Dubarry Anne Sophie
Dubarry Anne Sophie
Dubarry Anne Sophie
UNIVERSITÉ DU QUÉBEC
MEMOIRE PRESENTE A
L'ÉCOLE DE TECHNOLOGIE SUPÉRIEUR E
PAR
Arme-Sophie DUBARRY
LE 8 JUILLET 2010
SIGNAUX EE G
Anne-Sophie DUBARR Y
RÉSUMÉ
RECORDING
Anne-Sophie DUBARR Y
ABSTRACT
Page
CHAPITRE 1 INTRODUCTIO N 1 3
1.1 Context e : L'épilepsie et l'électroencéphalographie 1 3
1.2 Objectif s e t contributions 1 7
1.3 Organisatio n du mémoire et vocabulaire utilisé 1 9
CHAPITRE 7 RÉSULTAT S5 8
7.1 Donnée s expérimentales 5 8
7.2 Analys e des résultats obtenus 5 9
7.3 Localisatio n de l'activité cérébrale 6 3
7.3.1 Princip e et définition d e la méthode utilisée 6 3
7.3.2 Résultat s 6 4
VII
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Page
Figure 2.3 Exempl e d e variation relative entre 2 canaux avan t e t pendant un e pointe : (A)
les 2 capteurs le s plus anti corrélés , (B) la variation relativ e entr e les 2 capteur s
les plus anti corrélé s pendant deu x fenêtre s donnée s 2 3
TF Temps-Fréquenc e
• |a V : micro Volt ;
• f T : femto Telsa ;
• nA. m : nano Ampère mètre.
UNITÉS DE TEMP S
• h : heure ;
• mi n : minute ;
• s : seconde ;
• H z : hertz.
UNITÉ DE SURFAC E
• cm ^ : centimètres carrés ;
CHAPITRE 1
INTRODUCTION
Lors d'u n exame n EE G o n place plusieurs électrode s à des positions spécifique s su r la tête
du patient. La Figure 1.1 schématise une tête vue de dessus sur laquelle apparaît les positions
des électrodes ainsi que leur noms.
Nez
\ fL R> b ) é 8 A (c'i ) / /
X X - .^ ^ A- ^ - C r / '
y.,\ (P3^ ; (P 1 1 PZ ) (P 2 j (P4 ) / W
^\
Notons que les labels des électrodes traduisent leur s positions. En effet, e n premier lieu , les
lettres désignent le s régions anatomiques en vis-à-vis desquelles son t placées les électrodes.
Les lettre s T , F, P e t O corresponden t respectivemen t au x lobe s Temporaux , Frontaux ,
Pariétaux e t Occipitaux, et les lettres C et Z désignent, quant à elles, la région central e et la
^ Figure crée à partir du logiciel Microsoft® Office Visio® 2007 dans le cadre du projet et pour les besoins du
laboratoire de magnétoencéphalographie de l'Université de Montréal.
15
ligne médiane. Les chiffres codent , en second lieu, les positions des électrodes au sein d'un e
région. On retrouve, pour chaque région, les chiffres pair s sur la partie droite du crâne, et les
chiffres impair s sur la partie gauche.
^^:::::::$i?^.^^
^^'.-" S?^;
B
Figure 1.2 Exemple d'enregistrement EE G (A) et topographie correspondante (B) [1].
Jusqu'à présent, le principal test d'évaluation pré-chirurgical e est l'EEG. L'activité cérébral e
électrique d u patient es t enregistré e pendan t de s heures , de s jours, voir e de s semaines . Le s
neurologues analysen t le s signau x obtenu s e t cherchen t à isole r le s caractéristique s d e
l'activité cérébral e épileptique . Lorsqu'il s observen t l e signa l EE G d'u n individu , le s
neurologues sont en effet capable s de déceler des anomalies liées à l'épilepsie. Ces anomalies
17
sont essentiellement d e deux types : les crises et les pointes épileptiques. Les crises sont non
seulement observables dans le signal, mais le plus souvent aussi au niveau du comportement
du patien t (absences , convulsion s o u autre s signe s cliniques) . E n revanche , le s pointe s
épileptiques, sont des événements sans manifestation cliniqu e apparente chez le patient (c'est
à dire que ni le patient ni un observateur ne pourraient dire si le cerveau du patient produit ou
non ces pointes épileptique s san s voir l'EEG) . Historiquement , le s premiers événement s d e
types pointe s épileptique s on t ét é identifié s dan s de s enregistrement s EE G a u débu t de s
années 1930 . Ce son t le s pionniers Gibbs , Lennox e t Jasper qu i ont , le s premiers, décrit ce s
événements [31] . L'analys e de s signau x EE G pou r ce s deu x type s d'événement s perme t
d'approfondir l'analys e d e l'épilepsie d'u n patien t et la caractérisation partiell e de son foye r
épileptogène. Les pointes sont des événements rapides, d'une duré e de l'ordre d e la centaine
de millisecondes e t non prévisibles. Elles présentent u n intérêt particulier pour le neurologue
dans l a mesur e o ù elle s son t beaucou p plu s fréquente s qu e le s crises . Leu r analys e es t
souvent possibl e aprè s seulemen t quelque s minute s d'enregistrement , san s avoi r à attendr e
qu'ime crise survienne.
