entre la porte de chaque chambre et la porte d'accès à l'escalier d'incendie, appropriés aux risques, doivent être installés dans l'ensemble de
ne dépasse pas 10 m ; l'établissement, à l'exception des escaliers et des sanitaires ;
b) Les circulations horizontales des étages desservant des locaux réservés au d) Toute autre solution alternative adaptée.
sommeil sont désenfumées conformément aux dispositions de l'instruction
technique n° 246 ;

  Dispositions applicables aux très petits hôtels


Article PO 13 - Cas particulier des très petits hôtels existants
L’établissement est équipé d’un système de sécurité incendie de catégorie A. Toutefois, lorsque le chef d’établissement privilégie l’encloisonnement du/des
(…) En aggravation de l’article PE 32, la détection automatique d’incendie est escalier(s) desservant les chambres, la détection automatique d’incendie reste
installée dans les circulations horizontales lorsqu’elles existent et dans tous les limitée aux circulations horizontales communes et/ou aux espaces privatifs pré-
locaux, à l’exception des sanitaires. vus par l’article PO 9. (…)

Équipement d'alarme

Article PE 27 - Alarme, alerte, consignes


§ 2. Tous les établissements sont équipés d’un système d’alarme selon les c) Le personnel de l’établissement doit être informé de la caractéristique du
modalités définies ci-dessous : signal sonore d’alarme générale. Cette information peut être complétée par des
a) L’alarme générale est donnée dans l’établissement recevant du public, par exercices périodiques d’évacuation ;
bâtiment si l’établissement en comporte plusieurs ; d) Le choix du matériel d’alarme est laissé à l’initiative de l’exploitant qui devra
b) Le signal sonore d’alarme générale ne doit pas permettre la confusion avec s’assurer de son efficacité ;
d’autres signalisations utilisées dans l’établissement. Il doit être audible de tout e) Le système d’alarme doit être maintenu en bon état de fonctionnement.
point du bâtiment pendant le temps nécessaire à l’évacuation ;

Article PE 32 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme


[...] De plus, toute temporisation est interdite. [...]

Article PO 3 - Système d'alarme


§ 1. En aggravation des dispositions de l’article PE 27, la permanence doit § 2. Les câbles électriques utilisés pour le système d’alarme doivent :
être assurée dans un local doté soit du tableau de signalisation, soit d’un • être indépendants des autres canalisations électriques ;
report d’alarme. Le personnel présent peut s’en éloigner tout en restant dans • être éloignées des autres appareils électriques ;
l’établissement, s’il dispose d’un renvoi de l’alarme sur un récepteur autonome • n e pas traverser de locaux à risques particuliers ou être protégés par des parois
d’alarme. coupe-feu de degré 1 heure.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 171


4 LES APPLICATIONS
4.4 ERP de type O de 5ème catégorie

Compartimentage

Article PE 11 - Dégagements
§ 6 d) Les portes des escaliers encloisonnés doivent être munies d'un ferme-porte. Toutefois, si pour des raisons d'exploitation les portes doivent être maintenues
ouvertes, leur fermeture doit être asservie à un système de détection automatique conforme aux normes en vigueur, sensible aux fumées et aux gaz de combustion.

Article PE 22 - Traitement d'air et ventilation


§ 4. Les conduits aérauliques desservant les locaux accessibles au public ne Lorsqu'un système de sécurité incendie de catégorie A ou B est exigé, les clapets
doivent comporter aucune partie ouvrante dans la traversée des chaufferies. placés au droit des parois délimitant les zones de mise en sécurité (compartimen-
§ 5. Les conduits aérauliques sont équipés, quelle que soit leur section, de cla- tage) sont commandés automatiquement à partir du centralisateur de mise en
pets coupe-feu rétablissant le degré coupe-feu des parois d'isolement entre sécurité incendie (CMSI).
niveaux. Le fonctionnement des clapets est auto commandé par un déclencheur
thermique à 70° C. Les clapets sont conformes à la norme NF S61-937.

Article PE 29 - Distribution intérieure


Les cloisons séparant les locaux réservés au sommeil, ainsi que celles séparant Ces cloisons doivent être coupe-feu de degré ½ heure pour les établissements
ces mêmes locaux d'autres locaux ou des circulations horizontales communes, situés à rez-de-chaussée.
doivent être coupe-feu de même degré que celui exigé pour la stabilité de la Les portes des locaux réservés au sommeil doivent être pare-flammes de degré
structure. ½ heure et être munies d'un ferme-porte.

Désenfumage

Article PE 30 - Couloirs
§ 2. a) Les escaliers et les circulations horizontales encloisonnés doivent être • chaque local du niveau est désenfumé mécaniquement; le désenfumage est
désenfumés ou mis à l'abri des fumées suivant les dispositions définies dans asservi à la détection automatique d'incendie visée à l'article PE 32 ; de plus,
l'instruction technique n° 246. une commande manuelle de mise en marche doit être installée à proximité de
b) Le désenfumage des circulations doit être asservi à la détection automatique l'accès à l'escalier ;
d'incendie visée à l'article PE 32. Toutefois, aucun désenfumage des circulations • les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur
horizontales des étages comportant des locaux réservés au sommeil n'est exigé rez-de-chaussée au plus; ils sont pourvus d'un ouvrant en façade.
dans l'un des cas suivants :
• la distance à parcourir, depuis la porte d'une chambre (ou d'un appartement)
pour rejoindre un escalier désenfumé ou mis à l'abri des fumées ne dépasse
pas 10 mètres ;

Article PE 25 - Ascenseurs - Escaliers mécaniques et trottoirs roulants


§ 3. Les gaines des ascenseurs doivent être protégées dans les mêmes conditions • s oit d'un déclencheur thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine,
que les cages des escaliers visés à l'article PE 11. lorsque le bâtiment n'est pas équipé d'un système de sécurité incendie de
Lorsqu'une gaine d'ascenseur encloisonnée abrite un réservoir d'huile, elle doit catégorie A.
être désenfumée dans les conditions prévues pour les escaliers par l'instruction Cette commande automatique n'est pas obligatoirement doublée d'une
technique relative au désenfumage dans les établissements recevant du public. commande manuelle.
La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine doit se
produire automatiquement au moyen :
• soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
équipé d’un système de sécurité incendie de catégorie A ;

172 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type O de 5 ème
catégorie 4.4

Éclairage de sécurité

Article PE 36 - Éclairage de sécurité


Les établissements sont équipés d’un éclairage de sécurité assuré par des blocs • si l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par
autonomes répondant aux dispositions de l’article EC 12 ou par une source un éclairage réalisé par des blocs autonomes pour habitation satisfaisant à
centralisée répondant aux dispositions de l’article EC 11. l’aptitude à la fonction définie dans la norme NF C71-805 (décembre 2000).
Les escaliers et les circulations horizontales sont équipés d’un éclairage Dans ces conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité visés à l’article
d’évacuation répondant aux dispositions des articles EC 8, § 2 et EC 9. EC 12 sont mis automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension
Dans les établissements qui ne disposent pas de groupe électrogène de en provenance de la source normale, leur passage à l’état de fonctionnement
remplacement, l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil étant alors subordonné au début du processus de déclenchement de l’alarme ;
et des dégagements attenants jusqu’à l’extérieur du bâtiment est complété de • si l’éclairage de sécurité est réalisé par une source centralisée constituée d’une
la manière suivante : batterie d’accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre une
autonomie de six heures au moins.
Article PO 13 - Cas particulier des très petits hôtels existants
(…) En atténuation de l’article PE 36, ces établissements sont dispensés de électrique normale, il doit disposer des moyens d’éclairage portatifs en nombre
l’installation des blocs autonomes pour habitation (BAEH). Toutefois, si l’exploitant suffisant.
souhaite poursuivre l’exploitation de son établissement en l’absence de la source

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES / BAEH.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
PE 36 OUI
Hôtels, pensions jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
O 5 • Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
de famille
BAEH passent en mode secours.
• Pour les PO dont l’effectif est inférieur à 20 personnes :
PO 13
- L’installation de BAEH peut être remplacée par des BAPI.

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 173


4 LES APPLICATIONS
4.4 ERP de type O de 5ème catégorie

Synthèse

Appuyer 3 secondes
EVACUATION
Commande évacuation

Acquittement
ALARME processus

Veille générale /
Veille restreinte
Veille restreinte

Dérangt / Diffuseurs
d’évacuation HS - Test

Compartimentage bâtiment

ZF 11 - 1er étage

ZF 21 - 2ème étage

Ventilateurs désenfumage

Arrêt pompier désenfumage

Réarmement des ventilateurs


de désenfumage

174 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type U 4.5

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE U

Établissements de soins

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article U 1 - Établissements assujettis


L'hospitalisation concerne des soins d'une durée supérieure à 12 heures et né- a) Établissements de santé publics ou privés qui dispensent :
cessite par destination des locaux à sommeil. Les lits entrant dans les autres cas • des soins de courte durée en médecine, chirurgie, obstétrique ;
d'hospitalisation sont appelés lits de jour. • d es soins de psychiatrie, de suite ou de réadaptation, des soins de longue
§ 1. Les dispositions du présent chapitre sont applicables aux établissements de durée, à des personnes n'ayant pas leur autonomie de vie dont l'état nécessite
santé publics ou privés dispensant des soins médicaux, cités aux paragraphes a une surveillance médicale constante.
et b suivants, dans lesquels l'effectif du public est supérieur ou égal à l'un des b) Établissements ou services spécialisés qui reçoivent jour et nuit des enfants de
chiffres suivants : moins de trois ans (pouponnières).
100 personnes pour l'effectif simultané des consultants, lits de jour et des visi- § 2. Les établissements de cure thermale ou de thalassothérapie relèvent des types
teurs ; N et O pour la partie hôtellerie. Les locaux dispensant les soins thermaux et les hôpi-
20 lits d'hospitalisation. taux de jour font l'objet des mesures définies à la section XIV du présent chapitre.

Article U 2 - Détermination de l'effectif


§ 1. L'effectif total est défini, à partir de la déclaration justifiée du chef d'établis- § 2. L'effectif admis dans les locaux définis à la section XIV du présent chapitre
sement et forfaitairement par la somme des nombres suivants : est déterminé par déclaration du chef d'établissement.
• une personne par lit ; § 3. L'effectif déterminé en application des paragraphes 1 et 2 du présent article
• une personne par trois lits au titre du personnel soignant ou non ; doit être majoré de l'effectif des éventuels salles ou locaux pouvant recevoir
• une personne par lit au titre des visiteurs. Toutefois, pour les établissements d'autres personnes. La liste de ces salles ou locaux est établie selon la déclara-
visés à l'article U 1 (§ 1, a, 2e tiret, et au b) le calcul se fera sur la base d'une tion du maître d'ouvrage ou du chef d'établissement ; l'effectif de ces locaux est
personne pour deux lits ; calculé suivant les règles fixées dans les dispositions particulières du règlement,
• huit personnes, personnel compris, par poste de consultation ou d'exploration en fonction de leur type d'exploitation.
externe.

> PRINCIPE DE SÉCURITÉ ET D’ÉVACUATION

Article U 8 - Principes fondamentaux de sécurité


Compte tenu de la spécificité des établissements visés au présent chapitre, du Pour répondre à cet objectif, les principes suivants sont retenus :
fait des conditions particulières de leur exploitation et de l'incapacité d'une partie • c haque niveau comportant des locaux à sommeil doit comprendre, au moins,
du public reçu à pouvoir évacuer ou à être évacué rapidement, il est précisé deux zones protégées. Au-delà de 20 lits d'hospitalisation, les zones protégées
que pour satisfaire de façon particulière aux dispositions de l'article R. 123-4 du doivent être divisées en zones de mise à l'abri, pour faciliter le transfert hori-
code de la construction et de l'habitation, le niveau de sécurité de l'ensemble de zontal des malades ;
l'établissement repose notamment sur le transfert horizontal des personnes ne • r enforcement du cloisonnement intérieur ;
pouvant se déplacer par leurs propres moyens au début de l'incendie, vers une • e xigences accrues en ce qui concerne les aménagements intérieurs au plan de
zone contiguë et suffisamment protégée. la réaction au feu ;
L'évacuation verticale de ces personnes ne doit en effet être envisagée qu'en cas • d ésenfumage des circulations ;
d'extrême nécessité. • large
 emploi de la détection automatique d'incendie permettant une alarme
précoce ;
• formation du personnel aux tâches de sécurité ;
• organisation
 du service de sécurité incendie.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 175


4 LES APPLICATIONS
4.5 ERP de type U

Système de sécurité incendie Détection automatique d'incendie

Article U 44 - Système de sécurité incendie


§ 1. Un système de sécurité incendie de catégorie A, tel que défini à l'article MS
53, doit être installé dans tous les établissements abritant des locaux à sommeil.
Lorsqu'un site regroupe plusieurs bâtiments constituant des établissements
indépendants, l'exploitation des différents SSI, dans un poste de sécurité unique
au sens de l'article MS 50, est admise. Dans ce cas, la centralisation est réalisée
de l'une des 2 manières suivantes :
• l'équipement d'alarme est unique et commun pour tous les bâtiments ; il doit
utiliser la technologie du type le plus sévère ;

• les équipements de contrôle et de signalisation et les CMSI éventuels sont


disposés de façon dissociée par bâtiment et sont clairement identifiés.

Une UAE est installée avec des tableaux normalisés de report de signalisation
des SDI et des CMSI dans les établissements recevant plus de 2500 personnes.
Celle-ci doit être alimentée par la source de sécurité prévue à l'article EL 3.

Les principes de fonctionnement de cet équipement central doivent être présentés


à la Commission de Sécurité compétente dans le cadre de l'article MS 55 (§2).
Des détecteurs automatiques d'incendie, appropriés aux risques, doivent être
installés dans l'ensemble de l'établissement, à l'exception des escaliers et des
sanitaires.
Les détecteurs situés à l'intérieur des locaux à sommeil, à l'exception de ceux se
trouvant au sein des espaces définis à l'article U 10 § 3 et 4, devront comporter
un indicateur d'action situé de façon visible dans la circulation horizontale les
desservant.

§ 2. Dans les établissements abritant des locaux à sommeil, l'implantation des


ZA = Bâtiment • ZC = Zones protégées • ZF = ZC
zones telles que définies par l'article MS 55 doit être réalisée de la façon suivante : Exceptionnellement ZF = zone de mise à l'abri
• la zone d'alarme (ZA) doit englober l'ensemble de l'établissement ;
• les zones de compartimentage (ZC) correspondent aux zones protégées telles
que définies à l'article U 10 (§1). Les zones de compartimentage des espaces
visés à U 10 (§3 et §4), ainsi que des ensembles de locaux non visés par
l'article U 10 doivent être définies au cas par cas et proposées dans le cadre
des articles GE 2 (§1) et MS 55 ;
• les zones de désenfumage (ZF) correspondent aux zones de compartimentage
(ZC). Exceptionnellement, elles peuvent se réduire aux zones de mise à l'abri
dans le cadre des articles GE 2 (§1) et MS 55.

176 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type U 4.5

Article U 44 - Système de sécurité incendie (suite)


§ 3. a) La détection automatique incendie des locaux doit mettre en œuvre, Détection Automatique
automatiquement : Articles
ERP de type U Chambre Circulations DM du
• la diffusion de l'alarme générale sélective et le déverrouillage éventuel des et locaux horizontales
Combles règlement
portes ;
• l'ensemble des DAS de compartimentage de la zone protégée ; Alarme générale U 44
• le non-arrêt des cabines d'ascenseurs implantées dans la zone sinistrée ; sélective* U 45

Évacuation
• le désenfumage éventuel du local sinistré ; Alarme générale* ** U 45
Elle ne doit pas commander le désenfumage des circulations horizontales.
Déverrouillage issues MS 60
b) La détection incendie des circulations horizontales doit mettre en œuvre,
automatiquement : Éclairage de sécurité*** U 32
• la diffusion de l'alarme générale sélective et le déverrouillage éventuel des U 20

Désenfumage Compartimentage
portes ; DAS de compartimentage
de la zone sinistrée
? U 21
• l'ensemble des DAS de compartimentage de la zone protégée ; U 27
• le non-arrêt des cabines d'ascenseurs implantées dans la zone sinistrée ;
• le désenfumage, au minimum, de la circulation de la zone protégée. Non-arrêt ascenseur
dans la zone sinistrée
U 36
c) La détection incendie des combles et des circulations des niveaux ne recevant
pas de public doit mettre en œuvre, automatiquement, la diffusion de l'alarme
générale sélective. Désenfumage
des locaux
U 26

Désenfumage
des circulations
NON ? U 26

* La temporisation de l'alarme générale (et générale sélective) est interdite.


