Djibouti - Projet Dexploration Geothermique - Resume Pges
Djibouti - Projet Dexploration Geothermique - Resume Pges
Djibouti - Projet Dexploration Geothermique - Resume Pges
Description du projet
Les activités liées à l’utilisation des ressources géothermiques à Djibouti ont une histoire de 36 ans.
Une première campagne d’exploration a été réalisée par le BRGM en 1975. Un deuxième
programme de forage, financé en partie par la Banque Mondiale, a eu lieu à la fin des années 80
dans la région du Lac Assal (4 forages) et la région de Hanlé (2 forages). Après la réalisation des 2
forages dans la région de Hanlé, la plate-forme de forage a été déplacée vers le Lac Assal où 4 puits
ont été forés. Deux de ces forages à Assal se sont avérés productifs, mais des désaccords entre
donneurs portant sur la nécessité de réaliser des opérations d’exploration supplémentaires ainsi que
les conflits civils survenus à Djibouti au début des années 90 ont freiné le développement d’une usine
de production géothermique. Dans les années 2000, des accords de coopération entre Djibouti et
l’Islande ont relancé le programme géothermique, avant que la crise financière islandaise de 2008 ne
vienne limiter la capacité à financer un programme de forage. La concession concédée à l’entreprise
d’exploration islandaise (REI) a expiré en mai 2009. Récemment, le Gouvernement de Djibouti a
demandé aux bailleurs de fonds (la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale) de
l’aider à mettre en place un projet de forage d’exploration géothermique.
Cette zone se trouve à la limite sud de la région de Tadjoura, environ à 70 km à l’ouest de Djibouti
ville. Le premier objectif de chacun des quatre forages exploratoires sera d’atteindre et de tester le
réservoir intermédiaire (superficiel). Lors des 6 forages effectués à Assal, ce réservoir intermédiaire a
été atteint à des profondeurs comprises entre 240 et 600 m. Les températures du réservoir
intermédiaire relevées lors des programmes de forage précédents allaient de 140 à 190°C. Ces
températures sont suffisantes pour permettre de la production d’électricité à des fins commerciales
en ayant recours à une centrale électrique à cycle binaire.
Le projet d’évaluation des ressources géothermiques sera mis en œuvre par trois contrats primaires
comprenant:
a. La sélection d’un expert en géothermie pour soutenir l'équipe de projet dans la structuration du
programme et la création de la demande de propositions (DP) pour le consultant de forage,
b. La sélection d’un consultant de forage responsable de
(i) préparer un plan de forage spécifique sous forme d'un appel d'offres utilisé pour
sélectionner l'entreprise de forage,
(ii) superviser la mise en oeuvre du programme de forage par l'entreprise de forage,
(iii) produire les résultats du programme de forage et (iv) corréler et analyser les résultats du
programme de forage afin de valider la ressource géothermique et préparer les données de
base qui seront utilisées dans l’appel d’offres éventuel destiné à mobiliser le développeur pour
la seconde phase.
c. L'attribution d’un contrat de services pour réaliser les forages d’exploration.
Dans le cadre du projet proposé, les travaux suivants seront nécessaires:
- La construction d’une route d’accès menant de la RN9 Djibouti-Tadjoura aux sites de forage.
- L’ouverture d’une ou de plusieurs carrières pour l’emprunt de matériaux de remblai.
- L’aménagement de 4 plateformes de forage avec une surface de 6.000-10.000 m² chacune. A
chaque plate-forme seront adjoints deux bassins étanches, l’un pour la boue (1.000 m³),
l’autre pour recueillir les fluides géothermales produits lors des essais de production (2.000
m³). Au cas d’un forage positif, l’équipement nécessaire pour les différents tests à réaliser,
comme p.ex. un séparateur et un silencieux, ainsi que les installations de traitement des
fluides seront aussi à installer sur ces plateformes.
- L’aménagement de terrain au moins pour le stockage de matériel et/ou l’installation
temporaire des locaux pour l’équipe de forage.
- Les travaux de forage (4 forages dirigés type « rotary, diamètre initial de 23 pouces, diamètre
final de 9 pouces, profondeur attendue entre 2.000 et 2.500 m).
- L'éventuelle pose de conduites pour le rejet des fluides géothermiques, conduite d’amenée
d’eau pour la préparation de la boue de forage.
- L’installation d’un campement pour les ouvriers et gardiens.
Les plateformes de forage seront installées à proximité de l’ancien forage A5 au nord-ouest du Lac
de Lave. Concernant le déroulement des travaux, on peut distinguer les étapes suivantes:
1. Phase de conception et d’études, y compris préparation du DAO pour l’entrepreneur forage (4
mois)
2. Phase préparatoire/installation du chantier (construction route d’accès, aménagement des
plateformes, construction des bassins, installation de l'infrastructure, etc.):
3. Phase des travaux de forage et des essais de production (durée de 12 mois environ : 1,5 – 2
mois par forage, 3 mois par essai de production).
4. Achèvement (abandon ou préparation de la suite opérationnelle du projet).
La zone étudiée dans le cadre de la présente étude d’impact environnemental et social comprend le
terrain entre le Lac Assal et le Golfe de Ghoubet (voir carte ci-après). Elle est localisée dans la
préfecture de Tadjoura, à une distance de 120 km de Djibouti et 70 km de Tadjoura. Les villages de
Daba le Gahar, Ardoukoba (Carrefour) et Laïta se situent dans la zone du projet.
