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178è Année __
Spécial No 25 PORT-AU-PRINCE Vendredi 29 Septembre 2023
SOMMAIRE
DÉCRET ÉTABLISSANT
LE BUDGET GÉNÉRAL DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI
EXERCICE 2023 – 2024
NUMÉRO SPÉCIAL
DÉCRET ÉTABLISSANT
LE BUDGET GÉNÉRAL DE LA RÉPUBLIQUE D’HAÏTI
EXERCICE 2023 – 2024
• Vu les Articles 27-1, 88, 89, 94, 105, 111, 111-1, 111-2, 111-3, 120, 121, 125, 125-1, 126, 128, 136, 144, 159,
161, 163, 200, 200-4, 222, 227-2, 227-4, 228-1, 231, 231-1, 233 et 235 de la Constitution du 29 mars 1987 ;
• Vu les Articles 217, 218, 220, 223, 227, 227-3, 228, 234-1 de la Loi Constitutionnelle du 9 mai 2011 portant
amendement de la Constitution du 29 mars 1987;
• Vu l’Accord Politique pour une Gouvernance Apaisée et Efficace de la Période Intérimaire, publié au Journal
Officiel « Le Moniteur » du vendredi 17 septembre 2021 ;
• Vu le Consensus National pour une Transition Inclusive et des Élections Transparentes du 21 décembre 2022
publié au Journal Officiel « Le Moniteur » en date du 3 janvier 2023 ;
• Considérant qu’il est impératif pour l’État d’arrêter des mesures conformes aux programmes économique et
financier établis ;
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Le prélèvement se fera à la source sur les personnes physiques en situation d’emploi par les soins
de l’employeur au 31 octobre de chaque exercice pour être versé à la DGI entre 1er et 15 novembre.
Après cette date, le montant du droit à acquitter sera doublé.
Article 13.- L’article 23 de la Loi du 9 juillet 2002 portant sur les zones franches se lit désormais comme suit :
Les investisseurs des zones franches ou d’entreprises franches jouissent des avantages suivants :
a. Déduction des valeurs investies dans une zone franche, mais interdiction de vendre le titre
pendant cinq (5) ans à compter de la date de l’investissement ;
b. Exonération totale d’impôts sur les revenus (personnes morales) générés par les investissements
dans les zones franches industrielles pendant sept (7) ans.
Article 14.- L’article 23 du Décret du 14 septembre 1989 relatif aux Organisations Non Gouvernementales
d’Aide au Développement se lit comme suit :
Article 15.- L’article 27, alinéa 3 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements
traitant des taxes communales est rapporté.
Article 16.- L’article 29, alinéa 4 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements
traitant de l’exonération de la Taxe sur la Masse Salariale (TMS) et d’autres taxes internes directes,
est rapporté.
Article 17.- L’article 31, alinéa 2 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements
traitant de l’exonération de la Taxe sur la Masse Salariale (TMS) et d’autres taxes internes directes,
est rapporté.
Article 18.- L’article 33, alinéa 2 du Code des Investissements du 9 septembre 2002 traitant de l’exonération
de la Taxe sur la Masse Salariale (TMS) et d’autres taxes internes directes est rapporté.
Article 19.- L’article 35, alinéa 2 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements
traitant de l’exonération de la Taxe sur la Masse Salariale (TMS) et d’autres taxes internes directes
est rapporté.
Article 20.- L’article 3, alinéa 4 de l’Arrêté du 20 août 2013 relatif au secteur logement et traitant de l’exonération
de la Taxe sur la Masse Salariale (TMS) et d’autres taxes internes directes est rapporté.
Les droits d’accises sur le tabac, les produits de tabac bruts et finis tels que cigarettes et cigares,
de la position tarifaire 2401 et 2402, sont calculés au taux de 60% de la valeur en douane (CIF)
additionnée des autres impôts, droits et taxes pour les produits importés.
Les droits d’accises sur le tabac, les produits de tabac bruts et finis fabriqués localement sont
calculés au taux de 25%.
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 7
L’assiette du droit proportionnel est égale à la différence entre le chiffre d’affaires réalisé et la
masse salariale, au cours de la période de référence précédant la date d’exigibilité de la patente.
Cette base est arrondie au millier de gourdes inférieur. Le taux du droit proportionnel est de quatre
pour mille (4‰).
Article 26.- L’article 28 du Décret du 28 septembre 1987 relatif à la patente se lit désormais comme suit :
Les Communes de la République d’Haïti sont divisées en trois groupes :
a.1er groupe : Cap-Haïtien, Carrefour, Cayes, Cité-Soleil, Croix-des-Bouquets, Delmas, Gonaïves,
Jacmel, Kenscoff, Pétion-Ville, Port-au-Prince, Tabarre ;
b.2ème groupe : Aquin, Camp-Perrin, Fort-liberté, Gressier, Hinche, Jérémie, Léogane, Miragoâne,
Mirebalais, Ouanaminthe, Petit-Goâve, Port-de-Paix, Saint-Louis du Nord, Saint-Marc ;
c.3ème groupe : les autres Communes.
Article 27.- Il est ajouté le paragraphe suivant à l’article 74 du Décret du 29 septembre 2005 relatif à l’Impôt
sur le Revenu :
Les propriétaires et/ou conducteurs de véhicules se livrant dans le transport en commun des passagers,
dans un cadre individuel ou personnel, sont assujettis à un impôt forfaitaire libératoire de quatre
mille gourdes (HTG 4 000,00) pour l’obtention de la plaque d’immatriculation ou de la vignette.
