CHP 03 Section 02 - 044626
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Lorsque le système de contrôle est mis en œuvre par la direction générale de l'entreprise,
l'auditeur interne intervient pour faire une évaluation.
Lors de l'évaluation du SCI, l'auditeur doit suivre certaines procédures et utilise des moyens et
des outils, qui vont lui permette de mener à bien son travail et exprimer à la fin une opinion
motivée sur l'efficacité du système de contrôle mise en place par l'entreprise.
2.1. Description des systèmes et procédures d'évaluation d'un système de contrôle
interne
Lors de la phase d'évaluation du SCI, l'auditeur interne suit une certaine méthodologie de
travail, tout en respectant des procédures qui lui permettront d'organiser sa mission et donc
mieux juger l'efficacité du SCI mise en place par l'organisme audité.
Plusieurs étapes peuvent être distinguées lors de l'évaluation du système de contrôle interne,
qui peuvent être citées comme suit : (Germond, 1991, p. 32)
2.1.1. Description des systèmes et des procédures
L'auditeur utilise un mémorandum descriptif ou des diagrammes de circulation comme outils,
qui lui permettent de prendre connaissance du contrôle interne de l'entreprise en s'efforçant de
saisir l'ensemble des méthodes et des procédures lies à son organisation comptable.
2.1.2. Confirmation de la compréhension du système
L'auditeur met en œuvre des tests de conformité (ou tests de compréhension) pour s'assurer
qu'il a bien compris le système en vérifiant la description qu'il en a reçu.
Le test de conformité ou de compréhension des procédures et des points clés mis en place sont
juste. Il consiste à :
Mettre en œuvre des tests de cheminement permettant de dérouler une procédure
complète à partir de quelques opérations sélectionnées
Réaliser des tests spécifiques sur des procédures particulières paraissant peu claires.
Afin d'impliquer de plus en plus les audités aux travaux de l'auditeur, on peut opérer en
présence des acteurs intéressés la restitution de la description, pour le but de recueillir leurs
commentaires. Cette formule présente l'avantage de la simplicité et permet également de
garantir à l'auditeur qu'il n'a pas oublié un point important.
Après avoir évalué l'existence d'un dispositif de contrôle interne, l'auditeur testera si ce
dispositif est appliqué de manière permanente.
2.2. Évaluation du contrôle interne
Dans la démarche d'audit l'évaluation du contrôle interne de l'entreprise auditée est très
importante et même indispensable, il permet à l'auditeur d'identifier les forces et les faiblesses
du SCI mise en œuvre (Pigé, 2009, p. 136).
L'auditeur a pour but de (Pigé, 2017, p. 127) :
- Comprendre le système d'information et de contrôle interne du client ;
- Evaluer ce système en vue de déterminer s'il peut s'appuyer sur lui pour exprimer une
opinion sur la conformité du produit (les états comptables et financiers) ;
- Mener un programme de tests pour assurer du bon fonctionnement du système et de
ses contrôles.
Alors, car cette évaluation étant très importante, elle doit être très précise et à cet effet,
l'auditeur effectue deux évaluations du contrôle interne, l'une préliminaire et l'autre définitive.
2.2.1. Évaluation préliminaire du contrôle interne
L'auditeur procède à une première évaluation du contrôle interne, appelée « évaluation
préliminaire » ou encore « évaluation théorique ».
2.2.1.1. Apport de l'évaluation préliminaire
L'évaluation préliminaire est une appréciation théorique de contrôle interne dans le sens ou les
outils d'évaluation ainsi, que les résultats dégagés à la fin de cette étape sont purement
théoriques. Cette étape est réalisée par l'utilisation des outils spécifiques constitués par les
questionnaires de contrôle interne, qui sont des questionnaires fermés dont les réponses ne
peuvent être que par une réponse positive « oui » qui constitue une force théorique de
contrôle interne ou une réponse négative « non » qui constitue est une faiblesse théorique de
contrôle interne.(Ait abbas & Aoughlis, 2016, p.24)
« Une faiblesse de contrôle interne a pour conséquence un risque possible, résultant de
procédures insuffisantes pour réduire le risque potentiel à un niveau acceptable...etc.
Un point fort correspond à une procédure existante qui, par sa présence, couvre
complètement ou partiellement un risque potentiel...etc. » (Mercier & Merle,2012, p. 536)
D'autre part, l'auditeur utilise le diagramme de circulation qui est une représentation
schématique de procédure décrite, afin de relever les anomalies et les faiblesses figurants dans
le système audité.
2.2.1.2. Les objectifs de l'évaluation préliminaire
Déceler les points forts et les points faibles théoriques du dispositif évalué en faisant
référence au questionnaire et au diagramme de circulation ;
Programmer les tests à mettre en oeuvre pour vérifier l'existence réel des forces
théoriques relevées ;
Mentionner l'impact probable de chaque faiblesse sur la sauvegarde des actifs et
l'exactitude des informations financières (Ait abbas & Aoughlis, 2016, p24).
2.2.1.3. Tests de permanence
L'objectif des tests de permanence est de valider l'existence de points forts, et d'en mesurer
l'impact réel sur la couverture des risques. (Mercier & Merle,2012, p. 537)
L'auditeur teste que les points forts théoriques du système se vérifient en pratique et qu'ils
sont appliqués de façon constante. Les tests de permanence sont d'une plus grande ampleur
que les tests de conformité. Ces tests donnent à l'auditeur une conviction que les procédures
contrôlées sont appliquées en permanence et sans défaillance. En plus, Ils lui permettent de
dégager les preuves justifiant le bon fonctionnement du SCI. (Combes & Labrousse,1997,
p.15)
2.2.2. Évaluation définitive du contrôle interne
A partir des tests de permanence, l'auditeur détermine les faiblesses de fonctionnement qui
découlent d'une mauvaise application des points forts, et les faiblesses de conception
identifiées lors de l'évaluation préliminaire.
Il récapitule pour chaque circuit ou cycle de contrôle interne, les constatations effectuées
(points faibles de conception et d'application du contrôle interne) dans un document de
synthèse appelé rapport de contrôle interne. Ce rapport doit être établi d'une manière détaillée
et directement adressé à la direction. En effet, l'auditeur doit recenser les faiblesses du
contrôle interne, l'impact de ces faiblesses sur la qualité des informations financières et les
recommandations nécessaires pour lutter contre tout risque éventuel. (Combes & Labrousse,
1997, p. 17).