Cours Initiation LMD 2023
Cours Initiation LMD 2023
Cours Initiation LMD 2023
UNIVERSITE DE KINSHASA
2023
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PRESENTATION DU COURS
DESCRIPTION DU COURS
Ce cours s’inscrit à l’intention des étudiants de Première Licence sous format L M D
(Licence Maitrise Doctorat ou Licence Master Doctorat), Mentions Sciences et Gestion de
l’Environnement. Pour chaque étudiant désireux de réaliser une enquête dans le cadre d’un
projet de mémoire de fin d’Etudes, il s’agit de fournir les connaissances sur les premières
pistes de réflexion sur les méthodes et les techniques utilisées dans le domaine des Sciences
de l’environnement. Ce cours embrasse les différentes méthodes (observation, expérimentation)
et les diverses techniques appliquées dans une démarche scientifique pour obtenir les résultats
visés. Les phénomènes environnementaux sont complexes. Pour les analyser, il est souhaitable
de recourir aux approches systémiques. C’est –à-dire traité le problème dans sa globalité.
Objectifs général
Ce cours d’Initiation à la Recherche Scientifique vise principalement à conduire
l’étudiant à observer et décrire les phénomènes de la nature et socioéconomiques de la société
humaine afin de proposer des voies et moyens pour les résoudre.
Objectifs opérationnels
Les enseignements seront dispensés sous forme de cours magistral interactif (CMI).
C’est-à-dire une méthode d’exposition entrecoupée de dialogue, de discussion avec les
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apprenants. Les travaux dirigés en équipes de 25 étudiants dans l’auditoire sont prévus.
Les exposés seront organisés en 2 séances, des discussions sur les présentations des
thèmes entre les apprenants pendant 15 -20’ à chaque groupe. Les travaux en équipe de 25
étudiants consisteront à mener les enquêtes sur les diverses pistes : l’eau, l’énergie, le bruit, le
transport, le cadre de vie, les déchets, la florule, la faune urbaine dans les Communes de
Kinshasa.
A la fin de chaque visite, un rapport écrit de 2 pages sera rédigé par l’étudiant et
déposer dans un bref délais fixés par le titulaire du cours en collaboration avec les
apprenants dans l’auditoire.
Dans le cadre des travaux personnels, chaque apprenant aura un thème à traiter. Un
rapport écrit est prévu.
N.B : Lors de la présentation des travaux en équipe dans la salle, le port de la tenue de
ville serait un élément important parmi les critères de l’évaluation. En cas d’absence,
l’étudiant présentera les pièces justificatives.
Coaching lié au contenu du cours : Enseignant et Assistants sont disponibles pour les
questions.
Méthodes d’évaluation
- évaluation continue : interrogation, travaux pratiques, travaux dirigés et les exposés ;
- évaluation finale : examen écrit à choix multiples à livre ouvert soit fermé ou
/questions traditionnelles soit oral.
Critères d’évaluation
Examens Sessions
Contrôle Semestre 1 Rattrapage Semestre 2 Rattrapage
continu Contrôle Examen Total Examen Contrôle Examen Total Examen
continu seulement continu seulement
Pourcentage 50 % 50 % 100 % 100 % 50 % 50 % 50 % 100 %
des notes
Compétences finales
- capable d’observer et de mener une enquête dans son milieu de vie en vue de découvrir
les problèmes qui gênent la société humaine pour mieux vivre ;
- décrire des phénomènes naturels et des problèmes de la société humaine ;
- capable de rédiger un projet de recherche/ mémoire de fin d’études en respectant toutes
les étapes de la rédaction ;
- rédiger un rapport d’un projet de recherche.
- capable de publier les travaux de recherche scientifiques dans des revues indexées
appropriées.
Objectif
Lorsque vous aurez terminé l’étude de ce chapitre, vous devriez être capable de définir et
d’expliquer les concepts de base (initiation, recherche, science, méthode, technique,
environnement) utilisé dans le cadre de ce cours, puis donner l’importance de la recherche
scientifique dans le monde.
Chapitre 4 : Rédaction d’un projet de recherche/ mémoire de Licence I sous format LMD
La rédaction d’un texte scientifique est la dernière étape du projet de la recherche menée.
Cette étape est très décisive car elle sanctionne l’ensemble d’efforts fournis et constitue le
résultat final de la recherche. L’objectif général de ce chapitre permet à l’étudiant d’être
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capable de rédiger un mémoire de fin d’étude en respectant les directives des étapes
rédactionnelles dans le domaine de l’environnement.
5. Orientation bibliographie
- Anonyme (1991) Sauver la Planète. Stratégie pour l’Avenir de la Vie. UICN, PNUE et WWF
(Edits.) Gland (Suisse). 248 p.
- Anonyme (1949) Memento, Larousse, Encyclopédique, 956p. , Paris,
- Arnaud Diemer (2012) Développement durable plutôt qu’écodéveloppement : le nouveau
gadget idéologique de l’occident. Colloque francophone,« Les représentations Nord Sud du
développement durable », les 19 et 20 décembre 2012, Université Blaise Pascal– IUFM
Auvergne p 24.
- Baron C. (2007) « Le transfert du concept d’Economie Solidaire en Afrique Francophone :
Paradoxes et atouts », Revue Tiers Monde, n°190, p. 325-342.
- Barthélémy- Madaule, M. ; Feinberg, S. et Huisman, D. (1962) Morale, 240p. Fernand
Nathan (édit.), Paris.
- D’Hérouville, H. (1960) L’économie mondiale, Presse Universitaire de France, Coll. « Que
sais- je ? » 136p.
- Emiliano . Scanu (Notes de cours d’Environnement et Société, Université de Laval, NRC
92582, inédit.
- Larrère C., Larrère R. (1997) Du bon usage de la Nature : Pour une philosophie de
l’environnement, PUF
- Leduc, G. et Raymond, M. (2005) L’évaluation des impacts environnementaux, 403p. ,
Edition Multimondes, Québec.
- Lévêque, C. et Mounolou, J-C. (2008) Biodiversité. Dynamique biologique et conservation,
259p., 2è édition, Dunod, Paris.
- Raven, P.H. ; Berg, L.R. et Hassenzahl, D.M. (2000) Environnement, 684p. , Traduction de la
6è édition américaine par Colace, M. – P. ; Hancock, A. et Lamperiere, G. édition de Boeck
Université, Bruxelles.Unesco (1997) Notions d’Aménagement et de développement intégrés
des forêts tropicales, 378p. , ERAIFT, Paris.
- Ricklefs, R.E. et Miller, G.L. (2005) Ecologie, 821p. , Traduction de la 4è édition américaine
par Baguette, M. ; Baguette, V. ; d’Amico, F. et Mahy, G. , Edition de Boeck Université,
Bruxelles.
- PNUE (2016) Des crimes environnementaux Livret I Lecture du rapport The rise of
environnemental crime d PNUE, Publié en juin par Pax Christi France 4 rue Morère 75014
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PARIS 01 44 49 06 [email protected], Contacts presse
[email protected]
- Snoy T. (2002) « De la pertinence et de la légimité du principe de participation », Reflets et
perspectives de la vie économique, tome XVI, p. 101-108.
- https://www.societe-nettoyage-entreprise.fr/les-societes-de-nettoyage-a-lecoute-de-
lenvironnement/
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AVANT -PROPOS
INTRODUCTION
Le présent cours « d’Initiation à la Recherche Scientifique» vise à apprendre aux
étudiants de première Licence sous formant LMD , Mentions Sciences et Gestion de
l’Environnement de la Faculté des Sciences et Technologies. Il s’agit d’initier les étudiants à
l’utilisation des principales techniques de collecte des données telles que l’enquête, l’entretien,
le sondage, l’interview etc. et les méthodes auxquelles les recherches recourent comme la
méthode de l’observation (directe, participative), la méthode de l’expérimentation sur le terrain.
L’Etudiant universitaire doit être capable de développer des capacités de chercheur et contribuer
à l’avancement des connaissances dans le domaine de l’environnement. L’étudiant doit rendre
compte du résultat de ses travaux dans un exercice nommé projet de mémoire de fin d’étude.
En ce qui concerne l’originalité du présent cours, il vise à initier les étudiants aux règles
des différentes techniques de collectes des données et des méthodes pour lui permettre
d’élaborer un travail scientifique rédactionnelle. Cette Unité d’enseignement permet à tout
étudiant d’être capable de rédiger un mémoire attestant les connaissances acquises.
Objectif
Lorsque vous aurez terminé l’étude de ce chapitre, vous devriez être capable de définir et
d’expliquer les concepts de base utilisé dans le cadre de ce cours, puis donner l’importance
de la recherche scientifique dans le monde.
L’emploi du terme « initiation » s’est généralisé aujourd’hui pour signifier le fait d’assurer
l’apprentissage d’une science, d’un art, d’une profession à un individu.