Cadre géologie
Du point de vue géologique, la République de Djibouti se trouve au point de rencontre de trois grands
rifts: la mer Rouge, le golfe d’Aden et le Rift est-africain. Le relief du territoire djiboutien,
essentiellement d’origine volcanique, s’est formé par une série de volcanismes successifs et
consécutifs aux phénomènes tectoniques. Le rift d’Assal, qui a été découvert dans les années 60,
montre des structures tectonomagnétiques sillonnant les fonds des océans. Il s’agit d’une frontière de
plaque active où l'on peut observer la naissance et suivre l'évolution d'un océan. Cette océanisation
est liée au déplacement de la plaque arabe vers le N-NE s'écartant de la plaque africaine. La
séparation n'est pas encore définitive, la plaque arabe reste attachée à l'Afrique par la dépression de
l'Afar comprenant le territoire de Djibouti. Cette grande dépression, qui se prolonge en Ethiopie et en
Erythrée, est traversée par un système complexe de grandes cassures dont les plus actives se
trouvent entre le bassin du Ghoubet-Kharab et le Lac Assal (le rift d’Assal).
Dû à cette situation géologique, le gradient géothermique est particulièrement élevé dans la zone du
rift d’Assal. Cela explique pourquoi cette zone a été choisie pour l’implémentation de projets
d’énergie géothermique. La zone du rift d’Assal est dominée par des roches volcaniques très
récentes. Par rapport à la géologie, on trouve du plus superficiel au plus profond :
− coulées de basaltes récents (série d’Assal)
− hyaloclastites (série d’Assal)
− basaltes (série du golfe)
− basaltes (série stratoïde, âge de 1 à 3 MA)
Les manifestations les plus remarquables de l’activité volcanique récente et actuelle de la zone du rift
d’Assal sont la présence de sources chaudes, de fumerolles, de divers cratères et du volcan
Ardoukôba, né en novembre 1978. Dû à la situation tectonique particulière, la zone du rift d’Assal est
une zone très active du point de vue sismique. Les séismes sont très fréquents, mais de très faible
intensité (non perceptibles par l’homme en général). La région a notamment été touchée par une
crise sismique en mars 1992 qui a traversé le Golfe de Tadjoura, avec un foyer du séisme localisé en
mer à 2 km de la plage d’Arta et des secousses d’une magnitude supérieures à 4 sur l'échelle de
Richter. Ces séismes n’ont pas provoqué de dégâts importants. On peut estimer à 16 ans ± 5 ans en
moyenne la période d’occurrence d’une crise sismique comportant au moins une magnitude
supérieure à 5 dans une région donnée. Une magnitude de 6 sur l’échelle de Richter est un
maximum que l’on peut estimer pour le golfe de Tadjoura (Didier, 2001).
Dans la zone du projet, les sols sont généralement peu développés. Seulement au niveau des oueds,
on trouve quelquefois des lithosols.
Les prochaines ressources en eau souterraine sont localisées à Kussur-Kussur, à 10 km vers le Sud-
Ouest, et sur le site où la RN9 recoupe l’oued As Dan’aou (à 5 km à vol d’oiseau vers le Nord-Est).
Selon la carte des ressources en eau souterraine de la République de Djibouti (BGR 1982), l’eau
souterraine dans la région du Lac Assal est de mauvaise qualité présentant des salinités >2.000 mg/l.
Le CERD (2009) indique pour la zone d’étude la présence d’une nappe saumâtre.
Dans les régions littorales, où se trouve la zone du projet, les conditions climatiques sont rudes et
inhospitalières. L’insuffisance des précipitations voire leur manque (sécheresse de 1980 et actuelle)
et, par conséquent, la rareté de cours d’eau pérennes, exposent les ressources végétales et
animales à de grands risques de dégradation. Ceci explique le fait que l’agriculture est peu
développée et que la principale activité rurale reste le nomadisme pastoral.
Lac Assal
Le Lac Assal, considéré comme une des merveilles géologiques du pays (situé à 155 m au-dessous
du niveau de la mer, dans une zone volcanique, troisième dépression profonde du monde) est
ceinturé par une banquise de sel solide d’une épaisseur variable pouvant dépasser 60 m en certains
points et d’une superficie de 60 km². La saumure saturée en sels minéraux (jusqu'à 340 g/l) a une
surface de 50 km² et une profondeur maximale de 25 m. Les réserves sont jugées inépuisables
puisque 6 millions de tonnes de sel y sont apportées chaque année (infiltrations de l’eau de mer du
Ghoubet et des sources chaudes salées).
Ce lac a été de tout temps le centre d’intérêt des populations nomades de la région qui tirent leur
principale subsistance d’une exploitation artisanale du sel en l’exportant par caravane vers l’Ethiopie,
où il est utilisé dans l’industrie chimique (tanneries, engrais) et l’alimentation. Cependant, ce sel ne
contient pas d’iode et le Gouvernement djiboutien a interdit sa consommation sur tout le territoire
(afin d’éviter des troubles de la thyroïde chez la population) (source: MHUE (2005); Plan de Gestion
Intégrée de la zone côtière).
