Spe Physique Chimie 2021 Amerique Nord 1 Corrige

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Baccalauréat général

Session 2021 – Amérique du Nord

Épreuve de Physique-Chimie
Sujet de spécialité — Proposition de corrigé
Sujet 1

Ce corrigé est composé de 11 pages.


Baccalauréat général Épreuve de Physique-Chimie (spécialité) AN 2021 (S1) – Corrigé

Exercice 1 — Le lancer de gerbe de paille

A. Étude du lancer
A.1. On cherche les coordonnées ax (t) et ay (t) du vecteur accélération du point M, centre
de masse de la gerbe de paille.
Le système, à savoir la gerbe de paille de masse m, est supposé ponctuel. Nous étu-
dions son mouvement dans le référentiel terrestre supposé galiléen.
L’action de l’air étant négligée, l’unique force s’exerçant sur le système est son poids,
de valeur m~g = −mg → −
uy .
On a donc, d’après la loi de quantité de mouvement :

m~a = m~g = −mg →



uy

Et la masse étant constante sur la durée du mouvement, il vient :

~a = −g →

uy

Ou, en projetant sur les axes →



ux et →

uy :

x (t) =0
a
(1.1)
ay (t) = −g

A.2. On cherche désormais les équations horaires du mouvement du point M.


On exploite alors les coordonnées (1.1), que l’on commence par intégrer. On obtient
les coordonnées du vecteur vitesse, avec une vitesse initiale →

v0 = v0 cos α→

ux + v0 sin α→

uy :

x (t) = v0 cos α
v
(1.2)
vy (t) = −gt + v0 sin α

Et finalement, en intégrant (1.2) et avec les conditions initiales x0 = 0 et y0 = H, il


vient les équations horaires du mouvement du point M :

x(t) = v0 cos(α)t
(1.3)
y(t) = − 12 gt2 + v0 sin(α)t + H

A.3. On souhaite obtenir l’expression y(x) de la trajectoire. Pour cela, on commence par
exprimer t en fonction de x en utilisant (1.3). Il vient :
x
x(t) = v0 t cos α =⇒ t =
v0 cos α
Et en injectant dans l’expression de y, on obtient :
1

x 2 
x
y(x) = − g + v0 sin α × +H
2 v0 cos α v0 cos α
gx2 sin α
=− 2 2
+x +H
2v0 cos α cos α
Donc finalement, on a l’expression de la trajectoire :

gx2
y(x) = − + x tan α + H (1.4)
2v0 2 cos2 α

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A.4. On souhaite savoir si la gerbe de paille va franchir la barre horizontale. En d’autres


termes, on veut savoir si cette dernière, à la distance D du lanceur, atteint une
hauteur y(D) > H = 5, 40 m.
Avec (1.4), on calcule
9, 81 × 2, 02
y(D) = − + 2, 0 × tan(80) + 2, 80 = 6, 10 m > H
2 × 92 × (cos(80))2
La gerbe de paille franchira donc bien, a priori, la barre horizontale.
A.5. On a, au point M0 , les énergies cinétique :
1
Ec,0 = mv0 2 = 0, 5 × 7, 257 × 81= 293, 9 J
2
et potentielle de pesanteur :
Epp,0 = mgH = 7, 257 × 9, 81 × 2, 80= 199, 3 J

A.6. Si on néglige l’action de l’air, l’énergie mécanique se conserve. Autrement dit, elle est
constante donc n’admet ni minimum ni maximum. Ce qui signifie que la proposition I
est fausse.
De plus, de la conservation de l’énergie mécanique, on peut tirer que pour une même
altitude, à deux instants différents, la gerbe de paille aura la même vitesse. Donc
la proposition III est fausse.
Finalement, le point M1 marquant le sommet de la trajectoire de la gerbe de paille,
on aura v1 = 0 m · s−1 , et donc une énergie cinétique nulle en ce point. Ce qui veut
dire que la proposition II est vraie.
A.7. Au contraire, si on considère l’action de l’air, qui ralentira la gerbe dans son mouve-
ment, les conclusions changent. En effet, en présence d’une force dissipative (les frot-
tements de l’air), l’énergie mécanique ne se conservera pas. La proposition I devient
donc vraie.
De plus, bien que la vitesse diminue plus rapidement sur la première phase du
mouvement, elle s’annulera toujours au sommet de la trajectoire, i.e.le point M1 .
La proposition II reste donc vraie.
Enfin, l’action de l’air s’opposant à l’accélération, la gerbe de paille sera ralentie
d’autant plus fort qu’elle aura une vitesse élevée. Sa vitesse au point M2 ne sera donc
plus égale à sa vitesse initiale. De ce fait, la proposition III devient fausse.
B. Le microphone de l’animateur
B.1. On a un circuit RC série pourvu d’une source idéale de tension de force électromotrice
E.
On a donc, pour tout temps t, la loi des mailles :
E − uR (t) − uC (t) = 0 (M)