Cet impôt forfaitaire libératoire ne dispense pas le concerné à souscrire sa déclaration définitive
d’impôt sur le revenu dans les formes et le délai prévus à l’article 127 dudit Décret.
Article 28.- L’article 27 de la Loi du 9 septembre 2002 relative au Code des Investissements se lit désormais
comme suit :
1.- Les entreprises s’adonnant aux activités prévues à l’article 19 et agréées par la Commission
Interministérielle des Investissements bénéficient de l’exonération totale de l’impôt sur le revenu
pour une période ne dépassant pas cinq (5) années consécutives. Après cette période
d’exonération, le revenu de l’entreprise est taxé dans sa totalité conformément au Décret du
29 septembre 2005 relatif à l’impôt sur le revenu.
2.- L’entreprise ne peut bénéficier d’un renouvellement ou d’une prolongation de la période
d’exonération qu’en cas de force majeure ; ce, conformément à l’article 26 dudit Code.
Article 29.- L’Article 28 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements se lit désormais
comme suit :
1- Les entreprises visées à l’article 19 du présent Code ne peuvent bénéficier des incitations
fiscales et douanières qu’une seule fois au titre d’une même activité.
2- Par dérogation au 1., une entreprise ayant bénéficié au titre d’une activité, des incitations
fiscales et douanières prévues au présent Code peut, au terme de la période d’exonération et au
titre de cette même activité, bénéficier sur décision de la Commission Interministérielle des
Investissements, des avantages suivants pour une période ne dépassant pas trois (3) années
supplémentaires :
a- l’exonération des droits de douane sur les matières premières exclusivement utilisées pour
cette activité à condition que des marchandises similaires de qualité comparable ne puissent
être achetées en Haïti en même quantité et au même prix.
3- L’avantage prévu à a. du 2. est limité à une seule opération de modernisation et est conditionné
au fait que l’activité soit agréée par la Commission Interministérielle des Investissements.
4- La dispense du dépôt de garantie prévue au Code Douanier pour les mêmes importations en
admission temporaire.
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Article 30.- L’Article 29 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements se lit désormais
comme suit :
Toute entreprise, dont les services ou la production sont tournés vers l’exportation ou la
réexportation, bénéficie, outre les avantages fiscaux définis à l’article 27, alinéa 1 du présent
Code modifié par l’article 36 du présent Décret établissant le Budget Général de la République
2023-2024, des avantages suivants :
1.- La franchise douanière et fiscale pour une période ne dépassant pas sept (7) années consécutives
sur les importations de biens d’équipements et de matériels lorsqu’ils sont affectés exclusivement
à l’installation, au fonctionnement et à la production de l’entreprise, incluant :
ii. Les moyens de transport exclusivement destinés au transport du matériel, des fournitures
et produits manufacturés de l’entreprise ;
2.- Admission temporaire pour perfectionnement actif pour les matières premières et les matériels
d’emballage.
3.- Dispense générale de caution ou de dépôt de garantie dans le cadre de l’admission temporaire
des matières premières et des matériels d’emballage.
Article 31.- L’article 31 de la Loi du 9 septembre 2002 portant sur le Code des Investissements, se lit désormais
comme suit :
Les entreprises agricoles, les sociétés de développement agricoles, les coopératives agricoles,
s’adonnant aux activités définies à l’article 30 du Code, bénéficient, outre les avantages fiscaux
définis à l’article 27, alinéa 1 dudit Code modifié par l’article 37 du Décret établissant le Budget
Général de la République 2022-2023 et les Lois sur l’Agriculture, des avantages suivants :
1.- La franchise douanière et fiscale, pour une période ne dépassant pas sept (7) années consécutives,
sur les importations de biens d’équipements et de matériels nécessaires à l’implantation et
l’exploitation de l’entreprise, incluant :
• Les tracteurs, motoculteurs, bateaux de pêche et moteurs hors-bord et tous autres matériels
roulants de transport nécessaires à l’exploitation ;
• Les semences, alevins, engrais, pesticides, plantes, fongicides et tout autre intrant pour
l’agriculture, l’élevage et la pêche ;
• Les filets, nasses et autres matériels pour la pêche ;
• Les appareils et matériels pour construction de serre, incubateur pour production de volaille ;
• Les pièces de rechange et outils nécessaires à l’entretien des équipements ;
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Article 35.- L’Article 21 de la Loi du 24 juillet 2002 portant sur les zones franches se lit désormais comme suit :
Les promoteurs et/ou opérateurs de zones franches (personnes morales) bénéficient des avantages
douaniers et fiscaux suivants pour les besoins de leurs projets d’investissements :
1- L’exonération totale de l’impôt sur le revenu des personnes morales pour une période ne
dépassant pas sept (7) années consécutives.
Après la période d’exonération totale, le revenu de l’entreprise est taxé dans sa totalité,
conformément au Décret du 29 septembre 2005 relatif à l’Impôt sur le Revenu. Cette exonération
ne peut être renouvelée ou prolongée qu’une seule fois; ce, en cas de force majeure. La décision
de renouveler ou de prolonger la période d’exonération est prise par le Conseil National
des Zones Franches.
2.- La franchise douanière et fiscale, y compris les taxes d’immatriculation pour les biens
d’équipements et matériels nécessaires à l’aménagement des espaces, à l’exclusion des véhicules
de tourisme.
