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1 author:
Mathiaud Julien
Université de Rennes 1
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All content following this page was uploaded by Mathiaud Julien on 13 December 2019.
Maı̂tres de stage :
B. Desjardins (C.E.A. de Bruyères-le-Châtel)
E. Grenier (E.N.S. Lyon)
2
Résumé . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1 Introduction 5
Introduction au modèle du k − ε . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5
4 Conclusion 29
Conclusion . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
B Appendice : estimation H 2 de K et E 35
3
4 TABLE DES MATIÈRES
Résumé
Le modèle du k −ε, utilisé en mécanique des fluides pour modéliser la tur-
bulence, sera étudié d’un point de vue mathématique dans le but de fournir
des résultats mathématiques afin de valider certaines approximations uti-
lisées.
Introduction
5
6 CHAPITRE 1. INTRODUCTION
Ce modèle est employé dans le cadre d’une turbulence isotrope. Il est basé
sur plusieurs hypothèses (voir [2] p.53) notamment l’hypothèse d’ergodicité
pour remplacer les moyennes temporelles par des moyennes spatiales et l’hy-
pothèse de Reynolds pour exprimer le tenseur de Reynolds en fonction de
7
∂U
+ U · ∇U + ∇P − ν∆U − ∇ · R = 0
∂t
∇·U =0
∂k cµ k 2 k2
+ U · ∇k − |∇U + ∇U T |2 − ∇ · (cµ ∇k) + ε = 0
∂t 2 ε ε
∂ε c1 k2 ε2
+ U · ∇ε − k|∇U + ∇U T |2 − ∇ · (cε ∇ε) + c2 = 0
∂t 2 ε k
L’étude portera surtout sur des solutions périodiques en espace ce qui per-
met de négliger les phénomènes de type couche limite se produisant au bord
(voir [2]) : on cherche surtout à capturer les instabilités de type Rayleigh-
Taylor, Kelvin-Helmoltz et non les phénomènes de bords. Dans un premier
temps on va chercher à trouver des bornes sur k et ε grâce à un principe
du maximum pour un modèle simplifié du k − ε. Ensuite on comparera ces
fonctions avec des développements asymptotiques grâce à un paramètre η
qu’on aura introduit dans le modèle simplifié ; ce paramètre est suffisamment
petit dans les expériences menées pour envisager de le faire tendre vers 0.
Puis on verra dans quelle mesure on peut contrôler le temps sur lequel k et
ε ne peuvent s’annuler car l’annulation de l’une des deux quantités rend le
système d’équations inexploitable mathématiquement : on verra que le temps
de contrôle augmente lorsque η diminue. Enfin on s’inspirera des résultats de
la première partie (principe du maximum et du minimum) pour faire une esti-
mation globale sur le système sans se fixer de contraintes d’ordre de grandeur
8 CHAPITRE 1. INTRODUCTION
sur les variables étudiées même s’il est envisageable de faire les deux en même
temps.
Chapitre 2
k2
∂k
−∇· ∇k + ε = 0
∂t ε
2
∂ε k ε2
− ∇ · cε ∇ε + c2 = 0
∂t ε k
9
10 CHAPITRE 2. ETUDE D’UN MODÈLE K − ε SIMPLIFIÉ
σk k 2 ε2
∂ε
− η∇ · ∇ε + c2 A = 0
∂t σε ε k
ε0 T (k 0 )2 T
A= et η = c µ sont des constantes sans dimension apparues
k0 σk ε0 L2
avec le changement d’échelle . A est de l’ordre de 1 et η 1.
Dans cette partie, les solutions sont supposées exister pour x ∈ I = [0, L],
appartenir à C 2 ([0, T ]; H 3 (I)) et être positives strictement sur [0,T]. Soient
εmax et εmin les extrema de ε à t = 0 , kmax et kmin ceux de k à t = 0 .
Les variables k et ε sont fixées strictement positives au bord. Les résultats
sont prouvés dans le cadre de la dimension un pour plus de commodité, mais
s’étendent aussi à la dimension deux et à la dimension trois.
