Immunité Innée Et Raction Inflammatoire
Immunité Innée Et Raction Inflammatoire
Immunité Innée Et Raction Inflammatoire
+ L’hépatite B
Objectifs : Indiquer les rôles de la peau, des flores cutanées et des muqueuses
C 336 : Participer à la mise en œuvre d’une démarche de prévention des risques professionnels.
Situation : Vous travaillez à la crèche municipale « les castors » et en cette période hivernale, de nombreux enfants
sont victimes de maladies respiratoires bénignes mais contagieuses. Cela oblige le personnel de la structure à
prendre des mesures pour limiter la contamination des enfants et des salariés. Vous participez à la mise en place de
ces mesures d’hygiène et de prévention pour le bien-être de tous.
Prérequis :
Calendrier_2014_04-professionnels.pdf (mesvaccins.net)
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1.Comment sommes-nous protégés des infections ?
Objectif 1 :Indiquer les rôles de la peau, des flores cutanées et des muqueuses.
La meilleure façon d'éviter l'infection tissulaire est d'empêcher l'introduction de l'agresseur : c'est le rôle
de la barrière cutanéomuqueuse, qui constitue la première ligne de défense non spécifique de l’organisme.
L'épiderme, couche cornée de la peau, et l'épithélium des muqueuses forment une enveloppe cellulaire
continue séparant l'organisme du milieu extérieur. Ils sont normalement imperméables à la plupart des
agents infectieux. La rupture de ces couches par un agent agressif, quel qu'il soit, permet la pénétration
des microbes.
L’épiderme est
un tissu
épithélial.
Le derme est un
tissu conjonctif
composé
d’éléments
différents
L’hypoderme est un
tissu conjonctif
adipeux = graisseux
Travail de groupe :
Activité 1 : C’est quoi une muqueuse ? Dans quelles parties du corps se trouvent-elles ?
Une muqueuse est un tissu épithélial(cellules jointives) qui tapisse l’intérieur de nombreux organes creux : bouche,
oesophage, intestins, bronches, vagin, utérus…etc. Il sécrète une subsatance appelée mucus qui joue un rôle de
barrière anti-infectieuse.
Elle protège l’intérieur de notre corps de l’invasion de microorganismes et d’éléments étrangers. Les cellules
jointives de la couche cornée de l’épiderme forme une barrière de protection. Le film hydrolipidique présent à la
surface de la peau composé de sébum et de sueur empêche la pénétration des microorganismes pathogènes grâce à
son PH acide.
Activité 3 : Comment survient une infection ? Quels en sont les signes cliniques (visibles) ?
Les signes visibles de l’infection : rougeur, châleur autour de la zone infectée, douleur et gonflement.
Comment survient une infection : l’infection survient lorsqu’un microorganisme pathogène franchit la barrière
cutanéo-muqueuse et pénètre dans l’organisme.
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En respectant les règles d’hygiène de base : lavage simple des mains eau+savon, tenue professionnelle entretenue…
Le risque infectieux :
L'inflammation ou réaction inflammatoire est la réponse des tissus vivants, vascularisés, à une agression.
Ce processus comprend :
• des phénomènes généraux, exprimés cliniquement par de la fièvre et éventuellement une altération de
l'état général et biologiquement par le syndrome inflammatoire ;
• des phénomènes locaux : rougeur, douleur , chaleur, gonflement de la zone infectée.
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3.La première ligne de défense de l’organisme
L'épiderme, constitué de plusieurs couches, représente la première protection de l'Homme contre les infections et
les agressions de toutes sortes (brûlure, froid, produit corrosif, microbes).
Le sébum sécrété par les glandes sébacées et la sueur sécrétée par les glandes sudoripares ont une
action antifongique (acides gras) et antibactérienne (acide lactique).
La flore commensale de l'intestin protège sa muqueuse : elle défend son territoire et s'oppose
aux bactéries virulentes. Un traitement antibiotique agressif, en détruisant la flore intestinale normale, peut
favoriser le développement de pathogènes (diarrhées post antibiothérapie).
1. Activité 1 : une muqueuse est une membrane qui tapisse les cavités de l'organisme (tube digestif, fosses
nasales, bronches, anus, vagin…) qui se raccorde avec la peau au niveau des orifices naturels, et qui
est lubrifiée par la sécrétion de mucus.
Les muqueuses sécrètent généralement une substance visqueuse, nommée le mucus, qui les rend en
permanence légèrement humides et leur sert de barrière de protection contre les microbes, qu'il s'agisse
de virus, ou de bactéries, par exemple. Elles participent aussi au bon fonctionnement des organes qu'elles
tapissent grâce à des cellules bien spéciales : les cellules épithéliales. Ces cellules qui forment l'épithélium,
jouent en effet bien souvent un rôle capital. Exemple : les cellules épithéliales des poumons qui capturent
l'oxygène pendant l'inspiration puis le transportent jusqu'au sang, ou encore les cellules épithéliales de
l'intestin qui absorbent les nutriments contenus dans les aliments dont l'organisme a besoin, et les
délivrent dans le sang pour nourrir toutes nos cellules.
La barrière épithéliale, muqueuse plus fine, donc à priori plus exposée que la peau, s'équipe de moyens
supplémentaires :
des facteurs mécaniques : les turbulences de l'air au niveau du nez,
les mouvements des cils vibratiles de l'arbre respiratoire, le balayage de l'œil par les paupières et
les larmes ou le lavage sous pression de la muqueuse urétrale par l'urine s'opposent à
l'implantation des micro-organismes ;
des facteurs chimiques, avec des sécrétions : larmes, salive, mucus nasal et bronchique,
suc gastrique, bile. Elles sont toxiques de différentes manières pour les micro-organismes
(pH, enzymes, mucus « engluant »). Tout obstacle à l'écoulement des sécrétions peut être source
d'infections. Il faut donc se moucher régulièrement!!!
Si la barrière cutanéomuqueuse est franchie, une réaction inflammatoire locale va mobiliser sur le site de
l'agression une armée de cellules phagocytaires qui ont pour mission d'éliminer les intrus, avec la
collaboration de facteurs humoraux.
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L'inflammation se déroule dans le tissu conjonctif vascularisé.
L'inflammation est un processus habituellement bénéfique : son issue est l'élimination de l'agent pathogène
et la réparation des lésions tissulaires. Parfois l'inflammation peut être néfaste du fait de l'agressivité de
l'agent pathogène, de sa persistance, du siège de l'inflammation, par anomalies des régulations du
processus inflammatoire, ou par anomalie quantitative ou qualitative des cellules intervenant dans
l'inflammation. Les tissus dépourvus de vaisseaux (cartilage, cornée) sont incapables de développer une
réaction inflammatoire complète. Les tissus qui subissent l'agression contribuent au déclenchement et au
déroulement de la réaction inflammatoire, en émettant des « signaux de danger ». Lors de la résolution de
l'inflammation, ces tissus peuvent être réparés ou être remplacés par une cicatrice fibreuse.