AT840054
AT840054
AT840054
1
Généralités Variations de la demande évaporative
1
La demande évaporative traduit l'ensemble des fac- dans Je temps
teurs climatiques qui influent sur les pertes d'eau par éva-
!
Dans une station centrale comme celle de Bambey. on
poration au niveau du sol ou d'une nappe d'eau libre. et 1 connaît l'évaporation'< bac,. en moyenne decadaire sur
par transpiration au niveau des plantes. On peut l'appré- 1 onze ans nabl. n.
hender à partir des calculs ou des mesures d'ETP. L'ETP
est l'évapotranspiration potentielle d'un couvert veg6tal 1
homogène et dense. de type herbacé, bien approvisîonné 1
1 Tableau/ Variations d'évaporation bac à Bambey
en eau et soumis aux seules contraintes d'ordre climatique pendant la saison des pluies en mm/jour
régional. Plusieurs procédés de mesure. d'èvaporation
peuvent donner aussi une idée de cette demande évapora-
tive, en s'affranchissant des contraintes de sol et de maté- 1
riel végétal ~citons. entre autres. les mesures d'évapora-
tion Piche et celles d'évaporation d'eau libre en bacs: bac
normalisé classe A. bac enterré de type ORSTOM. bac
l
ii
Ju;,
(1971~1981).
j 1i9.4i
1--;-g
Août
\~
1
!
l~I 11 .6,4
2 j 6,1 1 Octobre 1 2 6,4'
1*·
flottant. etc. 3 8.9 3 5,7 3 6.9
Louga
OC!OAN • 3,5 (1,16f
a
Tivaouane
• 7.7 (1,05) SËNËGAL
Bambey • Dlourbel
7,3 (1,0/ • 7,1 {0.,9-~7)~-------------7-
* Mbour _ Kldira •
(0,77) - - - - - 6.9 (0,95)
Fatick • Kaolack
7,0(0,96)
• 6, 7 (0,92) Kaffrine
• 6,!l (0,93)
Tambacounda
• 5,7(0,78j MALI
- ATLANTIQUE
~---::::---.~~~~~~~-s----
• Kolda
4,ll(0,136)
* correction côtlilJo3
Fig. 1 : Carte des •·ariations de demande. évaporative (mm/jour) au Sénégal, pendant les mois d'hivernage (juin à octobre compris).
Période 1972-1976.
Cette demande évaporative peut varier d'une année sur convient d'utiliser la demande évaporative de l'année
l'autre : en général de moins de 10 'Xi. comme le montre même. mais pour des travaux généraux on peut se baser
le tableau Il, établi à partir de trois stations échelonnées sur une demande moyenne. On doit savoir que si la
du nord au sud du Sénégal. Pour des travaux fins. il demande évaporative varie de plus ou moins 10 °/o. les
besoins en eau varieront dans les mêmes proportions.
Dans le tableau; le chiffre entre parenthèses est un indice
Tableau 11 Ëvaporation en bac normalisé classe A,
caractérisant l'année par rapport à la moyenne de toutes
· en mm/jour, au Sénégal pendant
les années de mesure.
la saison des pluies Qu in à octobre compris).
. 1
Station 19711972 1973119741975 1976197711978 Moyenne Variations géographiques
1
de la demande évaporative
Nord Au Sénégal, le gradient de demande évaporative, for-
Gt.Jédé..casier
FAO-OMVS
-- 9,9 10,0 3,6 8,9 1 9,0 . 9,3 11,1
(1,04) (1,05) . (0,90) (0,93) (0,94) (0,97) (1,1(})
9,5 tement lié à la pluviométrie moyenne de chaque site,
(1,00)
s'exprime par un coefficient se rapportant à la station
Centre agronomique centrale de Bambey. Sur la figure 1, chaque
Bambey 7,2 6,8 7,2 7,3 , 6,9 7,3 7,5 6,7 7,1 station est caractérisée par son évaporation <' bac ,,
CNRM3RA (1,01} (0,96) (1 ,01) (1,03) (0,97) (1,03) (l .09) '(OMl (1,00) moyenne pendant la saison des pluies et par le coefficient
mentionné ci-dessus. Ainsi. à Podor où cette évaporation
Sud i moyenne est de 10.3 mm/jour, le coefficient 1,41 veut dire
Séta 4,9 5,2 4.7 4,714,!l 5,2 5,4 5,1 5,0 que cette évaporation est 1.41 fois cel1e de Bambey (7 ,3
ISRA i
(0,98} i (1,04) (0,94) (0,94) (0,98) (1,04) (1,00) (1,02) (1,00)
, mm/jour}. Pratiquement, on utilisera le tableau III.
