Marché
Marché
Marché
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CHAPITRE III : LE MARCHE DE L’ENTREPRISE
Les non consommateurs relatifs : ils ne sont pas utilisateurs du produit mais sont 29
susceptibles de modifier leur comportement pour le devenir (les adolescents sont perçus comme
des consommateurs potentiels de biens d’équipement);
Les non consommateurs absolus : ces personnes ne consommeront jamais le produit soit
pour une raison physique (handicap) soit par conviction (interdit alimentaire).
MARCHE TOTAL
Non
consommateurs Marché potentiel
absolus
Non
consommateurs Marché actuel
relatifs
Marché de Marché du
l’entreprise concurrent
II L’étude de Marché
Pour décider de sa politique marketing et en mesurer l’impact, l’entreprise collecte et analyse de
nombreuses informations tant quantitatives que qualitatives à travers les études de marché.
En effet, l’étude de marché n’est autre qu’une démarche de recherche d’informations assurée par
l’entreprise face à un problème donné.
Selon la situation et les besoins, l’étude de marché pourrait ainsi :
- décrire les habitudes de consommation, le processus d’évaluation produit, l’évolution de
son marché en termes d’attentes des consommateurs et aussi des politiques marketing de
la concurrence et toute modification de certains facteurs de l’environnement, etc.,
- expliquer les causes profondes d’un problème tels les baisses des ventes, l’échec du
lancement d’un nouveau produit, etc., ou/et
- prévoir le futur en procurant ainsi au gestionnaire une aide à la décision comme lors du
lancement d’un produit ou du choix d’une campagne de communicationnelle, etc.
Une fois le problème de l’entreprise auquel est censée répondre l’étude de marché est bien et
correctement formulé, on procède dans l’étude de marché à une collecte d’informations (parfois
à travers des sondages quantitatifs réalisés et parfois à travers des entretiens individuels ou
collectifs qualitatifs et ce auprès d’un échantillon représentatif du marché cible). Ces
informations ou données collectées sont par la suite analysées (soit par des traitements
statistiques, soit par des analyses de contenu) pour apporter les éléments de réponses au
problème initialement posé.
III Segmentation-Ciblage-Positionnement
Les études de marché qui permettent de comprendre, d’expliquer et de mesurer les
comportements des consommateurs, offrent la possibilité de découper le marché en plusieurs
groupes de consommateurs homogènes présentant un profil voisin. C’est à partir de cette
CRITERES DE SEGMENTATION
Situationnels Comportementaux
Occasions d’achat et de Fréquence d’achat, quantité achetée,
consommation, moment d’achat, mode d’utilisation, fidélité à la
environnement social. marque, etc.
Psychologiques
Attitudes, besoins, bénéfices
recherchés, etc.
2. Le ciblage (choix du segment)
Partant du fait que l’entreprise peut difficilement répondre de manière efficace aux besoins de
tous les consommateurs d’un marché donné avec un seul et même produit et ayant découpé au
préalable le marché en plusieurs groupes de consommateurs intra-homogènes et inter-
hétérogènes, il s’agit maintenant pour l’entreprise de choisir quel segment desservir : c’est le
ciblage.
Ce choix n’est pas libre ; Il se fait sur la base de certaines données internes à l’entreprise
(ressources, savoir faire et objectif de l’entreprise, etc.) mais aussi externes (potentiel et volume
de chaque segment, ciblage de la concurrence, etc.).
3. Le positionnement
Une fois le choix du ou des segment(s) cible(s) arrêté, l’entreprise doit concentrer ses efforts
marketing sur ce segment et y préparer une stratégie spécifique. En effet, elle n’est généralement
pas la seule à cibler ce ou une partie de ce segment et doit par conséquent savoir défendre son
droit de site et avoir ainsi sa part de marché.
Pour se faire, elle doit savoir différencier son ou ses produit(s) de celui ou ceux de la 31
concurrence à travers un élément distinctif (prix le plus bas, différenciation par la qualité, le nom
de marque, etc.). On dit que l’entreprise élabore le positionnement de son produit sur la carte de
l’offre concurrentielle. Le positionnement d’un produit ou d’une marque est censé répondre à la
question : qu’est ce qui distingue ce produit de ses concurrents dans l’esprit de mon
consommateur spécifique ?
Le positionnement repose ainsi sur trois éléments majeurs : les attentes de la cible, le
positionnement des produits concurrents (comment les consommateurs perçoivent-ils les
produits concurrents), et les atouts du produit.
