John Muteba
John Muteba
John Muteba
Cléanthe
Nous voici au terme de nos six longues et pénibles années d’études universitaires au
cours desquelles nous avons pour priorité d’acquérir le savoir et cela malgré les privations. Je ne
présenterai pas le corps de ce travail qui sanctionne la fin de nos études d’ingénieur civil des
mines, en revendiquant seul sa réalisation finale, car il est le fruit d’une ferme volonté dans
l’acquisition du savoir, du savoir-faire et du savoir-être de plusieurs personnes.
A Mon véritable Refuge est resté cette main invisible qui me plonge dans des marasmes,
m’en sort sans la moindre égratignure et m’élève au-dessus de mes ambitions. Il fait de moi un
Ingénieur civil des mines et des grands travaux, je l’appelle Dieu de compassion.
A mon très cher papa MUTEBA MUBANGU JEAN, mon premier instructeur, de qui
j’ai appris le sens du devoir, de responsabilité, les valeurs morales dans l’édification de ma
personnalité et la conduite de mes études.
A ma très chère Emilie NKULU et ma fille Richessedie MASUKA ; vos prières et vos
encouragements moraux m’ont aidé à être toujours persévérant dans mes études malgré les
contraintes.
Aux amis, ceux qui l’ont été réellement et ceux qui m’ont permis de découvrir que parfois
on se trompe sur les vrais amis : c’est avec un réel sentiment de reconnaissance que je tiens à
vous remercier pour les meilleurs et les pires moments passés ensemble et qui ont contribué à mon
épanouissement.
A toutes et à tous : Que DIEU vous ouvre les écluses du ciel pour votre soutien dont j’ai
le double privilège d’être témoin et bénéficiaire.
Tout au long de l’expérience humaine qu’a été pour moi ce travail, j’ai eu la chance de
rencontrer et de côtoyer tant des personnes différentes qu’il me faudrait presque un chapitre
entier pour les nommer et rendre justice à leur soutien. Avant de commencer, à tous ceux que j’ai
croisés au cours de cette vie estudiantine et qui auraient été oubliés ci-dessous, je vous prie de ne
pas douter de ma reconnaissance vis-à-vis de ce que vous m’avez apporté.
Nous tenons à exprimer notre plus sincère gratitude à l’égard de l’entreprise Boss
Mining. En particulier, toute ma reconnaissance va au département des mines qui a proposé ce
sujet de fin d’étude par l’accord de l’Ir Etienne KAPASO, Ir Patty KONGOLO, Ir Jose
NTAMBWE, Mr Jonny KALENGA, Mr Guy et tout le personnel du département qui ont fourni
les moyens matériels et humains pour la réalisation de ce travail (malgré la pression liée aux
contraintes de production que toute entreprise minière connait trop bien).
EPIGRAPHE ...................................................................................................................................... I
IN MEMORIAM ...............................................................................................................................II
DEDICACE ..................................................................................................................................... III
REMERCIEMENT .......................................................................................................................... V
RESUME ........................................................................................................................................ VII
TABLE DES MATIERES ........................................................................................................... VIII
LISTE DES FIGURES .................................................................................................................... XI
LISTE DES TABLEAUX .............................................................................................................. XII
INTRODUCTION ............................................................................................................................. 1
CHAPITRE I GENERALITES SUR LA MINE A CIEL OUVERT DE MUKONDO ................ 2
I.1. HISTORIQUE ........................................................................................................................ 2
I.2. SITUATION GEOGRAPHIQUE ........................................................................................... 3
I.2.1. LOCALISATION ............................................................................................................ 3
I.2.2. RELIEF ET HYDROGRAPHIE ...................................................................................... 4
I.2.3. CLIMAT ET VEGETATION .......................................................................................... 4
I.3. CONTEXTE GEOLOGIQUE ................................................................................................ 4
I.3.1. GEOLOGIE DU KATANGA ......................................................................................... 4
I.2.4. Tectonique du Katanga .................................................................................................... 8
I.3.2. GEOLOGIE DE KAKANDA ......................................................................................... 9
I.3.3. GISEMENT DE MUKONDO ....................................................................................... 10
I.3.4. MORPHOLOGIE DU GISEMENT .............................................................................. 10
I.3.5. NATURE DU GISEMENT ........................................................................................... 11
I.3.6. ÉLEMENTS GEOLOGIQUES DU GISEMENT ......................................................... 11
I.3.7. MINERALISATION DU GISEMENT DE MUKONDO ............................................. 11
I.4. CONCLUSION ..................................................................................................................... 12
CHAPITRE II CONTRAITES D’EXPLOITATION ET L’ELABORATION DU PROJET 1290
DU FLANC NORD-EST DE LA MINE DE MUKONDO ............................................................ 13
II.1. INTRODUCTION ............................................................................................................... 13
II.2. CONTRAINTES TECHNIQUES ....................................................................................... 13
II.2.1. MODE D’EXPLOITATION ........................................................................................ 13
Dans une mine, le gisement n’étant jamais entièrement connu, il existe toujours un risque
minier in quantifiable si ce n’est statiquement par la méthode géostatique. La simple combinaison
des risques et incertitudes associées à l’exploitation minière rend le domaine d’investissement l’un
des plus difficiles pour la prise des décisions. En effet, on procède à la création d’une entreprise
minière lorsque les recherches géologiques attestent l’existence réelle d’un gisement dont les
réserves et les conditions naturelles sont suffisantes pour l’exploitation tant sur le plan technique
qu’économique au moment fixé. Après qu'une étude de faisabilité technique détaillée ait indiqué la
viabilité commerciale d'exploiter un gisement de minerai, une planification adéquate et le
processus de conception du design pour l'accès à mine doit commencer. Toute entreprise ayant
pour objectif principal de maximiser le profit est appelée à élaborer un plan de travail pouvant
répondre à cette exigence.
Dans le but de connaitre la contribution du flanc Nord-Est dans la rentabilité de
l’exploitation de la mine, le bureau d’étude (planning) a décidé de faire une étude sur ce flanc
séparément. Ce travail est d’une importance capitale puisqu’il s’agira de redéfinir d’abord les
limites de la mine de Mukondo à suivre jusqu’au niveau 1290. C’est dans ce cadre qu’il nous a été
demandé par le dit bureau, d’effectuer une étude ayant pour sujet : "ELABORATION DU
PROJET D’EXPLOITATION 1290 DU FLANC NORD-EST DE LA MINE A CIEL
OUVERT DE MUKONDO". Ce travail a pour objectifs suivants :
Evaluer les réserves (géologiques et minières) résiduelles du projet ;
Planifier la suite d’exploitation ;
Déterminer la rentabilité du projet.