B.2. On a, pour le condensateur : i = C ddutC . Et on a aussi, pour la résistance, la loi


d’Ohm : uR = Ri.
Il vient donc la relation :
d uC
uR (t) = RC
dt
Et finalement, en injectant dans la loi des mailles (M), on obtient bien :
d uC d uC
E − RC − uC (t) = 0 =⇒ E = RC + uC (t) (E)
dt dt

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B.3. On nous donne alors trois propositions de fonctions, et on cherche par lecture gra-
phique celle qui est solution de l’équation différentielle (E).
Tout d’abord, la courbe donnée décrit une fonction concave. Ce qui implique né-
cessairement que la valeur dans l’exponentielle soit négative. Ce qui permet d’office
d’exclure la fonction 1.
De plus, on remarque que la courbe donnée admet une limite finie en +∞, et que
cette limite est non nulle (et égale à 48 V par lecture graphique). Or, la fonction 2 a
une limite nulle en +∞, contrairement à la fonction 3 qui a pour limite E, c’est-à-dire
48 V.
Finalement, la fonction modélisant la charge du condensateur est la fonction 3.
B.4. En dérivant la fonction trouvée, il vient ddutC = RC
E −t/RC
e . Et on remarque alors que :
d uC
RC + uC (t) = Ee−t/RC + E − Ee−t/RC = E
dt
La fonction 3 est donc bien solution de l’équation différentielle (E). Et comme il s’agit
d’un problème de Cauchy, cette solution est unique.
B.5. On cherche la distance entre les deux armatures du condensateur, lorsque le micro-
phone ne capte pas de son. On commence donc par estimer la valeur de la capacité
C du condensateur. Pour cela, on va procéder par lecture graphique. En effet, pour
t = 0, le coefficient directeur τ de la tangente à la courbe vaut ddutC (0) = RC
1
.
On mesure alors graphiquement τ = 200 =⇒ C = 0, 05 nF.
Il vient donc finalement, en utilisant la formule fournie :
S εS 1, 4 × 10−15
C=ε =⇒ d = = = 2, 8 × 10−5 m = 0, 028 mm
d C 5, 0 × 10−11
B.6. On a la relation entre la capacité C et la distance entre les armatures :
S
C=ε
d
D’où, pour ε et S constantes, on remarque que C augmente lorsque d diminue.
C. L’enceinte
C.1. On a, pour l’intensité sonore I1 et en exploitant la formule fournie, le niveau sonore :
3, 2 × 10−3
!
I1
 
L1 = 10 log = 10 log = 95, 1 dB
I0 1, 0 × 10−12

C.2. On remarque donc, en se référant au tableau qui nous est donné, qu’un tel niveau
sonore ne peut être supporté que pendant 15 minutes par jour. Aussi, pour être
utilisée par l’animateur, l’enceinte devrait être placée bien plus loin du public.
C.3. On a, à 1 mètre de l’enceinte, une intensité sonore I1 . On calcule alors la puissance :

P = 4πI1 d1 2 = 4π × 3, 2 × 10−3 × 1, 0= 4, 0 × 10−2 W

La puissance calculée est donc bien celle indiquée.


C.4. On a montré précédemment que l’intensité sonore initialement choisie pour l’enceinte
était bien trop grande, ce qui aurait risqué de provoquer des traumatismes irréver-
sibles pour le public. Il est donc judicieux de la part des organisateurs de réduire
l’intensité sonore de l’enceinte.
Avec cette nouvelle valeur, si on se place à un mètre de l’enceinte, on aura un niveau
sonore L2 = 83 dB, ce qui convient bien pour une manifestation de 2 heures.

