L'utilisation Du Silex Au Paléolithique Supérieur
L'utilisation Du Silex Au Paléolithique Supérieur
L'utilisation Du Silex Au Paléolithique Supérieur
L'UTILISATION DU SILEX
AU PALÉOLITHIQUE SUPÉRIEUR :
CHOIX, APPROVISIONNEMENT,
CIRCULATION
L'EXEMPLE DUBASSINDEBRIVE
Pierre-Yves DEMARS
INSTITUT DU QUATERNAIRE
UNIVERSITÉ DE BORDEAUX I
LABORATOIRE ASSOCIÉ AUC.N.R.S. n° 133
Les roches sédimentaires siliceuses ou silicifiées ont joué un rôle si considérable dans la
préhistoire que pour beaucoup de gens celle-ci se réduit presque à l'étude des silex... Mais l'étude
géo-archéologique ou pétro-archéologique, comme l'on voudra, est restée longtemps assez superfi-
cielle pour ces matières premières. C'est une catégorie difficile, si multiple dans sa diversité, aussi
difficile pour le pétrographe sédimentaire que pour l'érudit qui l'aborde sans connaissances
spéciales. Et pourtant, les hommes préhistoriques, eux. ont très bien su choisir, et trouver.
Malgré de louables essais, de temps en temps, ici et là, on a longtemps piétiné en matière
d'identification et de localisation des origines de silex, et on s'est largement permis des généralisa-
tions hâtives et superficielles. Tous les silex gris ne viennent pas plus de Spiennes que tous les
silex blonds ne viennent du Grand Pressigny.
L'autre démarche est celle du prospecteur de terrain, qui à partir de critères plus simples et
instinctifs et d'une excellente connaissance de son terroir se conduira d'une manière beaucoup
plus proche de celle de l'homme préhistorique lui-même. Il fera de longues, patientes et exhaus-
tives explorations pour examiner, localiser et recenser toutes les ressources disponibles et potentiel-
les aux environs ou à proximité raisonnable des sites et habitats ou zones d'existence.
C'est précisément le mérite de Monsieur Pierre-Yves Demars d'avoir choisi pour étudier
l'approvisionnement et la circulation du silex au Paléolithique Supérieur une zone test bien
placée. En effet le Bassin de Brive, dans le permo-trias en bordure du Sud-Ouest du Massif Central,
nécessite l'importation du silex, ce qui n'a pas empêché une grande richesse en sites importants et
souvent célèbres du Paléolithique Supérieur. Tout en partant de critères relativement simples de
distinction et de définition des classes de types de silex, en nombre limité, qu'il a conçues en
observant les objets de toutes les collections disponibles, il a infatigablement prospecté pendant
des années pour noter sur le terrain tous les gîtes susceptibles d'avoir fourni de la matière première.
Il en est résulté des conclusions importantes que le lecteur de cet ouvrage devra déguster avec le
plus grand intérêt et profit. Ne serait-ce que dans cette région particulière, et pour la période
considérée, les sources pouvant avoir été utilisées ont toutes été repérées dans un rayon raisonnable
d'environ 80 km au maximum. Ce qui ne demandait pas des déplacements invraisemblables à des
groupes de chasseurs-cueilleurs. Les fréquences des différents matériaux selon les sites et les types
d'objets sont très révélateurs.
Certes, il pourra résulter des contradictions momentanées entre les impressions ou sugges-
tions qui se dégageront des travaux indépendants des chercheurs de laboratoire et de ceux des
prospecteurs de terrain. Dans la majorité des cas il s'agira, une fois de plus, de la tentation de
chacun et de tous à trop généraliser, ou à trop réduire les problèmes.
Pierre-Roland GIOT
Directeur de Recherche
au Centre National de la
Recherche Scientifique.
Résumé
Depuis les débuts de l'archéologie préhistorique, les Préhistoriens se sont intéressés à la matière première lithi-
que utilisée au Paléolithique. Mais, c'est surtout ces dernières années que plusieurs travaux ont été consacrés à ce
problème.
