Gestion Envrnm Ent Syllabus

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REPUBLIQUE DU BURUNDI

UNIVERSITE SAGESSE D’AFRIQUE


Masters en Administration et Gestion des
Affaires et Audit et Contrôle de Gestion

Année Académique 2020-2021

COURS DE GESTION DE L’ENVIRONNEMENT

NTIRANYIBAGIRA Elysée, Ir. Agronome


Dr. en Sciences de l’Environnement

Mobile/WhatsApp: +257 71 75 14 23
E-mail1: [email protected]
E-mail2: [email protected]
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 1
PLAN DU COURS
I. Introduction

II. Cadre théorique et conceptuel

III. Population, ressources naturelles et environnement

IV. Changements et risques climatiques

V. Management Environnemental et de Qualité

VI. Evaluations environnementales

VII. Gestion de l’Environnement au Burundi (TP)

VIII.Conclusion
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INTRODUCTION
• Avec la révolution scientifique du 17ème Siècle
marquée par le dualisme cartésien «Sujet-
Objet» et «l’Espace universel absolu» de
Newton qui fondent «l’objectivité scientifique»
articulée sur: (i) le caractère manipulable et
mesurable des objets, (ii) la rationalité
instrumentale, (iii) l’évacuation des questions
d’éthique (morale) et d’esthétique (paysage) et
(iv) le primat de l’espace universel sur la
singularité des lieux, il s’est posé le problème
de l’uniformité dommageable de l’espace
universel et de la raison instrumentale
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I. INTRODUCTION
• Dès le 19ème Siècle, notamment à la faveur de la
révolution industrielle en (1860-1870) et des
problèmes de pollution qu’elle a engendrés, on assiste
progressivement à une «remise en cause profonde»
du paradigme occidental classique sur l’espace
universel et la dualité «Sujet-Objet» qui a abouti à une
«certaine relativisation des principes, des valeurs et
des concepts» et créé, de facto, les limites spatiales
et les horizons géographiques à l’intérieur desquels
s’établit et se justifie la pertinence de toute action
d’aménagement, de gestion et de développement,
compte tenu de la multiplicité et de la particularité des
univers socioculturels qui constituent des références
sociales et humaines majeures: «Vérité en deçà des
Pyrénées, erreur au Delà» (Blaise, 1654)

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I. INTRODUCTION
 Depuis la révolution industrielle 1860-1870 en général et
la décennie 1950-1960 en particulier, de nombreux et
importants plans de développement caractéristiques de
l’économie moderne, comme le Plan Marshall
(Révolution Verte/Agricole) de l’après Seconde Guerre
Mondiale ont impulsé un développement socio-
économique spectaculaire qui a malheureusement induit
une dégradation parallèle de l’environnement aux effets
boomerang par une exploitation importante et
anarchique des ressources naturelles (population en
forte croissance, consommation de luxe, demande
industrielle croissante en matières premières, utilisation
des combustibles fossiles, rejets des déchets,
mauvaises gouvernances environnementales
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I. INTRODUCTION
Entre autres dégradations environnementales
majeures, on peut citer: (i) Déforestation et
désertification (Chine, Sahel etc.), (ii) Erosion,
salinisation et acidification des sols, (iii)
Détérioration des pâturages et des espaces
pâturables, (iv) Perte de biodiversité (destruction
habitats, disparition d’espèces vivantes,
introduction et prolifération d’espèces
envahissantes), (v) Baisse de niveau des nappes
phréatiques (Chine, Inde, USA…), (vi)
Assèchement des fleuves, cours d’eau et lacs:
Colorado, Fleuve Jaune, Indus, Gange, Nil, Amou
Daria, Tchad, Mer d’Aral etc.

