Chapitre - 05 Mecanics of Soils
Chapitre - 05 Mecanics of Soils
Chapitre - 05 Mecanics of Soils
5.1 Introduction
5.2 Consolidation des sols fins
5.3 Calcul du tassement
5.4 Applications pratiques de la consolidation
5.5 Tassement différentiel – Tassement absolu
5.6 Application
5.1 Introduction
Sous l’action des charges appliquées sur le sol, il s’y développe des contraintes qui
engendrent des déformations (voir chapitre 3), et par suite des déplacements. Les charges sont
souvent verticales, le déplacement le plus prépondérant est vertical et est dirigé vers le bas :
c’est le tassement.
Si la loi de comportement du sol est connue on peut calculer le tassement dû aux charges
appliquées selon le schéma suivant :
∞ ∞ ∂s
s= ∫ 0
ε z dz = ∫ 0 ∂z
dz
Cependant la complexité des lois de comportement des sols ne permet pas de suivre ce
schéma. On calcule alors les contraintes dues aux charges par la théorie de l’élasticité linéaire
qui donne une approximation valable des contraintes normales verticales (la méthode a été
exposée en fin du chapitre 3), en fait ces dernières sont peu sensibles à la loi de comportement
utilisée.
La détermination du tassement est faite selon deux catégories de méthodes ; Schlosser [9] :
On ne considère que les sols saturés pour lesquels le temps intervient, ou non, suivant
que l’eau entre les particules peut, ou ne peut pas, s’évacuer instantanément au moment de
l’application de la charge. On distingue alors entre :
- Les sols grenus dont la perméabilité est élevée, l’évacuation de l’eau est instantanée et le
temps n’intervient pas. Le tassement est identique si le sol est saturé, sec, ou humide. Ce
tassement a lieu instantanément lors de l’application de la charge, il résulte d’un
réenchevêtrement des grains qui provoque une diminution de l’indice des vides.
- Les sols fins dont la perméabilité est faible, l’eau ne peut pas s’évacuer instantanément donc
le temps intervient. Les contraintes appliquées sont prises au début par l’eau interstitielle, puis
elles se transmettent progressivement au squelette solide provoquant ainsi le tassement du sol.
C’est ce cas qu’on étudiera dans la suite de ce chapitre.
5.2.1 La consolidation
5.2.1.1 Définition
Soit un sol fin saturé auquel on soumet au temps t = 0 une distribution de charges (D)
qu’on maintient constante dans le temps. Sous l’action de (D) le sol a tendance à subir des
variations de volume, mais comme il est saturé, et sa perméabilité est faible l’eau ne peut pas
s’évacuer, ainsi les variations de volume n’ont pas lieu mais des suppressions interstitielles
(∆u) naissent au voisinage des points d’application de la charge (figure 1).
(D)
M ∆u
Ecoulement
Sol fin
∆u ~ 0
La consolidation peut être décrite par le modèle mécanique suivant : le sol est
schématisé par un cylindre rempli d’eau, d’un ressort et d’un piston. Le ressort représente le
squelette solide ; la raideur du ressort représente la compressibilité de ce squelette et l’eau de
s’évacuer, le diamètre de ce robinet représente la perméabilité du sol (figure 2).
P P Ouvert
Fermé
P P
0 ≤ At ≤ 1
eau
Temps 0 0 t tf
Charge supportée (1 − A t )P
0 0 P
par le ressort
Charge totale P P P P
En appliquant sur le piston une charge P, robinet fermé, le piston ne bouge pas et le ressort ne
supporte pas de charge (a), toute la charge est prise par l’eau (t = 0), on peut s’en rendre
compte par le jaillissement d’eau en ouvrant le robinet de drainage (b). Le drainage commerce
à partir de cet instant, la charge se transmet progressivement au ressort et le piston s’enfonce
(c). Lorsque le piston s’arrête (d) la charge est entièrement supportée par le ressort, et l’eau
qui reste ne supporte aucune charge (t = tf).
5.2.2 L’essai œdométrique
5.2.2.1 L’œdomètre
Comparateur
Eau
Argile
Anneau Pierre poreuse
rigide
Cellule œdométrique
L’essai consiste à appliquer sur l’échantillon une charge P transmettant une contrainte
verticale uniforme, et mesurer le tassement au cours du temps. La consolidation de
l’échantillon peut être résumée comme l’indique le tableau suivant :
log t
Consolidation
primaire
∆u = 0
∆u = 0
Compression
secondaire
εa = ∆ H
H
D C D
E
C B
log σ ' σ'c log σ ' log σ '
La courbe œdométrique d’un sol fin peut être schématisée de la manière suivante dans
le plan (e – log σ’ ) (figure 5b) :
- Une partie linéaire (AA') à très faible pente ;
- Une partie linéaire (A'A'') à forte pente, la pente de cette partie est appelée indice de
compression notée Cc.