Cette étude concerne le bassin de Brive, qui se trouve à la limite est du Périgord, dans le Nord-est de l'Aqui-
taine. Cette région possède de nombreux sites du Paléolithique supérieur dont plusieurs sont classiques (Font-Yves,
Dufour, Bos del Ser...) localisés sur environ 50 km dans les alentours immédiats de la ville de Brive. Le bassin de
Brive est creusé dans les grès du Permien et du Trias, ce qui entraîne une absence de sources de silex dans les
environs immédiats des habitats paléolithiques.
Les sites du bassin de Brive ont été choisis à cause de ces particularités qui permettent d'étudier l'évolution
dans le choix des matières premières pendant tout le Paléolithique supérieur, dans une région restreinte où
existait une carence relative en matière lithique.
La classification des différents types de silex est basée sur la comparaison des silex provenant des affleure-
ments calcaires du Nord-Est de l'Aquitaine, surtout le Périgord, et les silex travaillés des sites du bassin de Brive.
La prospection des sources de silex a permis de repérer et d'échantillonner plus de 500 gîtes de silex, nombre qui
pourrait être largement augmenté, dans un rayon d'environ 80 km autour de Brive. Une typologie des silex a été
élaborée à l'aide des critères macroscopiques (couleur, structure, inclusions...) complétés par des observations à
la loupe binoculaire notamment des microfossiles. Huit grandes catégories et vingt quatre types ont été définis :
- Catégorie 1 :silex gris du Dogger (Bajocien, Bathonien),
- Catégorie 2 : silex du Bergeracois (Maestrichtien),
- Catégorie 3 : silex noir à gris du Sénonien,
- Catégorie 4 :silex brun du Sénonien,
- Catégorie 5 :silex jaspoïde de l'Hettangien (Lias inférieur),
- Catégorie 6 : silex calcédonieux du Sannoisien (?),
-Catégorie 7 : silex meulière du Cénozoïque (surtout le Sannoisien),
- Catégorie 0 : silex divers dont un type semble provenir du Turonien du Lot-et-Garonne.
Les industries de Chez Pourré (Moustérien), de Chanlat (couches inférieure et supérieure), Font-Yves, Pla-
teau de Bassaler, Dufour et Bosdel Ser (Aurignacien), de Pré-Aubert et Lacoste (Périgordien supérieur), de Puy de
Lacan (couches A, B, Cet D), Thévenard et Bellet (Magdalénien) ont été étudiées. L'analyse de la totalité de
l'outillage a été faite à l'aide de la typologie des outils et pièces (grattoirs, burins, éclats...) et de la typologie des
silex. Chaque groupe aété dénombré et pesé :30000 pièces ont été analysées.
Nousavonspu ainsi étudier :
• l'évolution des choix de matières premières au cours duPaléolithique,
•les préférences pour certains types de silex pour la fabrication de certains types d'outils,
•l'impact des qualités dela matière première sur la morphologie de la pièce.
●Lesmodesd'approvisionnement en matièrepremière
Il existe entre les industries des variations et des évolutions dans les fréquences des divers types de silex.
Tous les types de silex utilisés dans le bassin de Brive ont été retrouvés dans des affleurements distants de moins
de 80 km. La diversité des types de silex dans les industries n'est pas due à des importations lointaines de silex. Il
est probable que les silex ont été ramassés dans les limites du territoire du groupe humain, donc que le silex n'a
pas fait l'objet d'échanges commerciaux.
En réalité, trois facteurs ont joué un rôle prépondérant dans les stratégies de ramassage de la matière pre-
mière : la distance de la source de matière première à l'habitat, la qualité du matériau, son abondance. L'ouvrier
paléolithique aréclamé de ces matériaux une qualité minimumdifférente suivant les époques :
—Les Moustériens de Chez Pourré se sont contentés de galets de quartz de mauvaise qualité mais qu'ils ont
trouvés en abondance dans les alluvions de la Corrèze qui coule à environ un kilomètre de leur habitat.