Au cours de la lecture d'un enregistremen t EEG, le neurologue cherche à isoler le plus grand
nombre de pointes épileptiques pour pouvoir les analyser. En effet, plu s le nombre de pointes
épileptiques analysée s es t important , plu s l'analys e ser a robuste . L e neurologu e doi t don c
inspecter l e signa l attentivemen t (pa r fenêtre s d'enviro n -1 0 sec ) pou r détecte r ce s
événements. C e travai l es t fastidieu x e t coiiteu x e n temps . C'es t dan s c e context e qu e de s
scientifiques on t pens é a u développemen t d'outil s d e détectio n automatiqu e d e pointe s
épileptiques. D e nombreuse s méthode s on t ét é proposées , mai s faut e d e consensu s su r l a
définition d'un e pointe , aucune s d'elle s n' a encor e obtenu e l'approbatio n unanim e de s
neurologues. L e présent proje t d e maîtrise s e base su r l'hypothès e qu'i l exist e de s critère s
spectraux, temporel s e t spatiau x caractéristique s d'un e pointe . So n bu t es t d'intégre r
" Certaines crise s dite s « électrographiques » n'ont pa s de manifestations comportementales , mai s apparaissen t
sur les signaux EEG.
ces critères , défini s pa r le s neurologues , dan s un e nouvell e méthod e d e détectio n d e
pointes épileptiques . L'approch e es t semi-automatiqu e ca r ell e repos e su r l'identificatio n d e
quelques pointe s épileptique s pa r l e neurologu e à parti r desquelle s o n cherch e à fair e
l'inventaire d e tou s le s événement s similaire s dan s l'enregistrement . D'u n poin t d e vu e
pratique, l e bu t ultim e d u proje t es t d'intégre r cett e méthod e à u n outi l logicie l pou r aide r
efficacement le s neurologue s à recense r le s pointe s épileptique s contenue s dan s u n
enregistrement EEG .
^ Cet articl e n'es t disponibl e qu'e n chinois , e t so n auteu r n e donn e pa s répons e au x requête s concernan t
l'éventuelle existence de version anglaise ou française de l'article.
19
Tout au long de ce mémoire, certaines expressions son t utilisées de la même façon qu e dans
le jargon d u domaine . Pa r exemple , un e « pointe » désign e un e point e épileptique , e t u n
« putatif» désign e un événement détecté par l'algorithme, donc susceptible d'être un e pointe
épileptique. L'actio n d e marquer un e pointe consiste à identifier dan s le temps l'occurrenc e
d'une pointe et à y ajouter u n marqueur sur le signal à l'aide d'u n logicie l de visualisation du
signal. I l n'exist e pa s d e critèr e objecti f pou r positiorme r l e marqueu r su r l a point e (pa r
exemple su r l e premie r pic) . Outr e le s neurologues , seul s certain s expert s e n EE G
(neurologues e n formation , certain s chercheur s e t étudiant s dan s l e domain e d e l'épilepsie ,
techniciens e n électrophysiologi e pa r exemple ) son t capable s d e lir e le s enregistrements .
L'abréviation utilisé e pour les désigner est « EEGer » (de l'anglais « EEG experts »). Chaque
EEGer utilise sa propre convention , et se soucie peu de la précision (qu i peut être de l'ordr e
de l a milliseconde ) ave c laquell e i l ajout e l e marqueu r systématiquemen t à cett e position .
C'est pou r cette raison que l'on recale de façon numérique les pointes entre elles. Cette étape
est décrite au chapitre 4.
CHAPITRE 2
Opposition
de phase
On peut aussi caractériser une pointe épileptique dans le plan complexe en définissant :
z(t) = C i ( t ) + ^ C 2 ( t ) (2.1 )
La partie réell e e t l a partie imaginair e son t le s deux canau x d u montage doubl e banane qu i
sont en opposition de phase, c^et C2. La Figure 2.3 montre le plan complexe de deux canaux
en opposition de phase, avant (bleu) et pendant (rouge) une pointe épileptique. Ce critère est
exploité à travers un e méthod e d e traitement d e signa l bi-varié e qu i perme t d'explore r de s
signaux dans un plan complexe (chapitre 4). À travers cette approche, on fait l'hypothèse qu e
le maximu m d e potentie l n e s e trouv e pa s à l'extrémit é d'u n de s axe s d e soustractio n d u
montage « double banan e ». E n effet , dan s c e ca s particulier , l'oppositio n d e phas e
n'apparaîtrait pa s dan s l e montag e « double banan e ». Bie n qu e l'augmentatio n d u nombr e
d'électrodes allong e considérablement l e temps de préparation du patient, elle peut permettre
un recouvrement plus important de la tête et ainsi diminuer la probabilité d'occurrence d e ce
cas de figure.
23
Ir
as.
of
B
<
4t
-Oî •01 Ht 0 2 Dî 0 10 5
frrnps |sflr )
,i10
-T r -
5- i f i ^
^-
î-
Bo
1.-
^^^
0-
-t L 1 II
-i -^ -1 û
e?
