Projet Voltaire
Projet Voltaire
Projet Voltaire
Niveau 1 :
« J'ENVOIE », « TU ENVOIES, « IL ENVOIE »
Au présent de l'indicatif, les terminaisons des verbes du premier groupe – c'est-à-dire tous ceux
qui, à l'infinitif, se terminent par « -er » (sauf « aller », qui est un verbe irrégulier) – sont : -e, -es,
-e, -ons, -ez, -ent.
« Regarder » : je regarde, tu regardes, il regarde, nous regardons, vous regardez, ils regardent.
Les verbes qui, à l'infinitif, se terminent par « -oyer » (comme « envoyer ») sont eux aussi des
verbes du premier groupe et ont donc les mêmes terminaisons.
Remarquez bien le « e », notamment aux trois personnes du singulier.
« Envoyer » : j'envoie, tu envoies, il envoie, nous envoyons, vous envoyez, ils envoient.
Aux trois personnes du singulier du présent de l'indicatif, la règle est la même pour les verbes qui
se terminent par « -ayer » (comme « payer » : je paie, tu paies, il paie), « -uyer » (comme
« s'ennuyer » : je m'ennuie, tu t'ennuies, il s'ennuie), « -ier » (comme « vérifier » : je vérifie, tu
vérifies, il vérifie) et « -uer » (comme « continuer » : je continue, tu continues, il continue),
puisque ce sont aussi des verbes du premier groupe.
Précisions de l'expert
Pour les verbes en « -ayer » uniquement, deux formes sont possibles : avec un « i » (je paie, tu
paies…), orthographe la plus courante aujourd'hui – et que nous employons donc dans tous les
exercices –, ou avec un « y » (je paye, tu payes…).
Au présent du subjonctif, les terminaisons des verbes en « -ayer », « -oyer », « -uyer », « -ier » et
« -uer » sont les mêmes qu'au présent de l'indicatif, sauf pour « nous » et « vous » : Il faut que
j'envoie, que tu envoies, qu'il envoie, que nous envoyions, que vous envoyiez, qu'ils envoient.
Précision de l'expert
Même règle pour « vouloir » et « valoir » conjugués au présent de l'indicatif : je veux, tu veux, il
veut ; je vaux, tu vaux, il vaut.
« Avenir » ou « à venir » ? Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Mais, lorsque le terme sur lequel on s'interroge est introduit par un verbe (hésiter à
venir, tarder à venir) ou lorsqu'il suit un nom (les générations à venir, c'est-à-dire « les
générations qui vont venir »), il faut écrire « à venir », en deux mots.
Si l'on peut remplacer le mot qui pose problème par « cela », c'est qu'il s'agit du pronom
démonstratif « ça » : Ça me semble facile (= Cela me semble facile).
« ça », « çà » ou « sa » ?
Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Si l'on peut remplacer le mot qui pose problème par « cela », c'est qu'il s'agit du pronom
démonstratif « ça » : Ça me semble facile (= Cela me semble facile).
Dans les autres cas, il s'agit du déterminant possessif « sa », qui précède un nom féminin et
indique l'appartenance : sa remarque, sa veste.
Précision de l'expert
« Çà », avec un accent grave, ne s'emploie guère aujourd'hui que dans l'expression « çà et là ».
Un verbe conjugué à l'imparfait se prononce de la même façon aux trois personnes du singulier
(« je », « tu », « il »), mais les terminaisons ne sont pas les mêmes.
Lorsqu'il est conjugué à la 3e personne du pluriel (« ils », « elles », etc.), un verbe a toujours une
terminaison en « nt » : Ils arrivent à 9 heures.
Il ne faut donc jamais écrire avec un « s » les verbes conjugués à la 3e personne du pluriel.
« Faisant » est une forme du verbe « faire » et s'écrit comme lui avec « ai » : Il est tombé en
faisant des acrobaties.
« D'en », contraction de « de » et de « en », est suivi d'un verbe à l'infinitif : Il n'a pas envie
d'en parler.
Dans la quasi-totalité des autres cas, il s'agit de la préposition « dans » : dans l'immeuble.
Le remplacement par « m'en » ou « t'en » est possible ? Alors il faut écrire « s'en », qui est la
contraction de « se » et de « en ».
Il s'en va ce soir => Je m'en vais ce soir.
« FERME LA FENÊTRE ! »
À l'impératif – mode qui permet d'exprimer un ordre, un conseil ou une défense –, les formes se
terminant par un « e » muet à la 2e personne du singulier ne prennent pas de « s » : Ferme la
fenêtre ! Ouvre la porte !
Précision de l'expert
Si « en » est suivi d'un nom (en silence) ou d'un verbe au participe présent (en fermant)
– c'est-à-dire d'un verbe qui se termine par « ant » –, c'est alors une préposition. Le verbe à
l'impératif, à la 2e personne du singulier, qui précède ce « en » et qui se termine par un « e » muet
ne prend pas de « s » : Mange en silence ! Mange en fermant la bouche !
« TU MANGES », « TU MANGERAS »
Dans la grande majorité des cas, un verbe conjugué à la 2e personne du singulier (« tu ») se
termine par un « s » : tu commences, tu finiras, tu prenais.
Précisions de l'expert
Font exception, à la 2e personne du singulier du présent de l'indicatif, les formes suivantes : tu
peux, tu veux, tu vaux.
À l'impératif – mode que l'on emploie pour exprimer un ordre, un conseil ou une défense –, les
formes qui, à la 2e personne du singulier, se terminent par un « e » muet ne prennent généralement
pas de « s » non plus : Ferme la fenêtre ! Ouvre la bouche !
Niveau 2 :
« A » OU « À » ?
Si l'on peut remplacer le mot par « avait », c'est qu'il s'agit d'une forme du verbe « avoir », qui
s'écrit « a », sans accent : Il a trente ans (on peut dire : Il avait trente ans).
Sinon, c'est qu'il s'agit de la préposition « à », qui prend toujours un accent grave : Ils se sont mis
à l'abri.
Précisions de l'expert
La forme « a » correspond au verbe « avoir » comme à l'auxiliaire « avoir ».
On parle d'« auxiliaire » lorsque le verbe « avoir » permet de construire les temps composés des
autres verbes, c'est-à-dire les temps formés de cet auxiliaire et du participe passé des verbes en
question (« j'ai regardé », « tu avais fini », « il a vu », « pour que nous ayons pris », etc.).
Il n'y a que deux auxiliaires en français : « avoir » et « être ».
« ON » OU « ONT » ?
Si l'on peut remplacer le mot par « il » ou « elle », c'est qu'il s'agit du pronom « on »,
sans « t » : On attend leur réponse.
Précisions de l'expert
La forme « ont » correspond au verbe « avoir » comme à l'auxiliaire « avoir ».
On parle d'« auxiliaire » lorsque le verbe « avoir » permet de construire les temps composés des
autres verbes, c'est-à-dire les temps formés de cet auxiliaire et du participe passé des verbes en
question (« j'ai regardé », « tu avais fini », « ils ont vu », etc.).
Il n'y a que deux auxiliaires en français : « avoir » et « être ».
Les noms féminins se terminant par « -té » ou « -tié » ne prennent pas de « e » : Elle a de
l'autorité. C'est une preuve d'amitié.
Si l'on peut remplacer le mot par « l'avais » ou « l'avait », il faut écrire « l'as » (2e personne du
singulier) ou « l'a » (3e personne du singulier), en fonction du sujet.
Tu l'as signé => Tu l'avais signé.
Il l'a signé => Il l'avait signé.
