Cbok 1
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Cbok 1
Le projet d’analyse des résultats de l’enquête internationale de l’IIA – CBOK 2010 – données Fran-
ce a été piloté par Béatrice KI-ZERBO, Directeur de la Recherche à l’IFACI.
L’IFACI tient tout particulièrement à remercier Elisabeth BERTIN, Maître de conférences à l’IAE de
Bordeaux et Béatrice BON-MICHEL, Professeure associée au CNAM qui ont participé à cette étude.
Perrine BÉNARD, Documentaliste, et Julie FERRÉ, Chargée de projets recherche à l’IFACI, ont procé-
dé à l’extraction des données et à leur mise en forme.
ISBN : 978-2-915042-26-9
Toute représentation ou reproduction, intégrale ou partielle, faite sans le consentement de l’auteur, ou de ses ayants droits, ou
ayants cause, est illicite (loi du 11 mars 1957, alinéa 1er de l’article 40). Cette représentation ou reproduction, par quelque pro-
cédé que ce soit, constituerait une contrefaçon sanctionnée par les articles 425 et suivants du Code Pénal.
Remerciements .............................................................................................................................2
Le savoir-faire du RAI.................................................................................................................................................................66
Le savoir-faire du manager d’audit interne.................................................................................................................67
CONCLUSION ............................................................................................................. 82
RETROUVEZ LES DONNEES MONDIALES DANS LES CINQ RAPPORTS PUBLIES PAR L’IIA ......... 85
Les directeurs de l’audit interne représentent un tiers des 213 répondants en France. Les fonctions
les mieux représentées étant celles de managers / superviseurs (42%). Les auditeurs internes sont
les moins bien représentés (13% en France, environ 20% en Europe et dans le Monde).
Aux Etats-Unis, la proportion des directeurs d’audit interne s’élève à 20% et celle des mana-
gers/superviseurs à 50 %.
20%
18%
16%
14%
12%
10% France
Europe
8%
Etats-Unis
6%
Monde
4%
2%
0%
25 ans 26-30 31-35 36-40 41-45 46-50 51-55 56-60 61-65 66 ans
et ans ans ans ans ans ans ans ans et plus
moins
Monde
Etats-Unis
Homme
Europe Femme
France
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
La profession est essentiellement masculine. Seuls 38% des répondants en France sont des fem-
mes. Ce pourcentage est un peu plus élevé qu’en Europe (31%) et dans le monde (33%). Il reste
néanmoins inférieur aux données des Etats-Unis où 46% des répondants sont des femmes.
Le niveau de formation
Doctorat / Phd
Etats-Unis Finance
Europe Comptabilité
France
Economie
Droit
Audit interne
Mathématiques / statistique
Audit externe
Ingénierie
En France, les domaines les plus cités sont dans l’ordre décroissant : la finance, la comptabilité,
l’économie, la gestion (administration des entreprises), le droit, l’audit interne.
Aux Etats-Unis et au niveau mondial, c’est la spécialisation comptable qui est largement dominante
(respectivement : 45 % et 26%, contre 13% en France). Les spécialisations sont plus éclatées en
France avec des parcours de type « juriste » ou « scientifique ».
La spécialisation en audit interne ne progresse que timidement entre 2006 et 2010 en France (de
6% à 8%), et plus rapidement à l’échelle européenne (de 7% à 12%) et à l’échelle mondiale. Ces
constats posent, en France, la question des Masters spécialisés en audit interne et des formations
de haut niveau proposant des modules en audit interne.
Société cotée
Autres
La plus grande partie (plus du tiers) des auditeurs internes travaillent pour des entreprises cotées,
en France, à l’échelle européenne et au niveau mondial.
Par rapport à 2006, on note une évolution du type d’organisations concernées par l’audit interne,
en France et à l’échelle européenne. Cette évolution se traduit par :
• un accroissement de la proportion des entreprises du secteur privé non coté ;
• un accroissement de la proportion des organisations du secteur public (en particulier en Fran-
ce).
Ces organisations, qui n’ont pas d’obligations de communication sur les marchés renforcent
l’élargissement du champ de l’audit interne au-delà des aspects comptables et financiers.
Services
Assurance
Autres
Europe
Commerce
Industrie
En France, les banques et les assurances (35%) ainsi que les autres services aux entreprises et aux
particuliers (22%) sont très bien représentés.
Les mêmes tendances sont constatées à l’échelle européenne. Par contre, les administrations pu-
bliques (13%) y ont un poids plus important.
Le secteur industriel est mieux représenté au niveau mondial (20%), européen (14%) qu’en France
(6%).
En France, 58% des répondants déclarent que leur organisation a un effectif supérieur à 5000 per-
sonnes contre 45% à l’échelle européenne et 37% dans le monde. Cela peut s’expliquer par le dé-
veloppement de l’audit interne dans les grosses organisations (secteur public, banque, assurances)
ou par une tendance à une centralisation plus grande des services d’audit interne en France.
France Europe
6% 10%
35%
30%
52%
54%
4% 8%
International / transnational
Local
National
Etat / d'une province / d'une région
40%
35%
30%
25%
20% France
Royaume-Unis
15% Etats-Unis
10%
5%
0%
0-2 ans 3-4 ans 5-6 ans 7-10 ans 11-25 26-50 51-100 101 ans
ans ans ans et plus
L’audit interne s’est développé beaucoup plus tôt dans les pays anglo-saxons.
50%
45%
40%
35%
30%
25% % France
% Europe
20%
% USA
15%
10%
5%
0%
Moins de 3 ans 3-6 ans 7-9 ans 10 ans et plus
La durée d’exercice des responsables de l’audit interne dans cette fonction (au sein de leur organi-
sation actuelle ou dans une autre) est plus courte en France qu’à l’échelle européenne. En effet,
81% des responsables de l’audit interne ont une expérience inférieure ou égale à 6 ans en France,
contre environ 60% en Europe ou aux Etats-Unis.
A contrario, près d’un quart des responsables de l’audit interne ont plus de 10 années d’ancienneté
dans leur fonction. Ils ne sont que 8% dans ce cas de figure en France.
Le niveau de formalisation est plus important en Europe, sauf pour les règles de déontologie qui
sont citées par 65% des répondants comme en France (64%).
Le mandat de l’audit interne est moins formalisé en France (16%) qu’en Europe (45%). Sans doute
est-il intégré dans la charte (citée à 77% en France). De même, le document exposant la stratégie
de l’audit interne est beaucoup moins cité par les auditeurs français (21% contre 45% en Europe).
Autres 3% 5% 4%
Selon la norme 1110, « Le responsable de l’audit interne doit relever d’un niveau hiérarchique
suffisant au sein de l’organisation pour permettre au service d’audit interne d’exercer ses respon-
sabilités ».
Le rattachement administratif au comité d’audit (15%) est moins fréquent qu’à l’échelle euro-
péenne et mondiale (respectivement 29% et 34%) ou aux Etats-Unis (42%). faut souligner qu’aux
Etats-Unis, 24% des répondants affirment qu’ils rendent compte au directeur financier (contre 10%
en France et 11% au niveau mondial).