Pour arriver à bien mener ce travail et atteindre les objectifs nous assignés par la division de
Planification, hormis l’introduction et la conclusion générale, nous subdiviserons notre travail en
quatre chapitres à savoir :
I.1. HISTORIQUE
Les premières investigations sur les potentialités des ressources de la mine de
MUKONDO orientées par des tranchées creusées du nord vers le sud par la Gécamines en 1963
ont mis en évidence un ensemble formé de deux écailles qui se font faces à savoir MUKONDO
NORD et MUKONDO SUD comme nous montre la figure suivante.
En 1968 une série des sondages étaient exécutés pour évaluer la profondeur et l’extension
de la minéralisation mise en évidence dans les tranchées. Six sondages ont été réalisés dont cinq
ont recoupé le NORD et le SUD du gisement. La pré-estimation de l’ore body supérieur de
MUKONDO NORD, tranche 1505-1490 faite par la Gécamines a donné des réserves ci-après :
1870000 tonnes de minerai à 1.85% de cuivre et 1.40% de cobalt soit 34500 tonnes de cuivre et
26000 tonnes de cobalt. L’exploitation minière à ciel ouvert du gisement de MUKONDO avait
commencé avec l’entreprise KABANBAKOLA MINING CAMPANY (KMC) au milieu de l’an
2003. Arrêt des activités minières en juillet 2006 où les excavations avaient atteint le niveau 1490
et seulement 1632758 tonnes de minerais ont été extraites.
I.2.1. LOCALISATION
1280 m d’altitude ;
26 ° de longitude EST ;
10° de latitude SUD.
𝑋 = 237400 et 𝑌 = 237900 ;
𝑋 = 309140et𝑌 = 309700.
La figure I.2 ci-dessous illustre la localisation de la cité de Kakanda dans laquelle est localisé le
gisement de Mukondo.
Kakanda
Dans le Sud Katanga, on rencontre des montagnes dont certaines ont des pics pouvant
atteindre 1550m d’altitude. En effet, le relief de cette région est caractérisé par une altitude élevée
comprise entre 1100 m et 1700 m. Des larges surfaces d’érosions aboutissant à des surfaces
d’aplanissement caractérisent la morphologie de la région. En ce qui concerne l’hydrographie, les
cours d’eau de la région coulent du sud vers le nord et l’on y rencontre des rivières telles que :
Lualaba, Luapula, Matete, Kiswishi, Lubudi, Kasaï et Muombe.
1. Formations précambriennes
Le Super-Groupe de Roan est caractérisé par l’existence en son sein de deux formations
incompétentes qui enveloppent un complexe compétent composé d’une succession des dépôts des
dolomies parfois construites par des algues et des psammites dolomitiques souvent charbonneux
indiquant que les sédiments qui le composent, se sont déposés dans une mer peu profonde et à
circulation restreinte sous un climat chaud et humide. Ce Super-Groupe est subdivisé en quatre
Groupes se succédant de bas en haut comme ci-après :
Formé de roches tendres, il affleure malaisément et ne peut donc être reconstruit par un
lever de surface,
Il se trouve normalement sous les corps minéralisés, au-delà desquels on évite
généralement de poursuivre les sondages,
Il est toujours fortement tétanisé. De nombreuses failles y interrompent la continuité
des couches,
Sa base est inconnue, les anticlinaux du Katanga étant trop pincés pour que le socle
puisse parvenir à la surface du sol [François A., 1985]
2. Le Groupe des Mines ou R2
C’est le Groupe le mieux connu : il recèle les principaux gisements cupro-cobaltifères et
uranifères de l’arc lufilien au Katanga et, à ce titre, a été traversé par plusieurs milliers de
sondages. Sa litho stratigraphie a fait l’objet de plusieurs études dont la plus importante est celle
de François à laquelle tout le monde se réfère.
3. Groupe de Dipeta
R3.3. regroupe des dolomies talqueuses à nodules siliceux, des shales talqueux et des grès ;
Groupes
Groupes
Système
Super-
Formations Lithologie
Kiubo (Ku2)
Ku2.1 Grès fin et shales avec quelques fins lits de grès feldspathiques roses
Silts dolomitiques et shales
Ku1.3
Calcaire Dolomitique rose à gris
Kalule (Ku1) Shales et grès micacés fins
Ku1.2
(Ku)
(Ng)
Likasi (Ng1) Ng1.2 Dolomies stromatholique et shales (Kaponda), dolomies laminaire à massive (Kakontwe)
Ng1.1 Mixtite (Grand conglomérat
R4.2 Shales, shales carbonés, grés arkosiques
Mwashya (R4)
R4.1 Dolomies avec jaspes et oolithes ferrugineux, banc d’hématite et niveaux de pyroclastites
R3.2 Dolomie inter stratifiée avec grès et grès feldspathiques
Dipeta (R3)
R3.1 Shales avec grès feldspathiques grossiers ou fins
Kambove (R2.3 Dolomie laminaire, stromatolithique et talqueuse et microgrès dolomitiques
ROAN (R)
a) Généralités
Les dépôts du système Katanguien présentent dans leur ensemble des caractères de
dépôts détritiques : ce sont des grès parfois grossiers et des carbonates qui peuvent être
Construits ou oolithiques. Des émersions plus ou moins locales sont probables. La zone du
Katanga méridional a été affectée par trois cycles successifs d’orogenèses. Un premier cycle
affectant le système katanguien; un second cycle, le système kibarien, qui s’est manifesté
immédiatement en bordure du système katanguien et ; un troisième cycle kundelunguien (ou
lufilien). L’orogenèse Lufilienne est la plus jeune des trois. Les terrains du Katanga ont subi
les effets intenses de cette orogenèse. Cette orogenèse s’est déroulée en plusieurs épisodes
échelonnésentre 600 et 500Ma que François appelle phase kolwezienne, phase
kundelunguienne et phase monwezienne. Il est à noter que le Katanga a subi dans sa moitié
sud un plissement très fort, les dépôts ont été faillés, divers volumes ont été poussés et ont
chevauché les autres. Ces structures ont la forme d’un arc s’étendant sur une longueur de 500
km et sur une largeur d’une centaine de km. Cet arc plissé a une concavité tournée vers le sud
d’où est venue la poussée orogénique. Il est amorcé dans le Copperbelt zambien, zone où
affleure le soubassement sous forme du Massif de la Sabwe et de différents massifs plus petits
comme les Massifs de Konkela, de Mukamdo et de la Luina. Le Katanguien se trouve divisé
en deux régions bien distinctes :
Le Nord Katanga, n’a pas échappé à cette orogenèse, il a été plissé en anticlinal,
Le Sud Katanga, par contre été le siège d’une tectonique intense
Au Sud du Katanga, le Katanguien s’est plissé sous forme d’un grand arc dont la
concavité est tournée vers le Sud. Le Roan est remonté de la profondeur et a été extrudé sur le
Kundelungu. Il a été plissé, chevauché, voire charrié, puis disloqué en plusieurs méga
fragments de dimensions variables (écailles) [François A., 1985]
c) Minéralisation
- Les gisements du type filonien plus rares et recèlent le cuivre, le zinc et le plomb.