Sinon, il faut écrire « là », qui marque le lieu ou renforce un démonstratif.
Il est là.
Ce jour-là.
« SON » OU « SONT » ?
Si l'on peut remplacer le mot par « seront », c'est qu'il s'agit d'une forme conjuguée
du verbe « être », qui s'écrit « sont ».
Ils sont ici => Ils seront ici.
Dans le cas contraire, il s'agit du déterminant possessif « son », qui précède donc un nom et que
l'on peut remplacer par « mon ».
Voici son bureau => Voici mon bureau.
Précisions de l'expert
La forme « sont » correspond au verbe « être » comme à l'auxiliaire « être ».
On parle d'« auxiliaire » lorsque le verbe « être » permet de construire les temps composés des
autres verbes, c'est-à-dire les temps formés de cet auxiliaire et du participe passé des verbes en
question (« je suis allé », « tu étais venu », « elle sera partie », « ils sont entrés », etc.).
Dans les phrases à la voix passive (où le sujet subit l'action et est donc « passif »), c'est bien
également l'auxiliaire « être » qui est employé (« elle est reçue par la directrice »,
« ils sont livrés par cette entreprise »).
Il n'y a que deux auxiliaires en français : « être » et « avoir ».
« IL SE DÉTEND », « IL RÉPOND »
À la 3e personne du singulier (« il », « elle », « on », « cela », etc.) du présent de l'indicatif, les
verbes dont l'infinitif se termine par « -endre » (comme « vendre ») ou « -ondre » (comme
« répondre ») prennent un « d » (et non un « t »).
Il vend sa voiture.
Elle répond à cette question.
Précisions de l'expert
Même règle pour les verbes en « -andre » (comme « répandre »), en « -erdre » (comme
« perdre »), en « -ordre » (comme « mordre ») et en « -oudre » (comme « coudre »).
Les verbes en « -soudre » (comme « résoudre ») ne se conjuguent pas comme les verbes en
« -oudre », puisque, à la 3e personne du singulier du présent de l'indicatif, ils prennent, eux,
un « t », comme les verbes en « -indre » (« atteindre », par exemple).
Ces verbes en « -soudre » et en « -indre » sont vus dans le module Excellence.
Si l'on peut remplacer l'expression par « avoir à réaliser (quelque chose) » ou « avoir à refaire », il
faut écrire « à faire » : J'ai beaucoup de choses à faire ce matin.
Sinon, il faut écrire « avoir affaire », qui est souvent suivi de la préposition « à » : J'ai eu affaire
à lui.
Précision de l'expert
« Quant », avec un « t », signifie « en ce qui concerne », « pour ce qui est de », et est suivi
de « à » ou de « aux ».
« NOTRE » OU « NÔTRE », « VOTRE » OU
« VÔTRE » ?
Lorsque le mot précède un nom, il ne faut pas mettre d'accent circonflexe. Il s'agit du déterminant
possessif « notre » ou « votre ».
C'est notre entreprise.
Voici votre nouveau bureau.
Précision de l'expert
Dans les deux exemples ci-dessous, le mot n'est pas précédé de « le », « la », « les », « du » ou
« des ». Mais, comme il ne précède pas non plus un nom, il faut bien mettre un accent circonflexe.
Amicalement vôtre.
Ces idées, nous les avons faites nôtres.
Ces deux tournures, plus anciennes ou plus littéraires, sont moins fréquentes.
« Plus tôt », en deux mots, est le contraire de « plus tard » ; il implique une idée de temps : Il est
arrivé plus tôt que moi.
« Plutôt », en un mot, est un adverbe qui marque la préférence ou l'intensité : Plutôt thé ou
café ? Il est plutôt sympathique.
Niveau 3 :
« Ni » ou « n'y » ? Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Si le mot est immédiatement suivi d'un verbe, il s'agit sans doute de « n'y », contraction de « ne »
et de « y ». La présence, peu après, d'un terme renforçant la négation (« pas », « jamais »,
« plus », « guère », etc.) le confirme : Il n'y a jamais cru.
Sinon, il s'agit de la conjonction de coordination « ni », qui est souvent répétée : ni l'un ni l'autre,
ni oui ni non.
« LA PLUPART SONT »
L'accord du verbe se fait, en genre et en nombre, avec le complément de « la plupart » : La
plupart des vacanciers sont déjà partis.
Si « la plupart » est employé seul, c'est-à-dire sans complément, le verbe se met au pluriel : La
plupart sont déjà là.
Précision de l'expert
Lorsque le complément de « la plupart » est au singulier (ce qui est rare), le verbe se met lui aussi
au singulier : La plupart du travail se fait dans cet atelier.
Si l'on peut remplacer la forme qui pose problème par « que nous ayons », il faut écrire « qu'il
ait », avec un « t », qui est une forme du verbe « avoir » (« ait » et « avoir » commencent par la
même lettre) : pour qu'il ait le temps => pour que nous ayons le temps.
Sinon, il faut écrire « qu'il est », qui est une forme du verbe « être » (« est » et « être »
commencent par la même lettre) : J'espère qu'il est encore là.
Au présent du subjonctif, les terminaisons sont les mêmes à ces trois personnes du singulier : il
faut que j'envoie, que tu envoies, qu'il envoie.
Lorsqu'il s'agit du verbe « envoyer » conjugué à l'une de ces trois personnes du singulier, il peut
toujours être précédé de « je », « tu », « il » ou « elle » (c'est-à-dire d'un pronom sujet). Il faut
mettre un « e » à la fin (ou « es », si le verbe est conjugué à la 2e personne du singulier).
J'envoie ce message. Tu envoies ce message. (Les pronoms sont déjà exprimés.)
La directrice envoie un message. (On peut remplacer « la directrice » par le pronom « elle ».)
Sinon, c'est qu'il s'agit du nom « envoi », qui ne prend jamais de « e » à la fin (des frais d'envoi)
et qui se termine donc par « ois » au pluriel (des envois de marchandises).
Précision de l'expert
Même règle pour « renvoie » (verbe) et « renvoi » (nom).
Si l'on ne peut pas le faire, il faut écrire « c' » ou « ce », qui peut souvent être remplacé par
« cela ».
C'est facile => Cela est facile.
Précision de l'expert :
Certains adjectifs sont néanmoins invariables. C'est le cas, notamment, des noms employés
comme adjectifs de couleur : des yeux marron, des dossiers orange.
Niveau 4 :
« CES » OU « SES » ?
« Ces » est le pluriel de « ce », « cet » ou « cette ».
Ce contrat => Ces contrats.
Cet immeuble => Ces immeubles.
Cette année => Ces années.
Ce déterminant démonstratif sert à désigner, à montrer quelque chose ou
quelqu'un : Ces immeubles-là.
Autre technique : on peut aussi, lorsqu'il s'agit de « ses », ajouter « à lui » ou « à elle » après le
nom.
Il y tient comme à la prunelle de ses yeux. (Ses yeux = ses yeux à lui.)
Lorsqu'il précède un nom, « leur » s'accorde (en nombre uniquement) avec ce nom (il s'agit
alors d'un déterminant possessif) : leur appartement, leur maison, leurs dents, leurs jouets.
Impossible, dans ce cas, de remplacer « leur(s) » par « lui ».
Leurs jouets sont rangés => « Lui jouets » = IMPOSSIBLE : on met donc un « s » à « leurs »,
puisque le nom « jouets » est au pluriel.
Leur maison est à vendre => « Lui maison » = IMPOSSIBLE : on ne met donc pas de « s » à
« leur », puisqu'il n'y a qu'une maison.