** L'alarme générale ne peut être implantée que dans les niveaux ne comportant pas
de locaux à sommeil.
*** Si l’établissement ne dispose pas de source de remplacement.

Équipement d'alarme

Article U 45 - équipement d'alarme


§ 1. Les établissements n'abritant pas de locaux à sommeil doivent être pourvus
d'un équipement d'alarme de type 3.
§ 2 . Tous les établissements abritant des locaux à sommeil doivent être équipés
d'un équipement d'alarme de type 1 permettant la diffusion de l'alarme générale
sélective, dans les niveaux accueillant des locaux à sommeil visés aux articles
MS 61 et MS 63.
Le signal sonore de l'alarme générale sélective ne doit être identifiable comme un
signal d'alarme que par le seul personnel auquel il est destiné.
§ 3. Dans les niveaux ne comportant pas de locaux à sommeil, le choix entre
alarme générale et alarme générale sélective doit être proposé dans le cadre des
articles GE 2 (§1) et MS 55. En cas de détection incendie, l'alarme générale ou
générale sélective doit être diffusée sans temporisation.
§ 4. A chaque niveau doit être installé au minimum un tableau répétiteur d'alarme
sur lequel seront reportées synthétiquement les informations d'alarme feu
provenant du système de détection incendie, de manière à ce que le personnel
affecté à la surveillance soit informé de la zone de détection concernée par
l'incendie. En atténuation de l'article MS 66 (§ 1), la mise en place de tableaux
répétiteurs d'alarme dispense de la présence permanente d'une personne à
proximité de l'équipement de contrôle et de signalisation pour les établissements
de 3e et 4e catégorie.
§ 5. Dans les établissements ou les services nécessitant une surveillance
particulière, les déclencheurs manuels peuvent être installés dans les locaux
accessibles uniquement au personnel. Ils doivent assurer un déverrouillage des
issues, sans temporisation.
§ 6. L'emploi de récepteurs autonomes d'alarme est admis en complément de
l'alarme générale sélective et des tableaux répétiteurs d'alarme.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 177


4 LES APPLICATIONS
4.5 ERP de type U

Compartimentage

Article U 10 - Conception de la distribution intérieure - Zones


§ 1. Les niveaux comportant des locaux à sommeil doivent être aménagés en "zones protégées", dans Au moins deux ZONES protégées" par niveau de chambre
les conditions suivantes :
• tous les niveaux comportant des locaux à sommeil, doivent être recoupés quelle que soit leur longueur,
par une cloison CF de degré 1 heure, EI ou REI 60 de façade à façade de façon à constituer au moins
deux "zones protégées", d'une capacité d'accueil de même ordre de grandeur, isolées entre elles. Le ZONE PROTÉGÉE ZONE PROTÉGÉE
capacité ≤ 20 lits capacité ≤ 20 lits
passage entre deux "zones protégées" ne peut se faire que par des portes situées sur les circulations.
[...]
Recoupement CF 1h

§ 2. Les zones protégées, dès lors que leur capacité dépasse 20 lits, doivent être divisées en "zones de Zone protégée Zone protégée
mise à l'abri". capacité > 20 lits capacité > 20 lits
Les zones de mise à l'abri doivent :
• avoir une capacité maximale de 20 lits ;
• être isolées entre elles par une cloison, de façade à façade, CF de degré 1 heure, EI ou REI 60 et des
blocs-portes pare-flamme ½ heure ou E 30-C équipés de ferme porte ou à fermeture automatique ;
• avoir, à l'intérieur d'une même zone protégée, une capacité d'accueil de même ordre de grandeur.
[...]

Zones de mise à l’abri - Capacité ≤ 20 lits

§ 4. Cas particuliers d'isolement :


Les dispositions de l'article CO 24 ne sont pas exigibles pour la distribution intérieure des espaces visés
par le présent paragraphe. Les locaux à risques particuliers implantés dans ces espaces doivent être
isolés conformément à l'article CO 28. Les circulations horizontales communes ne doivent pas transiter
par ces espaces.
a) Les blocs opératoires (salles d'opérations, salles d'anesthésie, salles de réveil, locaux annexes) doivent
être isolés par des parois et des planchers coupe-feu de degré 2 heures, EI ou REI 120 munis de sas
comportant des blocs-portes pare-flamme de degré 1/2 heure ou E 30-C équipés de ferme porte ou
à fermeture automatique. Ils doivent être recoupés, au minimum tous les 1000 mètres carrés par des
murs coupe-feu de degré 1 heure EI ou REI 60 munis de blocs-portes coupe-feu de degré ½ heure ou
EI 30-C équipés de ferme porte ou à fermeture automatique. Aucune canalisation étrangère au service
des blocs opératoires ne doit les traverser, à l'exception de celles placées dans une gaine coupe-feu de
degré 2 heures ou EI 120 (i o).
b) Les espaces nécessitant une surveillance particulière et permanente et ne pouvant pas être désenfumés
pour des raisons d'hygiène sanitaire ou thérapeutiques (exemples : réanimation, soins intensifs, dialyse,
brûlés) doivent être délimités par des parois et des planchers coupe-feu de degré 1 heure, EI ou REI 60
munis de blocs-portes pare-flamme de degré 1 heure ou E 60-C équipés de ferme porte ou à fermeture
automatique. Il doivent être recoupés, au minimum tous les 600 mètres carrés par des murs coupe-feu
de degré 1 heure, EI ou REI 60 munis de blocs-portes coupe-feu de degré ½ heure ou EI 30-C équipés
de ferme porte ou à fermeture automatique.

Article U 20 - Fonctionnement des portes de recoupement


§ 1. En dérogation à l'article CO 47 (§ 4), la fermeture simultanée des portes à fermeture automatique Zone protégée Zone protégée
de recoupement des circulations horizontales doit s'effectuer dans la zone protégée et être asservie à
des dispositifs de détection automatique d'incendie sensibles aux fumées et aux gaz de combustion.
§ 2. Les portes de recoupement des circulations horizontales des zones doivent être à fermeture automatique.
Leur degré de résistance au feu est celui imposé par le mode de distribution intérieure concerné.
§ 3. En aggravation des dispositions de l'article CO 45 (§4), les portes de recoupement des circulations
horizontales doivent être à va-et-vient.
§ 4. En dérogation à l'article CO 44 (§ 2), il n'est pas obligatoire d'installer d'oculus dans les portes en
va-et-vient maintenues ouvertes en permanence.

Zones de mise à l’abri

178 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type U 4.5

Article U 21 - Fonctionnement des autres portes


§ 1. Dans les hôpitaux ou les services nécessitant une surveillance particulière des patients, les portes
des locaux ou unités de soins peuvent être maintenues exceptionnellement verrouillées, à condition
d'être placées chacune sous la responsabilité d'un préposé à leur ouverture.
Ce verrouillage peut être réalisé selon l'un des deux principes suivants :
a) par un verrouillage par clés. [...]
b) par un dispositif de verrouillage électromagnétique conforme aux dispositions de l'article CO 46 (§
2), à l'exception du dispositif de commande manuelle de déverrouillage qui peut être, par dérogation,
situé dans un local réservé exclusivement au personnel et situé dans chaque service concerné par cette
dérogation...

Article U 27 - Règles d'utilisation


[...] Zone protégée Zone protégée
§ 3. En aggravation des dispositions de l'article CH 32 (§ 5) les conduits aérauliques de ventilation de
confort doivent être munis de clapets, au droit des cloisons délimitant les zones protégées et de mise à
l'abri prévues à l'article U 10 (§1 et §2). En atténuation des dispositions de l'article CH 32 (§ 5, 4ème
tiret), les conduits franchissant les parois des locaux à sommeil sont dispensés de clapets sauf si ces
parois délimitent une des zones mentionnées à l'alinéa précédent.
En aggravation des dispositions de l'article CH 32 (§6), les clapets, placés au droit des parois délimitant
les zones protégées, de mise à l'abri et des locaux à risques importants, doivent être télécommandés par
la détection automatique d'incendie dans les conditions prévues à l'article U 44 (§3)...

Désenfumage

Article U 26 - Domaine d'application


§ 1. .. De plus, dans les niveaux comportant des locaux à sommeil, les circulations horizontales
communes et les circulations (internes et encloisonnées de plancher à plancher) des compartiments,
quelle que soit leur longueur, doivent obligatoirement être désenfumées mécaniquement.
Exceptionnellement celles des établissements d'un étage au plus sur rez-de-chaussée peuvent être
désenfumées naturellement, après l'avis de la commission de sécurité compétente.
§ 2. Le désenfumage des locaux à risques importants peut être demandé après avis de la commission de
sécurité.
§ 3. Dans les circulations horizontales encloisonnées des niveaux comportant des locaux à sommeil, le
désenfumage doit être asservi à la détection automatique d'incendie de la zone sinistrée visée à l'article
U 44.
§ 4. En aggravation de l'article DF 6 (§ 2), les halls utilisés pour l'évacuation du public doivent être
désenfumés.
§ 5. Si l'établissement est doté d'un groupe électrogène, les ventilateurs de désenfumage doivent être
réalimentés automatiquement par ce groupe, en cas de défaillance de la source normale.

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


La gaine d’ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
prévues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage doit se produire automatiquement au moyen :
dans les établissements recevant du public lorsque : • soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
réservoir d'huile. • s oit d'un détecteur autonome déclencheur (…).
Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de
commandes manuelles.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 179


4 LES APPLICATIONS
4.5 ERP de type U

Éclairage de sécurité

Article U 32 - Éclairage de sécurité


Les établissements sont équipés d’un éclairage de sécurité répondant aux l’aptitude à la fonction définie dans la norme NF C71-805 décembre 2000).
dispositions des articles EC 7 à EC 15. Dans ces conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont mis
En application des dispositions de l’article EL 4, § 4, dans les établissements automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension en provenance
qui ne disposent pas d’une source de remplacement, l’éclairage de sécurité de la source normale, leur passage à l’état de fonctionnement étant alors
d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants subordonné au début du processus de déclenchement de l’alarme ;
jusqu’à l’extérieur du bâtiment est complété de la manière suivante : • si l’éclairage de sécurité est constitué par une source centralisée constituée
• si l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par d’une batterie d’accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre
un éclairage réalisé par des blocs autonomes pour habitation satisfaisant à une autonomie de six heures au moins.

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
• La source de remplacement doit aussi alimenter les BAES et/ou la SC. Sinon : SC (autonomie mini 6 heures)
Établissements 2 ou BAES / BAEH.
U sanitaires, U 32 • Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les BAEH OUI
de soins 3 passent en mode secours.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants jusqu'à
4 l'extérieur du bâtiment.

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

Autres équipements

Article U 36 - Ascenseurs
§ 1. Les ascenseurs doivent être équipés de dispositifs de non-arrêt.

180 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type U 4.5

Synthèse

Appuyer 3 secondes
EVACUATION
Commande évacuation

Acquittement
ALARME processus
ZF 01 - Rez de chaussée
Veille générale /
Veille restreinte
Veille restreinte
ZF 02 - Rez de chaussée
ZF 11 - 1er étage
Dérangt / Diffuseurs
d’évacuation HS - Test ZF 12 - 1er étage
ZF 21 - 2ème étage
ZF 22 - 2ème étage
Ventilateur extraction ZF 1
Ventilateur soufflage ZF 1
ZC 01 - Rez de chaussée
Ventilateur extraction ZF 2
ZC 02 - Rez de chaussée Ventilateur soufflage ZF 2
Ventilateur soufflage escalier
ZC 11 - 1er étage Arrêt pompier extraction ZF 1
Arrêt pompier soufflage ZF 1
ZC 12 - 1er étage
Arrêt pompier extraction ZF 2
Arrêt pompier soufflage ZF 2
ZC 21 - 2ème étage
Arrêt pompier vent. escalier
ZC 22 - 2ème étage Réarmement des ventilateurs
de soufflage et d’extraction

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 181


4 LES APPLICATIONS
4.6 ERP de type U de 5ème catégorie

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE U
de 5e catégorie

Établissements de la cinquième catégorie /


Établissements de soins

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article PE 2 - Établissements assujettis


§ 1. Les établissements de cinquième catégorie visés à l’article précédent sont
Seuils du groupe
les établissements recevant du public dans lesquels l’effectif du public admis Type Définition
est inférieur aux nombres fixés pour chaque type d’exploitation dans le tableau Sous-sol Étages Ensemble des niveaux
ci-après. Établissements de soins :
U • sans hébergement - - 100
• avec hébergement - - 20

Système de sécurité incendie Système de détection automatique d'incendie

Article PE 32 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme


§ 1. En aggravation des dispositions de l’article PE 27, et à l’exception des De plus, toute temporisation est interdite.
établissements à simple rez-de-chaussée dont les locaux réservés au sommeil Les détecteurs utilisés doivent être sensibles aux fumées et aux gaz de combustion
débouchent directement sur l’extérieur, les établissements doivent être équipés et être implantés dans les circulations horizontales communes.
d’un système de sécurité incendie de catégorie A tel que défini à l’article MS 53
et conforme aux dispositions des articles MS 58 et MS 59.

Article PU 6 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme


Dans les établissements comportant des locaux réservés au sommeil et en
complément des dispositions de l'article PE 32, des détecteurs automatiques
d'incendie doivent également être installés dans tous les locaux à l'exception des
salles de bains, cabinets de toilettes, WC. "Les détecteurs situés dans les locaux
à sommeil devront comporter un indicateur d'action situé de façon visible dans la
circulation horizontale les desservant."

Équipement d'alarme

Article PE 32 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme


§ 1. … De plus, toute temporisation est interdite.

Article PU 6 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme


… L'alarme, qui peut être générale ou générale sélective, doit pouvoir être reçue de façon permanente par le personnel soignant qui aura été préalablement formé à
la mise en œuvre des moyens de défense contre l'incendie et à l'alerte des sapeurs-pompiers.

182 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type U de 5 ème
catégorie 4.6

Compartimentage

Article PE 11 - Dégagements
§ 6 d) Les portes des escaliers encloisonnés doivent être munies d'un ferme-porte. Toutefois, si pour des raisons d'exploitation les portes doivent être maintenues
ouvertes, leur fermeture doit être asservie à un système de détection automatique conforme aux normes en vigueur, sensible aux fumées et aux gaz de combustion.

Article PE 22 - Traitement d'air et ventilation


§ 4. Les conduits aérauliques desservant les locaux accessibles au public ne Lorsqu'un système de sécurité incendie de catégorie A ou B est exigé, les clapets
doivent comporter aucune partie ouvrante dans la traversée des chaufferies. placés au droit des parois délimitant les zones de mise en sécurité (compartimen-
§ 5. Les conduits aérauliques sont équipés, quelle que soit leur section, de cla- tage) sont commandés automatiquement à partir du centralisateur de mise en
pets coupe-feu rétablissant le degré coupe-feu des parois d'isolement entre sécurité incendie (CMSI).
niveaux. Le fonctionnement des clapets est auto commandé par un déclencheur
thermique à 70° C. Les clapets sont conformes à la norme NF S61-937.

Article PU 4 - Fonctionnement des portes


§ 1. Dans certains établissements réservés aux enfants et aux adolescents § 2. En dérogation de l'article PE 29 (alinéa 3), les portes des locaux réservés au
ou dans les centres spécialisés (centres de psychiatrie ou de traitement des sommeil peuvent ne pas être munies de ferme-porte.
toxicomanes, par exemple), les locaux ou les unités de soins peuvent être
maintenus exceptionnellement fermés dans les conditions fixées à l'article U 21.