Si on effectue un cycle de déchargement-rechargement : la partie (MM'), la pente est la même
que celle de la partie (AA') qui représente en quelque sorte l’élasticité du sol.
On considère un sol fin mélangé avec une grande quantité d’eau jusqu’à floculation
totale. En laissant les grains se déposer, on obtient un sol qui n’a subi aucune charge. En
réalisant un essai œdométrique sur un tel sol, on obtient une courbe sensiblement rectiligne
qui ne présente pas une partie initiale à pente faible (figure 5c).
La comparaison entre les courbes œdométrique d’un sol vierge d’une part, et d’un sol
en place d’autre part, montre que tout sol a subi durant son histoire une pré-compression ou
préconsolidation. La courbe œdométrique rend compte du maximum de la pression verticale
effective exercée sur un échantillon de sol à l’endroit où il a été prélevé. Cette pression de
préconsolidation, notée σ'c , correspond au coude de la courbe œdométrique (figure 5b).
En comparant la valeur de la contrainte maximum σ'c , subie par le sol, à la contrainte
effective réelle σ'0 due au poids des terres déjaugées lorsqu’elles se trouvent sous la nappe,
on distingue :
- Les sols surconsolidés (O.C.) : σ'c > σ'0 , c’est le cas des sols qui ont été érodés ou qui
supportaient jadis des glaciers ;
- Les sols normalement consolidés (N.C) : σ'c = σ'0 ;
- Les sols sous-consolidés : σ'c < σ'0 , c’est le cas de vases récentes (ou tourbes) qui n’ont pas
encore terminé de se consolider sous l’action de leur poids propre [9].
Remarques
Durant la consolidation d’un sol fin la suppression interstitielle diminue. En un point où elle
vaut ∆ui à l’instant initial, et ∆u à l’instant t, le degré de consolidation est défini par :
∆u
U =1−
∆u i
- A l’instant initial, on a ∆u = ∆ui , d’où : U = 0 ;
- En fin de consolidation, on a ∆u = 0, d’où U = 100% ;
U est exprimé généralement en pourcentage.
Les deux premières hypothèses sont relatives à l’hydraulique des sols. Les troisième et
quatrième hypothèses supposent que les conditions de l'essai œdométrique sont vérifiées pour
le sol en place, ce qui n'est réellement le cas que lorsque le chargement uniforme est appliqué
sur une couche de sol drainée des deux côtés. La sixième hypothèse suppose que la courbe
œdométrique est linéaire dans le système d'axes (e, σ' ) et non dans le système d'axes
(e, log σ' ), cette linéarité est définie par le coefficient de compressibilité av tel que :
de
av = − = Cte (1)
dσ '
Deux méthodes peuvent être utilisées pour établir l’équation régissant la théorie de
consolidation unidimensionnelle de Terzaghi.
- Soit en utilisant la forme générale des équations de conversation de la masse d’eau et de la
masse des grains solides ;
- Soit en raisonnant sur les quantités d’eau qui sortent d’une tranche de sol, et sur la variation
de volume qui en résulte.
La deuxième démarche sera utilisée dans la suite pour établir l’équation de consolidation.
Soit une tranche de sol située à la côte z, d’épaisseur dz et de largeur unitaire soumise à un
écoulement vertical d’eau (figure 6), le volume d’eau qui entre dans la tranche de sol, pendant
l’intervalle de temps dt, est égal à :
Vint = v z S dt
Le volume d’eau qui sort de la tranche pendant le même intervalle de temps est :
∂v
Vext = v z + z dz S dt
∂z
La différence entre les deux volumes précédents est égale à la variation du volume de la
tranche du sol pendant le même intervalle de temps, soit :
∂v ∂V
Vext − Vint = z dz S dt = dt (2)
∂z ∂t
L’eau et les grains solides étant incompressibles, la variation de volume du sol doit être celle
du volume des vides, d’où :
∂V ∂Vv ∂ V V ∂e
= = v Vs =
∂t ∂t ∂t Vs 1 + e ∂t
Soit donc :
∂V ∂e S dz
= (3)
∂t ∂t 1 + e
∂e ∂v
= (1 + e ) z (4)
∂t ∂z
∂v z
vz +
∂z
z + dz
z
vz
1
S
Par ailleurs la variation de l’indice des vides est proportionnelle à celle de la contrainte
effective, on a d’après (1) :
∂e ∂σ'
= −a v (5)
∂t ∂t
∂u ∂ 2u
= cv 2
∂t ∂z
avec : (7)
k.(1 + e)
cv =
av
Le coefficient cv n’est pas en réalité constant comme il dépend de l’indice des vides qui est
variable, mais on le suppose tel.
