Chap 4
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Chap 4
PARTIE IV :
PLAN
1. INTRODUCTION ................................................................................................................................................................................. - 58 -
- 57 -
Institut Supérieur d’Administration des affaires de Sfax (ISAAS)
DR. CHIRAZ KARAMTI (MAITRE-ASSISTANT EN METHODES QUANTITATIVES) - 57 -
Cours de Statistique Descriptive.
Version : décembre 2007
1. Introduction
Les grandeurs représentatives des phénomènes économiques (prix, production, consommation,
chômage, etc.) varient dans le temps puisqu’elles prennent des valeurs différentes d’une date à une
autre (exemples : taux de chômage en 2000 et en 2004 ; parité dinar dollar en 2000 et en 2004 ; etc.) et
dans l’espace puisque ces valeurs peuvent changer d’une région à une autre (Produit Intérieur Brut en
Tunisie et PIB en Algérie pour l’année 2004 ; consommation per capita en Tunisie et en Algérie en
2004 ; etc.).
Une grandeur simple est une grandeur qui prend une seule valeur à différentes dates ou sur des
espaces différents.
Pour essayer d’obtenir une interprétation directe et simple, on utilise en statistique à la notion d’indice
dont le principe de construction est d’élaborer les rapports des grandeurs que l’on veut comparer afin
d’obtenir et de manipuler des nombres sans dimension. Donc, en général, un indice c’est un rapport
positif ou nul.
Une variation absolue positive est synonyme d’un accroissement de la grandeur en question. Par contre,
une variation absolue négative est synonyme d’une diminution.
Un taux (ou un pourcentage) de variation positif est synonyme d’un accroissement. Par contre, un taux
de variation négatif est synonyme d’une diminution.
V2 V
On appelle multiplicateur, le rapport . Ainsi on a : 2 =V.R.+1 et V2=(V.R.+1)V1 .
V1 V1
Exemples :
V2
Pour une hausse de 100% ; le taux de variation est ∆V=100% ; V2=2V1 et le multiplicateur =2.
V1
V
Pour une hausse de 50%, le taux de variation est ∆V=50% ; V2=1,5V1 et le multiplicateur 2 =1,5.
V1
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V2
Pour une baisse de 50%, le taux de variation est ∆V=-50% ; V2=0,5V1 et le multiplicateur =0,5.
V1
Lorsqu’une grandeur Z représente le produit de deux autres grandeurs, Z=XY et si X connaît un taux de
variation ∆VX et Y connaît un taux de variation ∆VY ; alors le taux de variation de Z est égal à
∆VZ=[(1+∆VX)(1+ ∆VY)−1]
X
Lorsqu’une grandeur Z représente le rapport de deux autres grandeurs, Z=et si X connaît un taux de
Y
variation ∆VX et Y connaît un taux de variation ∆VY ; alors le taux de variation de Z est égal à
∆VZ=
(1 + ∆VX ) − 1
(1 + ∆VY )
Lorsqu’une grandeur passe de la valeur V0 à la valeur Vn en n années ; alors le taux de variation global
V
sur toute la période est égal à ∆VG= n − 1 .
V0
Le taux de variation annuel moyen est tel que :
(1 + ∆Va )(1 + ∆Va )(1 + ∆Va ) (1 + ∆Va ) = (1+∆VG )
n années
(1 + ∆Va ) = (1+∆VG )
n
n années
(1 + ∆Va ) = n (1+∆VG )
∆Va = n
(1+∆VG ) −1
Vn
Puisque ∆VG = −1
V0
Vn
∆Va = n 1+ −1 −1
V0
Vn
∆Va = n −1
V0
Vn
Le taux de variation annuel moyen sera égal à ∆Va= n − 1 et (∆VG+1)=(∆Va+1)n.
V0
Lorsqu’une grandeur qui a une valeur V0 au temps t0 connaît en n années un taux de variation annuel
∆Va, alors sa valeur à l’année n est Vn=V0(∆Va+1)n .