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I. INTRODUCTION
(vii) Augmentation des émissions de gaz à effet de
serre (CO2, NOX, SOX, NH3, CH4, O3, CFC
etc.) , (viii) Réchauffement global de la Terre
(changement climatique), (ix) Destruction de la
couche d’ozone stratosphérique, (x) Fonte des
glaciers et élévation du niveau marin, (xi)
Tempêtes tropicales dévastatrices et
inondations récurrentes, (xii) Sécheresses,
vagues de chaleurs (canicules), vagues de froid
(ex USA, Canada, Europe), (xiii) Disparition des
récifs coralliens, (xiv) Disparition des zones de
pêches, (xv) Pollutions et nuisances diverses et
(xvi) Pluies acides au dessus et à proximité de
grandes zones industrielles
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I. INTRODUCTION
 Des Etudes et rapports spécialisés sur coûts économiques
de la protection de l’Environnement global de la Planète
commencent à se multiplier/à gagner du terrain pour
sensibiliser les économistes, les décideurs politiques et les
acteurs de développement sur les coûts de l’action et de
l’inaction (absence d’actions)
 En automne 2006 par exemple, l’économiste Anglais Sr.
Nicholas Stern, a évalué, en termes économiques, le coût
des conséquences catastrophiques qui seraient causées
par le doublement des teneurs en CO2 atmosphérique d’ici
2050, si rien n’est fait pour inverser les tendances
actuelles dans les émissions et les concentrations de
GES; autrement dit si les rythmes de consommation
des énergies (combustibles) fossiles et les modes
d’exploitations des ressources naturelles émettrices
de GES ne changent pas, ou pire, s’accélèrent.

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I. INTRODUCTION
 Pertes seraient équivalentes à la somme des dépenses des
2 guerres mondiales et de la grande dépression économique
de la première moitié du 20ème siècle (1929-1930);
 Selon le rapport Stern, qui fit l’effet d’une bombe, cette
catastrophe pourrait réduire le produit mondial brut annuel de
5 à 20%. A propos de l’attitude humaine face au risque
climatique, Sir. Nicholas Stern dit qu’il s’agit de “Gérer
l’inévitable (adaptation) et d’Éviter l’ingérable
(atténuation/mitigation) “
 S’inspirant des travaux des experts du climat (GIEC-IPCC),
les biologistes et naturalistes experts de la biodiversité ont, à
leur tour, essayé de donner un prix à la nature
 L’éminent Economiste indien Pavan Sukhdev a été chargé
par l’Assemblée Générale des Nations Unies (ONU) de fixer
la valeur de la biodiversité mondiale en termes économiques
(Rapport publié en 2010 et accessible)

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I. INTRODUCTION
 Face aux problèmes et aux dégradations environnementaux
générés par le modèle économique actuel, la question posée
ou reposée est la suivante: Comment assurer une croissance
illimitée de la production des biens et services et de
l’économie avec des ressources limitées? (mythe de la
pomme du jardin d’Eden où l’homme transgresse ses limites)
 La nature a longtemps été considérée comme «res nullus»
ou « chose sans valeur » depuis le droit romain, fournisseuse
de biens mais dénuée de valeur, car économiquement
parlant «abondance = valeur marchande nulle (0)» et
« rareté = valeur croissante, voire infinie (∞) »
 Valeurs et services écosystémiques (offre directe de
ressources consommables) et services écologiques
généraux (production O2, absorption CO2, fertilité sols,
pollinisation, épuration, ventilation, régulation climatique)
sont épuisables car fournis par des systèmes naturels finis.