Soit une couche de sol d’épaisseur H, limitée à sa partie supérieure par une surface
perméable, et à sa partie inférieure par une surface imperméable (figure 7). Avant le
chargement du sol la pression interstitielle a une distribution initiale : u = γ W z , vers laquelle
elle va tendre en fin de consolidation.
Niveau perméable
O u
Di quil
str ibr
d' é
ibu e
tio
∆u i = f (z )
n
H
z Niveau imperméable
La solution générale de l’équation différentielle (7) est définie à une fonction linéaire
de z près, qui est la position d’équilibre de la pression interstitielle soit u 0 = γ W z , donc il
revient de rechercher l’évolution de la surpression interstitielle au cours du temps tel que :
∆u = u − u 0 = u − γ W z .
En terme de la surpression interstitielle, on résout le problème suivant :
∂ (∆u ) ∂ 2 (∆u )
= cv (8)
∂t ∂z 2
∆u = 0, pour z = 0, ∀t
∂ (∆u )
= 0 , pour z = H, ∀t
∂t
∆u = f(z) pour t = 0.
D’où :
Les conditions aux limites s’écrivent pour leur part :
∆u ( Z, Tv ) = 0 , pour Z = 0
∂[∆u ( Z, Tv )]
= 0 , pour Z = 1
∂Z
∆u(Z,0) = f(Z)
Cette résolution est représentée en détail par Magnan [10] ; elle permet de déterminer
le degré de consolidation U en tout point du sol à un instant t donné. L’abaque n° 1 (page )
donne l’évolution du degré U en fonction du facteur Tv. A partir de la courbe de variation des
surpressions interstitielles, l’évolution de la surface S' (figure 8) permet de mettre en évidence
l’évolution du degré U par l’équation :
S' (Tv )
U =1−
S
La surface S correspond à l’augmentation de la surpression interstitielle au temps t = 0.
O u
u = γ w z + ∆u ( z , Tv )
Tv
u = γ w z + f ( z )
S ( Tv ) S
0
1 H u
γwH
z
Remarques
Où:
s Tv est le tassement correspondant au temps Tv ;
sf est le tassement final de la couche après consolidation.
- Dans le cas où la couche est drainée des deux côtés, la valeur de H à prendre en compte pour
le calcul de Tv est égale à la moitié de sa hauteur. En effet H représente le chemin de drainage,
qui est la distance maximale que parcourt l'eau pour atteindre une couche drainante en suivant
le chemin le plus court.
Le tassement d’une couche de sol est en général la somme des trois termes suivants :
- Tassement immédiat (ou initial) : sj, il se produit rapidement lors du chargement avant la
consolidation du sol, c.à.d sans évacuation de l’eau interstitielle. La déformation du sol se
produit donc à volume constant.
- Tassement de consolidation primaire : sc, il est dû à l’évacuation de l’eau interstitielle, ce qui
correspond au phénomène de dissipation des surpressions interstitielles sous l’action du
chargement.
B B
HR γ
M
H M
σz σz
wz wz
σx σx
wx wx
(a) (b)
Figure 9. Calcul du tassement en fonction du type de sollicitation
Ce tassement se produit à volume constant, il ne peut être provoqué que par distorsion
du sol. Donc pour les cas où le phénomène de consolidation (variation de volume) est
prépondérant, il est négligé. C’est l’exemple de l’essai œdométrique où la déformation
latérale du sol est empêchée.
Dans les autres cas, ce tassement est déterminé par la théorie de l’élasticité linéaire (formule
de Boussinesq) en supposant que le sol est incompressible (ν = 0,5). Cela suppose la
connaissance du module d’élasticité non drainé du sol Eu, qu’on peut déterminer :
- Soit par un essai non drainé à l’appareil triaxial,
- Soit à partir d’essais in situ en appliquant les contraintes calculées par la théorie de
l’élasticité linéaire ; Costet [1].