Preuve :
∂ε σk k 2 ε2
− ∆ε + c2 A = 0
∂t σε ε k
∂ε
On obtient < 0 ce qui signifie que s = 0, car sinon on aurait pour s0 < s
∂t
suffisamment proche de s, ε(s0 , x) > ε(s, x).
Preuve :
Soit s ∈ [0, T ] et s00 > s. On choisit l’intervalle de temps [s, s00 ] de sorte
que :
(s00 − s) × sup |∂tt k(t, x)| ≤ (y − 1) A εmax
t≤T,x∈I
Selon la valeurs que K prend au temps s00 , deux cas peuvent se produire :
∂k k 2
− ∆k + Aε = 0
∂t ε
∂k
De suite en ce point : ≥ −Aεmax .
∂t
Par ailleurs, par la contrainte sur la dérivée partielle seconde, on obtient
pour tout t tel que s ≤ t ≤ s00 :
∂k(t, x0 )
≥ −Aεmax − (y − 1)Aεmax = −yAεmax
∂t
d’où
k(s0 , x0 ) − k(s, x0 ) ≥ −yAεmax (s0 − s)
2.2. BORNES INFÉRIEURES POUR K ET ε 13
puis
K(s00 ) ≥ K(s) − yAεmax (s0 − s) ≥ K(s) − yAεmax (s00 − s)
La relation précédente (K(s00 ) ≥ K(s) − yAεmax (s00 − s)) est vraie dans
tous les cas. Par conséquent elle est vraie sur tout intervalle de temps de
longueur l vérifiant (l × sup |∂tt k(t, x)| ≤ (y − 1) A εmax ) et on obtient
t≤T,x∈I
K(t) ≥ K(0) − yεmax t pour tout t ≤ T puis en faisant tendre y vers 1
alors K(t) ≥ K(0) − εmax t.
Développement asymptotique
du modèle
15
16 CHAPITRE 3. DÉVELOPPEMENT ASYMPTOTIQUE DU MODÈLE
Système à l’ordre 0 :
∂k0
+ Aε0 = 0
∂t
∂ε0 ε0 2
+ c2 A = 0
∂t k0
k0 (0, .) = k 0 (.)
ε0 (0, .) = ε0 (.)
Système à l’ordre 1 :
2
∂k1 k0
−∇· ∇k0 + Aε1 = 0
∂t ε0
σk k0 2 2ε0 ε1 ε0 2 k1
∂ε1
−∇· ∇ε0 + c2 A − = 0
∂t σε ε0 k0 k0 2
k1 (0, .) = 0
ε1 (0, .) = 0
Système à l’ordre 2 :
2
k 0 2 ε1
∂k2 k0 2k0 k1
−∇· ∇k1 + ∇k0 − ∇k0 + Aε2 = 0
∂t ε0 ε0 ε0 2
2
k0 2 ε0
∂ε2 σk k0 2k0 k1
− ∇· ∇k1 + ∇ε1 − ∇ε0 +
∂t σε ε0 ε0 ε0 2
2ε0 ε2 ε0 2 k2 ε0 ε1 k1 ε0 2 k1 2 ε1 2
c2 A − −2 + + = 0
k0 k0 2 k0 2 k03 k0
k2 (0, .) = 0
ε2 (0, .) = 0
Preuve :
0 A
Soit B = ε0 2
−c2 A k0 c2 A k2ε002
D’après les propriétés de k0 et ε0 , on déduit que B ∈ C ∞ ([0, ∞], H 7 (R)).
dv(x)
+ B(t, x)v(x) = f (t, x), v(0, x) = 0
dt
où f (t, x) dépend uniquement de k0 et ε0 . f appartient à C ∞ ([0,∞] ; H 5 (R)).
Notons par ailleurs que les valeurs propres de B sont positives donc v t Bv ≥
0 et on obtient alors :
1 d(kuk2 )
≤ a(t)kuk
2 dt
18 CHAPITRE 3. DÉVELOPPEMENT ASYMPTOTIQUE DU MODÈLE
3−c2
où a(t) ≤ C3 (1 + C4 t) 1−c2 avec C3 et C4 constantes, la majoration de a étant
obtenue grâce aux expressions de k0 et ε0 .
