Phénomène Dautoinduction
Phénomène Dautoinduction
Phénomène Dautoinduction
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L’ampoule de la branche 2 s’allume en retard .Puis progressivement brille du même éclat que la
première….
A l’ouverture de K on peut apercevoir une petite étincelle au niveau du contact entre les deux lames de
l’interrupteur.
En l’absence de noyau de fer doux, le retard dans l’installation du courant est imperceptible.
3-Autre expérience:
Observons le montage suivant:
Un générateur délivre une tension périodique du type «échelon».Pendant une demi-période, la tension E
est constante et égale à 6V, et pendant la demi-période qui suit, la tension est nulle (dans ce cas le
générateur se comporte comme un interrupteur fermé).
Un commutateur permet d’alimenter la branche 1 purement résistive de résistance r=8,5 , ou la branche
2 comportant une bobine de même résistance r= 8,5 .
Les 2 branches rejoignent une résistance R=1k .
La tension uR =R.i aux bornes de R est observée avec un oscilloscope.
Le courant s’installe et se désinstalle instantanément dans la branche1 (courbe rouge) alors qu’un retard
est observé dans la branche 2 de la bobine.(courbe bleue)
Le phénomène est plus net si l’on introduit un noyau de fer doux dans la bobine (fig à droite)
De toute évidence, l’introduction d’un noyau de fer augmente la valeur de l’inductance L.
La bobine tend à s’opposer à la variation du courant dans le circuit. Comme le fait un
condensateur pour la tension à ses bornes, elle réalise ici un lissage du courant dans le circuit
dans lequel elle est placée.
(le terme «autoinduction»se justifie car la bobine produit son propre champ magnétique source de
l’induction: elle est en même temps inducteur et induit).
Montrons que cette relation explique bien les observations. Orientons le circuit dans le sens de la flèche,
cela permettra d’algébriser les grandeurs électriques.
a-Installation du courant:
Lors de la fermeture de K, l’intensité tend à augmenter et di/dt>0, et donc e<0, la bobine se comporte un
générateur en opposition .Cela signifie qu’elle crée temporairement un courant induit en sens inverse de
la flèche qui se retranche donc du courant produit par le générateur de f.em E.
b-Rupture du courant:
Lors de l’ouverture de K, l’intensité tend à décroître et di/dt<0, et donc cette fois e>0, la bobine se
comporte comme un générateur en série qui tend à s’opposer à l’annulation du courant.!
Cette f.e.m induite à la date t est d’autant plus grande que la variation de l’intensité est grande et
que celle-ci se produit sur une durée courte. Elle augmente aussi avec le facteur L qui caractérise
la bobine.
Cet «esprit de contradiction» de la bobine ne dure que pendant la phase transitoire de variation du
courant. Une fois le courant installé, i=I et di/dt=0, la bobine se comporte comme une simple résistance:
c’est le régime permanent.
5-1-schéma:
Le générateur est un GBF avec fréquencemètre .Il permet de régler la forme, la fréquence et l’amplitude
du signal produit.
On a représenté les connexions nécessaires pour observer à l’oscilloscope:
-la tension uB aux bornes de la bobine d’inductance L et de résistance r.
-la tension uR aux bornes de la résistance R. Celle-ci permettra de relever l’intensité i=uR/R
Lorsque i(t) est une fonction affine de pente positive, la tension u B est une constante
positive.
Lorsque i(t) est affine de pente négative, uB est une constante négative.
La tension uB est donc bien une tension en «créneaux» d’amplitude 0,4V comme le montre le graphe ci-
dessus.
Pour N=1Hz, c’est le terme L.di/dt qui devient négligeable car la variation de i par unité de temps est
faible, et uB=r.uR/R a une forme triangulaire comme uR.
Pour N=100Hz, les deux termes sont à prendre en compte, u B a la forme d’un «créneau» déformé car le
terme ri est variable suivant i.
Fermer l’interrupteur et puis l’ouvrir. Le moteur électrique se met en rotation quelques secondes puis
s’arrête.
Lorsque nous ouvrons l’interrupteur, le moteur tourne, il effectue donc un travail pour monter une charge
par exemple. Le générateur de f.e.m E étant déconnecté, c’est la bobine qui fournit l’énergie nécessaire!
Remarque: il apparaît aussi une étincelle entre les lames de l’interrupteur, dite «étincelle de rupture» car
la tension u = L.(di/dt) aux bornes de la bobine se reporte momentanément entre les lames et celle-ci
peut être très grande: elle est nommée souvent «surtension»de rupture.
Ce phénomène de surtension est mis à profit pour réaliser l’étincelle dans la bougie d’allumage d’un
moteur à explosion.
Remarque: le noyau de fer canalise les lignes de champ dans la bobine; il en résulte une forte
augmentation du champ magnétique et de l’inductance L de celle-ci.
La bobine d’allumage comprend deux enroulements coaxiaux:
-L’enroulement primaire «basse tension» est relié à la borne + de la batterie, l’autre extrémité est
connectée à la masse du véhicule. Un circuit de commande électronique ouvre brutalement le circuit
primaire (*). Une surtension induite prend naissance u 1=Ldi/dt voisine de 300 volts aux bornes de cet
enroulement.
-L’enroulement secondaire «haute tension»possédant un grand nombre de spires élève la tension de
300V à 25kV .C’est cette tension qui est appliquée aux bornes de la bougie.
(*) l’ouverture du circuit était auparavant réalisée par un système mécanique de rupture par «vis
platinée» commandée par une came tournant avec le moteur. Ce système moins fiable, car subissant
une usure importante, est désormais remplacé par un circuit de commande à transistors.
(voir description technique complète d’une bobine d’allumage dans fiche pédagogique)
L’énergie électrique citée plus haut est remplacée par l’énergie magnétique.E’=0,5.Li2.
Nous admettrons ce résultat sans plus de démonstration.
L’énergie magnétique stockée dans une bobine d’inductance L, parcourue par n courant i, est
égale à: