Texte
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Des esprits brillants ont débattu le concept et ont proposé des arguments des deux
côtés du sujet. Des grands penseurs tels que Platon, Aristote, Aquin, Descartes,
Kant, Nietzsche, Russell, Dawkins, Hawking et Zacharie se sont prononcés à ce
sujet. Si vous cherchez « existence de Dieu » en ligne, vous découvrirez des
milliers d’entrées.
Aujourd’hui, nous utilisons des mots comme athée et agnostique pour décrire ceux
qui affirment qu’il n’y a pas assez de preuves pour savoir vraiment si Dieu existe.
Pour diverses raisons, certains ne veulent admettre aucun dieu. D’autres croient
que les humains ont créé le concept de Dieu pour leurs propres besoins. Et
plusieurs utilisent l’argument que si on ne peut pas prouver que Dieu existe, cela
met le doute sur tout.
Cette réaction est plus répandue dans les sociétés occidentales où le raisonnement
scientifique est appelé à tout prouver – à partir des crimes commis, aux
alunissages, à l’existence du monstre du Loch Ness. Si on ne peut pas prouver
quelque chose scientifiquement, sa réalité est mise en doute. (Il faut noter que
dans plusieurs de nos sociétés, le scepticisme est l’opposé : prouver que Dieu
n’existe pas.)
D’une certaine manière, c’est vrai : nous ne pouvons pas prouver l’existence de
Dieu (ou son absence) en utilisant les méthodes scientifiques. Il n’y a pas de
résultats en éprouvette, de chaîne ADN, d’études moléculaires, de photos
explicites, ou quoi que ce soit qu’un scientifique pourrait utiliser pour prouver
qu’un être suprême existe.
Mais, pensez-y, nous ne demandons pas toujours de preuve scientifique pour croire
en quelque chose. En autant que nous ayons la bonne sorte de preuve, nous nous
sentons assurés que quelque chose est arrivé ou est réel. Parfois, nous utilisons
la logique, la déduction ou l’expérience personnelle comme arguments pour ce que
nous considérons vrai.
Argument ontologique
Première démonstration
La première démonstration est une démonstration par l'absurde.
1. Essayons de concevoir que Dieu n'existe pas.
2. Cela signifie que son essence n'enveloppe pas son existence,
conformément à l'axiome 7 : « Tout ce qui peut se concevoir comme non existant, son
essence n'enveloppe pas l'existence. »
3. Or cela est absurde, en vertu de la proposition 7 : « À la nature d'une
substance appartient d'exister. »
(Pour compléter, il faudrait montrer ici comment Spinoza démontre la proposition
7.)
Deuxième démonstration
1. Ce qui n'a nulle raison ou cause qui empêche son existence existe
nécessairement ;
2. or aucune raison ou cause n'empêche Dieu d'exister ;
3. donc Dieu existe nécessairement.
Troisième démonstration
1. Pouvoir ne pas exister est une impuissance, pouvoir exister une
puissance ;
2. or nous existons, et sommes des êtres finis ;
3. donc si Dieu (être infini) n'existait pas, des êtres finis seraient
plus puissants que l'être infini, ce qui est absurde. Donc Dieu existe.
Argument cosmologique
L'argument cosmologique est un type d'argument qui prend appui sur certaines
caractéristiques de l'Univers afin de démontrer l'existence d'une cause première,
généralement comprise comme étant Dieu.
La forme horizontale est un peu plus facile à comprendre car moins philosophique.
Lʼargument de base est que tout ce qui a un commencement doit avoir une cause ; or,
lʼunivers a un commencement ; donc, lʼunivers a une cause. Cette cause, qui doit
être extérieure à lʼunivers, est Dieu. On pourrait objecter que certaines choses
sont causées par dʼautres éléments naturels, mais cela ne change rien au problème :
leur cause doit également avoir une cause et il y a donc forcément besoin dʼune
cause première. Prenons un exemple simple : les arbres. Tous les arbres sont
apparus à un moment donné (ils nʼont pas toujours existé). Chaque arbre est issu
dʼune graine (sa « cause »), mais chaque graine est issue de / causée par un autre
arbre. Ce cycle ne peut être infini car les cycles infinis nʼexistent pas : tous
les cycles sont par définition finis (limités). Il nʼy a pas de nombre infini car
même les nombres sont limités (on peut toujours ajouter un, mais on obtiendra
toujours un nombre fini). En fait, tous les cycles ont même un commencement et une
fin (imaginez un bâton à une seule extrémité). Sans cause première, la chaîne de
causalité nʼaurait jamais commencé. Il doit dont y avoir une cause première, qui
nʼa elle-même pas de commencement. Cette cause première, cʼest Dieu.