- Les gisements du type stratiforme qui sont les plus répandus ; ils comprennent le
cobalt et le cuivre.
Le gisement présente un pendage du Sud vers le Nord avec des valeurs faibles dans
la partie Ouest d’environ 45° qui se redressent sensiblement dans la partie centrale en
atteignant une valeur moyenne de 70° avant de fléchir à nouveau dans cette partie avec une
valeur de 55° environ. La direction est Est-Ouest. La puissance du gisement varie entre 14m
et 17m avec 10m à 12m dans les SDB et 4m à 5m dans les RSC et cette puissance décroit
avec la profondeur au Sud.
II.1. INTRODUCTION
Dans tout projet d’exploitation d’une ressource minérale par le mode à ciel ouvert, le
choix de la méthode d’exploitation et le dimensionnement des éléments fondamentaux du
design sont des opérations importantes; car elles ont une influence sur le coût d’exploitation,
la récupération ainsi que la sécurité. L’objet de ce chapitre est d’opérer le choix d’une
méthode d’exploitation rationnelle et de planifier l’exploitation des réserves du gisement
contenues dans les limites du projet en fonction des diverses contraintes (techniques et
technologiques).
Le mode d’exploitation ;
La méthode d’exploitation ;
Les éléments de base d’une mine à ciel ouvert [KAMULETE M., 2012]
La méthode d’exploitation retenue et utilisée à la mine Mukondo est la méthode des fosses
emboitées car ce gisement à une morphologie semi-dressante.
Figure II. 1 : Méthode des fosses emboîtées [Source : Ntumba K., 2013].
Figure II. 3 : Ensemble des phases d’exploitation [Source : Ntumba k., 2013].
La hauteur du gradin
La largeur de la plate-forme de travail
La banquette de sécurité
La largeur minimum de l’exploitation
L’angle de talus du gradin
L’angle de talus de bords de la mine à ciel ouvert et de talus de liquidation
La largeur des pistes ou inclinés
La pente des pistes ou inclinés
Tableau II. 2 : les réserves géologiques contenues dans les limites du projet 1290 de la mine de
Mukondo.
Le dessin d’un projet d’exploitation à ciel ouvert est la représentation en plan d’une
mine à la profondeur définie par le projet. On trace le design en utilisant deux méthodes qui
sont :
La méthode manuelle
La méthode automatique
1. LA METHODE MANUELLE
2. METHODE AUTOMATIQUE
Nous avons réalisé à l’aide du logiciel Gemcom SurpacTM le design illustré sur les figures II.
5 à II.8.
Volume des
Niveau (Z) Teneur en Co
matériaux (m3)
Pour déterminer le volume des minerais, on considère le cobalt dont les teneurs sont
supérieures à 0,25%, car à la mine de Mukondo les cobalts dont les teneurs sont
respectivement inferieures à 0,25% sont considérés comme stériles. Ainsi le rapport obtenu à
partir du logiciel Gemcom Surpac est donné dans le tableau II.4 ci-dessous.
Quantité de Teneur
Volume des
Niveau (Z) Teneur en Co minerais moyenne
minerais (m3)
(Ts) estimée en Co
Volume
Volume des
des Volume des Quantité de
Niveau (Z) minerais
matériaux stériles (m3) minerais (Ts)
(m3)
(m3)
1335.0 -> 1340.0 262330 16203 246127 39561
1330.0 -> 1335.0 224798 13317 211481 32492
1325.0 -> 1330.0 189482 10363 179119 25231
1320.0 -> 1325.0 149721 6667 143054 16239
1315.0 -> 1320.0 116940 4829 112111 11772
1310.0 -> 1315.0 89568 4176 85392 10119
1305.0 -> 1310.0 68823 2946 65877 7139
1300.0 -> 1305.0 50227 2545 47682 6194
1295.0 -> 1300.0 33359 2774 30585 6746
1290.0 -> 1295.0 17380 1988 15392 4962
Total 1202629 65810 1136819 160453
II.5.2. LE TEMPERAMENT
Le tempérament est le rapport entre la quantité totale des matériaux excavés (stérile
et minerai) exprimée en m3 et la quantité de minerai valorisable extraite exprimée en tonnes
sèches, et réalisée à un stade d’exploitation. Le tableau ci-dessous donne les tempéraments
marginaux et global.
II .6.OPERATIONS MINIERES
II.6.1. ABATTAGE
L’abattage est un ensemble d’opérations qui ont pour but de désagréger le massif
rocheux et de le réduire à une granulométrie facile à charger, à transporter et à être alimenter
au niveau du concentrateur. Il comprend deux opérations principales à savoir : le forage et le
minage.
II.6.1.1. La foration
Le forage est une opération minière qui consiste à réaliser des trous cylindriques de
profondeur donnée dans la roche suivant un schéma bien déterminé. Ces trous sont destinés à
recevoir les charges explosives pour la fragmentation de la roche.
