Chapitre 9 Comptabilité de Couverture
Chapitre 9 Comptabilité de Couverture
Chapitre 9 Comptabilité de Couverture
Une opération de couverture est une opération selon laquelle une entreprise ouvre une
position symétrique à autre position qu’elle possédera déjà à la suite de certaines opérations
futures déterminées, afin de se protéger d’un risque.
Le point de départ de toute opération de couverture est donc le fait qu’une entreprise s’expose
déjà à un risque. Il existe une multitude de façons de couvrir des risques.
L’efficacité d’une couverture traduit le fait que les variations de la juste valeur ou des flux de
trésorerie sur l’instrument de couverture contrebalancent les variations de la juste valeur ou
des flux de trésorerie sur l’élément couvert.
L’inefficacité d’une couverture correspond donc à la portion des variations de la juste valeur
ou des flux de trésorerie sur l’instrument de couverture qui est supérieur ou inférieur à celle
de l’élément couvert.
On désigne par comptabilité de couverture l’ensemble des règles particulières qui permettent
d’atteindre cet objectif. Si les règles comptables applicables aux deux positions conduisent
déjà à ce résultat, l’entreprise n’a pas besoin d’appliquer la comptabilité de couverture.
L’IASB n’oblige pas les entreprises à appliquer les règles de la comptabilité de couverture.
L’IFRS 9 indique clairement que la comptabilité de couverture est une méthode comptable
laissée au choix des entreprises.
Puisque les règles propres à la comptabilité de couverture défèrent de celle qui doivent être
suivi normalement, une entreprise qui souhaite appliquer la comptabilité de couverture doit
respecter trois conditions qui sont énoncées aux paragraphes 6.1.4 de l’IFRS 9.
Premièrement la couverture porte sur certain élément admis. Deuxièmement l’or de sa mise
en place l’entreprise a désigné clairement le risque couvert (ou la position couverte) et
l’instrument de couverture ; elle a de plus documenté certaine caractéristiques de la
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couverture. Troisièmement, la relation de couverture satisfait à toutes les contraintes
d’efficacité de couverture.
Premièrement un dérivé intégré qui n’es pas comptabilisé séparément du contrat hôte ne peut
être un instrument de couverture admis. Lorsqu’ un dérivé incorporé n’est pas séparé de
l’instrument hôte, ces caractéristiques économique est les risques qu’il présente sont
étroitement liées au contrat hôte. Il n’est donc pas possible d’isoler et d’évaluer le risque
propre au dérivé incorporé.
Deuxièmement une option vendu (ou option d’achat positon vendeur) est admise à titre
d’instrument de couverture uniquement si elle couvre une option acheter (option d’achat)
postions acheteur.
Une troisième exception touche les passifs financiers évalués à la juste valeur par le biais du
résultat net dont les variations de valeur attribuables ou variation du risque de crédit sont
comptabilisé dont les autres éléments du résultat global.
En fin, les titres de capitaux propres émis par une entreprise ne sont pas admissibles, car ils ne
sont ni des activités financier ni des passifs financiers font bien sur exceptions à cette règle les
instruments financiers émis qui sont en substance des passifs financiers, telles les actions
rachetable au gré du détenteur.
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On effet il est difficile de préciser si par exemple; la juste valeur d’une option sur des
obligations fluctue selon les taux d’intérêt, l’autre risque de prix, la monnaie ou autre.
Il est cependant possible dans certain cas précis, de désigner une composante d’un instrument
de couverture. On peut ainsi séparer la valeur intrinsèque et la valeur temps d’un contrat
d’option et ne retenir que les variations de la valeur intrinsèque à titre d’un instrument de
couverture.
Un élément couvert expose l’entreprise à un risque qu’elle a décelé et contre lequel elle a pris
des mesures pour se protéger.
Par définition, un engagement ferme est un accord exécutoire des changes d’une quantité
spécifiée de la ressource, pour un prix spécifié, a une ou plusieurs dates futures spécifiées.
Les caractéristiques d’un engagement ferme font en sorte que l’engagement de l’entreprise est
probable. Il comporte des conditions qui permettent à celle-ci d’en estimer la juste valeur ou
les flux de la trésorerie qui y sont associé avec une assurance raisonnable.
Une transaction prévue se définit comme une transaction future qui est prévus mais qui ne fait
pas l’objet d’un engagement. Bien qu’elle ne fasse pas l’objet d’un engagement, une
transaction prévue doit être hautement probable pour être un élément couvert admis.
De plus, l’élément couvert doit impliquer une partie extérieur a l’entreprise. Ainsi, une
entreprise qui a plusieurs succursales ne peut couvrir les créances inter-succursales car,
lorsque l’on analyse sa situation financière globale, de telle créance s’annule et n’ont aucun
effet sur le résultat net.
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Il peut être constitué d’un groupe d’éléments ou d’une composante d’un élément, la principale
exigence formuler par l’IASB est que l’élément couvert doit pouvoir être évalué de façon
fiable.
On doit en effet être capable de déterminer précisément le risque couvert et ces effets sur la
juste valeur ou les flux de trésorerie. Par exemple, lorsqu’une entreprise assume une dette de
100 000 DT à taux variable et que le taux d’intérêts augmente de 1%, elle est capable de
conclure que ces paiements d’intérêts augmenteront 1 000 DT. De plus dans le cas d’une
transaction prévus, celle-ci doit aussi être hautement probable et lorsqu’elle se réalise elle doit
être un élément couvert admis.