Généralisation :
Si on désigne par ∆VG le taux de variation globale ; par ∆Va le taux de variation annuel moyen ; par ∆Vs
le taux de variation semestriel moyen ; par ∆Vt le taux de variation trimestriel moyen et par ∆Vm le taux
de variation mensuel moyen ; on aura :
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On appelle indice élémentaire I t / 0 , le nombre pur (sans dimension) résultant du rapport de deux
valeurs prises par une même grandeur simple, soit à deux dates différentes (Indice temporel ou
chronologique) soit sur deux espaces différents (Indice spatial ou régional).
Vt
On note : it / 0 =
V0
Généralement on exprime l’indice en pourcentage, on obtient alors l’indice : I t / 0 = it / 0 × 100
Vt est la valeur de la variable au temps t. La date t s’appelle date ou période courante pour les indices
chronologiques. Pour les indices spatiaux on repère t par un sigle exprimant l’espace choisi.
V0 est la valeur de la variable au temps t=0 (qu’on appelle valeur de départ). La date t=0 s’appelle date
de base ou de référence pour les indices chronologiques et situation de base ou de référence pour les
indices spatiaux.
Ainsi, un indice est dit simple ou élémentaire lorsqu’il met en relation une seule grandeur.
Remarque :
En général, on appelle indices élémentaires de consommation les trois indices particuliers suivants :
pt
Indice de prix : I ( p ) t / 0 = 100
p0
q
Indice de quantités : I (q ) t / 0 = t 100
q0
v
Indices de valeurs : I (v) t / 0 = t 100
v0
3.1.1. L’homogénéité
Les indices sont indépendants des unités de mesure. Ils permettent de ce fait de comparer l’évolution de
plusieurs grandeurs statistiques de natures différentes.
3.1.2. Réversibilité
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Si par exemple, l’indice de prix du loyer, base 100 à Sfax est de 110 à Tunis, ou encore ITunis/Sfax = 110 ;
100 2
alors on peut écrire directement ISfax / Tunis = = 90,9 .
ITunis/Sfax
Lorsqu’une grandeur économique peut prendre les valeurs V0 au temps t=0 ; V1 au temps t=1 et V2 au
1
temps t=2 alors l’indice élémentaire satisfait la relation : I 2 / 0 = I 2 / 1 I 1 / 0 .
100
V2 V 100V1 V V1 1 1
En effet, I 2 / 0 = 100 = 100 2 = 100 2 100 = I 2 / 1 I1 / 0
V0 V0 100V1 V1 V0 100 100
Généralisation :
1 It
Entre deux dates t et t’ ; l’indice élémentaire satisfait la relation : I t = I t I t ' et I t = 100 0 .
0 t' 0 100 t' I t'
0
Ainsi, pour comparer deux grandeurs simples à deux dates t et t’, il suffit de faire le rapport de leurs
indices.
Il est possible d’opérer des changements de base sur les indices élémentaires, en substituant le temps 0
par le temps t. On parle ainsi de la transitivité qui est une généralisation du concept de changement
de base.
On dit aussi que les indices élémentaires sont enchaînables et on obtient :
I I2 I3 I
I = 100
1
0 1 2
t
t −1 .
t
0 100 100 100 100
Cette propriété d’enchaînement permet d’obtenir l’indice élémentaire à la période t par rapport à la
période base en effectuant le produit des indices élémentaires intermédiaires successifs.
Lorsqu’une grandeur Z représente le produit de deux autres grandeurs, Z=XY ; alors l’indice élémentaire
I ( X) I t / 0 ( Y )
de Z est égal à I t / 0 ( Z ) = t / 0 .
100
X
Lorsqu’une grandeur Z représente le rapport de deux autres grandeurs, Z= ; alors l’indice élémentaire
Y
I ( X)
de Z est égal à I t / 0 ( Z ) = t / 0 100 .
It / 0 (Y)
Si entre la période de base et la période t, la grandeur simple est multipliée par une constante α,
Vt = αV0 , alors l’indice élémentaire est égal It/0 = α 100 .
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Les grandeurs complexes ou composites sont très fréquentes. Ce sont des grandeurs composées
d’ensembles de grandeurs simples dont les éléments non homogènes ne peuvent être additionnés
directement.
