CAT Devant Un Colique Nephretique DR Ferdi

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Service de chirurgie urologique

CHU SETIF

CONDUITE À TENIR DEVANT

COLIQUE NÉPHRÉTIQUE
AIGUË
Dr FERDI NASSIM
INTRODUCTION
❖ C’est un syndrome douloureux aigu lombo-abdominal

résultant de la mise en tension brutale

de la voie excrétrice du haut appareil urinaire

en amont d’une obstruction quelle qu’en soit la cause.

❖ Urgence médico-chirurgicale.

❖ Le diagnostic est évoqué à l’examen clinique.


❖ Il faut chercher un terrain particulier et surtout des signes de gravité

❖ Le traitement symptomatique = LA PREMIERE PRIORITE.


EPIDEMIOLOGIE
❖1 à 2 % des entrées dans les services
d’urgence.

❖Dans 75 à 80 % des cas elle est d’origine


lithiasique.
PHYSIOPATHOLOGIE

distension Médullaire rénale


Diagnostic de la CN
LA DOULEUR
▪ Brutale,
▪ Intense,
▪ Unilatérale lombaire ou lombo-abdominale;
▪ Paroxystique avec des phases de rémission spontanée.

▪ Irradiation :antérieure et descendante en fosse iliaque


Et vers les organes génitaux externes.

▪ Il n’existe pas de corrélation formelle entre la topographie douloureuse et la


localisation de l’obstacle.

▪ Il n’existe pas de posture antalgique, ce qui explique l’agitation du patient «


colique frénétique
SIGNES ASSOCIES

❖Digestives :
nausées, vomissements, ballonnement, arrêt du
transit,

❖Urinaires : syndrome irritatif


(pollakiurie, impériosité, douleurs vésicales)

❖La présence de sang dans les urines est fréquente


dans la CN.
SIGNES GENERAUX

❖L’état général du patient est conservé.

❖Par définition, il n’existe pas de fièvre ni


d’oligoanurie dans la CN simple.
SIGNES DE GRAVITE
COLIQUE NEPHERETIQUE COMPLIQUEE
❖ Survenue sur un terrain particulier :
• Grossesse,
• Insuffisance rénale chronique,
• Rein unique,
• Rein transplanté,
• Uropathie connue,

❖ L’existence de signes de gravité :


• Infection (pyélonéphrite obstructive),
• Oligo-anurie,
• Rupture de la voie excrétrice,
• Colique néphrétique hyperalgique (persistance d’une douleur
intense malgré un traitement antalgique bien conduit ).
INTERROGATOIRE
• L’évaluation de la douleur

• Notion de fièvre
• l’heure et la quantité de la dernière miction,
• Chez la femme : DDR, contraception.

• ATCD urologiques personnels et familiaux


(notion de crises identiques par le passé, lithiase urinaire, infection, malformation)
• les maladies favorisant la survenue de calculs
(hyperparathyroïdie, maladie de Paget, maladie inflammatoire chronique
intestinale, résection iléale. . .),
• La prise de médicaments
pouvant être responsables de calculs métaboliques (calcium, vitamine D,
furosémide), ou de calculs médicamenteux (indinavir, triamtérène).
• Facteurs environnementaux pouvant favoriser la survenue de calculs
(immobilisation prolongée, apport hydrique limité, activité sportive, séjour en pays
chauds).
EXAMEN CLINIQUE

➢ Un syndrome infectieux urinaire.

➢ L’abdomen est souple et dépressible parfois météorisé.


➢ La fosse lombaire est douloureuse, sensible à la percussion.
➢ Le flanc est sensible avec une contracture des muscles lombaires.
➢ Les touchers pelviens sont normaux.

➢ L’examen clinique est relativement pauvre au regard de la


symptomatologie extrêmement bruyante.
➢ La Bandelette Urinaire

▪ hématurie microscopique « origine lithiasique »

▪ Un pH urinaire «inferieur à 6 en faveur d’un calcul d’acide urique. »

▪ nitrites et de leucocyturie pouvant témoigner d’une infection et


nécessite la réalisation d’une ECBU
SOULAGER LE MALADE:PRISE EN CHARGE
EN URGENCE
PRISE EN CHARGE EN URGENCE
➢Le traitement médical en urgence
LE BUT SOULAGER LA DOULEUR

➢Doit être entrepris avant même


▪ la confirmation radiologique
▪ et le diagnostic étiologique
LES MOYENS

• Anti-inflammatoire non stéroïdiens (AINS),


• Les antalgiques morphiniques
• Les antalgiques de palier I
• Les antispasmodiques
AINS
❖Kétoprofène (PROFENID ®100 mg, PROFENID ® LP 200 mg )
– l’injection IVL pdt 20 min supplante les autres voies par son délai
d’action très bref et son efficacité pdt 48 h max (pour les formes
hyperalgiques)
– Le relais par voie orale pendant 7 j.