3.- L’enregistrement et la transcription du débet de tous actes contenant acquisition, hypothèque
et nantissement.
4- L’exonération pour une période de sept (7) années consécutives de la Contribution Foncière
des Propriétés Bâties (CFPB). A l’expiration de la septième année, le montant de la CFPB est
calculé sur la base de la valeur locative qui est le loyer annuel théorique que pourrait produire
l’immeuble s’il était loué dans des conditions normales. Autrement dit, le prix auquel l’immeuble
est loué ou celui auquel il peut être loué conformément aux Lois régissant la matière. Cette
valeur locative doit être évaluée chaque trois (3) ans.
Article 36.- L’article 1er du Décret du 5 avril 1979 relatif à la Contribution Foncière des Propriétés Bâties
modifié par celui du 23 décembre 1981 et par l’article 21 du Décret du 28 septembre 2015 établissant
le Budget Général de la République 2015-2016 se lit désormais comme suit :
La contribution foncière des propriétés bâties est un impôt réel local basé sur la valeur locative de
tout immeuble. La valeur locative est le loyer annuel théorique que pourrait produire l’immeuble
s’il était loué dans des conditions normales. Autrement dit, le prix auquel l’immeuble est loué ou
celui auquel il peut être loué.
Article 37.- L’article 74 du Décret du 29 septembre 2005 relatif à l’Impôt sur le Revenu se lit désormais
comme suit :
1. Entre le 1er et le 31 octobre de chaque exercice fiscal, les tenanciers des jeux de hasard paieront
par établissement un impôt libératoire équivalant à 25% de la valeur locative annuelle. En aucun
cas, cet impôt ne sera inférieur à vingt-cinq mille gourdes (HTG 25 000,00).
La quittance afférente au paiement de cet impôt doit être affichée dans chaque établissement de
jeux de hasard. En cas de non-paiement de l’impôt pour un établissement, le contribuable est
responsable sur tous ses biens meubles et immeubles du paiement dudit impôt, conformément aux
dispositions légales en matière de recouvrement forcé des créances de l’Etat.
- Les produits perçus par les inventeurs, au titre de la concession de licences d’exploitation
de leurs brevets, de la cession ou concession de marques de fabrique, de procédés ou formules
de fabrication, feront l’objet d’une retenue à la source de 20% libératoire. Cette retenue sera
versée à la Direction Générale des Impôts (DGI) entre le 1er et le 15 du mois qui suit celui
du paiement. Passé ce délai, des intérêts de retard prévus à l’article 162 du présent Décret
seront appliqués.
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- Les produits de toute nature, perçus par les professionnels dont le domicile fiscal est situé hors
d’Haïti et qui, au cours d’un séjour temporaire dans le pays, travaillent pour leur compte ou
pour le compte de sociétés étrangères, feront l’objet d’une retenue à la source de 15% libératoire.
Cette retenue sera versée à la Direction Générale des Impôts (DGI) entre le 1er et le 15 du
mois qui suit celui du paiement.
Passé ce délai, des intérêts de retard prévus à l’article 162 du présent Décret seront appliqués..
Article 38.- L’article 113 du Décret du 29 septembre 2005 relatif à l’Impôt sur le Revenu se lit désormais
comme suit :
1.- Les revenus distribués ou dividendes font 1’objet de la part de la société distributrice d’une
retenue libératoire de 20%.
2.- Par dérogation au 1., les dividendes versés par une filiale située en Haïti à sa société mère
également située en Haïti ou à une autre société anonyme également située en Haïti sont
exonérées de la retenue à la source libératoire de 20% lorsqu’aucune d’entre elles ne bénéficie
des avantages du Code des Investissements ou d’autres régimes spéciaux. Ces dividendes doivent
être incorporés dans les bénéfices de la société bénéficiaire qui doit pratiquer la retenue
libératoire de 20% au moment de la redistribution desdits dividendes à des personnes physiques
ou à des sociétés anonymes situées hors d’Haïti ou à des sociétés anonymes situées en Haïti
bénéficiant des avantages incitatifs du Code des Investissements ou d’autres régimes spéciaux.
3.- Les rémunérations et avantages occultes font 1’objet d’une imposition de 45%.
Article 39.- L’article 7 du Décret du 28 septembre 1987 relatif à la patente modifié par l’article 5 du 28
septembre 2015 établissant le Budget Général de la République 2015-2016 se lit désormais
comme suit :
1.- Le Chiffre d’Affaires à retenir pour le calcul du droit proportionnel est représenté par le
montant des ventes hors TCA réalisées et des rémunérations et commissions acquises comme
prix des services rendus, sous déduction des commissions payées, rabais, rendus et frais sur
vente.
2.- Par dérogation au 1., s’agissant des distributeurs de produits pétroliers, le Chiffre d’Affaires
sera constitué de la marge brute sur la vente de produits pétroliers augmentée de la valeur
provenant de la vente d’autres produits ou la prestation d’autres services, au cours de l’exercice
précédent.