On en déduit :
Z t 4−2c2
ku(t)k ≤ a(s)ds ≤ C5 (1 + C6 t) 1−c2
0
2
X 2
X
n
Soit K = k − η kn et E = ε − η n εn
n=0 n=0
kmin
On se place sur un intervalle de temps [0, T ] tel que T < : on a
Aεmax
alors k et ε strictement positifs d’après les résultats obtenus dans la première
partie.
k0 2 k0 2 k0 2 ε1 k2
∂K 2k0 k1
+ η∇ · ∇k0 + η ∇k1 + ( − )∇k 0 − ∇k +AE = 0
∂t ε0 ε0 ε0 ε0 2 ε
| {z }
terme 1
2 2
k0 2 ε0 k2
∂E σk k0 k0 2k0 k1
+ η∇ · ∇ε0 + η ∇ε1 + ∇ε0 − ∇ε 0 − ∇ε +c2 A ×
∂t σε ε0 ε0 ε0 ε0 2 ε
| {z }
terme 2
2
ε0 2 ε0 2 k1 2
ε1 2 ε0 2 k1 2
ε 2ε0 ε1 2 ε 0 k2 2ε0 ε2 ε0 ε1 k1
− + η( − )+η ( − − +2 − ) =0
k k0 k0 2 k0 k0 2 k0 k0 k0 2 k03
| {z }
terme 3
K(0, .) = 0
E(0, .) = 0
On note :
B(T ) = 1/ inf (k(t, x), k0 (t, x), ε(t, x), ε0 (t, x)).
0≤t≤T,x∈I
B est borné sur k et ε grâce aux bornes obtenues dans la première partie.
Il faut maintenant évaluer les différents termes des équations pour obtenir
les estimations d’énergie (voir appendice A). Pour simplifier ces calculs η sera
supposé inférieur à 1. Les bornes obtenues dans la première partie sur k et
ε ainsi que les injections de Sobolev permettent alors d’obtenir le lemme
suivant :
Lemme 1
Il existe f et g dépendants au plus polynômialement du temps et indépendants
de η tels que :
Théorème 1
Si on suppose que k 0 et ε0 appartiennent à H 7 (R/Z), k et ε appartiennent
kmin 8
à C 1 ([0, T ], H 3 (R/Z)) pour t ≤ T < et η tel que η 3 218 HT ≤ 12 (H est
Aεmax
une fonction polynômiale en temps et dépend des termes des développement
asymptotiques ; cette fonction polynômiale est obtenue dans l’appendice B),
on obtient alors le contrôle suivant entre k, ε et leurs approximations :
√ 3
kk − k0 − ηk1 − η 2 k2 k∞ (t) ≤ CHt η 2
√ 3
kε − ε0 − ηε1 − η 2 ε2 k∞ (t) ≤ CHt η 2
√ 3
k∇(k − k0 − ηk1 − η 2 k2 )k∞ (t) ≤ CHt η 2
√ 3
k∇(ε − ε0 − ηε1 − η 2 ε2 )k∞ (t) ≤ CHt η 2
Théorème 2 q
Il existe α > 0 et des constantes C1 et C2 tel que si T ≤ α C1
η
+ C2 , k
et ε sont strictement positives sur [0, T ].
Preuve :
kk0 k∞ (t) kε0 k∞ (t)
Soit T = inf{t tel que , kk−k0 k∞ (t) = ou kε−ε0 k∞ (t) = }.
10 10
T est strictement positif (ou infini) car k = k0 et ε = ε0 à l’instant initial.
3.4. TEMPS DE NON ANNULATION DES SOLUTIONS 21
par choix de T .
Les estimations sont effectuées dans H 3 car si les fonctions sont dans
H 3 , les injections de Sobolev permettent de majorer les gradients de U , k et
ε en norme infinie car la dimension est inférieure à trois (voir [10]). Or ces
gradients interviennent dans les trois équations donc il faut au moins pousser
les estimations a priori à l’ordre trois pour qu’elles puissent boucler. Par
ailleurs les termes de diffusion qui sont dans les trois équations permettront
de prouver que l’ordre 3 est suffisant.
