Chapitre 4 Nombres Complexes: Table Des Mati' Eres
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Chapitre 4
Nombres complexes
2 Nombres complexes 1
2.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
2.2 Opérations sur les nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 2
2.3 Représentation géométrique des nombres complexes . . . . . . . . . . . . . . . 4
6 Equations algébriques 11
6.1 Equations polynomiales . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
6.2 Equations du second degré à coefficients dans R . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
6.3 Racines carrées complexes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
6.4 Equations du second degré à coefficients complexes . . . . . . . . . . . . . . . . 12
6.5 Somme et produit de racines . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
7 Racines n-ièmes 13
7.1 Racines de l’unité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
7.2 Racines n-ième quelconques . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
8 Exponentielle complexe 15
1 Introduction
L’objectif de ce chapitre est, à l’aide notamment de figures, de donner une solide pratique
des nombres complexes.
Question 1 — Quelle est la différence entre les équations algébriques du second degrés sui-
vantes ?
(1) x2 − 1 = 0
(2) 2
x − 2x + 1 = 0
(3) x2 + 1 = 0
Ce qui distingue ces équations est leur nombre de solutions.
L’équation (1) a deux solutions distinctes x = −1 et x = 1 tandis que la seconde équation
possède une unique solution égale à x = 1.
Enfin l’équation (3) n’a pas de solutions réelles puisque pour tout x ∈ R, on a x2 ≥ 0 et donc
x2 + 1 ≥ 1 > 0.
L’ensemble des nombres complexes noté C étend l’ensemble des nombres réels de façon à per-
mettre à l’équation (3) d’avoir des solutions.
Ainsi, on notera −i et i les deux solutions de l’équation x2 + 1 = 0, et on aura C = {a + ib |
a, b ∈ R}.
Au XIXième siècle les nombres complexes ont été introduits en géométrie grâce à la notion
d’affixe. Ce point de vue est riche d’applications puisqu’il permet de manipuler des points du
plan comme des nombres, avec leurs opérations classiques +, −, × ainsi que la division.
Dans ce chapitre nous allons commencer par faire des rappels de classe de terminale, puis nous
approfondirons cela.
2 Nombres complexes
2.1 Définition
Définition 1 (Construction de l’ensemble des nombres complexes)
L’ensemble R2 est l’ensemble des paires de nombres réels. On a R2 = {(a, b), a, b ∈ R}.
L’ensemble des éléments de C est l’ensemble des points du plan, mais écrits d’une façon diffé-
rente.
On note i = (0, 1) et ”1” = (1, 0). L’élément i est appelé nombre imaginaire.
Alors, un élément (a, b) s’écrit a+ib. En effet, (a, b) = (a, 0)+(0, b) = a.(1, 0)+b.(0, 1) = a+ib.
On définit C = {a + ib, a, b ∈ R}.
Un élément de C est appelé un nombre complexe.
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Remarque 5 — L’ensemble des nombres réels R est inclus dans C. Il s’identifie à l’axe des
abscisses (la droite {(a, 0), a ∈ R}).
On dit qu’un nombre complexe z est imaginaire pur si sa partie réelle est nulle. C’est-à-dire
si z = ib, b ∈ R.
Proposition 9
Opérations et écriture sous forme algébrique :
Soient z1 = x1 + iy1 et z2 = x2 + iy2 deux nombres complexes. La somme z1 + z2 , la différence
z1
z1 − z2 , le produit z1 × z2 et le quotient (si z2 ̸= 0) ont l’écriture algébrique suivante :
z2
z1 + z2 = (x1 + x2 ) + i(y1 + y2 )
z1 − z2 = (x1 − x2 ) + i(y1 − y2 )
z1 × z 2 = (x1 x2 − y1 y2 ) +i(y1 x2 + x1 y2)
z1 x 1 x 2 + y1 y2 x2 y1 − x1 y2
= 2 2 +i
z2 x 2 + y2 x22 + y22
Démonstration — On vérifie les calculs d’écritures algébriques.
La partie imaginaire et réelle d’un nombre complexe se comporte bien avec + et −, mais
pas avec le produit ou la division. (ex : Re(i × i) = −1 ̸= 0 = Re(i).Re(i))
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Corollaire 10
Pour tous z1 , z2 ∈ C, on a :
Sur C, on peut introduire une opération supplémentaire : la conjugaison d’un nombre com-
plexe.