Figure 2.3 Exemple de variation relative entre 2 canaux avant et pendant une pointe :
(A) les 2 capteurs les plus anti corrélés, (B) la variation relative entre les 2 capteurs les
plus anti corrélés pendant deux fenêtres données.
0.1 0. 2 0. 3 0. 4 0.5
Tem|>s (sec)
Figure 2.4 Pointes épileptiques moyennées (56 capteurs) provenant d'un patient.
Quant à l'amplitude d'un e pointe , elle doit êtr e suffisamment important e pou r s e distingue r
du signa l d e base , auss i appel é « background » . Le s pointe s doiven t apparaîtr e clairemen t
dans l e signa l pou r qu e le s neurologue s le s identifient . O n quantifi e cett e amplitud e e n
calculant la puissance du champ global (« Global Field Power » ou GFP) tel que décrit dans
le chapitre 6.
2.00
4 00 ^2 . __ ___..,—,— .
_.^
- 0 1 ^ ^ ^ ^ ^
S.OO
i&OO ^^^Ê^M
noo
64.00
OS 0.2 OS 0.4 05 06
ETAT DE L'ART
Les techniques paramétrique s fon t l'hypothès e qu'u n signa l qui n e contient pa s de pointe
épileptique es t stationnaire^ , e t qu'un e non-stationnarit é dan s l e signa l tradui t l a présenc e
d'une point e épileptiqu e [7] . Comm e pou r le s technique s mimétiques , cett e approch e es t
sensible à la présence d'artefacts dans le signal.
Le logiciel Bes a a été développé par le Dr. Michael Scherg . Il s'agit d'un outi l de traitement
de signau x neurophysiologiques . Le s code s source s d e c e logicie l d e traitemen t d e signau x
EEG e t ME G son t confidentiel s e t l a méthodologi e qu i y es t implémenté e es t e n grand e
partie inconnue . Le s publication s qu i décriven t brièvemen t l a méthod e d e détectio n
automatique d e pointe s à parti r d e c e logicie l son t avare s e n détail s e t n e stipulen t pa s
clairement qu'i l s'agi t d e l a méthode implémentée . O n peut néanmoin s e n conclur e qu e l a
méthode combine caractérisation spatiale d'une pointe et comparaison de modèle [13] [25].
30
Mimétiques (M)
Comparaisons de modèles (CM)
Paramétriques (P)
Réseaux de neurones (RN)
Systèmes experts (SE)
Analyses spectrales ou temps-fréquence (TF)
Modélisation dipolaire (MD)
La plupart des travaux portant sur la détection automatique de pointes épileptiques combinent
plusieurs de ces stratégies. À travers les différentes étape s de l'algorithme, l e projet s'inscri t
parmi les techniques mimétiques ca r la méthode a été conçue e n se basant su r la lecture des
signaux EE G pa r le s neurologues . I l présent e égalemen t u n aspec t qu i relèv e plutô t d e l a
catégorie de s technique s d e comparaiso n d e modèl e puisqu e lor s d e l a sélectio n décrit e a u
chapitre 6 , l e calcu l d u scor e d e vraisemblanc e pondèr e de s événement s pa r rappor t à leu r
similarité en termes de corrélations spatiale s par rapport aux pointes identifiées pa r l'EEGer .
Finalement, l'algorithm e appartien t égalemen t au x technique s d'analys e temps-fréquenc e
puisque l a détectio n s e bas e su r l a décompositio n d u signa l obtenu e pa r l a décompositio n
modale empiriqu e (EMD) . E n effet , cett e méthode , décrit e dan s l e prochai n chapitre , fai t
partie de s méthode s d e traitemen t d u signa l temps-fréquence . L e tablea u suivan t présent e
quelques travaux, sélectionné s su r l a base d e leur notoriét é e t pour illustre r l'utilisatio n de s
différentes technique s citée s précédemment . I l situ e l e proje t pa r rappor t au x travau x
existants.
31
Wilsonetal. 1999[14 ] M, RN -
ainsi de s structures locale s du signal ave c une précision qu i dépend d e l'échelle considérée .
La gamme des échelles, qui sont de la forme 2' ' fois l'échantillonnage , peu t être très grande ;
elle dépend d e l'échelle d'échantillonnag e (l a plus fine) et de la durée du signal (l'échell e la
plus grande). À chaque échelle, on calcule un signal de haute fréquence e t un signal de basse
fréquence, deu x fois plus grossier que le signal à l'échelle précédente . Les deux filtres passe-
haut (PH ) e t passe-ba s (PB ) formen t un e pair e d e filtre en quadrature , d e tell e sort e qu'o n
puisse reconstruire l e signal initial. Chaque opération de filtrage est suivie d'une décimatio n
qui donn e u n sous-échantillonnag e conform e à l'échelle . L e résulta t d u filtre passe-hau t
donne le s coefficient s e n ondelette s ; l'analys e mult i résolutio n consist e à réitére r l e
processus su r l e résulta t d u filtre passe-bas . Ainsi , e n allan t d e l'échell e l a plu s grossièr e
(définit pa r l a duré e d u signal ) à l'échell e l a plu s fine (défini t pa r l a fréquenc e
d'échantillonnage), o n accèd e à un e représentatio n d u signa l d e plu s e n plu s locale . Pou r
illustrer ce procédé, sur la Figure 4.1, on prend l'exemple d'un signal que l'on décompose sur
3 échelles uniquement.