Article 40.- L’article 8 du Décret du 28 septembre 1987 relatif à la patente modifié par l’article 6 du Décret
28 septembre 2015 établissant le Budget Général de la République 2015-2016 se lit désormais
comme suit :
La masse salariale déductible à retenir pour le calcul du droit variable comprend les sommes
payées pendant la période de référence au titre de :
a. rémunérations, y compris la valeur des avantages en nature ou en espèces, ainsi que toutes les
indemnités, remboursements et allocations forfaitaires pour frais versés aux dirigeants de
sociétés, à l’exclusion de la rémunération que s’octroie l’entrepreneur individuel ou accordée
à l’associé d’une société de personnes ;
Article 41.- L’article 15 du Décret du 28 septembre 1987 modifié par la loi du 10 juin 1996 relative à la
patente se lit désormais comme suit :
1.- Les contribuables sont tenus de souscrire une déclaration de patente au bureau de la Direction
Générale des Impôts dont dépend chacun de leurs établissements. Cette déclaration, faite sur un
imprimé délivré gratuitement par l’Administration fiscale, contient les renseignements suivants :
2.- La déclaration de la patente doit être effectuée entre le 1er octobre et le 31 janvier de l’année
d’imposition.
3.- À l’expiration de ce délai, l’Administration fiscale peut taxer d’office tout contribuable qui
n’a pas souscrit sa déclaration.
Article 42.- L’article 25 du Décret du 28 septembre 1987 relatif à la patente se lit désormais comme suit :
2. Les erreurs ou les insuffisances de déclaration, ayant eu pour effet de réduire le montant de
la patente due, entrainent une majoration de 50% du montant redressé.
3. Par dérogation au 2., lorsque le contribuable dépose à la Direction Générale des Impôts des
déclarations rectifiées à la hausse dans un délai ne dépassant pas douze (12) mois après la
date d’échéance mais avant l’ouverture du contrôle fiscal, les intérêts de retard prévus au 1.
et la majoration visée au 2. ne sont pas applicables.
Article 43.- L’article 28 du Décret du 28 septembre 1987 relatif à la patente modifié par l’article 32 du Décret
du 12 mai 2022 établissant le Budget Général de la République 2021-2022 se lit désormais
comme suit :
1. Pour l’application du présent Décret, les Communes de la République sont divisées en trois
groupes
b.- 2ème groupe : Aquin, Fort-liberté, Gressier, Hinche, Jérémie, Miragoâne, Mirebalais,
Ouanaminthe, Petit-Goâve, Port-de-Paix, Saint-Louis du Nord, Saint-Marc ;
a.- à cinq mille gourdes (HTG 5 000,00) pour un établissement situé dans une Commune du
premier groupe ;
b.- deux mille cinq cents (HTG 2 500,00) pour un établissement situé dans une Commune
du deuxième groupe ;
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 15
c.- mille deux cent cinquante gourdes (HTG 1 250,00) pour un établissement situé dans
une Commune du troisième groupe
3- L’administration fiscale exige du contribuable, comme préalable à l’émission du certificat de
la patente, des autorisations émanant des organes régulateurs du secteur de l’activité.
Article 44 L’article 29 du Décret du 28 septembre 1987 relatif à la patente modifié par l’article 9 du Décret
du 28 septembre 2015 établissant le Budget Général de la République 2015-2016 se lit désormais
comme suit :
1. Sont soumis à une patente comportant uniquement un droit fixe :
a- de cent mille gourdes (HTG 100 000,00) pour les partis politiques
b.- de cinquante mille gourdes (HTG 50 000,00) pour :
i.- les associations sans but lucratif ;
ii.- les mutuelles
iii.- les fondations et les Organisations Non Gouvernementales (ONG) ;
iv.- les chambres de commerce ;
v.- les syndicats ;
vi.- les fédérations.
2.- Le droit fixe visé au 1, est divisé par deux (2) lorsque les entités prévues au b. du 1. se trouvent
dans une Commune de deuxième groupe et par quatre (4) lorsqu’elles sont établies dans
une Commune de troisième groupe.
3.- Par dérogation au 2., le montant du droit fixe de la patente pour les partis politiques est de
cent mille gourdes (HTG 100 000,00) quelque soit le lieu de leur établissement.
4.- Les entreprises travaillant sous l’égide du Code des Investissements et celles établies dans une
zone franche ou dans un parc industriel sont soumises à la patente selon les règles établies
aux articles 6, 7 et 8 du Décret du 28 septembre 1987.
Article 45.- L’Article 37 du Décret du 25 novembre 2005 relatif à la TCA est ainsi modifié :
Faute par le contribuable susvisé de se conformer aux dispositions des articles 34 et 35, il sera
frappé d’une amende de mille gourdes (HTG 1 000,00) gourdes par mois ou fraction de mois de
retard jusqu’à concurrence de dix mille gourdes (HTG 10 000,00).
CHAPITRE II
Dispositions relatives aux charges
Article 46.- Les crédits budgétaires de l’exercice 2023-2024 destinés aux dépenses de fonctionnement, incluant
les dépenses courantes des institutions de l’Administration d’État, les dépenses d’immobilisation
et l’amortissement de la dette publique, sont fixés à cent deux cent deux milliards neuf cent dix-
huit millions et 00/100 de gourdes (HTG 202 900 000 000,00) distribués selon les tableaux
présentés à l’article 60 du présent budget.
Article 47.- Les crédits budgétaires de l’exercice 2023-2024 pour les dépenses de programmes et projets sont
fixés à cent dix sept milliards sept cent quarante cinq millions et 00/100 de gourdes (HTG
117 745 000 000,00) répartis selon les tableaux présentés à l’article 60 du présent budget.
16 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
Article 48.- Les crédits budgétaires sont adoptés par entité administrative et par titre de dépenses. Ils sont
affectés à un service ou à un ensemble de services. Ils peuvent être évaluatifs ou limitatifs.
Article 49.- Les crédits évaluatifs s’appliquent aux dépenses relatives à la dette publique, aux décisions et frais
de justice, aux réparations civiles, aux dégrèvements et restitutions et à la mise en jeu des garanties
accordées par l’État.
Les dépenses sur crédits évaluatifs peuvent, au besoin, s’imputer au-delà de l’allocation prévue
initialement. Elles ne sauraient, en aucun cas, être supérieures à 10% des crédits initialement
prévus.
Le Ministre chargé des Finances informe régulièrement le Parlement des motifs du dépassement
budgétaire. Les allocations révisées doivent être régularisées dans la plus prochaine Loi de Finances
afférente à l’année fiscale concernée.
Article 50.- Tous les autres crédits sont limitatifs. Les dépenses sur crédits limitatifs ne peuvent être engagées
ni ordonnancées au delà des dotations budgétaires et les crédits limitatifs ne peuvent être augmentés
que par une Loi de Finances.
Cependant, des crédits supplémentaires aux crédits limitatifs peuvent être ouverts par décision du
Pouvoir Exécutif arrêtée en Conseil des Ministres et publiée au Journal Officiel de la République
et après information circonstanciée des Commissions chargées des Finances du Parlement. Les
crédits limitatifs décidés par le Pouvoir Exécutif ne sauraient, en aucune façon, affecter l’équilibre
budgétaire et leur montant ne peut dépasser 10% du total des crédits ouverts dans la Loi de Finances
initiale. Ils ne peuvent être pris que dans les cas suivants :
Les plafonds des autorisations d’emplois ouvrant la voie au recrutement pour le fonctionnement de
l’État, sont limitatifs. Un projet de Loi portant ratification de ces crédits est, dans les trente (30)
jours qui suivent leur ouverture, déposé au Parlement qui doit, en toute urgence, se prononcer
sur la question.
Article 51.- Les crédits budgétaires ne peuvent être utilisés que pour l’objet pour lequel ils ont été prévus,
sauf disposition (s) contraire (s).
Article 52.- L’entité administrative correspond aux organes des trois (3) Pouvoirs et à ceux des Institutions
Indépendantes conformément aux articles 3 et 14 du Décret du 17 mai 2005 portant organisation
de l’Administration centrale d’État. On considère comme entité administrative de premier rang :
la Présidence, la Primature, les Ministères, le Sénat de la République, la Chambre des Députés,
le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire, la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux
Administratif, le Conseil Electoral, l’Office de la Protection du Citoyen, l’Université d’État d’Haïti
et l’Académie du Créole haïtien.
Article 53.- Est désigné entité administrative de second rang, le premier niveau de subdivision administrative
de l’entité administrative de premier rang. Elle correspond aux structures administratives placées
sous le contrôle hiérarchique de la plus haute autorité de l’entité administrative de premier rang
correspondante.
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 17
Article 54.- Les crédits de l’entité administrative de premier rang comprennent ceux des Services Territorialement
Déconcentrés, conformément aux prescrits de l’article 85 du Décret du 17 mai 2005 portant
organisation de l’Administration centrale d’État.
Article 55.- Les titulaires des entités administratives de premier rang sont ordonnateurs principaux. Ils détiennent
l’entière responsabilité quant à la gestion des ressources affectées à leurs entités administratives, y
compris la gestion assurée par les ordonnateurs qui bénéficient de leurs délégations. Ils sont co-
responsables de la gestion assurée par les ordonnateurs secondaires placés sous leurs responsabilités
hiérarchiques.
Article 56 .- Les crédits budgétaires de chaque entité administrative sont regroupés sous les titres ci-dessous
mentionnés.
Article 57.- Les crédits du titre VI : Autres dépenses publiques peuvent être redistribués, au besoin, entre ceux
des titres II et III.
Toutefois, les mouvements de crédits des titres II et III vers le titre VI ne sont pas autorisés.
CHAPITRE III
Article 58.- Les conditions d’équilibre du budget de l’exercice fiscal 2023-2024 sont assurées par les recettes
fiscales et non fiscales, les dons, les emprunts et les dispositions relatives au financement des
charges publiques.
Article 59.- Les opérations du Budget de l’exercice fiscal débutant le 1er octobre 2023 pour s’achever le 30
septembre 2024 sont ainsi réparties :
18 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
Article 61.- Les crédits prévus pour assurer le service de la Dette Publique, pour l’exercice fiscal 2023-2024,
s’élèvent à Quarante milliards trois cent quatorze millions cent soixante seize mille neuf cent
quatorze et 00/100 de gourdes (HTG 40 314 176 914.00), répartis suivant le tableau ci-dessous :
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 63
Article 62.- Tout chèque émis à l’ordre d’un ministère ou service public, bénéficiant d’une allocation budgétaire,
ne peut être endossé que pour dépôt au compte «Trésor Public» ou, si les raisons sont bien spécifiées
et conformes aux Lois en vigueur, aux sous comptes courants de fonctionnement ou d’investissement
de l’institution bénéficiaire. Le paiement en numéraire d’un tel chèque est formellement interdit.
Article 63.- Les chèques émis par le Trésor Public ont un délai de validité de douze (12) mois à compter de la
date d’émission.
