Facilitateur Rebelle de Fatou
Facilitateur Rebelle de Fatou
Facilitateur Rebelle de Fatou
INTEGRALE
2nde
TRACES ECRITES 2nde
NIVEAU : 2nde
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 heure.
L’ETUDE DE L’ŒUVRE INTEGRALE
La première page de couverture de l’œuvre est très expressive. Elle présente un fond rouge,
une lame de rasoir et une jeune fille de teint noir. La couleur rouge peut être assimilée sang,
à la violence. Quant à la lame, elle représente l’instrument utilisé pour pratiquer l’excision.
Mais le titre de l’œuvre est écrit en grand caractère et en couleur jaune. Cette couleur jaune
pourrait marquer l’espoir en un avenir radieux.
Elle présente une photo de l’auteur de l’œuvre, Fatou Keïta, sa biographie et une brève note
de Erik Orsenna sur l’œuvre et son contenu. A la lecture de ce petit texte, l’on est instruit sur
l’engagement des femmes africaines contre l’excision.
1- Sa biographie
Fatou Keïta est née à Soubré, en Côte d’Ivoire. Professeur à l’université de Cocody (Felix
Houphouet Boigny) précisément au département d’Anglais, elle a effectué ses études
primaires à Bordeaux et ses études secondaires à Bouaké où elle a obtenu son BAC A4
(secrétariat de direction). Elle s’envole pour Londres et revient en 1981 avec une Licence en
Anglais et fait la Maîtrise à l’université de Cocody. En 1984, elle soutient sa thèse de
Doctorat. Son contact avec les écrivains et les critiques littéraires lui donne l’envie de
s’essayer à l’écriture romanesque. Elle publie REBELLE en 1998 aux éditions NEI et Présence
Africaine. Depuis 1998, Fatou Keïta est membre du jury du prix UNESCO de littérature pour
enfant au service de la tolérance.
2- Sa bibliographie
Outre REBELLE Fatou Keïta est l’auteur de nombreuses œuvres notamment des livres pour
enfants :
1- Le contexte historique
REBELLE, parait à la fin du XXe siècle et à l’orée du 3e millénaire. 38 ans après les
indépendances, l’Afrique continue de justifier les vilains préjugés à son égard. Sur le plan
international, on organise et on crée des associations pour l’émancipation de la femme
africaine. En Côte d’Ivoire, les ONG de lutte pour la femme foisonnent. Mais des pratiques
telles que le mariage forcé, la phallocratie, l’excision… résistent à la mobilisation. Cette
pratique préoccupe autant le citoyen ordinaire que l’autorité et l’écrivain.
2- Le contexte littéraire
La production littéraire connait un essor prodigieux depuis les années 90. Désormais
l’écrivain s’intéresse plus que jamais aux difficultés existentielles. Les femmes jusque là au
second plan s’annoncent de fort belle manière en produisant des œuvres plus préoccupées
par leur condition de vie. C’est ainsi que parait REBELLE qui vient contribuer au combat des
femmes contre ce qui est considérer comme une violation flagrante de leur droit : l’excision.
Pour l’analyse de REBELLE de Fatou Keïta l’axe d’étude choisi est : La satire (critique
moqueuse) de la condition de la femme africaine dans Rebelle de Fatou Keïta.
TRACES ECRITES 2nde
NIVEAU : 2nde
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 heure.
L’ŒUVRE INTEGRALE (Roman)
SUPPORT : Rebelle de Fatou Keïta, pp. 13-15, chap. II « Malimouna, assise………….la risée de
tout le village ? ».
I- Situation
IV- Bilan
De nombreuses entrées notamment les types et formes de phrases ont permis de
démontrer que ce texte est un récit descriptif du trouble de Malimouna pendant la
cérémonie d’excision de ses camarades d’âge. Notre hypothèse générale est donc vérifiée.
L’intérêt de l’étude de ce passage est qu’il a permis d’informer sur le regard de Malimouna
sur l’excision, ce suscitera sûrement des réactions.
TRACES ECRITES 2nde
NIVEAU : 2nde
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 heure.
L’ŒUVRE INTEGRALE (Roman)
SUPPORT : Rebelle de Fatou Keïta, pp. 55-56, chap. VIII, « Le temps passait …. Elles avaient
l’air trop fragiles »
I- Situation
Le texte soumis à notre analyse est extrait du chapitre VIII de l’œuvre Rebelle de Fatou Keïta
de la ligne 55 à la ligne 56. Malimouna est obligé de fuir son village et par un concours de
circonstance est hébergée par les Calmard, des enseignants coopérants nouvellement venus
de la France.