Comme toute opération minière la foration engendre des dépenses (coûts). Ces coûts
comprennent sur la base annuelle :
II.6.1.2. Minage
a) Méthode empirique
Lorsque l’abattage des roches se fait par des travaux de tir, le problème principal des
calculs technologiques consiste à déterminer « la ligne de moindre résistance au pied du
gradin Wp ». Mais avant toute chose, il convient de justifier l’inclinaison des trous de mine
(trous de mine verticaux ou trous de mines inclinés). Il est établi que la ligne de moindre
résistance au pied du gradin en fonction du diamètre d se traduit par les expressions
empiriques suivantes :
Pour les roches fracturées assez résistantes lors de la fragmentation par le tir :
Avec :
Dans les conditions répondant aux formules ci-dessus, il est supposé qu’il ne restera
pas du massif résiduel à la base du gradin qui nécessiterait un minage secondaire. En plus, la
valeur minimale de Wpdoit satisfaire à la condition de sécurité exprimée par l’expression
suivante :
b c
Hg
α
β
Wp min
Figure II. 9 : Détermination de la ligne de moindre résistance minimale Wpmin au pied du gradin.
Avec :
Wpmin: ligne de moindre résistance minimale au pied du gradin ;
Hg : hauteur de gradin ;
α : angle de talus naturel de la roche ;
β : angle de talus du gradin ;
bc : base du prisme d’éboulement ;
abc: représente le prisme d’éboulement.
Les différents spécialistes dans l’art et l’ingénierie du minage ont eu à établir, chacun
dans son champ d’essai, des formules qui ont fait leurs preuves avec des résultats
satisfaisants. Parmi ces méthodes, nous pouvons cités :
Méthode de StigoOlofsson ;
Tableau II. 8 : Présentation des résultats des différentes méthodes des spécialistes
Vue les similitudes des caractéristiques des terrains pour les gisements du groupe de
Mines, nous allons baser nos calculs sur la méthode AEL utilisée avec satisfaction dans la
plupart des Mines du Katanga. La méthode expérimentale d’AEL permet, en fonction d’une
charge spécifique bien déterminée par différents essais, fonction de la nature de certaines
roches types, de déterminer la charge spécifique réelle d’une roche étudiée. [AEL, 2007]. Les
résultats d’un tir ayant un effet direct sur la sûreté, l’efficacité et les coûts des opérations de
minage, les facteurs suivants doivent être pris en considération :
Le type d’explosif
Le type de roche
La figure II.10 illustre tous les paramètres qui seront déterminés dans cette méthode.
Sur la figure (A), on reconnaît trois rangées de trous et la surface de dégagement d’une mine à
ciel ouvert. La figure (B) illustre les différents paramètres d’un trou de mine chargé à
l’explosif. La partie sud du gisement de MUKONDO, l’abattage dans le stérile se fait
mécaniquement à l’aide de la pelle CATERPILLAR car le terrain est tendre et à l’aide des
explosifs dans la minéralisation et le terrain dur au flanc nord.
Le chargement est une opération minière par laquelle des produits abattus sont
déplacés du chantier d’abattage vers les unités de transport. Le chargement des matériaux se
fait par des pelles en bute, des pelles retro de marque CAT et VOLVO de capacité respective
4m3 et 3,5m3et les chargeuses 992 C de 8 m3de capacité. La figure ci-dessous illustre cette
opération avec une pelle travaillant en fouille.
II.6.3.TRANSPORT
Le transport est l’opération permettant d’effectuer une liaison entre le fond de la
mine ou les remblais et les points de chargement. L’organisation de transport est un problème
très délicat, qu’il ne faut jamais négliger, qui conditionne même en partie les possibilités de
production de l’entreprise. Les frais de transport étant élevé dans les entreprises minière et
atteignant généralement 30 à 40 % des dépenses totales d’exploitation.
Les transports se fait d’une façon discontinue au moyen des bennes articulées VOLVO A40F,
A40Dde charge minimale 38tonnes. Cependant CCC(Congo Cobalt Coorporation), dispose
d’autres bennes de 100tonnes, assurant les transports des minerais du stock tapon au
concentrateur.
Le coût et le temps requis pour déplacer les matériaux rocheux d’un endroit à un
autre avec une variété de flottes pendant une ou plusieurs courses sont directement
proportionnels aux paramètres suivants :
La distance du trajet ;
La résistance au roulement ;
Le coût horaire des engins (le prix d’acquisition de l’engin, sa durée de vie
théorique, le remplacement des pneus ainsi que les taxes) et la production
annuelle planifiée.
Le concentrateur de Kakanda (KDC) qui traite par flottation les minerais tout venant
de la mine de Mukondo et KBB pour produire des concentrés prêt à être mis sur le
marché.
Celle-ci réalise la concentration par la méthode gravimétrique grâce à une liqueur (Ferro-
silicium) en milieu dense.
La constitution des remblais se fait à l’aide des bennes volvo et des dozers de marque
CAT. Quant à l’aménagement des pistes, il se fait à l’aide de dozers, niveleuses et arroseuses
de 18000L.
III.1. INTRODUCTION
Pour mieux planifier les travaux d’exploitation minière, il faut déterminer la
production annuelle ou mensuelle en fonction des contraintes techniques tant au niveau de la
mine qu’au niveau de l’usine de traitement minéralurgique. Ainsi, la planification minière se
définit comme l’ordonnancement dans le temps et dans l’espace des tâches ou opérations
minières concourant à la production minière en vue de respecter un programme préétabli.
Pour notre projet, nous avons opté pour la deuxième variante, étant donné que la
seule contrainte pour la détermination de la production annuelle est la capacité mensuelle
Concentrateur de kakanda KDC et que nous avons considéré que la mine de Mukondo est la
seule qui alimente le concentrateur.
Avec :
Avec :
Connaissant la production annuelle (Pa) de notre mine qui se lève à 180000 ts, les
réserves minières se lèvent à 160453ts, la durée de vie du projet sera obtenue par le rapport
entre les réserves minières en tenant compte de la récupération minière (r) qui est fixée à
95% et le niveau de la production annuelle planifiée, soit :
𝑅𝑒𝑠 × 𝑟
𝐷= (𝑎𝑛𝑠) (𝐼𝐼𝐼. 3)
𝑃𝑎
160453 × 0,95
𝐷= = 0,84 𝒂𝒏𝒔 ≃ 𝟏𝟎𝒎𝒐𝒊𝒔
180000
La durée de vie d’une mine à ciel ouvert permet de limiter le projet d’exploitation
dans le temps afin d’établir un programme d’excavation.