Tout chèque non valide peut être réémis suivant une analyse au cas par cas et selon les procédures
et modalités définies par le Ministère de l’Economie et des Finances, sur requête motivée du
bénéficiaire ou de l’institution pour le compte duquel le chèque a été émis.
Article 64.- Les entreprises individuelles, les sociétés anonymes et les sociétés de personnes doivent adopter la
période allant d’octobre de l’année N à septembre de l’année N+1 comme période financière.
Article 65.- Les chèques émis par le «Trésor Public», à l’exception de ceux des pensionnaires, ne sont pas
négociables. Ils ne peuvent être encaissés que par le bénéficiaire. L’agent public ou tout autre
bénéficiaire, se trouvant en incapacité temporaire, peut solliciter de son institution soit un virement
sur son compte en banque, soit la remise de son chèque à son mandataire.
Article 66.- Les chèques, devenus sans objet, doivent être retournés sans délai au Ministère de l’Economie et
des Finances pour annulation selon la procédure régissant la matière.
Article 67.- Les restitutions, au compte “Trésor Public”, de sommes payées pour un service non rendu ou
fourni partiellement, une avance sur dépense réglée par un tiers en cours d’exercice, donnent lieu
à un rétablissement de crédit.
Article 68.- Le rétablissement de crédit a pour objet de restituer au profit de l’institution les crédits qu’elle a
indûment ou provisoirement consommés, à concurrence des remboursements obtenus.
Article 69.- Le rétablissement de crédits est initié par l’Ordonnateur sur la base de la preuve du remboursement
de la dépense.
Article 70.- Les frais réguliers de soutien, à partir de l’alimentation des cartes de débit, doivent être soumis au
visa préalable du contrôleur financier accompagné d’une liste en annexe mentionnant, entre autres,
les nom et prénom (s), le NIF, le salaire brut, le montant accordé et le pourcentage du frais de
soutien par rapport au salaire brut.
Article 71.- L’utilisation régulière de recharge par cartes téléphoniques et l’abonnement mensuel au profit
d’un agent public sont mutuellement exclusifs.
Article 72.- Il est fait injonction aux compagnies de téléphonie fournissant les services post-payés d’indiquer le
NIF ou le NINU rattaché au numéro de téléphone dans la facture soumise à l’Administration
Publique pour paiement.
Article 73.- Tous les contrats à titre onéreux conclus par l’État haïtien avec des tiers sont libellés et payés en
Gourde.
Article 74.- Il est institué, depuis l’exercice fiscal 2015-2016, le Compte Unique du Trésor (CUT), en vertu du
principe de l’unité de caisse et de trésorerie, afin de déterminer à tout moment la position consolidée
des disponibilités des comptes du Trésor Public domiciliés à la Banque de la République d’Haïti.
64 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
Article 74-1.- Le CUT est constitué d’un compte courant central, de comptes secondaires de recettes et de sous-
comptes courants de dépenses.
Tous les comptes courants de fonctionnement et d’investissement sont transformés en sous-comptes
courants de dépenses du compte courant central, soit des sous comptes courants de fonctionnement,
soit des sous-comptes courants d’investissement.
Des comptes secondaires sont tenus pour les recettes fiscales, douanières et diverses.
Les comptes secondaires de recettes sont nivelés quotidiennement de façon automatique au profit
du compte central du Trésor.
Le nivellement des comptes de dépenses est automatique.
Article 74-2.- Les comptes courants secondaires de recettes et les comptes d’opération sont placés sous le contrôle
des postes comptables.
Article 74-3.- Les recettes générées par les activités d’une institution de l’Administration d’État sont déposées
dans un compte secondaire de recettes qui sera nivelé. Les dépenses de ces institutions seront
exécutées à partir des comptes d’opération du poste comptable dont elles font partie.
Article 75.- Le compte d’opération de fonctionnement d’une institution de l’Administration d’État ne peut être
en aucun cas renfloué à partir de crédits d’investissement, de même que le compte d’opération
d’investissement ne peut l’être à partir des crédits de fonctionnement.
Article 76.- Les opérations sur les comptes d’opération de dépenses des Organismes Publics sont réalisées en
conformité aux lois et règlements régissant la matière.
Article 76-1.- Les comptes d’opération ne peuvent être utilisés pour la rémunération de personnel, sauf ceux
alimentés à partir des crédits des Interventions Publiques ou d’un projet. Par contre, les organismes
autonomes peuvent rémunérer leurs personnels à partir des comptes d’opération du compte courant
central qu’ils détiennent.
Article 77.- Les engagements pris au-delà des crédits budgétaires fixés par le présent budget, les engagements
contraires aux lois et règlements en vigueur n’obligent point l’État haïtien. Toute personne physique
ou morale qui aura contracté de tels engagements sera réputée pécuniairement responsable, sans
préjudice des poursuites pénales ou civiles qui pourraient être intentées contre elle. La Cour Supérieure
des Comptes et du Contentieux Administratif (CSCCA) prendra les mesures nécessaires en vue
d’appliquer cette disposition.
Article 78.- L’article 80 de la loi du 4 mai 2016 remplaçant le décret du 16 février 2005 sur le processus
d’élaboration et d’exécution des lois de finances se lit désormais comme suit :
Tous les actes portant engagement de dépenses sont soumis au visa préalable du contrôleur financier,
à l’exception des dépenses d’intelligence.