La conjugaison se comporte très bien avec les autres opérations sur les nombres complexes.
Proposition 13
Soient z1 , z2 ∈ C. On a :
1. z1 + z2 = z1 + z2 .
2. z1 z2 = z1 × z2 .
Ainsi, pour tout n ∈ N on a (z n ) = (z)n .
z1 z1
3. = .
z2 z2
1 1
4. Im(z) = (z − z) et Re(z) = (z + z).
2i 2
Démonstration — On vérifie les résultats par les calculs.
Méthode 14
Pour montrer qu’un nombre complexe est réel ou imaginaire pur, on utilise parfois la méthode
suivante :
1. Si l’on veut montrer que Z ∈ R, on montre que Z = Z.
2. Si l’on veut montrer que Z est imaginaire pur (Z ∈ iR), on montre que Z = −Z.
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Proposition 16
Soient n ∈ N⋆ , a, b ∈ C. On a :
n−1
an − bn = (a − b) ×
P n−1−k k
a b
k=0
n−1
si n est impair, an + bn = (a + b) × (−1)k an−1−k bk
P
k=0
Définition 18 (Affixe)
Soit P (x, y) un point ou un vecteur ⃗u = xy du plan usuel.
Proposition 20
Soit P un point du plan d’affixe zP .
Alors le symétrique du point P par rapport à l’axe des abscisses est d’affixe zP .
Démonstration —
La somme de deux vecteurs ⃗u = xy11 ,⃗v = xy22 du plan correspond à la somme de leurs
affixes.
Dessin sur feuille .
Définition 21
Module d’un nombre complexeSoit z = x + iy ∈ C. p
On appelle module de z, noté |z|, le nombre réel |z| = x2 + y 2 .
Dessin sur feuille.
Remarque 22 — Pour tout nombre réel x, le module de x dans C (avec x = x + i.0) est
exactement sa valeur absolue dans R.√
En effet, vous avez vu au lycée que x2 = |x|.
Exemple 23 —√ √
|1 + i| = 2, |i| = 1, |1 + 2i| = 3.
Pour tout r > 0, on a |ri| = r.
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Théorème 24
Soit z ∈ C.
Alors on a |z|2 = z.z.
Démonstration — On montre le résultat par le calcul.
√
Avec les propriétés du conjugué z et le fait que |z| = zz, on en déduit des propriétés sur
le module d’un produit z1 .z2 ou d’un quotient zz21 .
Proposition 25
Soient z1 , z2 ∈ C des complexes. On a :
1. |z1 | = 0 ⇔ z1 = 0.
2. |z1 .z2 | = |z1 |.|z2 |.
z1 |z1 |
3. Si z2 ∈ C⋆ , alors |
|= .
z2 |z2 |
Démonstration — On montre ces résultats par le calcul.
Proposition 27
Soient P, Q deux points du plan, d’affixes z1 et z2 .
Alors la distance entre les points P et Q vaut : d(P, Q) = |z1 − z2 |.
Démonstration — On utilise la définition de la distance euclidienne.
Proposition 28
Soit P un point du plan d’affixe z. Soit C(A, r) (respectivement D(w0 , r)) le cercle (resp. le
disque) de centre A(x0 , y0 ) et de rayon r ≥ 0. On pose z0 = x0 + iy0 . Alors, on a :
P ∈ C(A, r) ⇐⇒ |z − w0 | = r.
P ∈ D(A, r) ⇐⇒ |z − w0 | ≤ r.
Démonstration — Sur feuille.
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4.1 Définition
Définition 29 (Ensemble U)
L’ensemble des nombres complexes de module 1 se note U (pour unité). On a
Remarque 30 — On a aussi z ∈ U ⇐⇒ zz = 1.
Utiliser le conjugué plutôt que le module (zz = |z|2 ) allège souvent les calculs, en évitant de
poser une racine carrée.
Exemple 31 — On a :
1 1
√ + i√ ∈ U
2 2
−i ∈ U
−0, 5 + i.0, 5 ∈
/U
Nous avons vu en Trigonométrie que l’on peut paramétrer tout point M du cercle unité par
un réel t ∈ R, afin M ait pour coordonnées (cos(t), sin(t)).
