Formalisme en Droit Des Affaires11

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UNIVERSITE HASSAN II DE CASABLANCA

FACULTE DES SCIENCES JURIDIQUES


ECONOMIQUES ET SOCIALES MOHAMMEDIA

Réalisé par : NAHAS Aya


Professeur: Mr. ENNACIRI HICHAM
Le formalisme en droit des affaires

Master de recherche : Ingénierie Comptable, Fiscale et Financière


Année Universitaire : 2022-2023
PLAN

I. Le formalisme législatif en droit des affaires au Maroc : Implications des règles

fiscales, le droit de la concurrence et de consommation et des contrats de travail

sur les activités économiques.

A. Les exigences formelles dans la formation des contrats et de droit de la

consommation :

1) Les exigences formelles dans la formation des contrats

2) Le droit de consommation en droit des affaires : Protection des consommateurs

et réglementation des pratiques commerciales :

B. Droit de la concurrence et les règles d'imposition en droit des affaires

1) Droit de la concurrence

2) Les règles d'imposition en droit des affaires : Cadre juridique et fiscal pour la

fiscalité des entreprises.

II. Les avantages et inconvénients du formalisme législatif en droit des affaires :

A. Les avantages du formalisme législatif en droit des affaires

1) Conformité légale et la sécurité juridique :

2) La transparence et la promotion de la bonne gouvernance :

B. Les inconvénients du formalisme législatif en droit des affaires

1) Complexité administrative et les obstacles pour les petites entreprises

2) Rigidité et manque de flexibilité


INTRODUCTION
Le droit des affaires est une branche du droit privé qui régit les activités commerciales
et les entreprises. Il englobe un ensemble de règles et de principes juridiques spécifiques
visant à faciliter les échanges économiques et à fournir un cadre juridique sécurisé pour les
transactions commerciales. Bien qu'il n'existe pas de code des affaires spécifique, le droit des
affaires puise ses sources dans différentes branches du droit telles que le droit civil, le droit
des sociétés, le droit fiscal et le droit commercial. Il traite de divers aspects tels que la création
et la dissolution des entreprises, la protection des droits de propriété intellectuelle, les
réglementations financières et la concurrence loyale.

Le formalisme en droit des affaires désigne l'ensemble des règles et procédures


spécifiques qui régissent la forme et les formalités des actes et contrats dans le domaine des
affaires. Il s'agit d'un ensemble de prescriptions légales et réglementaires qui imposent des
conditions de fond et de forme pour que les actes et contrats soient valables et opposables aux
tiers.

Le formalisme en droit des affaires peut se manifester à différents niveaux. Il peut


concerner la rédaction et la forme des contrats, la manière dont ils doivent être signés, la
présence de mentions obligatoires, la procédure de publicité ou d'enregistrement, etc. Ces
règles formelles sont généralement établies dans le but de garantir la sécurité juridique, la
transparence des relations commerciales et la protection des parties impliquées.

En quoi le formalisme contribue-t-il à la sécurité juridique et à la fiabilité des


transactions commerciales ?

Pour répondre à cette problématique nous allons traiter tout d’abord les exigences
formelles dans la formation des contrats, le droit de la concurrence, le droit de la
consommation et les règles d’imposition et dans la deuxième partie nous allons citer le
avantages et les inconvénients de formalisme législatif en droit des affaires.
I. Le formalisme législatif en droit des affaires au Maroc : Implications des règles
fiscales, des instruments de paiement et des contrats de travail sur les activités
économiques.
A. Les exigences formelles dans la formation des contrats et de droit de la
consommation :
1) Les exigences formelles dans la formation des contrats
 L'exigence de clarté et de formalités écrites dans la formation des contrats :

L'exigence de clarté et de formalités écrites dans la formation des contrats est une
manifestation importante du formalisme en droit des affaires. Ces exigences visent à garantir
que la volonté des parties soit valablement exprimée et à prévenir les malentendus. En
exigeant que les contrats soient clairs, non équivoques et établis par écrit, on réduit les risques
d'interprétation divergente des termes du contrat et on évite les litiges ultérieurs. De plus, le
formalisme renforce la force probante du contrat, ce qui facilite la preuve en cas de litige.

