Chapitre II Suivi Et Gestion de Chantier
Chapitre II Suivi Et Gestion de Chantier
Chapitre II Suivi Et Gestion de Chantier
I.1 Introduction :
Le contexte de concurrence qui prévaut au sein du BTP, entraîne une exigence de rigueur
dans la maîtrise des coûts sur le site de production qu’est le chantier. Une culture de rigueur
doit donc être adoptée par tous les niveaux de responsabilités ; et celle-ci s’articule sur trois
points clés :
La direction du chantier choisit l’orientation du suivi en fonction des travaux que l’on désire
suivre. Ce suivi doit être réalisé à tous les niveaux de responsabilités (du pointeur au directeur
de travaux).
Il est donc primordial que l’encadrement du chantier mette en place le système de gestion dès
la préparation du chantier et instaure au démarrage du chantier un système rigoureux de suivi
budgétaire.
Grâce au logiciel Pentagone, l’entreprise fait un gain conséquent en temps, et établit en même
temps une base de gestion qui permettra un contrôle des dépenses informatisé pour les cadres
de chantier.
b) Le suivi du résultat :
Pour le chantier dans sa globalité et/ou pour chaque section (si le chantier est
important et que la direction désire suivre séparément plusieurs postes), il faudra :
Mettre en place le système de saisie des informations comptables.
Par exemple : il faudra être capable de distinguer les heures/coûts de main
d’œuvre Terrassement, des heures/coûts de main d’œuvre Ouvrages.
Adapter le plan comptable analytique.
La préparation de chantier est exigeante mais nécessaire. Elle prévoit le chantier dans
tous ses aspects matériels, humain et comptable. Ainsi, elle doit pouvoir permettre
d’anticiper les problèmes d’organisation.
Un bon moyen simple de suivre l’activité est aussi de comparer les courbes (en S) du chiffre
d’affaires cumulé réel et prévisionnel (abscisse : mois ; ordonnée : montant).
L’écart entre la situation interne (SI) et la situation administrative (SA) doit être contrôlé et
analysé tous les mois.
Au détail : les bilans flash distinguent les coûts par section alors que la C.A.E ignore en
général les sections.
Le droit à dépenses mensuel est en fait le budget par période (pour les coûts fixes) et par
ressources (pour les coûts variables) fourni par Pentagone, et établi à partir de la phase III. Le
droit à dépenses est comparé avec :
1. Les dépenses comptables évaluées sur le chantier à chaque fin de mois (Bilan flash) ;
2. Les dépenses comptables réelles au mois M+1 (issues de la comptabilité : CAE).
Cette comparaison permet d’aider à déterminer les causes ponctuelles ou récurrentes d’écarts.
C’est la comparaison entre les dépenses obtenues d’après le bilan flash (ou d’après la C.A.E),
et le droit à dépenses ; cette comparaison permet d’évaluer la qualité de gestion et de suivi du
chantier.
DEPENSES
Par sections et par rubriques
METRES
Analyse
Ecart budget Résultat prévisionnel au
Ecart S.I – S.A
stade
Résultat au stade
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II COMPTABILITE DE CHANTIER
II.1 Introduction :
Le chantier est un centre de profit qui dégage un compte de résultat mensuel et cumulé (bilan
- flash). Ce bilan – flash est réalisé sur le chantier pour permettre à l’entreprise de connaître la
situation financière du chantier à la fin du mois.
Le bilan – flash ne peut être entièrement correct dans la mesure où il est établi sur une base de
provision des dépenses, et parfois sans considérer certaines dépenses imputables au chantier.
Par ailleur, les chantiers n’ont pas pour vocation de faire de la comptabilité, ce qui explique
que la comptabilité de chantier ne tient lieu que d’indicateur de gestion, permettant de dégager
rapidement des écarts avec les droits à dépenses.
La Comptabilité Analytique d’Agence (CAE) est établie de manière précise, en éclatant par
chantier la comptabilité générale, à l’agence. Elle sort à la fin du mois M + 1.
Ce chapitre définit donc l’ensemble des notions utilisées et la démarche à suivre pour obtenir
la meilleure analyse comptable du chantier.
1. Les déboursés secs : ce sont des charges constituées de tâches élémentaires consommant
chacune des ressources. Ces charges sont consommées à l’avancement et ne sont affectées
d’aucun coefficient de majoration, d’où le terme de « secs ». Ce sont des frais directs (y
figurent : la main d’œuvre horaire, le matériel, les fournitures et consommables).
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2. Les frais de chantier : ce sont des dépenses complémentaires imputables sur l’ensemble
du chantier et sans lesquels celui-ci ne pourrait se faire. Ce sont donc des dépenses
induites par des ressources qu’il n’est pas possible d’affecter à une tâche unitaire mais qui
sont à l’usage général. On distingue donc :
Les installations ;
La main d’œuvre d’encadrement ;
La main d’œuvre frais de chantier (ex. : Mécaniciens) ;
Certains matériels ;
Les charges d’exploitation (frais de gestion, hébergement, consommables non
inclus dans la production, etc…).
Ce sont des frais indirects.
3. Les frais généraux : ce sont des frais imputables au chantier mais qu’il n’est pas possible
de ventiler sur une production précise. On distingue :
Les frais généraux d’exploitation : frais d’études, frais de siège, assurances, etc..
Les frais généraux d’agence : frais de direction, frais commerciaux, frais
financiers, impôts et contributions, les charges exceptionnelles, etc…
Ce sont des frais indirects également.