PB C3
PB
^
PB PH
s(t) PH ^
PH
' D e facteur 2 .
34
Les filtres les plus connus sont ceux obtenus par Daubechies [37 ] qui généralise, en 1988 , les
filtres ['/2, -Vi] (PB ) et ['/a , -V2] (PH ) de Haar (1910) . La Figure 4. 2 reprend l'exempl e d'un e
décomposition su r 3 échelles , e t le s couleur s utilisée s pou r représente r le s filtres
correspondent aux couleurs aux cadres entourant les filtres de la Figure 4.1.
\ 1 1
^ / -
.-
](W) \{N/8) •
©y @
^—,.„,.,<::1..—«»—
— — — ( _ •
0 fe/4 V2 fréquences
Les équations (4.1 ) et (4.2) sont similaires. En effet, toute s les deux consistent à trouver une
collection de signaux dont la somme donne le signal original. Pour les deux approches il y a
deux partie s : un e composant e bass e fréquenc e e t plusieur s autre s composante s qu i
définissent de s degré s d e détai l d e plu s e n plu s élevés . L a principal e caractéristiqu e d e
l'EMD es t l'aspec t adaptati f d e l a méthod e qu i s'avèr e êtr e strictemen t algorithmique .
Contrairement à la transformée e n ondelettes, le filtrage est effectu é san s a priori [26 ] et les
composantes résultante s n'appartiennen t don c pa s à de s bande s d e fréquence s prédéfinies .
Finalement, s a réalisatio n demeur e dan s l e domain e tempore l e n contrast e ave c l a
transformées par ondelettes qui opère dans le domaine fréquentiel [26] .
Introduite en 199 6 par Huang et al. [2], l'EMD es t une décomposition adaptativ e d'un signa l
non stationnaire e n une somme de fonctions oscillantes . Par définition, ce s fonctions, notée s
IMFj(t), oscillent autou r d e zéro e t permettent d'exprime r l e signa l s(t ) sou s la forme (4.3) ,
R(t) étan t u n résid u d e bass e fréquence . Pa r définition , chaqu e IM F doi t satisfair e deu x
conditions :
amplitude amplitude
I I1
^A A
Condition 1:
% .mA-
f
V' / temp s tenx>5
r^
aimplltucie amplitude
W ^
\ A,
Condition 2: /\
I '.. ' i I
\/ ' ^
NoinBr» <r«)i1t»nia t-1
i/', A l \l\ M i
I
A' I UA ' '^"''^ T t^rTlps
0 I I ( . i,
II'
Figure 4.3 Conditions de définition d'une IMF : Exemples de signaux (A) qui ne
respectent pas les conditions et (B) qui les respectent.
Les IMF sont des composantes du signal qui varient en amplitude et en fréquence e t qui ont
la même résolution temporelle qu e le signal. San s être le résultat d'un filtrage passé bande,
chaque IM F est dans une bande spectral e qu i n'est pa s prédéfinie e t qui dépen d du contenu
fréquentiel d u signa l initial . Pou r différent s signau x décomposé s l e nombr e d'IM F es t
variable, il dépend également du contenu spectra l du signal. En pratique, l'EMD consist e en
un algorithme glouton. Le principe général est d'identifier le s oscillations locales du signal et
de les soustraire une par une au signal jusqu'à ce qu'il n e reste qu'un résidu basse fréquenc e
auquel o n ne peut plu s soustrair e aucun e composant e oscillatoire . L'étud e d e Rilling e t al .
