La Dissertation Pédagogique +
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I- La dissertation pédagogique
La qualité d’une œuvre suppose pour sa production, l’existence d’un plan conceptuel qui, à la
fois, lui sert de guide et de critère d’appréciation et la maîtrise des notions traitées. La
dissertation pédagogique n’échappe pas à cette loi. En effet, la production écrite attendue en
dissertation pédagogique suppose la maîtrise des notions pédagogiques, de la technique de
l’analyse-compréhension, de la structuration de l’introduction, du développement, de la
conclusion, celle de l’argumentation en général et la claire connaissance des plans induits par
les différentes consignes. Un devoir de dissertation comporte trois grandes étapes :
l’introduction, le développement et la conclusion.
SCHEMA RECAPITULATIF
INTRODUCTION comprenant :
- l’entrée en matière (Sommet large
du triangle)
- la présentation du sujet et de la
problématique(le cercle)
- l’annonce du plan (les traits)
………………………………………………………………………………………………..
………………………
…………………………… Développement
………….
Première partie composée de
…………………….. plusieurs paragraphes
bilan
……………………
……………………………… Deuxième partie composée de
…………….. plusieurs paragraphes
……………………
………………………………
……………….. Transition
…………………………………………
…………………………
………………………………………………………………………………………………………………………………………………………..
CONCLUSION comprenant :
Exemple 1: Sujet : Dans agir pour la réussite scolaire, Daniel PASQUER, en parlant des
méthodes actives, écrit : « La pratique du questionnement n’est pas à rejeter mais à
améliorer en prenant en compte toutes les réponses, et principalement les
mauvaises, voies royales d’accès au fonctionnement cognitif ». Expliquez et
commentez
L’enseignement, c’est l’action de transmettre des savoirs, des savoir-faire et savoir-être
par des moyens pédagogiques et des méthodes appropriées. L’acte d’enseigner implique
à cet effet d’une part une interaction entre deux catégories de personnes c’est-à-dire
l’enseignant et l’apprenant et d’autre part un contenu fait de savoirs et d’habilités que le
professeur se doit de maitriser enfin des moyens pédagogiques adéquats et la prise en
compte du niveau de maîtrise des apprenants pour garantir le succès dans la transmission
des connaissances. D’où l’usage du questionnement lorsqu’on s’inscrit dans la logique des
méthodes actives. C’est sans doute dans cette perspective que Daniel PASQUER déclare
que la pratique du questionnement est plus à encourager dans les méthodes actives
surtout en prenant en compte toutes les réponses même celles fausses des élèves afin de
susciter l’acquisition des savoirs enseignés. (Problème) Cette préoccupation nous
invite à réfléchir sur l’importance de la méthode interrogative et la place de l’erreur
dans l’enseignement-apprentissage. (Questions de problématique) Dès lors,
comment comprendre cette affirmation ? Dans quelle mesure cette affirmation
peut-elle se justifier ? N’y a-t-il pas de contraintes qui limitent la pratique du
questionnement et la prise en compte de l’erreur dans le processus d’acquisition
des savoirs ?
(Plan) Voilà autant de préoccupations auxquelles nous apporterons des
réponses dans la suite de notre analyse.
Exemple 2 de problème et de plan
(Problème) Ce qui pose la problématique de la place que doivent occuper respectivement
l’apprenant et l’enseignant. (Plan) Après avoir commenté cette assertion de l’auteur, nous
dégagerons ses implications dans l’acte pédagogique du professeur.
Expliquer : C’est rendre clair ou plus clair, c’est faire comprendre. L’explication ne comporte
pas de contradictions mais on adopte le point de vue de l’auteur en l’amplifiant. L’explication
doit être progressive et étendue. On n’explique pas forcément tous les mots du sujet. Ce n’est
pas une explication lexicale où l’on juxtapose les mots et expressions à expliquer. On explique
les mots et/ou expressions clés du sujet de façon coordonnée, de sorte que l’on aboutisse au
sens général du sujet. Il y a toujours une explication de forme et une explication de fond. La
partie explication de fond prend l’allure d’une justification et certains auteurs préconise que la
Discuter : C’est remettre en cause une affirmation, un propos, une déclaration, des conseils.
C’est mettre en lumière les aspects négatifs, déceler les exagérations ou les faiblesses. Mais
d’abord, on montre que l’on comprend l’auteur de la pensée en relevant les forces ou les
avantages. Cette consigne peut se présenter sous d’autres formes telles que : « qu’en pensez-
vous ? » Etes-vous de cet avis ? C’est le sujet de type thèse, antithèse et synthèse.