Ces actes sont examinés au regard de l’imputation de la dépense, de la disponibilité des crédits, de
l’application des dispositions d’ordre financier, de la vérification des prix par rapport aux prix
ordinairement appliqués à des produits ou prestations similaires, des lois et règlements et de leur
conformité avec les autorisations parlementaires.
Le contrôleur financier peut obtenir communication de toutes les pièces propres à justifier les
engagements de dépenses y relatifs et à éclairer sa décision. Si les pièces lui paraissent entachées
d’irrégularités au regard des dispositions qui précèdent, le contrôleur financier refuse le visa.
En cas de désaccord persistant, le contrôleur financier en informe le Ministre chargé des Finances.
L’ordonnateur concerné peut solliciter un passer-outre auprès du Ministre chargé des Finances.
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 65
Article 79.- Par suite de l’analyse d’un dossier, le contrôleur financier et/ou le comptable public soumettent un
ensemble de recommandations motivant leurs refus de visa ou de mise en paiement. L’Ordonnateur
peut solliciter une main levée en conséquence. Toute main levée sollicitée, par un ordonnateur
auprès du Ministre Chargé des Finances, engage la responsabilité personnelle et pécuniaire de cet
ordonnateur.
Article 80.- L’avis de la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux Administratif sur les contrats de
travail et de prestations intellectuelles est obligatoire et donné dans un délai n’excédant pas 20
jours ouvrables à partir de la date de réception de ces contrats à la CSCCA.
Article 81.- Un agent public émargeant à l’un des alinéas 110,111,112 et 113 du Budget Général ne peut
détenir sous quelque forme que ce soit, un contrat de travail avec son institution d’attache ou toute
autre institution de l’administration d’État, sauf si ledit contrat concerne des prestations de services
spécialisés sur une période n’excédant pas un trimestre non renouvelable ou des prestations dans
les établissements publics d’enseignement classique à partir du nouveau secondaire et d’enseignement
supérieur public (cours, travaux de recherche, études et encadrement) .
Article 82.- L’agent public ne peut émarger en même temps aux crédits budgétaires de plus d’une institution,
sauf s’il est mis à disposition ou s’il remplit la fonction d’enseignant à temps partiel, c’est-à-dire
bénéficiant de deux chaires au plus à côté de son emploi principal.
Toutefois, cette disposition ne s’applique pas à l’enseignement classique à partir du nouveau
secondaire et à l’enseignement supérieur public, compte tenu de l’insuffisance des ressources humaines
et de la flexibilité d’horaire qui y est pratiqué (enseignement dispensé le soir et en fin de semaine).
Article 83.- Tout avis de mouvement dans le personnel, tout projet de contrat d’embauche, ayant pour effet
d’augmenter la masse salariale, doit être visé par un Contrôleur Financier de la Direction Générale
du Budget, attestant la disponibilité du crédit avant la signature de l’Ordonnateur. Les institutions
ont jusqu’au 15 mai de l’exercice en cours pour transmettre au Ministère de l’Économie et des
Finances leurs avis de mouvement.
Article 84.- Aucune requête au titre du service de la dette interne ne peut être honorée si l’acte portant engagement
de la dépense y relative n’a pas été préalablement visé par le contrôleur financier. En aucun cas,
le passer outre du Ministre de l’Economie et des Finances ne peut être accordé.
Article 85.- L’article 34 du décret du 9 octobre 2015 modifiant celui du 18 février 2011 et révisant celui du
6 octobre 2004 sur la pension civile de retraite se lit désormais ainsi :
l’agent public qui a reçu sa pension ne peut recommencer une carrière dans la Fonction Publique.
Toutefois, il peut travailler sur base contractuelle ou exercer une fonction dans l’Administration.
- Au cas où le bénéficiaire prêterait ses services à l’État, il devra opter pour le montant de la
pension qui lui est déjà allouée ou pour les indemnités ou appointements afférents à la fonction
ou au poste occupé.
- Les nouveaux appointements et indemnités ne seront pas assujettis à la retenue mensuelle
légale et la pension liquidée ne sera pas révisée.
Article 86.- Il est fixé, par arrêté pris en Conseil des Ministres, la date de clôture des engagements de l’exercice
fiscal relatifs aux charges liées à la constatation préalable du service fait. Ces actes sont examinés
au regard de l’imputation de la dépense, de la disponibilité des crédits, de l’application des dispositions
d’ordre financier, de la vérification des prix par rapport aux prix ordinairement appliqués à des
produits ou prestations similaires, des Lois et règlements, de leur conformité avec les autorisations
parlementaires.
66 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
Article 103.- A la troisième semaine du mois d’octobre 2024, le Ministre de l’Economie et des Finances
communique à la Banque de la République d’Haïti le relevé de toutes les dépenses engagées au
cours de l’exercice 2023-2024.
Article 104.- Le Ministre de l’Economie et des Finances transmet à la Chambre des Députés et au Sénat, le 31
décembre de chaque exercice fiscal, un état récapitulatif de tous les engagements non exécutés et le
solde disponible au compte Trésor Public pour l’exercice clos le 30 septembre.
Article 105.- Le montant correspondant à la balance entre le total des dépenses engagées et le total des débours
faits au titre de l’année fiscale accomplie est inscrit dans un fonds de compensation. Ce fonds est
destiné à prendre en charge le paiement différé des engagements de l’exercice budgétaire clos.