Le Lac Assal a été déclaré une aire protégée conformément aux articles 1 et 7 de la Loi n°
45/AN/04/5L. Néanmoins, les limites exactes des aires protégées et les mesures de gestion ne sont
pas encore fixées. Une carte exacte des aires protégées au niveau du pays n’existe pas. Le
règlement déterminant les limites de protection du Lac Assal n’a pas été adopté, mais il est prévu
que le lac lui-même et ses berges salines (banquise de sel) soient protégés. La distance entre le site
de forage et les berges du Lac Assal est d'environ 8 km. Le site des forages prévus se situe à
proximité (max. 1 km) de la zone d’infiltration d’eau de mer du Ghoubet vers le Lac Assal.
Zone côtière:
Dans sa partie terrestre, la limite de la zone côtière Djiboutienne a été fixée à 15 km à partir du trait
de côte. La zone du projet se trouve dans la zone côtière de la République de Djibouti. La distance
entre le site de forage et le Ghoubet-Kharab est d'environ 2 km à vol d’oiseau, et de 5 km par la piste.
Le plan de Gestion Intégrée des Zones Côtières (GIZC) formule que l’un des enjeux majeurs est la
promotion d’un développement économique soucieux de la préservation de l’environnement de la
zone côtière dans les différents secteurs (les grandes infrastructures, les transports, l’industrie,
l’agriculture et l’élevage, la pêche et le tourisme).
Flore
En général, la végétation de la région Assal-Ghoubet est caractérisée par une steppe herbeuse et
(notamment dans les oueds) arbustive à Dracaenae ombet, Acacias tortilis et mellifera auxquels
s'ajoutent quelques Acacias asak dans les zones plus humides. Le feuillage des acacias constitue la
principale source alimentaire des troupeaux de caprins.
Le site aux alentours du site des forages prévus et autour du « Lac de Lave » est un terrain
cahoteux, principalement recouvert de laves basaltiques avec peu de végétation en général.
Néanmoins, une des caractéristiques particulières du site est la présence d’une végétation,
notamment herbacée, qui se développe à la faveur des émanations de vapeur des fumerolles dans la
caldeira et sa périphérie. Le nom Fialé en langue Afar fait référence à cette végétation. Celle-ci est
généralement située le long de fissures ouvertes dans la direction du rift. Dans un périmètre de plus
de 1 km autour du Lac de Lave il n’existe aucun arbuste. Les herbacées répandues autour des failles
sont également moins développées que dans les régions avoisinantes, leur intérêt pour le pâturage
peu important, fait confirmé par la population locale.
Faune
A cause de l’extrême salinité de l’eau du Lac Assal, la présence de faune se limite aux endroits de
confluence des sources alimentant le Lac où l’eau est moins saline. La présence de petits poissons
(Cyprinodon sp.) a été confirmée.
Le bassin marin du Ghoubet est une zone de reproduction pour la plupart des poissons pélagiques
et récifaux de Djibouti (Monographie Nationale 2000). Bien que les coraux y soient relativement peu
nombreux et peu développés, les espèces filtrantes, constituées de bernacles, d’éponges, de
mollusques filtrants etc., sont très diverses. Les poissons sont les espèces les plus étudiés et l’on en
dénombre au moins 454 espèces vivant dans les mers djiboutiennes, dont certaines sont
endémiques. On note aussi l’existence de 27 espèces de requins, y compris le requin-baleine. Les
eaux marines et côtières abritent 4 espèces de tortues, 13 espèces d’oiseaux marins et, parmi les
mammifères marins, des dugongs et des dauphins (source : MHUE 2005). Le Dugong (Dugong
dugong) et le requin-baleine (Rhincodon typus) figurent sur la liste rouge de l’Union Mondiale pour la
Protection de la Nature (UICN) des espèces menacées.
Le Ghoubet est l’habitat de plusieurs espèces qui sont mentionnées dans le Décret n°2004-
0065/PR/MHUE portant protection de la biodiversité, notamment du dugong, du dauphin, des tortues,
des requins et des requins-baleines (Rhincodon typus) qui méritent une protection spéciale.
Les langues officielles sont le français et l’arabe alors que le somali et l’afar, appartenant au groupe
couchitique, représentent les principales langues maternelles du pays. Au niveau national les deux
groupes ethniques principaux du pays sont les Afars et les Issas, tous les deux de tradition nomade
et de confession musulmane. Les régions d’Obock, de Tadjoura et de Dikhil sont les régions
majoritairement habitées par le groupe des Afar, tandis que les régions d'Ali Sabieh, d'Arta et de
Djibouti sont habitées par les Somalis en majorité appartenant au groupe des Issas.
L’organisation pastorale, modulée en fonction de l’état des ressources, se soucie avant tout de la
survie du bétail. En période normale (de non-sécheresse), l’utilisation des parcours est strictement
réglementée, afin de les gérer durablement. En temps de crise, afin de sauvegarder les troupeaux,
l’espace est ouvert partout sans restriction, mais le cheptel des voisins n’est admis dans les
concessions qui peuvent s’ouvrir aux autres qu’en cas d’accords de réciprocité.