Désenfumage

Article PE 30 - Couloirs
§ 2. a) Les escaliers et les circulations horizontales encloisonnés doivent être • c haque local du niveau est désenfumé mécaniquement; le désenfumage est
désenfumés ou mis à l'abri des fumées suivant les dispositions définies dans asservi à la détection automatique d'incendie visée à l'article PE 32 ; de plus,
l'instruction technique n° 246. une commande manuelle de mise en marche doit être installée à proximité de
b) Le désenfumage des circulations doit être asservi à la détection automatique l'accès à l'escalier ;
d'incendie visée à l'article PE 32. Toutefois, aucun désenfumage des circulations • les locaux réservés au sommeil sont situés dans des bâtiments à un étage sur
horizontales des étages comportant des locaux réservés au sommeil n'est exigé rez-de-chaussée au plus; ils sont pourvus d'un ouvrant en façade.
dans l'un des cas suivants :
• la distance à parcourir, depuis la porte d'une chambre (ou d'un appartement)
pour rejoindre un escalier désenfumé ou mis à l'abri des fumées ne dépasse
pas 10 mètres ;

Article PE 25 - Ascenseurs - Escaliers mécaniques et trottoirs roulants


§ 3. Les gaines des ascenseurs doivent être protégées dans les mêmes conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine doit se
que les cages des escaliers visés à l'article PE 11. produire automatiquement au moyen :
Lorsqu'une gaine d'ascenseur encloisonnée abrite un réservoir d'huile, elle doit • s oit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
être désenfumée dans les conditions prévues pour les escaliers par l'instruction thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
technique relative au désenfumage dans les établissements recevant du public. équipé d’un système de sécurité incendie de catégorie A ;
• s oit d'un déclencheur thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine,
lorsque le bâtiment n'est pas équipé d'un système de sécurité incendie de
catégorie A.
Cette commande automatique n'est pas obligatoirement doublée d'une commande
manuelle.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 183


4 LES APPLICATIONS
4.6 ERP de type U de 5ème catégorie

Éclairage de sécurité

Article PE 36 - Éclairage de sécurité


Les établissements sont équipés d’un éclairage de sécurité assuré par des blocs • si l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par
autonomes répondant aux dispositions de l’article EC 12 ou par une source un éclairage réalisé par des blocs autonomes pour habitation satisfaisant à
centralisée répondant aux dispositions de l’article EC 11. l’aptitude à la fonction définie dans la norme NF C71-805 (décembre 2000).
Les escaliers et les circulations horizontales sont équipés d’un éclairage d’évacuation Dans ces conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité visés à l’article
répondant aux dispositions des articles EC 8, § 2 et EC 9. EC 12 sont mis automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension en
Dans les établissements qui ne disposent pas de groupe électrogène de provenance de la source normale, leur passage à l’état de fonctionnement étant
remplacement, l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et alors subordonné au début du processus de déclenchement de l’alarme ;
des dégagements attenants jusqu’à l’extérieur du bâtiment est complété de la • si l’éclairage de sécurité est réalisé par une source centralisée constituée d’une
manière suivante : batterie d’accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre une
autonomie de six heures au moins.

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
Établissements • S’applique à l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
U 5 PE 32 OUI
sanitaires, de soins attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment ;
• Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

184 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type R 4.7

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE R

Établissements d’éveil, d’enseignement,


de formation, centres de vacances
et centres de loisirs sans hébergement

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article R 1- Établissements assujettis


§ 1. Les dispositions du présent chapitre sont applicables aux établissements § 3. Pour l’application du présent chapitre, sont appelés locaux d’internat tous les
destinés : locaux réservés à l’hébergement du public, installés dans des bâtiments ou parties
• à l’enseignement ou à la formation, à l’exception de la formation à des fins profes- de bâtiment relevant d’établissements d’enseignements primaires et secondaires.
sionnelles du personnel employé par l’exploitant de l’établissement ; Toutefois, les bâtiments relevant de ces établissements et spécialement affectés
• à l’accueil des enfants à l’occasion des vacances scolaires et des loisirs. à l’hébergement des étudiants de niveau post-secondaire peuvent être soumis
Les locaux d’enseignement et de formation des centres d’aide par le travail (CAT) aux dispositions réglementaires relatives à la protection contre l’incendie des
et les ateliers protégés relèvent du seul code du travail en ce qui concerne la bâtiments d’habitation. Lorsqu’elles sont situées dans des bâtiments comprenant
sécurité contre l’incendie. des locaux d’internat, les chambres dites "d’application", accueillant des personnes
Sont notamment soumis à ces dispositions : extérieures à l’établissement dans le cadre de la formation pratique d’un ensei-
• les établissements d’enseignement et de formation ; gnement hôtelier, sont considérées comme des locaux d’internat et sont soumises
• les internats des établissements de l’enseignement primaire et secondaire ; comme tels aux dispositions du présent chapitre. Dans les autres cas, elles sont
• les crèches, écoles maternelles, haltes-garderies, jardins d’enfants ; soumises aux dispositions du chapitre IV du présent règlement concernant les éta-
• les centres de vacances ; blissements hôteliers. Les résidences universitaires ne sont pas soumises aux
• les centres de loisirs (sans hébergement). dispositions du présent règlement.
De plus, sont soumises aux dispositions du présent chapitre les auberges de § 4. En application des dispositions de l’article GN 5, les locaux abritant des activités
jeunesse comprenant au moins un local collectif à sommeil. autres que d’enseignement et de formation, telles que définies au paragraphe 1,
§ 2. Sont assujettis les établissements dans lesquels l’effectif total des utilisateurs (en- relèvent des dispositions applicables au type correspondant à ces activités.
fants, élèves, stagiaires, étudiants) est supérieur ou égal à l’un des chiffres suivants : Sont notamment concernés :
a) Écoles maternelles, crèches, haltes-garderies et jardins d’enfants : • les locaux de restauration, cafétéria ;
• sous-sol : l’installation de locaux accessibles aux élèves est interdite ; • les gymnases et autres salles de sport ;
• étage d’un établissement comportant plusieurs niveaux : quel que soit l’effectif ; • les salles de spectacles.
• établissement ne comportant qu’un seul niveau, situé en étage : 20 ; Les locaux d’infirmerie, de bibliothèque, de centre de documentation et d’infor-
• rez-de-chaussée : 100. mation (CDI), d’exposition, les amphithéâtres, les salles de réunion et les salles
b) Autres établissements : polyvalentes sont soumis aux seules dispositions particulières applicables aux
• sous-sol : 100 ; salles d’enseignement.
• étages : 100 ; § 5. Les bâtiments exclusivement réservés à la recherche, y compris ceux ac-
• rez-de-chaussée : 200 ; cueillant des étudiants qui effectuent des travaux de recherche ou des stages
• au total : 200. dans le cadre de leurs études, ne sont pas soumis aux dispositions du présent
c) Locaux réservés au sommeil : 30. titre, s’ils sont isolés des établissements du présent type selon les dispositions
prévues pour les bâtiments à risques courants, occupés par des tiers.

Article R 2 - Détermination de l’effectif


L’effectif maximal des personnes admises simultanément dans ces établissements est déterminé suivant la déclaration contrôlée du maître d’ouvrage ou du chef
d’établissement. Cette déclaration doit préciser la capacité d’accueil maximale par niveau.

Article R 3 - Conditions particulières d'exploitation


Lorsqu’ils ne sont pas utilisés pour les besoins du service auquel ils sont affectés, doivent être compatibles avec les conditions de sécurité offertes par l’application
les locaux et les dépendances des établissements d’enseignement peuvent être des dispositions du présent chapitre. L’effectif maximal des personnes admises
mis à la disposition des personnes morales de droit public ou privé qui désirent y doit alors être déterminé en fonction du nombre réel d’unités de passage et de
organiser des activités à caractère culturel, social ou socio-éducatif. Ces activités dégagements tels que définis aux articles CO 36 et CO 38.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 185


4 LES APPLICATIONS
4.7 ERP de type R

Système de sécurité incendie

Article R 31 - Système de sécurité incendie, système d'alarme


§ 1. Un système de sécurité incendie de catégorie A est obligatoire dans tout
établissement comportant des locaux à sommeil.
La détection automatique d'incendie doit être installée dans tous les locaux,
excepté les douches et les sanitaires, ainsi que dans toutes les circulations
horizontales.

SSI de catégorie A EA 2

ERP de type R Détection automatique


Articles du règlement
Chambre Circulations DM DM
Combles
et locaux horizontales

Alarme générale MS 64
Évacuation Déverrouillage issues MS 60
Éclairage de sécurité* R 27
DAS de compartimentage du bâtiment CO 47 §4
Compartimentage
Portes des escaliers R 15
Désenfumage Désenfumage des circulations R 19

* Si l’établissement ne dispose pas de source de remplacement. Les systèmes de sécurité incendie sont définis à l'article MS 53, les équipements d'alarme sont définis à l'article
MS 62, les contraintes liées à l'exploitation de la détection automatique d'incendie et des équipements d'alarme
sont définies aux articles MS 57 et MS 66.

Équipement d'alarme

Article R 31 - Système de sécurité incendie, système d'alarme


§ 2. Sauf dans les cas cités au paragraphe ci-dessus : § 3. Lorsqu'un site regroupe plusieurs bâtiments constituant des établissements
Les établissements de 4ème catégorie doivent être pourvus d'un équipement indépendants, chacun d'entre eux doit disposer, en application des dispositions
d'alarme du type 4. de l'article MS 62 (§ 4), d'un système de sécurité incendie et d'un équipement
Les autres établissements doivent être pourvus d'un équipement d'alarme du d'alarme tels que définis aux paragraphes 1 et 2, compte tenu de leur classement
type 2 b. respectif.

Cependant, conformément aux dispositions de l'article • l'équipement d'alarme est unique et commun pour • les équipements de contrôle et de signalisation, les
MS 66 (§ 1), l'exploitation des différents équipements tous les bâtiments ; il doit utiliser la technologie tableaux de signalisation et les centralisateurs de
d'alarme de type 1 ou 2 par une même personne, dans un du type le plus sévère et assurer les fonctions mise en sécurité incendie éventuels sont disposés
lieu unique pour plusieurs bâtiments, est admise. nécessaires à chacun des bâtiments ; pour les de façon dissociée par bâtiment et sont clairement
Dans ce cas, la centralisation est réalisée de l'une des bâtiments ne comportant pas de locaux à sommeil, identifiés.
deux manières suivantes : la détection automatique d'incendie n'est pas
obligatoire ;

186 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type R 4.7

Article PE 32 - Détection automatique d'incendie et système d'alarme (établissements de 5e catégorie)


§ 1. En aggravation des dispositions de l'article PE 27, et à l'exception des
établissements à simple rez-de-chaussée dont les locaux réservés au sommeil
débouchent directement sur l'extérieur, les établissements doivent être équipés d'un
système de sécurité incendie de catégorie A tel que défini à l'article MS 53 et conforme
aux dispositions des articles MS 58 et MS 59. De plus toute temporisation est interdite.
Les détecteurs utilisés doivent être sensibles aux fumées et aux gaz de combustion
et être implantés dans les circulations horizontales communes.

Compartimentage

Article R 15 - Escaliers
§ 2. En aggravation des dispositions de l'article CO 53, paragraphe 3, les accès
aux cages d'escaliers protégés doivent être munis de portes à fermeture auto-
matique répondant aux dispositions de l'article CO 47 lorsqu'il est fait usage d'un
équipement d'alarme du type 1 ou 2.
Cette disposition ne s'oppose pas au maintien des portes en position fermée.

Article R 16 - Portes
En aggravation des dispositions du c du premier paragraphe de l'article CO 24 et
de l'article CO 44, les portes de recoupement des circulations doivent être munies
d'un dispositif de fermeture automatique répondant aux dispositions de l'article
CO 47 lorsqu'il est fait usage d'un équipement d'alarme du type 1 ou 2.
Cette disposition ne s'oppose pas au maintien des portes en position fermée

Article PE 11 - Dégagements (établissements de 5e catégorie)


§ 6 d). Les portes des escaliers encloisonnés doivent être munies d'un ferme-porte. Toutefois, si pour des raisons d'exploitation les portes doivent être maintenues
ouvertes, leur fermeture doit être asservie à un système de détection automatique conforme aux normes en vigueur, sensible aux fumées et aux gaz de combustion.

Article PE 22 - Traitement d'air et ventilation


§ 4. Les conduits aérauliques desservant les locaux accessibles au public ne Le fonctionnement des clapets est auto commandé par un déclencheur thermique
doivent comporter aucune partie ouvrante dans la traversée des chaufferies. à 70 °C. Les clapets sont conformes à la norme NF S61-937. Lorsqu'un système
§ 5. Les conduits aérauliques sont équipés, quelle que soit leur section, de clapets de sécurité incendie de catégorie A ou B est exigé, les clapets placés au droit des
coupe-feu rétablissant le degré coupe-feu des parois d'isolement entre niveaux. parois délimitant les zones de mise en sécurité (compartimentage) sont commandés
automatiquement à partir du centralisateur de mise en sécurité incendie (CMSI).

Désenfumage

Article R 19 - Désenfumage
§ 5. Dans le cas d'un bâtiment équipé d'un SSI de catégorie A, le désenfumage
des circulations horizontales des bâtiments comprenant des locaux à sommeil
doit être commandé automatiquement à partir d'une information délivrée par la
détection incendie située dans ces circulations.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 187


4 LES APPLICATIONS
4.7 ERP de type R

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


La gaine d’ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
prévues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage doit se produire automatiquement au moyen :
dans les établissements recevant du public lorsque : • soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
réservoir d'huile. • soit d'un détecteur autonome déclencheur (…).
Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de commandes
manuelles.

Article PE 25 - Ascenseurs - Escaliers mécaniques et trottoirs roulants (établissements de 5e catégorie)


§ 3. Les gaines des ascenseurs doivent être protégées dans les mêmes conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine doit se
que les cages des escaliers visés à l'article PE 11. produire automatiquement au moyen :
Lorsqu'une gaine d'ascenseur encloisonnée abrite un réservoir d'huile, elle doit • soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
être désenfumée dans les conditions prévues pour les escaliers par l'instruction thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
technique relative au désenfumage dans les établissements recevant du public. équipé d’un système de sécurité incendie de catégorie A ;
• soit d'un déclencheur thermo-fusible à 70 °C en partie supérieure de la gaine,
lorsque le bâtiment n'est pas équipé d'un système de sécurité incendie de
catégorie A.
Cette commande automatique n'est pas obligatoirement doublée d'une commande
manuelle.

Éclairage de sécurité

Article R 27 - Éclairage de sécurité


… Dans ces conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité sont mis
En application des dispositions de l’article EL 4, § 4, dans les établissements automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension en provenance de la
comportant des locaux à sommeil qui ne disposent pas d’une source de source normale, leur passage à l’état de fonctionnement étant alors subordonné
remplacement, l’éclairage de sécurité d’évacuation des circulations de la partie au début du processus de déclenchement de l’alarme ;
internat et de ses dégagements attenants jusqu’à l’extérieur du bâtiment est • si l’éclairage de sécurité est constitué par une source centralisée constituée
complété de la manière suivante : d’une batterie d’accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre une
• l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par autonomie de six heures au moins.
un éclairage réalisé par des blocs autonomes pour habitation satisfaisant à
l’aptitude à la fonction définie dans la norme NF C71-805 (décembre 2000).

Article PE 36 - Éclairage de sécurité (établissements de 5e catégorie)


Les établissements sont équipés d’un éclairage de sécurité assuré par des blocs • s i l’éclairage de sécurité est réalisé par blocs autonomes, il est complété par
autonomes répondant aux dispositions de l’article EC 12 ou par une source un éclairage réalisé par des blocs autonomes pour habitation satisfaisant à
centralisée répondant aux dispositions de l’article EC 11. l’aptitude à la fonction définie dans la norme NF C71-805 (décembre 2000).
Les escaliers et les circulations horizontales sont équipés d’un éclairage Dans ces conditions, les blocs autonomes d’éclairage de sécurité visés à l’article
d’évacuation répondant aux dispositions des articles EC 8, § 2 et EC 9. EC 12 sont mis automatiquement à l’état de repos dès l’absence de tension
Dans les établissements qui ne disposent pas de groupe électrogène de en provenance de la source normale, leur passage à l’état de fonctionnement
remplacement, l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil étant alors subordonné au début du processus de déclenchement de l’alarme ;
et des dégagements attenants jusqu’à l’extérieur du bâtiment est complété de • s i l’éclairage de sécurité est réalisé par une source centralisée constituée d’une
la manière suivante : batterie d’accumulateurs, la capacité de cette dernière doit permettre une
autonomie de six heures au moins.