En utilisant les nombres complexes, on obtient alors :
Remarque 33 — La fonction t ∈ [0, 2π[7→ eit ∈ U est une bijection. L’exponentielle complexe
permet de paramétrer le cercle trigonométrie (de décrire tous ses points à l’aide d’un intervalle
de R).
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eit ′
On a = ei(t−t ) .
eit′
Pour tout k ∈ Z, on a (eit )k = eikt .
Démonstration — On utilise les propriétés des fonctions cos, sin.
Exercice 4 — Soit t ∈ R. Factoriser de la manière la plus simple possible les nombres com-
plexes suivants :
1. 1 + eit
2. 1 − eit
Avec les propriétés de l’exponentielle complexe, on peut retrouver assez facilement les for-
mules trigonométriques :
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π
1. cos(2a) = 2 cos(a)2 − 1 3. Soit k ∈ Z. Si a, b, a +b ̸= +kπ, alors
2
2 tan(a)
2. sin(2a) = 2 sin(a) cos(a) tan(2a) =
1 − tan(a)2
Risque d’erreur
La formule de Moivre ne s’applique qu’avec n entier. Par exemple,
21 1
−1 = eiπ ̸= e2iπ = (1) 2 = 1
4.3 Linéarisation
La formule d’Euler permet de simplifier les expressions polynomiales en cos(x) et sin(x),
pour les écrire comme combinaison linéaire d’expressions de la forme cos(nx) et sin(nx) (avec
n un entier).
On appelle cela linéariser une expression trigonométrique. (passer de produits à des sommes)
Exemple 43 — Pour tout t ∈ R, l’expression 2 sin(t) cos(t) se linéarise en sin(2t) : 2 sin(t) cos(t) =
sin(2t).
Méthode 45 (Linéariser)
Pour linéariser une expression polynômiale en cos(x), sin(x) :
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5.1 Définition
L’expression des nombres complexes de module 1 à l’aide de l’exponentielle complexe (t 7→
eit ) peut s’étendre à tous les complexes.
z |z| z
Soit z ∈ C⋆ . Alors on a |z| > 0. Comme | | = = 1, on obtient ∈ U.
|z| |z| |z|
z
Donc, il existe t ∈ R tel que = eit . Cela se réécrit z = |z|eit . Puisque pour tout t ∈ R,
|z|
ei(t+2π) = eit l’écriture exponentielle d’un nombre complexe n’est pas unique. On a la définition
suivante :
Remarque 48 — Pour un nombre complexe z, tous ses arguments sont égaux modulo 2π
(l’argument de z n’est pas unique car t 7→ eit est périodique).
Par contre, il existe un unique argument de z appartenant à l’intervalle [0, 2π[. On l’appelle
argument principal de z.
On parlera de l’argument de z pour un argument à 2π près.
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Méthode 49
Pour déterminer le module et l’argument d’un nombre complexe z :
p
1. On calcule le module |z| de z, souvent avec la formule |z| = x2 + y 2 .
z
2. Si z ̸= 0, on calcule .
|z|
3. Comme ce nombre s’écrit aussi eit , on cherche un t ∈ R qui convient pour trouver un
argument.
On s’appuie sur les valeurs remarquables de cos et sin pour cela. On peut retrouver ces
valeurs à l’aide du cercle trigonométrique.
4. Si la dernière étape n’est pas possible, on est en général guidé par l’exercice pour trouver
un argument.
La multiplication par un réel non nul k ne change pas l’argument si k > 0, mais ce n’est
pas le cas si k < 0.
Proposition 51
Soient z ∈ C⋆ et k ∈ R⋆ . On a :
Arg(kz) = Arg(z) [2π] si k > 0
Arg(kz) = Arg(z) + π [2π] si k < 0
Démonstration — On utilise l’écriture exponentielle.
Application à la Physique
En physique ou en sciences de l’ingénieur on peut être amené à factoriser une fonction P :
t 7→ a cos(t) + b sin(t), qui décrit correctement les oscillation d’un oscillateur harmonique
au cours du temps.
Factoriser cette fonction P sous la forme P : t 7→ A cos(t − φ) permet d’obtenir deux
informations physiques :
A est l’amplitude de l’oscillateur.
φ est la phase à l’origine.