La forme verticale est un peu plus difficile à comprendre, mais plus convaincante,
car elle montre non seulement que Dieu est la cause première de la « chaîne de
causalité », mais que cʼest par lui aussi que les choses existent en ce moment
même. Là encore, on commence par constater que des choses existent. Or, on pense
souvent que lʼexistence est une propriété des choses existantes, quʼune chose créée
existe par elle-même, mais ce nʼest pas le cas. Prenons lʼexemple du triangle : on
peut le définir comme « une figure plane formée en reliant trois points non alignés
par des segments droits » ; mais cette définition ne précise pas que ce triangle
doit exister : elle serait valide aussi si aucun triangle nʼexistait dans la
réalité. La nature du triangle, son essence, ne garantit donc pas son existence. Un
autre exemple serait celui des licornes : nous savons ce quʼelles sont, mais elles
nʼexistent pas pour autant. Puisque lʼexistence ne fait pas partie de la nature du
triangle, pour exister, les triangles doivent être créés par quelque chose qui
existe déjà (en les dessinant sur une feuille de papier). Le triangle a une cause
extérieure à lui-même, laquelle a elle-même besoin dʼune cause, mais ce cycle ne
peut continuer infiniment (pas de cycles infinis). Un être qui existe par lui-même
doit donc exister pour faire existe tout le reste.
Appliquons à présent cet exemple à tout ce qui existe dans lʼunivers. Y a-t-il quoi
que ce soit qui existe par lui-même ? Non. Donc, non seulement lʼunivers a-t-il eu
besoin dʼune cause première pour commencer à exister, mais il a aussi besoin de
quelque chose qui le fait exister à présent. Seule une chose dont lʼexistence fait
partie de la nature nʼa besoin de rien pour le faire exister : elle serait
lʼexistence, existerait toujours, sans cause ni commencement ni limite, hors du
temps, infinie. Cette chose, cʼest Dieu !
Argument théologique
Argument moral
L'argument moral part du fait que tous les hommes ont un code moral (qui leur
permet de distinguer le bien du mal). Chaque fois que nous disons qu'une chose est
bonne ou mauvaise, nous faisons appel à une loi morale supérieure, non arbitraire,
dont nous estimons que tous doivent être conscients et la respecter. Le bien et le
mal impliquent l'existence d'une norme ou loi supérieure, laquelle requiert un
législateur. Puisque la loi morale transcende l'humanité, cette loi universelle a
besoin d'un législateur universel : Dieu.
On constate que même les tribus les plus isolées de la civilisation disposent d’un
code moral semblable au nôtre. En-dehors de certaines différences en matière de
droits civiques, les vertus comme le courage et la loyauté et les vices comme la
convoitise et la lâcheté son universellement reconnus. Si l'homme était lui-même à
l'origine de ce code, on observerait autant de variations que dans ses autres
inventions. De plus, ce n'est pas un rapport sur le comportement humain, tant il
est rare de voir les hommes respecter leur propre code moral. Où donc l'avons-nous
trouvé ? Romains 2.14-15 dit que la loi morale (ou la conscience) a été donnée par
un législateur ultime, supérieur à l'homme. Dans ce cas, on s'attendrait exactement
à ce que nous avons observé. Ce législateur, c'est Dieu.
Dans un sens négatif, l'athéisme n'offre aucun fondement moral, aucun espoir et
aucun sens à la vie. Ce n'est pas en soi une preuve qu'il est faux, mais si les
conséquences logiques d'un système de croyances ne correspondent pas à ce dont nous
savons instinctivement que c'est la vérité, alors nous devons le rejeter. Sans
Dieu, il n'y aurait ni fondement moral objectif, ni vie, ni raison de vivre.
Pourtant, ces choses existent ; donc, Dieu existe aussi. Tel est l'argument moral
en faveur de l'existence de Dieu.
Conclusion :
Le doute est inhérent à notre vitalité humaine », assure l’historien des sciences
et théologien Jacques Arnould, selon qui « la foi est une immense curiosité ». Dans
un entretien au « Monde », il renvoie dos à dos les fondamentalistes religieux et
les « scientifiques militants et dogmatiques ».
Dieu ne se fait exister qu'en vertu de ce qu'il est, il se présuppose lui-même.
C'est pourquoi son objectivité est formelle, au sens où il n'existe qu'à
l'intérieur de lui-même. L'existence de Dieu est admise mais non pas établie
concrètement, c'est-à-dire à l'encontre de la contestation de son existence.
Il s'agit d'une preuve par les effets. La cause est prouvée par les effets. Tout
effet doit avoir une cause du même ordre, et c'est pourquoi le fait que l'homme ait
le sens de l'infini ne peut avoir sa cause en l'homme lui-même puisqu'il est fini.
Il ne peut avoir sa cause qu'en Dieu. Donc Dieu existe, et c'est lui qui donne à
l'homme le sens de l'infini et de Dieu lui-même.