Asservi *
Type Définition Cat. Art. Prescription
au SSI
1 Si source de remplacement : SC ou BAES
• La source de remplacement doit aussi alimenter les BAES et/ou la SC
2 Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES/BAEH.
R 27
• Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les OUI
3 EL4§4
BAEH passent en mode secours.
Enseignement, colonies • S’applique à l’éclairage d’évacuation des circulations des locaux à sommeil et des dégagements
4 attenants jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
R de vacances
(locaux à sommeil) Si source de remplacement : SC ou BAES
Sinon : SC (autonomie mini 6 heures) ou BAES / BAEH.
• S’applique à l’éclairage des circulations des locaux à sommeil et des dégagements attenants
5 PE 36 OUI
jusqu'à l'extérieur du bâtiment.
• Les BAES sont mis au repos automatiquement en cas de coupure de la source normale, et les
BAEH passent en mode secours.

* Selon la configuration de l’éclairage de sécurité.

188 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type R 4.7

Synthèse

Appuyer 3 secondes
EVACUATION
Commande évacuation

Acquittement Arrêt pompier extracteur 1


ALARME processus

Veille générale /
Arrêt pompier extracteur 2
Veille restreinte
Veille restreinte
Réarmement des ventilateurs
Dérangt / Diffuseurs de désenfumage
d’évacuation HS - Test

Compartimentage bâtiment

ZF 01 - Rez de chaussée

ZF 11 - 1er étage

ZF 12 - 1er étage

ZF 21 - 2ème étage

ZF 22 - 2ème étage
Ventilateur extraction 1
Ventilateur extraction 2

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 189


4 LES APPLICATIONS
4.8 ERP de type L

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE L

Salles à usage d'audition, de conférences,


de réunions, de spectacles, ou à usages multiples

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article L 1 - Établissements assujettis


§ 1. Les dispositions du présent chapitre sont applicables, en fonction de l'effectif a) Établissements visés aux a, b et g du paragraphe 1 :
reçu, aux locaux désignés ci-après : • 100 personnes en sous-sol ;
a) Salle d'audition, salle de conférences, salle de réunions, salle de pari ; • 200 personnes au total.
b) Salle réservée aux associations, salle de quartier (ou assimilée) ; b) Autres établissements visés aux c, d, e et f du paragraphe 1 :
c) Salle de projection, salle de spectacles (y compris les cirques non forains) ; • 20 personnes en sous-sol ;
d) Cabarets ; • 50 personnes au total.
e) Salle polyvalente à dominante sportive, dont la superficie unitaire est supérieure Pour le seuil d'assujettissement, les locaux visés aux a et b du paragraphe 1, qui
ou égale à 1 200 m², ou dont la hauteur sous plafond est inférieure à 6,50 m ; possèdent des installations de projection non destinées à un spectacle, ne sont
f) Autre salle polyvalente non visée au chapitre XII (type X, article X1) ; pas considérés comme des salles de projection.
g) Salles multimédia. § 3. Dans les salles de danse comportant des installations de projection ou des
§ 2. Sont assujettis les établissements dans lesquels l'effectif total du public aménagements de spectacle, les dispositions du présent chapitre ne sont appli-
admis est supérieur ou égal à l'un des chiffres suivants : cables qu'à ces installations ou aménagements.

Article L 3 - Calcul de l'effectif


L'effectif maximal du public admis est déterminé comme suit : b) Cabarets : quatre personnes/3 m² de surface de la salle, déduction faite des
a) Salles visées à l'article L. 1 (§ 1, a, b, c) : estrades des musiciens et des aménagements fixes autres que les tables et les
• n ombre de personnes assises sur des sièges ou des places de banc numérotées ; sièges.
• nombre de personnes assises sur des bancs où les places ne sont pas numé- c) Salles polyvalentes visées à l'article L. 1 (§ 1, e, f) : une personne/m² de surface
rotées, à raison d'une personne par 0,50 ml ; totale de la salle.
• nombre de personnes assistant à une manifestation sans disposer de sièges ou d) Salles de réunion sans spectacle : une personne/m² de la surface totale de la
de bancs, à raison de 3 personnes/m² ; salle.
• nombre de personnes stationnant normalement dans les promenoirs et dans les e) Salles multimédia : selon la déclaration du maître d'ouvrage avec un minimum
files d'attente, à raison de 5 personnes par mètre linéaire. d'une personne/2 m² de la surface totale de la salle.

190 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type L 4.8

Système de sécurité incendie Système de détection automatique d'incendie

Article L 15 - Système de sécurité incendie


Les systèmes de sécurité incendie sont définis à l'article MS 53.
L 1ère cat + 3000 p
§ 1. Les établissements de 1ère catégorie pouvant recevoir plus de 3 000 personnes,
et L 1ère, 2e 3e cat.
les établissements de 1ère, 2e et 3e catégories comportant des dessous ou une fosse SSI de cat. A
avec dessous ou
technique et certains établissements cités dans la suite du présent règlement (L. 76,
fosse technique
§ 3) doivent être équipés dun système de sécurité incendie de catégorie A.
Dans ce cas, les détecteurs automatique d'incendie doivent être installés dans les
locaux à risques particuliers (locaux à risques moyens et importants), les combles, les SSI de cat. C
fosses et dans les locaux de service électrique définis dans l'article EL 5 (§ 3) a et b. L 1ère cat. - 3000 p SSI de cat. D
Les autres établissements de 1ère catégorie doivent être équipés d'un système de SSI de cat. E
sécurité incendie de catégorie C, D ou E.
Les autres établissements de 2e catégorie doivent être équipés d'un système de
sécurité de catégorie E.
§ 2. Dans certains établissements ou dans certains locaux présentant des Autres type L
caractéristiques particulières, un système de détection automatique d'incendie SSI de cat. E
de 2e cat
peut être imposé, après avis de la commission de sécurité.

Établissement de 1ère catégorie pouvant recevoir plus de 3000 personnes et de 1ère, 2e et 3e catégorie avec dessous ou fosse technique

  Espace scénique adossé fixe


Article L 76 - Généralités
§ 1. Un espace scénique adossé fixe est un espace scénique non isolable fixe, En aggravation de l'article L. 15, les détecteurs automatiques d'incendie doivent
situé sur une des parois de la salle. être installés dans la salle.
Il ne comporte qu'un seul gril.
si h2 > 1/3 h1 = SSI de catégorie A avec détecteurs dans la salle
Son estrade doit respecter les dispositions de l'article AM 17. Adossée à un mur
de la salle, l'estrade peut comporter un encadrement (ou une retombée) destiné à
la séparer de cette dernière. Cet encadrement (ou cette retombée) doit être établi,
dans toutes ses parties et sur toutes ses faces, en matériaux M0 ou classés A2-
s2, d0 et ne pas compromettre l'efficacité du désenfumage.
§ 2. Dans le cas où la hauteur de la partie haute délimitée par le plan horizontal
passant par le linteau de la baie de scène et par le gril, la toiture ou le plancher haut
est supérieure au tiers de la hauteur de la baie de scène, l'établissement est pourvu
d'un SSI de catégorie A et 2 tours d'incendie desservent l'espace scénique.
§ 3. Lorsqu'un espace scénique comprend des dessous, les dispositions de
l'espace scénique isolable sont applicables.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 191


4 LES APPLICATIONS
4.8 ERP de type L

Équipement d'alarme

Article L 16 - Équipement d'alarme


Les équipements d'alarme sont définis à l'article MS 62.
L 1ère cat + 3000 p
§ 1. Les établissements de 1ère catégorie pouvant recevoir plus de 3 000 personnes,
et L 1ère, 2e 3e cat.
les établissements de 1ère, 2e et 3e catégories comportant des dessous ou une EA de cat. 1
avec dessous ou
fosse technique et certains établissements (L. 76, § 3) doivent être pourvus d'un
fosse technique
équipement d'alarme du type 1.
Les autres établissements de 1ère catégorie doivent être pourvus d'un équipement
d'alarme du type 2 b.
L de 1ère cat.
Les autres établissements de 2e catégorie doivent être pourvus d'un équipement
pouvant recevoir moins EA de cat. 2b
d'alarme du type 3.
de 3000 personnes
Les autres établissements doivent être pourvus d'un équipement d'alarme du
type 4.
§ 2. Dans le cas d'un équipement d'alarme du type 1 (système de sécurité
incendie de catégorie A) ou dans les établissements équipés d'une sonorisation, Autres type L
l'alarme générale doit être interrompue par diffusion d'un message pré-enregistré EA de cat. 3
de 2e cat.
prescrivant en clair l'ordre d'évacuation. Dans ce dernier cas, les équipements
nécessaires à la diffusion de ce message doivent également être alimentés au
moyen d'une alimentation électrique de sécurité (AES) conforme à sa norme. En
outre, le fonctionnement de l'alarme générale doit être précédé automatiquement :
• de la mise en fonctionnement de l'éclairage normal des salles plongées dans L de 3e et 4e cat. EA de cat. 4
l'obscurité pour des raisons d'exploitation ;
• de l'arrêt du programme en cours afin que le message d'évacuation soit audible.

Compartimentage

Les dispositions générales s’appliquent.

Désenfumage

Article L 30 - Domaine d'application


...
§ 2. Les commandes des systèmes de désenfumage ne sont pas obligatoirement automatiques ni asservies à la détection automatique d'incendie, y compris pour les
établissements visés au premier alinéa de l'article L. 15 (§ 1).

Article L 79 - Décors
§ 3. Toutefois, les décors en matériaux M2 ou classés C-s2, d0 ou en bois classés • la distance minimum entre le public et le décor est de 2 mètres ;
M3 ou D-s2, d0 sont admis si toutes les dispositions suivantes sont respectées : • l'emploi d'artifices, de flammes et de bougies est interdit ;
• le nombre de sorties et le nombre d'unités de passage de la salle sont majorés d'un • la composition du service de sécurité incendie et de représentation, tel que défini
tiers, chaque sortie ayant une largeur minimale de trois unités de passage ; à l'article L. 14, peut être majoré par la sous-commission départementale pour
• une installation de RIA DN 19/6 mm est installée dans la salle ; la sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements
• la scène est équipée d'une extinction automatique d'incendie de type déluge ; recevant du public et les immeubles de grande hauteur.
• la salle a un désenfumage de classe 3 suivant les dispositions définies par
l'annexe de l'IT 246 ;

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


La gaine d’ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
prévues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage dans doit se produire automatiquement au moyen :
les établissements recevant du public lorsque : • s oit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un réservoir équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
d'huile. • s oit d'un détecteur autonome déclencheur (…).
Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de commandes
manuelles.

192 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type M 4.9

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE M

Magasins de vente, centres commerciaux

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article M 1 - Établissements assujettis


§ 1. Les dispositions particulières du présent chapitre sont applicables aux maga- § 3. Le centre commercial constitue un groupement d'établissements recevant
sins, locaux ou aires de vente, centres commerciaux, etc., dans lesquels l'effectif du public au sens de l'article R. 123-21 du code de la construction et de l'habi-
du public est supérieur ou égal à l'un des chiffres suivants : tation et de l'article GN 2 du présent règlement.
• 100 personnes en sous-sol ou en étages, en galeries et autres ouvrages en Lorsque le centre commercial en exploitation dispose d'une installation d'extinc-
surélévation ; tion automatique à eau appropriée aux risques, les magasins, ou tout autre type
• 200 personnes au total. d'exploitation d'une surface totale inférieure à 300 mètres carrés peuvent ne pas
§ 2. Pour l'application des mesures contenues dans le présent chapitre, il faut faire l'objet d'une visite de réception si les rapports de vérifications techniques
entendre par centre commercial tout établissement comprenant un ensemble les concernant concluent à la conformité des locaux par rapport aux dispositions
de magasins de vente, et éventuellement d'autres établissements recevant du réglementaires. Ces rapports sont transmis au responsable unique de sécurité,
public, qui sont, pour leurs accès et leur évacuation, tributaires de mails clos. qui les adresse au secrétariat de la commission de sécurité compétente avant la
Les mails peuvent comporter des bars, kiosques, aires de repos ou de promotion date d'ouverture envisagée.
dans les conditions figurant à l'article M 8 ci-après. § 4. Sont considérées comme "à l'air libre" les aires de vente soumises aux
intempéries.

Article M 2 - Calcul de l'effectif


§ 1. L'effectif théorique du public susceptible d'être admis dans les magasins c) Magasins de vente à faible densité de public : l'effectif théorique du public
et centres commerciaux est déterminé en fonction de la surface de vente de la admis, quel que soit le niveau, est d'une personne pour 9 mètres carrés de la
façon suivante : surface de vente ;
a) Règle générale : d) Magasins de vente exclusivement réservés aux professionnels : l'effectif théo-
L'effectif théorique du public admis est déterminé selon la densité d'occupation rique du public peut être déterminé suivant la déclaration contrôlée du chef d'éta-
suivante : blissement ;
• au sous-sol, au rez-de-chaussée et au 1er étage, une personne pour 3 mètres e) L'effectif théorique du public des aires de vente à l'air libre définies au para-
carrés ; graphe 4 de l'article M 1 n'est pris en compte que pour le calcul des dégage-
• au deuxième étage, une personne pour 6 mètres carrés ; ments de cette zone lorsqu'elle dispose de dégagements indépendants. Dans
• aux étages supérieurs, une personne pour 15 mètres carrés. ce cas, il ne se cumule pas avec l'effectif du public de l'établissement pour la
b) Centres commerciaux : détermination du classement.
Dans les centres commerciaux, l'effectif total du public susceptible d'être admis § 2. Outre les dispositions prévues au paragraphe 1, des diminutions de la densité
est déterminé selon la densité d'occupation suivante : d'occupation admise pour les différents niveaux peuvent être autorisées, après
• pour les mails : une personne pour 5 mètres carrés de leur surface totale ; avis de la commission de sécurité, sur demande justifiée du chef d'établissement.
• pour les locaux de vente : conformément aux dispositions fixées au a ci-dessus.
Toutefois, dans les boutiques d'une surface inférieure à 300 mètres carrés,
l'effectif du public est décompté, quel que soit le niveau, à raison d'une per-
sonne pour 6 mètres carrés ;

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 193


4 LES APPLICATIONS
4.9 ERP de type M

Système de sécurité incendie

Article M 30 - Système de sécurité incendie


Les systèmes de sécurité incendie sont définis à l'article MS 53. Dans certains établissements, un système de sécurité de catégorie A peut être
Les établissements de 1ère catégorie doivent être équipés d'un système de exigé, après avis motivé de la commission de sécurité.
sécurité incendie de catégorie B.
Les établissements de 2ème catégorie doivent être équipés d'un système de
sécurité incendie de catégorie C, D ou E.

Équipement d'alarme

Article M 32 - Alarme générale


Les équipements d'alarme sont définis à l'article MS 62. § 2. Dans les centres commerciaux, des déclencheurs manuels et des diffuseurs
§ 1. Les établissements de 1ère catégorie doivent être pourvus d'un équipement doivent être installés dans le mail et dans toutes les exploitations dont la surface
d'alarme du type 2a. accessible au public est supérieure à 300 mètres carrés.
Les établissements de 2ème catégorie doivent être pourvus d'un équipement § 3. S'il existe un système de sonorisation, ce dernier doit permettre une diffusion
d'alarme du type 2b. phonique de l'alarme. En tout état de cause, un tel système doit exister dans les
Les établissements de 3ème catégorie doivent être pourvus d'un équipement établissements de 1ère catégorie.
d'alarme du type 3.
Les établissements de 4ème catégorie doivent être pourvus d'un équipement
d'alarme du type 4.