Les deux sociétés suivent des parcours de transhumance traditionnels. Le parcours No. 7 transite
directement par la zone du projet, sur une longueur approximative de 5 km et une largeur entre 5 m à
1 km, dépendant de la situation géographique (piste étroite entre blocs de lave ou terrain plus
ouvert).
Le groupe des Issas n’est pas présent dans la zone de projet. Par contre, c’est une zone d’activité
traditionnelle pour les nomades Afars qui exploitent le sel du Lac Assal depuis des siècles. Les
caravanes de dromadaires ont été le moyen de transport aux destinations soit dans les montagnes
éthiopiennes soit au port djiboutien de Tadjoura.
Les campements des ouvriers des forages et de l’exploitation géothermique seront probablement
établis conjointement avec les travailleurs de l’exploitation du sel du Lac Assal (Saltinvest) à Daba le
Gahar. Traditionnellement, la zone d’Assal n’est pas connue comme un site d’habitat permanent, en
raison des conditions climatiques extrêmes, du manque d’eau potable et de la rareté de la
végétation.
Autrefois, c’était uniquement une zone de transit périodique entre deux saisons (saison fraîche et
saison chaude) pour le passage les éleveurs transhumants du Nord vers le Sud ou du Sud vers le
Nord. Il n’existe aucun service de base, ni infrastructure de base ni poste de santé, ni école. En
revanche, c’était aussi la zone des premières intenses activités d’extraction de sel. La région
possédait le plus grand nombre de caravanes partant de la banquise de sel du Lac Assal en direction
de l’Ethiopie.
En raison de l’arrêt du projet d’exploitation du sel, du déclin des options économiques et de la
pauvreté prévalente, un nombre considérable de ménages est parti de la sous-préfecture. Dans la
zone des forages prévus, il n’y a aucune habitation.
Dans les environs du site de forage prévu et de la piste d’accès existante, il n’y a pas de signe
d’habitation préhistorique selon les archéologues djiboutiens, les lieux d’importance dans la région se
concentrant sur la côte du Ghoubet au Sud-Est de la zone d’étude.
En raison des conditions rigoureuses, l’agriculture est peu développée. L’élevage, plus adapté aux
conditions, reste l’activité prédominante du monde rural. Il se pratique sous deux formes: nomade et
sédentaire. Environ 90 % de cet élevage est nomade, le reste est dit sédentaire. L’élevage
transhumant est la principale activité des groupes ruraux dont il constitue souvent l’unique forme de
subsistance. Il concerne près de 1/3 de la population du pays. Il est pratiqué de façon extensive le
long d’itinéraires déterminés par la présence d’eau et de pâturages. Les terres de parcours sont
constituées essentiellement de régions de collines et de plaines d’effondrement.
Les troupeaux sont essentiellement composés de caprins et d’ovins. L’élevage camélien est
également largement représenté, ainsi que l’élevage bovin, mais cette dernière de façon plus
ponctuelle dans la région nord. Ce dernier type d’élevage a, plus ou moins, fait l’œuvre d’une
certaine sédentarisation, afin de fournir en lait la ville de Djibouti. L’élevage asine est minoritaire.
Aspects genre
Dans chaque région, le Ministère de la Promotion de la Femme a un bureau local pour la mise en
œuvre et le suivi des activités et des programmes du Ministère. Les principales initiatives
comprennent des programmes d'alphabétisation, les centres de soins pour les enfants, le soutien aux
femmes vulnérables, la construction de puits, la collecte de données sur les femmes et le
renforcement des capacités.
En général, la situation des femmes dans la région du Lac Assal est économiquement difficile,
comme cela est aussi le cas pour les hommes, dont la majorité se trouve au chômage depuis l’arrêt
des entreprises de l’exploitation de sel. La situation des femmes est caractérisée par le rôle d’être
responsable pour l’eau et l’énergie, deux ressources rares dans la zone. La recherche d’eau et de
bois de chauffage prend une grande partie de la journée mais ne réduit pas les autres charges des
femmes, qui sont l’éducation des enfants, le travail au foyer, la préparation de la nourriture, etc. Un
changement des rôles traditionnels est difficile. Souvent, les jeunes filles doivent accompagner leur
mère pour chercher de l’eau et du bois et ne peuvent donc pas aller à l’école. Avec les structures des
communautés et les associations des femmes, la situation est en train de changer et les femmes
«leaders» prennent la parole publiquement sans hésitation et cherchent des solutions pour le
manque d’activités génératrices de revenu.
Eau potable
La priorité primordiale pour la population locale est l’eau potable. Il n y a pas de source d’eau
potable, l’eau souterraine étant salée. Il est annoncé d’améliorer la situation de la population et
d’utiliser une source se trouvant plus proche (village Kusur Kusur), mais dans une autre région
(Dikhil) et non pas sous l’administration de Tadjoura. Le village de Daba Legahar (le plus proche du
site et comprenant 90 familles) et appartenant à la région de Tajoura n’est approvisionné qu’une fois
Education
Il n’existe pas d’école dans la sous-préfecture d'Assal; les élèves des villages concernés vont à
l’école la plus proche à Karta (15 km). 59 enfants sur 170 des communautés vont à l’école; il n’y a
pas de transport scolaire, les enfants font l’aller-retour à pied.