Par exemple, la production industrielle est une grandeur complexe puisqu’elle est composée des
productions de plusieurs activités ou branches. Chaque activité industrielle a sa propre production et son
unité de mesure. Le niveau général des prix à la consommation est un autre exemple de grandeur
complexe. Cette grandeur tient compte des prix de l’alimentation (fruits et légumes, produits à base de
céréales, viandes, etc.) de l’habitation de l’habillement, du transport, etc.
Ainsi, à partir du moment où on veut réduire à un seul indice l’évolution de plusieurs magnitudes (par
exemple, les prix de milliers de produits) il est indispensable de calculer un indice composite ou
synthétique. Un indice synthétique doit résumer de ce fait un ensemble d’indices élémentaires.
En économie, on s’intéresse particulièrement aux variations des prix (p), des quantités (q) ou de leur
produit (pq) appelé communément valeur globale (mesurée en unités monétaires). Ceci conduit à dire
que trois types d’indices élémentaires et composites sont le plus fréquemment mesurables : l’indice de
prix ; l’indice de quantités et l’indice de valeurs.
Pour calculer l’indice de valeurs, on doit faire la somme de toutes les valeurs globales (de 1 à k) au
temps t et à au temps de référence 0.
k
pit q it
L’indice de valeurs s’écrit donc :. I ( p i qi ) t / 0 = i =1
k
× 100
0 0
p q
i i
i =1
Remarque :
Pour calculer un indice synthétique de prix à la consommation, il faut préalablement déterminer un
ensemble de k produits de consommations (articles). Et observer l’évolution des prix des produits qui
composent cet ensemble. Cet ensemble est appelé « panier ».
Si l’indice de valeurs augmente entre 0 et t, rien ne permet de dire que la cause est une augmentation
des prix accompagnée d’une diminution des quantités, ou toute autres combinaisons.
Une des méthodes possibles pour lever ce doute est de considérer arbitrairement que l’une des
variables prix ou quantités est fixe.
Donc pour un bien particulier i, les valeurs globales en fixant arbitrairement les quantités sont p i0 qi0 au
temps de référence (ou à la date de base) et p it q i0 au temps courant t (ou à la date t).
L’indice élémentaire des valeurs du bien particulier i peut être écrit comme :
pi qi pi
I(pi qi ) t = it 0i 100 = it 100
0 p0 q0 p0
Arbitrairement, cette construction conduit à l’obtention d’un indice élémentaire des prix.
Généralisation :
Analogiquement, on peut obtenir un indice synthétique des valeurs d’une grandeur complexe G formée
d’un ensemble de k grandeurs simples (éléments ou constituants) comme :
k
pit q 0t
I ( p i qi ) t / 0 = i =1
k
× 100 (la simplification par qi0 n’est pas possible dans cette relation)
0 0
p q
i i
i =1
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L’indice composite de Laspeyres est caractérisé par le choix du temps de référence (ou la date de
base). L’indice de Laspeyres est élaboré en prenant comme temps de référence une date antérieure à la
date d’observation.
Ce qu’il faut retenir : Un indice de prix est construit à des quantités fixes et inversement (un indice de
quantités est construit à des prix fixes).
L’indice de Paasche est élaboré en prenant comme période de référence la date actuelle t et non plus la
date de départ 0.
Par définition, on écarte l’influence des quantités en les considérant comme fixes à la période de
référence t. L’indice de prix de Paasche noté P p est défini par :
k
pit qit
Valeur globale de la période courante
P p
t = k
i
100 = 100 .
0 Valeur globale de la période courante évaluée au prix de la période de base
pi0 qit
i
L’indice de prix de Paasche a l’avantage de tenir compte de la façon dont les ménages adaptent leurs
consommations, mais son calcul nécessite de suivre l’évolution des quantités.
k
pit qit
Valeur globale de la période courante
Pq t = k
i
100 = 100 .
0 Valeur globale de la période de base évaluée au prix de la période courante
pit qi0
i
k pit
i
pq i pi0 qi0
t 0
i pi0
1/ L’indice de prix de Laspeyres peut s’écrire comme : Lp t = k
i
100 = 100 .