Sur avis
de commission SSI de cat. A
de sécurité

Type M Type M Équipement d'alarme


SSI de cat. B
de 1ère cat. de 3ème cat. de type 3 (E.A.3)

Type M SSI de cat. C, D ou E Type M Équipement d'alarme


de 2ème cat. avec EA 2b de 4ème cat. de type 4 (E.A.4)

194 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type M 4.9

Compartimentage

Article M 49 - Réserves
§ 1. Par dérogation à l'article CO 28 (§ 1), des communications directes avec les Communication entre réserve et surface de vente
locaux accessibles au public peuvent être autorisées. Les portes coulissantes ou
non destinées à obturer ces baies doivent être coupe-feu de degré une heure, à
fermeture automatique, et installées dans les conditions prévues à l'article CO RÉSERVE SURFACE DE VENTE
47 (§ 1, 2 et 3).
Dans tous les cas, la fermeture de ces portes doit être asservie soit à un détecteur
autonome déclencheur, soit à une installation de détection automatique sensible
aux fumées et gaz de combustion. ...
§ 5. Dans le cas d'un établissement à simple rez-de-chaussée et protégé en
totalité par un réseau de détection automatique, la capacité unitaire des réserves
peut être portée à 10 000 mètres cubes lorsque les conditions suivantes sont
simultanément remplies :
• les structures principales du bâtiment des réserves sont indépendantes de
celles du ou des bâtiments ;
• l'isolement entre les surfaces de vente et les réserves est réalisé par une paroi
en matériaux incombustibles et CF de degré deux heures. Cette paroi doit
dépasser de 1 mètre la couverture de la surface de vente, sauf dans le cas où
les éléments de couverture sont PF de degré une demi-heure sur une distance
de 4 mètres mesurée horizontalement de part et d'autre de cette paroi ;
• l'alarme restreinte est asservie à la détection automatique ;
• les façades de l'établissement recevant du public sont situées à 10 mètres au
moins de tout autre bâtiment et des limites de la parcelle voisine.
§ 6. La fermeture des portes de communication entre les différents blocs de
réserves… doit être asservie :
• soit à un détecteur autonome déclencheur ; Équipement de Contrôle et de Signalisation
• soit à une installation de détection sensible aux fumées et gaz de combustion ; ou
• soit à des dispositifs thermiques fonctionnant dès que la température atteint Système Détecteur Autonome Déclencheur
70 °C. Ces dispositifs doivent être placés dans le quart supérieur des volumes
à protéger et de part et d'autre de la porte.

Article M 5 - Intercommunication avec un parc de stationnement couvert


Des intercommunications entre magasins ou mails et parcs de stationnement Communication entre magasin et parc dispositions générales
couverts sont autorisées sous réserve que les dispositifs de franchissement (sas)
répondent aux dispositions suivantes :
• …
• les baies du sas sont munies de portes coupe-feu 1 heure ou EI 60 à fermeture
automatique répondant aux exigences de l'article CO 47 (§ 1, 2 et 3) ; ces
portes doivent se trouver à une distance minimale de 3 mètres l'une de l'autre
et elles peuvent être coulissantes ;
• les détecteurs commandant la fermeture des portes du sas doivent être
implantés dans le parc et dans le magasin, en plafond, de part et d'autre des
portes et à 2 mètres environ de ces dernières ;
• la sensibilisation d'un de ces détecteurs provoque la fermeture de toutes les
portes coupe-feu du sas, à l'exception des portes palières d'ascenseur ;
• si les portes coupe-feu sont coulissantes, une porte battante s'ouvrant vers
l'intérieur du sas, d'une unité de passage au moins, doit exister de part et
d'autre de ce dernier afin de permettre à toute personne bloquée à la suite de
la fermeture de rejoindre une sortie normale. Cette porte est considérée comme
une solution équivalente au sens de l'article CO 57 et permet le transfert
horizontal d'une personne en situation de handicap vers un espace protégé ;
• …
Note Chubb : se reporter aux dispositions du type PS, notamment le PS 13 sur ce sujet.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 195


4 LES APPLICATIONS
4.9 ERP de type M

Désenfumage

Article M 18 - Dispositions générales


§ 2. Les mails sont désenfumés comme des locaux de superficie supérieure à Leur superficie n'est pas prise en compte dans le calcul du désenfumage du mail.
1 000 m², dans les conditions définies au § 7 de l'instruction technique 246. Un écran de cantonnement entre la boutique et le mail n'est pas imposé.
§ 3. Les boutiques d'une superficie totale inférieure à 300 m², réserves d'ap- § 4. Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoirement
proche comprises, et donnant sur un mail n'ont pas à être désenfumées. automatiques.

Article M 19 - Cas particulier des locaux établis sur plusieurs niveaux mis en communication entre eux
§ 1. Dans les magasins établis sur plusieurs niveaux mis en communication entre Chaque canton est désenfumé comme un volume unique de plus de 1 000 m².
eux, dans les cas visés à l'article M 6 (§ 1), les niveaux peuvent être considérés § 2. Dans tous les autres cas, chaque niveau est désenfumé mécaniquement. Tou-
comme un volume unique d'une superficie de plus de 1 000 m². tefois, le niveau supérieur peut être désenfumé naturellement.
Les mails établis sur plusieurs niveaux présentant une communication entre eux, telle
que prévue à l'article M 6 (§ 1), sont divisés en cantons tous les 60 m au maximum.

Article M 54 - Désenfumage des réserves


§ 1. En application des articles DF 7 et M 45, les réserves sont désenfumées § 2. Les commandes des dispositifs de désenfumage ne sont pas obligatoire-
comme des locaux de moins de 1 000 m². ment automatiques. De plus, ces commandes doivent s'intégrer dans le SSI de
l'établissement.

Article CO 53 - Escaliers et ascenseurs encloisonnés


La gaine d’ascenseur encloisonnée doit être désenfumée dans les conditions pré- La commande d'ouverture du dispositif de désenfumage de la gaine d'ascenseur
vues pour les escaliers par l’instruction technique relative au désenfumage dans doit se produire automatiquement au moyen :
les établissements recevant du public lorsque : • soit d'un détecteur d'incendie disposé en haut de gaine et d'un déclencheur
• soit la puissance électrique totale installée en gaine est supérieure à 40 kVA ; thermo-fusible 70 °C en partie supérieure de la gaine, lorsque le bâtiment est
• soit la gaine d'ascenseur abrite une machine contenant de l'huile ou un réser- équipé d'un système de sécurité de catégorie A ;
voir d'huile. • soit d'un détecteur autonome déclencheur (…).
Ces commandes automatiques ne sont pas obligatoirement doublées de com-
mandes manuelles.

196 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type PS 4.10

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE PS

Parcs de stationnement couverts

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article PS 1 - Établissements assujettis


Le présent chapitre du livre IV complète les dispositions du livre Ier du règlement Il fixe les prescriptions applicables aux parcs de stationnement couverts pouvant
de sécurité contre les risques d'incendie et de panique dans les établissements accueillir plus de 10 véhicules à moteur. Le poids total autorisé en charge de
recevant du public. chaque véhicule admis dans ces parcs ne doit pas excéder 3,5 tonnes.
Sont exclus du champ d'application de cet arrêté les parcs de stationnement Les dispositions du livre II, titre 1er, du règlement ne sont pas applicables, sauf
couverts liés exclusivement à un bâtiment d'habitation et à un bâtiment relevant celles relevant d'articles expressément mentionnés dans la suite du présent cha-
du Code du travail. pitre et dénommées dispositions générales du règlement dans la suite du texte.

Article PS 2 - Capacité d'accueil


Le nombre de places de stationnement pris en compte dans un parc de station- • cinq emplacements matérialisés pour le stationnement d'un deux-roues à mo-
nement couvert tient compte des dispositions suivantes : teur équivalent à un emplacement pour le stationnement d'un véhicule quatre
• les véhicules ne doivent stationner que dans des emplacements réservés à cet roues à moteur ;
effet et faisant l'objet d'un marquage au sol ; • les places à l'air libre situées en terrasse sont comptabilisées dans la capacité
d'accueil du parc.

Article PS 4 - Activités annexes autorisées


§ 1. Sont autorisées dans le cadre du fonctionnement normal des parcs de station- remplacement de pneus, etc.) dans la limite de 5 % de la surface de l’ouvrage
nement, sans mesure de sécurité additionnelle, les activités annexes listées ci-après : sans dépasser 500 m2 par activité ;
• aires de lavage de véhicules ; • location de véhicules, location et stationnement de cycles ;
• aires de montage et dae réparation de petits équipements et accessoires • charge de véhicules électriques dans les conditions définies par l'article PS 23.
d’automobiles et de cycles (tels que autoradio, pare-brise, attelage, vidange,

> ALIMENTATIONS ÉLECTRIQUES

Article PS 20 - Alimentation électrique des installations de sécurité


§ 1. Les installations suivantes bénéficient d'une alimentation électrique de sécurité : électrique de sécurité conforme à la NF S61-940. Dans ce cas, il est admis que
• les installations de détection automatique incendie non autonomes et les équi- pour son dimensionnement soit seule prise en compte la puissance électrique
pements qui y sont asservis ; totale des moteurs des ventilateurs de désenfumage mécanique des deux com-
• les monte - voitures ; partiments les plus contraignants en capacité d'accueil des véhicules.
• les ascenseurs utilisables par les personnes handicapées devant être utilisés en Lorsque l'alimentation électrique de sécurité est assurée par un groupe électro-
cas d'incendie et ceux définis à l'article PS 5 ; gène, le temps de commutation ne peut être supérieur à 15 secondes conformé-
• les moyens de secours en eau ; ment aux dispositions de la norme NF E 37-312.
• les moyens de communication destinés à donner l'alerte ; En l'absence de détection incendie dans le parc, il est admis de ne pas réali-
• les moteurs des ventilateurs de l'installation de désenfumage mécanique. ser automatiquement la neutralisation des sécurités liées au fonctionnement du
§ 2. L'alimentation électrique des installations de sécurité est réalisée en câbles groupe. Cette neutralisation est commandée localement ou à distance par une
de catégorie CR 1. action manuelle en cas d'incendie et d'une absence simultanée d'alimentation
Les câbles d'alimentation des installations de désenfumage propres à un com- électrique normale.
partiment ne sont pas disposés au-dessus des emplacements de stationnement § 4. Si la capacité d'accueil du parc est inférieure ou égale à 500 véhicules, l'ali-
de celui-ci sauf s'ils remplissent une des deux conditions suivantes : mentation électrique des installations de sécurité est réalisée à partir d'une déri-
• ils sont placés dans des gaines coupe-feu de degré1 heure EI 60 (ve ou ho) (oi) ; vation issue directement du tableau principal du bâtiment ou de l'établissement.
• le compartiment est protégé par un système d'extinction automatique du type § 5. Le tableau de sécurité de l'établissement est installé dans un local de service
sprinkleur. électrique isolé par des parois et un plancher haut coupe feu de degré 1 heure,
§ 3. Si la capacité d'accueil du parc est supérieure à 500 véhicules, l'alimentation EI 60, ou REI 60 en cas de fonction porteuse, la ou les portes étant coupe-feu de
électrique des installations de sécurité est réalisée au moyen d'une alimentation degré une ½ heure ou EI 30.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 197


4 LES APPLICATIONS
4.10 ERP de type PS

Alimentation électrique de sécurité :


• capacité du parc ≤ 500 véhicules : dérivation du tableau principal du bâtiment ou de
l'établissement
• capacité du parc > 500 véhicules : alimentation conforme à la norme NF S61-940
(puissance électrique des ventilateurs des deux plus grands compartiments).
Local de service électrique
parois et plancher haut : CF 1h
porte : CF 1/2h

installations de détection automatique incendie non autonomes et les équipements qui y sont asservis
monte - voitures
ascenseurs utilisables par les personnes handicapées devant être utilisés en cas d'incendie et ceux
définis à l'article PS 5
moyens de secours en eau
moyens de communication destinés à donner l'alerte
moteurs des ventilateurs de l'installation de désenfumage mécanique

Poste de sécurité incendie

Article PS 26 - Poste de sécurité


Le poste de sécurité est : De plus, les dispositifs de commande d'alarme, de compartimentage et de désen-
• d'accès aisé et implanté au plus, au premier niveau réservé au stationnement fumage définies à l'article PS 18 §4.4 deuxième alinéa doivent être regroupés à
situé au-dessus ou au-dessous du niveau de référence ; l'intérieur de celui ci ;
• accessible en permanence depuis le niveau d'accès des services de secours • p rotégé par des parois coupe feu de degré 1 heure, REI 60 en cas de fonction
par une circulation ou un escalier devant satisfaire aux dispositions de l'article porteuse, ou EI 60 et équipées de porte(s) pare-flammes de degré 1 heure ou
PS 13 §4, ou au moyen d'un dispositif équivalent ; E 60. Si pour des raisons d'exploitation, des parties vitrées sont installées, elles
• en mesure de recevoir notamment les alarmes restreintes transmises par sont pare-flammes de degré 1 heure ou E 60. Ces dispositions ne s'appliquent
postes téléphoniques, déclencheurs manuels, installation de détection et/ou pas aux façades.
d'extinction automatique. Il peut être implanté dans le local d'exploitation du parc.

Article PS 27 - Moyens de détection, d'alarme et d'alerte


§ 3. Lorsque l'exploitant d'un parc d'une capacité inférieure ou égale à 1 000 de fonction porteuse, ou EI 60 avec un bloc-porte pare-flammes de degré 1 heure
véhicules installe des équipements répondant à un niveau de sécurité plus exi- équipé de ferme-portes ou E 60-C soit dans le local d'exploitation s'il existe.
geant que celui préconisé par le présent règlement, les commandes centrales de Néanmoins, les commandes de désenfumage sont installées dans les conditions
ces équipements (note Chubb : voir désenfumage mécanique) sont regroupées prévues par l'article PS 18, § 4.4.
soit dans un local isolé par des murs coupe-feu de degré 1 heure, REI 60 en cas

Système de détection incendie Équipement d'alarme

Article PS 27 - Moyens de détection, d'alarme et d'alerte


§ 1. Chaque parc dispose d'un équipement d'alarme sonore et visuelle perceptible Les déclencheurs manuels sont disposés, à chaque niveau, dans les circulations
de tout point des compartiments et des circulations. à proximité immédiate de chaque escalier et, au rez-de-chaussée, à proximité
L'équipement d'alarme est, au sens de l'article MS 62 des dispositions générales des sorties. Ils sont placés à une hauteur maximale de 1,30 mètre au-dessus du
du règlement : niveau du sol et ne sont pas dissimulés par le vantail d'une porte lorsque celui-ci
• de type 1 dans les parcs de plus de 1 000 véhicules autres que les parcs de est maintenu ouvert. De plus, ils ne présentent pas une saillie supérieure à 0,10 m.
stationnement largement ventilés ; Le déclenchement de l'alarme générale doit entraîner :
• de type 3 dans les autres cas, y compris les parcs de stationnement largement • la décondamnation des issues verrouillées dans l'ensemble du parc ;
ventilés, ainsi que dans les parcs d'une capacité supérieure à 1000 places • l'affichage à l'entrée des véhicules de l'interdiction d'accès ;
dotés d'un système d'extinction automatique du type sprinkleur. • la diffusion d'un message préenregistré lorsque le parc dispose d'un équipement
de sonorisation.