Santé
Il n y a pas de données statistiques sur la situation de santé dans la région d’Assal. Le domaine de la
santé publique n’est pas développé. Il n’existe pas de dispensaire / centre de santé dans la sous-
préfecture d’Assal. Un service d’ambulance existe théoriquement dans la ville de Tadjoura, mais en
raison de la grande distance il est cher et de facto non disponible.
Electricité
Il n'y a de l’électricité dans les villages que quand il y a du gasoil pour un générateur qui existe (au
moins pour quelques ménages). Le projet des lignes d’interconnexion à partir de la future centrale
géothermique n’améliorera la situation dans les villages que si une ligne de basse tension pour
l’électricité rurale est construite.
Les besoins en granulats de concassage sont très approximativement estimés comme suit :
- Route d’accès (4.800 m) : 5.000 m³
- Plateformes de forage (4 x 8.000 m²) : 10.000 m³.
L’aménagement du terrain pour les plateformes de forage et la construction d’une route d’accès ont
un impact faible sur:
- la géologie,
- la topographie,
- la faune, la flore et les écosystèmes,
- la qualité de l’air (génération de poussière)
L’impact total de l’exploitation d’une carrière existante est classifié comme moyen. Les impacts sur la
qualité de l’air et le niveau sonore sont généralement temporaires, les autres persistants.
Pour l’ouverture d’une carrière, un permis minier ainsi qu’un permis environnemental sont
nécessaires.
L’eau pour l’alimentation des forages, notamment pour la production de la boue de forage, peut être
assurée par de l’eau de la mer (conduite, pompes de refoulement) ou à partir de forages à faible
profondeur (150 m) à proximité du site de forage. Le volume d’eau nécessaire lors du forage peut
atteindre 25 m³/h, soit 6.000 m³/j.
L’alimentation des forages avec de l'eau de la mer du Ghoubet-Kharab impliquerait :
- la construction d’une prise d’eau temporaire dans le Ghoubet,
- la construction d’une station de pompage,
- la construction d’une conduite de refoulement avec une longueur d’environ 4 km.
Même si ces installations nécessaires sont temporaires, elles (notamment la conduite) auraient un
impact considérable sur :
- les sols et la topographie (conduite)
- le paysage (conduite)
- l’écosystème du Ghoubet (prise d’eau).
L’alternative de transporter l’eau avec des camions citernes provoquerait une augmentation énorme
de la circulation. 400 voyages d’un camion-citerne de 15 m³ seraient nécessaires pour transporter
6.000 m³ par jour.
L’alternative d’alimenter les forages avec de l’eau provenant des puits peu profonds situés à
proximité des forages d’exploration n’a que des impacts très faibles, raison pour laquelle elle est la
solution largement préférée du point de vue environnemental. Néanmoins, la faisabilité technique de
cette solution reste à déterminer par les études hydrogéologiques du consultant forage (vérification
de la présence d’une nappe superficielle). Cette étude doit également étudier les effets de la prise
d’eau sur le niveau d’eau de la nappe.
Emissions atmosphériques
Les émissions des centrales géothermiques sont généralement négligeables par rapport à celles des
centrales électriques alimentées par des combustibles fossiles. Des émissions peuvent se produire
pendant le forage et les essais. Les teneurs en gaz des fluides du forage Assal 3 sont le dioxyde de
carbone (CO2), avec des traces de sulfure d'hydrogène (H2S) et de méthane (CH4). Le sulfure
d'hydrogène est toxique pour les organismes à partir de concentrations d’environ 20 ppm. La norme
de l’OMS prévoit une valeur de 10 ppm à partir de laquelle des mesures de protection des travailleurs
sont à prévoir. Les concentrations à attendre selon l’expérience des forages Assal 3 et 6 sont très
probablement inférieures, et le gaz venant des forages se dispersera et se diluera à cause du vent
dominant fort de la région d'Assal. Néanmoins, le sulfure d'hydrogène est plus lourd que l’air, ce qui
peut théoriquement amener à des accumulations, notamment dans des ouvrages fermés (bâtiments
etc.). Pour cette raison, le paramètre H2S sera à surveiller et, le cas échéant, il faudra prendre en
considération des mesures de sécurité pour les ouvriers. Très probablement, le gaz venant des
forages se dispersera et se diluera à cause du vent dominant fort de la région d'Assal.
L’eau clarifiée doit de préférence être réutilisée. Pour son évacuation finale, l’évaporation est la
solution préférée, mais la faisabilité de cette solution dépend surtout de la quantité des eaux à
évacuer. Cette solution doit être étudiée par l’entrepreneur forage. Le rejet doit être réalisé de
préférence à proximité des forages d’exploration dans des puits d’injection à faible profondeur. Dans
ce cas, la composition chimique des eaux est à contrôler. Les contaminants pourraient être les
additifs chimiques ou les polluants tels que métaux lourds provenant du réservoir géothermique.