La première étape dans la démarche de suivi est la valorisation des dépenses. Celle-ci consiste
à rassembler toutes les informations relatives aux dépenses induites par l’utilisation des
ressources sur chantier.
Cette étape se fonde sur les procédures de collecte et de traitement de l’information décrites
dans le chapitre relatif au circuit de l’information, et aide à établir les bilans en quantité des
ressources sur une période donnée (Main d’œuvre, Matériel, Fournitures, Sous-traitants,
Encadrement et Charges diverses d’exploitation : téléphone, eau, électricité, etc...).
Les bilans en quantité sont valorisés pour obtenir les dépenses réelles.
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Par conséquent, la saisie quotidienne des dépenses de ressources devient primordiale pour
assurer une bonne gestion des ressources et connaître un encours précis des dépenses.
Le bilan - flash est éclaté par section afin de déterminer une recette et une dépense, c’est-à-
dire un résultat par section.
En résumé, nous pouvons constater l’intérêt de ce qui précède sur le synoptique suivant (N.B :
les écarts seront traités dans le chapitre suivant.) :
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III PLANNINGS
Domaine
Objectifs
La procédure a pour objectif de permettre aux opérationnels du chantier, d’avoir un référentiel temporel et une prévision des ressources.
Opérateurs
Le directeur de travaux
Le conducteur de travaux
Le chef de chantier
L’administratif de chantier
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III.1.1 Introduction
La planification des travaux est établie par les responsables en charge du projet au cours de la Phase III.
La planification consiste à positionner les tâches sur un calendrier, en vue de déterminer leur enclenchement dans le temps.
La planification revêt une importance primordiale pour le chantier car elle permet de :
Définir et simuler le déroulement des travaux avant le démarrage effectif ;
Gérer les délais d’exécution et les ressources utilisées pendant son déroulement.
Elle constitue donc un repère pour les responsables de chantier, qui, grâce aux plannings ont une prévision des besoins à l’avancement. Ils peuvent
également prévoir les incidences d’un aléa éventuel sur les autres tâches.
La planification est donc impérative et doit continuellement être actualisée pendant la période d’exécution.
En effet, les opérationnels peuvent ainsi anticiper les dysfonctionnements et augmenter la productivité.
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La construction d’un planning peut se faire manuellement ou à l’aide d’un logiciel de planning :
1. Microsoft Project, pour les petits et moyens projets ;
2. Primavera, pour les grands projets car il est très complet.
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La méthode manuelle s’avère fastidieuse, tandis que l’aide d’un logiciel permet une souplesse d’utilisation. Les opérationnels saisissent les tâches ainsi
que leurs durées, leurs liens et leurs dates de réalisation, puis analysent et simulent le déroulement de leur chantier. Les résultats fournis par ces
logiciels ont l’avantage de tenir compte de l’interdépendance des tâches et des contraintes de calendrier (jours ouvrables, jours chômés, horaires de
travail légaux, etc..). Le planning à l’avancement peut dès lors, aisément être modifié ou corrigé.
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III.2.1 Introduction
Le planning des ressources découle du planning d’exécution décrit précédemment. Ce dernier, au delà de l’objectif de maîtrise des délais, permet aux
responsables chargés du déroulement des travaux de disposer d’un « tableau de bord » des prévisions de ressources en vue de faire un suivi fiable et
réaliste de celles-ci.
En effet, une fois que les tâches unitaires sont figées sur le calendrier, les ressources peuvent être planifiées dans le temps. Ainsi, les quantités
suivantes peuvent être calculées de manière journalière, hebdomadaire, mensuelle et même cumulées en fonction des tâches retenues :
1. Heures de main d’œuvre directe ;
2. Répartition de la main d’œuvre indirecte ;
3. Quantités de fournitures ;
4. Heures et quantités de matériel ;
5. Sous traitants.
Les résultats des calculs ainsi obtenus sont présentés sous forme d’un planning de consommation des ressources pour les fournitures et le matériel, et
une courbe, pour la main d’œuvre, représentant l’effectif à affecter aux tâches.
Ce résultat peut être obtenu par l’utilisation du module de planification du logiciel Pentagone, qui, grâce aux saisies des dates découlant d’un
planning d’exécution, permet d’obtenir l’échelonnement prévisionnel des ressources sur la durée de chantier ; et cela à partir de la définition des sous-
détails de prix préalablement faite durant la Phase III.
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A partir des besoins et objectifs prévus lors de la Phase III, il permet, d’une part, d’affecter une équipe à chaque unité d’ouvrage, pour une meilleur
répartition du travail (productivité) et un meilleur suivi. Il a également pour objectif de synchroniser la main d’œuvre utilisant un matériel commun
(ex. : la grue ou la centrale à béton).
Il en découle donc une courbe de main d’œuvre qui représente en cumulé les effectifs (journaliers ou hebdomadaires) à affecter aux diverses tâches.
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Le planning des fournitures, prend en compte la quantité des unités d’ouvrages élémentaires auxquels il faut appliquer un coefficient de perte issu des
statistiques de consommation de l’entreprise pour chaque fourniture (de l’ordre de 5%).
Afin de mieux illustrer l’importance d’une démarche de planification de ressources un exemple décrit une telle démarche en annexe
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IV ORGANIGRAMME
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V DEFINITIONS DE POSTE
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V.7 TOPOGRAPHE/METREUR
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V.8 POINTEUR
Note : Le poste de pointeur conditionne la bonne collecte d’informations sur le terrain et par
conséquent, les responsables de chantier devront veiller à ce que les ressources humaines
soient à la
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