198 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type PS 4.10

§ 2. a) Dans les parcs d'une capacité inférieure


ou égale à 1 000 véhicules, les dispositifs Parc de stationnement de moins de 1000 véhicules ou équipé d'un sprinkleur
concourant au compartimentage sont asservis à
des détecteurs autonomes déclencheurs ou à un
système de détection automatique d'incendie ;

SDAD

Détecteur de fumée

Déclencheur manuel d’alarme

Commande manuelle désenfumage

Commande manuelle compartimentage

Commande déverrouillage issue de secours

Diffuseur d’évacuation

Panneau "entrée interdite"

b) Les parcs d'une capacité supérieure à 1 000


véhicules, autres que les parcs de stationnement Parc de stationnement de plus de 1000 véhicules
largement ventilés et les parties situées en
toiture-terrasse, sont dotés d'un système de
détection incendie.
Ce système de détection est raccordé au poste
de sécurité du parc et satisfait aux dispositions
des paragraphes 2, 3 et 4 de l'article MS 56 des
dispositions générales du règlement.
Les détecteurs sont judicieusement répartis
dans les volumes du parc et dans les locaux
techniques et dans les activités annexes. Leur
sensibilisation entraîne :
• le déclenchement de l'alarme restreinte au
poste de sécurité ;
• la mise en position de sécurité des dispositifs
concourant au compartimentage dans le
compartiment sinistré ;
• le déclenchement de l'alarme générale dans
l'ensemble du parc. Une temporisation de 5
minutes maximum n'est admise que si le parc
dispose, pendant la présence du public, d'un
personnel formé pour exploiter directement
l'alarme restreinte ;
• l'ouverture des barrières de péage asservie au
déclenchement de l'alarme générale ;
c) Si l'ensemble du parc est doté d'un système
d'extinction automatique du type sprinkleur, la
détection automatique d'incendie généralisée
n'est pas imposée.
Le compartimentage est réalisé à partir de
détecteurs autonomes déclencheurs ; les
commandes de désenfumage sont positionnées
à proximité des accès, conformément à l'article
PS 18, § 4.4.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 199


4 LES APPLICATIONS
4.10 ERP de type PS

Article PS 24 - Ascenseurs, ascenseurs de charge et monte-charge


(…) § 3. Les ascenseurs de charge utilises pour déplacer les voitures jusqu'a leur Un système de détection incendie est installé dans l'ensemble du parc ; sa sen-
niveau de stationnement. Ils répondent aux dispositions suivantes : (…) sibilisation entraîne la diffusion d'une alarme générale et le retour au niveau de
référence de l'ascenseur ; (…)

Article PS 13 - Communications intérieures, escaliers et sorties


§ 7. Les portes ou dispositifs de franchissement à l'usage des piétons pour soit par un dispositif de contrôle d'issues de secours conforme aux dispositions
sortir du parc de stationnement sont ouvrables par une seule manœuvre simple de l'annexe A de la NF S61-934 le concernant (visant également les conditions
depuis l'intérieur du parc. Toutefois, le verrouillage de ces portes ou dispositifs de mise en œuvre), sans durée de temporisation.
de franchissement à l'usage des piétons peut être autorisé après avis favorable § 8. Les portes ne servant pas à l'évacuation du public doivent porter la mention
de la commission de sécurité sous réserve du respect des mesures énoncées "sans issue" de manière apparente ou la désignation de l'affectation du local.
ci-après : § 9. Dans les parcs de capacité inférieure ou égale à 100 véhicules ou ceux ne
• chaque porte est équipée d'un dispositif de verrouillage électromagnétique comportant qu'un seul niveau situé immédiatement au-dessus ou au-dessous du
conforme aux dispositions de l'annexe A de la NF S61-937 ; niveau de référence, et lorsque la rampe dispose d'une sortie spécifique pour les
• les portes ainsi équipées peuvent être commandées soit par un dispositif piétons depuis le parc, un trottoir d'au moins 0,90 mètre de largeur, aménagé le
de commande manuelle (boîtier à bris de glace, par exemple) à fonction long de la rampe utilisée par les véhicules, peut remplacer un escalier et un seul
d'interrupteur intercalé sur la ligne de télécommande et situé près de la porte, lorsque plusieurs sont exigibles.

Compartimentage

Article PS 4 - Activités annexes autorisées


Les activités annexes doivent respecter les dispositions suivantes : § 3. Lorsque des aires de livraison sont aménagées dans un parc de stationnement,
§1… elles respectent les dispositions suivantes :
• le local de stockage dispose de parois coupe-feu de degré 1 heure ou EI 60 et …
de portes coupe-feu de degré 1/2 heure munies de ferme-portes ou EI 30-C • leur volume est clos par des parois coupe-feu de degré 2 heures ou EI 120,
dont la fermeture est asservie à des détecteurs autonomes déclencheurs ou au ou REI 120 en cas de fonction porteuse, avec des portes coupe-feu de degré
système de détection automatique d'incendie quand il existe. 2 heures à fermeture automatique ou EI 120-C, et asservies à des détecteurs
autonomes déclencheurs ou au système de détection automatique d'incendie
quand il existe ;

Article PS 12 - Compartimentage
§ 1. A l'exception des parcs de stationnement largement ventilés, chaque niveau Détecteurs SDAD Commande manuelle
est recoupé en compartiments inférieurs à 3 000 mètres carrés. Cette valeur peut automatiques ou SDI (PS12)
être portée à la surface du niveau sans dépasser 3 600 mètres carrés. La surface
d'un compartiment peut être portée à 6 000 mètres carrés lorsqu'il est équipé
d'un système d'extinction automatique du type sprinkleur.
Le compartimentage est réalisé par des parois coupe-feu de degré 1 heure, REI
60 en cas de fonction porteuse, ou EI 60, y compris pour les parties vitrées
fixes qui y sont intégrées. Les éventuelles portes disposées dans ces parois sont
pare-flammes de degré 1 heure avec ferme-porte ou E 60 C. Lorsque le parc
comporte des demi-niveaux, un dispositif de recoupement est requis tous les
deux demi-niveaux.
§ 2. Les baies de passage de véhicules situées dans ces parois sont munies de Porte coulissante ou battante Maintien
dispositifs d'obturation pare-flammes de degré 1 heure ou E 60. Ces dispositifs à fermeture automatique magnétique
sont à fermeture automatique et doublés d'une commande manuelle et conformes
à la norme NF S61-937, parties 3 et 4. Le système de commande à fermeture
automatique est placé de part et d'autre du dispositif d'obturation.
§ 3. Aucun dispositif d'obturation n'est imposé pour les rampes d'accès qu'elles
servent ou non au stationnement.
L'aménagement des boxes est interdit au niveau des places de stationnement au
droit desquelles sont disposées des bouches de ventilation et de désenfumage.

Article PS 27 - Moyens de détection, d'alarme et d'alerte


§ 2. a) Dans les parcs d'une capacité inférieure ou égale a 1 000 véhicules, les dispositifs concourant au compartimentage sont asservis a des détecteurs autonomes
déclencheurs ou a un système de détection automatique d'incendie ;

200 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type PS 4.10

Désenfumage

Article PS 18 - Désenfumage
§ 1. Généralités Le désenfumage naturel est autorisé dans les parcs de stationnement couverts
Les installations de désenfumage permettent l'évacuation des fumées et des gaz comprenant un seul niveau, situé au niveau de référence, si les ouvertures d'ame-
chauds en cas d'incendie. Les installations de désenfumage et de ventilation du nées d'air en partie basse et d'évacuation des fumées en partie haute présentent
parc peuvent être communes. une surface libre minimale de 12 décimètres carrés par véhicule pour chacune
Le désenfumage du parc peut être réalisé par tirage naturel ou mécanique. de ces deux fonctions.
La mise en place d'un dispositif anti-intrusion tel qu'un grillage ou une grille, ins- Cette disposition est également admise pour le niveau situé immédiatement au-
tallé au droit des ouvertures d'un parc de stationnement largement ventilé ou des dessus et celui situé immédiatement au-dessous du niveau de référence de tout
bouches de désenfumage pour les autres parcs, ne doit pas réduire l'efficacité parc de stationnement couvert si la distance maximale entre les bouches d'ame-
du désenfumage. nées d'air et d'évacuation des fumées est inférieure à 75 mètres.
§ 2. Désenfumage naturel Les parcs de stationnement largement ventilés tels que définis à l'article PS 3
Le désenfumage naturel est réalisé par des évacuations de fumées et des ame- sont réputés être désenfumés naturellement quel que soit le nombre de leurs
nées d'air naturelles qui communiquent avec l'extérieur directement ou au moyen niveaux.
de conduits.

Désenfumage mécanique

Article PS 18 - Désenfumage
§ 3. Désenfumage mécanique § 4.4. Dispositifs de commandes manuelles
Le désenfumage est réalisé mécaniquement dans les niveaux situés au-dessous Dans les parcs d'une capacité inférieure ou égale à 1 000 véhicules ainsi que
du niveau de référence ainsi que dans les niveaux du parc en superstructure, à dans ceux d'une capacité supérieure à 1 000 véhicules équipés d'un système gé-
l'exception des cas prévus aux troisième et quatrième alinéas du § 2 ci-dessus néralisé d'extinction automatique du type sprinkleur, un dispositif de commandes
et des cas particuliers où le parc dispose de niveaux répondant aux conditions manuelles regroupées, prioritaires et sélectives par compartiment, suffisamment
de désenfumage naturel justifiées par une étude au moyen de l'ingénierie du renseignées pour permettre l'arrêt et la remise en marche des ventilateurs, est
désenfumage, et dans ces niveaux uniquement. installé au niveau de référence, à proximité de chaque accès des véhicules. Dans
Le désenfumage mécanique s'effectue par compartiment et assure un débit tous les cas, le dispositif de commandes manuelles est signalé de façon parfaite-
d'extraction minimum correspondant à 900 mètres cubes par heure, par véhi- ment repérable de jour comme de nuit.
cule et par compartiment. Cette valeur peut être réduite à 600 mètres cubes Dans le cas d'un parc disposant de plusieurs dispositifs de commandes ma-
par heure, par véhicule et par compartiment, si le compartiment est équipé d'un nuelles regroupées, l'utilisation d'un de ces dispositifs entraîne l'inhibition des
système d'extinction automatique du type sprinkleur. Lorsque des surfaces sont autres. Pour les autres parcs, les commandes de désenfumage sont regroupées
occupées par des activités annexes différentes du remisage des véhicules, l'équi- à l'intérieur du poste de sécurité défini à l'article PS 26.
valence pour le calcul d'extraction est d'un véhicule pour 25 mètres carrés d'acti- § 4.5. Le désenfumage des escaliers desservant les parcs de stationnement
vités annexes autorisées. n'est pas obligatoire.
Les amenées d'air peuvent être naturelles ou mécaniques. Dans le cas d'ame- § 5. Le recours à l'ingénierie du désenfumage est autorisé pour les parcs
nées d'air mécaniques, le débit d'amenée d'air doit être de l'ordre de 0,75 fois le de stationnement couverts. Dans ce cas, le maître d'ouvrage fait appel à un
débit extrait avec une tolérance de plus ou moins 10 %. organisme reconnu compétent par le ministre de l'intérieur. Après accord de la
La mise en fonctionnement du désenfumage mécanique d'un comparti- sous-commission départementale pour la sécurité contre les risques d'incendie
ment entraîne la mise à l'arrêt de la ventilation mécanique du parc. Cette mesure et de panique dans les ERP/IGH, sur les hypothèses et les scénarios retenus, cet
n'empêche pas la mise en fonctionnement du désenfumage dans d'autres com- organisme produit un rapport d'étude qui précise notamment :
partiments au moyen des commandes manuelles prioritaires. (…) • les modèles et codes de calculs utilisés ;
• les critères d'évaluation des risques ;
• les conclusions au regard de ces critères.

Article PS 27 - Moyens de détection, d'alarme et d'alerte


§ 3. Lorsque l'exploitant d'un parc d'une capacité inférieure ou égale à 1 000 de degré 1 heure, REI 60 en cas de fonction porteuse, ou EI 60 avec un bloc-porte
véhicules installe des équipements répondant à un niveau de sécurité plus exi- pare-flammes de degré 1 heure équipé de ferme-portes ou E 60-C soit dans le
geant que celui préconisé par le présent règlement, les commandes centrales de local d'exploitation s'il existe. Néanmoins, les commandes de désenfumage sont
ces équipements sont regroupées soit dans un local isolé par des murs coupe-feu installées dans les conditions prévues par l'article PS 18, § 4.4.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 201


4 LES APPLICATIONS
4.11 ERP de type GA

ÉTABLISSEMENTS DE TYPE GA

Gares accessibles au public

> ÉTABLISSEMENTS ASSUJETTIS

Article GA 1 - Établissements assujettis


Les dispositions du livre Ier du règlement de sécurité contre les risques d'incendie et Ces locaux et emplacements sont inclus dans les bâtiments, les enceintes et sur les
de panique dans les établissements recevant du public ci-après dénommé "règle- quais accessibles au public de tout système de transport guidé.
ment de sécurité" s'appliquent. Le présent chapitre fixe les prescriptions applicables Les dispositions du présent chapitre relatives aux règles de sécurité et aux moda-
aux gares et leurs modalités de contrôles. lités de leur contrôle sont applicables aux établissements à construire, aux instal-
Les dispositions du livre II du règlement de sécurité ne sont pas applicables sauf lations nouvelles, ainsi qu'aux aménagements ou modifications réalisés dans les
celles relevant d'articles expressément mentionnés dans la suite du présent cha- établissements existants.
pitre. Seules les gares aériennes dont l'effectif du public est inférieur à 200 personnes,
Les dispositions du présent chapitre s'appliquent aux locaux et emplacements des calculé selon les dispositions de l'article GA 2 ci-dessous, sont classées en cin-
établissements recevant du public affectés aux transports ferroviaires guidés ou quième catégorie. Elles sont assujetties aux dispositions des parties I et III du
effectués par remontées mécaniques mentionnées à l'article L. 342-7 du code du présent chapitre.
tourisme, et aménagés spécialement à cette fin. Les locaux à sommeil sont interdits dans les gares.

Article GA 2 - Classement des établissements de type GA - Calcul de l'effectif


Les catégories des gares sont déterminées conformément aux dispositions de 2.2.2.1. Emplacements à caractère commercial, social ou administratif de
l'article R. 123-19 du code de la construction et de l'habitation. type "comptoir" :
2.1. Généralités relatives au calcul de l'effectif • u ne personne par mètre linéaire de comptoir quel que soit le type d'activité de
Plusieurs critères permettent de déterminer l'effectif du public pour effectuer le l'emplacement.
classement des établissements de type GA. Ils concernent les emplacements 2.2.2.2. Emplacements à caractère commercial, social ou administratif de
définis à l'article GA 5 et sont examinés selon : types "ouvert" et "fermé" :
• le caractère des emplacements (exploitation ferroviaire ou non) ; • pour les emplacements utilisés par des magasins de vente, deux personnes
• la fonction des emplacements ("stationne", "stationne et transite", "transite") ; par m² sur le tiers de la surface des parties de l'emplacement accessibles au
• la situation des emplacements ("partie aérienne", "partie souterraine") ; public, quel que soit le niveau ;
• le type d'activité éventuellement exercé dans ces emplacements ; • pour les emplacements d'une autre activité, l'effectif est déterminé selon les
• la surface des emplacements. dispositions particulières du règlement de sécurité applicables à ces activités ;
2.2. Modalités de calcul de l'effectif du public. • p our les emplacements dont l'affectation des locaux n'est pas connue lors de la
2.2.1. Emplacements à caractère d'exploitation ferroviaire. demande de permis de construire ou d'autorisation de travaux : deux personnes
2.2.1.1. Emplacements où le public stationne : par m² sur le tiers de la surface quel que soit le niveau.
• une personne par mètre carré de la surface de l'emplacement mise à la dispo- 2.2.3. Cas particulier des gares mixtes
sition du public, déduction faite de la surface occupée par les aménagements L'effectif à prendre en compte pour le classement est celui qui a été déterminé
fixes et le gros mobilier ; conformément aux dispositions ci-dessus pour la partie aérienne auquel s'ajoute
• pour les emplacements sous accès contrôlés (relais toilettes, consignes,...), l'effectif de la partie souterraine transitant par la partie aérienne ; ce dernier
l'effectif retenu est celui déclaré par le pétitionnaire. effectif est justifié par le pétitionnaire.
2.2.1.2. Emplacements où le public stationne et transite : 2.2.4. Emplacements à usage de travail.
• pour les parties aériennes, une personne pour 2 m² de la surface de l'emplace- Dans les gares du premier groupe, pour chaque emplacement, l'effectif du per-
ment mise à la disposition du public, déduction faite de la surface occupée par sonnel qui ne dispose pas de dégagements indépendants doit être rajouté à
les aménagements fixes et le gros mobilier, les quais ne donnant lieu à aucun l'effectif du public.
calcul d'effectif ; 2.3. Document relatif à l'effectif de l'établissement.
• pour les parties souterraines, l'effectif est déterminé par le pétitionnaire. Le calcul de l'effectif du public définissant la catégorie de l'établissement fait
2.2.1.3. Emplacements où le public transite : l'objet d'un document spécifique, rédigé par le pétitionnaire, détaillé par type
• ces emplacements ne donnent lieu à aucun calcul d'effectif. d'activité et d'exploitation, annexé à la notice de sécurité.
2.2.2. Emplacements à caractère d'exploitation non ferroviaire.