1d 7C 2 1
||D U ||L2 ≤ 7C ||U ||H 3 + (
3 2 2 3 2
||U ||H 3 × P (kmax , )×
2 dt ν εmin
||k||2H 3 + ||k||4H 3 + ||k||6H 3 + ||ε||2H 3 + ||ε||4H 3 + ||ε||6H 3 )
24 CHAPITRE 3. DÉVELOPPEMENT ASYMPTOTIQUE DU MODÈLE
1d 2 1
||U ||H 3 ≤ Q(kmax , ) × (1 + ||k||2H 3 + ||k||4H 3 + ||k||6H 3 + ||ε||2H 3
2 dt εmin
+||ε||H 3 + ||ε||6H 3 ) × (1 + ||U ||H 3 + ||U ||2H 3 + ||U ||3H 3 )
4
Lemme 6 (estimation L1 et L2 de k)
cµ k 2
Z
d
||k||1 + ||ε||1 = |∇U + ∇U T |2
dt 2 ε
cµ k 3 k3
Z Z
1d 2
k ≤ |∇U + ∇U T |2 ≤ 2cµ max ||∇U ||2L2
2 dt 2 ε εmin
1d 1 1
||D2 k||2 ≤ P (kmax , , εmax , ) × (1 + (||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3 )2
2 dt εmin kmin
1d 1 1
||D3 k||2 ≤ P (kmax , , εmax , ) × (1 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3 )2
2 dt εmin kmin
Lemme 10 (estimation L2 de ε)
Z Z
d 2 c1
ε ≤ kε|∇U + ∇U T |2 ≤ 2c1 Ckmax ||ε||H 3 ||∇U ||2L2
dt 2
Lemme 11 (Estimation des dérivées premières de ε)
2
1d 2 2 2 2 2 kmax 2
||∇ε||L2 ≤ 3 C||U ||H 3 ||ε||H 1 + C kmax (||U ||H 3 ||ε||H 2 ) + C ||ε||H 3
2 dt εmin
k2
+3C max ||ε||2H 2
εmin
26 CHAPITRE 3. DÉVELOPPEMENT ASYMPTOTIQUE DU MODÈLE
d 1 1
||D2 ε||2L2 ≤ P (kmax , , εmax , ) × (1 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3 )2
dt εmin kmin
1d 1 1
||D3 ε||2L2 ≤ P (kmax , , εmax , ) × (1 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3 )2
2 dt εmin kmin
d 1 1
||ε||2H 3 ≤ P (kmax , , εmax , ) × (1 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3 )2
dt εmin kmin
cµ k 2 νT
Z Z
1d 2 d 2
||U ||L2 + ||k||1 + ν |∇U | = −||ε||1 + ( + )|∇U + ∇U T |2
2 dt dt 2 ε 2
d 1 1
(||ε||2H 3 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 ) ≤ P (kmax , , εmax , )
dt εmin kmin
3
1 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3
1 1
Dans toutes les estimation précédentes il a fallu contrôler k et ε, et
k ε
en norme infinie. Le lemme suivant, qui se prouve de la même façon que dans
la première partie, fournit des résultats sur la croissance et la décroissance
des bornes.
dkmin
≥ −εmax ≥ −C||ε||H 3
∂t
dkmax cµ C 2 εmax 2 2cµ C 2
≤ −εmin + 4||U ||2H 3 ≤ ||U ||2H 3 ||ε||2H 3
∂t 2 kmin kmin
2 2
dεmin εmax ||ε||H3
≥ −c2 ≥ −c2 C 2
∂t kmin kmin
dεmax εmin 2 c1 C 2
≤ −c2 + kmax 4||U ||2H 3 ≤ 2c1 C 3 ||k||H 3 ||U ||2H 3
∂t kmax 2
Preuve :
On note :
Conclusion
Par ailleurs les résultats d’existence de solution font toujours défaut pour
le système complet. L’estimation a priori portant sur le système entier permet
de voir les difficultés inhérentes au modèle et non de le résoudre. On pourrait
par contre chercher à se servir de paramètres pour simplifier les équations
comme dans la première partie et comparer les équations non simplifiées aux
équations simplifiées. De plus le modèle du k − ε ne représente qu’une phase
du phénomène de fusion par confinement inertiel ( F.C.I.). et il faut donc
étudier les autres phases.