« ENTRETIEN », « ENTRETIENS » OU
« ENTRETIENT » ?
Le nom « entretien » ne prend ni « s » ni « t » au singulier : Son entretien s'est bien passé.
Mais il prend bien sûr un « s » au pluriel : Les entretiens annuels commencent.
Même règle pour « soutien » (nom = pas de « s » au singulier) et « soutiens / soutient » (verbe
conjugué), ainsi que pour « maintien » (nom = pas de « s » au singulier) et
« maintiens / maintient » (verbe conjugué).
« Parce que », en deux mots, exprime la cause, le motif, et répond à la question : « Pourquoi ? »
Il n'est pas venu parce qu'il a encore de la fièvre => « parce que » introduit ici la réponse à la
question : « Pourquoi n'est-il pas venu ? »
Si l'on peut remplacer ce qui pose problème par « se » ou « s' » (c'est-à-dire si la phrase reste
correcte), il faut écrire « s'y » (contraction de « se » et de « y »).
Il s'y passe des choses étonnantes => Il se passe des choses étonnantes.
« Ils sont debout », « ils sont ensemble » Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Les adverbes « ensemble » et « debout », comme tous les adverbes, sont invariables. Ils ne
prennent donc jamais de « s ».
Ils sont restés debout dans le bus.
Elles travaillent ensemble.
Précision de l'expert
Il ne faut pas confondre l'adverbe « ensemble » avec le nom « ensemble », qui, lui, prend un « s »
au pluriel : Ces grands ensembles ont été construits dans les années 1970.
« VOIE » OU « VOIX » ?
S'il s'agit de celle qu'on entend quand on chante ou quand on parle, il faut écrire « voix », avec
un « x » comme dans « larynx » : une voix grave et puissante.
Dans les autres cas, il faut écrire « voie », qui correspond au chemin, au sens propre comme au
sens figuré : les voies sur berge, trouver sa voie, des pays en voie de développement, par voie de
conséquence.
Précision de l'expert
Il n'est question ici que de l'orthographe des noms « voie » et « voix ».
La conjugaison du verbe « voir » au présent de l'indicatif (je vois, tu vois, il voit…) et au présent
du subjonctif (que je voie, que tu voies, qu'il voie…) est abordée dans le module Excellence.
Lorsque « presque » est placé devant un mot commençant par une voyelle, il faut conserver
le « e » final. Il n'y a donc pas d'apostrophe : Nous sommes presque arrivés.
Précision de l'expert
Une seule exception : le nom « presqu'île », avec un accent circonflexe selon l'orthographe
traditionnelle ; ou sans accent circonflexe, « presqu'ile », selon l'orthographe réformée. Les deux
graphies sont correctes.
« JE TRIE, TU TRIES, IL TRIE », « JE CONTINUE,
TU CONTINUES, IL CONTINUE »
Au présent de l'indicatif, les terminaisons des verbes du premier groupe – c'est-à-dire tous ceux
qui, à l'infinitif, se terminent par « -er » (sauf « aller », qui est un verbe irrégulier) – sont : -e, -es,
-e, -ons, -ez, -ent.
« Regarder » : je regarde, tu regardes, il regarde, nous regardons, vous regardez, ils regardent.
Les verbes qui, à l'infinitif, se terminent par « -ier » (comme « trier ») ou par « -uer » (comme
« continuer ») sont eux aussi des verbes du premier groupe et ont donc les mêmes terminaisons.
Remarquez bien le « e », notamment aux trois personnes du singulier.
« Trier » : je trie, tu tries, il trie, nous trions, vous triez, ils trient.
« Continuer » : je continue, tu continues, il continue, nous continuons, vous continuez, ils
continuent.
Précision de l'expert
Au présent du subjonctif, les terminaisons sont les mêmes, sauf pour « nous » et « vous » : Il
faut que je vérifie, que tu vérifies, qu'il vérifie, que nous vérifiions, que vous vérifiiez, qu'ils
vérifient.
Niveau 5 :
« CRÉE » OU « CRÉÉE » ?
Le participe passé des verbes qui, à l'infinitif, finissent par « -er » se termine par « é » au
masculin singulier.
Regarder (infinitif) => j'ai regardé (participe passé).
Le participe passé du verbe « créer », qui se termine par « -er », s'écrit donc « créé » au masculin
singulier, c'est-à-dire avec deux « é » : Le poste vient d'être créé.
Au féminin, on ajoute logiquement un « e ». Il y a donc trois « e » successifs, avec deux
accents aigus sur les deux premiers : L'entreprise a été créée il y a deux ans.
Précision de l'expert
La forme « crée » – avec un accent aigu sur le premier « e » uniquement – existe néanmoins. Elle
correspond à la 1re et à la 3e personne du singulier du présent de l'indicatif (je crée, tu crées, il
crée) et du présent du subjonctif (il faut que je crée, que tu crées, qu'il crée), et à la 2e personne du
singulier de l'impératif, mode qui permet d'exprimer un ordre, un conseil ou une défense (crée !).
« PRÊT » OU « PRÈS » ?
« Prêt », avec un « t », est un adjectif : il peut donc être mis au féminin.
Souvent suivi de la préposition « à », il signifie « disposé », « préparé ».
Il est prêt à tout pour cela => Elle est prête à tout pour cela.
Quand il est suivi d'un verbe à l'infinitif, l'adverbe « près » – invariable, donc – indique qu'une
action est sur le point de se produire.
Elle est près d'y arriver (et non : « Elle est prête d'y arriver »).
« VA » OU « VAS » ?
À l'impératif – mode qui nous permet d'exprimer un ordre, un conseil ou une défense –, il faut
écrire « va », sans « s ».
Va me chercher ce document.
Seule exception : « vas-y », où l'on entend bien ce « s », qui doit être suivi d'un trait d'union.
Vas-y tout de suite.
Remarquez bien l'absence du « tu » à l'impératif.
Précisions de l'expert
Néanmoins, lorsque « y » est suivi d'un verbe à l'infinitif (ce qui est rare), on ne met pas de « s » à
« va ».
Va y accrocher ton manteau.
Va y comprendre quelque chose !
Précision de l'expert
L'adjectif « indemne », en revanche, s'écrit avec un « m » et un « n », comme les mots de la même
famille (« indemnité », « indemnisation », etc.).
La pose vient du verbe « poser » (« poser un tapis », « poser devant un photographe ») : Cet
acteur prend la pose devant les photographes.
La pause est un « arrêt momentané » : L'interclasse est une petite pause entre deux cours.
S'il est suivi d'un verbe à l'infinitif, « fait » – participe passé du verbe « faire » ou « se faire » –
est invariable.
Les clients, elle les a fait entrer dans son bureau.
Elle s'est fait faire des mèches.
Ils se sont fait longtemps attendre.
« COMMENT VA-T-IL ? », MAIS « VA-T'EN ! »
Trait d'union ou apostrophe : comment savoir ce qu'il faut mettre ?
Le « t » que l'on utilise pour faciliter la prononciation entre un verbe conjugué, se terminant par
une voyelle, et un pronom personnel (« il », « elle », « on ») est encadré par deux traits
d'union : Comment va-t-il ? Aura-t-on le temps ? « C'est parfait », déclare-t-elle.
Précision de l'expert
Dans « Donne-m'en un peu ! », on met également un trait d'union entre le verbe et le pronom qui
s'y rattache, mais une apostrophe après le « m » pour indiquer l'élision du pronom « moi ».