[27] présente le s aspects technique s d e l'implémentation de l'EMD e t formule l'algorithm e
en cinq étapes :
37
Cette méthode est qualifiée d e « data driven» car elle repose uniquement sur le signal traité et
n'introduit pa s d'éléments extérieur s a u signal (te l qu'un filtre). C'est pou r cett e raison qu e
les fonction s qu i e n résulten t son t appelée s fonction s intrinsèques . Ell e contrast e d e c e fai t
avec le s approche s plu s conventionnelle s d e décompositio n TF . Pa r exemple , l a
transformation e n ondelette s impliqu e l'utilisatio n d'un e famill e d'ondelette s pou r
décomposer l e signal. Notre approch e es t empirique ca r l a bande spectral e d e chaque mode
n'est pa s établi à l'avance, mai s dépend d u signal. L a séquence qu i défini t l'algorithm e fai t
en sort e qu e l e conten u spectra l de s IMF s soi t décroissant . L a premièr e IM F contien t le s
termes d e plu s haute s fréquence s e t le s suivante s contiennen t le s terme s d e fréquence s
décroissants jusqu'à n e présenter qu'u n résid u de basse fréquence. Dans ce sens , l'EMD es t
une décomposition T F adaptative. Son aspect strictement algorithmiqu e l a rend difficilemen t
comparable ave c le s autres méthodes de décomposition TF . En effet, o n ne peut formule r l a
méthode sous forme d'expression mathématique [26] . Toutefois, la méthode est reconnue par
la communauté d u domain e d e traitemen t d u signa l puisqu'ell e es t formulé e dan s l e même
cadre qu e leur s préoccupation s (traitemen t d'u n signa l non-statiormaire , considératio n
d'oscillations locale s e t globales , etc.) . D e plus , ell e a ét é appliqué e ave c succè s à de s
38
WlW
Identification des
maximum locau x %
envMax(l)
Identification des
minimum locaux
envMin{îj
mfUïàiâàà
l / '' . /
Ujflj - envMinftI
2
* envMax (Ij
s.sMài
•••M/Mv Ê
ai
w
E
B
o>
tn
Extraction d u détail ;
d(t) = xft) - mft} »
(O
0}
o
o
Non
d(t) ^x(t )
Il existe une version bi-variée d e l'EMD [29] . Cette version permet d e traiter simultanémen t
deux signaux . O n construit u n signal complex e à partir d e ces canaux ; la partie réelle et la
partie imaginaire son t constituées respectivement de s deux canaux. L'extraction de s IMF est
similaire à cell e d e l a versio n uni-variée , à l a différenc e prè s qu'ell e s e déroul e dan s u n
espace à troi s dimension s (le s deu x canau x e t l e temps) . Le s enveloppe s constituen t de s
crêtes qui relient le s extrema locau x des oscillations formées pa r les deux variables au cours
du temps. Les IMF obtenues son t des signaux complexes . À la différence d e la version uni-
variée, cette méthode intègre la différence d e phase des deux signaux considérés. Les auteurs
qui ont élaborée cette méthode en ont proposés une implémentation numérique [29].
Signal
Pointes
i
-iS
Temps (sec)
EMD
f6iJÎB/?',
uT )
1
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04 oe Q « 1 i ?1 41 6H
tlO*
1
g
t Ss / \ - ,
— - ï
i' 1 1
MF
Temps (sec)
Figure 4.5 Exemple d'EMD bi-variée de signaux EEG contenant des pointes.
La troisième IMF fait apparaîtr e les pointes. Le temps d'exécution d e l'EMD su r une fenêtr e
de 2'' ' échantillon s (soi t enviro n 1 4 secondes pou r u n signal échantillonn é à 600Hz ) est
d'environ 1 0 secondes.
CHAPITRE 5
Pour tenir compte du critère d'opposition d e phase caractéristique des pointes tel que formulé
par le neurologue, il faut identifie r le s deux canaux du montage « double banane » qui sont le
plus anti-corrélés autour des pointes. Celles-ci sont identifiées par les marqueurs de l'EEGer ;
il y en a N. La matrice de corrélation des canaux i, j est calculée sur une section de 200 ms de
signal (10 0 m s avan t e t aprè s l e marqueur) . O n doi t a u préalabl e centre r le s signau x e n
soustrayant la moyenne S de la section de signal s :
S = S- S (5.1 )
"^ ss'.
^~ N -y
L^ y I (5-2 )
P 1^1 v^ ISjS'j
i O
—n
CL
T- U _ u.
Û. < £& <
' ' ^ - ^
Fenêtre 1 | 1
Fenêtre 2 | 1
Fenêtre 3 1 1
...
La fonction d e détection est construite à partir des IMF. On calcule d'abord l e pourcentage de
puissance spectral e p^entre 8 et 1 6 Hz pour chaqu e IMFk . En allant d u pourcentage l e plus
important ver s l e pourcentag e l e plu s faible , o n sélectionn e ensuit e le s IM F pou r atteindr e
80% d e l a puissanc e spectral e entr e 8 e t 1 6 Hz . À parti r de s énergie s de s n IM F ains i
sélectiormées e t d e leu r pourcentag e respectif s d e puissanc e spectral e entr e 8 et 1 6 Hz, o n
définit l a fonction d e détection F(t) comme une somme pondérée :
avec
^ P f c < 8 0 % (5.4 )
k=l
et
n+l
1
(5.5)
Pk > 80 %
fe = l
Par construction , cett e fonctio n doi t fair e apparaîtr e à traver s se s maxim a locau x le s
événements oscillatoire s don t l'amplitud e augment e d e faço n transitoir e dan s l a band e d e
fréquence 8-1 6 Hz . Initialemen t conçu e intuitivement , F(t ) s'es t avéré e particulièremen t
appropriée à l a détectio n automatiqu e d e pointe s épileptiques . L a Figur e 5. 3 présente un e
section d e signa l contenan t de s pointe s identifiée s pa r u n EEGe r ains i qu e l a courb e d e
45
/TT\
-J 'K..-
F(t)
'-^-^-—'^'^.f^—'^
^\
Vv"^--*»..—.V'
•v-.r'
'•'•y
•\y^../j-v~^\f/^j'''^\j^. j ^ '
'- 7 sscQïides
Pour valider l a phase de détection o n crée un environnement contrôlé , c'est à dire un signa l
ne contenan t qu e d u brui t dan s leque l o n introdui t de s pointes . L'objecti f es t d e s'assurer .