Le positionnement doit évidemment être clair ou simple (un ou peu de caractéristiques), original
(pas de concurrents avec le même), crédible (tient compte des réels points forts et faible du
produit) et pertinent (correspondant réellement aux attentes de la cible.
Le positionnement doit aussi offrir à l’entreprise des perspectives de ventes suffisantes.
La formulation du positionnement peut être liée à différents éléments non exclusifs :
Les caractéristiques distinctives du produit tels que le prix, la performance ou la qualité, qui
peuvent être, par ailleurs, comparés avec la concurrence ; Exp :« Darty, le plus bas Prix » ou « Si
vous trouvez moins cher, on vous rembourse la différence ».
Les avantages apportés par l’usage du produit : par exemple, l’eau minérale Evian se
positionne en partie sur la santé et la vitalité avec les slogans tels que « Evian, source de
jeunesse », alors que le positionnement de Contrex est plutôt la beauté ou la minceur
Les situations d’usage et les types d’usager : par exemple, les lingettes démaquillantes
Nivéa pour les femmes actives toujours en déplacements ;
Les valeurs ou les symboles : Exemple, le prestige et la distinction des montres Rolex,
L’imaginaire : Exemple, lors des messages publicitaires concernant les consoles de jeux
vidéo Xbox ou Playstation.
En soulignant les traits saillants du produit ou de la marque, le positionnement visé par
l’entreprise doit correspondre à celui perçu (décodé) par le consommateur.
Le positionnement entrepris par l’entreprise a un effet direct sur les décisions d’achat de ses
consommateurs cibles. Son élaboration va désormais garantir la cohérence et la synergie des
quatre variables du marketing-mix : politiques de produit, de prix, de distribution et de
communication.
SECTION II : L’action sur le marché : le Marketing Mix
Définition du marketing mix
Le Marketing Mix est l’art de choisir, doser et combiner parmi un ensemble de moyens
disponibles, qui permettent à l’entreprise d’atteindre au moindre coût les objectifs fixés.
Le marketing-mix consiste pour l’entreprise en un dosage optimum et cohérent des différentes
politiques menées en matière de produit, de prix, de distribution et de communication auprès de
son segment cible et ce compte tenu du positionnement choisi. On dit alors que l’entreprise
définit sa stratégie de marketing-mix.
I La Politique de Produit
1. Définition du produit
On appelle un produit ce qui peut être offert sur un marché de façon à y être remarqué, acquis ou 32
consommé en vue de satisfaire un besoin. Il peut s'agir de produits tangibles (objets physiques)
ou intangibles (services, idées).
2. Le cycle de vie d'un produit
Tout produit a un cycle de vie qui comporte quatre phases : le lancement, la croissance, la
maturité et le déclin. A chacune de ces phases correspond une politique produit à adopter par
l’entreprise.
a. Phase de lancement : Durant cette première phase, le produit présente généralement des
imperfections auxquelles l'entreprise doit y remédier. La croissance des ventes est généralement
faible et le profit généralement négatif ou nul ; Ceci est dû aux coûts élevés de lancement subis
par l'entreprise. En conséquence, la concurrence est faible (pour les nouveaux produits) et la
distribution limitée.
A ce stade, l'entreprise adopte une stratégie marketing qui vise à faire connaître le produit et
favoriser l'essai. Pour cela, elle met l'accent sur les compagnes de publicité et de promotion.
b. Phase de croissance : Si le produit réussit et survit à la phase de démarrage, les ventes de
l'entreprise augmentent et elle commence à réaliser un bénéfice. En effet, suite à l'augmentation
des quantités produites et vendues (apparition de nouveaux consommateurs), les coûts unitaires
vont diminuer et les coûts de promotion diminuent relativement. Durant cette même phase, les
concurrents attirés par le profit, entrent dans ce marché.
La stratégie marketing à adopter durant cette phase, est d'acquérir une plus grande part de
marché à travers une amélioration des caractéristiques du produit, un maintien des dépenses
promotionnelles et/ou une légère baisse des prix et ce dans l’ultime objectif d'attirer plus de
consommateurs.
c. Phase de maturité : Le marché potentiel étant satisfait, il devient saturé et les possibilités de
ventes diminuent. En effet, cette phase se traduit par un ralentissement de la croissance ; les
bénéfices et les ventes atteignent leur maximum et la pression concurrentielle devient forte.
Durant cette phase, plusieurs stratégies s'offrent à l'entreprise :
- Modification de son marché : il s'agit dans ce cas de pénétrer de nouveaux segments,
gagner les clients d'un concurrent, etc.