« Est-ce que la directrice est là ? », « La directrice est-elle là ? » Astuce Voir la vidéo Voir le cours
En revanche, il est incorrect de dire : « Est-ce que la directrice est-elle là ? » On ne peut en effet
associer les deux tournures, « est-ce que » + inversion du sujet (« est-elle »).
L'endroit où l'on fait ses courses, le magasin, s'écrit avec un « s » : Le magasin ferme à 19 h 30.
Le journal que l'on feuillette, le magazine, s'écrit avec un « z », comme « gazette » : Je suis
abonné à ce magazine.
Précision de l'expert
Le verbe « emmagasiner » (« mettre en magasin » au sens propre, ou « garder à l'esprit »,
« engranger » au sens figuré) s'écrit lui aussi avec un « s ».
Si l'on peut remplacer l'expression par « probablement », c'est qu'il s'agit de l'adverbe
« peut-être », et le trait d'union est obligatoire : Il est peut-être dans ce dossier.
Sinon, il n'y a aucune raison de mettre un trait d'union entre le verbe « pouvoir » conjugué à la
3e personne du singulier du présent de l'indicatif et le verbe « être » : Il peut être gentil, mais la
plupart du temps il est agressif. (« Il probablement gentil » = IMPOSSIBLE : il ne faut donc pas
écrire « peut-être »).
« JE VÉRIFIERAI » ET « JE CONCLURAI », « JE
VÉRIFIERAIS » ET « JE CONCLURAIS »
À la 1re personne du singulier, les terminaisons « -erai » (sans « s » = FUTUR) et « -erais »
(avec « s » = CONDITIONNEL) sont celles des verbes du premier groupe – c'est-à-dire tous
ceux qui, à l'infinitif, se terminent par « -er », sauf « aller ».
« Conclure », « exclure » et « inclure » sont, eux, des verbes du troisième groupe. Il ne faut
donc jamais mettre de « e » entre le « u » et le « r », puisqu'il n'y en a pas à l'infinitif (les verbes
« concluer », « excluer » et « incluer » n'existent pas).
« Conclure » (FUTUR) : je conclurai, tu concluras, il conclura, nous conclurons, vous
conclurez, ils concluront.
« Conclure » (CONDITIONNEL) : je conclurais, tu conclurais, il conclurait, nous conclurions,
vous concluriez, ils concluraient.
Précisions de l'expert
Les verbes « envoyer » et « renvoyer », qui font bien partie du premier groupe, sont toutefois
irréguliers au futur (j'enverrai, tu enverras…) et au conditionnel (j'enverrais, tu enverrais…).
« -AMMENT » OU « -EMMENT » ?
Lorsqu'on entend le son [aman] à la fin d'un adverbe, on doit écrire « -amment » ou
« -emment », avec toujours deux « m ».
Pour savoir s'il y a un « a » ou un « e » avant ces deux « m », il faut partir de l'adjectif
correspondant.
Précision de l'expert
Si l'on n'entend pas le son [aman] à la fin de l'adverbe, il n'y a
qu'un « m » : aimablement, lentement, poliment, vraiment…
Niveau 6 :
Le verbe « intéresser » ne prend qu'un « r » (au milieu du mot), lui-même précédé d'un « é »
(avec un accent aigu, donc), comme tous les mots de la même famille (« désintéressé »,
« intéressement », « intérêt », etc.) : Je m'intéresse à ce sujet. Des prix intéressants.
« Parmi » est une préposition formée de « par » et de « mi » (comme dans « milieu »). Ce mot ne
prend donc jamais de « s » à la fin : Parmi toutes les propositions que tu m'as faites, c'est celle-ci
que je préfère.
Précision de l'expert
« Hormis », en revanche, prend un « s ». Cette préposition est en effet formée de la préposition
« hors » et de « mis » (participe passé du verbe « mettre »).
« AIE CONFIANCE »
L'impératif permet d'exprimer un ordre, un conseil ou une défense. On reconnaît facilement ce
mode, car le sujet (« tu », « nous » ou « vous ») n'est pas exprimé.
À l'impératif, le verbe « avoir » s'écrit : aie, ayons, ayez. Il n'y a donc pas de « s » à la 2e personne
du singulier : Aie le courage de tes opinions. Remarquez bien ici l'absence du « tu ».
Précisions de l'expert
La forme « aies », avec un « s », existe néanmoins. Elle correspond à la 2e personne du singulier
du présent du subjonctif : Il faut que tu aies confiance.
Dans ce cas, le « tu » est exprimé, alors qu'il est sous-entendu à l'impératif.
Pour savoir si le verbe a un COD, on ne prononce que le sujet et le verbe, et l'on voit la question
que cela entraîne. Si c'est « Quoi ? » ou « Qui ? », la réponse à cette question est le COD.
Trois cas sont possibles. Pour chacun d'eux, il faut se poser la même question.
Précisions de l'expert
Si le verbe a un complément d'objet indirect (COI), c'est-à-dire si la question est « À quoi ? »,
« À qui ? », « De quoi ? », « De qui ? », on n'accorde pas le participe passé, quelle que soit la
place du COI.
Il a parlé à ses collègues => Il leur a parlé (puisque la question est : « Il a parlé À QUI ? »).
Remarquez bien également que l'on ne met pas de « s » à « leur » ici, puisqu'on peut le remplacer
par « lui » !
Même raisonnement dans la phrase : Ses collègues à qui il a parlé (puisque, ici aussi, la question
est : « Il a parlé À QUI ? »).
« DIAGNOSTIC » OU « DIAGNOSTIQUE » ?
Au présent de l'indicatif, le verbe « diagnostiquer » se conjugue ainsi aux trois personnes du
singulier : je diagnostique, tu diagnostiques, il diagnostique.
Au présent du subjonctif, les terminaisons sont les mêmes à ces trois personnes du singulier
(avec également un « q » et un « u ») : il faut que je diagnostique, que tu diagnostiques, qu'il
diagnostique.
Lorsqu'il s'agit du verbe « diagnostiquer » conjugué à l'une de ces trois personnes du singulier, il
peut toujours être précédé de « je », « tu », « il » ou « elle » (c'est-à-dire d'un pronom personnel).
Le médecin diagnostique la varicelle. (On peut remplacer « le médecin » par le pronom « il ».)
Le son [œj] (comme dans le mot « œil ») s'écrit en général « -euil » (avec le « u » après
le « e ») : écureuil, fauteuil, treuil…
Si l'on peut remplacer le mot par « et », il faut écrire « or » (qui est une conjonction de
coordination) : La réunion va commencer, or j'ai oublié mes notes.
Si le remplacement par « et » est impossible, il faut écrire « hors », qui signifie « en dehors de »,
« à l'extérieur de », « au-delà de » : Le poisson a sauté hors de l'eau. Hors d'ici !
« DEMI » OU « DEMIE » ?
Lorsqu'il est placé devant un nom, « demi » est invariable : il ne prend donc ni « e » ni « s ». Il
faut mettre également un trait d'union : une demi-heure, des demi-sœurs, des demi-litres.
Lorsqu'il est placé derrière un nom, « demi » prend la marque du féminin (« e ») si le nom est
féminin, mais jamais celle du pluriel (jamais de « s », donc). Il n'y a aucun trait d'union : trois
heures et demie, deux ans et demi.
Précisions de l'expert
« Demi » est également invariable lorsqu'il est placé devant un adjectif, ce qui est plus rare : des
boîtes demi-pleines.
L'expression « à demi », placée devant un adjectif ou un participe passé, est également invariable,
mais on ne met pas de trait d'union : Ils étaient à demi morts de froid. (Cette règle est vue dans le
module Excellence.)