46
Le principe d e la simulation est de générer de s signaux aléatoires pour tous les canaux EE G
et d'y introduir e de s pointes extraites d e signaux réels. Le résultat es t un signal EEG simulé
où le s seule s corrélation s spatiale s son t due s au x pointes . O n génèr e u n signa l aléatoir e
(gaussien) auque l o n applique u n filtre passe bande d e 1 0 Hz à 20 Hz pour ressembler à un
signal d e base (auss i appel é « background » ) en EEG. Pour chaqu e capteur , c e signa l es t de
moyerme nulle et son écart type est un facteur de l'écart type de l'enregistrement initial . Dans
un premier temps, on utilise un facteur d'écar t type p = 0.1, de sorte que le signal soit de très
faible intensit é (d'écar t typ e di x foi s plu s faible ) au x endroit s qu i n e contiennen t pa s d e
pointes. Pou r évite r d'introduir e de s discontinuité s dan s l e signal , une fenêtr e d e Hammin g
est appliquée à chaque pointe. La figure suivant e décrit cette approche.
pointes
' 1 1
' _
1
Hamming o e -
\ ,'
- ,' ^' ,'
- 1 •• 1 l 1
0 5DD 1DQ0 1S0D 2000 2500 30 00
Signal aléatoire
Signal simul é
3000
—+
5 seconde s
F(0 . m "
1 11 11 1 1
16
—;
12 : •
10 - -
S - -
6
4 : :
-
<iJ i L,
2
0 .i11
iA 1 1
Jl i AL
1
J ,u ,
11 1
07 08 0 9 1M 12 L3 M
- 1 2 seconde s Temps (échantillorœ ) <10 *
Figure 5.5 Courbe de détection de la simulation avec p = 0.1. Les points rouges
indiquent les pointes identifiées pa r l'EEGer.
Sur toutes les simulations, on observe que l'algorithme détect e toutes le s pointes introduite s
dans le signal et n'est pa s sensible au bruit simulé. Ce résultat n e reflète néanmoin s pas une
situation réelle puisque le rapport signa l sur bruit est plus élevé (l'écart typ e a été réduit par
un facteur dix) . Toutefois, en prenant le même écart type que le signal réel, toutes les pointes
sont encore détectées mais de nombreux autres événements également (voir Figure 5.6).
F(l). 1 0
12 -
10 -
t.t^,i.t^An/MjM*ti^ivh*.**éFi UMvU^JuL.A4u.ad.'«<L4MMMa.'^^
_L
Figure 5.6 Courbe de détection de la simulation avec p = 1. Les points rouges indiquent
les pointes identifiées par l'EEGer.
48
L'algorithme es t don c trè s sensibl e mai s manqu e d e spécificité . C'es t pou r cett e raiso n
qu'une phas e d e sélection , qu i a pou r objecti f d'optimise r l a spécificit é d e l'algorithme , es t
nécessaire.
CHAPITRE 6
L
F(t)
X Vra i pcisHrf
I Marqueu r idantlfs é pai I EEGer
Temps (ms)
Figure 6.1 Les pointes de l'EEGer sur la fonction de détection : 3 cas de figure.
Pour chaque fenêtre détectée , on cherche à mesurer sa similarité avec l'ensemble de s pointes
identifiées pa r l'EEGer. 1 1 s'agi t de définir u n indice qui mesure la vraisemblance d e chaque
événement putatif par rapport à l'ensemble de s pointes marquées par F EEGer. C e critère de
similarité port e su r l a corrélation spatial e de s canaux . I l permet d e pondérer le s putatifs pa r
rapport à leu r similarit é e n term e d e corrélation s spatiale s ave c le s pointe s identifiée s pa r
l'EEGer. L e résultat de ce calcul est une valeur appelée score de vraisemblance. La métrique
choisie ic i es t l a matrice d e variance covarianc e C v calculée à partir de s pointes identifiée s
par l'EEGer. S étan t un e matric e N e x N e contenant le s échantillon s d e tou s le s capteur s
pendant une fenêtre de 250ms, on recentre les données par rapport à la moyerme :
51
S = S- S (61 )
et on normalise :
S
S = (6.2 )
\\S\\
pour calculer Cv :
Le calcul d e Cv revient à faire l a moyenne des matrices de variance covarianc e de toutes les
pointes identifiée s pa r l'EEGer . O r chaqu e matric e d e varianc e covarianc e caractéris e le s
interactions entre les canaux d'une section de signal (ici 250 ms autour d'un marqueur). Il est
donc essentiel d e calculer cette matrice sur des événements alignés dans le temps les uns par
rapport au x autres . En effet, u n décalage temporel mêm e faible , mai s systématiqu e entr e le s
pointes, réduirai t l a significativit é d e l a matric e d e varianc e covarianc e moyenn e e t pa r l à
même, la précision du score de vraisemblance. Élaborée dans ce contexte, la stratégie décrite
dans la section suivante permet de recaler temporellement des événements similaires.