- Les Aurignaciens de Chanlat couche inférieure et de Bos del Ser ont utilisé le silex gris du Dogger de
qualité médiocre, rare, mais qui se rencontre à une dizaine de kilomètres de leur habitat. De plus, ce silex aété
réservé surtout à la fabrication des pièces massives.
- Les hommesduPérigordien supérieur de Pré-Aubert et Lacoste ont recherché des silex d'excellente quali-
té mais rare ou de provenance lointaine (silex calcédonieux, silexjaspoïde, silex du Bergeracois).
– Pendant l'Aurignacien I, il a existé en Périgord et dans le bassin de Briveun intérêt marqué pour le silex
du Bergeracois. Ceux-ci ont été probablement débités sur les gîtes mêmes,et ont circulé dans tout le Périgord et le
bassin de Briveen quantité notable et sous forme de produits de débitage.
La diversité des silex dans les industries, leurs variations entre celles-ci, sont dues à des stratégies différentes
de ramassage et à l'exploitation plus ou moins systématique de plusieurs carrières.
Since the researches have begun in prehistory, the researchers have been interested in the raw materials
which were used during the Palaeolithic. But in fact, it wasespecially during the last years that somearticles were
published about this subject.
This veryworkis based upon the geological areacalled «Bassin de Brive »(Basinof Brive), whichissituated
at the eastern boundary of the «Perigord », in the northern part of the «Aquitaine ». This country if full of
Upper Palaeolithical sites as well known as Font-Yves, Dufour, Bosdel Ser..., which are located around Brive (in
an area of 50km from Brive). The Basin of Brive is formed by Permian and Triassic sandstone, whichmeans that
there is no flint (or no possibility to find flint) near the palaeolithical habitats.
Wehave worked on the prehistoric sites of the Basin of Brive because of the mentionned characteristics
which let us see the evolution of the choice of raw material all over the UpperPalaeolithic, in alimited country
where there wasacertain lack of rawmaterial.
The classification of the different types of flint is based upon the comparison of the flints whichcome from
the limestone of the northern part of «Aquitaine » (especially from the «Perigord ») and the stone tools which
were found in the sites of the Basin of Brive. In surveying the origins of flint, it has been possible to locate and
sample more than 500 of places (this number could be very much increased), at about 80kmfar from Brive. A
typology of those flints has been elaborated in using macroscopic criterions (color, structure, inclusions...) and
the observation (with a binocular magnifying-glass) of the microfossils. Eight categories and 24 types have been
defined, as following :
-Category 1:grey Dogger flint (Bajocian and Bathonian),
-Category 2 : Bergerac type flint (Maestrichtian),
-Category 3 :flint varying from black to grey (Senonian),
-Category 4 :brown flint (Senonian),
-Category 5: flint-jasper (Hettangian and lower Lias),
-Category 6 :flint-chalcedony (Sannoisian) (?),
-Category 7 : flint-millstone gut (Cainozoic, especially sannoisian),
- Category 0 :different flints ;one of these flints seems to come from the Turonian (Lot et Garonne).
Wehave worked on the stone-tool industries from «Chez Pourré » (Mousterian), Chanlat (lower and up-
per layers), Font-Yves, «Plateau de Bassaler », Dufour, Bos del Ser (Aurignacian), Pré-Aubert, Lacoste (upper
Perigordian) «Puy de Lacan »(layers A, B,Cand D),Thévenard and Bellet (Magdalenian). In order to analyse all
the stone tools, we have used both the typology of stone tools and artefacts (endscrapers, burins, flakes...) and
the typology offlints.Eachgroup has been counted andweighed. 30000 artefacts could have thus been analysed.