Si le mot peut être remplacé par « et même », il faut écrire « voire » (avec un « e »), qui sert à
renforcer une idée : Il est nécessaire d'en acheter quatre, voire cinq.
Sinon, il s'agit du verbe, qui s'écrit « voir » : Nous allons le voir samedi.
Pour que le « c » se prononce [s] (comme dans « façade »), il faut lui mettre une cédille devant les
voyelles « a », « o » et « u » : Puis-je avoir des glaçons, s'il vous plaît ?
Niveau 7 :
Précision de l'expert
Le participe passé des verbes « conclure » et « exclure » s'écrit, lui, sans « s » au masculin
singulier : Marché conclu ! C'est tout à fait exclu.
Autrement dit, lorsque « si » exprime une condition, il suffit de regarder le temps du verbe
employé immédiatement après ce « si » pour connaître le temps du verbe dans l'autre partie de la
phrase.
Quand « si » est suivi d'un verbe au présent, on a du futur dans l'autre partie de la phrase.
Au futur, à la 1re personne du singulier, il ne faut jamais mettre de « s ».
S'il fait beau, j'irai faire un tour au marché.
Quand « si » est suivi d'un verbe conjugué à un temps du passé (imparfait ou plus-que-parfait), on
a du conditionnel (présent ou passé) dans l'autre partie de la phrase.
Au conditionnel, à la 1re personne du singulier, il faut toujours mettre un « s ».
S'il faisait beau, j'irais faire un tour au marché.
S'il avait fait beau, je serais allé(e) faire un tour au marché.
Autre méthode pour trouver le temps employé : on peut remplacer « je » par « nous » et bien
écouter le son à la fin du verbe.
S'il fait beau, j'irai faire un tour au marché => S'il fait beau, nous irons faire un tour au
marché.
On entend le son « -ons » = FUTUR = donc pas de « s » à la 1re personne du singulier.
S'il faisait beau, j'irais faire un tour au marché => S'il faisait beau, nous irions faire un tour
au marché.
On entend le son « -ions » = CONDITIONNEL = donc « s » à la 1re personne du singulier.
Précision de l'expert
Quand « si » est suivi d'un verbe au présent, le verbe dans l'autre partie de la phrase est parfois
également au présent : Si tu veux, je peux le faire. Mais il n'y a pas, dans ce cas, de risque de
confusion entre le futur, sans « s » à la 1re personne du singulier, et le conditionnel, avec un « s ».
Dans l'expression « un chiffre d'affaires », « affaires » se met toujours au pluriel, car un chiffre
d'affaires est constitué de plusieurs affaires : Le chiffre d'affaires de cette société a atteint trois
millions d'euros.
Les adjectifs qui dérivent d'un verbe en « -guer » (comme « fatiguer » ou « naviguer ») s'écrivent
« -gable » (sans « u », donc).
Il est encore fatigable.
Cette rivière est navigable.
Pour bien écrire « rémunérer » et les mots de la même famille, respectez l'ordre alphabétique ;
le « m » vient avant le « n », comme dans « monnaie » : Il sera bien sûr rémunéré pour cela.
Si l'on peut remplacer le terme par « bien que », il faut écrire « quoique », en un seul
mot : Quoiqu'il soit en vacances, il se lève à 6 h 30.
Dans le cas contraire, il faut écrire « quoi que », en deux mots : Quoi qu'il en pense, cette
solution s'impose. (IMPOSSIBLE de dire : « Bien qu'il en pense, cette solution s'impose. »)
Le nom « dû » (que l'on n'emploie qu'au singulier) s'écrit avec un accent circonflexe (réclamer
son dû), comme le participe passé du verbe « devoir » : Elle a dû partir.
Cet accent permet de distinguer ce participe passé et ce nom du déterminant « du », qui, lui,
précède un nom : acheter du pain, parler du film.
« Tâche » prend un accent circonflexe lorsqu'on parle d'un travail, d'une besogne à
accomplir : s'acquitter d'une tâche.
On retrouve cet accent circonflexe dans le verbe « tâcher de » (« essayer de », « s'efforcer
de ») : Il tâche d'obtenir des renseignements.
« Tache » ne prend pas d'accent lorsqu'on parle d'une trace ou d'une marque (au sens propre ou
au sens figuré) : une tache de graisse, une tache à sa réputation.
Même orthographe pour « tacher » (« salir ») ou « se tacher » (« faire des taches sur soi », « se
salir »).
« Moi qui signe », « toi qui signes » Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Pour bien écrire le verbe qui suit « qui », il faut regarder le mot que reprend « qui », c'est-à-dire
son antécédent.
Si l'antécédent est « moi », le verbe se conjugue à la 1re personne du singulier : C'est moi qui
signe le contrat.
Si l'antécédent est « toi », le verbe se conjugue à la 2e personne du singulier : C'est toi qui
signes le contrat.
« JE FERAI » OU « JE FERAIS » ?
Comment distinguer, à la 1re personne du singulier, le futur du conditionnel ?
Pour cela, remplacez « je » par « nous » et écoutez le son à la fin du verbe.
Si vous entendez « -ons », c'est que le verbe est au FUTUR – cela traduit l'idée d'une chose qui va
très certainement se produire. Le verbe ne prend alors pas de « s » à la 1re personne du singulier.
Demain, je viendrai à vélo => Demain, nous viendrons à vélo.
FUTUR = pas de « s » à la 1re personne du singulier.
Si vous entendez « -ions », c'est que le verbe est au CONDITIONNEL. Le verbe prend alors
un « s » à la 1re personne du singulier.
J'aimerais bien être en vacances => Nous aimerions bien être en vacances.
CONDITIONNEL = « s » à la 1re personne du singulier.
Précision de l'expert
Lorsque vous remplacez « je » par « nous », prononcez bien la phrase entièrement afin d'entendre
le son correct.
L'expression « sens dessus dessous » signifie « de façon que ce qui devrait être dessus se trouve
au-dessous, et inversement », « dans un grand désordre » (Ta chambre est sens dessus dessous),
et, au figuré, « dans un trouble extrême » (Cette terrible catastrophe les a mis sens dessus
dessous).
« CENSÉ » OU « SENSÉ » ?
Si le terme signifie « supposé » ou « réputé », et s'il est suivi d'un verbe à l'infinitif, il faut écrire
« censé », avec un « c » : Il est censé arriver à 8 h 30.
Cet adjectif s'accorde bien sûr avec le mot (nom ou pronom) auquel il se rapporte.
L'avocate est censée le faire.
Elle est censée le faire.
« Sensé » s'écrit avec un « s » comme dans « sens », puisqu'il signifie « plein de bon sens »,
« raisonnable », « sage ». C'est le contraire de « insensé » : Cet avis me semble sensé.
Cet adjectif s'accorde également avec le mot (nom ou pronom) auquel il se rapporte.
Ses paroles me semblent sensées.
Elles me semblent sensées.
Même suivi d'un complément masculin, le nom « espèce » reste féminin : Vous verrez une
espèce de grand hangar.
Il ne faut donc jamais dire « un espèce de ».
Niveau 8 :
« DES STYLOS ORANGE »
Les adjectifs de couleur simples, c'est-à-dire en un seul mot, s'accordent, en genre et en nombre,
avec le mot (nom ou pronom) auquel ils se rapportent : des dents blanches, des camions rouges.
Mais les noms employés comme adjectifs de couleur sont invariables : des bottes marron, des
stylos orange (« marron » et « orange » sont des noms).