5.3.3.3 Calcul du tassement de consolidation
* Méthode œdométrique : La déformation latérale est nulle en tout point du sol, dans ce cas le
tassement de la couche est déterminé à partir de la variation de l’indice des vides du sol. A
partir de la figure 10 a, on a :
∆V ∆H ∆v
= ou ∆H = H0
V0 H0 V0
On écrit aussi les relations suivantes :
V = Vs + Vv = Vs (1 + e)
∆V = Vs ∆e
On obtient en définitive :
∆e
∆H = H 0
1 + e0
S H0 e0
~ e0
s
e0
V0 e
e1
Vs Vs
σ'0 σ'c σ'c+∆σ log σ'
(a) (b)
La courbe œdométrique (figure 10b) montre d’une part que le sol est surconsolidé ( ), d’autre
part l’indice des vides passe de la valeur initiale e0 à la valeur finale e1. Si on néglige la
variation de l’indice des vides dans la partie de pente très faible, on aura :
log(σ'0 + ∆σ)
∆e = e1 − e0 = Cc (10)
σ 'c
H 0 Cc log(σ'0 + ∆σ)
s= (11a)
1 + e0 σ'c
lorsqu’il y a plusieures couches, ou la couche trop épaisse a été subdivisée en plusieures sous-
couches, on fait la sommation des tassements élémentaires, et on écrit :
H 0i Cci log(σ'0i + ∆σi )
s=
i
∑
1 + e 0i σ 'ci
(12)
eau
V
2V0 C
Vf B
cellules cellule A
V0
de garoles centrale
Vc P
P0 Pf Pl
2r0 0
Le tassement d’une fondation circulaire rigide posée à la surface d’un massif élastique semi-
infini est donné par la formule de Boussinesq :
π (1 + ν 2 )
s = pB
4 E
ou bien (13)
π (1 + ν)
s = pB
8 G
- Le tassement immédiat peut être calculé en utilisant dans (13) les caractéristiques non
drainées du sol en considérant le milieu incompressible (vu = 0.5). Ce tassement se produit à
volume constant, il ne peut être provoqué que par distorsion du sol.
- Le tassement final peut être déterminé aussi à partir de la même expression en utilisant les
caractéristiques drainées du sol, le cisaillement du sol s’effectue toujours sans variation de
volume. En utilisant l’hypothèse de Terzaghi on montre que G = G'. Donc le module GM,
obtenu à partir de l’essai pressiométrique, peut être utilisé à la fois pour le calcul du tassement
immédiat et du tassement final.
- Le tassement dû à la consolidation est alors déduit par différence entre les tassements final et
immédiat :
s c = s f − si
Remarque
2r
I
sphérique
II dévatorique
Où :
EM est le module pressiométrique,
Α est le coefficient de structure du sol (voir tableau 1).
Lorsque le massif est supposé homogène, le tassement de la semelle s'écrit :
(1 + ν )pB0 (λ1B / B0 )α α
s= + pλ 2 B (14)
6E 9E
s= s1 + s2
où :
ν est le coefficient de Poisson du sol, en général on a : ν = 0,33 ;
p est la contrainte appliquée par la semelle sur le sol ;
B0 est le diamètre de référence ; B0 = 60 cm ;
λ1 et λ2 sont les coefficients de forme de la semelle (voir tableau 2).
Remarque
La formule (14) est établie pour une fondation encastrée avec D/B > 1 ; sinon il convient de
majorer le tassement de 10% si D = B/2, et de 20% si D = 0.
Sol α
Tourbe 1
Rocher sain 2/3
Rocher peu fracturé 1/2
Rocher très fracturé 1/3
1 2 3 5 20
L/B = L/2r cercle carré
λ1 1 1,12 1,53 1,78 2,14 2,65
λ2 1 1,1 1,2 1,3 1,4 1,5
On découpe le sol en tranches horizontales (figure 13) dont les limites sont situées, à partir de
la base de la fondation, aux profondeurs suivantes : z = B/2, 2r, 5r, 8r, 16r.