0 i i pi0 qi0
pq
0 0 i
i
Sous cette forme, l’indice de prix de Laspeyres est la moyenne arithmétique de la série des indices
élémentaires des prix, pondérée par les valeurs globales de la période de référence.
2/ L’indice de prix de Laspeyres peut être défini comme étant la moyenne arithmétique des indices
élémentaires des prix pondérés par les coefficients budgétaires de la période de référence.
k
pit qi0
Lp
t = k
i
100 ⇔
0 i i
pq0 0
i
k
pit
pi0 qi0
pi0
100 ⇔
i
Lp t = k
0 i i
pq 0 0
i
pit
pi0 qi0
k
pi0
Lp
t = k
100 ⇔
0 i i i
pq 0 0
i
k
pit pi0 qi0
Lp t = 100 ⇔
0 pi0 k i i
i
p0 q0
i
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k
pit i
Lp t = W0 100 ⇔
0 i pi0
k
pit ⇔
Lp t = W0i 100
0 i pi0
(W )
k
Lp t = i
0 I(pi ) t
0 i 0
Remarque :
Donc, lorsqu’on veut appliquer les pondérations de l’année de départ, on calcule un indice de
Laspeyres.
k k
pit q0i pit qi0
3/ L’indice de prix de Laspeyres peut s’écrire comme : Lp t = k
i
i
100 . 100 = i
pq
0 p
i i
k
i i
pq 0
0
0 t 0
i i pit
Sous cette forme l’indice de prix de Laspeyres est la moyenne harmonique de la série des indices
élémentaires des prix, pondérée par les valeurs globales de la période de référence pour les quantités et
de la période courante pour les prix.
p it
p i0 q it
i p i0
1/ L’indice de prix de Paasche peut s’écrire comme : P p t 0 = 100 .
p i0 qit
i
Cette formulation de l’indice de prix de Paasche est la moyenne arithmétique de la série des indices
élémentaires des prix, pondérée par les valeurs globales de la période de courante t pour les quantités
et de la date de base 0 pour les prix.
2/ L’indice de prix de Paasche peut être défini comme étant la moyenne harmonique des indices
élémentaires des prix pondérés par les coefficients budgétaires de la période courante.
k
pit qit
P p
t = k
i
100 ⇔
0
pi0 qit
i
k
pi0 qit
1 1 ⇔
p
= i
k
P 100
t
0 pit qit
i
1 k
pi0 qit 1 ⇔
p
= k
P i i i 100
t
0 pq
t t
i
pit
pi0 qit
1 k
pit 1 ⇔
p
= k
P 100
t
0
i
pit qit
i
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1 k
pit qit pi0 1 ⇔
=
Pp t k
pit 100
0
i
pit qit
i
1 k
pit qit 1 ⇔
p
= k i
P i i i p
t
0 pqt t 100
i
t
i p 0
1 k
1
p
= Wti
P t i I(pi ) t
0 0
Remarque :
Lorsqu’on veut appliquer les pondérations de l’année d’arrivée, on calcule un indice de Paasche.
p it qit
3/ L’indice de prix de Paasche peut s’écrire comme : P p t 0 = i
100 .
p i0
p it qit
i p it
Cette écriture de l’indice de prix de Paasche est la moyenne harmonique de la série des indices
élémentaires des prix, pondérée par les valeurs globales de la période courante.
Les deux indices précédents fournissent des résultats différents puisque l’indice de Laspeyres qui se
base sur le calcul prospectif a une tendance à surestimer et l’indice de Paasche qui se base sur le calcul
rétrospectif a une tendance à sous-estimer. En effet sur une longue période et en prenant des
pondérations homogènes, l’indice de Laspeyres est une moyenne arithmétique X qui est supérieure à
l’indice de Paasche qui est une moyenne harmonique H ( X > H).
Fisher propose un indice composite dont sa valeur se situe entre les valeurs des deux indices de
Laspeyres et de Paasche. Cet indice est défini comme étant la moyenne géométrique des indices de
Laspeyres et de Paasche.
1
Irving Fisher économiste américain.