Une couverture de juste valeur protège contre les variations de valeur d'un actif financier, d'un
passif financier ou d'un engagement non comptabilisé.
échange des intérêts variables contre des intérêts fixes pour se protéger contre les
variations
de valeur d'un emprunt à taux fixe ;
achète des options de vente d'actions pour couvrir le risque de baisse du cours des
actions qu'elle détient ;
ou vend à terme une certaine quantité de pétrole qu'elle a en stock.
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Lorsque l’élément couvert est évalué ou cout amorti le profit ou la perte qui s’y rapporte est
comptabiliser en résultat net.
C’est pourquoi l’entreprise doit amortir cette valeur redressée pour la ramener à la valeur à
l’échéance. Elle calcul cet amortissement à l’aide de la méthode du taux d’intérêts effectif
compte tenue du taux d’intérêt effectif recalculé à la date à laquelle l’amortissement débute.
Elle peut commencer à amortir la valeur redressée de l’élément couvert dés quelle
comptabilise l’ajustement. Elle peut toutefois retarder le début de l’amortissement jusqu’au
moment où elle met fin à la comptabilité de couverture.
Exemple
L'entreprise possède 1 000 actions de la société W. Ces actions sont évaluées à leur juste
valeur 800 DT chacune.
Pour se couvrir contre la baisse du cours, l'entreprise a acquis 1 000 options de vente de
l'action W au prix d'exercice de 780 DT.
L'incidence sur le résultat (perte nette de 50 000 - 30 000 = 20 000) représente le risque non
couvert, autrement dit l'inefficacité de la couverture (différence entre la valeur de l'action et le
prix d'exercice de l'option de vente).
Si l'instrument couvert est évalué au coût amorti, l'ajustement n'est pas comptabilisé
immédiatement dans le compte de résultat, mais étalé sur la durée résiduelle du prêt ou de
l'emprunt.
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b. Les couvertures de flux de trésorerie
Ce sent des opérations visant à protéger l'entreprise contre la variabilité des cash-flows relatifs
à un actif financier, un passif financier ou une transaction future hautement probable.
l'échange d'intérêts fixes contre des intérêts variables pour se protéger contre le risque
de hausse des intérêts d'un emprunt à taux variable ;
la vente à terme de devises pour couvrir le risque de change relatif à l'encaissement de
montants en monnaie étrangère.
Pour cela, tant que l’échéance n'est pas arrivée, la fraction du gain ou de la perte sur
l'instrument de couverture qui constitue une couverture efficace est comptabilisée directement
dans les capitaux propres ; l'autre partie est enregistrée dans le résultat de l'exercice.
Le montant comptabilisé dans les capitaux propres sera ensuite viré au compte de résultat
lorsque l’élément couvert aura un impact sur les charges ou les produits.
Exemple
L'entreprise (dont la comptabilité est tenue en DT) a reçu d'un client une commande dont le
montant est de 1 000 000 USD. La transaction doit être réalisée le 31/03/N+1.
Pour se protéger contre le risque de change, l'entreprise a vendu à terme 1 000 000 USD à
1,10 DT. Le cours du dollar au 31/12/N est de 0,95 DT.
Il est compensé par une perte de même montant sur l’élément couvert.
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Le 31/03/N+1, la transaction et réalisée et les devises sont vendues alors que le dollar cote
0.98 DT :
L'exercice N+1 se soldera par un gain de change net de 150 000 - 30 000 = 120 000 DT
correspondant à la différence entre le taux à terme et le taux du jour de la vente :
La norme IAS 21 désigne par investissement net dans une entreprise étrangère la part de
l'investisseur dans l'actif net d'une filiale, d'une coentreprise, d'une entreprise associée, etc.
Lorsque cette participation fait l'objet d'une couverture, cette dernière est comptabilisée
comme s'il s'agissait d'une couverture de flux de trésorerie.
La seule différence est que la fraction du gain ou de la perte sur l'instrument de couverture qui
est inscrite dans les capitaux propres n'est virée au compte de résultat qu'au moment de la
vente de la participation.
Exemple
En N, l’entreprise (dont la comptabilité est tenue en DT) a acquis pour 7 000 000 DT
(l’équivalent de 10 000 000 CHF) une participation de 10% dans une société suisse SS. Pour
se protéger contre les variations de valeur de sa participation, l'entreprise à en même temps
vendu à terme 10 000 000 CHF au taux de 0,70 DT.
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Ici, la couverture n’est pas totalement efficace puisqu'elle ne couvre que le risque de change,
alors que la valeur de la participation est aussi fonction des performances de la société SS et
du marché des actions. Le gain réalisé peut donc être ventilé ainsi :
fraction efficace : (98 000 000 x 10%) x (0,70 - 0,62) = 784 000 DT
fraction non efficace : (2 000 000 x 10%) x (0,70 - 0,62) = 16 000 DT
Supposons que la participation soit vendue en N+1 pour 9 500 000 CHF alors que le franc
suisse vaut 0,65 DT :
L'exercice N+1 se soldera par une perte de change nette de 490 000 + 300 000 - 784 000 = 6
000 DT qui correspond à la perte non efficace sur l'instrument de couverture : 200 000 x (0,65
- 0,62) = 6 000 DT et sur les deux exercices un gain suite à la couverture de 10 000 DT : 200
000 x (0,70 -0,65).
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