'
i----~-~---,-Oéca-·"""Tde_s_e\..,..ll l!OO!_,o.-s_d'o-,1dr-re~-.-----.-----.--.-----1Total) RimdememakgJha r Pluvio. lrrig. Consom.
mm totale mm O!Jservations
1 00~~~se :U~~l~e
1
1 l 2 3 4 5 6 7 1 8 9 10 11 ! 12 cyie 1 mm
MIL
MlLSANIO 1 ! (1) 2 035 (1) 13 95(} (1) 399 (1) 215 1 (1) 562 :
120jours . 0,21 0,30 0,45 0,68 0,90 1,05 1,16 1,19!1,18 1,06 0,00 0,75 0,76
Bambey/Sènegal
1976{1)et197712) 1
(2) 1 623 (2) 14 425 (2) 374 (2) 2831 (2) 628
MlLSOUNA (1) 2690 (1) 6 BBO (1) 400 (1) i
68 (1) .!17
OO jours : 0,31 0.42 0,68 1,02 1,10 1.08 0,92 0,84 0,78 - - - 0,73
Barn bey/Sénégal
197J(1)et1974(2J (2) 2 948 (2) 5 760 (2) 492 (2) 73 (2) 416
MILNAINGAM (1) 2151 (1) 5 940 (1) 447 (1) 51 (1) 320
75jours 0,45 0,55 0,75 0,95 0,95 0.BO 0,70 0,6!3 - - - - 0,65
Bambey/Sénégal
1974 (1) et 1975 (2) 1 (5fl (2) l 721 (2) 5 65{J (2) 510 (2) () (2) 327
P3KOLO ' : . 1
104jours 0,40: 0,48 !0,52 0,68 0,75 0,82 0,82 OJ4 0,65 0.54 0.46 - 0.62 2 230 1 9000 210 400 630
TiUabel'flNiger 1972 ! i 1
SORGHO
137"62 ! 0,80 1 1 Fréquence
133jours . 10,52 0,54 0,60 0,62 0,70 0,75 0,80 0,84 0,84 0,8410,84 à 0.70 2 890 273 1 630 845 ! d'imgalion
Tillabery/Niger 1972, 0,40 1
insuffisante
137-62 1 ' : 1 potentiel 60 1
Référence
110 jours ;0,4010,60 \0,80 1, 10 1,20 1,20 1,20 1,20 1.10 0,90 0,70 - 0,95 de ? 582 1 à 500 bac enterré
MaradliNlger (5ans)1 , . 4 000 i 250 typeORSTOM
1~ .
0 2
150 jours
Mogtédo/Hle·Volta 0,60 0,70 0,76 !•0,88 1,04
. 11, 12 1,24 1,24 1,00 0,92 0,92 il a 0,91 ·~ 1525 ! ?
701
juin à
!
? 682
19G8 , 0,70 octobre
i
1
CE67 2 000 Grande
à2 500
i~~:y/SOOégal hétérogénéité
1 i
V- ?
FAO-OMVS
: !·
•
1 l Culture
détruite
Riohard-Toll/Sén. I
0,30 D.55 !0,80 0,80 0,80 0,80 0,80 O,BO - I- - - - détruit 1 - - parles
1972 1 1 oiseaux
1 1
~:::
!