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Méthode 53
Transformation de a cos(t) + b sin(t) en A cos(t − φ)
√
On pose A = a2 + b2 .
On développe cos(t − φ) = cos(φ) cos(t) + sin(φ) sin(t).
On a a cos(t) + b sin(t) = A cos(t − φ) pour tout t ∈ R ⇐⇒ Aa = cos(φ) et Ab = sin(φ).
On cherche φ en s’appuyant sur les valeurs remarquables de cos et sin. On peut retrouver
ces valeurs à l’aide du cercle trigonométrique.
En fait, A est le module de a + ib et φ est un argument de a + ib.
√
Exercice 7 — Factoriser la fonction f : t 7→ 3 cos(t) − 3 sin(t) avec une expression de la
forme t 7→ A cos(t − φ).
6 Equations algébriques
6.1 Equations polynomiales
Une fonction polynomiale P à coefficients complexes est une fonction de la forme :
P : C −→ C
n
X ,
z 7−→ ak z k
k=0
avec n ≥ 0 et a0 , . . . , an ∈ C.
Résoudre une équation polynomiale dans C consiste à déterminer des nombres complexes
z vérifiant l’équation P (z) = 0, pour P une certaine fonction polynômiale.
Une solution de P (z) = 0 est appelée une racine de P .
Il existe un rapport étroit entre racines et factorisation d’un polynôme, ce que donne le théorème
suivant :
Théorème 54 (Descartes)
Soit P une fonction polynomiale et a ∈ C. On a l’équivalence entre :
1. a est une racine de P
2. z − a est un facteur de P (z) : il existe une fonction polynomiale Q telle que pour tout
z ∈ C on a P (z) = (z − a) × Q(z).
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√
−b − ∆
b2
1. Si ∆ = − 4ac > 0, alors (E) admet deux racines réelles qui sont X1 = et
√ 2a
−b + ∆
X2 = .
2a
−b
2. Si ∆ = 0, alors (E) admet une racine double X = .
2a
p
−b − i |∆|
3. Si ∆ < 0, alors (E) admet deux racines complexes conjuquées qui sont X1 =
p 2a
−b + i |∆|
et X2 = = X1 .
2a
Démonstration —Admis.
Méthode 57 (Calculer une racine carrée d’un nombre complexe, écriture algébrique)
Pour calculer les racines carrées de z0 = a + ib ∈ C⋆ :
1. On écrit z0 sous forme algébrique : z0 = a + ib.
On pose z = x + iy.
2. On a √
|z 2 | = |z0 |
2
x + y2 = a2 + b2
z 2 = z0 ⇔ Re(z 2 ) = Re(z0 ) ⇔ 2 2
x −y = a
Im(z 2 ) = Im(z0 ) 2xy = b
On combine ensuite les deux premières lignes pour trouver les valeurs possibles de x, puis la
troisième ligne donne les valeurs de y en fonction de x.
Méthode 58 (Calculer une racine carrée d’un nombre complexe, écriture exponentielle)
Pour calculer les racines carrées de z0 ∈ C⋆ :
1. On écrit z0 sous forme exponentielle : z0 = reit .
√ t √ t
2. Les deux racines carrées de z0 sont z = rei 2 et z ′ = − rei 2 = −z.
√
Exercice 8 — Calculer les racines carrées de 2 + i et − 3 + i.
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Exercice 9 — Déterminer les racines dans C de l’équation du second degré (E) : z 2 +2z−i =
0.
b c
z1 + z2 = − et z1 z2 = .
a a
Méthode 64
Avec les relations coefficients/racines, on sait que résoudre un système de la forme :
z1 + z2 = s
(S) : z ∈ C,
z1 z2 = p
7 Racines n-ièmes
La méthode utilisée pour résoudre l’équation z 2 = z0 dans C se généralise aux équations de
la forme z n = z0 (avec n ≥ 1).
Exemple 66 — On a :
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U1 = {1}
U2 = {−1; 1}
Pour tout n ∈ N, 0 ∈
/ Un
Proposition 68
Soit n ∈ N⋆ . Alors :
2kπ
Un = {ei n | k ∈ J0, n − 1K}.
Il y a exactement n racines n-ièmes de l’unité.
2π
En posant ξ = ei n , on a Un = {1, ξ, ξ 2 , . . . , ξ n−1 }.