Autres
Autres
En France, le directeur de l’audit interne est le plus souvent nommé par le directeur général (51%
contre 24% au niveau européen, 22% aux Etats-Unis, 21% au Royaume-Uni.), et dans une moindre
mesure par le comité d’audit (21% contre 18% au niveau européen, 30% aux Etats-Unis, 33 % au
Royaume-Uni).
Le directeur financier est beaucoup moins cité par les répondants français (10%) que par les ré-
pondants des Etats-Unis (23%) et ceux du Royaume-Uni (24%).
Autres
En France, aux Etats-Unis et au Royaume Uni, un quart des responsables d’audit interne règlent di-
rectement cette désignation. Dans ces pays, le Conseil a le même taux d’implication (environ 8%)
de même que le directeur financier (environ 15%). Les différences majeures concernent
l’implication du directeur général (respectivement 29%, 15%, 11%) et du comité d’audit (19%,
33%, 28%).
2010 2006
Votre superviseur 9% 9% 4% 6%
Vous-même 7% 7% 0% 0%
L’audité / le client 5% 5% 5% 4%
Vos pairs 2% 3% 4% 3%
Vos subordonnés 2% 2% 0% 0%
De nombreux critères sont utilisés pour évaluer la performance de l’audit interne. Les plus souvent
cités sont, dans l’ordre décroissant : le délai entre la fin de la mission sur le terrain et l’émission du
On note quelques différences entre la France, l’Europe dans son ensemble, les Etats-Unis et le
Monde.
En France, des critères semblent plus importants : notamment ceux relatifs aux délais et ceux rela-
tifs aux témoignages de confiance (confiance des auditeurs externes et demandes de missions
d’assurance ou de conseil de la part du management). Certains indicateurs semblent moins impor-
tants : les tableaux de performance (balanced scorecard), la réduction des coûts, l’absence de pro-
blème réglementaire, de réputation et de dysfonctionnement significatif, les enquêtes auprès du
Conseil, du comité d’audit ou du management.
0 20 40 60 80 100 120
en 2010
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
Nb de participations du Royaume
France Europe Etats-Unis Monde
RAI aux réunions Uni
2010 2006 2010 2006 2010 2006 2010 2006 2010 2006
1 réunion 8% 5% 0% 3% 10% 7% 2% 2% 5% 5%
2 réunions 28% 20% 8% 8% 13% 10% 5% 5% 9% 7%
3 réunions 14% 9% 17% 14% 11% 11% 5% 5% 8% 9%
4 réunions 28% 20% 49% 46% 31% 28% 35% 34% 33% 32%
5 réunions 9% 12% 14% 11% 11% 11% 11% 9% 11% 9%
6 réunions 3% 5% 6% 8% 5% 9% 9% 11% 8% 10%
7 réunions 0% 3% 3% 6% 2% 2% 2% 2% 2% 2%
8-9 réunions 3% 2% 1% 0% 3% 3% 18% 12% 8% 6%
10-11 réunions 2% 2% 0% 2% 3% 3% 6% 6% 4% 4%
12 réunions et plus 3% 4% 1% 0% 2% 5% 5% 9% 4% 8%
Aucune 2% 18% 1% 2% 9% 12% 2% 5% 8% 8%
Nb répondants 58 56 96 63 607 372 574 632 2032 1657
Cependant, ils peuvent n’être invités qu’à certaines réunions. En effet, si les comités d’audit se ré-
unissent, en France, 4 fois par an dans 39% des cas, on remarque que seulement 28% des répon-
dants français assistent à 4 réunions par an.
0% 20% 40% 60% 80% 100% 0% 20% 40% 60% 80% 100%
Les relations entre comité d’audit et audit interne se sont intensifiées ces dernières années.
Le nombre de répondants affirmant avoir des échanges informels avec le comité d’audit ou son
président a augmenté de 20% entre 2006 et 2010 pour atteindre 62% des cas.
Mais, il convient de noter que ce pourcentage s’élève à 74% au niveau mondial, à 84% aux Etats-
Unis et à 96% au Royaume-Uni. Des progrès restent donc à réaliser en France.
Monde
Etats-Unis
Europe Oui
Non
Royaume-Uni
France
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Le nombre de répondants affirmant avoir des sessions en privé avec le comité d’audit ou son prési-
dent est nettement plus faible en France et ne concerne qu’un tiers des répondants.
0% 20% 40% 60% 80% 100% 0% 20% 40% 60% 80% 100%
Le pourcentage des répondants affirmant avoir un accès approprié au comité d’audit est stable par
rapport à 2006 en France (78%) et est plus faible qu’à l’échelle européenne (87%) et à l’échelle
mondiale (90%). Les pourcentages sont supérieurs à 95 % aux Etats-Unis et au Royaume-Uni.
La relation avec le comité d’audit comme élément contributeur à la création de valeur dans
le processus de gouvernance
Europe 2006
Europe 2010
D'accord
France 2010
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
81% des répondants français (contre 61% au niveau européen) estiment ajouter de la valeur au
processus de gouvernance par le biais de l’accès direct au comité d’audit Ce pourcentage est en
nette augmentation par apport à 2006.
Ces résultats :
• doivent inciter à la multiplication des accès directs et privés du directeur de l’audit interne au
comité d’audit ;
• semblent traduire une insatisfaction des directeurs de l’audit interne quant :
o au mode de communication (insuffisance des rencontres en privé …) ;
o aux sujets abordés ;
o à la façon dont les sujets sont abordés (temps accordé aux thèmes du contrôle interne, du
management des risques, expertise et compétence des membres du comité d’audit, appé-
tence pour ces questions)
Aucun rapport sur le contrôle interne n’est publié 70% 72% 77% 72%
Non conserné (nous ne publions pas de rapport annuel) 59% 52% 37% 51%
77% des répondants français font partie d’une organisation qui publie chaque année un rapport
public sur le contrôle (54% aux Etats-Unis).
Lorsque le rapport public de contrôle interne fait l’objet d’une communication externe publique,
il s’appuie dans la majorité des cas (73 %) sur un référentiel de contrôle interne reconnu (COSO et
AMF, notamment). Ces taux sont nettement plus élevés qu’à l’échelle européenne et à l’échelle
mondiale (42%) ou par rapport aux Etats-Unis (47%). Cela s’explique par la réglementation applica-
ble en la matière en France (LSF, CRBF, etc.)
Les développements sur les contrôles internes comptables et financiers occupent une place moins
importante au sein des rapports français, qu’à l’échelle européenne ou mondiale. Les contrôles
internes comptables et financiers sont deux fois plus cités aux Etats-Unis.
Le président du Conseil
Europe
Le président du comité d’audit
Etats-Unis
Autres
L’auditeur externe
En France, ce rapport est signé conformément à la LSF, par le Président du Conseil. Depuis la loi de
juillet 2008, ce rapport doit être validé par le Conseil. A l’échelle européenne et aux Etats-Unis, le
Président du Conseil apparaît moins souvent en tant que signataire, alors que le directeur financier
et le directeur général sont plus souvent cités qu’en France. Cela s’explique par les différences de
réglementations applicables et par le fait que le rapport doit s’intéresser, selon les réglementa-
tions (qui peut concerner uniquement au contrôle interne comptable et financier) et la culture
locale qui peut privilégier la responsabilité managériale.