1 1 i i 701
~~~~
;l:
!o.76Jo,84,o,92l1.10 1,20 1,26 1,26 1,20 1,00 o,68 - - (o.ez 4330 ? Ouin à ? 1
? Binons
Mogtédo/Hte-Volta
1008
]
.
l
i
: :
1
1
1
· octobre)
:12Benmai
1
BDS
110joors
1 1 '
i
!· ,1 1250 2200 Soldior
Barnbey/Sénégal 0,39 .0,45 ,0,50 0,58 0, 74 0, 79 0,93 0,93 0,91 O,B6 o,66 - 0,70 et et 544 81 624 1 peu
1975 1 1 : :
1546 2300 favorable
1
MAKA 1
1
Guédé/Sénégal
FAO-OMVS 0,30 0,40 0,64 0,85 0,90 0,90 O,B5 0,80 0,62 0,45 - i
1
- 0,67 1 280 l ? 124 1
lrèsarlde '
? 635 1 Biiions
van 1
1
i~~~~~..,---r~-D-ècade-.-_s~_t~num~ë~~'s_d'_or~~-e---,~.,.----,~.----.----J:~ 1~R-~_·dem~e~m_sk_~_na---; Pluvio,
1
frrtg, Can.sam.
mm rnrr totale mm
Obseiva!ior.s !
1 2 3 . 4 5 6 7 il 9 n 11 12 Grain Il Pmle : i
OJ gousse oJfane
1 1
RIZ PLUVIAL
1975 ! 1 i : i
1
MOROBEREKAN , 1 1 213
~Ôoœd'li1oite i
0,80 0,86 0,93 j 0,9ï 1,02 1,03 1,17 1,15 1.34 1.40 1,34 'à 1,14 ~!~~el ? ? 9mm1ï
saufplure 542
1975 1 1 1,22
ARACHIDE
55437 cvd~
109joms - 0,56 2 970 a1IÔ~gà
Tilla.be/y/Niger (goussei 272 365 1 500 (narma1emert
1972 90jo;irs)
55437 ' ' 1
OO jours
Baml.Jey/Sénégal 0,41 0,57 0,67 0,00 G,83 0,78 0,77 0,65 0,65 · - i 2 945
0·69 (gousse) 3 300 l92 72 1 405
1974
1
57422 1 : 1
105JOUTS 0,23 OA1 : IJ.65 0,93 1,00 1,G4 0$3 0,93 0,92. 0,90 0,00 1 ~ 1 3860 4988
Bambey/Sénégal
- (J.; 9 rgou.sse' 400 182 r 548
1973 I , i5D 1' 1' 1
'
28206 ! . 1 1 1
120jours
Barn bey/Sénégal D,26 0,3B 0,48 IM4
:
Q,B;3 0,97 1,07 1.~ 0,93 0,731:0,74 i0,65: 0,73' lg~~:)
i
(SJI i
3 902 374 259
1
1
!
557
1976-1977 ! i
t' .
1
i i 1 1
821 1 : !
1~~g~/Sénégal o.so 0,60 0,95 1,oa 1too o.ao o,75 ~?~ - - .- - / o.76
1 320
:grnin) 3400 535 20 335
1975 ' \<lj) 1
1
MOUGNE
75 joura 1 1 1 i15 lrrigatio~
lBambey/Sénégal 0.42 a.en 0.14 lo,97 1,00 i.oa o.an o,57 - - 1 - 0,76
(grain]
3451 452 0 322 inu11le
~1982 . 1
1 1
!
•Bouaké est mentionné bien que n'appartenant pas aux zones cllmatiques soudanienne et saheiienne.