Récit descriptif et comparatif de la vie domestique (de foyer) de Michelle, la femme blanche,
à celle de Matou, la mère de Malimouna.
« facile » L5
« lessive » L29
« préparer le repas »
L30
« la vaisselle » L39
Types de phrases « rien à voir avec la Phrase déclarative L’on lit clairement ici
vie de Michelle » informant sur la que, contrairement à
L39-40 grande différence Michelle, Matou est
qui existe entre la martyrisée par le
vie domestique chez poids des activités
Michelle et chez qu’elle doit exercer
Matou. dans son foyer.
IV- Bilan
Les champs lexicaux, les types et formes de phrases ont permis de démontrer que
contrairement à Michelle, la femme blanche, Matou souffre à cause des nombreuses
activités, tâches qu’elle doit accomplir dans son foyer. Notre hypothèse générale est alors
vérifiée. Ce passage permet de mettre en évidence la souffrance vécue par la femme
africaine dans son foyer sous le poids excessif des travaux.
TRACES ECRITES 2nde
NIVEAU : 2nde
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 Heure
L’ŒUVRE INTEGRALE (Roman)
SUPPORT : Rebelle de Fatou Keïta, pp.156-158, chap. XXI « Le vieux Sando était mort
…qu’elle ne reste pas seule »
I- Situation
Le passage qui nous a été soumis est tiré de l’œuvre romanesque Rebelle de Fatou Keïta de
la page 156 à la page 158 au chapitre XXI. Nous nous situons au moment où Karim, le nouvel
amant de Malimouna, lui ramène la mère.
Récit rétrospectif à tonalité pathétique de la souffrance vécue par Matou après la fuite de sa
fille Malimouna du village.
« cachait » L13
« montrait » L36
« chasser » L37
« folle » L42
IV- Bilan
Les entrées : les temps verbaux, les indices temporels, les champs lexicaux et les figures de
style ont permis de démontrer que Matou se rappelle des souffrances qu’elles a souffert
après la fugue de sa fille, Malimouna. Notre hypothèse générale est donc vérifiée. L’étude de
ce passage nous a permis de mettre à nu tout le stress dont sont victimes les femmes
africaines dans leur foyer, à travers le personnage de Matou.
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 Heure
L’ŒUVRE INTEGRALE (Roman)
I- Situation
Les passages à étudier sont extraits de l’œuvre Rebelle de Fatou Keïta aux pages 29 « A
quatorze ans, …..Subir son destin » ; 31 « Malimouna fut enfermée ……Des dessins
magnifiques » et aux pages 32-33 «Elles restèrent cloitrées …..De la nouvelle mariée ». Nous
nous trouvons au moment où tout le monde pense que Malimouna a également subi
l’excision.
« il allait la marier »
L16-17.
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 Heure
I- Situation
Les extraits à analyser sont tirés de l’œuvre Rebelle de Fatou Keïta. Il s’agit de: « Comme s’il
se tenait …. La reprendre une deuxième fois » pp.38-39 ; « Elle paraissait se plaire….
S’empêcher de s’écrier » pp.91-92 et «Prétextant qu’elles allaient…. Menaça Malimouna de
son poing ». Après la cérémonie de mariage, Malimouna se trouve dans la chambre
conjugale avec son nouvel époux, Sando.
« il menaça…..son
poing » L26-27
IV- Bilan
L’étude de ces extraits nous a permis de relever que les femmes africaines sont victimes de
violence de la part de leur époux. A travers les personnages de Malimouna et Fanta l’on est
édifié sur l’ampleur de la souffrance de la femme africaine dans son foyer.
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 Heure
I- Situation
Les extraits à étudier se trouvent dans le dernier chapitre de l’œuvre Rebelle de Fatou Keïta
aux pages : 225-26 « Lorsqu’ils arrivèrent….qu’elle se sorte de là » ; 226-227 « On la fit
asseoir…..qu’elle se sorte de là » et 229-230 « Malimouna fut conduite……nous a trompés ».
Nous nous trouvons au moment où Malimouna, après son discours remarquable au meeting
est enlevée par les frères du vieux Sando et conduite au village.
« de quel droit la
séquestraient-ils ? »
L33-34
« périlleuse » L33
IV- Bilan
L’étude de ces passages nous a instruits sur le trouble vécu par Malimouna après sa
séquestration pour être jugée à Boritouni. A partir des émotions de Malimouna, l’on imagine
la souffrance dont peut être victime toute femme qui s’oppose à l’excision.
ACTIVITE : LECTURE.