Etats-Unis 2010 93 4 3
Europe 2010 94 4 2
En accord
Neutre
Royaume Uni 2010 96 2 2
En déaccord
France 2010 93 4 3
La définition de l’audit interne établit son rôle en matière d’évaluation de l’efficacité de trois pro-
cessus clés de l’organisation (contrôle interne, risque, gouvernance). Qu’en est-il dans la pratique ?
Le contrôle interne a toujours été le sujet de prédilection des auditeurs internes. Il n’est donc pas
étonnant qu’il fasse l’unanimité avec 93% des répondants, qui assurent l’évaluation de l’efficacité
de ces processus clés, en France.
La tendance est la même dans le reste du monde.
Selon la Norme 2060, « Le responsable de l'audit interne doit rendre compte périodiquement à la
direction générale et au Conseil des missions, des pouvoirs et des responsabilités de l'audit inter-
ne, ainsi que du degré de réalisation du plan d’audit. Il doit plus particulièrement rendre compte :
• de l’exposition aux risques significatifs (y compris des risques de fraude) et des contrôles cor-
respondants ;
• des sujets relatifs au gouvernement d’entreprise et ;
• de tout autre problème répondant à un besoin ou à une demande de la direction générale ou
du Conseil. »
34% 30%
Non Non
Oui Oui
66% 70%
Effectivement, deux tiers des services d’audit interne préparent un rapport sur le dispositif de
contrôle interne à destination du comité d’audit ou de la direction générale.
annuellement
périodiquement
sur demande
France Etats-Unis
Dans 66% des cas, la périodicité est annuelle. Aux Etats-Unis, la périodicité est plus variable puis-
que le rapport est annuel pour 51% des répondants. De plus, la périodicité n’est pas précisée pour
42% aux Etats-Unis contre 32% en France.
Monde 82 13 5
Europe 79 15 6
France 66 24 10
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
Par ailleurs, seuls 66% des répondants français estiment réaliser un examen proactif des risques et
des contrôles de nature financière, contre environ 80% à l’échelle européenne ou mondiale.
Etats-Unis 2010 79 15 6
Europe 2010 85 11 4
France 2010 83 12 5
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
La moindre implication des répondants dans l’évaluation du processus de management des risques
(83% contre 93% pour le contrôle interne) peut s’expliquer par une fonction plus récente de ce
processus. Ceci étant, le ratio 83%rend bien compte du caractère désormais incontournable de
cette problématique pour les auditeurs internes.
Etats-Unis 2010 67 25 8
Europe 2010 80 15 5
France 2010 48 31 21
0% 10% 20% 30% 40% 50% 60% 70% 80% 90% 100%
En France, seuls 48% des répondants estiment évaluer selon une approche systématique
l’efficacité des processus de gouvernement d’entreprise (contre 68% en Europe ou au niveau
mondial, et 80% au Royaume Uni).
Les auditeurs internes se trouvent dans une position délicate, lorsqu’il s’agit d’apprécier le fonc-
tionnement et l’efficacité des organes de gouvernance auxquels ils sont rattachés fonctionnelle-
ment ou hiérarchiquement. La prise de position conjointe IFACI/IFA1 clarifie le rôle de l’audit in-
terne en la matière et met en évidence les multiples dimensions du processus de gouvernance.
1
Prise de Position « Le rôle de l’audit interne dans le gouvernement d’entreprise » / IFA-IFACI (mai 2009)
Non
Données France 63% 2010
Oui
2006 37%
Non
93%
Oui
7%
France 7% 37%
Europe 9% 50%
A la question de savoir si le service d’audit interne est en totale conformité avec les normes, les
résultats 2010 traduisent une forte évolution vers la conformité aux normes. En effet, on passe de
7% de réponse positive en 2006 à 37% en 2010. Ces évolutions sont encore plus significatives au
niveau des données européennes, puisque ce pourcentage est de 50% ou encore aux Etats-Unis
(81%).
France Europe
Trop coûteux 9% 8%
Autres 5% 8%
Il est intéressant de s’interroger sur les raisons avancées pour ne pas recourir, partiellement ou en
totalité aux normes internationales. Cinq raisons principales se dégagent :
1. les compétences des auditeurs internes (en hausse par rapport à 2006) ;
2. l’absence de perception d’une valeur ajoutée par la direction / le Conseil ;
3. l’inadaptation aux petites / moyennes organisations (stable) ;
4. la perception chronophage de l’application des normes (stable) ;
5. le coût de mise en œuvre.
Par rapport à 2006, l’inadéquation des compétences apparaît plus fortement. Ne faut-il pas y voir
également une meilleure prise de conscience par les responsables de l’audit interne de
l’importance des normes ?
2
A ce propos notons que l’IIA vient de publier un guide pratique pour aider les responsables à faire face aux difficultés de
l’audit interne dans les petites structures, « Assisting small internal audit activities in implementing the International Stan-
dards for the professional practice of internal auditing » / IIA (mars 2011)
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
2200 - Planification de la
2400 - Communication
2300 - Accomplissement
d'amélioration continue
1200 - Compétence et
actions de progrès
1300 - Programme
professionnelle
et responsabilités
d'assurance et
des résultats
conscience
de la mission
objectivité
générale
mission
interne
Adéquation des normes par rapport à votre service d'audit interne (OUI)
Adéquation des normes par rapport à votre service d'audit interne (NON)
Pour les normes de fonctionnement (qui sont plus nombreuses), elles sont globalement jugées
plus adéquates surtout celles qui concernent la :
• 2000 - Gestion de l’activité d’audit interne (100%) ;
• 2200 - Planification de la mission (100%) ;
• 2400 - Communication des résultats (95%) ;
• 2300 - Accomplissement de la mission (95%) ;
• 2100 - Nature des travaux (94%).
120%
100%
80%
60%
40%
20%
0%
2200 - Planification de la
1000 - Missions, pouvoirs et
d'amélioration continue
2300 - Accomplissement de
2000 - Gestion de l'audit
1100 - Indépendance et
conscience professionnelle
1300 - Programme
d'assurance et
responsabilités
objectivité
générale
mission
interne
la mission
résultats
Les résultats de 2010 illustrent des augmentations significatives qui portent certaines normes à
une conformité quasi parfaite pour les normes de qualification :
• 1000 - Mission, pouvoir et responsabilité (98%, conforme à 2006).
• 1100 - Indépendance et objectivité (98% contre 89% en 2006).
• 1200 - Compétence et conscience professionnelle (100% contre 92% en 2006).
Au niveau des données européennes, les taux d’adéquation et de conformité sont généralement
plus faibles, les écarts les plus importants concernant les normes :
• 1200 - Compétence / conscience professionnelles (77%).
• 2500 - Surveillance et action de progrès (avec un taux d’adéquation de 80%).
• 2000 - Gérer l’activité de l’audit interne (taux d’adéquation de 93%).
• 2300 - Accomplissement de la mission (taux d’adéquation de 88%).
Normes 1300 : Programme d’assurance et d’amélioration qualité & 2600 : Acceptation des
risques par la Direction Générale
Ainsi deux normes se distinguent par des taux beaucoup plus faibles.
La norme 1300 était également la moins bien perçue en 2006 mais, néanmoins, avec un taux supé-
rieur à 76%. En revanche, lorsqu’elle est appliquée, le taux de conformité est de 76% contre 67%
en 2006. Il est vrai que cette norme est jugée sensible.