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Par exemple apprendre aux étudiants à bien mener les recherches dans le domaine de
l’environnement (enquête sur le mode de gestion des déchets dans la ville de Kinshasa ;
enquête sur les causes de la dégradation de l’environnement ; enquête sur la perception de la
population sur le changement climatique, enquête sur les usages des arbres parcellaires dans
les Quartiers des Communes de Kinshasa etc.).
Autres exemples, initier les étudiants dans les différents domaines environnementaux tels que :
• Traitement des effluents ;
• Gestion des déchets ;
• Gestion des ressources naturelles ;
• Protection des milieux et des espèces ;
• Réduction des émissions de gaz à effet de serre.
1.1.2 Recherche
Le mot recherche est composé de deux syllabes, re- et -cherche. Le dictionnaire définit la
première comme un préfixe signifiant nouveau, ou plus nouveau et le dernier comme un verbe
« examiner de près et avec soin », afin de tester et essayer, ou à sonder. Recherche a comme
synonyme une façon de penser. Ensemble, ils forment un nom décrivant une attention, étude
systématique, patiente et enquête dans des domaines de la connaissance, entrepris pour établir
des faits ou des principes (Grinnell, 1993).
L’auteur ajoute plus loin: « la recherche est une enquête structurée qui utilise une
méthodologie scientifique acceptable pour résoudre les problèmes et crée de nouvelles
connaissances qui sont généralement applicables.
La recherche scientifique constitue une profession par excellence permettant d'acquérir de
nouvelles connaissances pour trouver des réponses à des questions précises. Elle consiste à :
observer, décrire, expliquer, prédire et vérifier des faits, des événements ou des phénomènes
dans un domaine précis.
Ce sont tous ces produits qui, en étant diffusé au sein de la communauté scientifiques,
permettent au chercheur d'être reconnu par ses pairs, et de recevoir en retour les moyens
nécessaire à la poursuite de son travail.
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- But de la recherche
On peut dire que l'objectif de la recherche est de découvrir et de comprendre – ce que
nous savons et ce que nous ne savons pas. Le but est de comprendre tout ce qui se passe autour
de nous et d'apprendre comment les connaissances peuvent être utilisées pour résoudre des
problèmes.
Un chercheur n'a pas nécessairement de statut qui reconnaisse la spécificité de son métier.
Est chercheur celui dont la fonction professionnelle consiste à contribuer de manière originale à
la production de connaissances scientifiques. Il peut ne pas avoir le titre de chercheur, mais être
considéré comme tel par la communauté scientifique. Il peut aussi bien être membre bénévole
d'une association ou d'une ONG, ingénieur dans une entreprise de haute technologie que membre
d'un laboratoire de recherche. Une part essentielle de la recherche scientifique moderne, et
pratiquement la totalité de la recherche fondamentale, est cependant faite soit au sein de
laboratoires de recherche, soit en collaboration étroite avec ceux-ci.
(v) Apport : est-ce que ma recherche apporte quelque chose pour la science.
(vi) Problème d’éthique : mes recherches ne posent-ils pas des problèmes d’ordre
éthique ? Est-ce que ça ne pourrait pas déranger la société ? Provoquer les
confusions dans la société ? (problèmes culturels, environnementaux,…)
- Etapes dans la formulation du problème de recherche
C’est l’étape cruciale déterminant la qualité de la recherche.
1. Identifier dans le domaine académique le terrain le plus large possible
2. Subdiviser ce champ large en des champs plus petits
3. Sélectionner le champ dans lequel on va conduire sa recherche
4. Poser les questions.
5. Formuler les objectifs du travail
Les objectifs expriment le but que vous vous obligez d’atteindre, informent un
lecteur sur ce que vous voulez faire connaître (savoir). Ils doivent être exprimés en terme
clair. En général, les objectifs sont exprimés en deux niveaux :
- les objectifs principaux mémoire
- les objectifs secondaires (spécifiques) du travail
Les premiers expriment les objectifs globaux que vous devez atteindre et les sous
objectifs dits « détails » permettent de stratifier les idées que vous devez atteindre. Plus de
détails au chapitre ……
6. Vérifier que ces objectifs sont réalisables
2.3 Formulation des hypothèses
La formulation des hypothèses est une seconde considération importante dans les
définitions de problème de recherche. Les hypothèses apportent la clarté, définissent la
spécificité et insistent sur le problème de recherche. Il faut limiter le nombre d’hypothèses, car
plusieurs hypothèses peuvent vous amener des confusions. Les hypothèses sont importantes
parce qu’elles permettent de donner une direction au travail qu’on va réaliser.
2.3.1 Fonctions des hypothèses
Les hypothèses remplissent les fonctions suivantes :
- elles nous renseignent sur les aspects spécifiques de problème de recherche que vous
voulez corriger ;
- elles renseignent sur les données à collecter et à ne pas collecter ;
- elles renforcent l’objectivité.
2.3.2 Caractéristiques d’une hypothèse
Les hypothèses présentent les caractéristiques suivantes :
- l’hypothèse devra être simple, spécifique et claire ;
- l’hypothèse doit être vérifiable ;
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- vous devez choisir la méthode dont vous collectez les données de façon que vous soyez
capable de vérifier les hypothèses ;
- l’hypothèse doit provenir de la connaissance générale sur la matière.
Il faut qu’il y ait un lien entre connaissance et matière.
2.4 Avant-projet de la recherche
Il s’agit d’un document (de quelques pages) qui donne des renseignements complets sur
la recherche qu’on voudrait mener (introduction, problématique, hypothèse, objectif général et
spécifique, matériel et méthodes utilisées, de chronogramme des activités, les références
bibliographiques).
2.5 Collection des données
Il s’agit de collecter les données sur le terrain et au laboratoire. Ce sont les
informations provenant des observations menées et les visites organisées par le chercheur.
2.6 Analyse des données
Les données rassemblées feront l’objet de l’analyse. Les diverses informations issues de
l’observation et de la technique d’enquête par questionnaire sont dépouillées manuellement
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et description d’un îlot forestier, d’un étang, d’un marché. Observation et description des
têtes d’érosions au Quartier Kindele dans la Commune de Monga-Fula à Kinshasa.
Observation comparative. Ex. : observation de conditionnement des denrées
alimentaires vendues au marché de Matete et de la Liberté à Masina.
L’efficacité de cette méthode est égale à celle des autres méthodes, lorsqu’entre le
système étudié et les systèmes voisions, on peut établir les corrélations essentielles entre
deux phénomènes. Dans nombreuses disciplines l’observation joue un rôle important. Les
grandes théories du XIXè s., comme la théorie cellulaire et la théorie de l’évolution ont en
recours à elle.
Valeur de l’observation et description. Plus des détails voir le cours de Méthodes
de recherche en deuxième Licence Environnement.
On reproche à cette méthode d’être passive, stérile et aléatoire. Mais l’observation et
description est efficace ; elle pose convenablement les problèmes, choisit une façon d’arriver
à la solution parmi toutes les voies possibles, de déterminer le moment le plus favorable à
l’observation, de choisir les moyens d’investigation et de prendre les mesures.
Le travail de terrain consiste à une observation d’un groupe in situ. Le chercheur
rencontre les sujets où ils se trouvent et dans leur occupation, et joue un rôle qui lui permet de
décrire leur activité. Ce sont les seules méthodes de recherche sociale captant les
comportements lorsqu’ils surviennent, sans l’intermédiaire d’un document ou témoignage. On
parle d’observation « non-participante » ou « participante » selon que l’observateur tentera
de se faire oublier en s’insérant discrètement dans le groupe, ou intégrera pleinement les
activités en y contribuant (auquel cas, il peut choisir ou non de révéler son identité en fonction
de l’objectif poursuivi).
L’observation convient particulièrement aux analyses du non-verbal et de ce qu’il révèle
ainsi qu’à l’étude des événements tels qu’ils se produisent ( érosion, innodation, éruption
volcanique….). Les avantages de ces méthodes tiennent à l’authenticité des comportements
par rapport aux paroles et écrits, ainsi qu’à la spontanéité de la situation.
Les inconvénients tiennent à la difficulté de se faire accepter comme observateur dans
un groupe, la mémoire sélective de l’enquêteur (il est très difficile de se rappeler ou
retranscrire tous les comportements) et le problème de l’interprétation des observations (les
processus risquent d’être simplifiés en pratique).
3.1.2 Expérimentation
La méthode expérimentale consiste à mettre à l’épreuve une hypothèse en modifiant
intentionnellement un facteur manipulé par le chercheur. Le but est d’observer l’effet produit
par cette manipulation afin de valider ou invalider l’hypothèse.
L’expérimentation correspond à la boucle de régulation : interaction entre
l’expérimentation et l’objet jusqu’à conformité de la solution au programme.