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C.5. Les organisateurs ont choisi de mettre des barrières à 3 mètres de l’enceinte. À cette
distance, l’intensité sonore sera de :

4, 0 × 10−2
I3 = = 3, 5 × 10−4 W · m−2
4π × 9

On peut donc aisément constater que cette valeur étant supérieure au seuil imposé par
les organisateurs, ce qui signifie que les barrières doivent être placées à une distance
plus grande de l’enceinte pour garantir la sécurité du public.
(NB : le niveau sonore reste malgré tout inférieur à 86 dB, donc cette distance pourrait
suffire en termes de sécurité. Même si l’intensité sonore maximale est supérieure à
celle imposée.)
(NB2 : Pour respecter la valeur maximale imposée, on trouve aisément qu’il faudrait
placer les barrières à environ 4 mètres de l’enceinte.)

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Exercice A — L’acide lactique et le lactate d’éthyle

A. L’acide lactique ou acide 2-hydroxypropanoïque


A.1. On identifie les groupes fonctionnels dans la molécule d’acide lactique :

A.2. On donne la formule topologique de l’isomère de position de l’acide lactique, à savoir


l’acide 3-hydroxypropanoïque :
O

HO OH
A.3. On a la réaction acido-basique entre l’acide lactique et l’eau :
− +
−−
C3 H6 O3 + H2 O )−*
− C3 H5 O3 + H3 O

On identifie alors facilement les couples acide/base mis en jeu, qui sont celui de l’eau
H3 O+ /H2 O et celui de l’acide lactique C3 H6 O3 /C3 H5 O3− .
A.4. On peut alors, à partir de l’équation de réaction entre l’acide lactique et l’eau, donner
la constante d’acidité du couple acide lactique / ion lactate en fonction des concen-
trations à l’équilibre :
[H O+ ][C3 H5 O3− ]
KA = 3
[C3 H6 O3 ]c◦
Or, en étudiant l’avancement de la réaction, on trouve que l’avancement à l’équilibre
vaut [H3 O+ ]. Il vient donc les égalités :


[C = [H3 O+ ]
3 H5 O3 ]
[C H O ] = C − [H O+ ]
3 6 3 3

Alors en injectant dans l’expression de KA , il vient :

[H3 O+ ]2
KA = (1)
(C − [H3 O+ ])c◦
 
A.5. La solution étudiée a un pH de 3, 03. Or, on sait que pH = − log [H3 O+ ] Il vient
donc [H3 O+ ] = 10−3,03 = 9, 33 × 10−4 mol · L−1 .
A.6. On remarque, en étudiant le résultat précédent, que l’acide lactique n’a que très peu
réagi avec l’eau. Ce qui signifie qu’il s’agit d’un acide faible.

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A.7. Connaissant la concentration en ions oxonium à l’équilibre, on peut utiliser l’expres-


sion du KA et le calculer :

(9, 33 × 10−4 )2
KA = = 1, 23 × 10−4
(8, 00 × 10−3 − 9, 33 × 10−4 )

Et il vient :
pKa = − log (KA ) = 3, 90
Ce qui est bien le pKa d’un acide faible.
A.8. Les valeurs utilisées sont toutes données avec 2 chiffres significatifs. On peut donc
s’attendre à en avoir le même nombre pour le résultat final. Ce qui donne la valeur
finale pKam = 3, 87 ± 0, 03.
A.9. On a, pour une solution aqueuse d’acide lactique :

[C3 H5 O3− 3 ]
!
pH = pKa + log
[C3 H6 O3 ]

Alors dans le cas particulier où la concentration en acide lactique est égale à la


concentration en ion lactate, l’égalité précédente devient pH = pKa.
On pourra donc lire, sur le diagramme de distribution donné, la valeur du pKa comme
étant le pH à l’intersection des deux courbes. En l’occurrence, par lecture graphique,
celui-ci vaut pH = pKaref 3, 9.
A.10. On souhaite comparer le pKa mesuré au pKa des tables. On calcule donc pour cela
l’écart relatif entre ces deux valeurs. Ce dernier vaut :

pKam | 3, 87 − 3, 90 |
εr = = = 0, 8 %
pKam + pKaref 3, 90

L’écart relatif étant remarquablement faible, on en déduit que la valeur mesurée l’a
été avec une bonne précision.
B. Estérification de l’acide lactique
B.1. On a la vitesse volumique d’apparition de l’ester :
0, 2 − 0
v= = 5, 7 mol · min−1
360 − 0