Les formalités strictes de rédaction et de signature peuvent retarder le processus de


conclusion des contrats et engendrer des coûts supplémentaires pour les parties impliquées.
Ainsi, il est important de trouver un équilibre entre les exigences formelles et la nécessité de
flexibilité pour s'adapter aux réalités économiques contemporaines.

 Les défis du formalisme face à la rapidité et à la numérisation des échanges


commerciaux :

Dans un monde où les échanges commerciaux sont de plus en plus rapides et


numérisés, le formalisme peut être confronté à certains défis. Les procédures traditionnelles,
qui exigent des formalités précises de rédaction, de signature et de transmission des
documents, peuvent entraver la fluidité des transactions commerciales.

Les exigences de formalisme peuvent retarder le processus de conclusion des contrats


et engendrer des coûts supplémentaires pour les entreprises. Par conséquent, il est essentiel de
repenser les règles formelles pour s'adapter à ces nouvelles réalités. Les réformes visant à
simplifier les procédures, à encourager l'utilisation des technologies de l'information et à
favoriser la dématérialisation des documents peuvent contribuer à atténuer les contraintes
excessives du formalisme en droit des affaires.
2) Le droit de consommation en droit des affaires : Protection des
consommateurs et réglementation des pratiques commerciales :

Le droit de consommation est également une composante importante du cadre


juridique régissant les relations commerciales entre les consommateurs et les entreprises. Le
pays a mis en place des règles et des réglementations spécifiques pour protéger les droits et
les intérêts des consommateurs.

Le Code de la consommation marocain, adopté en 2011, constitue le principal


instrument juridique régissant les relations de consommation au Maroc. Il établit les droits
et les obligations des consommateurs, ainsi que les responsabilités des professionnels
envers les consommateurs. Le Code de la consommation couvre un large éventail de
domaines, tels que la publicité, la vente à distance, les contrats de consommation, les
pratiques commerciales déloyales, la sécurité des produits, la responsabilité des fabricants,
la garantie des produits, etc.

 Protection des consommateurs

Au Maroc, la protection des consommateurs est une préoccupation majeure du droit


de consommation. Le Code de la consommation marocain établit des mesures visant à
assurer la protection des droits et des intérêts des consommateurs. Ces mesures incluent le
droit à l'information, où les consommateurs ont le droit de recevoir des informations claires
et précises sur les produits ou services qu'ils achètent.

De plus, le droit de rétractation permet aux consommateurs de se rétracter de leur


achat dans certains cas, sans fournir de justifications. Le code interdit également les
pratiques commerciales déloyales, telles que les publicités trompeuses ou agressives, afin de
garantir que les consommateurs ne sont pas induits en erreur.

Les consommateurs bénéficient également d'une garantie légale pour les produits
défectueux ou non conformes, leur permettant de demander réparation, remplacement ou
remboursement.

En cas de litige, les consommateurs ont accès à des mécanismes de résolution


amiable et ont la possibilité de saisir les tribunaux si nécessaire. Ces mesures de protection
des consommateurs contribuent à instaurer un environnement commercial équitable, où les
consommateurs peuvent faire leurs achats en toute confiance et sécurité.

 Réglementation des pratiques commerciales

La réglementation des pratiques commerciales revêt une importance capitale dans le


domaine du droit de consommation au Maroc. Cette réglementation vise à protéger les
intérêts des consommateurs en encadrant les actions des entreprises et en veillant à ce que
les pratiques commerciales adoptées soient équitables, transparentes et conformes aux
normes établies.

Au Maroc, le Code de la consommation constitue le principal cadre juridique


régissant les pratiques commerciales. Il établit des règles précises pour prévenir les
pratiques abusives, trompeuses ou déloyales. Parmi ces règles figurent l'obligation pour les
entreprises de fournir des informations complètes et précises aux consommateurs
concernant les produits ou services proposés, notamment en ce qui concerne les
caractéristiques, les prix, les conditions de vente, les garanties et les modalités de paiement.

La réglementation des pratiques commerciales exige également que les publicités


soient claires, loyales et ne trompent pas les consommateurs. Les pratiques commerciales
agressives, telles que la pression excessive, la manipulation ou la coercition, sont strictement
interdites. Les entreprises sont tenues de respecter les principes de transparence et
d'honnêteté dans leurs interactions avec les consommateurs.