Les critères pour cette décision sont les mêmes que ceux appliqués pour juger la qualité des fluides
géothermiques. En plus, l’entrepreneur forage doit préciser les additifs qu’il utilise et leur potentiel de
contamination. S’il est nécessaire de traiter ces eaux, la solution la plus simple serait de les traiter
dans la station de traitement des fluides géothermiques. Le rejet incontrôlé des fluides de forage peut
avoir des effets très négatifs sur l’environnement, notamment sur les écosystèmes. Indépendamment
de la méthode de forage choisie, le traitement de la boue de forage est obligatoire. La méthode
choisie lors des forages Assal 1 à 6, de laisser la boue de forage et les déblais se disperser dans
l’environnement, n’est pas admissible de point de vue environnemental.
Partant de cette hypothèse, il y a en principe deux possibilités pour l’évacuation des fluides
géothermiques:
- la réinjection au réservoir d’origine par voie de puits d’injection,
- le rejet des fluides traités.
Si l’on opte pour une réinjection au réservoir d’origine, l’utilisation de cuvelages étanches dans les
puits d’injection est obligatoire. Sinon, on risque de contaminer les aquifères se trouvant au-dessus
du réservoir d’origine. Il est probable aussi que l’eau de ces aquifères s'écoule vers le Lac Assal. Par
conséquent, le rejet d’eau au niveau de cet aquifère contaminerait l’écosystème de ce lac. Par
ailleurs, la réinjection des fluides géothermiques (relativement froids) au réservoir d’origine peut avoir
à long terme des conséquences négatives sur la température du réservoir.
Si l’on opte pour le rejet des fluides géothermiques, la condition est toujours la conformité de la
qualité des fluides avec les standards environnementaux. Par conséquent, le traitement des fluides
est indispensable.
Circulation routière
Actuellement, la zone du Lac de Lave est fréquentée par des touristes et des techniciens qui
maintiennent la station sismique. On estime que le nombre par jour ne dépasse pas dix véhicules. La
phase d’exploration entraînera une certaine augmentation de la circulation routière qui se limitera à la
route d’accès vers le chantier. Cette augmentation sera provoquée par:
- le transport de personnel au chantier,
- les travaux d’aménagement du terrain et de renforcement de la route d’accès,
- l’éventuelle exploitation d’une carrière,
- l’amenée des machines et des matériels pour les forages et les essais,
- le camion-citerne, au cas où l’on opterait pour amener l’eau potable par camion.
On estime que la circulation augmente par le facteur 3-5 pendant la phase des travaux, soit un
nombre de véhicules de 30 à 50 par jour. Considérant la faiblesse de l’impact sur l’environnement,
aucune mesure de mitigation n’est prévue dans ce domaine. Au cas où il s’avérerait nécessaire de
Impacts socio-économiques
Une fermeture du corridor de transhumance impliquerait que la population n’aura plus accès à cette
ressource de passage importante. Dans le droit coutumier des Afars, le droit de passage est défini
par le Sultan de Tadjoura. Si le corridor de transhumance sur la piste actuelle serait effectivement
fermé, il faudra construire une alternative.
Impacts visuels :
Les installations de forage et les conduites potentielles d’acheminement d’eau de mer vers les sites
de forage par adductions généreront un impact visuel important dans la zone.
Avant et lors de l’exploitation de la carrière, les mesures de mitigation suivantes sont à prendre :
- Etablissement d’un plan général de sécurité et de santé (PGSS) pour l’exploitation de la
carrière,
- Optimisation de la planification des extractions prévues afin de minimiser l’impact sur la
géologie, la topographie, la flore, etc.,
- Choix des équipements et techniques d’extraction adéquats afin de minimiser les impacts sur
le niveau sonore et la qualité de l’air ainsi que pour réduire le risque d’accidents,
- Planification exacte des travaux d’extraction afin d’éviter tout type d’accident provoqué par la
chute de roches, des glissements de terrain etc., notamment après l’utilisation d'explosifs,
- Régularisation de l’accès des camions de la carrière à la route nationale (panneaux,
limitations de vitesse, etc.)
- minimiser le bruit en utilisant l'équipement adéquat
- prévoir un équipement de protection contre le bruit
- minimiser la génération de poussières
- prévoir des masques de protection respiratoire pour les ouvriers
- Transport et stockage adéquats des explosifs,
- Après la fin des travaux, sécuriser le terrain de la carrière afin d’éviter tout type d’accident ou
dégât ultérieur et assurer la remise en état du site.
Mesures de protection contre les risques de contamination des eaux et des sols
- maintenance régulière des machines,
- transport et stockage adéquats des carburants,
- collecte et évacuation adéquate des liquides usés et potentiellement polluants (huiles, liquide
de frein, etc.).
La décision concernant la destination finale des déchets dangereux doit être prise par les autorités
Djiboutiennes. Les principales options sont la mise en décharge ou l’exportation. Vu qu’une décharge
contrôlée n’existe pas à Djibouti à ce jour, l’exportation des petites quantités de déchets
potentiellement dangereux est probablement l’option préférée.
Les mesures de mitigation concernant la gestion des déchets ménagers comprennent au moins :
- la collecte des déchets sur site
- le transport des déchets à une décharge de déchets ménagers.
Relatif aux eaux usées, les mesures à prévoir sont :
- la mise en place de toilettes mobiles sur chantier
- l’évacuation régulière des eaux usées générées à une station de traitement d’eaux usées.