Elle suppose également, pour l’audit interne, un dispositif fiable d’évaluation des risques pour être
à même d’argumenter sur un niveau de risque avec la direction générale. La complexité de cer-
tains environnements, la technicité nécessaire peuvent être un frein à un dialogue avec la direc-
tion
générale. Si l’indépendance et l’objectivité sont des normes respectées, cela ne réduit pas la diffi-
culté à se confronter à des décisions de la direction générale. Cependant, l’application de cette
norme est un bon révélateur de l’indépendance réelle de l’audit interne. La norme 2600 ne fait pas
l’objet d’une MPA, ce qui la rend peut-être un peu théorique. Le développement de la culture du
risque (avec la mise en place de processus de gestion des risques type ERM - Entreprisewide Risk
Management) et la transparence voulue dans le cadre des relations avec le comité d’audit de-
vraient fournir des points d’appui pour faciliter l’application de cette norme.
La dernière place prise par la norme 1300 - Programme d’assurance et d’amélioration qualité rend
compte de la difficulté de couvrir toutes les dimensions d’un tel programme (surveillance conti-
nue, revues périodiques internes, évaluation externes).
Des questions spécifiques à cette norme permettront de mieux cerner la perception qu’en a le
responsable de l’audit interne et les freins à sa mise en œuvre (cf. p. 45).
La norme 2600 présentait un taux d’adéquation de 79% en 2006 contre 73% en 2010, soit une
légère baisse à l’instar de la norme 1300. En revanche, les taux de conformité totale ou partielle
sont en forte hausse à 83% contre 72% en 2006.
Les normes 1300 et 2600 sont également jugées comme les moins adéquates au niveau européen.
Elles ont le taux de conformité les plus faibles. La norme 1300 est néanmoins jugée adéquate par
80% des répondants (contre 67% en France) et les taux de conformité sont supérieurs (85%).
Concernant la norme 2600, les chiffres sont globalement en phase avec les données en France : un
taux d’adéquation de 77% (contre 73% en France) et des taux de conformité quasi-équivalent à la
France (84%).
Norme « 1300 »
Je ne sais pas
La première question est de savoir si le service d’audit interne a mené un programme d’assurance
qualité en phase avec la norme 1300 ou a prévu de le faire.
Les services d’audit interne qui ont répondu positivement sont 28%, soit un pourcentage en faible
progression par rapport à 2006. 22% ont prévu un programme dans les 12 mois (contre 19% en
2006).
Au niveau international, le pourcentage des services qui ont eu ou qui vont avoir dans les 12 mois
un programme d’assurance est un peu plus élevé, 57% contre 50% en France.
Autres
Ainsi la norme 1010, introduite en 2009 préconise que : « Le caractère obligatoire de la définition
de l'audit interne, du Code de Déontologie ainsi que des Normes doit être reconnu dans la charte
d'audit interne. Le responsable de l’audit interne présente la définition de l’audit interne, le Code
de Déontologie ainsi que les Normes à la direction générale et au Conseil. »
Les raisons ainsi évoquées sont en phase avec celles justifiant la non-application des normes : coût,
implication du management et taille de l’organisation (cf. p. 39).
Le programme d’assurance qualité est perçu comme un complément au dispositif, alors qu’il per-
met d’amplifier et de mieux expliciter les bénéfices que l’organisation peut retirer d’une correcte
Il y a 1 – 3 ans 6% 10%
Il y a 4 – 5 ans 4% 2%
La norme 1312 - Evaluations externes requiert qu’une évaluation externe du service d’audit inter-
ne soit réalisée au moins tous les 5 ans. La création récente de certains services d’audit peut expli-
quer en partie la forte proportion de ceux qui n’ont jamais conduit une telle évaluation.
A la question de la date de la dernière évaluation externe du service d’audit interne, les chiffres
traduisent une légère augmentation des évaluations réalisées les 12 derniers mois (21% contre
18%) et le pourcentage passe à 27% si on inclut les trois dernières années (32% au niveau des
données européennes). La réduction du nombre de ceux « qui ne savent » pas diminue, confirmant
la prise de conscience de ces thèmes d’évaluation.
De plus, lorsque l’évaluation est réalisée, elle se conforme de plus en plus à la norme 1312.
Ces chiffres sont en phase avec les données internationales et les données européennes.
Extraction de données
Echantillonnage statistique
Revue analytique
Benchmarking
Europe
Logiciel de flowchart
France
Application de cartographie des processus
Techniques d'audit supportées par
l'informatique
Tableau de bord ou similaire
Si une approche formelle par les risques est plébiscitée à 65%, ces résultats illustrent surtout le
caractère incontournable des technologies de l’information (extraction de données, utilisation des
communications électroniques etc.) et confirme les données de 2006.
Aux niveaux européen et international, l’approche par les risques reste dominante (79% en Europe
et 74% au niveau international) alors que l’extraction de données est plus faiblement utilisée (51%
en Europe).
Les outils qui apparaissent clairement comme sous-utilisés en France par rapport aux autres pays
européens sont :
• la revue analytique (64% en Europe contre 48% en France) ;
Les résultats concernant la revue analytique et l’utilisation des tableaux de performance sont sans
doute liés aux approches plus financières (comptable et analytique) dans les démarches anglo-
saxonnes.
Les principaux outils qui seront utilisés dans 5 ans sont des outils actuels avec une intensification
de leur utilisation.
Les résultats montrent aussi la volonté d’utiliser davantage d’autres outils tels :
• l’audit en continu / temps réel (45% pensent l’utiliser davantage) ;
• l’auto-évaluation des contrôles (58% pensent l’utiliser davantage) ;
• les tableaux de bord, suivi de la performance (50% pensent l’utiliser davantage).
Le rôle prépondérant des outils informatisés (technique assistée par ordinateur, logiciels de modé-
lisation de processus, l’extraction des données, etc.) est confirmé en France et en Europe.
Cette évolution n’est pas surprenante puisque les auditeurs internes doivent traiter, dans des envi-
ronnements complexes, une masse d’informations de plus en plus importante. Mais elle a un im-
Les évolutions traduisent également la place majeure prise par la planification d’audit basée sur les
risques (citée par 63%). Même si cette méthode est déjà largement répandue, elle devient ainsi un
réel outil de communication vis-à-vis des parties prenantes de l’audit interne.
Revue analytique
Technique de gestion qualité
Autres outils de communication (mail etc.)
Benchmarking
Logiciel de flowchart
Echantillonnage statistique
Audit continu et en temps réel
Logiciel de modélisation de processus
Tableaux de performance type Balanced Scorecard
Documents de travail électroniques
Extraction de données
Outils de gestion de la qualité IIA
Application de cartographie des processus
Auto-évaluation des contrôles
Technique assistée par ordinateur
Approche par les risques
Les réponses sur les outils qui seront utilisés à l’horizon 2015 confirment le rôle prépondérant des
outils informatisés :
• technique assistée par ordinateur (bien que les résultats soient en retrait par rapport aux don-
nées européennes),
• logiciels de modélisation de processus (à rapprocher de l’intérêt pour l’approche par les ris-
ques),
Par ailleurs, ces résultats confirment la place majeure prise l’approche par les risques , comme mé-
thode incontournable dans la démarche d’audit et outil de communication au sein de la gouver-
nance.