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I. INTRODUCTION
 L’économie écologique (éco-économie, économie durable ou
économie verte) doit respecter les principes de l’écologie et non les
forces et règles du marché; c’est-à-dire le rendement durable des
écosystèmes naturels et des ressources naturelles dont elle
dépend car la nature fonctionne sur base des équilibres;
 Aussi longtemps que la demande en ressources naturelles
demeurera inférieure ou égale à l’offre de valeurs et services
écosystémiques, le monde et l’économie se porteront toujours bien.
 Or, l’essor démographique, les consommations de luxe, les
inégalités sociales très poussées et les faiblesses technologiques
(faibles rendements de transformation et gaspillage de ressources)
sont loin de se prêter à cette situation. En effet, on assiste
aujourd’hui à l’atteinte, voire au dépassement des capacités
charges de nombreux écosystèmes; d’où des déficits écologiques)
qui conduiront forcément aux déficits économiques et à la pauvreté.
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I. INTRODUCTION
 En repoussant à l’infini ou à l’impossible les limites des systèmes
naturels, les exigences de l’économie moderne ou classique mue
par la logique des marchés accélèrent le désastre écologique
(exploitation-rareté-chereté-surexploitation-destruction-disparition);
 L’humanité est aujourd’hui piégée entre l’avancée des déserts et la
montée des mers sur terres (réchauffement climatique); ce qui
réduit l’espace habitable pour une population en forte croissance;
 Exemples éloquents d’accélération de l’histoire (événements
spectaculaires en termes de progression/rapidité) et de pression
conséquente sur les ressources naturelles et l’environnement:
 Robotique, sciences du génome et nanotechnologies (risques de
problèmes ingérables);
 Accroissement démographique plus important entre 1950 et 2000
qu’au cours des 4 millénaires (3 milliards à 6 milliards)

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I. INTRODUCTION
 L’Economie mondiale pour la seule année 2000 a dépassé celle de
tout le 19ème siècle;
 La croissance de la production agricole est passée de 11Q à 29Q
blé/ha entre 1950 et 2000, dépassant la croissance enregistrée au
cours des 11000 d’existence de l’agriculture
 L’économie mondiale (production de biens/services) a été multipliée
par 7 entre 1950 et 2000; avec une croissance plus accélérée dans
les PVD et les pays émergeants que dans les PD
 Depuis 1974, près de 28 nouvelles maladies infectieuses dont le VIH-
SIDA et la forme humaine de la maladie de la vache folle (H1N1), avec
une extension territoriale d’agents pathogènes jusque là limités à
certaines zones (Transports modernes, promiscuité, contamination);
 Accroissement du nombre de catastrophes «naturelles» de trois
fois entre 1960 et 1990, avec des pertes économiques multipliées
par 8 et des augmentations annuelles de dommages immobiliers de
10% couverts par les assurances

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I. INTRODUCTION
 Comme l’a si bien dit Øystein Dahle, ancien vice-président d’ESSO
pour la Norvège et la mer du Nord, « Le socialisme s’est effondré
parce qu’il ne laissait pas les prix dire la vérité économique
(subventions de l’Etat et non prix réels). Le capitalisme pourrait
s’effondrer parce qu’il ne laisse pas les prix dire la vérité
écologique (épuisement continu ressources/matières premières»;
 Les coûts/prix des activités et produits qui détériorent la qualité de
l’environnement ne sont pas correctement évalués pour des raisons
économiques et politiques: la vérité écologique n’est pas dite
 Qui paye par exemple les frais de santé liés aux maladies
respiratoires provoquées par la pollution de l’air ou les
perturbations climatiques dans le cas de l’utilisation des
combustibles fossiles? Etat ou Citoyens ou les deux à la fois?
 Le client achète le carburant (extraction, raffinage, transport, taxes
et service à la pompe), conduit et pollue! Et la suite ??? Nécessité
pour les pouvoirs publics d’introduire une taxe carbone pour
financer un fonds de santé destiné à soigner de telles maladies

