01 Asphyxie Mecanique Poly
01 Asphyxie Mecanique Poly
01 Asphyxie Mecanique Poly
Syndrome Asphyxique
I. Généralités. Définition :
- L’asphyxie est l’ensemble de phénomènes résultant de la privation des tissus en oxygène.
- Asphyxie signifie étymologiquement absence de pouls (dernière phase).
- C’est la suspension des fonctions vitales par arrêt respiratoire.
- Elle peut être pathologique, chimique, atmosphérique ou mécanique.
- Elle est dite mécanique lorsque un facteur extrinsèque d’ordre mécanique intervient.
- Très fréquente en médecine légale et pose beaucoup de problèmes médico-légaux
Toute gêne, agissant sur une ou plusieurs de ces étapes, engendre l’anoxie.
III. Pathogénie :
Il existe quatre types d’anoxie:
2) Anoxie circulatoire et anoxie de stase : elles sont dues à un trouble de la grande ou de la petite circulation :
Congestion pulmonaire, embolie ou thromboses des artères pulmonaires, insuffisance cardiaque, affections
congénitales du cœur, insuffisances circulatoires périphériques, hypotension, etc.
intoxication par CO ou par les produits méthémoglobinisants, anémie hypochrome, hémorragie, etc.
4) Anoxie tissulaire : elle résulte soit de la chute de la tension différentielle artério-veineuse de l’O2, soit de
l’inhibition des ferments oxydants intracellulaires qui empêchent l’utilisation de l’oxygène du sang artériel par les
tissus ( intoxication cyanhydrique).
Phases cérébrale : sujet éprouve des signes subjectifs : vertiges, éblouissements, bourdonnement, angoisse
croissante, suivie par une perte de connaissance suivie de convulsions généralisées avec perte d’urines et des
matières par fois érection avec éjaculation.
Phase médullaire : perte de sensibilité et de réflectivité, visage cyanosé, ralentissement des BC.
Phase respiratoire: arrêt respiratoire à l’origine d’une surcharge du VDè aggrave l’asphyxie.
Phase circulatoire : les battements deviennent de plus en plus irréguliers et de plus en plus faible, les ventricules
s’arrêtent en diastole.
V. Constatations nécrosiques :
1) La levée de corps :
Etat des lieux : circonstances (enceinte close, source de gaz, moyens d’asphyxie).
- Couleur et siège des lividités (rouge carminé –CO-, pale –hémorragie-, distale-pendaison-.)
- Les signes de violences : cou (strangulation, pendaison), thorax(compression), bouche(corps étranger)
2) Autopsie :
2. Asphyxies chimiques : (intoxication au CO, cyanure, barbituriques, phosgène, gaz nitreux, alcool,… )
VII. Complications :
lorsque le décès ne survient pas, l’asphyxie peut se compliquer de :
- toux,
- dyspnée,
- coma,
- convulsions,
- amnésie,
- palpitations,
- Paralysies, troubles psychomoteurs,…
VIII. Conclusion :
Le but d’une expertise médico-légale lors des cas d’asphyxie est :
Strangulation
C’est un acte de violence consistant en une constriction exercée directement soit autour du cou, soit au devant du cou
et ayant pour effet, par une action mécanique, de s’opposer au libre passage de l’air et parfois de la circulation
cérébrale.
Deux types :
Strangulation à la main.
Srangulation au lien.
1) Strangulation à la main :
a. Formes médico-légales:
- criminelle: la strangulation à la main est presque toujours criminelle.
- Accidentelle: il s’agit surtout de l’étranglement au judo.
- la strangulation à la main suicidaire n’existe pas.
b. Mécanisme de la mort:
- Par Asphyxie: par obturation du conduit aérien : une pression de 12 à 15 kg suffit à aplatir la trachée contre le
plan vertébral, l’acte criminel entraîne le plus souvent l’obturation par lésions du larynx et le refoulement de la
paroi postérieure du larynx contre la base de la langue.
- Par inhibition: l’inhibition est due au réflexe provoqué par l’irritation traumatique des nerfs du cou et du
sympathique péri carotidien.
- Par anoxie: L’anoxie cérébrale met donc un temps variable à se manifester et est fonction des conditions de lutte
c. Diagnostic médico-légal :
La levée de coprs:
Examen des vetements: rechercher les désordres des déchirures et tous les indices pouvant indiquer une lutte.
