Chapitre 4 Coût Marginal: I. Définition Et Objectif de L'analyse Marginale
Chapitre 4 Coût Marginal: I. Définition Et Objectif de L'analyse Marginale
Chapitre 4 Coût Marginal: I. Définition Et Objectif de L'analyse Marginale
Coût marginal
L’analyse marginale n’est par une méthode de calcul des coûts. Elle est utilisée pour
la prise de décision d’acceptation ou de refus d’une commande supplémentaire.
1. Définition :
Le coût marginal est la différence entre l’ensemble des charges courantes nécessaire
à une production donnée et l’ensemble de celles qui sont nécessaire à cette même
production majorée d’une unité.
- Un article.
- Un lot
- Une série…
On peut dire que le coût marginal est la variation du coût total due à une augmentation
ou à une diminution de production ou de niveau d’activité.
Avec :
N : la quantité produite normale.
N+1 : la quantité produite normale majorée par une unité supplémentaire .
𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐂𝐓
𝐂𝐨û𝐭 𝐦𝐚𝐫𝐠𝐢𝐧𝐚𝐥 à 𝐥′𝐮𝐧𝐢𝐭é =
𝐕𝐚𝐫𝐢𝐚𝐭𝐢𝐨𝐧 𝐝𝐞 𝐐𝐭é
Exemple :
Une entreprise produit 4.000 articles P pour un coût total de 400.000DH. Elle devrait
produire 200 articles supplémentaires pour satisfaire une commande. Le coût total des
4.200 articles s’élèverait alors à 440.000 DH
40.000/200 = 200 DH
Remarque :
- le coût marginal n’est pas un coût constaté en comptabilité mais un coût estimé.
- Il ne faut pas confondre le coût marginal unitaire avec le coût moyen unitaire =
coût total/quantité produite
Le coût marginal résume la variation du coût total, ce dernier est composé de charges
fixes et charges variables. Toute variation du coût total va entrainer une variation de
l’une de ces composantes ou les 2 à la fois.
Cm Unitaire = CV Unitaire
2ème cas :
Pour que le coût marginal unitaire soit égal au coût variable unitaire, il faut réunir 2
conditions :
Application n° 01 :
L’entreprise peut adopter un rythme de 90.000 unités produites par an sans modifier
sa structure.
Travail à faire :
La commande doit-elle être acceptée ?
Il est intéressant de comparer l’évolution du coût marginal unitaire avec celle du coût
moyen unitaire et d’en déduire les relations suivantes :
- Lorsque le coût marginal est inférieur au coût moyen, la production d’une unité
supplémentaire coûte moins cher à l’entreprise que les unités déjà produites :
l’entreprise est en phase de rendements croissants, la productivité s’améliore,
le coût moyen diminue.
- Lorsque coût marginal est égal au coût moyen, ce dernier est à son minimum.
L’optimum technique.
L’optimum économique.
a. L’optimum technique :
Il s’agit du niveau de production ou d’activité pour lequel le coût moyen est minimum,
ce qui procure le maximum de résultat unitaire et donc un maximum de rentabilité.
b. L’optimum économique :
Travail à faire :
Application n° 03 :
Une entreprise travaille à 80% de sa capacité, la structure des coûts est la suivante
pour la production de 8.000 produits :
Un nouveau client se présente pour une commande de 1.000 produits réalisée dans
les conditions normales. Il accepte de payer un prix de 125DH par produit.
Un nouveau marché apparait d’une capacité de 5.000 produits. Pour répondre à cette
demande, il faudrait faire subir à chacun des produits un traitement spécifique qui ferait
accroitre les charges variables de 10% et 12.000DH des charges fixes
supplémentaires.
Les charges fixes mensuelles s’élèvent à 1.600DH et les charges variables unitaires à
195DH, au-delà d’une production de 200 unités, les charges fixes sont multipliées par
deux.
1. Présenter pour des fabrications de 160, 200, 240, 280 et 320 unités :
Exercice n° 02 :
Dans l’entreprise « LUK », la structure des coûts est la suivante pour une production
normale de 5.000 articles :
Après avoir accepté ce nouveau client, une entreprise leader sur le marché propose à
la direction de l’entreprise « LUK » un contrat de sous-traitance portant sur 3.000
articles supplémentaires. Après étude, le projet est chiffré par la direction. Il en ressort :
o Une augmentation des charges fixes globales de 938.730DH
o Les charges variables unitaires augmenteront de 10% du fait d’une
augmentation de la qualité demandée par le donneur d’ordre.