Ce sont souvent des noms de fruits, de fleurs, d'éléments naturels évoquant une couleur, comme
les minéraux : des assiettes turquoise, des coussins saumon, des chaussettes moutarde.
« Fauve », « incarnat » et « vermeil » sont en effet de véritables adjectifs qui sont ensuite devenus
des noms : il est donc normal de les accorder.
Le cas des adjectifs « écarlate », « mauve », « pourpre » et « rose » est différent. Ces mots étaient
à l'origine des noms – ce qu'ils restent d'ailleurs à l'occasion. Mais, employés pour désigner une
couleur, ils sont aujourd'hui assimilés à de véritables adjectifs et s'accordent.
Précisions de l'expert
L'adjectif « kaki », lui, est invariable parce qu'il a été emprunté à une langue étrangère : des
vestes kaki. Ce mot, qui signifie « couleur de poussière », vient en effet de la langue commune
parlée dans le nord de l'Inde.
Enfin, c'est bien l'adjectif « bleu » qui a donné le nom « bleu », et non l'inverse. Ce n'est pas un
nom employé comme adjectif, mais un véritable adjectif. Il est donc normal de l'accorder : une
voiture bleue, des volets bleus.
« DIFFÉREND » OU « DIFFÉRENT » ?
Si l'on peut remplacer le mot qui pose problème par « désaccord », c'est qu'il s'agit
du nom « différend », qui se termine lui aussi par un « d » : Il a eu un différend avec ses voisins.
Sinon, il s'agit très certainement de l'adjectif « différent », avec un « t » : Ils ont des caractères
très différents.
Précision de l'expert
La forme « différant », avec un « a », existe, mais elle est plus rare. Il s'agit du participe présent
(ou gérondif) du verbe « différer », qui signifie « remettre à un autre temps, retarder » ou « être
différent, varier » : en différant ce paiement.
L'adjectif « soi-disant » est formé à partir du pronom personnel « soi » (comme dans
« soi-même »), qui ne prend donc jamais de « t » à la fin.
« Soi-disant » est, de plus, invariable : cette soi-disant amie, ces soi-disant amis.
« VOUS DITES » OU « VOUS DÎTES » ?
Au présent de l'indicatif et au présent de l'impératif, « dites » ne prend jamais d'accent
circonflexe sur le « i ».
Vous dites maintenant qu'il n'y a pas de problème => présent de l'indicatif.
Dites la vérité ! => présent de l'impératif (mode qui permet d'exprimer un ordre, un conseil ou
une défense).
Précision de l'expert
L'orthographe « dîtes », avec un accent circonflexe, existe néanmoins : elle correspond à la
2e personne du pluriel du passé simple, temps encore employé aujourd'hui à l'écrit dans la langue
littéraire, mais de moins en moins utilisé à l'oral.
Autrefois, vous nous dîtes un secret que nous n'avons jamais révélé => passé simple.
Le nom « fond » désigne la partie la plus basse, la plus éloignée ou la plus importante d'une chose
: J'ai touché le fond de la piscine.
En revanche, s'il s'agit d'un capital, au propre comme au figuré, il faut écrire « fonds », avec
un « s » au singulier : C'est un fonds de pension qui gère ce parc immobilier.
« PARTI » OU « PARTIE » ?
Dans « prendre parti pour (ou contre) » (« prendre position », « choisir ») et « tirer parti de »
(« exploiter », « utiliser »), c'est le nom masculin « parti », qui reste toujours au singulier.
Ils ne veulent pas prendre parti.
Elle a su tirer parti de cette expérience.
« Ce faisant » ou « se faisant », « pour ce faire » ou « pour se faire » ? Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Si l'on peut remplacer le mot qui pose problème par « cela », il faut écrire « ce ».
Ce faisant, il n'est pas certain de réussir => En faisant cela, il n'est pas certain de réussir.
Pour ce faire, il suffit de remplir un formulaire => Pour faire cela, il suffit de remplir un
formulaire.
Sinon, il s'agit de « se », qui est un pronom réfléchi : Ils s'informent pour se faire une
opinion. (IMPOSSIBLE de dire : « Ils s'informent pour cela faire une opinion. »)
« APPELER » ET « RAPPELLE »
Les verbes « appeler » et « rappeler » prennent toujours deux « p ».
À l'infinitif, ils s'écrivent avec un seul « l ».
Lorsqu'on les conjugue, il faut mettre deux « l » quand on entend le son « è », comme dans le mot
« pelle », quels que soient le mode, le temps et la personne.
Il faut que tu le rappelles.
Il les appellera demain.
En revanche, il ne faut mettre qu'un « l » quand on entend le son « eu », comme dans « melon »,
quels que soient le mode, le temps et la personne.
J'ai déjà appelé.
Nous nous appelons souvent.
Précision de l'expert
Il faut dire « se rappeler quelque chose ou quelqu'un » – et non « se rappeler de quelque chose ou
de quelqu'un ». On doit donc dire « ce nom, je me le rappelle » – et non « je m'en rappelle »,
comme on l'entend pourtant très souvent. Mais il est correct de dire « je m'en souviens »,
puisqu'on dit « se souvenir de quelque chose ».
Les adjectifs de couleur composés, c'est-à-dire formés de deux mots, sont invariables : les deux
termes ne se mettent donc ni au féminin ni au pluriel.
Le second terme, qui peut être un adjectif ou un nom, précise la nuance.
Une robe bleu foncé, des étiquettes bleu clair (« foncé » et « clair » sont des adjectifs).
Des rideaux bleu ciel, des chaussettes vert pomme (« ciel » et « pomme » sont des noms).
Si ces deux mots sont eux-mêmes des adjectifs de couleur, ils sont également invariables, mais
il faut ajouter un trait d'union : de l'encre bleu-noir, des assiettes bleu-vert.
« Acompte » Astuce Voir la vidéo Voir le cours
Le nom « acompte », qui dérive de l'expression « à compte », s'écrit avec un seul « c » : Il a déjà
versé un acompte.
« DES PLACARDS BLANCS »
Les adjectifs de couleur simples, c'est-à-dire en un seul mot, s'accordent, en genre et en nombre,
avec le mot (nom ou pronom) auquel ils se rapportent : une chemise blanche, des
placards blancs, une voiture verte, des nappes bleues, des cheveux noirs.
Précisions de l'expert
L'adjectif « châtain » s'emploie surtout au masculin. Le féminin « châtaine » existe, mais il est
rare et considéré comme littéraire : une chevelure châtain (ou, rare, châtaine).
Au pluriel, cet adjectif s'accorde : des cheveux châtains.
Les noms employés comme adjectifs de couleur sont, eux, en général invariables (des
chaussettes orange).
En revanche, il ne faut pas ajouter de « t » quand le verbe se termine par un « t », bien sûr, ou par
un « d ». Lorsqu'on fait la liaison avec la voyelle qui suit, le « d » se prononce en effet comme
le « t ».
Que faut-il faire ?
Se vend-il bien ?
Précision de l'expert
On place également un « t » entre un verbe qui se termine par un « c » non prononcé et les
pronoms « il », « elle » et « on », afin d'avoir le son [t]. Ce cas, néanmoins, est rare.
Comment vainc-t-on la douleur ?
Convainc-t-il toujours le public ?
Le nom « exigence », lui, s'écrit sans « a » : Ils essaient de satisfaire aux exigences de leurs
clients.
Si l'on peut remplacer le mot par « faisant », c'est qu'il s'agit du participe présent « fabriquant »,
souvent précédé de « en » : Il s'est blessé en fabriquant ce meuble.