L’expérimentation consiste en une série d’expériences ou observations provoquées afin de
confirmer ou d’infirmer une hypothèse. La démarche du chercheur consiste à fractionner sa
question en plusieurs questions précises ou questions scientifiques. Pour réaliser une
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expérience et parvenir à démontrer un effet d’un facteur étudié, le chercheur doit planifier son
expérience en :
- sélectionnant (en choisissant) le matériel approprié à tester, car un bon résultat provient
d’un bon matériel ;
- spécifiant les caractères à mesurer, c’est- à- dire énoncer et préciser clairement les
particularités de chaque caractère qui fera l’objet de mesures ;
- indiquant la démarche (procédure) de la mesure de ces caractères car une approche
correcte conduit à un résultat correct ;
Une expérience est caractérisée par le fait que le chercheur impose un changement
dans le déroulement de processus en vue d’en mesurer les résultats.
Exemple:
Vous voulez cultiver un tissu en vue d’induire les structures capables d’absorber le nitrate.
Vous pouvez réaliser l’expérience suivante : ajouter les différentes concentrations de nitrates
pour montrer à laquelle le nitrate est bien absorbé.
Dans la recherche vous pouvez vous retrouver dans le cas où vous êtes obligé
d’expérimenter quelque chose.
Exemple : la recherche sur la pollution peut vous obliger à vous pencher également sur
les maladies.
Notes importantes : Signalons que les méthodes ( observation et expérimentation)
peuvent être accompagnées par les diverses techniques que nous allons détailler dans
les lignes qui suivent.
3.2 Techniques
3.2.3 Enquête
Ce concept (enquête) a fait l’objet de la définition au chapitre 1. Pour rappel
l’enquête est une technique utilisée par le chercheur pour la collecte des données sur le
terrain à l’aide de questionnaire d’enquête préétablie pour découvrir une réalité sociale ou
publique.
Plusieurs questions sont posées dans un petit groupe d’individus ou l’ensemble de la
population cible. Toute recherche scientifique ne nécessite pas de l’enquête. Dans le domaine
de l’environnement la technique d’enquête est utilisée lorsque le chercheur veut obtenir des
informations relatives sur les aspects socioéconomiques et environnementaux.
L’enquête est une situation d’apparent paradoxe, puisqu’elle planifie un
questionnement pour en obtenir des réponses spontanées. L’enquête est particulièrement
adaptée pour les recherches qui veulent investiguer des opinions, des attitudes, des croyances,
des perceptions, des expériences ou encore des comportements. Les principaux écueils à cet
égard sont liés à la validité interne de l’enquête (rend-elle véritablement compte des
mécanismes à l’oeuvre ?) et la validité externe (les informations sont-elles suffisamment
uniformes pour être additionnées et généralisées ?).
On distingue deux sortes d’enquêtes :
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Les enquêtes par entretien tendent à privilégier la validité interne (réponses plus
nuancées et possibilités de rétroaction) et fragiliser la validité externe (peu de personnes
interrogées et réponses très diverses).
Les enquêtes par questionnaire vont à l’inverse fragiliser la validité interne (réponses
précodées et peu nuancées) et privilégier la validité externe (les questions sont standardisées
et les enquêtés sont sélectionnés via des techniques d’échantillonnage).
Ces deux voies possibles sont généralement assimilées à la distinction existant entre les
approches qualitatives, où le nombre d’enquêtés est limité et l’analyse approfondie ; et les
approches quantitatives, impliquant une étude statistique basée sur un grand nombre de
questionnaires structurés.
Entre ces deux extrêmes, il existe des formes hybrides comme l’entretien semi-directif
ou les entretiens de groupe. Certaines de ces formes d’enquête particulières sont détaillées
dans la partie 2 (« D’autres méthodes de recherche »). Une approche n’est pas meilleure que
l’autre : ce qui importe est de choisir celle qui s’accorde avec l’objet de l’étude et l’objectif
poursuivi .
Exemple :
Phénomène de morcellement des parcelles dans la ville de Kinshasa. On peut chercher
les informations sur les causes, les inconvénients des morcellements des parcelles aux près
des enquêtés ou de la population cible.
a) Comment réaliser une enquête par questionnaire ?
Une enquête est une technique qui consiste à récolter les données par divers moyens
dont l’observation, sondage, questionnaire, l’entretien, interview etc. La personne qui mène
l’enquête est appelée « enquêteur » et celui qui répond : « enquêté ».
Pour obtenir des réponses, rien n’est plus naturel que de poser des questions.
L’enquête par questionnaires est, à ce titre, un moyen pratique pour collecter rapidement des
informations et un outil efficace d’aide à la décision.
Même s’il n’y a pas de recette miracle pour réaliser une bonne enquête et obtenir à
tous les coups des résultats pertinents, il existe des règles incontournables à respecter à chaque
étape.
Une enquête par questionnaires est un vrai projet : elle implique des objectifs clairs,
une méthodologie et une organisation rigoureuse, une planification précise et, bien sûr, des
investissements parfois importants en temps et en argent.
Ces enquêtes peuvent être envoyées par voie postale, par internet ou par diffusion sur un
lieu précis (par exemple un lieu de fréquentation stratégique par rapport à la population).
Elles ont comme avantage commun de présenter un coût réduit, en revanche la qualité des
réponses sera probablement moindre.
Dans le cas d’un questionnaire par internet, il faut noter que les biais d’échantillonnage
tendent à être élevés : les internautes ne sont pas nécessairement représentatifs de la
population et leur identité n’est pas toujours contrôlable. En outre, il se peut que leurs
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Exemple :
L’enquête porte sur l’identification des causes de la dégradation du site universitaire de
Kinshasa. Les objectifs peuvent être définir de manière suivante :
(i) inventorier les activités menées sur le site universitaire de Kinshasa ;
(ii) identifier les différents exploitants (différents services) rencontrés sur le site
universitaire de Kinshasa ;
(iii) évaluer les principales activités réalisées ;
- Clarté pour tous
Même lorsque vous avez identifié un objectif clair, pensez à le formaliser et à le faire
approuver par toutes les personnes concernées par l'enquête. En effet, il est très fréquent que
les différents services ou intervenants aient des lectures différentes de la finalité d'une même
opération.
- Bon ciblage
Le conseil est de vous concentrer sur le sujet principal, sans digressions et
rattachements artificiels. Si un sujet complémentaire ne vous semble pas mériter une autre
enquête à lui tout seul, c'est probablement qu'il n'est pas tellement important.
- Caractère opérationnel
L'objectif doit également être opérationnel et susceptible de déboucher sur des actions
concrètes. Il convient à chaque fois de se demander si cet intérêt à un prolongement concret et
peut se traduire ensuite par des décisions et des améliorations effectives. Construire un
indicateur, c’est passer d’un concept théorique à une variable observable. La plupart des
concepts dont on parle dans les sciences ne correspondent pas à des objets du monde réel. Il
est donc nécessaire de les rendre mesurables : c’est l’étape de l’opérationnalisation. Les
indicateurs servent à rendre un concept observable.
Exemple : la quantité de dechet
• Choix de l'échantillon
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L’opération qui consiste à sélectionner une fraction d’une population plus vaste est
appelée « Échantillonnage ». Certains enquêtes sont dites « exhaustives », parce qu’il est
possible d’interroger l’ensemble de la population concernée. C’est un cas idéal, toutefois il est
souvent très long et très coûteux d’interroger l’ensemble de la population. Afin de
sélectionner les personnes interrogées, on procède alors à l’identification d’un échantillon. Il
se définit comme un « sous-ensemble de la population à partir duquel on tente d’inférer des
mesures sur la population elle-même ». Il s’agit donc d’un groupe restreint de la population,
à partir duquel on procédera à une généralisation des résultats. Afin de ne pas être biaisé,
l’échantillon doit être représentatif de la population. Un échantillon représentatif est un
sous-ensemble, choisi sur la base de critères standards, de telle façon que l'échantillon
représente fidèlement l'ensemble (c'est à dire la population) dont il est extrait. Les échantillons
représentatifs sont utilisés par des outils statistiques, comme en géostatistique par exemple.
Un échantillon est une partie, un morceau, un article, un sous-ensemble ou une observation.
Il est considéré comme représentatif d'un ensemble : cela peut être une population, un système
physique, un écosystème...
Un échantillon est une quantité limitée d'une substance ou d'un matériau utilisé pour
représenter et étudier ses propriétés (comme les échantillons biologiques).
Lorsque le mélange est traité au cours de l'analyse, les phases des analyses sont
également appelées échantillons, tandis que le reste des substances dont la séparation n'a pas
d'importance est appelé résidu ou impureté.
• Echantillon statistique
En statistiques, un échantillon est un sous-ensemble de cas ou d'individus d'une
population. Dans différentes applications, il est important qu'un échantillon soit représentatif
et, pour cela, il faut choisir une technique d'échantillonnage appropriée produisant un
échantillon aléatoire adéquat (on obtient un échantillon biaisé dont l'intérêt et l'utilité sont plus
limités en fonction du degré de biais présent).