29
30 CHAPITRE 4. CONCLUSION
CEA ne capturent pas tous les phénomènes physiques car sinon ils devien-
draient ingérables numériquement. Il faut par conséquent essayer d’arriver
lorsqu’on code à capturer les phénomènes physiques jugés essentiels grâce
aux expériences physiques tout en maintenant une certaine robustesse du
code . D’autres modèles plus souples que celui du k − ε sont d’ailleurs de-
veloppés au C.E.A. pour capturer les phénomènes de Rayleigh-Taylor : les
modèles bifluides (voir [3]).
Annexe A
Appendice : preuve de
l’estimation des termes
31
32ANNEXE A. APPENDICE : PREUVE DE L’ESTIMATION DES TERMES
Preuve :
Appendice : estimation H 2 de
K et E
Proposition 6 (estimation L2 )
d 1 2
Z Z 1 Z 1
K ≤ |∇terme 1| |K| + A |KE|
dt 0 0 0
d 1 2
Z Z 1 Z 1
E ≤ |∇terme 2| |K| + A |E| × |(terme 3)|
dt 0 0 0
Preuve :
On multiplie l’équation portant sur K par K et on intègre sur l’intervalle
[0, 1] puis on se sert du lemme 1 pour évaluer les termes et on obtient la
première inégalité.
On fait de même pour obtenir la seconde inégalité.
Proposition 7 (estimation H 1 )
d 1
Z Z 1 Z 1
2
|∇K| ≤ |∇terme 1| |∆K| + A |∇K∇E|
dt 0 0 0
d 1
Z Z 1 Z 1
2 σk
|∇E| ≤ |∇terme 2| |∆E| + c2 A|∇terme 3| |∇E|
dt 0 σε 0 0
Preuve :
35
36 ANNEXE B. APPENDICE : ESTIMATION H 2 DE K ET E
d 1
Z Z 1 Z 1
2
|∇K| ≤ |∇terme 1| |∆K| + A |∇K∇E|
dt 0 0 0
Proposition 8 (estimation H 2 )
Il existe f 0 et g 0 dépendant polynômialement du temps mais indépendants
de η tels que
d 1
Z
|∆K|2 ≤ B(T )5 f 0 (T ) (kKkH 2 + kEkH 2 )18 + B(T )5 g 0 (T )η 3
dt 0
d 1
Z
|∆E|2 ≤ B(T )5 f 0 (T ) (kKkH 2 + kEkH 2 )18 + B(T )5 g 0 (T )η 3
dt 0
Preuve :
d 1
Z Z 1 Z 1
2
|∆K| = −η (∆terme 1)∂xxx K − A ∆K∆E
dt 0 0 0
Z 1 Z 1 √
ε
h1 ∆K + h2 ∆E + h3 + η 2 h0 2
−η (∆terme 1)∂xxx K ≤ η
0 0 k
R1 R1
On majore 0 ∆K∆E par 0 ∆K 2 + ∆E 2 et obtient alors le résultat
annoncé pour la première équation.
Proposition 9
Il existe f 00 et g 00 dépendant au plus polynômialement du temps mais
indépendants de η tels que :
d
(kKkH 2 2 + kEkH 2 2 ) ≤ B(T )5 f 00 (T ) (kKkH 2 + kEkH 2 )18 + B(T )5 g 00 (T )η 3
dt
Preuve :
Il faut noter par ailleurs que les degrés des polynômes ne sont pas essen-
tiels.
38 ANNEXE B. APPENDICE : ESTIMATION H 2 DE K ET E
Proposition 10
Preuve :
Appendice : estimations
d’énergie sur U
Preuve :
∂fi ∂fj
On a (∇f + ∇f T )1≤i,j≤3 = ( + )1≤i,j≤3 .
