Les Phénomènes de Trasferts Dans Les Bioréacteurs
Les Phénomènes de Trasferts Dans Les Bioréacteurs
Les Phénomènes de Trasferts Dans Les Bioréacteurs
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Le trajet du substrat gazeux (O2) depuis la bulle d’air à l’organite du
micro-organisme peut être divisé en plusieurs étapes :
Étape A : Transfert du gaz vers la couche limite de la bulle. (zone 1 vers
zone 2)
Étape B : passage du gaz à travers l’interface gaz-liquide (zone 2 vers zone 3)
Étape C : Diffusion dans le milieu de culture vers la limite de l’interface
liquide –microorganisme (zone 3 vers zone 5).
Étape D : passage à travers l’interface liquide –microorganisme (zone 5 vers
zone 6).
Étape E : Arrivée à l’intérieur du micro-organisme.
Le passage du gaz à travers la zone 3 et la zone 5 est le plus lent, par conséquent,
il contrôle la vitesse de transfert global.
II.4.2 Notion de l’OTR et l’OUR
a) Oxygen Transfer Rate OTR
C’est la vitesse de transfert de l'O2 dans le bioréacteur (Oxygen Transfer
Rate). Le flux molaire d'oxygène est généralisé dans une équation simple,
le gradient de concentration étant la principale force motrice qui gère le transfert
de l'oxygène de la phase gaz et de l'interface liquide vers le reste du volume.
La vitesse de transfert d'oxygène au sein du milieu de fermentation est influencée
par plusieurs paramètres physiques et chimiques qui modifient soit KL, soit la
valeur de la surface interfaciale des bulles (a), soit le gradient de concentration
connu sous le nom de force motrice du transfert de masse. À de faibles
concentrations de gaz soluble, le flux molaire d'oxygène transporté vers le milieu
de fermentation est exprimé par l’équation :
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NO2 = OTR = KLa (C*L-CL)…………………….(1)
Où :
OTR est exprimé en quantité d'O2 par unité de volume et par unité de temps
(mol.m-3.s-1)
CL : concentration en O2 dissout dans le milieu liquide de culture supposé
parfaitement homogénéisé (mol/ m3)
CL* : concentration O2 dissout à saturation dans la phase liquide en équilibre
avec la phase gaz, elle représente la concentration maximale d'oxygène
possible qui peut se trouver dans le liquide en fonction de la composition, la
température et la pression en phase gazeuse. La CL* est gérée par la loi
d’Henry :
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en particulier dans les cultures cellulaires denses où la demande en oxygène
dissout est élevée.
La vitesse à laquelle l'oxygène est consommé par les cellules dans les
fermenteurs détermine la vitesse à laquelle l'oxygène doit être transféré de la
phase gazeuse à la phase liquide.
De nombreux facteurs influencent la demande en oxygène : les plus
importants sont l’espèce cellulaire, la phase de croissance des cultures et la nature
de la source de carbone fournie dans le milieu. Lors d’une culture discontinue,
la vitesse d'absorption d'oxygène varie avec le temps. Les raisons en sont doubles.
Premièrement, la concentration de cellules augmente au cours de la culture batch
et la vitesse totale d'absorption d'oxygène ou (de consommation)
(oxygen uptake rate) est proportionnelle au nombre de cellules présentes.
De plus, la vitesse de consommation d'oxygène par cellule, connu sous le nom de
vitesse spécifique d'absorption d'oxygène, varie également, atteignant souvent
un maximum pendant les premiers stades de la croissance cellulaire.
Si QO2 est la vitesse d'absorption d'oxygène par volume du milieu et qO est la vitesse
spécifique d'absorption d'oxygène :
= = OUR
OUR est exprimé en quantité d'O2 par unité de volume et par unité de temps
(mol.m-3.s-1)
q : vitesse spécifique de consommation du dioxygène par la biomasse
(mol d’O2 par unité de masse et par unité de temps, mol O2. g-1. s-1)
X : concentration en biomasse (g. m-3).
La notation OUR est la plus classique, on trouve parfois comme notation
équivalente.
II.4.3. Calcul du Kla
Le coefficient de transfert de masse Kla est utilisé pour caractériser la
capacité de transfert d'oxygène des fermenteurs. Si le (Kl a) d’un système
particulier est petit, sa capacité à fournir de l'oxygène aux cellules est limitée.
Donc il est important d’estimer sa valeur. Plusieurs méthodes expérimentales et
empiriques sont utilisées pour calculer la valeur du produit Kl.a.
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a) Détermination de (KL.a) par désoxygénation puis reprise d'aération d'un
milieu stérile non inoculé
La technique proposée fait appel à un capteur à dioxygène et à des mesures
cinétiques d'évolution de dioxygène dissout dans le bioréacteur lors des phases
d'arrêt de l'aération et de reprise d'aération. Le bioréacteur est conditionné avec
un volume donné de milieu de composition donnée et selon une aération et une
agitation donnée. L'aération va être stoppée et le réacteur désaéré (dans l'idéal en
remplaçant l'air d'aération par du diazote dans les mêmes conditions de pression
que lors de l'aération, à défaut avec un agent chimique réducteur). Puis l'aération
va être reprise dans les conditions à étudier. Le suivi de la désoxygénation et la
ré-oxygénation donne suite à la courbe ci-dessous :
*
= OTR OUR = KL a ( - ) q X
*
= KL a ( - )
C'est une équation différentielle C(t) très simple qui s'intègre facilement en :
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Avec, à t = zéro de reprise d'aération CL= 0 qui tend petit à petit vers la saturation,
CL*.
*
= OTR OUR = KL a ( ) q X=0
Cet "équilibre dynamique sur une durée brève" est représenté par la période
"équilibre dynamique" sur la courbe ci-dessous. A partir de cette brève période, on
va conduire une expérience d'arrêt de l'aération et de reprise de l'aération selon les
indications de la figure ci-dessous. Et on pourra en déduire KL.a.
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Analyse de la phase d'arrêt d'aération
*
KL a ( )= q X
*
= OTR OUR = KL a ( - ) q X ……. (a)
* *
= KL a ( - ) KL a ( )