En tant que sous-groupe ou sous-ensemble représentatif de la population, extrait
sélectionné par une méthode d'échantillonnage. L'échantillon fait toujours partie de la
population. Si vous avez plusieurs populations, vous aurez plusieurs échantillons.
L'échantillon doit disposer de toutes les informations souhaitées pour pouvoir l'extraire. Cela
ne peut être obtenu qu'avec une bonne sélection de l'échantillon et un travail très minutieux et
de grande qualité dans la collecte des données. On s'en sert aussi pour déterminer un intervalle
de tolérance.
Les échantillons sont obtenus dans l'intention de déduire les propriétés de la population
entière, pour lesquelles ils doivent être représentatifs de la même (un échantillon représentatif
est techniquement appelé échantillon aléatoire). Pour remplir cette caractéristique, l'inclusion
de sujets dans l'échantillon doit suivre une technique d'échantillonnage. Dans de tels cas, des
informations similaires à celles d'une étude approfondie peuvent être obtenues plus
rapidement et à moindre coût.
D'autre part, parfois, l'échantillonnage peut être plus précis que l'étude de l'ensemble de
la population car le traitement d'un nombre réduit de données entraîne également moins
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d'erreurs dans son traitement. Dans tous les cas, l'ensemble des individus de l'échantillon sont
les sujets réellement étudiés.
Le nombre de sujets composant l'échantillon est généralement bien inférieur à celui de
la population totale, bien qu'il soit suffisamment important pour que l'estimation des
paramètres déterminés ait un niveau de confiance suffisant. Pour que la taille de l'échantillon
convienne, il est nécessaire de recourir à son calcul. https://www.aquaportail.com/definition-
6679-echantillon.html#definition.
C'est là une source d'interrogations fréquente pour les personnes chargées d’élaborer
l’enquête : combien de personnes dois-je interroger pour que mes résultats soient fiables ?
Comment dois-je les choisir pour qu'ils soient représentatifs ?
• Avantage de choisir un échantillon
L'étude des échantillons est préférable, dans la plupart des cas, pour les raisons
suivantes :
1. Si la population est très nombreuse (parfois, infinie, comme dans certaines expériences
randomisées) et donc impossible à analyser dans sa globalité.
2. Les caractéristiques de la population varient si l'étude est prolongée trop longtemps.
3. réduction des coûts : lors de l'étude d'une petite partie de la population, les coûts de
collecte et de traitement des données seront moins élevés que si nous les obtenions de
la population totale.
4. Rapidité : en réduisant le temps de collecte et de traitement des données, vous obtenez
plus rapidement.
5. Faisabilité : le choix d'un échantillon permet la réalisation d'études impossibles à
réaliser sur la population totale.
6. La population est suffisamment homogène en ce qui concerne la caractéristique
mesurée, ce qui rendrait inutile le gaspillage de ressources dans une analyse complète
(par exemple, des échantillons de sang).
7. Le processus d'étude est destructif ou il est nécessaire de consommer un article pour
extraire l'échantillon (exemples : durée de vie moyenne d'une ampoule électrique,
charge supportée par une corde, précision d'un projectile, etc.).
• Processus de la sélection
Le pré-requis consiste déjà à bien identifier la population-mère sur laquelle porte
l'enquête : s'agit-il d'une enquête sur vos clients actuels ou sur tous ceux qui seraient
susceptibles de vous acheter un produit un jour ? La question posée se limite-t-elle à une zone
géographique, à un groupe particulier de personnes ? etc.
En théorie, vous devez sélectionner l'échantillon par tirage aléatoire dans cette
population-mère que vous aurez identifié. En réalité, il est le plus souvent impossible de
constituer une base de données exhaustive et de tous les individus de la population-mère.
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c) Conception du questionnaire
Le questionnaire est une technique de collecte des données à partir des questions
écrites auxquelles répond l’enquêté. Généralement, il s’agit de plusieurs personnes. Pour les
recherches en Sciences de l’environnement, le questionnaire est utilisé pour obtenir les
informations sur les aspects socioéconomiques et environnementaux.
Exemple :
Quelle est la quantité moyenne des déchets solides produits dans la ville de Kinshasa ?
Quel est le prix d’un paquet de légume vendue au marché de Mbanza-Lemba ? Enquête
sur les fruits locaux vendus dans les supermarchés à Kinshasa. Enquête sur les animaux
domestiqués dans les divers ménages à Kinshasa. Enquête sur les denrées alimentaires
vendues dans les marchés de Kinshasa.
Un mauvais questionnaire posé à 1000 personnes est certainement moins instructif
qu’un bon questionnaire posé à 200 personnes seulement. La phase de rédaction est donc
essentielle dans la réussite du projet d’enquête. Un bon questionnaire doit permettre un bon
traitement.
• Structuration du questionnaire
- Les parties indispensables : votre questionnaire doit comporter obligatoirement, en
plus des questions d’opinions et de comportements relatives à l’objet de l’étude, une
partie signalétique permettant de caractériser chaque répondant (adresse, âge, sexe,
profession, ect.). L’interprétation des résultats se basera notamment sur le croisement
de ces deux catégories de variables, appelées respectivement variables à expliquer et
variables explicatives.
- Une organisation en entonnoir : pour rassurer la personne interrogée et obtenir des
réponses fiables, il convient de procéder en "entonnoir” en partant des questions les
moins engageantes aux questions les plus personnelles et du général au particulier.
• Rédaction des questions
Maintenant que vous connaissez les thèmes à aborder et l’organisation générale de votre
questionnaire, il est temps de vous atteler à la rédaction des questions et à la mise en forme de
votre questionnaire. Les détails sont illustrés aux travaux pratiques.
- Formulation des questions
Le questionnaire s’adresse avant tout aux personnes qui vont y répondre. Les
questions qui leur sont posées doivent donc être claires et directement compréhensibles.
Tout jargon (vocabulaire propre à une profession, une discipline) technique doit être
exclu. La formulation des questions doit également être simple et claire. Eviter les formes
négatives ou interro-négative, l’ambiguïté ou l’imprécision.
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Exemple :
Quelles sont les causes de changement climatique sur la planète Terre ? Quelles sont
les causes de la dégradation du site universitaire de Kinshasa ? Que signifie le
développent durable ? Expliquez la notion « Sciences de l’Environnement ».
Les questions fermées : il s’agit à l’enquêté de répondre par un Oui ou Non ; vrai ou
faux ? Ces questions fermées n’offrent qu’une seule possibilité à l’enquêté de répondre.
Ces formes des questions permettent à l’enquêté de choisir une seule réponse.
Exemple :
Les érosions sont causées par le vent, la pluie. Oui ou non ? Les ressources
biologiques sont dites renouvelables. Vrai ou faux ? Existe –il de phénomène culuna à
Kinshas ?
Oui ou Non ?
Les questions mixtes ou préformées : sont une combinaison des deux premières. Ce sont
les types des questions à éventail ou à l’évaluation. Elles permettent à l’interviewé de
nuancer sa réponse parce qu’il y a plusieurs propositions de réponses différentes. Ces
questions conviennent aux sondages, d’opinions. Cette forme de question présente aussi
des inconvénients comme les deux précédentes.
Exemple :
Que pensez-vous de la pratique de la gestion des déchets dans la ville de Kinshasa ?
Très bonne, Bonne, Assez bonne, médiocre.
Le type qualitatif : les questions qualitatives sont les plus courantes dans les enquêtes. On
propose une liste de réponses et la personne interrogée doit en choisir une ou plusieurs.
46
Exemple :
Kinshasa a un environnement sain ? Oui ou Non
Le type numérique : les questions numériques attendent une réponse chiffrée. Il peut s’agir
d’une quantité, d’un âge, d’un prix, d’une note... Il est indispensable, pour obtenir une réponse
valable, de bien indiquer l’unité attendue.
Exemple :
La quantité moyenne des déchets solides produits à Kinshasa est estimée à : a) 1 -2 g ; b) 2
-4g ; c) 4-6g ; d) 6-7g
Le type texte
Les questions de type texte correspondent aux questions complètement ouvertes, qui
proposent au répondant de répondre librement à la question, par une ou plusieurs phrases.