B.2. On remarque, en observant la courbe (b), que la concentration en ester augmente


bien plus rapidement lors des premières minutes de la réaction. On se doute bien que
la vitesse volumique d’apparition de l’ester sera plus importante que pour la courbe
(a).
B.3. L’ajout de quelques gouttes d’acide sulfurique ayant comme conséquence d’accélérer
la réaction, on en déduit que ce dernier jour le rôle de catalyseur.
B.4. Un catalyseur a une action uniquement sur la vitesse d’une réaction. Autrement dit,
la quantité d’ester formé doit, à l’état final, avoir la même valeur pour chacune des
deux expériences. Or, au bout de 350 minutes, la quantité d’ester formée est loin des
quantités formées lors de l’expérience (b). On déduit donc avec certitude que l’état
final n’est nullement atteint au bout de 350 minutes pour l’expérience (a).

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Exercice B — Un apport de magnésium

1. Pour effectuer la dilution de S0 en un seul prélèvement de S0 , il faudra utiliser la fiole


jaugée de 50mL, et la pipette jaugée de 20mL.
−2
En effet, on a CC0e = 4×10
1×10−1
= 0, 4 et en choisissant ces éléments de verrerie, on a également
20
50
= 0, 4. Le facteur de dilution est donc bon, et on ne prélèvera qu’une seule fois dans
S0 .
2. On titre l’éluat, étant une solution d’ions oxonium, par de la soude. La réaction support
du titrage est la suivante :
H3 O+ + HO− −−→ H2 O
L’équivalence étant le moment pour lequel les réactifs sont introduits dans les proportions
stœchiométriques.
3. On s’attend, par lecture graphique, à une équivalence pour une valeur de pH proche
de 7. Or, le seul indicateur coloré ayant une zone de virage couvrant cette valeur est le
BBT. Ce qui en fait celui à utiliser pour repérer l’équivalence.
4. On a, à l’équivalence :
nH3 O+ = nHO−
Il vient donc :
nH3 O+ = Ce Ve

D’où, nH3 O+ = 4, 00 × 10−2 × 10 × 10−3 = 4, 0 × 10−4 mol


5. On cherche le nombre de comprimés nécessaires pour qu’un adulte, que nous supposerons
d’une masse de 70 kilogrammes, ait un apport en magnésium de 6 mg de magnésium
par kilogramme.
Il faut donc, dans un premier temps, déterminer la masse d’ions magnésium apportée
par un seul comprimé, et donc pour cela calculer la concentration en ions magnésium
dans la solution préparée avant passage sur la colone de résine.
On pose les notations :
— nH pour la quantité de matière en ions oxonium dans l’éluat ;
— nR la quantité de matière en ions magnésium dans la solution mise au contact de la
résine ;
— CR la concentration en ions magnésium dans la solution S ;
— nc la quantité de matière en ions magnésium dans un comprimé ;
— mc la masse d’ions magnésium dans un comprimé ;
— N le nombre de comprimés à prendre par un homme présentant une carence en
magnésium.
***
On a précédemment calculé nH = 4, 0×10−4 mol d’ions oxonium dans l’éluat. Or, chaque
ion magnésium libère dans la résine 2 ions oxonium. Il vient donc très logiquement
nR = n2H = 2, 0 × 10−4 mol.
On a donc, dans la solution au contact de la résine,
nR 2, 0 × 10−4
CR = = = 8, 0 × 10−3 mol · L−1
VR 25 × 10−3
Or, les ions magnésium présents dans la solution S ayant été intégralement apportés par
le comprimé, on peut en déduire que ce dernier contient une quantité de matière
nc = CR VS = 8, 0 × 10−3 × 250 × 10−3 = 2, 0 × 10−3 mol

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Ou, en masse :
mc = nc M (Mg) = 2, 0 × 10−3 × 24, 3= 48, 6 mg
Chaque comprimé contient donc 48, 6 mg de magnésium.
***
La masse de magnésium dans un seul comprimé ayant été calculée, il ne reste maintenant
plus qu’à calculer le nombre de comprimés à prendre par un homme de m = 70 kg pour
avoir un apport de mT = 6, 0 × 70 = 420 mg de magnésium.
On calcule donc :

mT 420
N= = = 9 comprimés
mc 48, 6
***
Un homme de 70 kg ayant un gros déficit en magnésium devra donc prendre pas moins
de 9 comprimés par jour pour avoir une masse de magnésium suffisante dans l’orga-
nisme ! Pour réduire le nombre de comprimés à prendre, il peut cependant agir sur son
alimentation, en buvant par exemple une eau minérale riche en magnésium plutôt que
l’eau du robinet.