∂j ∂i
On effectue ensuite une intégration par partie et on obtient :
Z Z 3
X
T
∇ · g(∇f + ∇f ) .f = − g (∇fi + ∂i f ).∇fi
i=1
Z
= − g(∇f + ∇f T ) : (∇f )
39
40 ANNEXE C. APPENDICE : ESTIMATIONS D’ÉNERGIE SUR U
Preuve :
1d 2 2
||∂x U ||L2 + ν||∇(∂x U )||L2 = −b(U, ∂x U, ∂x U ) − b(∂x U, U, ∂x U )
2 dt Z
+ ∇ · ∂x νT (∇U + ∇U T ) .∂x U
k2
Z
1d 2 2
||∂x U ||L2 +ν||∇(∂x U )||L2 ≤ ||∇U ||3L2 + T
∇· (∂x )(∇U + ∇U ) ·∂x U
2 dt ε
k2
Z
T ν 2
∇ · (∂x )(∇U + ∇U ) · ∂x U ≤ ||∇(∂x U )||L2
ε 2
2
||k||2H 3 2kmax
4
||ε||2H 3
+C 2 (( 2kmax
νε2min
+
νε4min
)×
||∇U + ∇U T ||L2 2 )
42 ANNEXE C. APPENDICE : ESTIMATIONS D’ÉNERGIE SUR U
1d 2 ν 2 2k 2 ||k||2 3
||∂x U ||L2 + ||∇(∂x U )||L2 ≤ 2||∇U ||3L2 + C 2 ( max2 H
2 dt 2 νεmin
4 2
2kmax ||ε||H 3
Z
+ ) |∇U + ∇U T |2
νε4min
1d 2 ν 2 2k 2 ||k||2 3 2k 4 ||ε||2 3 2
||∇U ||L2 + ||∇(∇U )||L2 ≤ 6||∇U ||3L2 +C 2 ( max2 H + max4 H )||∇U ||L2
2 dt 2 νεmin νεmin
Par les mêmes méthodes on obtient le résultat sur les dérivées secondes.
Finalement, grâce aux termes de diffusion, les estimations sur les dérivées
troisièmes permettent de boucler :
1d 7C 2 1
||D U ||L2 ≤ 7C ||U ||H 3 + (
3 2 2 3 2
||U ||H 3 × P (kmax , )×
2 dt ν εmin
||k||2H 3 + ||k||4H 3 + ||k||6H 3 + ||ε||2H 3 + ||ε||4H 3 + ||ε||6H 3 )
43
Preuve :
On a :
1d 2 2
||∂xxx U ||L2 + ν||∇(∂xxx U )||L2 = −b(U, ∂xxx U, ∂xxx U ) − b(∂xxx U, U, ∂xxx U )
2 dt
−3b(∂x U, ∂xx U, ∂xxx U ) − 3b(∂xx U, ∂x U, ∂xxx U )
Z
+ ∇ · ∂xxx νT (∇U + ∇U T ) · ∂xxx U
Z
1
∂xxx νT (∇U + ∇U T ) : ∂xxx (∇U + ∇U T )
=−
2
par symétrie de ∇U + ∇U T
Il faut donc étudier les termes provenant de la dérivée de ∂xxx (νT (∇U +
∇U T )). Si on porte les trois dérivations sur (∇U + ∇U T ) alors d’après le
lemme de début de section ce terme est nul ou négatif. On majore le terme
par :
( 3(∂
Z
1 4 2
+ ∇U T ) + 3(∂x νT )∂xx (∇U + ∇U T ) 2
xx νT )∂x (∇U
4 ν
+ (∂xxx νT )(∇U + ∇U T ) 2 +
ν
2
)
∂xxx (∇U + ∇U T ) 2
On peut majorer les trois premiers termes de l’intégrale grâce aux injec-
7C 2 2 2
tions de Sobolev par ||U ||H 3 ||∇νT ||H 2 .