Les autres types
Il s’agit notamment des questions de type date, heure et calcul qu’il arrive d’utiliser
dans les questionnaires. Si les deux premiers sont d’un usage évident, le type calculé, lui,
correspond à une utilisation plus avancée, utile notamment dans le cas des questionnaires
administrés et saisis en direct (au téléphone, en CAPI...).
d) Collecte des réponses
• Administration du questionnaire
- choix d’un mode de collecte
Plusieurs techniques de recueil existent et sont utilisées en fonction du contexte et des
contraintes liées à l'enquête. Ces contraintes peuvent être d'ordre méthodologique (la cible
n'est pas équipée d'Internet, le questionnaire est assez long et détaillé), budgétaire (la cible est
très large et trop coûteuse par téléphone), ou de temps (le recueil doit se faire dans la journée
suivant l'action à évaluer). D'autres encore, sont liées au format de la base d'enquête, aux
informations sur la cible (de quelles coordonnées dispose-t-on ?), au contrôle dynamique à
faire sur les quotas en cours d'enquête, aux consignes parfois complexes de remplissage et de
passation (un enquêteur est nécessaire pour expliquer ou commenter les questions,
éventuellement montrer un échantillon, ou un visuel).
Le mode de collecte n'est donc pas toujours un choix évident et il doit faire partie
intégrante de la réflexion méthodologique de l'enquête dès le départ. La solution finalement
choisie est souvent celle représentant le meilleur compromis entre les avantages et les
contraintes.
• Les supports disponibles
- Le support papier
Il demeure un mode largement utilisé, avec des supports très variés, du plus simple au
plus abouti, en couleur, avec insertion de visuels ou de photos. Le papier est en effet parfois
inévitable et irremplaçable malgré l'avènement de techniques électroniques.
- Le téléphone
47
On peut, bien sûr, faire une enquête par téléphone sur un support papier. Mais on perd
alors bon nombre d'avantages des systèmes CATI (Computer Assisted Telephone Interviews).
Ces systèmes permettent une saisie directe des données, des contrôles automatiques de
cohérence, la gestion des filtres et de renvois entre questions, le contrôle dynamique des
quotas, le suivi des résultats enquêteurs, etc.
- L'enquête informatisée en face à face
L’entretien informatisé en face à face offre une interactivité et une souplesse
appréciable dans le recueil direct des réponses à la sortie d’un magasin, dans une zone
commerciale, etc.
Les systèmes CAPI (Computer Assisted Personal Interviews) fonctionnent aujourd’hui
sur tablette PC ou sur Pocket PC.
- L’Internet
C'est aujourd'hui un moyen privilégié pour des enquêtes internes menées sur plusieurs
sites, tant au niveau national que pour des structures internationales.
- La réunion interactive
C'est un mode moins courant mais en développement. Appelé CAGI (ou Computer
Assisted Group Interviews) il peut être très intéressant pour recueillir les opinions d’une salle
et éventuellement pour poser des questions complémentaires en direct (sur une série de
projets, ou sur différents packaging par exemple). Les questions sont projetées sur un écran et
les participants peuvent répondre à l’aide de boîtiers de vote interactifs sans fil (réception
radio). Les réponses sont transmises instantanément et peuvent être traitées et retranscrites
immédiatement aux participants, puis complétées si besoin ultérieurement.
- L'optimisation du recueil
Tous les modes existants doivent permettre le contrôle du processus et des données
collectées. Si l’enquête est administrée par des enquêteurs professionnels ou occasionnels
(commerciaux, assistantes, stagiaires...), il est important d’insister auprès d’eux sur l’exigence
de qualité dans le recueil des réponses. La première règle sera de ne pas influencer les
répondants et de respecter les consignes indiquées sur le questionnaire. Il faudra d’ailleurs
s’assurer que ces consignes ainsi que le contenu du questionnaire ont été bien compris par
tous.
Cette étape d’administration est souvent une source de biais parfois importants. Il ne
sert à rien de passer un temps de préparation important puis de s’acharner sur les données si la
matière première de l’enquête, à savoir les réponses des interviewés n’est pas extraite avec
soin.
• La phase d'acquisition des données
Alors qu’il y a quelques années, la saisie des questionnaires était une phase naturelle
du processus d’enquête, les modes de collecte automatisés que nous avons abordés ci-dessus
permettent de s’en passer.
Et, même lorsqu’aucun mode automatisé n'a pu être mis en place, la saisie est
aujourd’hui simplifiée grâce à la nouvelle génération de logiciels d’enquêtes qui permettent
d’effectuer l’entrée des données facilement et avec tous les contrôles nécessaires (filtres,
48
Exemple :
Tableau 1. Répartition de la population enquêtée selon le genre
Genre Fr %
Femme 80 67
Homme 40 33
Le tri croisé est un traitement qui porte généralement sur deux questions et qui indique
la répartition des réponses aux différentes combinaisons de réponses (homme > 25 ans : 17 %,
etc...). Les tris croisés présentent généralement un effectif et trois pourcentages : le % ligne,
le % colonne et le % total. Certains logiciels peuvent indiquer pour chaque tri croisé la valeur
du khi2, test statistique qui mesure la liaison entre les deux variables du tri, pour indiquer la
probabilité pour que la répartition observée soit ou non dû au hasard. Il est également parfois
possible de demander l’affichage de la contribution de chaque case au khi 2 global, ce qui
renseigne sur les combinaisons de modalités qui influent le plus sur la liaison entre variables.
49
Au-delà de leur forme simple, les tris croisés peuvent être étendus à plusieurs
variables. On parle alors de tris croisés N x N ou combinés N x N. Les premiers présentent au
même niveau les modalités des variables en lignes ou en colonnes alors que les seconds les
combinent.
Exemple :
Une enquête a été menée sur les diverses maladies les plus fréquentes dans le Quartier
Mbanza –Lemba, Commune de Lemba à Kinshasa. A l’aide d’un tableau à tri croisé,
calculez la fréquence et le pourcentage de chaque cas.
Typhoïde 2 2 5 10 6 12 15 23 10 16 16 22 20 21 74 16
Malaria 35 57 10 19 16 32 11 17 12 19 18 25 5 5 107 23
Choléra 11 18 23 44 15 30 23 35 24 38 18 25 32 33 146 32
Fièvre 13 21 14 27 13 26 16 25 17 27 20 28 40 41 133 29
jaune
Total 61 100 52 100 50 100 65 100 63 100 72 100 97 100 460 100
Tris pondérés
Alors que les tris à plat, croisé ou multiples comptabilisent les individus
correspondants à chaque modalité ou combinaison de modalités, les tris pondérés remplacent
ce comptage d’individus par une opération de moyenne ou de somme sur une autre question
appelée variable de pondération.
Ces tris sont extrêmement utiles pour obtenir des tableaux synthétiques avec des notes
moyennes de critères, selon les combinaisons de réponses à différentes questions.
Analyses statistiques avancées (voir le cours de statistique en L1 Environnement)
Alors que les tabulations sont directement utilisables et compréhensibles par tous, les
analyses statistiques avancées font appel à des connaissances en la matière et nécessitent, lors
de la présentation des résultats, davantage d’explications.
50
Ceci peut permettre un point de vue spécifique clair des objectifs. Ces derniers doivent
déterminer tous les aspects de l’expérimentation : condition de réalisation, traitement à
imposer, les méthodes et les données attendues, etc.
Les objectifs vagues sont à éviter.
Par exemple :
- on veut introduire une nouvelle variété de semence. Il faut répondre à la
question : pourquoi ? à travers des objectifs définis. A chaque niveau, il faut
définir des objectifs appropriés ; les réponses seront claires.
- La production diminue : pourquoi ? Sol pauvre, maladies, calendrier agricole
mal adapté….
j) Sélection des traitements
La sélection des traitements auxquels on soumet les sujets dépendra des objectifs fixés
de l’expérimentation.
Par exemple :
Introduction d’une nouvelle variété :
- sélection des graines
- préparation de terrains : engrais ou non et pourquoi ? Si oui, quel type
d’engrais ? K, P, N, pourquoi ? A ce niveau, il faut préciser que chaque science a
ses caractéristiques.
i) Choix des unités de recherche
L’unité expérimentale est l’unité de ressource sur laquelle un traitement expérimental
est appliqué.
Exemples :
Inventaire de la faune urbaine dans les Communes de Kinshasa : l’unité sera une portion
définie des animaux.
Quantification des déchets de la ville de Kinshasa : l’unité = déchet
Nature et diversité des arbres parcellaires dans la ville de Kinshasa : l’unité = arbre.
Une unité peut être un animal : les tiques et des chiens de Kinshasa.
Une unité peut être un groupe d’animaux : les petits mammifères des Monts Bleus.
Le choix des unités appropriées dépend des considérations pratiques combinées aux exigences
de l’étude. Il faut toujours savoir s’adapter.
Ex : combiner sous forme de tableau les données sur les chimpanzés et les données sur
la végétation. Logiciel statistique (ex : SPSS): toutes les fonctions dans un cours de
statistique se trouvent dans le logiciel statistique, capable de calculer les graphiques même
pour 2000 données
Les tableurs Excel : organiser vos données avec des formules simplifiées
Processeur Word, WordPerfect : saisi du texte.
3.2.2 Sondage
Le sondage est une technique plus restrictive que l’enquête. Une définition courante est
la suivante : « enquête menée auprès d’un échantillon de personnes qui sont considérées
comme représentatives d’un ensemble social sur lequel on souhaite recueillir des informations
ou connaître l’opinion ».