En France, le responsable d’audit interne semble plus optimiste sur les perspectives de recrute-
ment. Ainsi, 54% des répondants pensent que les effectifs vont augmenter dans les prochaines
années et 42% qu’ils vont rester stables.
Au niveau des données européennes, seuls 43% des répondants s’attendent à une augmentation
des effectifs.
Au niveau des données européennes, le réseau professionnel fonctionne moins (15%) au profit des
agences de recrutement (18%).
Véhicule de société
Indemnités de transport
Prime d’embauche
Dépenses de réinstallation
Si les ressources sont importantes, la question de retenir ou d’attirer les meilleurs profils se pose.
Le service d’audit interne n’offre pas forcément d’incitations particulières puisque 44% des res-
ponsables d’audit interne en France (et 35% en Europe) n’en proposent pas. L’écart par rapport à
l’Europe est peut être lié aux différences dans les filières de recrutement.
Lorsque des incitations sont proposées, elles reposent principalement sur des éléments non sus-
ceptibles de gêner l’objectivité de l’auditeur :
• le remboursement des études ;
• les primes de déménagement ;
• la prise en charge des coûts de transport.
Par rapport à 2006, on note une diminution des mesures incitatives sauf pour ce qui apparaît com-
me incontournable (les dépenses de réinstallation). Sans doute peut-on y voir un effet lié à la crise
financière récente.
L’amélioration de la qualité des ressources humaines suppose leur évaluation régulière. Le proces-
sus d’évaluation des auditeurs évolue. Les retours des audités passent de 25% à 10%.
Autres
Si au niveau des données européennes, le responsable de l’audit interne joue également un rôle
important, le pourcentage est plus faible à 34% au profit des retours des audités (pour 16%) et de
l’auto-évaluation (pour 15% contre 10% en France).
Autres 3%
Conseil 5%
Le recours au co-sourcing ou à de la sous-traitance est peu fréquent. En effet, 47% des répondants
n’utilisent jamais ces prestations et 40% les utilisent pour 10% ou moins de leur activité.
Si les chiffres au niveau de la France tendent à se rapprocher des données européennes, ils restent
en-deçà. En effet, au niveau européen, les répondants qui utilisent pour moins de 10% des ressour-
ces où pas du tout de prestataires externes, ne sont que 66% (contre 87% en France).
Au niveau mondial, le recours aux prestataires externes est faible puisque 53% des répondants n’y
recourent jamais.
En revanche, les perspectives attendues font état d’une progression de ces prestations. Si en 2006,
59% des répondants pensaient que ces ressources allaient diminuer dans les cinq prochaines an-
nées, ils ne sont plus que 10% en 2010. En effet, 52% pensent que ces prestations vont rester sta-
bles et 37% pensent qu’elles vont augmenter.
Au niveau européen, ils sont plus de 64% à penser que le recours à des prestataires externes va
rester stable et 27% envisagent une augmentation. Les données mondiales reflètent les mêmes
tendances.
Autres 6%
Pas de vacances 4%
La sous-traitance intervient pour 12% soit une très forte baisse par rapport aux données 2006
(26%). Ce taux est en phase avec les données européennes (14%). En revanche au niveau des don-
nées mondiales, la sous-traitance intervient pour 22% des cas.
Le paiement d’heures supplémentaires par 10% des répondants est également une façon de pal-
lier le manque d’effectif.
Autre 0%
Si des compétences ne sont pas disponibles, la principale réponse apportée par le responsable de
l’audit interne est le recours à des prestataires externes à 44%. Ce chiffre est conforme aux résul-
tats 2006. Il est légèrement supérieur au niveau européen (48%).
Une autre solution consiste à emprunter les compétences à d’autres services (28% contre 21% en
2006). Au niveau européen, cette solution n’est citée que dans 16% des cas.
La réduction du périmètre de couverture par l’audit n’est utilisée que pour 14% contre 20% en
2006 (le chiffre est de 11% au niveau des données européennes).
Enfin, pour 8% des répondants, la question ne se pose pas, le service ayant les compétences néces-
saires (chiffre de 11% au niveau des données européennes et mondiales).
Chacune de ces compétences est différenciée selon qu’elle concerne un auditeur interne, un res-
ponsable d’audit interne (RAI) ou un manager.
Leadership
Qualité de persuasion
Sensibilité au gouvernement d'entreprise et à
l'éthique
Facilitation
Aptitude relationnelle
Gestion du personnel
Capacité à travailler avec tous les niveaux de
management
Aptitude à créer un esprit d'équipe
Confidentialité
Sens de la communication
Jugement
Objectivité
Autonomie
2006
Capacité à avoir un esprit d'équipe
Si le leadership était déjà une compétence forte d’un responsable d’audit interne en 2006, comme
pour tout chef d’équipe, il s’accompagne d’une aptitude à générer le changement. Ces compéten-
ces sont essentielles à l’heure où l’audit interne se doit d’accompagner l’entreprise dans sa straté-
gie et de l’alerter sur l’adéquation du dispositif de gestion des risques.
Cette compétence est à rapprocher de la qualité de persuasion car, que valent les préconisations
du responsable d’audit interne et sa perception du risque s’il ne sait pas convaincre du bien-fondé
de son raisonnement ?
Gestion du personnel
Facilitation
Jugement professionnel
Aptitude relationnelle
Qualité de persuasion
Objectivité
Sens de la communication
Capacité à travailler avec tous les niveaux de
management
Sensibilité au gouvernement d'entreprise et à
l'éthique
Aptitude à générer du changement
Confidentialité
Leadership
Autonomie
Les données européennes accordent une part plus importante à l’aptitude à générer du change-
ment (45% contre 26% pour la France).
Autonomie
Objectivité
Sens de la communication
Jugement professionnel
Confidentialité
Capacité à travailler avec tous les niveaux de
management
Aptitude relationnelle
Sensibilité au gouvernement d'entreprise et à
l'éthique
Qualité de persuasion
Leadership
Facilitation
Gestion du personnel
Deux des compétences attendues peuvent sembler paradoxales : l’esprit d’équipe et l’autonomie.
Or, elles illustrent bien le fait que les résultats d’une mission sont le fruit d’un travail collectif, ce
qui permet notamment de challenger l’objectivité des constats de l’auditeur et d’enrichir les re-
commandations.
Enfin, la communication et le jugement professionnel sont deux compétences qui ne faisaient pas
l’objet de question en 2006 mais qui se situent, d’ores et déjà, dans les premières compétences
comportementales de l’auditeur interne.
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0% Europe
Aptitude à générer du
Jugement professionnel
Aptitude à créer un esprit
Qualité de persuasion
Confidentialité
Autonomie
France
changement
d'équipe
Vision prospective
Aptitude à négocier
Gestion de projet
Compréhension de l'activité
Techniques d’analyse des risques et d’évaluation des
contrôles
Compétence juridique / sensibilité à la fraude
Analyse financière
Identification des types de contrôle (préventif,
correctif )
Utilisation de l'information
Techniques et outils d'analyse et de collecte des
données
Echantillon statistique
Les compétences techniques considérées comme essentielles pour le responsable audit interne
sont principalement :
• la capacité à s’inscrire dans une vision prospective.