Commentaires sur les tableaux IV dépend alors de la nature du sol et du rythme des apports
hydriques : un sol fréquemment humecté est bien plus
1 - Il ne faut pas s'étonner si les coefficients K' sont sou- affecté par l'évaporation qu'un sol recevant un gros
vent assez différents. même pour une mème varieté, en apport puis ({ s'automulchant ,, jusqu'à l'apport surve-
début de cycle. Au début de la culture, le sol est pratique·
nant bien plus tard (10à15 jours par exemple).
ment nu et l'évapotranspiration est essentiellement de
l'évaporation à la surface du sol. Cette évaporation Pourtant, les deux rythmes d'apport peuvent avc·r le
Période 8-20/8 21-31/8 1-i 0/9 11-20/9 21-30/9 1-10/10 11-20/10 21-31/10 1-10/11 i 1-20/11
1 13j 11 j 10j iOj 10j 10j 10] i1j 10] 10j
Besoins en eau
de la décade 18,2 25,3 36,0 49,0 58,0 66,0 59,0 69,3 65,0 69,0
ou période retenue 1
cumul quotidien au cours du temps ; ceci donne une des besoins) ; on constate, en effet. que les rendements
bonne idée des jours de pluie (dates de semis et de der- d'une culture ne chutent pratiquement pas tant que les
nière pluie entre autres). de l'importance quantitative de besoins en eau sont satisfaits à un taux compris entre 80 et
chaque pluie et de leur répartition (les périodes de séche- 100 ~-;,.
resse ressortent très bien sous forme de palier.,,), de la
durée de la saison. du total pluviométrique atteint. etc. Enfin. il est toujours recommandé de faire figurer sur le
Les besoins en eau sont. de même. cumulés à partir de la graphique la pluviométrie moyenne de la station (fig. 3).
date de semis en humide ou de départ de la culture (quand Un progrès sensible consisterait d'ailleurs à donner non
cette dernière avait été semée en sec) à un niveau optimal plus la pluviométrie moyenne. mais celle que l'on pour-
( 100 % des besoins) ou à un niveau de repêchage (SO % rait espérer atteindre ou dépasser un nombre d'années
Dispositif d'alimentation hydrique aJ'ff tensiomètre .:t lmmidimètre à neutrons dans un champ d'arachide (Photo Dancettc).
1000
Chances de réussite des cultures
La connaissance des besoins en eau d'une culture per-
met donc, au moins globalement et quantitativement,
d'estimer les chances de satisfaction de ces besoins. au vu
500 de la pluviométrie (27. 33. 34). C'est pourquoi. à titre
indicatif, nous donnons dans les figures 4 et 5 les pluvio-
métries moyennes et celles que ron peut espérer atteindre
ou dépasser dans 80 % des cas au Sénégal. On s'aperçoit
alors que raisonner sur des quantités de pluie moyennes
0 est trompeur et que retenir un seuil de 80 °~ de chances
juiri août octobre incite à ètœ beaucoup plus prudent. Sachant qu'une ara-
juillet saptemore riovambre chide de 105 jours a en général besoin de plus de 500 mm
Fig. 3 : SatisÎaction des besoins en eau de l'amdiide de 105 joun d'eau dans les régions de Thiès et de Diourbel (Sénégal),
(variété 57-422) à Thidnaba en l9SO. on voit sur la cartt~ que le seuil que l'on peut atteindre ou
lz:z
'
MAURiTANiE
-""'7
i-----
• Louga
=OCËAN
Dakar
• r<a•frine
4A
• •
~[·fora du Rip Tambacourida
_ ATLANTiQUE • •
* correctior côtière
Fig. 4: Pluviométrie en mm. de juin â ocrol1re compris, au Sen.Jgal, période 1931-1975. Calculs ef!èctues a partir des données bmtes de la
méMorologie nationale flisting ,, hydrologie ORS TOM ·~ J.