Then, wehave been able to study :
• the evolution in the choice of rawmaterials during the Palaeolithic,
• the preferences for certain types of flint to make certain types ofstone tools,
• the influence of the characteristics of rawmaterial upon the morphology of the artefact.
The diversity of the flints in the stone-tool industries, their variations in these industries, are the conse-
quence of different strategies of collecting, and the consequence of more or less systematic exploitation of several
quarries.
●Themovingpeople
The gathering of most of the palaeolithical sites along certains rivers, the absence or the rarity of sites in
specific areas seem to show isolated and sedentary people. On the contrary, the analysis of the transport of flint
shows us very frequent displacements of people. This fact can be resolved :the areas where one finds most of the
sites are these which are the best to stay for a long time (water and shelters) ;the gathering of the palaeolithical
sites shows only this fact. On the other hand, people have movedespecially because of the migration of the rein-
deers between the lowlands of the «Perigord »and the «Plateau of Limousin ».
Traduction de C.TORTI.
Zusammenfassung
Schon am Anfangder Altsteinzeitforschung haben sich die Vorgeschichtsforscher für die Rohstoffe, die im
Paläolithikum für die Steinwerkzeugherstellung verwendet worden sind, interessiert. Vor allem in den letzten
Jahren wurden mehrere Arbeiten diesem Problem gewidmet.
Unsere Arbeit beschränkt sich auf das Briver Becken, das an der östlichen Grenze des «Perigord » im
Nordosten der «Aquitaine »liegt. In diesem Gebiet sind viele jungpaläolitischen Fundplätze -Font-Yves, Dufour,
Bos del Ser sindzumBeispielsehr bekannt die ganz in der Nähevon Brive aufeiner Fläche von c. 50 km liegen.
DasBriver Becken ist in Sandsteine desPermiansund Trias eingeschnitten worden. Deshalb kommt der Feuerstein
als Rohstoffin der Nähe der Behausungen nicht vor.
Wiruntersuchten die Fundplätze des Briver Beckenswegender Eigenschaften dieses beschränkten Gebietes,
wo der Mensch einen Mangel an Rohstoff aus Stein zu überwinden hatte. Hier wares möglich, die Änderungim
Walh der Rohstoffe während des Jungpaläolithikums zu untersuchen.
Die verschiedenen Feuersteintypen wurden in Klassen eingeteilt, durch den Vergleich der Feuersteine aus
den Kaklsteinen des nordöstlichen Gebietes der «Aquitaine »(vor allem des «Perigord »)mit den verarbeiteten
Feuersteinen aus den Fundplätzen des Brives Beckens. Systematische Untersuchungen 80 km weit umdie Stadt
herum erlaubten uns über 500 Feuersteinvorkommen zu entdecken (viel mehr könnte man finden) ; aus jedem
Vorkommen wurden Muster gesammelt. Die Feuersteine wurden in eine Typologie eingetragen, einerseits durch
makroskopische Unterscheidungszeichen d. h. Farbe, Gefüge, eingeschlossene Stoffe..., andererseits durch die
Untersuchung der Mikrofossilien mit dem Vergrößerungsglas. Acht Hauptkategorien und 24 Typen wurden
bestimmt ;es sind :
- 1. Kategorie :grauer Dogger-Feuerstein (Bajocian, Bathonian),
-2. Kategorie : Bergerac-Feuersteintyp (Maestrichtian),
-3. Kategorie :Senonian-Feuerstein (zwischen grau und schwarz),
-4. Kategorie :brauner Senonian-Feuerstein,
-5. Kategorie :Hettangien-« Feuerstein-Jaspis »(unterer Lias),
-6. Kategorie :Sannoisian (?) - «Feuerstein-Chalzedon »,
-7. Kategorie :Cenozoik-« Feuerstein-Mühlstein »(vor allem Sannoisian),
-0. Kategorie : Verschiedene Feuersteinsorten, aus denen eine aus dem Turonian des Departements
Lot et Garonne zu stammen scheint.