• la gestion totale de la qualité.
• l’aptitude à négocier.
Ces compétences de management confirment la nécessité pour l’audit interne de s’inscrire dans
une démarche proactive et prospective de gestion des risques et donc du dispositif de contrôle
interne et de ne pas évaluer uniquement un dispositif en date d’arrêter. Cette dimension prospec-
tive suppose alors la disponibilité d’informations / d’indicateurs permettant d’avoir cette vision
tournée sur vers le futur, d’où la capacité à exploiter les tableaux de performance de type balanced
scorecard et la compréhension des processus à travers les approches « qualité. » Ces dernières,
couplées aux outils GRC reflètent la prise de conscience de la nécessaire complémentarité des
démarches d’amélioration continue et de maîtrise des risques.
Gestion de projet
Compétences opérationnelles et de
management
Analyse financière
Utilisation de l'information
Aptitude à négocier
Compréhension de l'activité
Vision prospective
Identification des types de contrôle (préventif,
correctif )
Echantillon statistique
Techniques et outils d'analyse et de collecte des
données
0% 5% 10% 15% 20% 25% 30% 35% 40% 45% 50%
Pour le manager d’audit interne, la compétence principale, citée par 48% des répondants est la
capacité à gérer un projet puisque les managers gèrent les missions du service d’audit interne
comme un projet (budget, délais, qualité, client etc.)
Analyse financière
Techniques d'analyse des risque et d'évaluation des
contrôles
Compétence juridique / sensibilité à la fraude
Compréhension de l'activité
Gestion de projet
Vision prospective
Aptitude à négocier
Les compétences considérées comme essentielles pour l’auditeur interne sont principalement :
• l’extraction et analyse de données.
• l’échantillonnage statistique.
• l’identification des types de contrôle (préventif, correctif).
• l’utilisation de technologie de l'information.
Si l’extraction de données était une des premières compétences mises en avant en 2006,
l’utilisation de l’échantillonnage statistique ne figurait pas dans les six premières compétences.
La mise en avant de la compétence relative à l’identification des types de contrôle reflète égale-
ment l’évolution des compétences au regard des dispositifs de contrôle dans l’objectif d’améliorer
la pertinence des recommandations.
Ces résultats ne sont pas neutres et ont un impact sur les formations nécessaires aux auditeurs in-
ternes. Cela suppose qu’ils acquièrent, par des mises en pratique notamment, l’habileté à manier
des données de plus en plus importantes et parfois complexes. Par ailleurs, la bonne connaissance
des éléments d’un dispositif de contrôle constitue une base essentielle pour définir le contrôle
adéquat. De plus, selon le type de contrôles, les modalités de pilotage peuvent être différentes
(identification de facteurs de risque, identification d’indicateurs de risque avéré, etc.).
Connaître les techniques de prévi- Avoir des connaissances en Savoir extraire et analyser des
sion gestion de projet données
Disposer de connaissances sur la Disposer de compétences opé- Savoir pratiquer les échantil-
gestion totale de la qualité rationnelles et de management lonnages statistiques
Maîtriser les techniques de négocia- Disposer de connaissance en Savoir identifier les types de
tion analyse financière contrôle (préventif, correctif)
Comprendre et savoir utiliser le Ba- Disposer de compétence juridi- Savoir utiliser les technologies
lanced scorecard que / sensibilité à la fraude de l'information
Disposer de connaissances sur les Comprendre et savoir utiliser le Savoir analyser les processus
normes ISO et la gestion de la qualité Balanced scorecard opérationnels
Les données ci-après montrent une véritable professionnalisation des métiers de l’audit interne
avec des savoir-faire bien distincts.
Le savoir-faire du RAI
Gestion du changement
Aptitude à l'organisation
Les quatre premiers savoir-faire attendus chez un responsable d’audit interne sont :
• la capacité à promouvoir la valeur de l'audit interne au sein de l'organisation. Déjà en première
position en 2006, elle s’inscrit en forte hausse en passant de 56% à 70%. Cette exigence est
moins forte pour les managers en 2010 (de 36% en 2006 à 18% en 2010) au profit du RAI. Ces
données reflètent le fait que c’est au responsable de l’audit interne de porter la communication
sur la valeur ajoutée de ses activités vis-à-vis des instances de gouvernance et des parties pre-
nantes externes.
• la gestion du changement. En progression de 38% à 54% par rapport à 2006, ce résultat illustre
à nouveau l’importance d’inscrire la démarche d’audit dans une dynamique orientée vers le fu-
Aptitude à l'organisation
Gestion du changement
3
http://www.ifaci.com/Bibliotheque/Bibliotheque-en-ligne-telecharger-la-documentation-professionnelle/Referentiel-
international-de-l-audit-interne/guides-pratiques-ctag-211.html
4
Guide d’audit « La gouvernance des systèmes d’information » / AFAI-CIGREF-IFACI (juin 2011)
Le savoir-faire relatif à la veille professionnelle se renforce dans l’objectif d’être plus efficace dans
l’identification et l’évaluation des risques, notamment en ce qui concerne le risque de conformité
règlementaire dont les conséquences en termes de réputation peuvent être importantes.
Aptitude à l'organisation
Gestion du changement
Les compétences comptables se révèlent également être des connaissances de base de l’auditeur
interne. La question n’avait pas été posée en 2006, mais elle illustre la place que peut prendre
l’examen de la fiabilité de l’information financière et comptable dans les travaux de l’auditeur.
Des critères mis en avant en 2006, tels que l’identification des problèmes et des solutions (de 37%
à 47%) ou l’aptitude à communiquer (de 36% à 41%) progressent et restent importants.
L’identification des problèmes et des solutions suppose que l’auditeur gagne en autonomie. Le
savoir-faire en matière de communication se traduit tout au long de la mission, notamment vis-à-
vis des audités, et au travers de la communication finale quant aux principaux constats et recom-
mandations.
Par rapport aux données de 2006, le savoir-faire relatif à la veille se renforce, passant de 15% à 29%
alors même que cette compétence est dans le top 5 des compétences requises pour le responsa-
ble de l’audit interne et le manager traduisant la nécessité de développer largement une sensibili-
té à ces thèmes au sein de l’équipe.
Former et développer les compé- Savoir mettre en place une Savoir identifier des problèmes
tences du personnel veille professionnelle et trouver des solutions
4. L’éthique
5. La sensibilité à la fraude
Ces résultats sont intéressants car ils confirment deux tendances fortes dans le métier :
• La prédominance de l’approche par les risques, ce qui suppose notamment de bien comprendre
l’activité de l’entreprise. Ceci justifie notamment le fort bond de la gestion des affaires, connais-
sance que l’on trouve en 3 ème position avec 47% des répondants qui la jugent très importantes
contre 13% en 2006 et 34% au niveau des données internationales.
• L’importance accordée dorénavant aux normes d’audit et à l’éthique, deux connaissances à
même de structurer positivement la démarche de l’auditeur.