SOJA
ISRA·IRAT 44A 73
110jours 3 750 Drainage
Djibelor/Sénégal 0,66 1,00 1,28 1,40 1,44 1,20 0,75 0,52 0,45 0,42 0,40 - 0,80 [graines) 2100 1490 <50 314 difficile
1978
COTONNIER
ALLEN 0,62 Vigueur
131 jours 0,24 0,38 0,52 0,78 0,8B 0,94 1,00 1,00 1,00 0,96 O,Bll â 0,71 2130
1
835 925 médiocre
Tillabery/Niger 1. 222 sol peu
Sitet-1972 0,44 profond
1
ALLEN , Solplusprofond
131 jours 0,54 0,58 0,66 0,76 0,88 0,98 1,07 1,07 arrêtdesirrigations 222 470
785 bonne
TillaberyJN!ger 1530 1
réseivessol) vigueur
Site2-1972 ETM/80j
ALLEN333
125iours (1) 1 040 (1) OO (1) 725
Guédé/Sénégal 0,24 0,30 0,36 ü,60 0,76 0,81 0,82 0,84 0,82 0,81 0,74 0,40 0,63
OMVS (2) 1430 {2) 124 (2) 706
1972(1)et1973 (2)
HU etA.333 entre
Référence:
130jours 0,93 2 000 1
0,44 0,52 0,62 0,74 0,84 0,96 1,01 1,03 1,03 1,01 0,96 à 0,84 et 582 1 645 bec enterré
Maradi/N'
1966-197r 0,87 4 000 ORSTOM
BJASM67
135joors 1 i ' 1
0,4210,48.0,581'0,70 O,B2 0,92 1,02 1,10 1,15 1,20 1,20
1,13
à 0,85 2781 399 i' 73B
Bambey/Sénégal
1976
. 1 1 0,46 .
BJA 1 *lnterpolalion
119joors ! ; 1
dernière
Mogté:do/Hte Volta
0,78 0,82 0,88 0,98. 1,20 1,20· 1,16 1,14i1,041 Q,90 0,84 0,78 0,97 2450 919 566 récolte
196S 1 ! ' i à1413jours
J AC H È R E D' H E R B E
100jours 1
Bambey/Sénégal 0,58 0,72 0,80 0,87 0,93 0,95 0,95 0,93 0,84 0,75 - - 0,83 161 534 !
1980 i
mème effet favorable sur la jeune culture encore très peu 2 - Dans le cas de Maradi, au Niger, il s'agissait d'un bac
exigeante en eau. Il y a là une faiblesse de la méthode enterré de type ORSTOM. Les différences par rapport au
basée sur les coefficients culturaux, qui ne peut pas pren- bac normalisé classe A sont toutefois peu importantes : de
dre parfaitement en compte, en attendant la couverture 2 à 5 % à Bambey. selon la période de l'année (29).
totale du sol par la végétation, la nature du sol et le
rythme des apports d'eau. Cependant, à ce stade de faible 3 - On manque assez souvent de données sur les rende-
consommation, les erreurs d'estimation de K' ont une ments en paille qui permettent pourtant d'avoir une idée
importance assez limitée, Une solution consisterait à de la vigueur de la culture et de sa représentativité.
moduler pendant les vingt ou trente premiers jours les 4 - Des renseignements portant sur les techniques cultu-
coefficients, en fonction de la fréquence des apports (22), rales et sur les conditions de culture des différentes espèces
ou encore à décomposer le <{ complexe culture }, en ses et variétés testées peuvent être trouvés dans les docu-
deux composantes : sol nu, d'une part, et couvert végé- ments suivants :
tal. d'autre part (36). DOORENBOS et PRUITI (25) ont - Bambey/Sénégal : mil, sorgho, maïs, arachide, nié-
pmposé une abaque donnant les coefficients végétaux de bé, cotonnier, jachère d'herbe (22, 27, 28. 33, 34, 37,
début de cycle en fonction du rythme des irrigations ou 38, 41 et57) ;
des pluies. - Tillabery/Niger: mil. sorgho, arachide, cotonnier (26) ;
0.9
5 - Il existe des risques d'erreur sur les mesure.; de
besoins en eau et donc sur les coefficients culturaux. Il
convient d'être trè;; vigilant sur les conditions d'obtention
des résultats, Citons entre autres : 0,7
. Tillab~ry
une période suffisamment longue, le bilan peut heureuse- Prenons par exemple le cas d'une arachide de 105 jours.