- au niveau de la face: Cyanose avec ecchymoses et excoriations en rapport avec les tentatives de suffocation pour
étouffer les cris (ecchymoses et excoriations siégeants au niveau de la bouche et le nez).
- Au niveau du cou: l’existence de stigmates des ongles -des petites ecchymoses provoquées par la préssion des
doigts
- Signes de syndrome asphyxique
- En cas de viol : des lésions (ecchymose) à la face interne des cuisses, abdomen et les seins.
À l’autopsie:
Cou:
2) Strangulation au lien :
a. Formes médico-légales:
- Criminelle: la strangulation au lien est d’observation fréquente accompagnant en particulier des viols ou alors
terminant les effets d’une strangulation à la main.
- Accidentelle : sont rares, il s’agit le plus souvent de nourrissons attachées à l’aide des ceintures qui glissent
jusqu’au cou, des ouvriers dont les vêtements sont pris dans les engrenages des machines.
- Suicidaire: les prisonniers et les malades mentaux
- Strangulation supplice: Au cours de la guerre de libération d’Algérie le condamné était placé face au mur tandis
que deux exécuteurs tirés chacun son coté jusqu’à la mort.
b. Mécanisme de la mort :
Par Asphyxie :
Compression des voies respiratoires: l’asphyxie est produite par la compression de la trachée et surtout, par le
refoulement de la base de la langue contre la paroi postérieure du pharynx.
Par anoxie:
compression des carotides, la compression des artères carotidiennes et vertébrales détermine l’interruption rapide de
la circulation cérébrale qui explique la perte de connaissance brusque observée d’une façon constante.
Par inhibition:
l’inhibition est due au réflexe provoqué par l’irritation traumatique des nerfs du cou et du sympathique péri carotidien.
Dans la pendaison, la force constrictive est passive et produite par le poids du corps, tandis que dans la strangulation
au lien elle est active est dépend de l’effort musculaire qui ne peut donc jamais chez l’adulte atteindre l’intensité de la
force mise en jeu dans la pendaison.
c. Diagnostic médico-légal :
La levée de coprs:
Examen des vetements: rechercher les désordres des déchirures et tous les indices pouvant indiquer une lutte.
examen externe:
- Les signes de syndrome asphyxiques: Cyanose de face, du cou avec morsurre de la langue, écchymose
conjonctivale
examen du cou:
- Le sillon habituellement horizontal ; circulaire ; est moins profond ; moins marqués plus pale et plus rarement
parcheminé que celui des pendus
- les lésions de lutte : de même que la strangulation manuelle.
- Mais si l’agresseur agit par surprise en jetant par derrière un lien autour du cou de la victime ; les lésions de lutte
font défaut (elles seront absentes).
Autopsie :
Au niveau du cou :
d. Problèmes médico-légaux :
Strangulation au lien :
• sillon généralement horizontal, placé le plus souvent au dessous du larynx, complètement circulaire, souvent
multiple, uniformément marqué.
Pendaison :
• sillon en général oblique, le plus souvent unique, profond, parcheminé, plus marqué au niveau du plein de
l’anse, situé à la partie supérieure du cou
3) Conclusion :
- Il s’agit d’un acte souvent criminel,
- L’examen du cou doit être minutieux à la recherche de signes de violence
- Penser toujours aux violences sexuelles, si la victime est une femme.
LA PENDAISON
I. Introduction. Définition :
- C’est un des modes les plus fréquents de suicide.
- Définie comme un acte de violence par lequel le corps pris par le cou dans un lien attaché à un point fixe et
abandonné à son propre poids, exerce sur le lien une traction assez forte pour amener la mort.
- La striction du cou est faite d’une manière passive.
- Elle peut être complète (suspension totale) ou incomplète (une partie du corps est en contact avec un support).
- Le nœud peut être antérieure, postérieure ou latéral
l’asphyxie est produite par la compression de la trachée et surtout, par le refoulement de la base de la langue contre
la paroi postérieure du Larynx.
la compression des artères carotidiennes et vertébrales détermine l’interruption rapide de la circulation cérébrale qui
explique la perte de connaissance brusque observée d’une façon constante, dés le début de la pendaison
3) inhibition:
l’inhibition est due au réflexe provoqué par l’irritation traumatique des nerfs du cou et du sympathique péri carotidien.
