H 202 Problématique de L'histoire Africaine
H 202 Problématique de L'histoire Africaine
H 202 Problématique de L'histoire Africaine
Introduction :
L' Afrique Noire a longtemps été considérée comme un continent sans
histoire, peuple de barbares ou
d'hommes vivant à l'état de nature.
Cette considération est une contre-vérité car, c'est en Afrique que débutent
les premières expériences humaines. C'est aussi la terre d'apparition de
l'homme et des premières civilisations étatiques attestées. C'est pourquoi,
l'historien fait face à une impérieuse nécessité d'une bonne utilisation des
sources.
Pour certains, les Africains constituent une "race maudite" parce que
descendants de de Cham.
-> C'est aussi le cas de Nicolas Sarkozy qui lançait le 26 Juillet 2007 à
l'UCAD cette phrase polémique « Le drame (…) l'homme africain n'est pas
assez entré dans l'histoire.>>
Ces propos vont dans le sens de refuser à l'Afrique l'existence d'une
histoire, d'une mémoire collective.
C'est pour cette raison que Amadou Hampathé Bâ atteste qu' en Afrique, un
vieillard qui meurt est une bibliothèque qui brûle.
2. L'archéologie
Formé du grec ''archaios'' et de ''logos'', l'archéologie est l'étude de
scientifiques des cultures et des modes de vie du passé par l'analyse des
vestiges matériels.
Elle est très importante dans l'étude du passé africain en l'absence de toute
chronique orale ou écrite.
Au fil des années, elle devient une science pluridisciplinaire associant
l'histoire de l'art, l'anthropologie, l'ethnologie, la paléontologie, la géologie,
l'écologie, les sciences physiques…
3. La linguistique
C'est l'étude scientifique, historique et comparative des Langues pour en
établir la parenté ou les affinités. Elle permet de déceler des contacts entre
des peuples que des mouvements ont dû séparer. Par la linguistique,
Cheikh Anta Diop établit la parenté entre l'égyptien ancien et les langues
négro-africaines.
Au Sénégal, la parenté linguistique entre le pulaar et le seereer résulterait
de leur cohabitation première dans la vallée du fleuve Sénégal.
Deux Africains ont écrit en arabe leur propre histoire. Deux lettrés de
Tombouctou qui ont produit des Chroniques : Mahmoud Kati (Tarikh el
Fettach sur l'histoire de l'Askia Muhammad);
Abderrahmane es Sad (Tarikh es Sudan).
Ils ont laissé de remarquables témoignages sur l'Afrique. Les sources écrites
sont très importantes car les documents sont contemporains des faits
relatés. Cepentant, cette source d'informations mais qui doit être exploitée
avec prudence car les documents ne sont pas à l'abri de falsification,
d'amputation, d'exagération ou de contre-vérités. C'est le cas des
documents laissés par le colonisateur.
Conclusion :
Des progrès sont enregistrés dans la recherche sur le passé africain
(Nombreuses sont les publications d'historiens africains et occidentaux).
Cependant, l'historien africain dispose d'un atout de taille dans la recherche
grâce à son appartenance au milieu africain et à la connaissance des
langues, des coutumes et des traductions. Mais l'historien africain comme
occidental n'est pas à l'abri de la subjectivité.