❖ En l’absence de contre-indication
– Grossesse,
– Insuffisance rénale chronique,
– Prise d’anti vitamine K,
– Hémorragie évolutive;
– Ulcère non traité.
Antalgiques

❖En cas de douleurs modérées:


– Antalgiques de palier I ou II
– et/ou des antispasmodiques Peuvent y être associés,

❖En cas de douleurs intenses ou en cas de contre-


indications aux AINS:
– Des antalgiques morphiniques,
– par voie systémique,
– peuvent être administrés d’emblée ou secondairement
Une fois le malade
soulagé…Examens complémentaires
BIOLOGIE

❖ ECBU: en cas
– de positivité de la BU
– syndrome infectieux,

❖Bilan standard :
– un ionogramme sanguin
– et un dosage sérique de la créatinine
à la recherche d’une insuffisance rénale et de troubles ioniques.
IMAGERIE
❑AUSP:recherche une opacité de tonalité
calcique se projettant sur l’arbre urinaire.
IMAGERIE

❑Echographie réno-vésicale:
▪ Une dilatation des cavitées pyélo-calicielles;
▪ Le dgc de la lithiase:image hyperéchogene avec cône
d’ombre post.
Chez la femme enceinte, l’échographie reste l’examen clef
IMAGERIE

❑La tomodensitométrie (TDM)


▪ Sans injection de produit de contraste avec acquisition
hélicoïdale
▪ Elle tend à devenir l’examen de première intention en raison de
sa grande sensibilité (elle remplace l’UIV);
▪ Complétée par injection de PC avec des clichés urographiques;
▪ Quellqu’en soit la composition chimique tous les calculs sont
détactables (image spontanément hyperdense).
Eliminer ce qui n’est une
colique néphrétique: dgc
différentiel
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
❖ Affections urologiques
pyélonéphrite aigue, tumeurs rénales ou des voies urinaires supérieures,
infarctus rénal, nécrose papillaire chez le patient diabétique),

❖ Affections digestives
Colique hépatique, ulcère gastrique, appendicite aigue, occlusion
intestinale aigüe, pancréatite, diverticulite, infarctus mésentérique),

❖ Affections génitales
torsion du cordon spermatique, torsion ovarienne, grossesse extra-
utérine, salpingite.

❖ Affections vasculaires
fissuration d’un anévrysme de l’aorte abdominale.

❖ Affections neurologiques et rhumatismales


sciatalgies, névralgies lombo-abdominal, arthrose lombaire.
Rechercher une cause:
dgc étiologique
DIAGNOSTIC ÉTIOLOGIQUE

❖Les lithiases urinaires : plus de 75 % des cas.


❖Un syndrome de la jonction pyélo-urétérale,
❖La migration des caillots sanguins(Kc du rein) ;
❖Une urétérite (radique, tuberculeuse . . .),
❖Une tumeur de la voie excrétrice supérieure,
❖Une cause de compression urétérale extrinsèque
(grossesse, fibrose et adénopathies
rétropéritonéale, tumeurs pelvienne).
Donc…
RECOURS À UN AVIS UROLOGIQUE
❖ Recommandé en cas de
– CN compliquée;
– calcul≥6mm,
– calculs bilatéraux.
❖ Le principe consiste à drainer la voie excrétrice en amont de
l’obstacle:
– un traitement endoscopique rétrograde sous anesthésie générale ou loco
régionale par la mise en place d’une sonde urétérale ou d’une endoprothèse
urétérale type double J.
– La mise en place d’une sonde de néphrostomie percutanée permettant un
drainage des urines rénales par voie percutanée est toujours possible en
urgence sauf en cas de troubles de la coagulation.
❖ Les patients atteints de CN fébriles doivent bénéficier en urgence
d’une antibiothérapie probabiliste large spectre, après la
réalisation des prélèvements bactériologiques.
❖ Les α-bloquants uro-sélectifs (tamsulosine).
– ils induisent, une relaxation de la musculature lisse urétérale
facilitant le passage des calculs au niveau de la jonction
urétérovésicale.
– Leur utilisation est donc indiquée en cas d’obstacle urétéral
lithiasique de moins de 10mm.
❖ Actuellement recommandé d’autoriser la boisson libre (Aucune
stratégies de restriction hydrique ni d’hyperhydratation n’a fait la
preuve scientifique de son intérêt)
❖ Le traitement étiologique sera réalisé dans un second temps, à
distance de l’urgence.
CONCLUSION
❖ La colique néphrétique est une urgence médico-chirurgicale
❖ le diagnostic est évoqué cliniquement, et confirmé par les
examens radiologiques.
❖ Son étiologie est le plus souvent d’origine lithiasique.
❖ Le plus souvent, sa prise en charge est exclusivement
médicale et fait appel aux AINS.
❖ Depuis peu les thérapies expulsives sont utilisées pour
favoriser la migration lithiasique.
❖ La dérivation urinaire en urgences est réservée aux formes
compliquées qui nécessitent une prise en charge urologique.

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