2) période convulsive : dés que la perte de conscience est complète , on y entre ; elle est marquée par des
convulsions généralisées. Elles peuvent être à l’origine d’ecchymoses traumatiques.
3) période terminale : c’est la mort apparente, elle commence avec la cessation des mouvement respiratoires.
V. Diagnostic médico-légal :
Levée de corps:
- Etat des lieux : (position du cadavre, désordre, traces suspectes, lettre d’adieux, stupéfiants)
- Examen des vêtements : (déchirures, signes de luttes, traces suspectes)
- Examen du lien : (nature du lien, longueur, résistance, étude du nœud)
- visage : en générale pale quand l’anse est antérieure, cyanosé quand elle est latérale.
- la cyanose est fonction de l’agonie, et prédomine au niveau des oreilles et des lèvres.
- ecchymoses sous-conjonctivales, excoriation.
- Morsure de la langue.
- exophtalmie assez fréquente.
- lividités distales, son intensité est en rapport avec la periode de la suspension, marquées aux avants bras et des
jambes
- Leur intensité dépend de la durée de la pendaison.
- Le sillon de la pendaison: sous mandibulaire, oblique vers le haut, plus marqué au niveau de l’anse, incomplet,
reproduit les irrégularités du lien, parcheminé.
- Lorsque la pendaison est incomplète les signes suscités sont atypiques.
Autopsie :
Le cou : La dissection du cou plan par plan retrouve au niveau de la zone de striction des lésions vitales multiples
prédominant au niveau de l’anse :
Les autres signes nécropsiques de la pendaison :(congestion multi viscérale, cyanose, taches de Tardieu…) sont
ceux observés dans toutes les asphyxies quelle qu’en soit l’étiologie
Examens complémentaires :
- Analyses toxicologiques
- Etude anatomopathologique
- (carotides Signe d’Amussat, manchon ecchymotique périVx)
- Radiographie de l’appareil laryngé.
- Examen du cadavre
- Constations nécrosiques
Repose sur les données de la levée de corps (rigidités lividités, t°, autopsie; contenu gastrique)
NOYADE
I. Définition :
C’est une asphyxie mécanique résultant d’une pénétration de liquide provenant du nez ou de la bouche, innondant
l’arbre respiratoire et provoquant la mort par defaut d’oxygénation des poumons et du sang.
1) noyé bleu :
après une suspension volontaire de la respiration de quelques minutes, il y a une inspiration reflexe de l’eau
entrainant une toux entrecoupée de nouvelle inspiration, donc mélange d’eau et d’air formant une mousse crémeuse
qui apparait à la surface, puis Convulsion qui se termine par une pertre de conscience, puis arrêt respiratoire, la mort
est survenue en 5 à 6 mn.
2) noyé blanc : il n’ya pas de contacte entre le liquide et les voies réspiratoires, l’origine est variée:
- Syncope médicale: épilepsie, hypoglycemie, AVC
- Submersion reflexe (irritation des plexus nerveux,
- Par hydrocution (changement brusque de la température.
- Accident de plongée.
A l’examen externe:
- Cyanose des levers de la face du ou des extrémité, signe de syndrome asphyxique, Des lividités intense et
précoce.
- Champignon de mousse: écume situé au niveau des orifices bucco-narinaires, provient d’un brassage de l’eau,
d’air, de mucus tapissant les voies respiratoires lors des derniers mouvements respiratoires
- Peau ansérine: due à la rigidités des muscles horripilateurs
- Écorchure du front et des mains
- Macération: Epiderme des paumes des mains et des plantes des pieds devient blanchâtre, ridés, macéré, et se
détache après 15j en gants et en semelles.
- œil claire avec globe oculaire hypertonique (yeux de poisson)
A l’autopsie:
- Dès la première incision on note l’aspect lavé des viscères et la fluidité du sang.
- la trachée et bronches contiennent de l’écume, sables, végétaux, débris alimentaire.
- Les poumons rempli d’écumes, distendues, volumineux, avec emphysème sous pleural, crépitant à la pression,
ecchymoses sous pleurales Taches de Paltouf.