Folgende Industrien wurden untersucht : Chez Pourre (Mousterien) ; Chanlat untere Schicht und obere
Schicht, Font-Yves, Plateau de Bassaler, Dufour, Bos del Ser (Aurignacien) ; Pre-Aubert, Lacoste (Périgordien
supérieur) ; Puy de Lacan Schichten A, B, Cund D, Thevenardund Bellet (Magdalenien). Die Analyse sämtlicher
Artefakte wurde einerseits durch die Typologie der Werkzeuge (Kratze, Stichel, Abschläge...), andererseits durch
unsere Typologie der Feuersteine durchgeführt. Jede Gruppe wurde abgezählt und gewogen. Wir konnten fol-
gende Punkte untersuchen :
•je nach den Zeiten sind nicht dieselben Rohstoffe gewählt worden,
• gewisse Feuersteintypen sind für die Herstellung vongewissen Werkzeugtypen bevorzugt worden ;
•endlich haben wir die Beziehung zwischen den Eigenschaften des Rohstoffs und der Gestalt des
Artefakts untersucht.
●VersorgungsmethodemitRohstoff
Je nach den Industrien sind Änderungen und Evolutionen in demProzentsatz der verschiedenen Feuerstein-
typen vorhanden. Die Vorkommen aller Feuersteintypen, die im Briver Becken verwendet worden sind, liegen
nicht weiter als 80 km von der Stadt. Aus der Verschiedenheit der Feuersteintypen in jeder Industrie darf man
nicht schließen, daß die Feuersteine aus fernen Gebieten stammen. Die Feuersteine sind vermutlich innerhalb des
Gebietes jeder Menschengruppe gesammelt worden ; sie sind nie das Ziel der Handelsbeziehungen gewesen.
Drei Faktoren haben eigentlich eine Rolle in den Beziehungen des Menschen zu dem Rohstoff gespielt, es
sind : die Entfernung des Rohstoffs von der Behausung, seine Qualität, seine große oder geringe Menge.Je nach
den Indsutrien hat der paleolithische Menschnicht dieselbe Qualität für den Rohstoffverlangt :
– DenMousterien-Menschen von «ChezPourre »genügten die Rollkiesel aus Quarz schlechter Qualität, die
sie in großer Mengein den Alluvionender Correze gefundenhaben ;der Flußist c. 1kmweit vondem Fundplätze.
– Die Aurignacien-Menschen von «Chanlat »untere Schicht haben den seltenen grauen Dogger-Feuerstein,
der c. 10 km vonihrer Behausungzu finden war, verwendet. Vorwiegend dicke Artefakte sind aus diesem Feuers-
tein hergestellt.
– Die Menschen aus der Zeit «Perigordien superieur » von «Pre-Aubert »und «Lacoste »haben Feuers-
teine bester Qualität gesucht, die aber selten sind, oder aus fernen Gebieten stammen (Feuerstein-Chalzedon,
Fererstein-Jaspis, Bergerac-Feuersteintyp).
– Während des Aurignaciens I, hat der Mensch Interesse für die Bergerac-Feuersteine im «Perigord »und
im Briver Becken gezeigt. Diese Feuersteine sind vermutlich in den Vorkommenselbst abgeschlagen wordenund
sind dann durch den ganzen «Perigord » und das Briver Becken als Abschläge in großen Mengen befördert
worden.
Die Verschiedenheit der Feuersteine in jeder Industrie und die Mannigfaltigkeit der Industrien ist durch die
verschiedenen Abbau-und Sammlungsmethoden bedingt worden.