Par ailleurs, la réglementation des pratiques commerciales couvre un large éventail


d'aspects, tels que la publicité comparative, les promotions, les soldes, les réductions de
prix, les contrats de vente à distance, les contrats de crédit à la consommation, etc. Ces
règles visent à garantir une concurrence loyale sur le marché et à protéger les
consommateurs contre les pratiques commerciales préjudiciables.

La mise en œuvre de la réglementation des pratiques commerciales est assurée par


les organismes de régulation compétents, tels que le Ministère de l'Industrie, du Commerce,
de l'Économie Verte et Numérique, et l'Agence nationale de réglementation de l'électricité
et de l'eau potable (ANRE). Ces organismes sont responsables de veiller au respect des règles
par les entreprises et de sanctionner les contrevenants le cas échéant.
En cas de pratiques commerciales douteuses ou abusives, les consommateurs ont la
possibilité de signaler ces comportements auprès des autorités compétentes, afin que des
mesures appropriées soient prises pour protéger leurs droits.

B. Droit de la concurrence et les règles d'imposition en droit des affaires


1) Droit de la concurrence

Au Maroc, le droit de la concurrence est réglementé par la loi n°104.12 relatives à la


liberté des prix et de la concurrence et la loi n°20.13 relatives au conseil de la concurrence.
Ces lois ont été adoptées en 2011 pour moderniser le droit de la concurrence et consacrer le
principe de la libre concurrence et de la liberté d'entreprendre. Le Conseil de la concurrence,
en tant qu'autorité administrative indépendante, est chargé de réguler la concurrence sur
les marchés, de contrôler les pratiques anticoncurrentielles et de veiller à la transparence et
à l'équité dans les relations économiques. Ces réglementations ont renforcé les pouvoirs
décisionnels, d'enquête et de sanction du Conseil de la concurrence, tout en garantissant des
garanties procédurales et en mettant en place des solutions alternatives aux sanctions. Ces
réformes visent à préserver l'équilibre du marché et à protéger les consommateurs ainsi que
l'économie dans son ensemble.

 L’interdiction des ententes anticoncurrentielles et la prévention des abus de


position dominante.

L'interdiction des ententes anticoncurrentielles vise à empêcher les entreprises de


conclure des accords qui restreignent la concurrence. Les ententes les plus courantes sont
les cartels, où des entreprises concurrentes se mettent d'accord pour fixer les prix, se
répartir les marchés ou limiter la production. Ces pratiques sont strictement interdites car
elles réduisent la concurrence, nuisent aux consommateurs et faussent le jeu du marché.

La prévention des abus de position dominante concerne les entreprises qui


détiennent une position dominante sur un marché spécifique. Une position dominante
signifie qu'une entreprise a un pouvoir économique significatif lui permettant d'agir de
manière indépendante par rapport à ses concurrents, ses clients ou ses fournisseurs. Les
entreprises disposant d'une telle position ne doivent pas abuser de leur pouvoir pour
éliminer ou restreindre la concurrence. Les pratiques abusives peuvent inclure la fixation de
prix excessivement bas pour évincer les concurrents (prix prédateurs), le refus de vendre des
produits ou services à certains concurrents sans justification valable, ou encore la
discrimination envers certains clients ou fournisseurs.

Ces deux principes sont essentiels pour garantir une concurrence loyale et préserver
le fonctionnement efficace des marchés. Ils sont réglementés par les lois de la concurrence
et surveillés par les autorités compétentes, telles que les autorités de la concurrence ou les
organismes de régulation économique. Les entreprises qui enfreignent ces principes peuvent
faire face à des sanctions sévères, telles que des amendes substantielles, des injonctions ou
des mesures correctives pour rétablir la concurrence sur le marché.

 Le contrôle des concentrations économiques et la lutte contre les pratiques


commerciales déloyales.

En plus de l'interdiction des ententes anticoncurrentielles et de la prévention des


abus de position dominante, le droit de la concurrence comprend également le contrôle des
concentrations économiques et la lutte contre les pratiques commerciales déloyales.

Le contrôle des concentrations économiques vise à prévenir la création ou le


renforcement de positions dominantes sur les marchés résultant d'opérations de fusion,
d'acquisition ou de prise de contrôle d'entreprises. Lorsqu'une entreprise acquiert une part
importante du marché ou fusionne avec une autre entreprise, cela peut avoir des effets
néfastes sur la concurrence en réduisant le nombre de concurrents ou en créant une entité
trop puissante. Les autorités de la concurrence examinent donc attentivement ces
opérations pour s'assurer qu'elles n'entravent pas la concurrence et ne nuisent pas aux
consommateurs.