Sinon, il s'agit du nom « fabricant », qui désigne celui qui fabrique : C'est un fabricant de jouets
en bois.
Niveau 9 :
Ces termes ne s'abrègent que devant le nom ou le titre des personnes dont on parle. Si l'on
s'adresse directement à la personne, on écrira donc « monsieur » en toutes lettres : Je vous écoute,
monsieur.
Toutes les autres abréviations, souvent calquées sur l'anglais, sont incorrectes (Mr = Mister et
Mrs = Mistress).
Il ne prend pas de « s » lorsqu'il est employé seul (vingt personnes) ou lorsqu'il est multiplié et
suivi d'un autre nombre : quatre-vingt-trois personnes, quatre-vingt mille euros.
Il est invariable quand il suit « cent » ou « mille » : cent vingt personnes, mille vingt euros.
En revanche, il faut mettre un « s » à « vingt » lorsqu'il est multiplié et précède les mots
« milliers », « millions » et « milliards » : quatre-vingts millions d'euros.
« Un, deux, trois… », « vingt », « cent » et « mille » sont des déterminants numéraux, alors que
« millier », « million » et « milliard » sont des noms.
Précisions de l'expert
Où doit-on mettre des traits d'union ?
Selon l'orthographe traditionnelle, on met des traits d'union dans deux cas uniquement : entre la
dizaine et l'unité (dix-sept, trente-cinq, quatre-vingt-un…), et lorsque la dizaine est formée de
deux ou trois termes (soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix).
On ne met toutefois pas de trait d'union lorsque la dizaine et l'unité sont reliées par « et » (vingt et
un, trente et un…).
Dans tous les autres cas, on ne met pas de trait d'union (cent dix, deux cents, vingt mille, deux
millions…).
« Deux » – comme « trois », « quatre », « cinq », etc. – exprime un pluriel, il est donc logique de
mettre un « s » au nom « heure » qui le suit : La réunion a duré deux heures.
Précisions de l'expert
Selon l'orthographe traditionnelle, on ne met pas de trait d'union à « trois mille », « dix
mille », etc.
Dans la locution « eh bien », qui permet d'exprimer l'interrogation, la surprise ou une hésitation
dans la réponse, on écrit toujours « eh » (et non « et »).
Précision de l'expert
Lorsqu'elle est placée en début de phrase, cette locution est généralement aujourd'hui suivie d'une
virgule. Quand elle est employée seule, elle peut être suivie d'un point d'interrogation ou
d'exclamation.
« LES MÊMES ÉTUDES », « ELLES-MÊMES »
« Même » s'accorde lorsqu'il précède immédiatement un nom et exprime la similitude, car il est
un adjectif.
Elles ont fait les mêmes études.
« Même » s'accorde également lorsqu'il est placé après un pronom personnel (« moi », « toi »,
« lui », « elle », « eux », « elles », etc.).
Les deux mots sont, de plus, reliés par un trait d'union.
Elle l'a fait elle-même.
Ils l'ont fait eux-mêmes.
Lorsqu'il suit un nom pour le renforcer, « même » s'accorde aussi, mais il ne faut pas mettre de
trait d'union.
Il est la délicatesse même.
Ce sont les paroles mêmes qu'il a prononcées.
En revanche, « même » est invariable lorsqu'il est placé avant un nom et signifie « jusqu'à »,
« aussi », car il est alors un adverbe.
Même ses chaussettes étaient mouillées.
« CENT » OU « CENTS » ?
« Cent » prend un « s » lorsqu'il est multiplié et n'est suivi d'aucun autre nombre : deux
cents personnes.
Il ne prend pas de « s » lorsqu'il est employé seul (cent personnes) ou lorsqu'il est multiplié et
suivi d'un autre nombre : deux cent dix personnes, trois cent mille euros.
En revanche, il faut mettre un « s » à « cent » lorsqu'il est multiplié et précède les mots
« milliers », « millions » et « milliards » : deux cents millions d'euros.
« Un, deux, trois… », « vingt », « cent » et « mille » sont des déterminants numéraux, alors que
« millier », « million » et « milliard » sont des noms.
Précisions de l'expert
Où doit-on mettre des traits d'union ?
Selon l'orthographe traditionnelle, on met des traits d'union dans deux cas uniquement : entre la
dizaine et l'unité (dix-sept, trente-cinq…), et lorsque la dizaine est formée de deux ou trois termes
(soixante-dix, quatre-vingts, quatre-vingt-dix).
On ne met toutefois pas de trait d'union lorsque la dizaine et l'unité sont reliées par « et » (vingt et
un, trente et un…).
Dans tous les autres cas, on ne met pas de trait d'union (cent dix, deux cents, trois mille, deux
mille trois cent dix, deux millions…).
« CI-JOINT » OU « CI-JOINTE » ?
Pour l'accord, tout dépend de la place de l'adjectif « ci-joint » dans la phrase.
Il est également invariable quand il est placé immédiatement avant un nom, c'est-à-dire quand
ce nom n'est pas précédé d'un déterminant (« un », « le », « mon », etc.) : Je vous envoie
ci-joint photocopie de mon passeport.
En revanche, quand il est placé après un nom, il s'accorde avec ce nom : Veuillez tenir compte
des modifications ci-jointes.
Enfin, s'il est placé avant un nom en milieu de phrase, et si ce nom est lui-même précédé
d'un déterminant (article, ou déterminant possessif ou numéral), il peut s'accorder ou non (on a
donc le choix !) : Je vous adresse ci-jointes les photocopies ou Je vous adresse
ci-joint les photocopies.
Précision de l'expert
Les règles sont les mêmes pour « ci-annexé » et pour « ci-inclus » (qui, lui, prend toujours
un « s » et s'écrit donc « ci-incluse » au féminin singulier).
Les nombres sont invariables ; il ne faut donc pas ajouter de « s » : les quatre semaines, les
huit personnes, les trente employés, les deux mille spectateurs.
« LES LUNDIS », « EN JANVIER »
Les jours de la semaine sont des noms communs, ils s'écrivent donc avec une minuscule et
prennent un « s » au pluriel : Je fais du sport tous les vendredis.
Les noms des mois sont également des noms communs, ils s'écrivent donc eux aussi avec
une minuscule et peuvent être mis au pluriel : Nous prenons nos vacances
en août. Les juillets sont souvent très agréables.
Précision de l'expert
Dans « les lundi et jeudi de chaque semaine », on ne met toutefois pas de « s », car il n'y a qu'un
lundi et un jeudi par semaine.
Niveau 10 :
« Ils sont allés au cinéma » Astuce Voir la vidéo Voir le cours
S'il y a une notion de mouvement, de déplacement, il vaut mieux dire « ils sont allés au cinéma »
que « ils ont été au cinéma », « ils sont allés visiter cette maison» que « ils ont été visiter cette
maison ».
Employer « être » pour « aller » devant un complément de lieu ou devant un infinitif (dans les
deux exemples ci-dessus, « au cinéma » et « visiter ») relève le plus souvent du langage familier.
Il est donc plus élégant de dire « je suis allé nager » que « j'ai été nager ».
« NOUS VÉRIFIIONS » ET « VOUS ENVOYIEZ »
Les verbes qui, au présent de l'indicatif, se terminent déjà par un « i » à la 1re et à la 2e personne
du pluriel (« nous vérifions », « vous vérifiez », par exemple) prennent toujours un « i »
supplémentaire à l'imparfait de l'indicatif et au présent du subjonctif.
Nous vérifions cela maintenant, vous vérifiez cela maintenant (présent de l'indicatif = un « i »).