ν
44 ANNEXE C. APPENDICE : ESTIMATIONS D’ÉNERGIE SUR U
k2
Quand on dérive νT = cµ + ν, si on fait les habituelles majorations sur
ε
1
les termes en k et minorations sur les termes en on obtient qu’il existe un
ε
polynôme P (X1 , X2 ) à deux variables dont les coefficients sont indépendants
de k, ε et U .
De plus ces coefficients sont positifs et l’inégalité suivante est vérifiée :
1
) ||k||2H 3 + ||k||4H 3 + ||k||6H 3 + ||ε||2H 3 + ||ε||4H 3 + ||ε||6H 3
||∇νT ||H 2 ≤ P (kmax ,
εmin
ν 2
Par ailleurs, le quatrième terme de l’intégrale est majoré par : ||∇(∂xxx U )||L2 .
2
Ce terme disparaı̂t grâce au terme de diffusion à gauche ce qui permet de
bouclet les estimations puisque tous les autres termes s’expriment en fonction
des normes H 3 .
Dans la démonstration, seule des dérivations par rapport à x sont ef-
fectuées mais les autres cas peuvent être prouvés de la même façon. En som-
mant sur tous les triplets de dérivation, le résultat énoncé est obtenu.
Annexe D
Appendice : estimations
d’énergie sur k
Lemme 24 (estimation L1 et L2 de k)
cµ k 2
Z
d
||k||1 + ||ε||1 = |∇U + ∇U T |2
dt 2 ε
cµ k 3 k3
Z Z
1d 2
k ≤ |∇U + ∇U T |2 ≤ 2cµ max ||∇U ||2L2
2 dt 2 ε εmin
Preuve :
cµ k 2
Z Z Z
1d T 2
k− |∇U + ∇U | + ε = 0
2 dt 2 ε
cµ k 3 k2
Z Z Z Z Z
1d 2 1
k + U. ∇(k 2 )− |∇U +∇U T |2 − k∇.(cµ ∇k)+ kε = 0
2 dt 2 2 ε ε
On fait une intégration par partie sur le second terme. Comme la diver-
gence de U est nulle, il vaut 0. Comme le produit εk est supposé positif on
peut minorer le dernier terme par 0. EnfinR l’avant dernier terme est positif
k2
aussi car en intégrant par partie il vaut cµ ε (∇k)2 et cµ ≥ 0 . On obtient
alors le résultat.
45
46 ANNEXE D. APPENDICE : ESTIMATIONS D’ÉNERGIE SUR K
k2
Z Z Z
1d 2 cµ
∂x k + ∂x (U.∇k)∂x k − ∂x ( |∇U + ∇U T |2 )∂x k
2 dt 2 ε
Z 2 Z
k
− ∂x k∇.∂x (cµ ∇k) + ∂x k∂x ε = 0
ε
Le deuxième terme se décompose en deux morceaux selon l’endroit où l’on
place la dérivée. Lorsqu’on la porte sur k alors comme pour l’estimation L2 le
terme vaut 0 puisque la divergence de U est nulle. On majore alors ce terme
grâce à l’injection compacte de H 3 dans H 1 :
Z
∂x (U.∇k)∂x k ≤ C||U ||H 3 ||k||2H 1
1d 9
||D2 k||2 ≤ (||k||2H 3 + 2C 2 ||U ||2H 3 ||k||2H 2 )
2 dt 2
9 k4
+
2
(
||k||2H 3 + C 2 max
ε2min
||U ||2H 2 ||U ||2H 3
k2 4
kmax
+ 16C 6 ||U ||4H 3 (4 max
ε2min
||k|| 2
H 3 +
ε4min
)
||ε||2H 3 ))
9 k4
+
2
(
||k||2H 3 + C 2 max
ε2min
||U ||2H 2 ||U ||2H 3
k2 4
kmax
+ C 2 ||k||2H 2 (4 max