52
En utilisant l e signal simul é décri t dan s l e chapitre précédent, o n évalue le s trois critères de
sélection : Amax, Sc V et GFP. On choisit un facteur d'écar t typ e p= l pou r être le plus près
possible d'u n signa l réel . Pou r chaqu e critèr e o n trac e l'histogramm e normalis é de s
événements e n faisant apparaîtr e le s vrais positifs (rouge) , et les événements détecté s (bleu).
Notons que dans le cadre de la simulation et au terme de la détection seulemen t ces derniers
sont de s « faux positif s » , c'est-à-dir e de s événement s qu i on t ét é détectés , mai s qu e l'o n
souhaite à présent filtrer.
• Ama x
Histogramme
Commentaires
• Sc V
Histogramme
Commentaires
GFP
Histogramme
Commentaires
La distribution des GFP des « vrais positifs » est beaucoup plus étendue que celle des « faux
positifs » en raison d e la faço n don t l e signa l a été construit . E n effet, lorsqu'i l n e présente
pas de pointes, le signal est de faible amplitud e puisqu'il n e contient que du bruit. Toutefois ,
le critèr e d e GF P perme t d e filtrer le s « faux positif s » e n terme s d'amplitude . L a
combinaison d e c e dernie r ave c celu i bas é su r l e critèr e ScV , constitu e u n filtre intégran t
similarité de corrélations spatiales et similarité d'amplitude.
57
PGFP>SGFP (6.11 )
et
Pscv<Sscv (6.12 )
Ainsi, pour chaque patient et à partir de pointes identifiées par un EEGer, on filtre l'ensemble
des événement s détecté s pa r l a première phas e d e l'algorithm e pou r n e conserve r qu e ceu x
qui réponden t au x critère s d'amplitud e e t d e similarit é défini t pa r le s équation s (6.11 ) e t
(6.12).
CHAPITRE 7
RESULTATS
- le patient ne présente pas d'anomalie(s) anatomique(s ) connue(s ) (ayant subi t une chirurgie
par exemple) ;
- l'enregistrement contien t au moins 5 pointes identifiées par l'EEGer ;
- la morphologie des pointes est « classique », de type pointe et onde lente ;
- le s pointes son t caractérisée s pa r un e oppositio n d e phas e entr e deu x canau x d u montag e
« double banane » ;
- l e patien t n e présent e pa s un e épilepsi e généralisé e e t le s neurologue s cherchen t plu s
spécifiquement à localiser une région du cerveau à l'origine des crises.
PA15
Illustration
PA15
_» 0 2
Terres (ms) Temps (ms)
Commentaires
Les topographies d e PA15 sont très similaires. 11 sembl e donc que les 16 0 pointes détectée s
proviennent d'une activatio n de la même région que les pointes de l'EEGer. L a morphologie
des moyenne s es t égalemen t asse z similair e a u nivea u de s composante s d e plu s grande s
amplitudes (le pic, suivit de l'onde lente) . Néanmoins, on observe sur la moyenne des pointes
détectées, deux pics d'activité antérieur s à la première composante de la pointe. Bien que ces
pics soien t d e faible s amplitude s pa r rappor t au x composante s principale s d e l a pointe , il s
suscitent néanmoins l'intérêt de s neurologues. En effet, ce s événements antérieurs à la pointe
pourraient proveni r d e l a régio n spécifiqu e d u cervea u qu i initi e l'activit é épileptiqu e d u
patient.
61
• PA4 7
Illustration
PA47
D o ; 9 «. 2
Terres (ms) Temps (ms)
Commentaires
PA65
Illustration
»-N=24
PA65
0• M 0O i
Temps (ms) Temps (ms)
Commentaires :
Les topographies de s pointes et des putatifs son t globalemen t asse z similaires. On remarque
une singularit é à proximit é d e l'électrod e F4 . Ell e apparaî t su r le s deu x topographie s e t
traduit don c une activation similaire. Bien qu'elles présentent quelques différences a u niveau
de l'ond e lente , le s morphologie s de s pointe s e t de s putatif s son t globalemen t d e l a mêm e
forme.
63
PA70
Illustration
PA70
«« }
TeiTIflS (iTlS ) Temps (ma)
Commentaires :
7.3.2 Résultat s
^ Ce s donnée s son t l a matric e d e gai n e t l e maillag e d u corte x obtenu s à parti r d'imag e pa r résonanc e
magnétique de bonne qualité.
65
• PA1 5
Pour PA15 , on montre l e côté gauche de la surface cortical e à deux instants : le premier pic
puis l'onde lente . On ne montre que la partie gauche pendant toute la durée de la pointe car il
n'y a pas d'activité qu i se distingue du bruit dans la partie droite. On a choisit l e premier pic
et l'onde lent e car ce sont les instants auxquels l'activité domine.