La production mensuelle de minerai en mètre cube sera obtenue par le rapport entre
le cubage total de minerai (Vtm =65810m3) et la durée de vie du projet (D =10mois), soit :
𝑉𝑡𝑚 3
𝑃𝑚 = (𝑚 ⁄𝑚𝑜𝑖𝑠) (𝐼𝐼𝐼. 4)
𝐷
65810
𝑃𝑚 = = 6581 𝒎𝟑 ⁄𝒎𝒐𝒊𝒔
10
La production mensuelle des stériles en mètre cube sera obtenue par le rapport entre
le cubage total des stériles (Vtst =1136819m3) et la durée de vie du projet (D), soit :
𝑉𝑡𝑠𝑡
𝑃𝑚𝑠𝑡 = (𝑚3 ⁄𝑚𝑜𝑖𝑠) (𝐼𝐼𝐼. 5)
𝐷
1136819
𝑃𝑚𝑠𝑡 = = 113681,9 𝒎𝟑 ⁄𝒎𝒐𝒊𝒔
10
Sur base de cubage mensuel des matériaux à excaver, nous avons établi un
programme mensuel d’exploitation comme le montre le tableau III.1 ci-dessous :
Volume
de Volume Volume de Volume Volume de Volume Volume de Volume Volume de
Tranche matériaux des stériles minerai des stériles minerai des stériles minerai des stériles minerai
1340 - 1335 262330 113681,9 6581
Total 113681,9 6581
1340-1335 142067,1 113681,9 6581
Total 113681,9 6581
1340-1335 21804,2 18763,2 3041
1335 - 1330 224798 94918,7 3540
Total 113681,9 6581
1335-1330 126339,3 113681,9 6581
Total 113681,9 6581
Où :
DH : distance mesurée sur terrain le long du circuit et donnée par :
𝐷𝐻 = 𝐷ℎ + 𝐷𝑖 + 𝐷𝑓 + 𝐷𝑟 (𝐼𝐼𝐼. 8)
Dh : distance sur terrain le long du trajet entre le point de chargement et le point de
Déchargement ;
Dv : dénivellation entre le niveau de chargement et le niveau de déversement ; elle
varie de 5m pour chaque gradin. L’entrée de la mine et les points de
déchargement sont supposés être à la même altitude ;
La distance sur incliné est calculée sur base de la hauteur de gradin et de la pente de la piste.
Pour les gradins de 5m de hauteur et 8% de pente de piste, Di = 62,5m, elle croit avec la
profondeur. Les distances Dr et Df ne doivent pas dépasser 200 m (l’excédent est supposé être
une bonne piste où les camions peuvent rouler à la vitesse hors mines).
Les distances standards sont calculées et montrées séparément pour le minerai et pour le
stérile dans le tableau ci-dessous.
Tableau III. 2 : Résume des distances standards de la mine de MUKONDO
Niveau (Z) Dst minerais (km std) Dst stérile (km std)
1335.0 -> 1340.0 8,91 1,41
1330.0 -> 1335.0 8,96 1,46
1325.0 -> 1330.0 9,01 1,51
1320.0 -> 1325.0 9,06 1,56
1315.0 -> 1320.0 9,11 1,61
1310.0 -> 1315.0 9,16 1,66
1305.0 -> 1310.0 9,21 1,71
1300.0 -> 1305.0 9,26 1,76
1295.0 -> 1300.0 9,31 1,81
1290.0 -> 1295.0 9,36 1,86
Moyenne 9,13 1,63
𝐻𝑚
𝑁𝑜𝑚𝑏𝑟𝑒 𝑑′ 𝑒𝑛𝑔𝑖𝑛𝑠 = (𝐼𝐼𝐼. 9)
𝐻𝑀
A. Heures machines
Ce sont les heures que met un engin minier d’une certaine catégorie lorsque ce
dernier exécute une tâche donnée. Elles sont donc tributaires du travail à exécuter (cubage à
excaver et déplacer), mais aussi du rendement horaire théorique de l’engin, de sa mise à
disposition et de son utilisation effective sur terrain.
𝐶𝑢𝑏𝑎𝑔𝑒 𝑝𝑙𝑎𝑛𝑖𝑓𝑖é
𝐻𝑚 = [𝐻𝑒𝑢𝑟𝑒] (𝐼𝐼𝐼. 10)
𝑅𝑑𝑡 × 𝑀𝐴𝐷 × 𝑇𝑈
Avec :
B. Heures de marche
C’est le délai imparti à un type d’engin pour l’exécution d’un travail donné.
Considérant le coefficient de mise à disposition, le coefficient d’utilisation effective et le
rendement théorique de l’engin ; on peut définir les heures de marche par :
Avec :
𝑀𝑓𝑎
𝑁𝑠𝑜𝑛𝑑 = (𝐼𝐼𝐼. 12)
365𝑗 × 24ℎ/𝑗 × 𝑅𝑡ℎ × 𝑀𝐴𝐷 × 𝑇𝑈
𝐾𝑚 × 𝑃𝑎
𝑀𝑓𝑚 = (𝑚𝑓𝑜𝑟é⁄𝑚) (𝐼𝐼𝐼. 13)
𝑉𝑡𝑚
Avec :
Où
𝐸 × 𝑉 × 𝐻𝑔
𝑉𝑡𝑚 = (𝑚3 ⁄𝑚𝑓 ) (𝐼𝐼𝐼. 14)
𝐿𝑡
Avec :
E : l’espace entre deux trous de mine consécutifs d’une même rangée (m) ;
V : l’écartement entre deux rangées consécutives (m) ;
Hg : la hauteur des gradins (m) ;
Lt : la profondeur totale forée (m).
Sf : le surforage.
4,5×4×5
→ 𝑉𝑡𝑚 = = 18 𝑚3 /𝑚𝑓
5
Pm = 8226,2 ts/m
𝐾𝑚 × 𝑃𝑚 0,16 × 8226,2
𝑀𝑓𝑎 = = = 𝟕𝟑, 𝟓 𝒎𝒇/𝒎
𝑉𝑡𝑚 18
𝑀𝑓𝑚 73,5
𝑁𝑆𝑜𝑛𝑑 = = = 0,1
365 × 24 × 𝑅𝑡ℎ × 𝑀𝐴𝐷 × 𝑇𝑈 30 × 24 × 14 × 0,9 × 0,85
≅ 𝟏 𝒔𝒐𝒏𝒅𝒆𝒖𝒔𝒆
Avec Rth = 14 mf/h, rendement théorique de la sondeuse travaillant dans un terrain tendre.