Article 106.- Au 31 mars, soit six mois après la clôture de l’exercice fiscal, les activités du fonds de compensation
prennent fin et, à la décision du Ministre de l’Economie et des Finances, le solde, à date, est pris en
compte à travers l’encours de la dette publique ou dans le financement des opérations budgétaires
de l’exercice en cours.
Article 107.- Le Ministre chargé des Finances, ordonnateur principal unique des recettes du Budget de l’État et
des comptes spéciaux, soumet à la Chambre des Députés et au Sénat, dans les 30 jours suivant
chaque trimestre, un rapport sur la balance générale des comptes en comptabilité et un rapport sur
l’état de l’exécution de la Loi de Finances (base engagement et base paiement).
Article 108 Il est fait obligation aux institutions de l’Administration d’État de faire parvenir, au Ministère de
l’Economie et des Finances pour être acheminé à la Cour Supérieure des Comptes et du Contentieux
Administratif, au plus tard le 31 octobre, l’inventaire au coût d’acquisition de leurs immobilisations
corporelles. Défense est faite aux contrôleurs financiers et aux comptables publics d’autoriser ou
de payer une dépense sans la soumission de cet inventaire.
Article 109.- Toute entreprise ou société ayant octroyé des stages pratiques d’au moins trois (3) mois avec des
frais de stages obtiendra une réduction équivalente sur la taxe sur masse salariale.
Article 110.- Lors des passations de marchés publics, pour une différenciation financière de moins de 18% des
propositions de l’offre financière, le marché devra être accordé à la firme ayant sous-traité le plus
haut niveau de la valeur de son marché à des jeunes sociétés (de moins de cinq ans ) formées d’au
moins 50% de jeunes de moins de 45 ans.
Article 111.- Le recours à la caution de garantie n’est pas obligatoire pour toute jeune société dont le Conseil
d’Administration ou de Direction est formé d’au moins 50% de jeunes de moins de 45 ans.
Toutefois, le Conseil d’Administration ou son représentant doit signer une déclaration notariée qui
l’engage à maintenir son offre pendant la durée de validité fixée pour celle-ci et à être déclaré
inéligible pendant deux (2) ans pour participer à un marché public en cas de non-respect des
obligations fixées dans le dossier d’appel d’offres.
Article 112.- Pour une différenciation financière de moins de 15% des propositions de l’offre financière, l’autorité
contractante devra accorder le marché à la plus jeune société dont le poids de jeunes de moins de 45
ans dans le Conseil d’Administration ou de Direction est le plus élevé.
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 69
DISPOSITIONS FINALES
Article 113.- Les mesures à caractère fiscal, contenues dans le Décret établissant le Budget Général de l’exercice
2022-2023, restent en vigueur jusqu’à ce qu’une nouvelle disposition vienne les modifier.
Article 114.- Le présent Décret portant Budget Général de l’exercice 2023-2024 abroge toutes les lois ou
dispositions de lois, tous décrets ou dispositions de décrets, tous décrets-lois ou dispositions de
décrets-lois qui lui sont contraires et sera publié et exécuté à la diligence des Ministres de l’Économie
et des Finances et de la Planification et de la Coopération Externe, chacun en ce qui le concerne.
Par :
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
DES RESSOURCES BUDGÉTAIRES
72 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
DES CRÉDITS BUDGÉTAIRES
PAR INSTITUTION
Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023 << LE MONITEUR >> 85
CRÉDITS BUDGÉTAIRES
DU POUVOIR EXÉCUTIF
88 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
POUVOIR EXÉCUTIF
SECTEUR ÉCONOMIQUE
92 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
PRÉSENTATION ET CRÉDITS
DU MINISTÈRE DE LA PLANIFICATION
ET DE LA COOPÉRATION EXTERNE
94 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023
Le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe est créé par le Décret du 10 février 1989 et régi
par celui du 6 janvier 2016. Sa mission et ses principales attributions sont :
• Donner des orientations, définir les priorités de développement socio-économique à travers les plans globaux
tant à l’échelon national que local ;
• S’assurer de la cohérence des plans sectoriels avec les orientations globales indiquées et maintenir des
relations fonctionnelles avec les ministères ;
• Impulser et soutenir l’effort du developpement national et local à travers la concertation entre les institutions
et les secteurs concernés ;
• Assurer la mise en oeuvre ainsi que le suivi et l’evaluation des plans et programmes élaborés par le Ministère;
• Appuyer, par le biais des Directions techniques déconcentrées, l’élaboration et la mise en ceuvre, à l’échelon
de l’arrondissement, de stratégies locales de développement et de schémas locaux de développement
et d’aménagement du territoire ;
• Appuyer les Collectivités Territoriales dans leurs activités de planification du développement et fournir un
support technique à la mise en oeuvre de leurs plans et programmes ;
b) Structure Organisationnelle
Le Ministère de la Planification et de la Coopération Externe est organisé suivant une structure hiérarchisée
placée sous l’autorité d’un Ministre auquel peuvent être adjoints un ou des Secrétaires d’Etat. Les différents
niveaux administratifs sont les suivants:
• Une Structure Centrale comprenant une Direction Générale assistée d’une Direction Administrative, de six
(6) Directions Techniques, de deux (2) Unités de Coordination, d’une (1) Unité Informatique et de dix (10)
Directions Départementales;
PRÉSENTATION ET CRÉDITS
DU MINISTÈRE DE L’ÉCONOMIE
ET DES FINANCES
98 << LE MONITEUR >> Spécial No 25 - Vendredi 29 Septembre 2023