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I. INTRODUCTION
 L’évolution des enjeux, problèmes, défis et tendances
environnementaux appelle: (i) une généralisation des normes de
qualité de produits et d’émissions de polluants, (ii) une surveillance
écologique et environnementale et des contrôles de qualité
soutenus et (iii) des approches d’intervention multidisciplinaires et
interdisciplinaires impliquant des méthodes, outils et
enseignements tirés de plusieurs disciplines scientifiques (biologie,
géographie, chimie, géologie, physique, économie, sociologie,
anthropologie, psychologie, gestion des ressources naturelles,
agriculture, ingénierie, droit, sciences Po, etc.), compte tenu de la
spécificité des sciences de l'environnement qui sont une discipline-
carrefour encore en construction autour de 3 grands thèmes de
recherche: (i) les grands équilibres de la Planète, (ii) la gestion des
ressources naturelles renouvelables (biodiversité, dynamique des
ressources et des usages) et (iii) la qualité du cadre et des modes
de vie, y compris la santé des populations (Jollivet, 1972)
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I. Introduction
 En effet, la Science de l‘Environnement ou mieux, les
Sciences de l'environnement se déclinent en champs
interdisciplinaires autour du triptyque «sciences
biologiques, sciences économiques et sciences
sociales» pour l'analyse globale et intégrée des relations
entre les êtres humains, les organismes vivants et le milieu
abiotique qui abordent et englobent de nombreuses questions
interdépendantes liées à la population humaine, aux
ressources naturelles et à la pollution. Elles comprennent: (i)
l'écologie des populations, des communautés, des
écosystèmes, les perturbations, la conservation, (ii) la
géographie, l'histoire, la psychologie, la sociologie, droit de
l'environnement, démographie et iii) capital naturel, économie
des ressources naturelles et de l’environnement
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Introduction
 La complexité et la gestion des défis environnementaux nécessitent
donc une approche d’analyse systémique et intégrée des
composants qui surmonte les barrières disciplinaires et
développe une vision large des processus globaux et une
meilleure compréhension de problématiques spécifiques. Les
problèmes (re) surgissent, se résolvent mal, restent posés ou se
transfèrent (aménagements/déménagements/déplacements) si l'on
ne pense et n'agit pas selon une vision systémique globale.
 Par exemple, si une compagnie pétrolière décide de brûler de
l'huile usée pour éviter la pollution de la nappe phréatique ou
des eaux souterraines, elle la transfère dans l'air et dans le sol
(résidus de combustion). Une analyse des systèmes nécessiterait
de réfléchir aux échanges entre les deux méthodes d'élimination
des déchets et, mieux encore, aux alternatives qui permettraient
d'éviter ou de limiter la production des huiles usées
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I. INTRODUCTION
 C’est dans cette nouvelle perspective d’une vision systémique,
globale, coopérative et intégrée de la gestion de l’Environnement
que le cours poursuit l’Objectif global de donner aux étudiants les
connaissances et aptitudes indispensables au développement
d’un leadership engagé pour la protection, ou mieux, la gestion
rationnelle de l’environnement et des ressources naturelles, dans
le contexte du développement durable et de défis
environnementaux majeurs. A la fin du cours, les étudiants
doivent être spécifiquement capables de: (i) Maitriser les
notions, concepts et principes fondamentaux de l’environnement,
(ii) Diagnostiquer les impacts environnementaux et sociaux
négatifs des projets et en définir les alternatives de remédiation
pour une gestion durable de l’environnement, (iii) Maîtriser les
causes et conséquences de la dégradation de l’environnement et
du réchauffement climatique global ainsi que les solutions à y
apporter et (iv) introduire, appliquer et évaluer les politiques
d’environnement dans l’administration et la gestion des
entreprises et des affaires, à la fois comme une contrainte socio-
économique nouvelle et une opportunité émergeante
intéressante pour la croissance économique
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II. Cadre théorique et conceptuel
 Environnement: concept polysémique qui exprime généralement
l’état actuel du milieu et du monde tel que perçu ou aperçu par
chaque individu en situation ou en contexte; en termes de
ressources en air, eau, sols et sous-sols. L’Environnement est
un indéterminé réflexif fortement marqué par l’héritage culturel
et religieux qui est souvent confondu avec la nature ou
l’écologie. Il a comme référence absolue le Jardin d’Eden ou le
Mythe du paradis perdu où tout était bon et beau qui est
symbolisé par la Trilogie Dieu-Adam-Eden: Paternalisme
(Interdit, Crainte, Harmonie), Refus du Paternalisme (Orgueil,