• Menschenverkehr
Die Dichte der meisten Fundplätze an gewissen Flüssen, die Abwesenheit oder die Seltenheit der Behausun-
gen in gewissen Gebieten scheinen vereinzelte, seßhaftige Bevölkerungsgruppen anzuzeigen. Dieses Bild steht im
Widerspruch mit dem der Feuersteinbeförderung, die einen dauernden Menschenverkehr anzeigt. Dieser Widers-
pruch kann jedoch gelöst werden. Die Gebiete, wodie größte Zahl der Fundplätze liegen, zeigen auch die größten
Vorteile für eine langfristige Behausung (Wasser und meistens Höhlen) ; die Dichte der palölithischen Fundplätze
ist nur dadurch bedingt. Andererseits gab es dauernd einen Menschenverkehr, nämlich wegen des Renzugs, der
vermutlich zwischen den niederen Gebieten des «Perigord » und den Hochflächen des «Limousin » stattge-
funden hat.
Traduction de A. DEMARS.
Resumen
Desde los comienzos de la Arqueología Prehistórica, los prehistoriadores se preocuparon por la materia
prima lítica utilizada durante el Paleolítico. Pero es especialmente en estos últimos años que han sido publicados
numerosos trabajos dedicados aeste problema.
Nuestro estudio se limita a la región de Brive, ubicada en el límite este del Périgord, en el nordeste de
Aquitaine. Esta región posee numerosos sitios del Paleolítico Superior, varios de ellos bien conocidos, como
Font-Yves, Dufour, Bos del Ser..., ubicados en una zona de 50 km aproximadamente en los alrededores imme-
diatos de la ciudadde Brive. Lacuencase halla excavadaen las areniscas del Pérmicoy del Trias ;en consecuencia,
noexisten fuentes de silex en los alrededores de los habitats paleolíticos.
La elección de los sitios de la región de Brive se justifica gracias aesas particularidades que permiten estu-
diar la evolucion en los criterios de elección de materias primas alo largo de todo el Paleolítico Superior, en una
región restringida, con una carencia relativa de materia prima lítica.
La clasificación de los distintos tipos de silex se basa en la comparación de los silexprovenientes de aflora-
mientos calcáreos del nordeste de Aquitania (especialmente el Périgord) y los silex trabajados de los sitios dela
región de Brive. La prospección en las fuentes de silex permitió localizar y muestrear másde 500 afloramientos
de silex ( número que podría ser aumentado considerablemente) enun radio de aproximadamente 80 kmalrede-
dor de Brive. Se elaboró una tipología de los silex con ayuda de criterios macroscópicos (color, estructura, inclu-
siones...) y de la observación con lupa binocular, especialmente de los microfósiles. Fueron definidos así ocho
grandes categorias y veinticuatro tipos. Son los siguientes :
-Categoría 1:Silex gris de Dogger(Bajocien, Bathonien),
-Categoría 2 :Silex de Bergeracois (Maestrichtien),
-Categoría 3 :Silex negro agris del Sénonien,
-Categoría 4 :Silex marrón del Sénonien,
-Categoría 5 :Silex «jaspoïde »del Hettangien ( Lias inferior),
-Categoría 6 :Silex «calcédonieux »del Sannoisien (?),
-Categoría 7 :Silex «Meuliére »del Cenozoico(especialmente del Sannoisien),
-Categoría 0 : Silex diversos, de los cuales un tipo parece provenir del Turonien de Lot et Garonne.
Se estudiaron las industrias de Chez Pourré (musteriense), de Chanlat - niveles inferior y superior Font-
Yves, Plateau de Bassaler, Dufour, Bos del Ser (Auriñaciense), dePré-Aubert, Lacoste (Perigodiense superior), de
Puy de Lacan - niveles A, B, Cy D Thévenard y Bellet (Magdaleniense). El análisis de la totalidad de los útiles
fue efectuado mediante la tipología delos artefactos (raspadores, buriles, lascas...) yla tipología delos silex. Cada
grupo fue contado ypesado. Se analizaron en total 30 000 piezas.
Pudimos estudiar, entonces :
• la evolución de los criterios de la elección dematerias primas alo largo del Paleolítico.
•la preferencia de ciertos tipos de silex para la fabricación de determinados tipos de útiles.
•la influencia delas cualidades dela materia prima en la morfología de la pieza.