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Exercice C — Décapage d’une pièce en aluminium

A. Préparation d’une solution d’acide chlorhydrique


A.1. Le chlorure d’hydrogène se dissout dans l’eau suivant l’équation de réaction :

HCl(g) −−→ H+ (aq)+ Cl− (aq)

Ou, en faisant apparaître l’eau :

HCl(g) + H2 O(`) −−→ H3 O+ (aq) + Cl− (aq)

A.2. On considère que le chlorure d’hydrogène gazeux se comporte comme un gaz parfait.
On a alors l’égalité :
n P
P V = nRT =⇒ Cs = =
V RT
D’où,
1013 × 102
Cs = = 41, 56 mol · m−3 = 4, 16 × 10−2 mol · L−1
8, 314 × (20 + 273, 15)
A.3. On titre la solution ainsi préparée avec de la soude. La réaction support du titrage
est la suivante :
H3 O+ (aq) + HO− (aq) −−→ 2 H2 O(`)
Aussi, avant équivalence, la soude introduite est consommée, réagissant avec les ions
oxonium. Le nombre d’ions en solution va alors diminuer, ce qui explique la décrois-
sance de la conductivité molaire (première partie de la courbe). Puis, on continue
d’ajouter de la soude, qui ne sera pas entièrement consommée et fera donc augmenter
la conductivité de la solution (seconde partie de la courbe).
B. Décapage à l’acide chlorhydrique
B.1. On a la réaction correspondant au décapage de la pièce :

2 Al(s) + 6 H3 O+ (aq) −−→ 2 Al3+ (aq) + 3 H2 (g) + 6 H2 O(`)

On remarque donc que dans cette réaction, l’aluminium solide réagit pour donner
des ions aluminium (III). autrement dit, il s’oxyde. Nous sommes donc bien dans le
cas d’une réaction d’oxydoréduction.
B.2. On souhaite décaper correctement la pièce d’aluminium, i.e.consommer 0, 1 % de la
masse d’aluminium. On nomme mP la masse de la pièce, md la masse d’aluminium
consommée lors du décapage (et nd la quantité de matière d’aluminium) et n0 la
quantité de matière d’ions oxonium en début de réaction. On note ξm l’avancement
maximal de cette réaction, que l’on suppose totale.
On soufaite donc avoir consommé, à l’état final, une masse d’aluminium md = 10−3 × mP
grammes d’aluminium. Ce qui correspond à une quantité de matière consommée :
mP × 10−3
nd =
M (Al)
En d’autres termes, on souhaite choisir la quantité d’ions oxonium mis à réagir pour
avoir un avancement maximal ξm = n2d . Ce qui revient à faire réagir :

3mP × 10−3
n0 = 6ξm =
M (Al)

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Ou encore, comme C = n0 /V0 , il faut une concentration en solution d’acide chlorhy-


drique
3mP × 10−3 3 × 350 × 10−3
C= = = 3, 9 × 10−2 mol · L−1
M (Al)V0 27, 0 × 1

D’où, il faut une concentration C = 3, 9 × 10−2 mol · L−1 pour pouvoir décaper cor-
rectement la pièce.
B.3. La solution commerciale utilisée est à 23 % en masse d’acide chlorhydrique. Autre-
ment dit, pour 100 grammes de solution on a 23 grammes de chlorure d’hydrogène.
Ou, en exprimant en termes de volume, on a une concentration massique en HCl :

23ρsol × 103
Cm = = 264, 5 g · L−1
100
Ce qui donne, en concentration molaire :

Cm 264, 5
C= = = 7, 2 mol · L−1
M (H) + M (Cl) 36, 5

Donc finalement, la solution commerciale a une concentration C = 7, 2 mol · L−1 en


7,2
acide chlorhydrique. Il faudra donc, pour décaper la pièce, la diluer 3,9×10 −2 = 185 fois.

* *
*

Proposé par T. Prévost ([email protected]),


pour le site https://www.sujetdebac.fr/
Compilé le 17 juin 2021.

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