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4.6.1. La circularité
4.6.2. La réversibilité
Les indices de Laspeyres et de Paasche ne sont pas réversibles. Puisqu’en inversant le rôle du temps
dans un indice de Laspeyres, on obtient un indice de Paasche et vice-versa.
100 2 100 2
Lt = et P t =
0 P0 0 L0
t t
100 2
Seul l’indice de Fisher satisfait la propriété de la réversibilité : F t = .
0 F0
t
4.6.3. L’agrégation
Les deux indices de Laspeyres et de Paasche remplissent la propriété d’agrégation puisqu’ils sont des
moyennes arithmétiques.
Laspeyres Laspeyres Laspeyres
L'indice de global = L'indice de des indices de partiels .
Paasche Paasche Paasche
Alors si l’on agrège les biens en groupes et si on calcule pour chaque groupe un indice de Laspeyres ou
de Paasche, l’indice global de Laspeyres ou de Paasche sera obtenu à partir des ces données
agrégées.
En résumé :
Moyenne des indices élémentaires
p ti qti
ou
Formulation p 0i q 0i
arithmétique Harmonique
pondérée par : pondérée par :
pti q 0i
Indice de prix de Laspeyres L p
t
0
= i
100 p 0i q 0i pti q 0i
p 0i q 0i
i
p 0i q ti
Indice de quantités de Lq t 0 = i
100 p 0i q 0i p 0i q ti
Laspeyres i
p q
0
i
0
i
p ti q ti
Indice de prix de Paasche P p
t
0
= i
100 p 0i q ti p ti q ti
p 0i q ti
i
pti qti
Indice de quantités de Paasche Pq t0 = i
i i
100 pti q 0i p ti q ti
pq t 0
i
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L’appréciation de l’inflation se fait à travers la mesure de la variation du niveau général des prix, c'
est-à-
dire l’ensemble des prix des biens et services.
L’indice des prix à la consommation (IPC) résume dans un chiffre unique une quantité importante de
prix. La mesure de l’inflation consiste alors à mesurer l’évolution de cet indice.
Mais il est impossible de mesurer tous les prix, pour tous les produits de consommation et pour tous les
points de vente !
En outre, tous les ménages ne consomment pas les mêmes produits et ne sont donc pas sensibles à
l’évolution des mêmes prix.
En Tunisie, et pour l’indice des prix à la consommation (base 100 en 2000), que calcule l’INS chaque
mois, la méthodologie de confection de cet indice consiste à définir l' ensemble des éléments de
référence suivants:
i. Population de référence et pondération:
L'indice des prix à la consommation, base 100 en 2000, se réfère à toute la population du milieu
communal (urbain). La structure de pondérations de l' indice a été estimée à partir des dépenses de
consommation relatives à cette catégorie de population. Les données de base sont issues des
résultats de l'
enquête sur le budget et la consommation des ménages de 2000.
ii. Champ géographique:
Le champ géographique couvert par l' indice des prix s'étend aux zones communales (urbaines)
représentées par des chefs-lieux des gouvernorats. De ce fait l' observation des prix s'effectue dans
la majorité des grandes communes.
iii. Echantillon des produits: La source de base pour la constitution du panier de l' indice est
l'
enquête sur la consommation des ménages de 2000. Le nombre de variétés représentatifs de la
consommation des ménages retenues est de 952, réparties selon 131 postes et 6 groupes de
produits.
La construction de l’indice des prix à la consommation comporte une deuxième étape car il serait
absurde de faire la simple moyenne des variations de prix de tous ces postes. Les produits n’étant pas
consommés dans les mêmes quantités, il convient d’affecter à ces produits des pondérations
correspondant à la part de chacun dans la consommation moyenne des tunisiens.
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Le calcul en moyenne compare la moyenne annuelle de l’indice (moyenne arithmétique simple des 12
indices de l’année) des 2 années considérées.
On ne doit pas confondre la déflation avec la désinflation qui désigne la baisse du taux d’inflation.
Quand les prix augmentent toujours, mais à un rythme moins important qu’auparavant, il s’agit de la
désinflation.
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