La lutte contre les pratiques commerciales déloyales concerne les pratiques


trompeuses, injustes ou déloyales mises en œuvre par les entreprises. Cela peut inclure la
publicité mensongère, où une entreprise fait de fausses déclarations sur la qualité ou les
caractéristiques de ses produits ou services, la contrefaçon de marques ou de brevets, où
une entreprise utilise illégalement des éléments de propriété intellectuelle d'une autre
entreprise, ou encore la concurrence déloyale, où une entreprise cherche à obtenir un
avantage concurrentiel injuste en violant les règles établies.

Ces pratiques commerciales déloyales sont réglementées par le droit de la


concurrence pour protéger les consommateurs, promouvoir une concurrence équitable et
préserver l'intégrité du marché. Les entreprises qui se livrent à de telles pratiques peuvent
faire l'objet de poursuites légales, de sanctions financières et de mesures correctives pour
rétablir l'équité et la transparence sur le marché.

2) Les règles d'imposition en droit des affaires : Cadre juridique et fiscal pour la
fiscalité des entreprises.
 Étendue du Code général des impôts au Maroc :
Large gamme d'impôts couverts :

Le Code général des impôts au Maroc joue un rôle essentiel en tant que cadre
réglementaire unifié pour les différents types d'impôts. Il englobe l'impôt sur le revenu,
l'impôt sur les sociétés, la taxe sur la valeur ajoutée et les droits d'enregistrement et de timbre,
parmi d'autres. Cette législation complète établit les règles et les dispositions légales qui
régissent l'imposition des revenus, des bénéfices, des biens et des transactions commerciales
dans le pays.

En rassemblant les différentes dispositions légales, le Code général des impôts garantit
la cohérence et la convergence des règles fiscales au Maroc, facilitant ainsi la compréhension
et l'application des obligations fiscales pour les contribuables et les autorités fiscales. De plus,
il permet l'interaction entre les différents types d'impôts en définissant les mécanismes de
déduction et les règles de détermination de la base d'imposition. Le code harmonise également
les procédures fiscales, telles que la déclaration des revenus, le paiement des impôts et les
obligations comptables, simplifiant ainsi les démarches administratives liées à l'imposition.

Enfin, le Code général des impôts assure la consistance des régimes fiscaux
spécifiques en établissant les critères d'éligibilité et les avantages fiscaux associés à ces
régimes, tout en veillant à leur conformité avec la législation fiscale globale. En somme, le
Code général des impôts au Maroc joue un rôle fondamental en tant que cadre réglementaire
unifié, favorisant la cohérence, la conformité et l'efficacité de l'imposition dans le pays.

Modalités de calcul et taux applicables :

Le Code général des impôts au Maroc, en plus d'englober différents types d'impôts,
joue un rôle crucial dans la définition des modalités de calcul et des taux applicables à chaque
catégorie. Grâce à ses dispositions, il offre aux contribuables des directives précises sur la
manière de déterminer le montant des impôts à payer en fonction de leurs revenus, de leurs
bénéfices ou des transactions qu'ils ont réalisées.
Les modalités de calcul varient en fonction de chaque impôt, mais le code fournit des
règles claires pour effectuer ces calculs de manière équitable et cohérente. Par exemple, pour
l'impôt sur le revenu, le code définit les tranches de revenus et les taux d'imposition
correspondants, permettant ainsi aux contribuables de déterminer leur impôt en fonction de
leur niveau de revenu.

De même, pour l'impôt sur les sociétés, le code établit des règles spécifiques pour
déterminer le bénéfice imposable et appliquer le taux d'imposition approprié. En ce qui
concerne la taxe sur la valeur ajoutée, le code précise les règles de calcul basées sur la valeur
ajoutée réalisée à chaque étape de la chaîne de production et de distribution. Ces directives
claires fournies par le Code général des impôts permettent aux contribuables de respecter
leurs obligations fiscales et d'effectuer les calculs nécessaires pour déterminer le montant
exact des impôts à payer.