Remarque : Avec la consigne « qu’en pensez-vous », « êtes-vous de cet avis », ce n’est pas
forcément une discussion qu’il faut faire. C’est le contenu du texte qui vous guidera vers le
travail à faire : un commentaire, une appréciation ou une discussion.
Justifier : c’est trouver des arguments en faveur d’une idée, d’une déclaration. Il s’agit de
montrer que la déclaration est acceptable, que l’auteur a raison. Ici, des preuves concrètes sont
nécessaires.
Apprécier : c’est estimer, dégager la valeur et déterminer les limites. Ici, le point de vue du
candidat est primordial.
Développer : Développer une pensée revient à l’exposer, l’éclater, expliquer ses différentes
parties de façon détaillée avec des exemples à l’appui.
Appliquer : C’est dire comment ou dans quelle mesure on peut mettre en pratique une idée ou
des recommandations. Cette consigne peut se présenter sous diverses formes, surtout en
pédagogie : Implications pédagogiques, conclusions pédagogiques, conséquences
pédagogiques…D’une manière générale, les implications pédagogiques c’est ce qu’il faut
faire et comment le faire.
Tableau récapitulatif
Consigne Sens Plan induit
Expliquez Eclater pour la rendre plus claire, plus explicite 1-Explication du sujet = sens dénoté ou sens
afin de la faire comprendre explicite de la pensée
Discutez Réfléchir sur une affirmation pour l’analyser afin 1-Explication de la pensée : thèse de l’auteur
de la situer dans un contexte d’abord, pour mettre sens dénoté et connoté
en lumière ses vérités (thèse), puis faire ressortir
ses limites (antithèse) et terminer par un point 2-Antithèse : arguments de contradiction
de conciliation ou synthèse.
3-Synthèse : conciliation, dépassement des deux
positions.
Qu’en pensez-vous ? Cette consigne sollicite le point de vue du 1-Explication de la pensée : thèse de l’auteur
candidat. C’est une autre manière d’appeler la sens dénoté et connoté
discussion mais selon le type de vérité. On tient
ici à avoir l’opinion du candidat, la position 2-Ce qu’on en pense : arguments de
définitive (la synthèse) contradiction ou de complémentation selon le
type de vérité :
-Rechercher les causes d’une situation (éducative) NB : Le plan analytique sied quand il s’agit
ou d’un fait (social), ses effets (conséquences) et d’analyser une situation ou un fait : constats –
les solutions préventives ou correctives. causes- conséquences- solutions
Comparez Rechercher les caractéristiques de deux ou 1-Analyse des objets comparés : principes,
plusieurs objets, les analyser afin d‘identifier les objectifs, importance, fonctionnement, etc.
rapports (ressemblance ou dissemblance ou
supériorité) qui existent. 2- Etablissement du rapport entre les objets
comparés : égalité, supériorité, infériorité ou
similitude, complémentarité
Trouvez des C’est réfléchir pour comprendre la pensée, faire 1-Explication de la pensée
applications ressortir son impact, son importance dans l’action
pédagogiques/ des éducative et montrer comment les mettre en 2- Applications pédagogiques : tenir compte des
conséquences pratique tout en étayant d’exemples concrets. conseils / conclusions ou théories défendues pour
pédagogiques. Quelles mettre en pratique en classe : pratique de classe
réflexions vous
inspirent … ?
Le but de tout enseignement est de faire acquérir des savoirs, savoir-faire, savoir-agir et
savoir-être aux apprenant. Et le problème fondamental qui se pose dans le processus de
l’enseignement-apprentissage est « le comment faire pour une acquisition optimale de ces
différents savoirs. »
Cette deuxième étape est essentielle puisqu’elle amène à poser la question à laquelle votre
devoir va répondre. D’abord, vous devez rappeler l’intitulé du sujet. Si le sujet est une citation
à discuter, vous devez la réécrire telle quelle, sans modification. Dans le cas où la citation serait
très longue, vous pouvez la condenser en ne citant que les passages clés. Attention à bien relier
cette étape avec l’entrée en matière. Rien n’est plus maladroit qu’un sujet annoncé sans lien
avec l’accroche. Par ailleurs, n’hésitez pas à reformuler (brièvement, de façon claire et concise)
le sujet afin de fournir un éclaircissement.