Avec :
𝐿𝑐 : la longueur de la charge d’explosif dans un trou de mine
𝑝: la densité de la charge linéaire d’explosif (kg/m)
𝐸 : espacement entre deux trous d’une même rangée
𝐵 : l’écartement entre deux rangées consécutives
𝐻 : la hauteur de gradin
Sur base de la formule de la charge spécifique d’explosif, on peut calculer, la
dimension de la banquette B ou l’écartement entre deux rangées consécutives des trous de
mine. Pour ce faire, on suppose que B = E ;
𝐿𝑐. 𝑝
𝐵=√ [𝑚] [III. 36]
𝑞. 𝐻
2. La longueur de bourrage Lb
La longueur de bourrage est déterminée expérimentalement et est influencée par :
La structure de la roche
La longueur de la charge d’explosif
Le diamètre des trous de mine
La quantité totale d’explosifs dans le trou de mine
Le contrôle de projection des roches
La longueur du trou de mine.
𝐸′
𝐿𝑏 = 𝑍 √𝑄𝑡′ × [𝑚] [III. 37]
100
Ou
𝐿𝑏 = 20. 𝑑 𝑜𝑢 30. 𝑑 [𝑚] [III. 38]
Avec :
𝑍 : le facteur de contrôle des projections
Z = 1 ; pour les tirs normaux,
𝜌𝑒. 𝑑𝑡 2 𝑘𝑔
𝑝= ( ) [III. 39]
1,273 𝑚
Avec :
𝜌𝑒 : la densité de l’explosif (kg/m3)
𝑑𝑡 : le diamètre du trou de mine (mm)
b. Explosifs en cartouches :
Avec ces types d’explosifs, une attention doit être mise sur le degré de déchirure lors
de chargement dans le trou de mine. Les facteurs qui peuvent influencer la déchirure des
cartouches sont :
la profondeur du trou de mine
le rapport entre le diamètre de la cartouche et celui du trou de mine
la présence de l’eau dans le trou de mine
la raideur de l’explosif
les fissures sur le carton, ou l’emballage utilisé
la densité de charge linéaire d’explosifs se calcule par :
𝐶𝑝. 𝛿𝑒. 𝑑𝑡 2
𝑝= [III. 40]
1,273
3 86
𝐿𝑏 = √(8 × 0,152 × 19,96) × = 2,7 𝑚
100
19,96 × 2,3
𝑞= = 0,453 𝑘𝑔/𝑚3
4,5 × 4,5 × 5
4. la banquette B
Sur base de la formule de la charge spécifique d’explosif, on peut calculer, la
dimension de la banquette B ou l’écartement entre deux rangées consécutives des trous de
mine. Pour ce faire, on suppose que B = E ;
2,3 × 19,96
𝐵=√ = 4,5 𝑚
0,453 × 5
19,96 × 2,3
𝑞= = 0,45 𝑘𝑔/𝑚3
4,5 × 4,5 × 5
Avec :
A Boss Mining, la charge linéaire est de 23,5 kg/m, la hauteur du tulip est de 0.7m,
la hauteur de bourrage à 2 m, la hauteur de charge est de 2,3m.
Avec :
𝐶𝑀𝐷 = 85 % ;
𝑇𝑈 = 90 %.
La production d’une pelle dont le débit est sans influence de ses placements est donnée par la
relation suivante :
𝐻𝑚
𝑁 =
𝐻𝑀
b) Chargeuse frontale
MAD : 90%
CUE : 85%
T : temps de cycle de la benne : Tv +Tf
Temps de manœuvre au chargement
Temps de manœuvre au déchargement TMD
Temps de chargement TC
Temps d’attente
Temps de déchargement
2 ∗ 𝑉𝑎 ∗ 𝑉𝑟
𝑉𝑚 =
𝑉𝑎 + 𝑉𝑟
Va : la vitesse à l’aller ;
Vr : la vitesse retour.
Au fond de la mine 15 22 19
Sur l’incliné 13 27 20
Hors de la mine 20 30 25
2 × 9,13
𝑇𝑣 = = 0,83ℎ = 50𝑚𝑖𝑛𝑢𝑡𝑒𝑠
22
Le temps fixe est :
Le volume de la benne chargée est 20m3 comme capacité utilisée à la mine de Mukondo.
Pour les bennes, nous allons calculer le débit (Rendement) horaire effective par l’expression suivante :
60×𝐶𝑏×𝐾𝑟×𝑀𝐴𝐷×𝐶𝑈𝐸
𝑅ℎ𝑏 = 𝐷𝑠𝑡
Tf+2𝑉𝑚
Le nombre des bennes à affecter aux minerais et aux stériles est donné par :
𝑉𝑚(𝑠𝑡) × 𝐷𝑠𝑡𝑑
𝑁𝑏𝑚(𝑠𝑡) =
R × HM
120262,9 × 9,13
𝑁𝑏𝑚(𝑠𝑡) = = 11,84 𝑏𝑒𝑛𝑛𝑒𝑠 𝑠𝑜𝑖𝑡 12 𝑏𝑒𝑛𝑛𝑒𝑠
168,3 × 550,8
A. Niveleuse
La niveleuse fait le reprofilage. Il s’agit d’une opération d’entretien des routes qui a
pour but de refaire le profil de ces dernières. En considérant les résultats obtenus sur chantier
pour un bon travail de reprofilage [MUKOLO M., 2013], nous avons :
Sur base de ces données, connaissant la longueur à entretenir (X km). On peut calculer les
heures machines de la niveleuse par mois en utilisant la formule suivante :
𝑋 𝑘𝑚 × 4 9,13 × 4
𝐻𝑚 = = = 85,42ℎ𝑒𝑢𝑟𝑒𝑠
0,76𝑘𝑚/ℎ × 𝑀𝐴𝐷 × 𝐶𝑈𝐸 0,76 × 0,75 × 0,75
𝐻𝑚 85,42
𝑁𝑛𝑖𝑣 = = = 0,21 ≈ 𝟏 𝒏𝒊𝒗𝒆𝒍𝒆𝒖𝒔𝒆
𝐻𝑀 405
𝐻𝑚 85,42
𝑁𝑏𝑢𝑙 = = = 0,21 ≈ 𝟏 𝒃𝒖𝒍𝒅𝒐𝒛𝒆𝒓
𝐻𝑀 405
C. Arroseuse
Nous aurons également besoin d’une arroseuse surtout pendant la saison sèche.