- Modification du produit : l'entreprise procède, dans ce cas, à une amélioration de la qualité
de ses produits, d'une de leurs caractéristiques, de leur style, etc.
- Modification du Mix : l'entreprise diminue ses prix, élargit sa gamme, étend son circuit de
distribution, change de moyens de communication, augmente le nombre et la qualification
de ses vendeurs, etc.
d. Phase de déclin : Durant cette phase, les ventes et les bénéfices baissent, de nouveaux
produits apparaissent. Dans tel cas, l'entreprise doit adopter une stratégie d'abandon.
Schématiquement, le cycle de vie se présente comme suit :
33
LE CYCLE DE VIE D'UN PRODUIT
Volume de ventes
Profit
Maturité
Lancement
Déclin
Temps
Croissance
cece
II La Politique de Prix 34
Le prix constitue un marketing-mix important pour l’entreprise pour plusieurs raisons ; En effet,
non seulement il a une grande influence psychologique sur le consommateur mais aussi il est
associé à la qualité du produit ainsi qu'à sa gamme d'appartenance et enfin il constitue l'élément
essentiel de la détermination du résultat de l'entreprise.
1. Les objectifs et contraintes de la fixation du prix
a. Les objectifs
- La survie : dans un environnement concurrentiel défavorable, l’objectif majeur d’une
entreprise serait de survivre. Elle aura tendance à diminuer ses prix afin de maximiser ses
ventes.
- La rentabilité : dans ce cas, l’entreprise aura tendance à fixer un prix qui lui permettra de
maximiser le profit à court terme.
- La croissance : certaines entreprises dont l’objectif principal est la croissance, estiment que
l’augmentation du volume des ventes entraîne une réduction des coûts. Ces entreprises
adoptent souvent un prix bas au départ.
- La recherche de l’image : certaines entreprises ont pour principal objectif de défendre leurs
images en adoptant une politique de prix élevé. Ces entreprises préfèrent rester leader en
qualité et non en volume. Pour cela, elles fixent des prix élevés.
b. Les contraintes : Dans sa fixation de prix, l’entreprise doit tenir compte des contraintes
institutionnelles (l’état, la conjoncture), les contraintes concurrentielles et les contraintes
imposées par les intermédiaires.
2. Les différentes politiques de fixation de prix d'un nouveau produit
Le lancement d'un nouveau produit amène l'entreprise à choisir entre deux politiques : La
politique d'écrémage de la demande et la politique de pénétration du marché.
a. La politique d'écrémage de la demande :
Elle consiste à fixer un prix relativement élevé dans le but de maximiser à court terme la
rentabilité du nouveau produit. La préoccupation première de l'entreprise est de dégager
rapidement des profits, pas nécessairement grâce à de grands volumes de ventes.
Cette politique est pratiquée quand l'entreprise est en mesure d'offrir des produits dont
l'innovation est significative en termes de différenciation par rapport à la concurrence.
Elle peut être aussi appliquée à un produit dont la production est limitée et de très bonne qualité
(des marques de renom). Dans ce cas, l'entreprise joue sur le snobisme des consommateurs.
Enfin, elle est adoptée lorsque l'entreprise a une capacité financière limitée au départ. Les marges
bénéficiaires découlant de la vente de ce produit, lui permettront de réaliser d'importants
bénéfices et vont lui servir à financer ses investissements et développer sa production.
Notons cependant, que cette politique est susceptible d'encourir à l'entreprise un risque de
blocage de ventes si elle n’est pas correctement adoptée, résultant principalement de l'installation
de la concurrence sur le marché avec des prix plus compétitifs.
b. La politique de pénétration du marché :
Dans cette politique, l'entreprise adopte une démarche inverse à celle de l'écrémage. En effet, la
politique de pénétration du marché consiste à occuper une place importante sur le marché à
travers d’importantes quantités vendues grâce à la pratique des bas prix censés séduire les clients 35
potentiels.
Pour ce faire, l'entreprise a généralement recours à des politiques de promotion de ventes et de
publicité intense.
Cette politique a l'avantage de permettre à l'entreprise d'acquérir une position de force sur le
marché (Part de Marché Quantité) et de décourager par conséquent, l'arrivée de nouveaux
concurrents.
De ce fait, l'entreprise attache plus d'importance à la maximisation du volume de vente qu'à la
maximisation de la rentabilité à court terme. Néanmoins, cette politique présente des
inconvénients, notamment, le fait qu'elle nécessite d'importants investissements initiaux et un
volume important de stock.