Conditions de déclaration et de paiement :

En plus des modalités de calcul des impôts, le Code général des impôts au Maroc
établit également les procédures de déclaration des revenus, des bénéfices et des transactions,
ainsi que les délais de dépôt des déclarations fiscales. Ces procédures sont essentielles pour
assurer la transparence et l'exactitude des informations fiscales fournies par les contribuables.

Le code impose aux contribuables l'obligation de déclarer leurs revenus, leurs


bénéfices et leurs transactions conformément aux règles établies. Il précise les différents
formulaires de déclaration à utiliser en fonction de la nature de l'activité et fournit des
instructions détaillées sur les informations à fournir. Les contribuables doivent également
s'assurer de respecter les délais de dépôt fixés par le code, afin d'éviter d'éventuelles sanctions
ou pénalités.

Ces procédures de déclaration et de dépôt des déclarations fiscales permettent aux


autorités fiscales de collecter les informations nécessaires pour évaluer correctement les
impôts dus par les contribuables. Elles contribuent à assurer l'équité et l'intégrité du système
fiscal en réduisant les risques de fraude fiscale, de dissimulation de revenus ou de
manipulation des transactions.

Il est important que les contribuables comprennent et respectent ces procédures de


déclaration et de dépôt, car le non-respect de ces obligations peut entraîner des conséquences
juridiques et financières. Les autorités fiscales ont le pouvoir de vérifier les déclarations et de
mener des enquêtes fiscales pour s'assurer de la conformité des contribuables aux règles
fiscales. En cas de non-respect avéré, des sanctions, telles que des pénalités ou des amendes,
peuvent être imposées.

Ainsi, le respect des procédures de déclaration et de dépôt des déclarations fiscales


établies par le Code général des impôts est essentiel pour se conformer aux obligations
fiscales et éviter d'éventuelles conséquences négatives. Cela contribue à maintenir l'intégrité
du système fiscal et à assurer une répartition équitable de la charge fiscale entre les
contribuables.

II. Les avantages et inconvénients du formalisme législatif en droit des affaires :

Le formalisme législatif en droit des affaires revêt une importance capitale dans la
création et le fonctionnement des entreprises, en assurant la conformité aux règles légales et la
protection des parties prenantes. Cependant, il comporte à la fois des avantages et des
inconvénients.

A. Les avantages du formalisme législatif en droit des affaires


1) Conformité légale et la sécurité juridique :
 La conformité légale :

Le formalisme législatif en droit des affaires garantit que les entreprises respectent les
règles et normes juridiques en vigueur. Il établit des exigences et des procédures spécifiques
que les entreprises doivent suivre lors de la conclusion de contrats, de la gestion financière, de
la protection des droits des employés, de la conformité environnementale, etc. En respectant
ces formalités, les entreprises évitent les pratiques illégales ou abusives qui pourraient
entraîner des sanctions légales, des amendes ou des poursuites judiciaires. Cela contribue à
protéger les intérêts des parties prenantes, y compris les actionnaires, les employés et les
consommateurs, en garantissant que les activités commerciales se déroulent dans le respect
des lois et des normes éthiques.

 Sécurité juridique :

L'un des principaux avantages du formalisme législatif est de fournir une sécurité
juridique. En établissant des règles claires, précises et prévisibles, le formalisme facilite la
compréhension et l'interprétation des droits et obligations des entreprises et des individus. Les
formalités légales, telles que l'écriture formelle des contrats, la signature des documents,
l'enregistrement auprès des autorités compétentes, etc., permettent de documenter les accords
et les transactions de manière précise et incontestable. Cela réduit les risques de litiges et de
conflits en fournissant des repères juridiques solides pour les parties impliquées. Les
entreprises peuvent se fier à ces règles pour organiser leurs activités, négocier des contrats et
prendre des décisions éclairées en se basant sur des bases légales claires.

2) La transparence et la promotion de la bonne gouvernance :


 Transparence :

Le formalisme législatif favorise la transparence dans les affaires. Il exige des


entreprises la publication d'informations financières, telles que les états financiers, les
rapports annuels, les informations sur les actionnaires, etc., afin de fournir des données fiables
et accessibles au public et aux parties prenantes. Cette transparence renforce la confiance des
investisseurs, des partenaires commerciaux et du public en général. Les parties prenantes
peuvent évaluer la situation financière et la performance d'une entreprise, prendre des
décisions éclairées sur les investissements, les partenariats et les transactions commerciales.
Cela contribue à la crédibilité des entreprises et à l'établissement de relations commerciales
fondées sur la confiance et la transparence.