202 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type GA 4.11

Détection automatique d'incendie

Article GA 44 - Installations de détection et de mise en sécurité incendie


44.2.2.1 - Détection d'incendie Une installation de détection manuelle doit être mise en place, selon les conditions
a) Détection automatique définies ci-dessous,
Des détecteurs automatiques d'incendie appropriés aux risques doivent être • dans les gares de 1ère et 2ème catégories,
installés dans les gares de 1ère et 2ème catégories, dans les gares souterraines et • dans les gares souterraines,
dans les établissements situés sur un site comportant un (ou plusieurs) autre(s) • (dans) les établissements situés sur un site comportant un (ou plusieurs)
établissement(s) de type GA contigu(s) ou superposé(s), relié(s) à celui-ci sans autre(s) établissement(s) de type GA contigu(s) ou superposé(s), relié(s) à celui-
condition particulière d'isolement, notamment dans : ci sans condition particulière d'isolement.
• tous les locaux à risques moyens ou importants ; Quelle que soit la catégorie de la gare, lorsqu'une détection manuelle est réalisée,
• les emplacements où le public stationne ; elle peut être assurée :
• les emplacements à caractère non ferroviaire. • soit par des déclencheurs manuels ;
Dans les emplacements où le public transite ainsi que dans ceux où il stationne • soit par des bornes d'appel permettant une liaison phonique avec un agent
et transite, aucune détection automatique d'incendie n'est exigée. Lorsqu'une d'exploitation.
détection automatique d'incendie est mise en place dans un volume ou local non L'emplacement de ces déclencheurs ou de ces bornes est défini par l'exploitant
occupé durant la présence du public un indicateur d'action doit être installé de et doit recevoir l'accord des organismes visés à l'article GA7 lorsque ceux-
façon judicieusement positionnée. ci ont été mis en place. Lorsqu'elle n'est pas surveillée en permanence, une
b) Détection manuelle liaison phonique telle que visée ci-dessus doit faire régulièrement l'objet d'une
procédure de tests.

Mise en sécurité incendie

Article GA 44 - Installations de détection et de mise en sécurité incendie


44.1. Principes • d ésenfumage, éventuellement complété par d'autres actions associées ;
Les installations de détection automatique d'incendie et de mise en sécurité • e xtinction automatique d'incendie.
doivent collecter toutes les informations ou ordres liés à la seule sécurité incendie, Ces fonctions de mise en sécurité peuvent être complétées par des arrêts
les traiter et, selon le cas, effectuer ou permettre d'effectuer les fonctions techniques.
nécessaires à la mise en sécurité de l'établissement. 44.3. Mise en sécurité incendie / 44.3.1. Système de mise en sécurité incendie
La mise en sécurité peut comporter les fonctions indépendantes suivantes : Le système de mise en sécurité incendie d'un établissement de type GA est
• compartimentage entre les parties accessibles au public et les locaux constitué de l'ensemble des équipements qui assurent les fonctions nécessaires
techniques ; à sa mise en sécurité.
• évacuation des personnes (diffusion d'un message ou d'un signal d'évacuation
et gestion des issues) ;

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 203


4 LES APPLICATIONS
4.11 ERP de type GA

Équipement d'alarme

Article GA 44 - Installations de détection et de mise en sécurité incendie


44.3.3. Évacuation des personnes Ce signal sonore peut être complété par un signal visuel. Le déclenchement
Le déverrouillage des issues et des lignes de contrôle automatique est réalisé de l'alarme générale n'est en aucune manière subordonné au déclenchement
simultanément à la diffusion de l'alarme générale. préalable de l'alarme générale sélective. Ce signal sonore doit être audible dans
En règle générale, la gare ne forme qu'une seule zone d'alarme. Néanmoins, l'ensemble des volumes de la gare. Il peut consister, pour tout ou partie de
plusieurs zones d'alarme peuvent être admises après accord de la commission ces volumes, en un message parlé préenregistré sur un support inaltérable et
de sécurité. permanent. Dans les gares de 1ère et de 2ème catégories, la diffusion de l'alarme
44.3.5. Équipements d'alarme générale est réalisée par une action sur un dispositif manuel situé dans un local
Des équipements d'alarme restreinte, d'alarme générale et d'alarme générale ou des locaux choisi(s) par l'exploitant. Le système permettant de diffuser l'alarme
sélective peuvent être présents simultanément dans un établissement de type GA. générale doit être :
44.3.5.1. Alarme restreinte • soit un système réalisé en s'inspirant des principes de fonctionnement des
Il s'agit d'un signal sonore et visuel distinct du signal d'alarme général ayant équipements d'alarme de type 1 ou 2a ;
pour but d'avertir soit le poste de sécurité incendie de l'établissement, soit la • soit un système de sonorisation de sécurité.
direction ou le gardien, soit le personnel désigné à cet effet, de l'existence d'un Lorsqu'une gare est équipée d'un système de sonorisation de sécurité, il est
sinistre et de sa localisation. Le déclenchement de l'alarme restreinte peut être admis que la diffusion du signal sonore d'alarme générale conforme à la norme
réalisé par l'utilisation d'un réseau interne de communication de l'établissement, soit entrecoupée ou interrompue par des messages préenregistrés prescrivant en
d’une installation de détection automatique d'incendie, de bornes d'alarme, clair l'évacuation du public. Dans les gares de 3ème et 4ème catégories, la diffusion
d'interphones spécifiques ou de tout autre système jugé équivalent. de l'alarme générale s'effectue :
44.3.5.2. Alarme générale sélective • p ar un système réalisé en s'inspirant des principes de fonctionnement des
Il s'agit d'un signal d'alarme générale destiné à l'information des personnels équipements d'alarme de type 2b ;
de l'établissement chargés en particulier de la mise en œuvre des processus • s oit par un système de sonorisation de sécurité.
d'évacuation. Dans les gares de 1ère et de 2ème catégories, des dispositifs sonores Dans tous les cas, la diffusion de l'alarme générale est réalisée sans temporisation
sans temporisation, à commande manuelle ou automatique, ou des dispositifs en l'absence de personnel qualifié pour exploiter immédiatement l'alarme
phoniques doivent permettre de diffuser l'alarme générale sélective dans les restreinte. Lorsque les gares font l'objet d'une surveillance centralisée de la
zones normalement fréquentées par le personnel. Les systèmes radioélectriques sécurité incendie, l'alarme générale est activée :
d'exploitation et les systèmes de sonorisation d'exploitation répondent à l'objectif • lorsque l'exploitation de la vidéosurveillance permet d'établir qu'il existe un
précédemment fixé, à la condition que ces derniers soient alimentés, dans les départ d'incendie ;
gares souterraines, par des sources électriques distinctes tel que défini par • lorsqu'un personnel de l'établissement prévient d'un départ d'incendie ;
l'article GA 33. • lorsqu'il existe deux dispositifs établissant l'existence d'un départ d'incendie (2
44.3.5.3. Alarme générale détecteurs automatiques d'incendie, un détecteur automatique d'incendie et un
Il s'agit du signal sonore ayant pour but de prévenir les occupants d'avoir à appel téléphonique, etc.)
évacuer les lieux. Il doit être diffusé pendant au moins cinq minutes. • s i le personnel situé au poste central de sécurité incendie l'estime nécessaire.

Compartimentage

Article GA 44 - Installations de détection et de mise en sécurité incendie


Le compartimentage d'une zone sinistrée au sens de l'article GA 3.6, est réalisé automatiquement en cas de sensibilisation d'un détecteur automatique d'incendie.
Cette disposition ne s'oppose pas à la possibilité d'installer des clapets autocommandés.

204 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ERP de type GA 4.11

Désenfumage

Article GA 44 - Installations de détection et de mise en sécurité incendie


44.3.4. Désenfumage La mise en route du désenfumage peut être réalisée par commande manuelle
Le désenfumage d'une zone sinistrée peut, selon le concept de sécurité mis en ou automatique. Toutefois, lorsque la commande est automatique, elle doit être
œuvre, être commandé depuis le poste central de sécurité incendie ou le local de doublée par une commande manuelle facilement accessible et signalée.
gestion d'intervention défini à l'article GA 45.6, par un personnel qualifié. La mise en route des ventilateurs de désenfumage entraîne, si nécessaire, l'arrêt
de la ventilation de confort, si elle ne contribue pas au désenfumage.

Article GA 28 - Dispositions générales relatives au désenfumage des gares


28.1. Généralités 28.8. Matériels
Le désenfumage a pour objet d'extraire, en début d'incendie, une partie des Les matériels entrant dans la constitution de l'installation de désenfumage
fumées et des gaz de combustion afin de maintenir praticables les cheminements doivent être conformes aux textes et normes en vigueur. En cas d'impossibilité
destinés à l'évacuation du public. technique, la conformité d'autres matériels et équipements peut être admise à
Ce désenfumage peut concourir également à : condition de faire l'objet de l'avis d'un laboratoire reconnu compétent sur la base
• limiter la propagation de l'incendie ; de dispositions décrites par l'exploitant dans un cahier des charges spécifique,
• faciliter l'intervention des secours. afin qu'il soit vérifié que le niveau de sécurité proposé ainsi que les fonctionnalités
Les gares aériennes et les parties aériennes des gares mixtes doivent être désen- décrites sont équivalents à celles de la (ou des) norme(s) applicable(s).
fumées naturellement ou mécaniquement. Cet avis doit être transmis à la commission de sécurité ou aux organismes définis
Les gares souterraines et les parties souterraines des gares mixtes doivent être à l'article GA7 lorsqu'ils existent.
désenfumées selon les règles suivantes : 28.9. Vérifications techniques
• dans les gares ne disposant que d'un niveau en infrastructure, le désenfumage
Les installations de désenfumage doivent être vérifiées dans les conditions pré-
peut être soit naturel, soit mécanique ;
vues aux articles GA 11 à GA 13.
• dans les gares disposant de plusieurs niveaux en infrastructure, le désenfu-
La périodicité des vérifications techniques des installations de désenfumage est
mage de ces niveaux doit être exclusivement mécanique.
de un an pour ce qui concerne :
28.2. Méthodes de désenfumage
Le désenfumage peut être réalisé naturellement ou mécaniquement selon l’une • le fonctionnement des commandes manuelles et automatiques ;
des méthodes suivantes : • le fonctionnement des volets, exutoires et ouvrants de désenfumage ;
• balayage de l'espace que l'on veut maintenir praticable par l'apport d'air neuf • la fermeture des éléments mobiles participant à la fonction désenfumage ;
et l'évacuation des fumées ; • l'arrêt de la ventilation de confort mentionné au § 28.6 ;
• différence de pression entre le volume que l'on veut protéger et le volume • le fonctionnement des ventilateurs de désenfumage.
sinistré mis en dépression relative ; La périodicité des visites est de trois ans pour les vérifications qui concernent
• combinaison des deux méthodes ci-dessus. les mesures de pression, de débit et de vitesse, dans le cas du désenfumage
28.3. Documents à fournir / 28.3.1. Solutions de désenfumage mécanique.
La demande de permis de construire ou d'autorisation de travaux doit comporter 28.10. Ingénierie du désenfumage
une représentation schématique des solutions de désenfumage des emplace- Le recours à l'ingénierie du désenfumage est autorisé et doit faire l'objet d’une
ments concernés. note d'un organisme reconnu compétent par le ministère de l'intérieur.
28.3.2. Documents techniques Cette note précise, après accord de la commission de sécurité sur les hypothèses
Lors de travaux concernant les installations de désenfumage, le pétitionnaire doit et le scénario retenus :
fournir, pour information, les documents techniques suivants : • les modèles et codes de calcul utilisés ;
• un plan où sont indiqués : • les critères d'évaluation ;
- les emplacements des évacuations de fumées et des amenées d'air ; • les conclusions au regard des critères d'évaluation.
- le tracé des réseaux aérauliques ; Les documents afférents tant à l'approche d'ingénierie du désenfumage entre-
- l'emplacement des ventilateurs de désenfumage ; prise qu'à cette note doivent figurer au dossier défini à l'article GA 46.
- l'emplacement des dispositifs de commande ;
• une note explicative précisant les caractéristiques techniques des différents
équipements.

Désenfumage naturel

Article GA 28 - Dispositions générales relatives au désenfumage des gares


28.4. Différents types de désenfumage / 28.4.1. Désenfumage naturel est au moins égale au cinquantième de la surface des emplacements à désenfu-
Pour les parties aériennes : le désenfumage naturel des établissements de type mer. Les conduits de désenfumage doivent répondre aux dispositions de l'article
GA est réalisé en s'inspirant des dispositions de l'instruction technique n° 246 4.4 de l'instruction technique n° 246.
appliquées à un établissement de classe 1. Néanmoins, la nécessité de désen- 28.7. Alimentation pneumatique de sécurité
fumage de volumes de hauteur supérieure à 15 m doit faire l'objet d'un examen Dans le cas d'une alimentation pneumatique de sécurité (APS) a usage perma-
spécifique par la commission de sécurité. nent ou a usage limite alimentant des installations de désenfumage naturel, la
Pour les parties souterraines : le désenfumage s'effectue par plusieurs ouvertures réserve d'énergie de la source de sécurité doit être suffisante pour pouvoir assu-
en communication avec l'air extérieur. Les dégagements réservés aux voyageurs rer la mise en sécurité des deux zones de désenfumage les plus contraignantes.
ne sont pas compris dans ces ouvertures. La section totale utile de ces ouvertures

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 205


4 LES APPLICATIONS
4.11 ERP de type GA

Désenfumage mécanique

Article GA 28 - Dispositions générales relatives au désenfumage des gares


28.4. Différents types de désenfumage 28.6. Arrêt de la ventilation générale
28.4.2. Désenfumage mécanique En cas de mise en fonctionnement du désenfumage, la ventilation générale
En partie aérienne, le désenfumage mécanique est réalisé en s'inspirant des dis- mécanique, à l'exception de la ventilation mécanique contrôlée (VMC), doit être
positions de l'instruction technique n° 246. interrompue dans le volume concerné, sauf si elle participe au désenfumage.
En partie souterraine, le désenfumage mécanique est en principe réalisé par Cette interruption s'effectue par arrêt de ses ventilateurs.
zones définies au cas par cas. Dans chaque zone le débit minimal de renouvelle- 28.5.2. Alimentation de puissance des installations de désenfumage
ment d'air doit être de 15 volumes / h. Les alimentations de puissance doivent être réalisées de sorte que la défaillance
Les ventilateurs, localisés en gare ou aux tympans de tunnels, doivent assurer d'une source d'alimentation n'empêche pas le fonctionnement d'un équipement
leur fonction avec des fumées à 400 °C pendant une heure ou être classés concourant au désenfumage. Lorsque la puissance nécessaire à l'alimentation
F40090. Les ventilateurs installés en tunnels doivent assurer leur fonction avec des moteurs de désenfumage est inférieure à 10 kW, l'alimentation électrique
des fumées à 200 °C pendant deux heures ou être classés F200120. sécurisée des moteurs de désenfumage des gares peut être constituée unique-
Pour la réalisation de zones hors sinistre, des rideaux d'air, des sas ou tout autre ment par une dérivation directement issue du tableau principal de l'établisse-
dispositif équivalent approuvé par la commission de sécurité peuvent être utilisés ment. Si le moteur concerné n'est utilisé qu'en cas de sinistre, il doit satisfaire
en lignes de frein des fumées. aux dispositions suivantes :
28.5. Alimentation électrique des installations de désenfumage • il doit assurer sa fonction pendant une heure ;
28.5.1. Dispositif de commande et de contrôle • son isolement par rapport à la terre doit être surveillé par un contrôleur perma-
Les dispositions de l'article GA 33 s'appliquent pour l'alimentation des dispositifs nent d'isolement associé à un dispositif de signalisation ;
de commande et de contrôle. • son alimentation est réalisée dans les conditions définies par l'article EL 16, § 1.