Autrefois nous vérifiions cela, autrefois vous vérifiiez cela (imparfait de l'indicatif = deux « i »).
Il faut que nous vérifiions cela, il faut que vous vérifiiez cela (présent du subjonctif = deux « i »).
Les verbes qui, au présent de l'indicatif, se terminent par « -yons » et par « -yez » à la 1re et à la
2e personne du pluriel (« nous envoyons », « vous envoyez », par exemple) s'écrivent, eux, avec
un « i » après le « y » à l'imparfait de l'indicatif et au présent du subjonctif.
Nous envoyons cela maintenant, vous envoyez cela maintenant (présent de l'indicatif = « y » seul).
Autrefois nous envoyions cela, autrefois vous envoyiez cela (imparfait de l'indicatif = « yi »).
Il faut que nous envoyions cela, il faut que vous envoyiez cela (présent du subjonctif = « yi »).
Pour savoir si le verbe est à l'imparfait, il suffit de le remplacer par un autre verbe, comme
« faire », « dire » ou « prendre ».
Autrefois nous vérifiions cela => Autrefois nous faisions cela.
Autrefois nous envoyions cela => Autrefois nous faisions cela.
On entend bien alors la terminaison de l'imparfait, avec un « i » (au présent de l'indicatif, on dirait
en effet « nous faisons », sans « i »). Puisque le verbe est à l'imparfait, il faut bien mettre ici
deux « i » à « vérifiions » et « yi » à « envoyions ».
« DIEU » OU « dIEU » ?
« Dieu » ne s'écrit avec une majuscule que lorsqu'il s'agit du Dieu unique d'une religion (c'est le
cas pour le christianisme, l'islam et le judaïsme) : Le peintre représente Dieu à droite, entouré
par des anges.
On met une minuscule lorsqu'il s'agit d'un dieu ou d'une déesse d'une religion qui en compte
plusieurs : Poséidon, dans la mythologie grecque, est le dieu de la Mer.
Dans les expressions figurées du langage courant, ce sont les mêmes règles qui s'appliquent.
Mon Dieu, quelle horreur !
Il est vraiment béni des dieux.
On utilise la mention « à l'attention de » en tête d'une lettre ou sur une enveloppe, pour préciser
son destinataire et signaler que le document est soumis à l'examen de celui-ci.
Il faudra indiquer sur l'enveloppe : « À l'attention de la directrice ».
La locution « à l'intention de » va plus loin : elle signifie que la démarche est faite en l'honneur
de quelqu'un, pour qu'elle lui soit agréable ou profitable : J'ai organisé ce cocktail à l'intention de
nos nouveaux clients.
PARTICIPE PASSÉ SUIVI D'UN INFINITIF
Quand le participe passé d'un verbe conjugué avec l'auxiliaire « avoir » est suivi d'un infinitif,
deux cas sont possibles.
1. Le participe passé s'accorde, en genre et en nombre, avec le COD (complément d'objet direct)
placé avant le verbe si ce COD fait l'action exprimée par l'infinitif : Les acteurs que j'ai
vus jouer. (Ce sont bien les acteurs qui jouent.)
Si l'on accorde, c'est parce que ce COD est celui du participe passé, et non celui de l'infinitif. On
peut toujours en effet, dans ce cas, placer le COD immédiatement après le participe
passé : J'ai vu les acteurs jouer.
2. Mais, si le COD ne fait pas l'action exprimée par l'infinitif, on n'accorde pas le participe
passé avec ce COD : La pièce que j'ai vu jouer. (Ce n'est pas la pièce qui joue ; elle est jouée par
des gens.)
Si l'on n'accorde pas, c'est parce que ce COD est en fait celui du verbe à l'infinitif, et non celui du
participe passé. On ne peut d'ailleurs pas, dans ce cas, placer le COD immédiatement après le
participe passé et dire : J'ai vu la pièce jouer. On doit dire : J'ai vu jouer la pièce (c'est-à-dire
placer le COD après l'infinitif).
Précisions de l'expert
Le participe passé « fait » suivi d'un infinitif est toutefois toujours invariable : Les spectateurs
qu'ils ont fait entrer.
Précision de l'expert
Le verbe « être », lui, s'écrit avec un « e » au futur (je serai, tu seras, il sera…) et au conditionnel
présent (je serais, tu serais, il serait…).
PASSAGE À L'INTERROGATION INDIRECTE
Pour passer d'une interrogation directe à une interrogation indirecte (c'est-à-dire une
interrogation introduite par un verbe – « demander », « ignorer », par exemple), il faut faire
certaines modifications.
« ON A », « ON EN », « ON Y », OU « ON N'A »,
« ON N'EN », « ON N'Y » ?
Si le sens de la phrase est négatif et si le verbe est suivi d'un adverbe comme « jamais », « pas »,
« plus », « point », « guère », ou de la conjonction « que », ou encore des mots « aucun »,
« personne » ou « rien », il faut mettre la négation « n' », que l'on entend bien quand on remplace
« on » par « nous ».
On n'a jamais dit cela => Nous n'avons jamais dit cela.
On n'en a plus du tout => Nous n'en avons plus du tout.
On n'y a pas pensé => Nous n'y avons pas pensé.
On n'a rien fait => Nous n'avons rien fait.
Le sens ancien du verbe « avérer » est « donner comme vrai, comme certain ».
Aujourd'hui, on emploie le verbe « s'avérer » au sens de « se révéler », « se montrer »,
« être » : Cela s'est avéré très intéressant.
On évitera de dire « s'avérer faux » et « s'avérer inexact » : ce sont des contresens, puisqu'on
associe l'idée de vrai à l'adjectif « faux » ou « inexact ».
On évitera également de dire « s'avérer vrai » et « s'avérer exact » : ce sont des pléonasmes.
On préférera dire « se révéler faux », « se révéler inexact », « se révéler vrai », « se révéler
exact ».
Précision de l'expert
Le nom « palier », lui, prend un seul « l » (des voisins de palier).
Cela peut sembler surprenant, car le subjonctif est très souvent employé à l'oral. Pourtant, c'est
bien l'indicatif qu'il faut utiliser après « après que ». Ce mode permet en effet d'indiquer que
l'action a ou aura eu lieu avant celle de l'autre partie de la phrase, alors que le subjonctif, lui, est le
mode de ce qui n'est pas réalisé, mais seulement envisagé.
Astuce : quand on remplace « après que » par « lorsque », « une fois que » ou « aussitôt que », on
entend bien l'indicatif.
Le lundi, il arrive souvent après que nous sommes partis => lorsque nous sommes partis.
« Bimensuel », en revanche, veut dire « deux fois par mois » : Ce magazine bimensuel sort
vingt-quatre fois par an.
« TOUTE PETITE », « TOUT ÉTONNÉE »
Lorsque « tout » peut être remplacé par « entièrement », « complètement », « tout à fait », il faut
bien regarder l'adjectif qui le suit.
Si cet adjectif est féminin et s'il commence par une consonne, « tout » varie en genre et en
nombre.
Elle est toute petite.
Elles sont toutes petites.
Mais, si cet adjectif est féminin et s'il commence par une voyelle, « tout » est invariable.
Elle est tout étonnée.
Elles sont tout étonnées.
« Lorsque » perd son « e » et prend une apostrophe (on dit qu'il s'élide) uniquement devant
« il(s) », « elle(s) », « on », « un(e) » et – pour la plupart des grammairiens aujourd'hui –
« en » : Lorsqu'il est parti ce matin, il faisait encore nuit.