A chaque tranche est affecté un module pressiométrique qui est la moyenne harmonique des
valeurs trouvées pour le module de déformation à différentes profondeurs dans la tranche
considérée ; on obtient six modules : E1, E2, E3/4/5, E6/7/8, E9-16. On a :
EA = E1
4
EB =
1 1 1 1 1 (15)
+ + + +
E1 0,85E 2 E 3 / 4 / 5 2,5E 6 / 7 / 8 2,5E 9 − 16
Dans le cas d’un sol hétérogène, le tassement est donné par :
1,33pB0 (λ1B / B0 )α α
s= + pλ 2 B (16)
6E B 9E A
r 2r E1
2r E2
E3/4/5
5r
E6/7/8
8r
E9 16
16r
z
Figure 13. Subdivision d’un sol pour le calcul du tassement par la méthode
Pressiométrique
Soit la fondation représentée sur la figure 14, et dont les dimensions sont :
B = 5m, D = 1.75m, L = 12m.
Elle est placée dans un terrain argileux dont les caractéristiques, déterminées par des essais
pressiométriques, sont données sur la même figure.
z (m)
- L’étude du comportement dans le temps des sols sous l’effet des charges permanentes ;
- Le calcul du tassement sous les ouvrages, deux types de problèmes sont distingués à ce
niveau, l’estimation du tassement définitif (ou total) d’une part, et l’estimation de l’évolution
du tassement d’autre part.
Lorsque le chargement est conforme au schéma de Terzaghi (l’étendue de la surface chargée
est très grande par rapport à l’épaisseur de la couche compressible) le tassement est obtenu
avec un ordre de grandeur acceptable. Pour le cas des fondations, le tassement obtenu est
satisfaisant d’autant plus que le schéma de chargement est très proche de celui d’une semelle
isolée.
Cependant l’estimation de la vitesse réelle de consolidation dans le temps est très grossière.
Ceci est dû essentiellement à la perméabilité non isotrope des sols compressibles qui sont
d’origine sédimentaire. La perméabilité horizontale kh du sol peut être 100 à 1000 fois
supérieure à sa perméabilité verticale kv. Par exemple si un lit plus perméable, jouant le rôle
de drain est situé à mi-épaisseur de la couche le temps de consolidation sera divisé par 4,
comme la hauteur de drainage est divisée par 2 (voir l'expression de cv).
- La théorie de consolidation a permis d'envisager des procédés destinés à accélérer la vitesse
de tassement. On décrira deux principaux procédés : le préchargement du sol, et la réalisation
des drains de sable (ou de carton ou de géotextile).
L’accélération du tassement a pour but de provoquer la majeure partie avant et en cours de
construction de l’ouvrage de manière à éviter les désordres qui peuvent lui porter préjudice en
cours de service.
Supposons que le terrain, du fait de la construction d’un ouvrage donné, soit soumis à
la charge de service P0, et qu’avant la construction de l’ouvrage on soumet le terrain à une
charge provisoire P1> P0. En analysant les courbes du tassement théorique sous P0 et P1, on
voit (d’après la figure 15) que pour obtenir le tassement sf (P0) il suffit d’appliquer la charge
P1 pendant une durée de temps t1. En enlevant la surcharge P1, et l’ouvrage étant construit, le
tassement obtenu après consolidation sera très minime.
su
sf (t0) P0
P1
log t
s t2 t1
La méthode consiste à forcer dans le sol selon une maille régulière et à remplir les
forages par un matériau drainant (sable, mèche en carton ou en géotextile). La couche
compressible est surmontée d’une couche drainante et d’un préchargement (figure 16).
De cette façon la longueur de drainage est réduite considérablement en passant de H à
d1 − d 0
; de plus l’écoulement se faisant dans la direction horizontale est fonction non plus de
2
la perméabilité verticale kv, mais aussi la perméabilité horizontale kh qui est très élevée par
rapport à kv, ce qui accélère davantage la consolidation du sol.
L’utilisation de cette méthode a permis d’établir des abaques donnant le degré de
consolidation en fonction d’un facteur temps de la consolidation radiale et du rapport (d1/ d0),
Philipponat [6].
H Argile CV
molle
Substratum d1 d1 d0
Tassement admissible
Soit un remblai posé sur un sol dont la coupe géotechnique est indiquée sur la figure
17.
Déterminer le tassement du remblai dans son axe, sachant que l’argile est normalement
consolidée.
On assimilera le remblai à une distribution de charge uniforme s’étendant à l’infini.
12 m
γr = 20 kN/m3 3m
γd = 16 kN/m3
Sable 3m
Gs = 2,65
3m
γd = 16 kN/m3 Cc = 0,4
Argile N. C. 3m
e0 = 2
Sable
Réponses
b/z = 0,8
et d’autre part :
a/z = 10
I = 0.49
p = γ r H = 60 KN/m2
s = 8,2 cm.