 Promotion de la bonne gouvernance :

Le formalisme législatif joue un rôle essentiel dans la promotion de la bonne


gouvernance des entreprises. En établissant des mécanismes de contrôle, des règles de
transparence et des obligations de reporting, il vise à garantir une gestion responsable et
éthique des entreprises. Les règles formelles, telles que la nomination de conseils
d'administration indépendants, la divulgation des informations sur les transactions entre
parties liées, l'audit des comptes, etc., assurent un niveau élevé de supervision et de
responsabilité dans la gestion des entreprises. Cela contribue à maintenir la confiance des
investisseurs, des employés et du public dans le secteur des affaires, en réduisant les risques
de fraudes, de conflits d'intérêts et de mauvaise gestion.

B. Les inconvénients du formalisme législatif en droit des affaires


1) Complexité administrative et les obstacles pour les petites entreprises
 Complexité administrative :

Le formalisme législatif peut entraîner une complexité administrative accrue. Les


règles et les procédures sont souvent nombreuses, détaillées et parfois difficiles à comprendre.
Les entreprises doivent consacrer du temps, des ressources et des efforts considérables pour se
conformer à ces exigences administratives. Cela peut entraîner des coûts supplémentaires et
une charge administrative importante, en particulier pour les entreprises de petite taille qui ont
des capacités limitées. La complexité administrative peut également rendre les démarches
administratives longues et fastidieuses, retardant ainsi la prise de décisions et l'exécution des
transactions.

 Obstacles pour les petites entreprises :

Les exigences formelles imposées par le formalisme législatif peuvent constituer des
obstacles pour les petites entreprises. Ces entreprises ont souvent des ressources financières et
humaines limitées, ce qui rend difficile le respect de toutes les formalités légales. Les coûts
associés à la conformité peuvent être disproportionnés par rapport à leur taille et à leurs
moyens, ce qui limite leur capacité à se développer et à être compétitives sur le marché. Les
exigences administratives rigoureuses peuvent également décourager les entrepreneurs
potentiels de se lancer dans des activités commerciales, entravant ainsi l'innovation et la
création d'emplois.

2) Rigidité et manque de flexibilité

Le formalisme législatif peut entraîner une certaine rigidité dans les opérations
commerciales. Les règles strictes et précises laissent peu de place à l'adaptabilité et à
l'innovation. Les entreprises peuvent être contraintes de suivre des procédures standardisées et
rigides, ce qui peut limiter leur capacité à s'adapter rapidement aux changements du marché
ou à exploiter de nouvelles opportunités. Dans un environnement économique en constante
évolution, la flexibilité est essentielle pour permettre aux entreprises de rester compétitives et
de répondre efficacement aux besoins changeants des consommateurs.Haut du formulaire
En conclusion, le formalisme législatif en droit des affaires présente à la fois des
avantages et des inconvénients. D'un côté, il garantit la conformité légale, offre une sécurité
juridique, favorise la transparence et promeut la bonne gouvernance. Ces aspects sont
essentiels pour assurer des pratiques commerciales éthiques, protéger les intérêts des parties
prenantes et maintenir la confiance dans le secteur des affaires.

D'un autre côté, le formalisme législatif peut entraîner une complexité administrative,
constituer un fardeau financier pour les petites entreprises et limiter la flexibilité nécessaire à
l'adaptation et à l'innovation. Il est donc important de trouver un équilibre entre les exigences
formelles et la nécessité de simplification, en particulier pour les entreprises de petite taille
qui ont des ressources limitées.

Dans un contexte économique en constante évolution, il est également crucial de


réexaminer régulièrement les règles et les procédures en vigueur afin de les adapter aux
nouvelles réalités et de favoriser un environnement commercial dynamique et compétitif.

En somme, le formalisme législatif en droit des affaires joue un rôle crucial dans la
régulation des transactions commerciales, mais il doit être accompagné de mesures visant à
simplifier les procédures, à alléger les charges administratives et à encourager la flexibilité.
Ainsi, il sera possible de concilier les objectifs de conformité légale, de protection des parties
prenantes et de promotion de l'innovation et de la croissance économique.

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