Le sondage vise à rendre compte des opinions à un moment donné, et s’exprimera
toujours par des chiffres (par exemple des pourcentages). L’enquête, pour sa part, n’est pas
toujours quantitative et elle cherche à dépasser la simple description de phénomènes. Là où
celle-ci a une valeur explicative, le sondage décrit des distributions de réponses. Le choix de
l’échantillon est donc fondamental, et l’analyse sera plus limitée que dans les enquêtes
qualitatives.
Les étapes de réalisation d’un sondage sont similaires à celles du questionnaire, et
comme pour celui-ci, les résultats obtenus auprès de l’échantillon seront extrapolés à
l’ensemble de la population représentée.
On peut distinguer les sondages ponctuels (réalisés une fois pour identifier certaines
caractéristiques de la population) ; les sondages répétés (réalisés à plusieurs reprises afin
d’observer l’évolution de ces caractéristiques) et les sondages panel (réalisés plusieurs fois
sur les mêmes échantillons afin d’évaluer un changement au niveau individuel).
Les sondages sont assez faciles à obtenir et peu coûteux, ce qui les rend séduisants. Les
deux grandes difficultés inhérentes à cette technique sont le risque de généralisation abusive
et le mauvais échantillonnage. Le choix de l’échantillon et la taille de celui-ci par rapport à
celle de la population sont ainsi deux éléments essentiels de réussite d’un sondage.
3.2.3 Entretien
L’entretien est un processus de communication à travers lequel des interactions
naîtront entre l’enquêteur et l’enquêté dans une situation donnée. Il se réalise pendant un
temps voulu à un moment bien déterminé. Il s’agit d’une activité de terrain susceptible
de biaiser les résultats de l’enquête. Il existe plusieurs sortes d’entretiens selon les besoins.
Toutes fois nous allons expliquer deux formes les plus couramment utilisées. On note :
les entretiens non-directifs (ou libres) et semi-directifs.
Ainsi, certaines études ont pu montrer que les caractéristiques physiques ou
personnelles de l’enquêteur (âge, sexe, origine…) peuvent influencer les réponses obtenues,
ou encore que les préjugés de l’enquêteur par rapport à son objet d’étude peuvent également
biaiser le nombre et la compréhension de ces réponses.
54
Afin de limiter les biais, il est conseillé d’éviter une situation de trop grande distance
sociale entre enquêteur et enquêté ; mais aussi de conserver une différence d’appartenance
suffisante pour ne pas donner aux enquêtés l’impression que se confier est une perte de temps.
Un bon enquêteur doit avoir un certain sens des relations humaines, être convaincant, mais
aussi rester professionnel : il est important d’être neutre pour ne pas influencer l’enquêté ou le
mettre mal à l’aise.
Entretien non-directif
Il s’agit d’un entretien au cours duquel l’enquêté est pleinement libre des réponses qu’il
apporte, à partir du thème qui lui est proposé. Le rôle de l’enquêteur se limite à proposer un
stimulus initial, et éventuellement relancer le discours. Ce stimulus consiste à énoncer une
question à champ large à partir de laquelle il expose un thème et espère recueillir l’avis de
l’enquêté. Les relances peuvent prendre plusieurs formes, par exemple une reformulation des
dires (« Pour résumer… »), un écho (redite d’une partie des propos), un recentrage, une
demande d’éclaircissements, des marques d’écoute etc.
Souvent long, ce type d’entretien est intéressant lorsqu’il s’agit de recueillir des
perceptions, des expériences ou des attitudes par rapport à un phénomène. Il est alors
nécessaire que les enquêtés recouvrent les situations sociales les plus diverses possibles par
rapport à ce phénomène, et ne connaissent pas l’enquêteur (mais bien les circonstances
précises de l’étude). Les entretiens non-directifs sont également utiles dans le cadre d’une
approche préliminaire d’un sujet que l’on maîtrise peu et si l’on se positionne dans une
démarche déductive. Un avantage des entretiens libres est qu’ils fournissent des informations
riches en détails et nuancées. L’analyse sera systématique : elle inclura tant la forme que le
fond et les modes d’expression de l’enquêté. Si ce dernier est d’accord, il est ainsi utile
d’avoir enregistré l’entretien et d’en faire une retranscription fidèle.
Entretien semi-directif
L’entretien semi-directif s’organise dans un cadre strict (l’enquêteur connait les points précis
qu’il désire aborder) qui conserve un principe de liberté de parole (l’enquête se déroule dans
un climat de confiance et de souplesse). L'entretien semi-directif visant à obtenir un certain
nombre de réponses, il peut être nécessaire de recadrer poliment son interlocuteur si celui-ci
s'écarte trop du sujet (surtout dans le cas, bien trop courant, où cet entretien est fortement
limité point de vue timing).
Les points à inscrire dans cette partie suit l’ordre suivant: la problématique, les
objectifs, les hypothèses, choix et intérêt de la recherche, délimitation du sujet, la division
de la recherche.
- Problématique
La problématique est la présentation d’un problème sous différents aspects. Dans un
mémoire de fin de cycle ou de fin d’étude ou la problématique est la question à laquelle
l’étudiant va tâcher de répondre. Une problématique mal posée est un hors sujet. «Arts
science de poser des problèmes (questionnement), ensemble de problèmes dont les éléments
sont liés.»
Selon le Grand Robert de la langue française, la problématique comprend : la
définition du problème et la description du problème et la formulation des hypothèses. Pour
que la problématique dégage l’intérêt, les critères sont les suivants : (i) elle correspond à un
questionnement général entrainant des questions partielles ; (ii) elle correspond à un
problème qui semble important ; (iii) elle ne débouche pas sur une solution immédiate ; (iv)
elle n’entraine pas une réponse limitée à «oui» ou «non», mais peu mettre en jeu des
arguments contradictoires ; (v) elle n’est, ni une définition, ni une démonstration, ni un exposé
(https://www2.ac-lyon.fr/enseigne/arts-appliques/gtaa/fichiers/1, 19 /2/2019).
La problématique se justifie par le fait qu’il n’ya pas de recherche sans problème.
Un problème dans son acception la plus courante, est une situation dans laquelle un
obstacle empêche de progresser, d'avancer ou de réaliser ce que l'on voulait faire. Les
problèmes ou les questions nécessitent des solutions ou des réponses. Les problèmes sont
entre autre, un manquement total ou insuffisance des connaissances sur un phénomène
scientifique. Une fois qu’un problème est reconnu , des recherches sont effectuées dans
des ouvrages de littératures scientifiques en rapports avec le sujet afin de déterminer ce que
l’on connaît déjà sur le problème ( recherches bibliographiques).
Voici des exemples qui ne sont pas des problématiques
a. Quel téléphone portable faut-il choisir? b. Comment se déroule une éruption volcanique ?
c. Qu’est-ce que je peux manger ce soir ?
- Hypothèses de la recherche
Plusieurs définitions ont été proposées mais nous retenons quelques-unes :
• Une hypothèse une conjoncture douteuse mais vraisemblable, par laquelle
l’imagination anticipe sur la connaissance, et qui est destinée à être ultérieurement
vérifiée » (Guigue-Durning, 1995 p 235).
• L’hypothèse tend généralement à formuler une relation entre des faits. Elle précise et
constitue véritablement le fil conducteur de la recherche puisque c’est également
l’hypothèse qui suggère les techniques de recherche à mettre en œuvre ultérieurement.
• Une hypothèse de recherche peut être envisagée comme une réponse anticipée à la
question spécifique de recherche.
57
- des réunions et quelques discussions de groupes ou par la rencontre avec les témoins
privilégiés;
- l’interview en profondeur de personnes ressources.
Au terme de cette phase préalable exploratoire, l’on dresse la synthèse des résultats
de la « pré enquête » pour dégager l’hypothèse de travail qui sera testée tout.au long de la
recherche.
Que faire lorsqu’une hypothèse surgit en cours de recherche?
Il arrive parfois qu’une hypothèse à laquelle on n’avait pas pensé au début émerge en
cours de recherche - Que faire dans ce cas ?
Une attitude ridiculement formelle conduirait le chercheur à ne pas la considérer et à
ignorer superbement les résultats qui la concerneraient. Ce n’est généralement pas dans cet
état d’esprit qu’une recherche est menée en sciences humaines. Si l’on cherche, c’est vraiment
pour découvrir des phares et des relatons entre les faits, pour connaitre mieux des
mécanismes, des modes de fonctionnement, des rapports humains et sociaux. Si donc, un
hasard bénéfique (mais serait-ce vraiment hasard ?) conduit la recherche sur un chemin auquel
le chercheur n’avait pas pensé s’aventurier et que ce chemin s’avère fécond, il est évident que
c’est qu’il ouvrira les yeux pour admirer ces paysages. En termes moins poétiques je
compléterai mon système hypothétique en cours de route et je n’hésiterai pas à formuler,
même à poste oh, cette nouvelle hypothèse et à l’ajouter aux hypothèses initiales.