SEQUENCE DIDACTIQUE : L’ŒUVRE INTEGRALE (ROMAN)
DUREE : 2 Heures
Généralité
L’exposé est un exercice qui porte sur l’étude d’un thème principal de l’œuvre au
programme Rebelle de Fatou Keïta. Les thèmes proposés à l’étude à savoir : « La violence
conjugale » et « La condition de la femme africaine à travers les personnages de Malimouna,
Laura, Fanta et Matou » ne sont pas fortuits. Ils valent non seulement par leur récurrence
dans l’œuvre mais surtout à cause de leur importance dans la construction du sens de
l’œuvre. C’est à l’exposant qu’il revient d’étudier cette importance. Pour y parvenir, il faut
procéder par une introduction, un développement et une conclusion.
I- L’introduction
II- Le développement
Ici, l’on passe à l’étude pratique des différents aspects du thème qui se présentent dans
l’œuvre. Ce sont ces aspects qui constituent le plan de l’exposé, annoncé dans l’introduction.
Leur étude doit prendre nécessairement appui sur des exemples (illustrations) extraits de
l’œuvre.
Il ne s’agit pas d’un développement semblable à celui d’une dissertation classique. Dans sa
présentation matérielle, on doit y voir apparaître des titres et au besoin des sous-titres
étayés par une démonstration et illustrés par des exemples issus de l’œuvre.
III- La conclusion
Elle rappelle sous forme de synthèse les aspects analysés dans le développement. Elle met
en relief l’importance du thème étudié par rapport à l’économie générale de l’œuvre.
1- La violence conjugale.
Ce thème est des plus intéressants de l’œuvre. Il s’agit d’expliquer ce que c’est que la
violence conjugale, identifier ses caractéristiques en générale et dans l’œuvre, comment elle
se manifeste dans le texte, qui la pratique, qui la subie, dans quel but, quelles sont ses
conséquence et quel est l’enjeu de l’étude de la violence conjugale dans cette œuvre. Voici
des préoccupations auxquelles les exposants doivent apporter des réponses.
2- La condition de la femme africaine à travers les personnages de Malimouna, Laura,
Fanta et Matou.
A- Définition du personnage
B- Identifier les éléments constitutifs de chaque personnage
Les dénominations des personnages
Le signifier des personnages
-les qualifications des personnages (caractères physiques et moraux)
-le faire des personnages (le rôle des personnages et le schéma actanciel)
C- Les enjeux de l’étude des personnages dans l’œuvre (littéraire, historique,
didactique)
ACTIVITE : LECTURE.
DUREE : 1 Heure
Généralité
Rebelle est un roman assez intéressant. L’intrigue est assez bien menée sur tous les niveaux
des enchainements. Fatou Keïta fait preuve d’imagination digne d’une policière : avec la
fuite de Malimouna (pp.39) ; pour aider son héroïne à se sortir de situations difficiles à
chaque fois que tout semble compromis, c’est le cas concernant l’accident de la femme de
son futur patron (pp.49-50) qui la sauve d’une errance certaine ; la rencontre dans la ville
balnéaire de Rose-la-jolie avec le pasteur et sa femme (pp.70-71) qui vient résoudre une
autre difficulté, celle d’être sans abri en France.
Rebelle est un roman qui se lit facilement. La syntaxe reste assez limpide même si les
phrases sont complexes ou étendues. Le souci de l’auteur étant avant tout de transmettre
un message d’où le choix d’une écriture assez conventionnelle. Les dialogues entre les
personnages sont d’un bon niveau même quand ils appartiennent à des classes sociales
différentes. A titre d’illustration nous avons le dialogue entre Fanta et Malimouna (pp.88-
89).
II- Bilan critique du fond de l’œuvre.
Ainsi, il est engagé dans l’amélioration non seulement du statut de la femme dans la société,
mais de toutes les femmes en tant qu’être social.
A travers le parcours de Malimouna qui part de l’adolescence à l’âge adulte, l’auteur donne à
voir une large tranche de vie ou des scènes (la cérémonie d’excision, pp.26-27 ; la nuit des
noces, pp.41), alternent avec des dialogues qui confinent parfois au naturel du dialogue
théâtral (dialogue Malimouna/Karim pp.198-199).
Un gros plan est mis sur l’excision, le mariage forcé, la polygamie, la phallocratie… que
l’auteur dénonce vigoureusement. La femme est ainsi présentée comme la victime
universelle de l’homme, l’éternel bourreau. Malimouna apparaît comme le lieu géométrique
de toutes les souffrances et de tous les malheurs qui peuvent arriver à une femme du fait de
l’homme.