Péché) et Condamnation divine (Rareté, souffrance, Pauvreté);
 En raison de la grande importance historique des sciences
naturelles et biologiques dans l'analyse et la gestion du monde
naturel, il existe une confusion persistante et un amalgame entre
«Environnement» et «Ecologie» (Haeckel, 1866) et son alter
ego «Biodiversité» (apparu dans les années 1980). Cette
confusion a longtemps réduit l‘Environnement à la protection de
la nature dont les prémices remontent aux philosophies
asiatiques (taoïsme Chine, Shintoïsme Japon, Hindouisme Inde)
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II. Cadre théorique et conceptuel
 Si la connotation spirituelle de la nature sauvage marque la
création des premiers parcs nationaux (Yellowstone:
1872/Yosemite: 1864 aux USA), les premières stratégies de
protection de la nature visaient à limiter l'exploitation de
certaines ressources (coupe forestière/chasse excessive)
suite à une conscience croissante de la dégradation de
l‘Environnement, particulièrement dans le vieux continent.
 La réglementation pionnière des usages rationnels des
ressources naturelles, fut édictée par Colbert (Ministre
français des Eaux et Forêts) par arrêté de 1669 (Forêts
royales) suite au saccage de la forêt médiévale en Europe.
Ces stratégies de protection des espèces-ressources ont été
reprises au début du XXe siècle aux États-Unis et consacrées
par le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro (Brésil) en 1992
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II. Cadre théorique et conceptuel
 Les réglementations s’inspiraient ou été dictées par les
principaux courants paradigmatiques régissant les relations
homme-nature: (i) l'approche utilitaire ou d’usage non réglementé
et (ii) l’approche ressourciste ou d’usage réglementé avec des
plans de gestion et des restrictions anticipées
(anthropocentrées), (iii) l'approche préservationniste ou de non-
usage (biocentrée), et (iv) l'approche conservatrice ou à usage
limité (éco-centrée) (Depraz, 2008)
 La confirmation de l'hypothèse du réchauffement climatique, de
la disparition de la couche d'ozone, de la pollution et des
diverses nuisances et des dégradation de l'environnement dues
aux révolutions industrielle et agricole au cours de la décennie
1960-1970 a suscité une prise de conscience écologique
universelle, au-delà des seuls milieux naturalistes et a entraîné
un certain dérapage écologiste vers l’écologisme et
l’environnementalisme [deep ecology de Naess (1972)], avec
des élans homophobes et la naissance de partis politiques et
d’associations écologiques (USA, Canada, Europe)
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II. Cadre théorique et conceptuel
 Ainsi, certains chercheurs et auteurs extrémistes sont allés
jusqu’à préconiser une réduction drastique des effectifs
humains pour le plus grand bien des écosystèmes en
particulier et de l’Environnement en général:
 William Aiken (1984): [……..une mortalité humaine massive
serait une bonne chose. Il est de notre devoir de la provoquer.
C’est le devoir de notre espèce, vis-à-vis de son milieu,
d’éliminer 90% de nos effectifs…… ]
 Edward Abbey (1968): [ ….. Pour préserver l’équilibre fragile
d’un pareil écosystème, il tirerait plutôt sur un homme que sur
un serpent……. ]
 Ce sont en réalité la peur et l’angoisse dus aux risques
encourus (vécus) ou à encourir (menaces perçues ou
pressenties) et les interdits qui font réagir, en lieu et place
d’une prise de conscience véritablement «écologiste». Dans
les faits, ce sont les évènements catastrophiques qui donnent
raison aux écologistes
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II. Cadre théorique et conceptuel
 Les questions d’Environnement sont aujourd'hui socialisées, au-delà
de leur facette scientifique classique qu’est l’écologie. Elles
intègrent la sociosphère et la biosphère. Selon Jollivet (1972), « Les
problèmes d’Environnement sont des problèmes naturels à
dimension sociale et des problèmes sociaux à dimension naturelle»
 De manière précise, l‘Environnement est un système compartimenté
et intégré dont les composantes (Lithosphère, Hydrosphère,
Cryosphère, Atmosphère, Biosphère) entretiennent des interactions
multiples et fonctionnent comme un tout, dans le temps et l’espace,
selon des équilibres dynamiques complexes. Tout changement dans
un compartiment affecte inévitablement d'autres compartiments,
lieux, processus et organismes. Les principes écologiques régissant
le fonctionnement normal du système environnemental sont
largement affectés par l'impact souvent négatif des activités
humaines et confrontés à trois défis majeurs: (i) l’opportunisme des
politiques/politiciens, (ii) les pratiques capitalistes et individualistes
et (iii) les prédictions catastrophiques des médias
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II. Cadre théorique et conceptuel
Compartiments/composantes