Une phrase introductive annonçant le sujet permet d’établir entre le préambule et l’énoncé du
sujet, divers rapports possibles selon le contexte : le contraste, l’opposition, la répétition, la
ressemblance…Ainsi :
✓ quand il est question d’un rapport de ressemblance, l’annonce du sujet peut être rédigée
avec les termes suivants : « C’est à ce propos », « n’est-ce pas dans le même sens que
», « c’est certainement dans le même ordre d’idées que » …
✓ quand il s’agit d’un rapport d’opposition, la phrase introductive peut être construite avec
les termes suivants : Or, cependant, toutefois, en revanche, nonobstant ce qui précède…
2- La conclusion
Il faut clairement montrer que l'on termine sa dissertation. On peut utiliser des formules comme :
• En conclusion, nous avons vu que...
• En définitive il apparaît que...
• Pour conclure on pourrait dire que...
• Finalement, nous avons montré que...
2.1- Le but
La conclusion doit être relativement brève (il ne s'agit pas de commencer une énième
partie), concise, synthétique et dynamique. Elle ne doit pas donner de nouveaux exemples ou
des idées supplémentaires sur le sujet. En effet, il ne s’agit en aucun cas de développer un point
nouveau ou une idée qui aurait été négligée, omise, ou oubliée durant la dissertation. Il ne s’agit
pas non plus de donner des réponses à des questions qui n’auraient pas été abordées auparavant
(il faut rester cohérent et logique !). Mais il faut toujours donner l'impression que d'autres choses
pourraient être dites, que le sujet, s'il a été traité, pourrait être en réalité approfondi par d'autres
éléments, par d'autres questions, par d'autres perspectives d'approche.
2.2- Les parties
La conclusion doit comporter 3 parties :
-et procéder à l’ouverture (élargissement). L’ouverture des débats : c’est une question que le
rédacteur pose à la fin de la conclusion pour montrer que le débat peut se poursuivre.
L’ouverture des débats est un autre problème posé, qui a un rapport avec le sujet traité. Il peut
s’agir :
- de problèmes d’application de la réponse définitive ;
- d’un autre problème proche de celui soulevé par le sujet ;
- d’un problème opposé à celui du sujet ;
- de l’expression d’une soif non étanchée ;
- etc.
Remarque : Si le rédacteur a des difficultés pour ouvrir les débats, il doit s’en abstenir et
terminer par une phrase plus ou moins poétique appelée « derniers mots »
Exemple : La question qu’il faut résoudre dans ce cas de figure est comment rendre
effectivement les apprenants autonomes, quelles méthodes et techniques l’enseignant doit-
il maitriser pour accompagner le travail autonome des apprenants.
INTRODUCTION
Le but de tout enseignement est de faire acquérir des savoirs, savoir-faire, savoir-agir et savoir-
être aux apprenant. Et le problème fondamental qui se pose dans le processus de
l’enseignement-apprentissage est « le comment faire pour une acquisition optimale de ces
différents savoirs. » Pour l’auteur de l’assertion soumise à la réflexion, c’est en cherchant que
l’élève apprend. De là découle cette formule quelque peu lapidaire de « Je cherche, donc
j’apprends ». Ce qui pose le problème de la place que doivent occuper respectivement
l’apprenant et l’enseignant. Mais quelle est la place de l’apprenant dans cet acte d’apprendre ?
Quelle est celle de l’enseignant ? Peut-on ignorer les interactions dans l’acte d’apprendre ?
ELEMENTS DE LA CONCLUSION :
- première phrase = bilan succinct du développement + une partie de la solution à la
problématique ;
- deuxième phrase = une autre réponse au problème posé par le sujet + la réserve ou
critique (Commentez : expliquez + justifiez + réserve ou nuance) ;
- troisième phrase = ouverture sur la question des méthodes et techniques pour
faciliter l’autonomie. Cette question pourrait faire l’objet d’un autre sujet/devoir.