• Les connaissances relatives au domaine financier sont prédominantes sur les autres connaissan-
ces nécessaires à l’activité. Ainsi le marketing est jugé pas ou peu important par 70% des ré-
pondants (64% au niveau européen) alors que la comptabilité est jugée importante, voire très
importante, par 80%, la finance par 77% et la comptabilité de gestion par 82% des répondants.
• Les connaissances relatives aux normes d’audit interne sont jugées importantes voire très im-
portantes à 89% (contre 76% en 2006). Le suivi de leurs évolutions est cité par 73% des répon-
dants.
• Ces résultats confortent la place prise par les normes professionnelles ces dernières années et
leur reconnaissance explicite comme devant faire partie des connaissances de base de tout au-
diteur. Cette tendance se reflète également dans les données européennes qui plébiscitent
l’importance des normes d’audit interne à plus de 90% et le suivi de leurs évolutions à 85%.
• En revanche, si les connaissances sur l’audit en général (l’enquête ne précise pas s’il s’agit de
l’audit externe ou de l’audit qualité) font partie des connaissances jugées très importantes au
niveau européen par 76% des répondants. Ils ne sont que 20% à avoir cet avis en France (en
baisse par rapport au 59% de 2006).
Ces résultats sont intéressants au regard des profils de l’auditeur et de leur formation.
12%
40%
Non Non
60% Oui Oui
88%
CGAP_Certified Government
Aucune certification
CFSA_Certified Financial
Autres certifications ou
Services Auditor
Audit Professional
Self-Assessment
ACCA/ACA)
DPAI)
Sans surprise, la principale certification est le CIA (24% en France, 30% dans le monde et près de
40% aux Etats-Unis), loin devant les autres certifications proposées par l’IIA (CCSA, CFA, CGAP). Une
offre complémentaire au CIA est développée par les instituts nationaux essentiellement en Euro-
pe. C’est ainsi que l’IFACI propose le DPAI (Diplôme professionnel de l’audit interne5).
53% des répondants américains disposent d’une certification comptable. Ils sont seulement 3%
dans ce cas de figure en France, confirmant ainsi d’autres tendances de l’enquête.
Les certifications sur l’audit des systèmes d’information ou la fraude sont également plus courantes
aux Etats-Unis.
5
http://www.ifaci.com/Carriere/Diplomes/Le-DPAI-S-inscrire-119.html
Europe 2006
Tous les deux ans
Europe 2010
France 2006
Tous les ans France 2010
La périodicité de révision du plan d’audit interne reste majoritairement annuelle, mais on note un
accroissement de la fréquence de cette mise à jour entre 2006 et 2010 (de 32% à 40%).
Le pourcentage des répondants n’élaborant pas de plan d’audit interne est en régression et faible
(3%).
France Europe
100%
90%
80%
70%
60%
France
50%
Europe
20%
10%
0%
Opinion sur le domaine Cotation de l'opinion Pression / contenu du
audité rapport
La majorité des répondants émettent une opinion sur le domaine audité (84%). Cette pratique est
plus développée en Europe (92%).
Néanmoins, l’opinion globale sur le domaine audité ne se traduit par toujours par une cotation
(exemple : satisfaisant / non satisfaisant). Ainsi seulement 55% des répondants en France utilisent
ce type de cotation (79% en Europe).
Dans une grande majorité des cas, le responsable de l’audit interne ne subit pas de pression pour
supprimer voire modifier ses opinions et ses conclusions (73%), ce qui rassure sur l’indépendance
de son jugement. Au niveau mondial, ce taux est légèrement plus faible à 68%.
C’est essentiellement le responsable de l’audit interne qui rapporte les conclusions de l’audit aux
audités (87%).
Ce chiffre est cohérent avec le rôle prépondérant, comme nous l’avons vu, du responsable de
l’audit interne dans la promotion de l’audit interne, dans son rôle notamment de persuasion.
L’enquête permet de préciser les liens audit interne / système d’information à travers deux vi-
sions :
• les systèmes et technologies de l’information en tant qu’objets d’audit.
• les technologies de l’information en tant qu’outils d’audit.
La revue des systèmes et des technologies de l’information supportant un processus est, dans la
majorité des cas (58 % des répondants), intégrée à l’audit de ce processus. Néanmoins, elle peut
faire l’objet d’une évaluation (23 % contre 33 % au niveau européen) ou ne faire l’objet d’aucune
évaluation de la part des auditeurs internes (19% contre 12% au niveau européen).
Par ailleurs, les auditeurs internes français utilisent peu les nouvelles technologies de
l’information et de la communication dans le cadre de leur activité. Ils font preuve d’une certaine
frilosité par rapport à la moyenne européenne. Mais comme souligné dans la partie sur les outils,
ce sont des techniques dont le développement est attendu à l’horizon 2015.
Rappelons par ailleurs, que la proportion d’auditeurs internes disposant d’une qualification en sys-
tème d’information est plus faible en France. Ce qui invite :
• les concepteurs de formations en audit interne à mettre l’accent sur les technologies de
l’information et de la communication ;
• les auditeurs internes à prendre conscience de la nécessité d’accroître leurs compétences dans
ce domaine ;
• les directeurs de l’audit interne à sensibiliser leurs équipes au caractère crucial de ces compé-
tences et de ces outils.
92
90
88
86
84
82
80
78
76
Audit Assitance aux Investigations Evaluation du Audit des risques Conformité aux
opérationnel auditeurs sur la fraude et contrôle interne financiers exigences
externes les irrégularités des SI (COSO, réglementaires
COBIT…) (yc vie privée)
Si les normes internationales recommandent une coordination avec l’audit externe, l’enquête ne
permet pas de préciser la forme d’assistance aux auditeurs externes. S’agit-il d’une assistance direc-
te telle qu’envisagée dans la future ISA 610 (publication prévue en septembre 2011 pour applica-
tion aux exercices se clôturant à partir de décembre 2013) ? Quoiqu’il en soit, l’importance de la
fiabilité des informations comptables et financières justifie l’attention portée sur cette activité au
même titre que l’audit des risques financiers.
L’audit des processus de gestion des risques se situe à un niveau intermédiaire. Il est cité par 73%
des répondants.
L’évolution de l’activité de l’audit interne est largement influencée par le contexte, le secteur
d’activité et la réglementation en matière de gouvernance et de contrôle interne.
Conformité à un code de gouvernance de l’entreprise 71% 82% 84% 91% 78% 90%
Mise en place d’un référentiel de contrôle interne 75% 96 % 84% 91% 79% 94%
Une large majorité des auditeurs internes, en France, en Europe et dans le monde, estiment que,
dans les 5 ans à venir :
• l’audit interne sera rendu obligatoire par la loi ou la réglementation dans leur pays ;
• leur organisation va se conformer à un code de gouvernance d’entreprise ;
• leur organisation va mettre en place un référentiel de contrôle interne ;
• leur organisation va mettre en œuvre un système de knowledge management.
Si l’on s’intéresse à la situation actuelle, sur les trois derniers points, au vu des réponses des per-
sonnes interrogées, la France apparaît en 2010 en retard par rapport aux Etats-Unis et de façon
générale par rapport au monde.