Etant donné l’importance décisive de ce moment, voyons à présent quelques situations
de recherche pour la plupart, ces illustrations proviennent d’études réalisées par des
praticiens-chercheurs, dans le cadre de formations universitaires adultes.
- Objectifs de la recherche
On dégage deux objectifs : général et spécifique ou opérationnel.
L’objectif général ou principal d’une recherche est une déclaration affirmative qui
explique ce que le chercheur vise à atteindre. Il est parfois nécessaire de décomposer
l’objectif global ou général pour mieux cerner les spécificités des aspects qu’il contient.
Ce sont les objectifs spécifiques ou opérationnels. Il faut un soin particulier en
utilisant les verbes d’action (étudier, décrire, observer, énumérer, analyser, identifier,
évaluer, mesurer, comparer, inventorier, catégoriser, classifier, ect. et non les verbes d’état
(connaître, savoir, faire, proposer, etc.). Ces objectifs spécifiques doivent se reliés avec les
résultats visés.
Exemple 1
Voici le thème suivant: Nature et diversité des arbres parcellaires au Quartier Mbanza-
Lemba, Commune de Lemba à Kinshasa. Formuler les objectifs spécifiques.
Réponse :
- inventorier les arbres parcellaires au Quartier Mbanza-Lemba ;
- identifier les principales espèces rencontrées dans les parcelles ;
- évaluer la nature et la diversité des arbres parcellaires.
59
Exemple 2.
Causes de la dégradation du site universitaire de Kinshasa
Réponse :
- inventorier les activités menées dans le site universitaire de Kinshasa ;
- identifier les principales activités réalisées ;
- évaluer les impacts environnementaux des diverses activités ;
Exemple 3 :
Enquête sur la gestion des déchets dans les différents Homes de l’Université de Kinshasa
Réponse :
- identifier les catégories des déchets produits par les étudiants ;
- estimer la quantité des déchets produites par les usagers ;
- évaluer le mode de gestion des déchets ;
Les arbres parcellaires rencontrés dans le Quartier Salongo ont des usages divers mais
surtout alimentaire et médicinale. La majorité des espèces sont exotiques. Une seule
espèce locale a été identifiée : Dacryodes edulis.
Exemple des données quantitatives :
Une enquêté a été organisée sur la quantification des déchets au Quartier Kindele dans la
Commune de Mongafula à Kinshasa. Les résultats sont repris au tableau 2.
Tableau 2. Quantification des déchets au Quartier Kindele
Catégories des déchets Qté (kg) %
Organiques 5200 65
Métaux 580 7
Plastiques 1200 15
textiles 450 6
Verres 170 2
Inertes et autres 400 5
Total 8000 100
Diverses activités menées dans la ville de Kinshasa produisent une quantité
importante de déchets variés soit un total de 8000 tonnes par jour. De cette
classification, les déchets organiques prédominent.
Exemple de figure :
La figure 1 donne les détails des catégories des déchets rencontrés dans la ville de
Kinshasa.
Plastiques; 15
Organiques;
65
Figure 1. Détails de catégories des déchets dans la ville de Kinshasa (Biey, 2014)
Les données quantitatives et qualitatives s'interfèrent souvent et les recherches
scientifiques renferment souvent les deux types de données. Les données qualitatives sont
parfois quantifiées et les quantitatives qualifiées.
Exemple 1: présent = 1; absent = 2
64
3.1 Résultats
0,70
0,60 0,60
0,55 0,58
Diamètre (cm)
10éme
1 er mois
2émemois
3émémois
5émemois
4émemois
6émemois
7émemois
8émemois
11émemois
12émemois
Mois
3.2 Discussion
Elle a pour rôle de discuter les résultats obtenus après les observations et les
expérimentations menées sur le terrain. Elle permet de dégager les principes, les
exceptions, l’absence de corrélation et discuter les implications théoriques et pratiques de la
recherche. Chaque aspect du résultat fera l’objet de la discussion et de la comparaison aux
travaux antérieurs de certains auteurs dans le même domaine Etudié.
Conclusion et suggestions
La rédaction de la conclusion nécessitera de rappeler brièvement le titre, le ou les
objectifs (1), les méthodes utilisées, les principaux résultats obtenus et les orientations
futures ou les suggestions : aux intervenants et à la population cible; aux chercheurs
perspectives des recherches ultérieures, chaque recherche doit ouvrir de nouvelles voies à
d’autres recherches.
Références bibliographiques
Plusieurs approches existent pour rédiger des références bibliographiques. L’exigence
de la rédaction scientifique est que chaque fois le chercheur utilise les résultats d'autres
personnes ou cite leurs propres travaux, il doit informer le lecteur de la source de
l’information. C'est cela la référence. Les références bibliographiques sont la partie de la
publication scientifique qui a pour rôle d’indiquer les sources d’informations sur lesquelles on
s’est basé et orienté. Plusieurs raisons justifient la nécessité de cette partie de la publication :
Il faut reconnaître la contribution de chaque scientifique chaque fois qu’on recourt à ses
résultats. Une citation est obligatoire. Appuyer le travail ou l’opinion qu’on défend ou
présente dans toutes les parties du texte qu’on rédige afin de rallier le lecteur à l’idée, au
résultat.
68
Exemple : Millettia laurentii De Wild. et Moringa oleifera Lam. sont deux essences
d’intérêt sylvicole et agroforestier dotées des caractères morphologiques, écologiques,
socioéconomiques et environnementales convenant mieux au reboisement et
boisement des terres et autres sites forestiers dégradés pour leur réhabilitation et la
restauration.
UNIVERSITE DE KINSHASA
Titre
Par
BAKUM BENEDICTE
Année : 2022-2023
72
- Epigraphe
- Dédicace
- Remerciements
- Résumé (français et anglais)
- Table des matières
- Liste de tableaux
- Liste de figures
- Liste d’équations
- Corps du texte
- Liste de références
- Annexes.
b) Numéro de pages
Les titres de tous les chapitres sont écrits en majuscules au début de la nouvelle page.
La vraie numérotation commence à partir du corps du texte (1, 2, 3, 4 etc.).
Ce qui précède est numéroté en chiffre romain: i, ii, ii, iv, etc…
c) Longueur du travail
La longueur du travail est déterminée par le problème, la discipline et l’aisance ou la
difficulté de rédiger. Un mémoire est suffisamment présenté si la recherche est suffisante
et que tout est rapporté. Un projet de recherche scientifique exige la concision c'est-à-dire
tout dire en peu de mots.
d) Figures, tableaux et équation
Ils sont numérotés séparément et leur référence doit être bien indiquée dans le texte. Ils
doivent être placés aux endroits appropriés pour une bonne lecture.
e) Note de bas de page
Ces notes ne sont pas recommandées car elles coupent la lecture.
Exemple :
Prioria balsamifera est espèce locale qui présente double comportement dans son aire de
distribution géographique. Elle forme des populations naturelles dans la Réserve de biosphère
de Luki tandis que la distribution est aléatoire dans aux autres Secteurs
1
phytogéographiques tel que propose ( Kidikwadi, 2018) ( )
1
Kidikwadi T. (2018) Etude écologique et phytogéographique des populations naturelles
de Prioria balsamifera (harms) Breteler dans le Bas-Guinéo-congolais , Thèse de
doctorat, Université de Kinshasa, 208 p.
f) Reliure
73
Faire relier le travail par un professionnel pour une bonne présentation. Il est recommandé de
vérifier les numéros des pages avant la reliure.
6.1. Quatorze conseils pour une bonne communication scientifique
1. Dresser un plan:
- écrire les points saillants du document;
- suivre la progression logique des idées tant des chapitres qu'à l’intérieur de ceux-ci.
Terminer d'abord une idée avant de passer à une autre.
2. Être objectif:
La communication scientifique repose sur un discours logique et rationnel. Une erreur
commune c'est d'essayer de vendre les résultats d'autrui. La qualité d'un bon scientifique
est d'évaluer objectivement, non de faire la publicité. Il faut éviter de délirer sur les
merveilles de ses résultats.
3. Appuyer les faits:
L’écriture établit les faits. Ces faits doivent être appuyés par un raisonnement basé sur ses
recherches et des conclusions logiques. On peut aussi s'appuyer sur les recherches
antérieures.
Ex: D'après les travaux de KIDIKWADI (2018), Prioria balsamifera appartienne
principalement à l’aire de la forêt Bas-Guinéo -Congolais.
4. Être concis
Mieux vaut ne pas utiliser des phrases confuses et des mots non indispensables.
5. Être précis:
Les idées avancées ne doivent pas être peu précises.