Les problèmes de santé et de sécurité spécifiques aux projets géothermiques peuvent avoir trait à
l’exposition:
- aux gaz provenant du réservoir géothermique,
- à la chaleur, et
- au bruit.
En plus des accidents à caractère exceptionnel (rupture de conduites, éruptions des puits, éruptions
volcaniques, tremblement de terre, etc.).
Exposition au bruit
Le bruit est principalement causé par les travaux de forage des puits et les expulsions de vapeur. Le
niveau de bruit peut temporairement dépasser les 100 dB(A) pendant certaines opérations de forage
et d’expulsion de vapeur. Les ouvriers travaillant dans la zone du forage doivent utiliser un
équipement de protection individuelle comme des casques anti-bruit si le niveau sonore dépasse les
85 dB(A).
Eruption de puits
Le Consultant forage doit couvrir ces risques dans son plan d’intervention d’urgence. Ce plan doit
préciser les mesures suivantes :
- la définition des mesures de contrôle d’une éruption : utilisation du bloc obturateur de puits,
stockage de matériel pour éteindre l’éruption (eau, baryte),
- la définition des mesures de sécurité personnelle,
- la définition d’autres mesures d’urgence,
- Le personnel travaillant sur le site de forage doit être formé sur les mesures à prendre.
Le PGSS dont le PIU doit être intégré au Dossier d’Appel d’Offres pour l’entrepreneur forage.
Mesures socio-économiques
Il est recommandé que l’étude technique des forages doit sélectionner les sites de forage afin de
respecter les distances de sécurité mais sans fermer la piste empruntée par les cheptels
transhumants. Si cela s’avère impossible, le passage de transhumance doit être légèrement modifié,
mais il devra toujours passer par le site Fialé, afin de garantir l’accès aux pâturages et le droit
traditionnel de passage de transhumance. Le PGES spécifique de l’entrepreneur forage doit préciser
les mesures de mitigation, si nécessaires.
De la même manière, le projet ne devra pas bloquer la piste qui mène au Lac de Lave et au Volcan
Ardoukoba. Le passage doit rester ouvert en respectant les distances de sécurité lors de la
Avant l’implémentation du projet, il est obligatoire d’afficher un plan détaillé des lieux des activités et
consulter la population locale et les autorités administratives locales. Il doit être expliqué que les
propriétés nouvellement installées aux lieux prévus pour le forage ne seront pas récompensées.
Abandon temporaire
En cas d’abandon temporaire du site, les mesures suivantes doivent être envisagées :
- la mise en place d’un obturateur de sécurité pour diminuer le risque d’éruptions,
- la surveillance régulière du puits temporairement abandonné,
- l'installation d’une clôture autour du forage pour empêcher l’accès non autorisé de personnes
ou d'animaux.
L’abandon temporaire ne peut être réalisé que dans la mesure où :
- les cuvelages sont dans un état correct ;
- les cimentations entre cuvelage et terrain assurent l’isolation des niveaux perméables.
- La durée de l’abandon temporaire doit être accordée avec les autorités compétentes.
Abandon définitif
Au cas où un puits serait avéré improductif ou que le risque d’une éruption serait trop important, le
puits géothermique doit être abandonné définitivement.
Les produits destinés à l’isolation des niveaux perméables doivent, une fois la complétion enlevée,
occuper la totalité de la section initialement forée du puits.
Après l’achèvement de la fermeture du puits, un dossier de fermeture doit être établi par le
Consultant forage, décrivant de façon complète et précise l’état du puits ainsi que tous les détails du
procédé de fermeture. Après achèvement des travaux, le site de forage doit être remis en état.
Programme de suivi
1. Phase de planification (avant travaux) :
- L’UGP doit s’assurer que la solution technique proposée par le consultant forage est
conforme aux standards environnementaux et sociaux. Un PGES détaillé, un PGSS, un PIU
et un Plan de Gestion des Déchets Solides doivent être élaborés et validés,
- Démarrage de la mise en place des projets d’accompagnement pour la population locale.
2. Phase de travaux préparatoires
- Suivi de l’application des standards et mesures de santé et de sécurité
- Consultation avec la population locale pour vérifier si le problème du couloir de transhumance
et de la piste touristique a été résolu
- Consultation avec la population des villages de la zone d’Assal (Daba le Gahar, Laïta,
Carrefour) et les autorités locales, les institutions traditionnelles et les associations
femmes/hommes pour déterminer si les mesures de mitigation ont été mises en place.
3. Phase de travaux de forage
- Contrôle de l’application de la meilleure technologie, contrôle de l’application des précautions
environnementales (travaux, stockage des substances chimiques, traitement de la boue de
forage et des fluides géothermiques, stockage des matériaux, etc.),
4. Phase d’essais
- Contrôle de l’application des mesures de sécurité de travail: bruit, chaleur, émissions de gaz
géothermiques,
- Analyse de la qualité des fluides géothermiques avant le début des essais,
- Contrôle visuel régulier des installations de traitement, des conduites etc.,
- Contrôle régulier de la qualité des fluides traités avant rejet (si applicable),
- Analyse régulière de la composition chimique des gaz émis,
- Analyse des déchets générés (précipités, résidus du traitement des fluides géothermiques)
pour définir la filière d’évacuation,
- Consultation de la population concernée pour vérifier si les mesures de mitigation et les
mesures d’accompagnement ont réellement été implémentées et si le processus
d'implémentation a été transparent.