Lors du premier pic (voi r Figure 7.1) , pour le s pointes identifiée s pa r l'EEGe r comm e pour
les événements putatifs, l'activit é dominant e est localisée su r le lobe temporal gauch e et une
activité d e moindr e importanc e (e n terme s d'amplitud e e t d'extension ) es t égalemen t
présente su r un e partie d u lob e frontal . Bie n qu e le s deu x reconstruction s soien t similaires ,
l'activité frontal e sembl e u n pe u plu s focal e e t es t d e plu s grand e amplitud e pou r le s
événements putatifs.
(D
100 15 0 20 0
Temps (échantillons )
D x>i o 0
8
7
6
5
1
4
3
2
1
0
x10 xlO
i
2
1.5 .
1- -
0.5- ^^^ ^\, •
0
^^S^^^^^m
-0.5
-1
-1.5
w
ni •
50 10 0 15 0 20 0 25 0 300 50 100 15 0 20 0 25 0 30 0
Temps (échantillons) Temps (échantillons)
• PA4 7
Pour ce patient, on présente les localisations de sources lors du premier pic, de l'onde lent e et
de la fin de l'onde lent e pour faire apparaîtr e l'évolutio n d e l'activité cérébral e a u cours des
pointes. Seul l'hémisphère droit , qui présente toute l'activité pertinente, est présenté.
I;
-9
A^J^
|io
-8
-B -4
(D: -3
-2
-1
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t>n«Çû2 a^^èSK
0 ^ ^ ^
-1 -
m
^ 1w
50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0 50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 350 40 0
Temps (échantillons ) Temps (échantillons )
xlO (D
|l6
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il/^iVv' s^
|l2
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4-
50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0 50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0
T e m p s (échantillons ) Temps (échantllons)
PA70
Pour ce patient, l'EEGer a identifié deu x types de pointes : des pointes « temporo-frontales à
droite » e t de s pointe s « temporales à gauch e ». Ce s événement s on t ét é traité s
indépendamment e n considéran t à chaqu e foi s u n seu l typ e d e pointes . L'algorithm e n' a
détecté aucun événement « temporal gauch e » (« Left Tempora l » ou LT) en plus des quatre
initialement identifié s pa r l'EEGer , tandi s qu'i l a détect é troi s événement s « temporo-
frontaux droi t » (« Right Temporo-Fronta l » ou RTF) en plus des sept marqués par l'EEGer.
Avant d e poursuivr e l'analys e d e ce s résultats , noton s qu e l e nombr e d'événement s (auss i
bien ceux marqués par l'EEGer qu e ceux détectés par l'algorithme) es t très peu élevé . Il est
important de tenir compte de cette observation lors de l'interprétation de s résultats.
La Figure 7.9 montre les signaux des trois événements détectés à partir des pointes RTF.
XlO
Événement
putatif 1
XlO
Événement ^ ^ ^ ^ ^ k _^..«^«* ^ . ^
putatif 2 iï îT i •'['^iF'"ii 'it^rri'^rTiTTffiwiiiM'
-1
V1 1 1 1
XlO
Événement
putatif 3 0
100 20 0 30 0 40 0 50 0
=o l
3.>J
Temps (Echantillons )
S) <10
C XlO
I:
-14
4
3.5
3
2.5
2
1.5
-6
•
1
ID 0.5
-4
A A -2
T W
i
^
xlO XlO
,-,,
^^^^ / BïïlV^ \ J K &^
gj^l^^^^gsj^^
^ S ^^^^yj m^ ^S^
- ^ ^
^^^r^
-5-
- 1 •
-10-
50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0 50 10 0 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0
T e m p s (échantillons ) T e m p s (échantillons )
' On rappelle ici que les couleurs qui codent l'intensité d e l'activation diffèren t pou r chaque figure.
73
I"
0 XlO
C XlO
3.5
r
-1.5
(D
•?1.5
-1
-1 -0.5
-0.5
fixed lixed
XlO XlO
4 .
3
^y'7" M •
W^ -
^^^â
2 \^V j^^g^
1
^Ê'
IK^SSB^
0
-1 w% t^^'^mm. -"^^^
\jc^^ ^^5;;/^
-2 Wf ^
-3
-4
pi ,, , , 1
,;
•
100 15 0 20 0 25 0 30 0 35 0 40 0 50 10 0 15 0 20 0 25 0 300 35 0 40 0
Temps (échantillons ) Temps (échantillons )
Bien que le nombre d'événements putatif s détecté s pour ce patient soi t très faible ( 0 pour la
classe de s L T e t 3 pour l a class e de s RTF) , i l es t néanmoin s cohéren t ave c l e nombr e d e
pointes identifiées pa r l'EEGer ( 4 pour la classe des LT et 7 pour l a classe des RTF). Parmi
les troi s événement s putatif s détecté s à parti r de s pointe s d e typ e RT F identifiée s pa r
l'EEGer, o n retrouve un événement identifié pa r l'EEGer dan s la seconde classe de pointes :
LT. Cette observation soulève deux questions :
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
8.1 Conclusio n
(U
T3
(D
Moyermes et topographies
1>
O on
B
O
-T3 gu
a>
o
a, (U Pointes de l'EEGer Pointes putatives
(U -e o Cl, S
-o op u O
eu tu
PA47 RT 22 81 8.5
PA70 LT
RTF
8.3 Perspective s
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