Article GA 29 - Désenfumage des emplacements


29.1.1. En partie aérienne 29.2. Emplacements à caractère d'exploitation ferroviaire où le public transite
Les emplacements situés en rez-de-chaussée et en étages d'une surface supé- (…) sont désenfumés conformément aux dispositions de l'article GA 29.1. Tou-
rieure à 300 m² et les emplacements de plus de 100 m² sans ouverture sur tefois, les emplacements où le public transite ne requièrent pas une installation
l'extérieur doivent être désenfumés. de désenfumage dédiée.
29.1.2. En partie souterraine 29.3. Emplacements à caractère d'exploitation ferroviaire où le public sta-
Les emplacements d'une surface de plus de 100 m² sont désenfumés selon les tionne et transite
règles suivantes : (…) sont désenfumés conformément aux dispositions de l'article GA 29.1.
• soit par une installation de désenfumage propre au local, l'arrivée d'air frais 29.4. Emplacements à caractère d'exploitation non ferroviaire
pouvant être réalisée par une ouverture sur l'emplacement qui le jouxte ; Les dispositions prévues au paragraphe 29.1 s'appliquent.
• soit en considérant que le local est désenfumé à partir du système de désen- 29.5. Traitement des trémies
fumage de l'emplacement qui le jouxte (à l'exception des emplacements où le Lorsque des escaliers fixes ou mécaniques, des translateurs et des ascenseurs
public transite). sont installés dans des volumes non protégés mettant en communication plu-
Toutefois, pour les établissements existants, lorsque l'application de ces dispo- sieurs niveaux, un écran de cantonnement tel que défini à l'article GA 18.2.2.2.1
sitions entraîne des transformations immobilières importantes, il peut être auto- doit être disposé en sous face de chaque trémie afin de s'opposer à la propaga-
risé, selon la configuration des lieux et le risque envisagé, un traitement local du tion éventuelle des fumées.
risque par des dispositions spécifiques de détection et de mise en sécurité tels
que : écrans de cantonnement, détection incendie, extinction automatique, ou
tout autre dispositif approuvé par la commission de sécurité.

206 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


LES APPLICATIONS 4
ICPE 1510 Y COMPRIS 1530-1532-2662-2663 4.12

Entrepôts couverts soumis


à la rubrique 1510

> ARRÊTÉ DU 11 AVRIL 2017 relatif aux prescriptions générales applicables aux entrepôts couverts soumis
à la rubrique 1510, y compris lorsqu’ils relèvent également de l’une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532,
2662 ou 2663 de la nomenclature des installations classées pour la protection de l’environnement

Article1er
Le présent arrêté s’applique aux entrepôts couverts déclarés, enregistrés ou de l’installation (dimensions, configuration, dispositions constructives…) ainsi que
autorisés au titre de la rubrique n° 1510 de la nomenclature des installations des matières stockées (nature, quantités, mode de stockage…), être confronté
classées. Cet arrêté a pour objectif d’assurer la mise en sécurité des personnes à une impossibilité opérationnelle de limiter la propagation d’un incendie. Les
présentes à l’intérieur des entrepôts, de protéger l’environnement, d’assurer la installations soumises à la rubrique 1510, qui relèvent par ailleurs également de
maîtrise des effets létaux ou irréversibles sur les tiers, de prévenir les incendies et l’une ou plusieurs des rubriques 1530, 1532, 2662 ou 2663 de la nomenclature
leur propagation à l’intégralité des bâtiments ou aux bâtiments voisins, et de per- des installations classées, sont entièrement régies par le présent arrêté. Les arrê-
mettre la sécurité et les bonnes conditions d’intervention des services de secours. tés relatifs à ces autres rubriques ne leur sont alors pas applicables.
Toutefois, le service d’incendie et de secours peut, au regard des caractéristiques

Détection automatique d'incendie Équipement d'alarme

Article 12 - Détection automatique d’incendie


La détection automatique d’incendie avec transmission, en tout temps, de
l’alarme à l’exploitant est obligatoire pour : Alarme perceptible en tout point du bâtiment
• les cellules,
• les locaux techniques
• les bureaux à proximité des stockages.
Cette détection actionne une alarme perceptible en tout point du bâtiment Bureaux > 8 m Local
permettant d’assurer l’alerte précoce des personnes présentes sur le site, et technique
déclenche le compartimentage de la ou des cellules sinistrées.
Le type de détecteur est déterminé en fonction des produits stockés.
Cette détection peut être assurée par le système d’extinction automatique s’il
est conçu pour cela, à l’exclusion du cas des cellules comportant au moins une
mezzanine, pour lesquelles un système de détection dédié et adapté doit être Bureaux
prévu.
Dans tous les cas, l’exploitant s’assure que le système permet une détection de
tout départ d’incendie tenant compte de la nature des produits stockés et du Compartimentage de la cellule sinistrée
mode de stockage.
Sauf pour les installations soumises à déclaration, l’exploitant inclut dans le
dossier prévu au point 1.2 de la présente annexe les documents démontrant la
pertinence du dimensionnement retenu pour les dispositifs de détection.

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 207


4 LES APPLICATIONS
4.12 ICPE 1510 Y COMPRIS 1530-1532-2662-2663

Compartimentage

6. Compartimentage
L’entrepôt est compartimenté en cellules de stockage, dont la surface et la
hauteur sont limitées afin de réduire la quantité de matières combustibles en feu AIRE DE STOCKAGE AIRE DE STOCKAGE
lors d’un incendie.
(… ) Les cellules respectent au minimum les dispositions suivantes :
• les ouvertures effectuées dans les parois séparatives (baies, convoyeurs,
passages de gaines, câbles électriques et tuyauteries, portes, etc.) sont munies
de dispositifs de fermeture ou de calfeutrement assurant un degré de résistance
au feu équivalant à celui exigé pour ces parois.
Les fermetures manœuvrables sont associées à un dispositif assurant leur
fermeture automatique en cas d’incendie, que l’incendie soit d’un côté ou de
l’autre de la paroi. Ainsi, les portes situées dans un mur REI 120 présentent un
classement EI2 120C. Les portes battantes satisfont une classe de durabilité C2 ;

Désenfumage naturel

5. Désenfumage
Les cellules de stockage sont divisées en cantons de désenfumage d’une superfi- La surface utile d’un exutoire n’est pas inférieure à 0,5 mètre carré ni supérieure
cie maximale de 1 650 mètres carrés et d’une longueur maximale de 60 mètres. à 6 mètres carrés. Les dispositifs d’évacuation ne sont pas implantés sur la toi-
Chaque écran de cantonnement est stable au feu de degré un quart d’heure, et a ture à moins de 7 mètres des murs coupe-feu séparant les cellules de stockage.
une hauteur minimale de 1 mètre. Cette distance peut être réduite pour les cellules dont une des dimensions est
La distance entre le point bas de l’écran et le point le plus près du stockage est inférieure à 15 m.
supérieure ou égale à 0,5 mètre. Elle peut toutefois être réduite pour les zones La commande manuelle des exutoires est au minimum installée en deux points
de stockages automatisés. opposés de l’entrepôt de sorte que l’actionnement d’une commande empêche la
Les cantons de désenfumage sont équipés en partie haute de dispositifs d’éva- manœuvre inverse par la ou les autres commandes.
cuation des fumées, gaz de combustion, chaleur et produits imbrûlés. Des exu- Ces commandes manuelles sont facilement accessibles aux services d’incendie
toires à commande automatique et manuelle font partie des dispositifs d’éva- et de secours depuis les issues du bâtiment ou de chacune des cellules de stoc-
cuation des fumées. La surface utile de l’ensemble de ces exutoires n’est pas kage. Elles doivent être manœuvrables en toutes circonstances*.
inférieure à 2 % de la superficie de chaque canton de désenfumage. Des amenées d’air frais d’une superficie au moins égale à la surface utile des
Le déclenchement du désenfumage n’est pas asservi à la même détection que exutoires du plus grand canton, cellule par cellule, sont réalisées soit par des
celle à laquelle est asservi le système d’extinction automatique. ouvrants en façade, soit par des bouches raccordées à des conduits, soit par les
Les dispositifs d’ouverture automatique des exutoires sont réglés de telle façon portes des cellules à désenfumer donnant sur l’extérieur.
que l’ouverture des organes de désenfumage ne puisse se produire avant le En cas d’entrepôt à plusieurs niveaux, les niveaux autres que celui sous toiture
déclenchement de l’extinction automatique. sont désenfumés par des ouvrants en façade asservis à la détection conformé-
Il faut prévoir au moins quatre exutoires pour 1 000 mètres carrés de superficie ment à la réglementation applicable aux établissements recevant du public.
de toiture. Les dispositions de ce point ne s’appliquent pas pour un stockage couvert ouvert.
* Commentaire Chubb : Les dispositions du code du travail sont applicables éga-
lement aux ICPE. A ce titre, l'IT 246 s'applique.

Surveillance

25. Surveillance
En dehors des heures d’exploitation et d’ouverture de l’entrepôt, une surveillance de l’entrepôt, par gardiennage ou télésurveillance, est mise en place en permanence
afin de permettre notamment l’alerte

208 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 209
210 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ
INDEX

SOMMAIRE

5.1 - Terminologie ........................................................................................................................ 212

5.2 - Abréviations ....................................................................................................................... 213

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 211


5 INDEX
5.1 Terminologie

Conduits de désenfumage
Exutoire de Conduits d'air
Conduit collecteur
désenfumage ou Conduit Conduits
conduit shunt collectif unitaires

Clapet de
ventilation

Volet de
désenfumage

Trappe
Gaine d'accès
Bouche de
technique
désenfumage

Bloc porte simple vantail Bloc porte double ventaux Porte battante double vantaux
à ferme porte fermeture automatique à ferme porte

Maintiens
magnétiques

Porte coulissante Clapet de ventilation


à fermeture automatique

212 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


INDEX 5
Abréviations 5.2

Abréviations "professionnelles"

A.F.N.O.R. Association française de normalisation F.F.A.C.S.S.I. Fédération Française des coordinateurs SSI

A.N.D.R.A. Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs F.N.E.E. Fédération nationale de l'équipement électrique

Groupement d'entreprises d'études en sécurité et prévention


A.P.S.A.D. Assemblée plénière des sociétés d'assurances dommages G.E.E.S.P.I.
d'incendie

B.M.P.M. Bataillon de Marins Pompiers de Marseille Groupement d'entreprises d'études en sécurité et prévention
G.E.M.A.
d'incendie Groupement d'entreprises mutuelles d'assurances
B.S.P.P. Brigade de Sapeurs-Pompiers de Paris G.P.E.M. Groupe permanent d'étude des marches
Commission consultative départementale de sécurité et
C.C.D.S.A. I.C.P.E. Installation classée pour la protection de l'environnement
d’accessibilité

C.E.A. Comité européen des assurances I.N.E.R.I.S. Institut national de l’environnement industriel et des risques

C.E.N.E.L.E.C. Comité européen de normalisation électrotechnique I.N.R.S. Institut national de recherches et de sécurité

C.N.P.P. Centre national de prévention et de protection L.C.I.E. Laboratoire central des industries électriques

C.O.F.R.A.C. Comité français d'accréditation L.C.P.P. Laboratoire central de la préfecture de police

C.S.T.B. Centre scientifique et technique du bâtiment L.N.E. Laboratoire national d’essais

Confédération des organisations professionnelles Organisme professionnel de qualification et de certification du


C.O.P.R.E.C. O.P.Q.I.B.I.
de prévention et de contrôle bâtiment

D.D.E. Direction départementale de l'équipement OR.SEC. Organisation des secours

E.N.S.O.S.P. École nationale supérieure des officiers de sapeur pompier S.D.I.S. Service départemental d'incendie et de secours

Direction générale de la sécurité civile et de la gestion des


D.G.S.C.G.C. S.D.M.I.S. Service départemental-métropolitain d’incendie et de secours
crises

F.C.A. Fédération des courtiers d'assurances U.T.E. Union technique de l'électricité

F.F.A. Fédération française de l'assurance

GUIDE DES SYSTÈMES DE SÉCURITÉ INCENDIE 213


5 INDEX
5.2 Abréviations

Abréviations utilisées dans ce guide


AES Alimentations Électriques de Sécurité ERT Établissement recevant des travailleurs
ADA Aire Distincte Acoustiquement FTR Foyer-Type de Référence
AGS Alarme Générale Sélective FTS Foyer-Type de Site
APS Alimentation Pneumatique de Sécurité IA Indicateur d'Action
BAAL Bloc Autonome d’Alarme Lumineuse ICC Isolateur de Court Circuit
BAAS Bloc Autonome d'Alarme Sonore ICPE Installation Classée pour la Protection de l'Environnement
BAAS Ma Bloc Autonome d'Alarme Sonore Manuel IGH Immeuble de Grande Hauteur
BAAS Pr Bloc Autonome d'Alarme Sonore Principal MCO Matériel Central Optionnel
BAAS Sa Bloc Autonome d'Alarme Sonore Satellite MD Matériel Distribué
BCM Boîtier de Commande Manuelle MP Détecteur de fumée par aspiration
CCF Clapet Coupe Feu OI Organe Intermédiaire
CF Coupe Feu PA Position d'Attente
CMSI Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie PCF Porte Coupe Feu
CR Coffret de Relayage PF Pare Flamme
CTP Cheminement Technique Protégé PS Position de Sécurité
DAC Dispositifs Adaptateurs de Commande SDAD Systèmes Détecteurs Autonomes Déclencheurs
DAD Détecteur Autonome Déclencheur SDI Système de Détection Incendie
DAGS Diffuseur d'Alarme Générale Sélective SDN Systèmes de Désenfumage Naturel
DAS Dispositif Actionné de Sécurité SEFCV Systèmes d’Évacuation de Fumées et de Chaleur par Ventilation
DC Dispositifs de Commande SF Stable au Feu
DCM Dispositifs de Commande Manuelle SMSI Système de Mise en Sécurité Incendie
DCMR Dispositifs de Commandes Manuelles Regroupées SPI Système de Protection contre l'Incendie
DCS Dispositifs de Commande avec Signalisation SSI Système de sécurité incendie
DCT Dispositif Commandé Terminal SSS Système de Sonorisation de Sécurité
DECT Dispositif Électrique de Commande et de Temporisation TBT Très Basse Tension
DENFC Dispositifs d'Évacuation Naturelle de Fumées et de Chaleur TR Tableau Répétiteur
DE/S Dispositif d’Entrée/Sortie TRC Tableau de Répétition de Confort
DI Détecteur Incendie TRE Tableau de Répétition d’Exploitation
DL Diffuseur Lumineux TSI Tableau de Signalisation Incendie
DM Déclencheur Manuel UAE Unité d'Aide à l'Exploitation
DMA Déclencheur Manuel d'Alarme UCMC Unité de Commandes Manuelles Centralisées
DS Diffuseur Sonore UGA Unité de Gestion d'Alarme
DSAF Déclencheur Sonore d'Alarme Feu UGCIS Unité de Gestion Centralisée des Issues de Secours
DSNA Diffuseur Sonore Non Autonome US Unité de Signalisation
DVAF Dispositif Visuel d’Alarme Feu VMC Ventilation Mécanique Contrôlée
EA Équipement d'Alarme VT Voie de Transmission
EAE Équipement d'Alimentation Électrique VTP Volume Technique Protégé
EAES Équipement d’Alimentation en Énergie de Sécurité ZA Zone de diffusion d’Alarme pour l’évacuation
ECS Équipement de Contrôle et de Signalisation ZC Zone de Compartimentage

Équipement de Contrôle et de Signalisation ZD Zone de Détection


ECS/CMSI
et Centralisateur de Mise en Sécurité Incendie ZDA Zone de Détection Automatique
ECSAV Élément Central du Système d’Alarme incendie Vocale ZDM Zone de Détection Manuelle
EHS Environnement, Hygiène et Sécurité ZF Zone de Désenfumage
ERP Établissement Recevant du Public ZS Zone de Mise en Sécurité

214 L'INTÉGRALE DE LA SÉCURITÉ


DOCUMENT À USAGE INTERNE

GUIDES
"L'intégrale de la sécurité"
Chubb France
Guide des Systèmes d'Extinction Automatique
(Réf. 9001114CS)

Guide SSI
(Réf. 9001071CS)

Guide extinction manuelle


(Réf. 9001277)

Guide éclairage de sécurité


(Réf. 9001904)

Guide compartimentage / désenfumage


(Réf. 9001914)

Avec ses marques Chubb et Sicli, Chubb France c’est un service de proximité dans 33 villes
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