- Estomac rempli d’eau, foie augmenté de volume
- Cerveau congestif.
Examen complémentaire:
2) Noyé putréfié :
- C’est noyé qui a séjourné longtemps dans l’eau ou un noyé frais repêché mais abandonné sur la berge.
- Cette putréfaction à point de départ la flore intestinale, monte vite vers l’extrémité céphalique (tête, cou thorax),
coloration verdâtre des tissus sous cutané, lèvres et paupières gonflées vers 2 et 3em mois.
- Adipocire au niveau des joues, seins, face interne des cuisses vers le 3em mois,
- Incrustation calcaires au niveau des cuisses et membres vers 4em mois,
- Décollement des tissus du crâne vers le 5em mois
- Réduction à l’état de squelette du corps 2 ans
- Lésion de charriage
V. Problemes médico-légaux :
- Identification de la victime: repose sur les criteres anthropométrique, dactyloscopique, odontologique voir
génétique.
- Diagnostic de la noyade vitale: affirmer le caractere antemortem de la noyade
- Detreminer le delai post-mortem: approximative, il depend surtout de l’importance de la putréfaction
- Appréciation du caractere anté ou post mortem des lésions
LES SUFFOCATIONS
I. Introduction :
La suffocation est une asphyxie mécanique comprenant tous les cas dans lesquels un obstacle mécanique autre que
la strangulation, la pendaison et la noyade est apporté violement à l’entrée d’air dans les poumons. (Tardieu)
1) suffocation faciale :
Ce mécanisme fait intervenir une occlusion de la bouche et du nez par la main ou un objet quelconque (oreiller, drap,
serviette, …).
Criminelle : Fréquente comme mode d’infanticide, par application de la main, d’un papier humide, ou même l’oreiller
sur la bouche et le nez du nourrisson.
Chez l’adulte elle est exceptionnelle, déséquilibre de force, peut se faire par maintien de la face contre un sol mou
(sable, neige,..)
b. Examen Médico-légal :
Les signes spécifiques sont en rapport avec l’agent suffocant telle que:
Criminelle: Aussi fréquente comme mode d’infanticide: tamponnement de l’oropharynx par du linge, coton humide,
papiers, afin d’étouffer immédiatement les cris du nouveau né.
Accidentelle :
Chez l’enfant :
Chez l’adulte
- Les mêmes types d’accidents que chez l’enfant mais sans doute plus de variété : dentiers, cigare, …
- Les bols alimentaires (+++)
- Il faut noter dans ce cas le mauvais état de la dentition, sujet édenté, ingestion des fortes doses d’alcool.
- Les trois éléments physiopathologiques responsables des troubles de la déglutition : L’ivresse, L'émotion et La
sénescence
Intrinsèques.
- Oedème allergique.
- Hématome intra pharyngé.
- Rupture d’un phlegmon amygdalien.
suicidaire : Exceptionnelle,
chez les malades mentaux et les prisonniers : obstruction du pharynx avec du coton, de laine des matelas.
b. examen médico-légal :
En plus des signes d’asphyxie, la mise en évidence d’un corps étranger intra buccal, intra pharyngé peuvent orienter
le diagnostic.
2.Compression thoraco-
abdominale
3.Enlisement
4.Enfouissement
1. Le confinement dans un espace clos :
chez un sujet prisonnier dans une enceinte close, non aérée, dont il va progressivement épuiser l’oxygène.
L’autopsie :
syndrome agonique très prononcé (cyanose intense des extrémités, congestion multi viscérale massive avec
suffusions pétéchiales diffuses y compris au niveau cutané, …).
On pourra également retrouver des lésions traumatiques diverses (ecchymoses, ongles arrachés…) liées aux
tentatives de la victime pour s’extraire de l’enceinte confinée.
2. Compression thoraco-abdomianale :
Signes cliniques:
- Ecchymoses du thorax
- Facture de côtes
- Lésions des viscères sous-jacentes.
3. Enlisement :
Très rare. C’est la disparition progressive de la victime dans un milieu liquide plus au moins visqueux: sable mouvant,
vase.
4. Enfouissement :
La victime se trouve enfuie dans des matériaux solides finement divisé: sable, grains de blé…