5. Phase d’achèvement
- Contrôle de la remise en état initial (carrière, forages, etc.),
- Evaluation du projet,
- Planification des étapes suivantes.
Initiatives complémentaires
1. Dans le cadre du projet de forage, un programme d’ONG à petite échelle est suggéré en
faveur de l’organisation des femmes:
• Soutien pour l’association des femmes, incluant le récépissé de l’enregistrement de
l’organisation auprès du Ministère de l’Intérieur. Parties prenantes responsables : MI,
ADDS, UNFD. Pas de coût.
• Organiser une formation pour l’association des femmes en matière de
développement d'activités génératrices de revenu effectuée par une ONG. 15 jours, 2
facilitateurs, 7.500 USD.
• Programme de sensibilisation des ouvriers sur les maladies sexuellement
transmises, effectué par une ONG (5 jours, 3 facilitateurs = 6.000 USD, matériel et
frais de transport inclus), à spécifier lors de l’établissement du PGES spécifique
(changements en fonction du nombre de travailleurs).
Les deux ONG potentielles pour ce programme seront l’Union Nationale des Femmes de
Djibouti (UNFD) et Atuyofan, l’association des femmes Afar. Une coopération avec l'ADDS et
le Ministère pour la Promotion de la Femme est encouragée.
Suite aux différentes consultations de la population locale, trois priorités sont retenues:
1. Infrastructure de désalinisation d’eau (« Boire avec le Vent »), à implémenter par le CERD,
coût 100.000 USD
2. Organisation du service d’ambulance (faciliter une décision politique), responsable
Ministère de l’Intérieur, rendre accessibles les facilités de soins du projet à la population
locale. Parties prenantes responsables : ADDS et entrepreneur forage. Pas de coût spécifique
additionnel.
3. Fonds de « tontine » pour les associations / communautés, à implémenter par l'ADDS ou
une ONG à choisir par l’UGP, coût 15.000 USD.
Le projet est placé sous la responsabilité de l’UGP qui en assure la tutelle technique, le Ministère de
l’Economie et des Finances chargé de l’Industrie et de la Planification (MEFIP) assurant la tutelle
administrative et financière.
Le Conseil Scientifique et Technique (Conseil S&T) a été créé par le MEERN. Il est composé
d’experts internationaux en géothermie qui seront sollicités pour donner des conseils sur les
décisions majeures concernant le projet dans le domaine scientifique (sites prioritaires pour
développer la géothermie à Djibouti, stratégie d’exploration complémentaire, choix des sites des
forages, avis sur types de forages, procédures d’essais, interprétation des résultats…).
La société en charge de la réalisation des forages et des tests de production sera chargée de mettre
en œuvre le PGES du projet et le Plan Général Environnement, Santé Sécurité. La mise en œuvre du
PGES devra faire l’objet d’un suivi et d'une évaluation de l’UGP et des rapports de suivi périodiques
seront adressés aux bailleurs fonds (la Banque Africaine de Développement et la Banque Mondiale).
Le consultant forage recruté par l’UGP organisera, au début de sa mission, une formation sur les
impacts environnementaux du projet, les mesures de mitigation et le suivi et l'évaluation de la mise
en œuvre des mesures de sauvegarde à l’attention de l’UGP et de ses partenaires nationaux.
Un atelier de consultation publique, organisé par l’UGP, a été réalisé le 12 mai 2012 pour discuter de
l’EIES préliminaire. Etaient présents au total environ 50 représentants des différentes parties
prenantes. La plupart des commentaires des participants se focalisaient sur les bénéfices potentiels
du projet pour la population riveraine. Il a été souligné par les représentants de la population locale
que le projet doit apporter quelques améliorations, par exemple dans le domaine de la santé et de
l’approvisionnement en eau potable. Les attentes de la population quant à la création ‘emplois dans
le cadre du projet ont été discutés.
La future démarche pour la consultation avec les parties prenantes en phase préparatoire et en
phase d’exécution du projet se basera sur les activités suivantes:
- Information régulière de la population locale sur l’état d’avancement du projet
- Implémentation d’un mécanisme de résolution de griefs / réponse aux plaintes, définition d’un
responsable pour les plaintes éventuelles. Il faut expliquer que les propriétés nouvellement
installées aux lieux prévus pour le forage ne seront pas récompensées.
- Consultations périodiques avec les parties prenantes au niveau national et local
- Information des médias
- Consultation avec les autres acteurs économiques (Saltinvest)
- Affichage d’un plan détaillé des lieux des activités
Le résumé du Plan de Gestion Environnemental et Social du projet est posté sur le site de la Banque
Africaine de Développement 30 jours au moins avant l’approbation du Conseil d’Administration de la
BAD.
Tous les coûts des mesures de mitigation doivent être inclus dans le budget total du projet. Ces
mesures de mitigation seront spécifiées dans l’offre de l’entrepreneur forage. Le coût total du PGES
est estimé à 555.200 USD dont 385.000 USD pour la station de traitement des fluides
géothermiques, 120.000 USD pour la station de dessalement, 10.000 USD pour la formation et
15.000 USD pour le fond de tontine.