Exemples:
Dire grande montagne est peu précis que dire une montagne de 3000 m d'altitude
De même dire qu'il est rapide est moins précis que dire qu'il roulait à 100 km/h.
6. Un paragraphe pour une idée.
Une idée doit s'exprimer en peu de mots possibles. Ce qui sera clair et facile à lire et à
comprendre. Faire des phrases claires, élégante. Les phrases doivent être courtes.
7. Être simple
Des commentaires inutiles dans un texte en fait perdre l’envie de lecture.
8. Éviter les terminologies obscures
Il faut utiliser les mots courants pour exprimer une idée. Ce qui facilite la compréhension.
9. Utiliser les termes appropriés:
A chaque branche scientifique correspondent des termes appropriés. Un mathématicien sait
reconnaître les formules mathématiques. Un chimiste sait reconnaître les formules
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chimiques.
Il n'est pas nécessaire de redéfinir les termes ou formules pour éviter d'allonger le
document. Seuls les termes pouvant prêter à confusion méritent une définition préalable.
10. Être digne:
Eviter les "je", "mon". On peut les utiliser avec modération. Si vous présentez un argument
valide, alors il faut conclure sans dire "je pense que"… "C'est mon point de vue"…
Si vous donnez une opinion peu appuyée, il faut dire "l’auteur"…
11. Utiliser seulement les autorisations appropriées:
Si vous utilisez le travail de quelqu'un, il faut être sûr que c'est bien l’auteur concerné.
Ex: Faire attention avec les discours des politiciens car ils sont capables de reprendre les
idées d'autres ou de nier demain ce qu'ils ont dit hier. Il faut s'en tenir à citer les vrais
auteurs de documents consultés.
12. Être attentif à la vérité
Ce que vous croyez être la vérité peut ne pas l’être. Il faut donner les preuves et les
références de tout ce qu'on avance comme arguments.
13. Éviter les anecdotes:
L’usage d'anecdotes peut diminuer le sérieux d'un travail. L’utilisation des mots au sens
courant peut également constituer une imprécision par rapport à l’utilisation des mots
techniques, scientifiques. Exemples: Formol au lieu de Formaldéhyde ; Soude caustique au
lieu d'hydroxyde de sodium.
14. Pas d'émotion:
Ne pas utiliser les mots émotifs comme merveilleux, horrible, mortellement …
6.2. Considérations techniques
Un manuscrit, un travail de fin de cycle ou d’un mémoire de licence ou d’une thèse ou
une dissertation doit être dactylographié de préférence à l’ordinateur. Cela permet une
manipulation aisée du document lors des révisions et des corrections. Les brouillons peuvent
être distribués électroniquement (e-mail). Le document final doit être imprimé correctement.
Éviter les titres à la fin de la page. Éviter aussi la dernière ligne d'un paragraphe à la page
suivante.
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TRAVAUX PRATIQUES
Evaluation individuelle
Thème : Tentez d’énoncer le titre de votre mémoire de fin d’études dans le domaine de
l’Environnement
Q1. Formulez la problématique, les hypothèses et les objectifs de la recherche
Q2. Elaborer un questionnaire d’enquête
Q3. Développer le matériel et les méthodes utilisées
Q3. Elaborer un plan de la rédaction de ce projet de recherche en respectant toutes les étapes
d’un mémoire de fin d’Etudes
N.B : le rapport sera remis au titulaire du Cours après 3 semaines dès que le cours
termine.
Evaluation en groupe : Application du cours – cas des Eco enquêtes
Les Eco-Enquêtes c’est quoi ?
À travers une démarche active de recherche et de diagnostic sur leur environnement,
les protagonistes des éco-enquêtes deviennent progressivement acteurs : ils s’engagent sur des
actions dans leurs actes quotidiens. Les rencontres et échanges avec des élus, techniciens et
associations favorisent leur implication dans les politiques environnementales.
Pour cela, on peut élaborer des outils pédagogiques: un recueil de fiches
s’accompagnant de matériel (maquette active, matériel technique) qui peut être mis à
disposition des participants.
Objectifs pédagogiques des éco-enquêtes
L’objectif général des éco-enquêtes permet de l’étudier et de connaître le
fonctionnement de son environnement proche par une approche ludique et un travail actif de
recherche et d’exploration. Les objectifs spécifiques s’inscrivent de manière suivante :
- Initier à l’éco-civisme, en mettant en évidence les rôles et responsabilités de
chacun et en permettant à tous de mener des actions concrètes.
- indiquez les enjeux locaux et globaux liés à la gestion et à la protection de
notre environnement ;
- identifier les problèmes environnementaux d’ordre écologique, social,
économique, sanitaire, culturel, éducationnel, environnemental, éthique etc.
dans certains Quartiers des Communes de Kinshasa.
- établir les relations qui existent entre population, ressource et environnement
Démarche
La démarche de l’éco-enquête s’appuie sur l’environnement immédiat, à travers six
thématiques : l’énergie, l’eau, les déchets, le cadre de vie, les transports et le bruit. Elle
permet d’identifier des problèmes observables directement, d’analyser des situations vécues et
de provoquer des envies d’agir sur son environnement proche. Elle met en lien des situations
locales (nuisances dans le centre, gaspillages…) avec des enjeux plus globaux (à l’échelle de
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la région, de la nation ou de la planète), donnant ainsi du sens aux informations reçues par les
jeunes.
Enfin, elle démontre que chaque jeune peut par des gestes et des actions simples
contribuer à la protection de l’environnement et au développement durable.
La démarche s’appuie sur une pédagogie active mettant les jeunes en situation de
recherche, de questionnement, d’expérimentation… (Il s’agit alors de réaliser plutôt que de
dire).
Phases des Eco-Enquêtes
Une éco-enquête s’articule en trois phases :
- Phase 1 : une phase de diagnostic
Les participants mènent une enquête sur leur environnement proche. Dans cette enquête, ils
observent, questionnent, recherchent, interrogent, découvrent…
- Phase 2 : une phase d’action
A partir d’un premier bilan, ils s’engagent sur des actions dans leurs gestes quotidiens,
réalisent des supports pour communiquer sur ces actions …
- Phase 3 : une phase de bilan
Une évaluation des actions réalisées est menée et les résultats sont présentés aux
partenaires, élus et techniciens…
7. Combien de bassins (moyens) ou bols des champignons ou chenilles que vous récoltez
ou achetez chaque fois que vous allez en forêt ou au marché du village? a) 2 bassins
b) 1 bassin c) 1 bol d) 0,5 bol
8. Quelles sont les techniques de récolte que vous utilisez ou qu’utilisent vos vendeurs?
a) couper les arbres ou branches b) ramasser au sol c) récolter les jeunes sporophores
(individus)
9. Combien de fois par semaine approvisionnez-vous votre marché: a) une fois par
semaine, b) deux fois par semaine c) trios fois par semaine d) quatre fois par semaine
e) chaque jour ouvrable (six fois).
10. Dans quel récipient vendez –vous vos produits: a) un ekolo de 1000 cm3 (1kg), b) un
sakombi de 500 cm3 c) un verre de 250 cm3 d) le paquet
11. Quel est le prix moyen d’achat de chacun de ces récipients ? a) ekolo de champignons
secs entre 600 Fc ou 1000 Fc selon les espèces b) part de champignons frais à 200 Fc
c) verre de chenilles sèches entre 150 Fc et 400 Fc selon les espèces
12. Quel est le prix moyen de vente de chacun de ces récipients a) ekolo de champignons
secs à 2000 Fc à 2500 Fc selon les espèces b) part de champignons frais à 500 Fc c)
verre de chenilles entre 350 Fc et 900 Fc
13. Quel élément prenez-vous en compte dans la fixation du prix? a) valeur marchande du
produit b) qualité du produit c) périssabilité d) coup de transport e) abondance ou
rareté du produit sur le marché d) tous les éléments cités
14. Quelle est la part des revenus générés par la vente des champignons ou chenilles dans
le budget mensuel de la famille en pour cent: a) alimentaire b) sanitaire c) scolarité
d) loyer e) épargne
15. Lesquels de ces produits font actuellement objet d’une récolte:
a) Très abondante b) Abondante c) Bonne d) Très faible e) Difficile à voir.
16. Lesquels se rencontrent:
a) Toute l’année c) pendant la saison des pluies c) pendant la saison sèche.
17. Quels sont les champignons qui poussent sur:
a) les bois morts b) le palmier c) les débris végétaux d) les écorces e) la terre f) les
termitières
18. Pourriez-vous les classer en fonction de la catégorisation d’importance: 1 = grande
importance au niveau national; 2 = grande importance au niveau local/provincial; 3 =
importance limitée
19. Les quels de ces produits sont:
a) Délicieux; b) Très bon; c) Bon; d) Moins bon
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I. Identité de l’enquêté
a. Commune de………………………… b. Quartier ………………………………….