ment être correct. A Djibelor, ce;; difficultés étaient par- type 57 -.+22, semée à Thiénaba le 8 aoùt 1980 :
tiellement résolues en recourant simultanément au drai-
nage gravitaire classique. à un drainage acceléré par des - on chiffre la demande èvaporative à Thiènaba, et plus
bougies poreuses mises en dépression. à l'élimination de précisément l'évaporation en bac normalisé classe A, à
l'eau :Stagnant en surface. à des contr6les piézométri- partir du 8 août : pour cela, il faut appliquer am[ valeurs
ques ; le bilan n'étai.t dos que lorsqœ la nappe de la cuve de Bambey le coefficient 0,99 que l'on trouve dam le
était suffisamment rabattue. tableau III;
- on connaît le coefficient K' = besoins en eau!Ev. bac
() - L'exemple du cotonnier montre bien. qu'il est hasar- normalisé pour l'arachide de 105 jours (tabl. IV) :
deux de généraliser à une zone trop vaste des coefficients - il est alors facile de chiffrer les besoins en eau en mm/
culturaux identiques, alors que la pluviosité et la jour et èn mm pour chaque décade ou période considéree.
demande evaporative peuvent ètte très diffêrentes (tabl.
Les différentes étapes du calcul sont presentees dans le
V et fig. 2·i.
tableau récapitulatif VL
*St Louis
-OCËAN
Lin guère
•
----------------400
SËNËGAL
Dakar
_ ATLANTIQUE
• correction côtière
Fi~. 5 : Plm•iométrie en mm. de juin à octobre compris, arteil!fe ou dépassée dans 80 % des cas au Séncgal, pàiode 1931-1975. Calculs
effectués â partir des domuJcs brutes de la mhéorologie nationale (listing « hydrologie 0 RSTO M "'l.
dépasser dans 80 % des années, se situe plutôt autour de mieux appréhender les problèmes d'alimentation hydri-
450 mm. Ceci veut dire que l'on aura des difficultés d'ali- que des cultures, ce n'est pas encore la panacée, loin de là.
mentation hydrique dans plus de 20 % des cas, et d'autant C'est pourquoi nous nous acheminons vers la simulation
plus que. sur la quantité de pluie indiquée, une part non complète du bilan hydrique des cultures à partir des
négligeable peut soit ruisseler, soit percoler plus bas que connaissances de milieu suivantes: pluviométrie, demande
la limite d'extraction racinaire de la culture. Très souvent, évaporative et besoins en eau des plantes, caractéristi-
en effet, toute la pluviométrie reçue n'est pas entièrement ques hydrodynamiques d'infiltration, de ressuyage et per-
stockée dans le sol, ni utilisable avec profit par la culture. colation, de rétention de l'eau, d'évaporation et d'utilisa-
Inversement, pour une variété d'arachide de 90 jours. tion de l'eau (modalités d'enracinement et extraction
dont les besoins sont limités à 400 mm, si le seuil de hydrique) pour les principaux types de sol du Sénégal (44
450 mm dans 80 % des années assure une bonne sécurité à 61). Sans vouloir détailler trop la méthode de simulation
hydrique, il ne faut pas oublier que, dans 80 % des utilisée (24, 32. 35, 42); qui fera l'objet prochainement
années, on bénéficiera de plus de 450 mm : il y aura donc d'un autre article, nous pouvons préciser que les facteurs
des risques non négligeables de lessivage, de récolte sous suivants interviennent dans le bilan :
pluie, de moisissure des fanes d'arachide, de germination - données pluviométriques quotidiennes accumulées
des semences non dormantes. etc. pendant une période d'au moins une trentaine d'années ;
- stock en eau utile du sol, qui déperid du type de sol et
Simulation du bilan hydrique des cultures des modalités d'enracinement de la culture ;
Nous avons vu par les exemples précédents que, s'il - besoins en eau de la culture (ETM ou ETRM), en sui-
exîste des procédés plus rationnels que par le passé pour vant le processus décrit ci-dessus ;
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