Démonstration — On utilise l’écriture exponentielle pour montrer qu’il y a au plus n solutions, et on donne
la forme de n solutions.
Les racines 3èmes et les racines 8èmes de l’unité, sur le cercle trigonométrique.
Proposition 69
Soient n ∈ N∗ et w ∈ Un \ {1}.
Alors, on a 1 + w + w2 + · · · + wn−1 = 0.
La somme des racines n-ièmes de l’unité vaut 0.
Démonstration — On utilise une somme géométrique.
Que valent j + j 2 , j 4 ?
Proposition 70
Soit z0 ∈ C. Pour z0 = reit l’écriture exponentielle de z0 , on a :
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1 t
z = r n ei n est une racine n-ième de z0 . (z n = z0 )
L’ensemble des solutions dans C de l’équation Z n = z0 est :
1 t 2ikπ
S = {z.ξ, ξ ∈ Un } = {r n ei n + n , k ∈ {0, 1, . . . , n − 1}}.
Méthode 71
Pour déterminer les racines n-ièmes de z0 .
1. On détermine une solutionp z de Z n = z0 .
En général, on utilise z = |z0 |eiArg(z0 )/n .
n
n
2. Si z0 ̸= 0, on a Z n = z0 si et seulement si Zz n = 1.
Ainsi, on obtient toutes les racines n-ièmes de z0 sont de la forme z.ξ, où ξ est une
racine n-ième de l’unité.
8 Exponentielle complexe
Vous avez vu au lycée l’exponentielle d’un nombre réel, ex . Nous avons défini l’exponentielle
d’un nombre imaginaire pur, eit .
Nous pouvons maintenant combiner ces deux fonctions.
Exemple 73 — On a
e1+iπ = e × eiπ = −e
ei
e−2+i = 2
e
Proposition 75
Soient z, z ′ ∈ C deux nombres complexes. Alors,
′
ez = ez ⇐⇒ ∃k ∈ Z t.q. z = z ′ + 2ikπ.
′
Démonstration — On résout l’équation ez−z = 1.
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Dans toute cette section on se place dans un plan P muni d’un repère orthonormé (O,⃗i, ⃗j).
On rappelle que chaque point du plan est associé à un nombre complexe (son affixe).
Définition 78 (Rotation)
Soient Ω ∈ P et θ ∈ R.
La rotation de centre Ω et d’angle θ est une transformation du plan, notée RΩ,θ . Elle vérifie
les 3 conditions suivantes :
1. RΩ,θ (M ) = M ⇐⇒ M = Ω. (Le centre est invariant)
−−−−−−−→ −−→
2. Pour tout M ∈ P, on a ||ΩRΩ,θ (M )|| = ||ΩM ||. (Conserve les longueurs)
−−→ \−−−−−−−→
3. Pour tout M ∈ P, on a ΩM , ΩRΩ,θ (M ) = θ [2π] (Tourne d’un angle θ)
Dessin sur feuille.
Proposition 79
La rotation RΩ,θ est représentée par la fonction :
RΩ,θ : C −→ C
.
z 7−→ eiθ (z − ω) + ω
Démonstration —
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Définition 80 (Translations)
Soit ⃗u un vecteur du plan.
La translation du plan de vecteur ⃗u est l’unique transformation du plan qui à tout point M ∈ P
−−−→
associe le point M ′ ∈ P vérifiant : M M ′ = ⃗u. Dessin sur feuille.
Proposition 81
Soit ⃗u un vecteur du plan d’affixe b.
La translation de vecteur ⃗u est associée à la fonction :
Tb : C −→ C
z 7−→ z + b
Démonstration —
Définition 82 (Homothéties)
L’homothétie de centre Ω et de rapport λ ∈ R est la transformation du plan qui à tout point
du plan M associe le point M ′ vérifiant :
−−→′ −−→
ΩM = λΩM .
Proposition 83
Soient Ω d’affixe ω et λ ∈ R.
Alors l’homothétie de centre Ω et de rapport λ est asociée à la fonction :
HΩ,λ : C −→ C
.
z 7−→ k(z − ω) + ω
Démonstration —
Proposition 84
S : C −→ C
La conjuguaison complexe est une fonction représentant la symétrie par
z 7−→ z̄
rapport à l’axe des abscisses.
Démonstration —
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