Le tableau III.4 ci-dessous donne la synthèse du parc prévisionnel d’engins que la mine de
Mukondo doit disposer.
Engins Nombre
Sondeuse : SUPER ROCK 2
Pelle : CAT375 1
Chargeuse : CAT 980H et992C 3
Benne : VOLVO A40E, A40F 12
Niveleuse : CAT 16G 1
Bulldozer : CATB10H 1
Arroseuse : CAT775D 1
IV.1. INTRODUCTION
Le domaine minier est un secteur à grand risque nécessitant beaucoup d’informations
d’ordre géologique, technique et même technologique. Certes ces informations ne sont
toujours pas satisfaisantes lors de la prise des décisions stratégiques afin d’espérer réaliser un
bénéfice, certain dans le futur malgré les dépenses au temps initial. La direction financière
d’une entreprise doit faire des prévisions, procéder à des anticipations, essayer de deviner la
rentabilité souhaitée par les actionnaires et analyser scientifiquement ses propres décisions de
façon à assurer la meilleure rentabilité possible des capitaux investis, quoi qu’il s’agisse des
méthodes d’évaluation des projets d’investissement, de la meilleure structure souhaitée en
matière de financement de la budgétisation des investissements ou de l’appréciation financière
d’une campagne publicitaire. Cependant les risques et incertitudes que courent le secteur
minier sont dus notamment à :
De ce qui précède, il est indispensable avant de faire un investissement dans le secteur minier
de faire ressortir les éléments économiques qui nous aideront à calculer notre projet et
connaitre si le projet est rentable ou pas. Dans cette partie de notre travail, nous aurons à
relever certains éléments de décisions qu’un exploitant minier a besoin pour réaliser une
évaluation économique d’un projet d’exploitation mais aussi une étude de sensibilité de cette
évaluation. Le calcul de la réévaluation de ce projet aura pour base la planification réalisée
dans le chapitre précédent, celle-ci nous donne une idée sur les différents engins que nous
aurons besoin, les réserves que nous pouvons avoir en fonction de la quantité et la qualité des
produits que génèrent notre projet de la mine et les différentes dépenses que nous
consentirons pour réaliser ces revenus. Ainsi pour réévaluer économiquement ce projet, nous
aurons à déterminer :
En fonction de ce qui précède, nous aurons évalué le projet notamment par différents
critères tels que :
Pour la sensibilité, nous aurons à donner les valeurs de notre évaluation en fonction
des certains éléments dont l’exploitation minier n’a aucune influence tel que le cours du métal
et d’autres éléments dont il peut influencer directement tels que les rendements de
récupération, taux d’actualisation et autres. Nous allons également envisager une étude de
sensibilité qui tiendra compte des diverses variations de la rentabilité (VAN) en fonction des
cours des métaux et du coût de traitement minéralurgique.
Les coûts directs (coûts variables) sont liés à la quantité produite : main-
d’œuvre, fournitures (consommables),…
En général, ces coûts sont estimés par analogie avec d’autres mines (équipements en
service), au moins pour certaines opérations moyennant quelques petites modifications qui
sont fonctions des certaines conditions de la mine. Le tableau IV.1 donne une synthèse sur les
différents coûts opératoires pour une exploitation minière [Planning BM, 2014].
Le cash-flow brut est la différence entre les recettes brutes et le coût total
d’exploitation. Le cash-flow brut total sera la somme actualisée des cash-flows
bruts mensuels.
On sait que la production mensuelle planifiée est de 157944,4tS Avec une teneur de 1,2% Co.
Il sied de signaler que la quantité de tonnes - concentré qui sera produite mensuellement
est celle qui a permis le calcul des recettes brutes. Les différentes valeurs annuelles du
cash-flow brut et du cash-flow net sont reprises dans le Tableau IV.2 ci-dessous :
Désignation Unités Coût unitaire 1 ère mois 2 ème mois 3 ème mois 4 ème mois 5ème mois
MINE
Reprise des stocks $/Ts 1,5 23 691,60 23 691,60 23 691,60 23 691,60 23 691,60
Transport vers KDC $/TKm 1,2 170 579,52 170 579,52 170 579,52 170 579,52 170 579,52
Totale mine 194 271,12 194 271,12 194 271,12 194 271,12 194 271,12
Concentrateur
Enrichissement $/Ts 15 236 916,00 236 916,00 236 916,00 236 916,00 236 916,00
Tansport concentré $/TKm 0,3 1,10 1,10 1,11 1,12 1,19
Changement concentré $/Tconcen 1 122,70 122,70 123,80 124,90 132,10
Total concentrateur 237 039,80 237 039,80 237 040,91 237 042,02 237 049,29
Commercialisation
Coût de TRP vers la vente et
$/Tconcen 306 37 546,20 37 546,20 37 882,80 38 219,40 40 422,60
marketing
Coût de mise sur le marché % 15% 5 631,93 5 631,93 5 682,42 5 732,91 6 063,39
3
frais généraux $/m 0,5 60 131,45 60 131,45 60 131,45 60 131,45 60 131,45
Totale commercialisation 103 309,58 103 309,58 103 696,67 104 083,76 106 617,44
Imprévus % 10% 53 462,05 53 462,05 53 500,87 53 539,69 53 793,78
Coût total 588 082,55 588 082,55 588 509,57 588 936,59 591 731,63
Recettes brutes 2 454 000,00 2 454 000,00 2 476 000,00 2 498 000,00 2 642 000,00
Cash-flow brut 1 865 917,45 1 865 917,45 1 887 490,43 1 909 063,41 2 050 268,37
Royaltie % 2% 37 318,35 37 318,35 37 749,81 38 181,27 41 005,37
Revenu imposable 1 828 599 1 828 599 1 849 741 1 870 882 2 009 263
Impôt % 30% 559 775,23 559 775,23 566 247,13 572 719,02 615 080,51
Cash-flow net économique 1 268 823,86 1 268 823,86 1 283 493,49 1 298 163,12 1 394 182,49
𝐹𝑁𝑇 𝑚 𝐼𝑚
𝑉𝐴𝑁 = ∑𝑡=𝑛
𝑡=1 𝑖 𝑚×𝑛
− ∑𝑡=𝑛
𝑡=1 𝑖 𝑚×𝑛
(𝐼𝑉. 5)
(1+ ) (1+ )
𝑚 𝑚
Avec :
Ainsi, nous pouvons calculer la 𝑉𝐴𝑁 avec un taux d’actualisation de 15% et une
durée de vie du projet de 10 mois.