Deuxième exemple de conclusion
Au terme de notre réflexion, il ressort que Daniel PASQUER à travers cette déclaration,
rappelle l’ultime nécessité de la pratique du questionnement dans la transmission du
savoir aux apprenants et la prise en compte des erreurs de ces derniers. Cela est d’autant
vrai car c’est une façon d’impliquer l’élève, de le valoriser et de le rendre responsable dans
la quête du savoir. Dès lors l’enseignant ne doit ménager aucun effort pour réussir cette
activité de questionnement et de régulation de son enseignement eu égard aux erreurs
inhérentes des réponses des apprenants. Cependant, force est de reconnaître que d’autres
possibilités peuvent être explorées par le professeur dans son élan d’accompagner l’élève
dans l’acquisition du savoir. Pour nous, la question de l’apprentissage efficace est un
sacerdoce non seulement pour l’enseignant, pour l’élève lui-même mais aussi pour les
parents. Alors, quelles techniques et quels contenus faut-il promouvoir dans un monde où
les TIC sont en plein essor ?
Le développement
Le développement est le lieu où on traite le sujet en usant d’arguments solides pour apporter
une réponse au problème posé par le sujet. Il se compose d’au moins deux (02) parties ou plus
et ce en fonction de la consigne qui accompagne le libellé. Chacune de ces parties doit
On ne doit intituler ni les parties ni les idées principales exprimées dans les paragraphes
qui sont en fait des sous-parties de la partie.
Le passage d’une partie à l’autre se fait à l’aide d’une transition qui se compose d’une
brève synthèse de ce qui a été dit dans la partie précédente et de la question qui sera abordée
dans la partie suivante.
Les structurations possibles du développement
- Explication de la pensée de l’auteur
IPP (thèse de l’auteur ou la citation) +
Ainsi/ En effet/ D’abord, selon l’auteur, X … : sens dénoté puis sens connoté (commentaire).
+ Exemples.
Ensuite/ Par ailleurs/ En outre, on peut comprendre avec X que … + autre idée (sens des propos)
qui explique les propos. + Commentaire. + Exemple.
Enfin, X exprime …+ autre sens des propos. + Commentaire. + Exemple
- Les transitions
Elles comportent deux parties, l’une résumant la partie que l’on quitte et l’autre qui annonce la
partie suivante. Exemple :
S’il est avéré / reconnu / que … ; il devient curieux pour nous d’en connaître le fondement ou
les raisons qui justifient cela.
- Justification de la pensée
L’introduction de la partie peut se faire par une question ou une phrase énonciative.
Exemple : après l’explication que nous venons de proposer à la pensée de l’auteur, recherchons
à présent les raisons qui la fondent et la justifient.
Argument 1 : en effet, + idée de base + justification (car, parce que, de sorte que, …) +
idée exemple + citation (s’il y en a).
Argument 2 : aussi / par ailleurs / en outre … + idée de base + justification (car, parce
que, de sorte que, …) + idée exemple + citation (s’il y en a).
I- Explication )
II- Justification ) Ce corps du devoir comprend quatre parties
III- Réserves )
IV- Implications pédagogiques )
La technique du ratissage
La technique de l’explication
En dissertation, la réponse à la consigne expliquer comporte une explication de forme et une
explication de fond. L’explication de fond prend l’allure d’une justification et certains auteurs
recommandent que toute explication puisse comporter une justification ou soit suivie d’une
justification.
L’explication est un processus, une construction cohérente entre les éléments à expliquer. Elle
doit être progressive et étendue et concourt au sens général de la pensée.
Sujet exemple : « La nature nous prépare à toutes sortes de destinées. Ce sont les
circonstances dans lesquelles nous nous trouvons qui décident de celle qui l’emportera. »
Commentez cette pensée en vous référant au contexte des pays pauvres.
Explication possible
On oppose parfois la culture à la nature (ce que nous sommes nés trouvé, ce que nous
sommes nés avec). Quant à la destinée, Elle est l’ensemble des évènements qui surviennent
dans la vie de l’être humain, au cours de son existence et qui conditionnent son devenir et sa
fin dernière.
Ces évènements étant imprévisibles, l’auteur nous fait savoir que la nature nous prépare
à toutes espèces de destinées. Qu’est-ce que cela dire ? Pour lui, nous naissons avec des
…………………………………………………………………………………………………
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1ère partie du développement
(Clarification de terme) L’appréciation c’est l’action de déterminer la valeur. Elle est
une estimation qui se fait par expertise. Selon le dictionnaire Larousse « c’est un jugement, une
remarque qui résulte d’un examen critique ». Elle est associée à la note générale. L’appréciation
est synonyme de jugement, impression, avis, constatation, arbitrage ou point de vue.
L’appréciation est positive si elle encourage ou reconnait les mérites de l’apprenant ; par contre