Biosphère
Enveloppe de la Terre
comprenant tous les
organismes vivants
(partie lithosphère,
atmosphère et
hydrosphère élargie à
Cryosphère)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 24


II. Cadre théorique et conceptuel
Déconstruction/Reconstruction-DD

Sociétés
Cultures

Nature et
Pollution, Exploitation
Nuisances et des
Déchets Ressources
Naturelles

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II. Cadre théorique et conceptuel
 Un des meilleurs exemples d'interactions environnementales
est le phénomène El Nino (Le petit garçon en Espagnol, en
référence à l'Enfant Jésus car phénomène se produisant sur
les zones côtières du Pérou juste avant Noël): réchauffement
périodique à grande échelle des eaux de surface dans les
zones tropicales orientales de l’Océan Pacifique (1/3 de la
surface de la Terre, 50% de l'eau de la Terre) qui modifie les
schémas de circulation atmosphérique et océanique. La Nina
(petite fille en Espagnol): phénomène inverse d'El Nino:
refroidissement anormal des eaux de surface de l'océan
Pacifique tropical oriental
 Fortes pluies sur les côtes est-africaines (pendant El Niño) et
pluies faibles ou pas du tout de précipitations (sécheresses)
sur les côtes est-africaines (pendant La Nina) en raison d'une
forte/faible évaporation de surface (cycle hydrologique). Les
phénomènes El Nino et la Nina ont un impact considérable
sur la pêche et la production de poissons (remontée d'eau
chargée de nutriments ou phénomène d’upwelling)
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II. Cadre théorique et conceptuel
 Les perturbations écologiques du milieu naturel et
les dysfonctionnements environnementaux majeurs
induits par les activités humaines entraînent une
multiplication, une extension et une amplification
des risques et catastrophes naturels qui engendrent
des pertes accrues en vies humaines, d’énormes
dégâts matériels et des déplacements massifs et
prolongés de populations démunies qu’il faut
souvent assister. Risques et catastrophes naturels
et d’origine humaine, migrations de populations,
aide humanitaire et reconstruction réhabilitante post-
catastrophes sont des phénomènes/processus
récurrents et intimement liés.
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II. Cadre théorique et conceptuel
Comprendre l’organisation et le
fonctionnement du système environnemental
permet de: (i) identifier, appréhender et gérer
les problèmes actuels, (ii) empêcher de
nouveaux problèmes de se produire/en
réduire l’ampleur à l’avenir et (iii) améliorer
durablement le mode de vie des populations
et des communautés par un aménagement
intégré du territoire qui respecte les
interactions dynamiques et les équilibres
écologiques, économiques et sociaux

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II. Cadre théorique et conceptuel
Développement durable (Ecodéveloppement) (Sachs, 1972)
 Développement qui répond aux besoins du présent sans
compromettre la capacité des générations futures à satisfaire
leurs propres besoins (Rapport BRUNDTLAND, 1987: Our
Common Future ou Notre Avenir à Tous);
 Développement qui assure une amélioration des conditions
de vie des communautés humaines et qui respecte les limites
de la capacité de charge des écosystèmes (UICN, 1991)
 Le DD appelle une réintégration des domaines, des
disciplines et des valeurs fondamentaux que les systèmes
productifs capitalistes modernes ont longtemps désarticulés;
d’où déconstruction et reconstruction des pôles écologique,
économique et social et la promotion de cinq domaines de
durabilité: spatial, social, culturel, écologique et économique
 La réalisation concrète du DD exige une triple solidarité: intra
générationnelle, intergénérationnelle et interétatique