1268823,86 1268823,86 1283493,49 1298163,12 1394182,49 1472078,91
𝑉𝐴𝑁 = + + + + +
(1 +
0,15
) 0,15 2 0,15 3 0,15 4 0,15 5 0,15 6
1 (1 + 2
) (1 + 3
) (1 + 4
) (1 + 5 ) (1 + 6
)
1477985,48 1602224,46 1169475,03 1526635,89
+ + + + − 6975248
0,15 7 0,15 8 0,15 9 0,15 10
(1 + 6
) (1 + 2
) (1 + 3 ) (1 + 4
)
= 𝟒𝟗𝟎𝟓𝟓𝟒𝟑, 𝟑𝟑 𝑼𝑺𝑫
La valeur actuelle nette est positive, donc le projet 1290 est rentable.
Le taux de rentabilité interne TRI est le taux d’actualisation qui permet d’égaliser la
valeur actuelle nette d’une série des cash-flows au montant de l’investissement [Ngoie N.,
2014]. La formule permettant de calculer le taux de rentabilité interne dans ce cas est la
suivante :
𝑛
𝐹𝑁𝑡
𝑉𝐴𝑁 = 0 ⟹ ∑ =𝐼 (𝐼𝑉. 6)
(1 + 𝜃)𝑛
𝑡=1
Où ;
FNt : flux net en USD ;
I: Investissement total ;
𝜃: Taux de rentabilité interne ;
n: Nombre mois.
Etant donné que la durée de vie du projet est de 10 mois, nous allons procéder par
des itérations successives jusqu’à l’obtention du changement de signe et par interpolation,
nous déduirons la valeur du taux de rentabilité interne. Les résultats des itérations sont repris
dans l’annexe B et sont bien représentés sur la figure IV.1 ci-après.
6000000
5000000 74,44
4000000
3000000
2000000
1000000
0
5 10 20 30 40 50 55 65 70 72 73 74.5 75 80 90
-1000000
-2000000
Taux (%)
Cette sensibilité de la valeur actuelle nette a été réalisée par des itérations qui ont
consisté à attribuer une série de valeurs au coût de traitement minéralurgique et apercevoir les
variations de la valeur actuelle nette. Les résultats de cette sensibilité sont donnés dans
l’annexe C. La figure IV.2 ci-dessous montre bien la variation ou fluctuation de la valeur
actuelle nette en fonction du coût de traitement minéralurgique.
25000000
VAN ($)
20000000
15000000
63,1$
10000000
5000000
0
5 10 15 20 25 40 60 63 65.5 70 75 80 85 90 95
-5000000
Coût de traitement minerallurgique ($)
VAN Coût de traitement minerallurgique
Figure IV. 2 : Fluctuation ou variation de la valeur actuelle nette en fonction du coût de traitement
minéralurgique.
Interprétation
En observant la figure IV.2 ci-dessus avec attention, nous constatons qu’à la valeur
du coût de traitement minéralurgique de 63,1USD la valeur actuelle nette s’annule. Au-delà
de cette valeur du coût de traitement métallurgique, la VAN devient négative, en ce moment-
là le projet ne sera pas rentable.
25000000
20000000
15000000
13609,15$
10000000
5000000
-5000000
Figure IV. 3 : Fluctuation de la valeur actuelle nette en fonction du cours des métaux.
Interprétation
Le projet 1290 sera déclaré non rentable, avec ces valeurs prises séparément
Avec une VAN > 0 et un TRI > i, nous concluons que notre projet 1290 du flanc
nord-est est économiquement rentable et aussi sensible aux variations du prix d’une tonne de
concentré de cobalt et du coût de traitement minéralurgique. Parmi tant des risques attachés à
l’exploitation minière, nous suggérons ce qui suit dans le but de garantir l’exploitation de la
mine en générale jusqu'à l’enlèvement de la dernière tonne :
Le respect du programme d’excavation établi ;
Eviter les pertes de charges sur tout le processus de traitement des minerais jusqu'à
l’obtention du concentré ;
Nous espérons que ce modeste travail apportera tant soi peu sa contribution aux
multiples efforts que ne cessent de déployer les exploitants de la mine de Mukondo pour
arriver à la réalisation de la production planifiée. Nous restons ouverts aux critiques et
suggestions éventuelles des lecteurs et collègues visant à l’amélioration de ce travail.
I. OUVRAGES
II. COURS
2. KAMULETE M.( 2012) : Exploitation des Mines à Ciel Ouvert, IIIème Graduat
Mines, Polytechnique UNILI
3. KAMULETE M.(2012) : Projet des Mines à Ciel Ouvert, IIème Grade Mines,
Polytechnique UNILI
7. NGOIE N.( 2012) :Mécanique des roches, Ier Grade Mines, Polytechnique, UNILI ;
8. NGOIE N.( 2012) :Economie Minière, IIème Grade Mines, Polytechnique, UNILI ;
III. THESES
Tonnes
Mois Qmin(Ts) ϕmin(%) tex
Ctr
1 15794,4 68,8 0,0113 122,79
2 15794,4 68,8 0,0113 122,79
3 15794,4 68,8 0,0114 123,88
4 15794,4 68,8 0,0115 124,97
5 15794,4 68,8 0,0123 133,66
6 16747,2 68,8 0,0121 139,42
7 16000,8 68,8 0,0126 138,71
8 15794,4 68,8 0,0136 147,79
9 12888 68,8 0,0125 110,84
10 17536,8 68,8 0,0120 144,78
Coût de traitement
minéralurgique VAN
5 22300777,53
10 5415556,525
15 4905543,332
20 4395530,139
25 3885516,945
40 2355477,366
60 315424,594
63 9416,678152
65,5 -41584,64115
70 -704601,7921
75 -1214614,985
80 -1724628,178
85 -2234641,371
90 -2744654,564
95 -3254667,757