Existant aujourd’hui
Existant aujourd’hui
Existant aujourd’hui
Rôle consultatif dans l’élaboration de 22% 40% 36% 51% 44% 57% 47% 63%
la stratégie
Assure la formation des membres du 21% 37% 29% 47% 47% 64% 38% 59%
comité d’audit
Sensibilise le personnel de
l’organisation aux contrôles internes,
75% 84% 60% 76% 82% 92% 71% 84%
au gouvernement d’entreprise et aux
questions de conformité
En France, 72% des répondants indiquent que les missions d’assurance priment sur les missions de
conseil. Dans les 5 ans à venir, cette proportion restera stable alors que partout dans le monde les
missions de conseil progresseront. Il est vrai que la situation actuelle est très différenciée. Ainsi,
aux États-Unis, ils sont 82% à privilégier les missions d’assurance. Ils ne devraient plus être que 72%
en 2015.
Dans le même ordre d’idée, les missions de conseil en stratégie devraient se développer, même si
celles-ci resteront encore minoritaires pour les répondants français (contrairement aux répon-
dants des Etats-Unis qui, en majorité, misent sur une telle évolution).
Les missions de conseil peuvent également se traduire par de la sensibilisation. On note en France,
en Europe et aux Etats-Unis, un rôle plus important dans le domaine de la formation et de la sensibi-
lisation au contrôle interne et au management des risques dans les 5 prochaines années. Cette
mission d’éducation vise essentiellement le personnel de l’organisation, et, dans une moindre me-
sure les membres du comité d’audit.
La majorité des répondants (en France et dans le monde) prédit un accroissement du rôle de l’audit
interne pour 2015, dans deux domaines :
• le management des risques (72% en France contre 74% en Europe). Le management des risques
est devenu le cœur de métier de l’audit interne ;
• le gouvernement d’entreprise (51% en France contre 62% en Europe). Les auditeurs français
restent très en retrait sur la question de l’évaluation du gouvernement d’entreprise. Celle-ci est
généralement abordée sous l’angle du processus de management des risques : on cherche à sa-
voir comment elle le supporte. Les sujets liés à l’éthique et à la rémunération des dirigeants
sont des points sensibles, peu traités. Le rapprochement avec le comité d’audit contribuera-t-il
à donner plus d’aisance à l’audit interne pour aborder ces questions ?
Les activités liées à la revue des processus financiers, la conformité aux réglementations, à l’audit
opérationnel ne devraient pas connaître d’évolution majeure. Cela tient au fait que les auditeurs
internes sont déjà fortement impliqués dans ces activités. Néanmoins, les répondants des Etats-
Unis envisagent majoritairement un accroissement des activités liées à la conformité aux régle-
mentations et à l’audit opérationnel. Le champ d’intervention de l’audit interne dans ce pays de-
vrait donc s’étendre bien au-delà de la revue du contrôle interne et du management des risques
liés à l’élaboration et à la diffusion des comptes.
Néanmoins, les répondants estiment qu’ils contribueront de façon encore plus importante à
l’intégrité de l’information financière dans les 5 années à venir (73 % dans 5 ans contre 55 % au-
jourd’hui). Cela s’explique par la multiplication des scandales financiers et sera rendu possible, no-
tamment grâce à l’attention croissante portée au management des risques et à l’intensification des
relations avec les organes de gouvernance.
Les résultats sont similaires au niveau de la France, à l’échelle européenne et à l’échelle mondiale.
80%
70%
60%
50%
40%
30%
20%
10%
0%
2015
Les trois premiers thèmes confirment des thématiques récentes, notamment au niveau règlemen-
taire et des attentes des parties prenantes. Ainsi, les auditeurs internes seront amenés à apprécier
si la rémunération des dirigeants est en phase avec la stratégie de l’entreprise et surtout si elle
n’incite pas à une prise de risques excessives.
Pour conclure sur cette étude riche en enseignements, nous nous référons aux 10 cibles propo-
sées par l’IIA dans le rapport Imperatives for change : the IIAs global Internal Audit Survey in action
(http://www.ifaci.com/Bibliotheque/Bibliotheque-en-ligne-telecharger-la-documentation-
professionnelle/Enquetes-154.html).
2. Un plan d’audit confirmant l’approche par les risques pour être plus réactif et plus flexible
Ce sujet est à relier avec le développement des processus de management des risques et les de-
mandes des organes dirigeants.
3. Une vision stratégique de l’audit interne qui prenne en compte les priorités des principa-
les parties prenantes
Le document exposant la stratégie de l’audit interne est beaucoup moins cité par les auditeurs
français.
Cette stratégie ne peut être orientée création de valeur qu’avec un positionnement au plus haut
niveau de l’organisation (en France 70% des répondants sont rattachés à la direction générale).
Le RAI doit savoir communiquer sur sa valeur ajoutée (cf. La création de valeur par le contrôle interne
[Cahier de la Recherche] / IFACI). Mais la question des indicateurs de reporting appropriés demeu-
rent. En effet, il convient de dépasser la seule mesure de la performance interne du service d’audit
pour mieux rendre compte de sa contribution au business.
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Prise de position « Le rôle de l’audit interne dans le gouvernement d’entreprise »/ IFA-IFACI (mai 2009)
Une véritable stratégie se construit également par un accès direct aux instances dirigeantes avec
un focus sur le comité d’audit. En France, le renforcement des échanges informels ou des réunions
en tête-à-tête avec le président du comité d’audit constituent des pistes de progrès à explorer par
les RAI.
Même si la perception de la conformité totale aux normes est en progression de 7% à 37% par
rapport à 2006, elle reste inférieure aux taux constatés en Europe et dans le reste du monde. Le fait
que la conformité partielle soit moindre pour les normes 1300 : « Programme d’assurance et
d’amélioration qualité » et 2600 : « Acceptation du risque résiduel par la Direction Générale » est à
relier à la capacité à expliciter la valeur créée par l’audit interne et à avoir des relations étroites
avec les organes de gouvernance.
Les compétences attendues sont très diverses avec finalement beaucoup d’incontournables. Quel-
le que soit l’expérience préalable de l’auditeur interne, il doit acquérir régulièrement des compé-
tences et doit pouvoir faire face aux différentes responsabilités de l’audit interne (par exemple,
quand le RAI choisi d’émettre une opinion à chaque mission ou au niveau globale ; la conduite de
missions complexes voire sensibles sur le management des risques ou la gouvernance).
Le RAI doit déterminer des modalités de gestion des vacances de personnels ou des lacunes de
compétences en optimisant la relation avec les prestataires internes ou externes de services (cf.
Prise de position de l’IFACI sur « L’urbanisme du contrôle interne » et la MPA 2050-3 qui précise les
conditions pour s’appuyer sur les travaux d’autres prestataires de services d’assurance).
En lien avec la gestion des ressources humaines, il s’agit de définir un usage optimum des outils et
des technologies. Par exemple, pourquoi la France est retard sur l’utilisation de certains outils (re-
vues analytiques ou les Tableaux de bord / suivi de la performance) qui pourraient pourtant contri-
buer à la vision stratégique de l’audit interne et à améliorer son efficience ?
10 invitations au changement
Proposition d’une vision prospective à partir des tendances sur les rôles de l’audit interne à
l’horizon 2015, et es attentes des parties prenantes.
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http://www.ifaci.com/Bibliotheque/Bibliotheque-en-ligne-telecharger-la-documentation-professionnelle/Enquetes-
154.html