2
||k|| 2
H3 + 2
||ε||2H 3 )
εmin εmin
2
k 1
[
+ ||k||2H 2 8(1 + C)4 max 2
εmin
||k||2H 3 + 8(1 + C)4 2 ||k||4H 3
εmin
4 4
k k
+ 8(1 + C)4 max 4
εmin
||ε||2H 3 + 8(1 + C)4 max
ε6min
])
||ε||4H 3 )
9
+ (||ε||2H 2 + ||k||2H 2 )
2
Preuve :
Z Z
(∂xx k).(∂xx (U.∇k)) = − (∂xxx k).(∂x (U.∇k))
1
≤ (||k||2H 3 + ||∂x (U.∇k)||2L2 )
2
1
≤ (||k||2H 3 + 2C 2 ||U ||2H 3 ||k||2H 2 )
2
k2 k2
Z Z
(∂xx k).∂xx ( |∇U + ∇U | ) = − (∂xxx k).(∂x ( |∇U + ∇U T |2 ))
T 2
ε ε
1 k2
≤ (||k||2H 3 + ||(∂x ( |∇U + ∇U T |2 )||2L2 )
2 ε
48 ANNEXE D. APPENDICE : ESTIMATIONS D’ÉNERGIE SUR K
4
1 2 kmax
≤
2
(
||k||H 3 + C 2 ||U ||2H 2 ||U ||2H 3
2
εmin
k2 4
kmax
+ 16C 6 ||U ||4H 3 (4 max
ε2min
||k||2
H 3 +
ε4min
||ε||2H 3 )))
k2 k2
Z Z
(∂xx k).∂xx ∇ · ( ∇k) = − (∂xx ∇k).(∂xx ( ∇k))
ε ε
2
1 k
≤ (||k||2H 3 + ||∂xx ( ∇k)||2L2 )
2 ε
4
1 k
≤
2
(
||k||2H 3 + C 2 max
ε2min
||k||2H 3
k2 4
kmax
+ C 2 ||k||2H 2 (4 max ||k|| 2
H 3 + ||ε||2H 3 )
ε2min ε2min
k2
[
+ ||k||2H 2 × 8(1 + C)4 max 2
εmin
||k||2H 3
1 k4
+ 8(1 + C)4 2 ||k||4H 3 + 8(1 + C)4 max 4
||ε||2H 3
εmin εmin
4
k
+ 8(1 + C)4 max
ε6min
||ε||4H 3 ) ])
1
Enfin le dernier terme se majore par (||ε||2H 2 + ||k||2H 2 ) et on obtient le
2
résultat en sommant sur les neuf couples de dérivation possibles en espace.
1d 1 1
||D3 k||2 ≤ P (kmax , , εmax , ) × (1 + ||k||2H 3 + ||U ||2H 3 + ||ε||2H 3 )2
2 dt εmin kmin
Preuve :
49
k2
Z Z
1d 2 cµ
||∂xxx k|| + ∂xxx (U ∇k)∂xxx k − ∂xxx ( |∇U + ∇U T |2 )∂xxx k
2 dt 2 ε
Z 2 Z
k
+ (∂xxx ∇k)(cµ ∂xxx ∇k) + ∂xxx ε∂xxx k = 0
ε
On effectue une intégration par partie sur les 2 premiers termes qui font
apparaı̂tre ∂xxxx k . Ces dérivées quatrièmes si on les affectent d’un coefficient
1 c
suffisamment petit (grâce à l’inégalité ab ≤ a2 + b2 ) sont compensées par
2c 2
le quatrième terme qui contient l’intégrale :
k2
Z
cµ (∂xxx ∇k)(∂xxx ∇k)
ε
k2
Le fait que intervienne devant le terme de diffusion implique qu’on
ε
a besoin de εmax et kmin pour la première fois dans les résultats à cause de
l’inégalité de dessus.
1 c
Les autres termes issues de l’utilisation de l’inégalité ab ≤ a2 + b2 sont
2c 2
majorés grâce aux injections de Sobolev. Enfin le dernier terme se majore
facilement par ||ε||2H 3 + ||k||2H 3 .
Index
A, 10
changement d’échelle, 9
développement asymptotique, 15
E, 18
ergodicité, 7
F.C.I., 5
H, 38
I, 10
K, 18
minimum, 11
principe du maximum, 10
R, 6
Rayleigh-Taylor, 5
temps d’existence, 13
temps d’explosion, 27
50
Bibliographie
51