3. Approches de fixation des prix
La fixation des prix par l'entreprise peut se faire de quatre manières différentes :
a. À partir de l'analyse de la demande
La prise en considération de la demande dans la fixation de prix consiste à analyser l'attitude du
consommateur à l'égard du prix. Sous sa forme la plus simple, il s'agit de déterminer le prix le
plus acceptable par la majorité des clients potentiels.
Certains responsables marketing réalisent des enquêtes auprès des clients potentiels afin de
déterminer le prix attendu appelé aussi prix psychologique. Exemple
:
Nombre de
personnes
Prix psychologique
Producteur Consommateur
3
Attitude est un concept central de l’analyse du comportement du consommateur. Elle peut être définie comme une
prédisposition de l’individu à évaluer favorablement ou défavorablement un objet et à réagir vis-à-vis de ce dernier.
La structure de l’attitude se compose de trois éléments : cognitif, affectif, conatif.
OBJECTIFS ATTITUDE
1°Cognitif
- Prise de conscience de l’existence du produit
1°
-Connaissance du produit
Informer -Notoriété de la marque
2° Affectif
2° -Attirance pour le produit ou la marque
Persuader -Effet sur l’image
-Préférence pour le produit ou la marque
-Conviction
3°
Faire 3° Conatif
acheter -Intention d’achat
- Achat
ne s’adresse pas seulement aux consommateurs mais aux différents types de publics et elle 40
communique sur des thèmes variés (par exemple, Danone communique sur la Fondation
Danone pour la santé et la nutrition).
- La communication des produits et des marques est très fréquente, elle vise à stimuler les
ventes, à faire connaître un produit ou à entretenir sa notoriété, à créer ou à modifier l’image
de marque, à positionner ou à repositionner le produit ou la marque.
Une politique de communication globale d’entreprise est la combinaison cohérente et équilibrée
de ces différents niveaux de communication.
2. Les principaux moyens de la communication
Il existe cinq grands modes de communication définissant le mix des communications (parfois
appelé mix promotionnel ou mix communicationnel).
a. La publicité : est l’un des outils majeurs permettant à une entreprise de transmettre des
informations persuasives à ses marchés. Kotler et Dubois appellent publicité « toute
forme de communication non interactive utilisant un support payant, mise en place pour
le compte d’un émetteur identifié en tant que tel ».
b. La promotion des ventes : C’est un ensemble de techniques destinées à stimuler la
demande à court terme, en augmentant le rythme ou le niveau des achats d’un produit ou
d’un service effectué par les consommateurs ou les intermédiaires commerciaux (Kotler
&Dubois).
c. Les relations publiques : Il s’agit de toute action (événement, manifestation) ayant pour
but d’améliorer l’image d’un produit ou d’une entreprise.
d. La vente : Toute conversation orale entreprise avec un ou plusieurs acheteurs potentiels,
dans le but de présenter un produit, répondre à des objections et conclure une affaire.
e. Le marketing direct : tout contact postal, téléphonique, télématique ou autre qui sollicite
au moyen d’un message spécifique une réponse auprès de clients ou prospects.
Quelques outils de communication :
PUBLICITE PROMOTION RELATIONS VENTE MARKETING
DES VENTES PUBLIQUES DIRECT
Messages : Jeux et concours Dossier de presse, Démonstration, Vente face à face,
Presse, Loteries, Primes, Communiqués, Réunions de Catalogue,
Radio, TV, Echantillons, Stands, Séminaires, vente, Essais, Mailing,
Cinéma, Bon de réduction, Rapports annuels, Foires et salons Télémarketing6,
Brochures, Remises, Animations, Mécénat4, téléachat7,
Posters, etc. Parrainage5, Messagerie
Annuaires, etc. Journaux internes, électronique, Fax,
Evénements, etc. Répondeur, etc.
4
Mécénat (patronage) : moyen de communication institutionnelle caractérisé par une contribution financière (et/ou
technique) discrète à une action culturelle, scientifique, sociale ou d’intérêt général, qui permet d’entretenir ou
d’améliorer à moyen/long terme, l’image de l’entreprise mécène.
5
Parrainage : Mécénat
6
Télémarketing : Marketing téléphonique : Forme de vente personnelle dans laquelle le téléphone est utilisé soit
par le vendeur pour présenter un produit, soit par l’acheteur pour obtenir des informations ou acquérir un produit.
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Télé-achat : V.T.V. achat