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II. Cadre théorique et conceptuel
 Le Développement Durable repose sur la combinaison de
trois types de décisions, à savoir: (i) des décisions
respectueuses de l’environnement, (ii) des décisions
économiquement viables et (iii) des décisions socialement
équitables et culturellement acceptables. Il (ré) concilie: (i)
Efficacité économique, (ii) Justice sociale et (iii) Qualité
suffisante de l’Environnement.
 Le Développement Durable consiste en un moyen
économique, en un impératif écologique et en une finalité
sociale. Le promouvoir, c’est trouver des solutions pour
assurer les piliers écologique, économique et social: (i)
laisser une Planète viable aux générations futures
(atmosphère, biodiversité, milieux fragiles, préservation des
ressources limitées et essentielles à la vie humaine, (ii)
permettre l'accès des populations présentes ou actuelles à
un niveau de vie et de richesses suffisant pour assurer leur
bien-être et (iii) lutter contre la pauvreté et les inégalités
socio-économiques pour une meilleure équité sociale
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II. Cadre théorique et conceptuel

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II. Cadre théorique et conceptuel
Système Environnemental-DD

Economie
(Pôle économique)

Environnement
( Pôle écologique et
spatial)

Société
(Pôle socioculturel)

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II. Cadre théorique et conceptuel

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 33


II. Cadre théorique et conceptuel
Domaines de durabilité

Ecologique

Social Economique
Economique
Social
Ecologique
TEMPS OU
DUREE Culturel
Culturel

Spatial

Spatial

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II. Cadre théorique et conceptuel
Pentagone de durabilité (Toile d’Araignée)

Projet1: Construction 80
école/Centre Santé 60
Projet 2: Extractions
40
minières industrielles

Projet3: Traçage route 20


Project 1
Projet 4: Reboisement 0
Project 2
avec espèces locales ou
Project 3
autochtones
Project 4

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II. Cadre théorique et conceptuel
Œuf de durabilité (UICN)

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II. Cadre théorique et conceptuel
Objectifs de Développement Durable ODD
 Les Objectifs de Développement Durable (ODD)
concilient les trois dimensions du développement
durable, à savoir les dimensions sociale,
économique et environnementale. Ils intègrent
également des aspects liés à la paix et à la
sécurité, à l'état de droit et à la bonne
gouvernance, qui revêtent une importance
fondamentale pour le développement durable.
 Les Objectifs de Développement Durable (ODD)
ont une validité universelle. Cela implique que
tous les pays devront contribuer à leur réalisation,
en fonction de leurs capacités. Des mesures
incitatives seront en outre mises en place pour
que les acteurs non étatiques contribuent
davantage au développement durable.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 37
II. Cadre théorique et conceptuel
Objectifs de Développement Durable ODD
1. Éliminer la pauvreté sous toutes ses formes et
partout dans le monde
2. Éliminer la faim, assurer la sécurité alimentaire,
améliorer la nutrition et promouvoir l’agriculture
durable
3. Permettre à tous de vivre en bonne santé et
promouvoir le bien-être de tous à tout âge
4. Assurer l’accès de tous à une éducation de
qualité, sur un pied d’égalité, et promouvoir les
possibilités d’apprentissage tout au long de la vie
5. Parvenir à l’égalité des sexes et autonomiser
toutes les femmes et les filles

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 38


II. Cadre théorique et conceptuel
Objectifs de Développement Durable ODD

6. Garantir l’accès de tous à l’eau et à l’assainissement


et assurer une gestion durable des ressources en eau
7. Garantir l’accès de tous à des services énergétiques
fiables, durables et modernes à un coût abordable
8. Promouvoir une croissance économique soutenue,
partagée et durable, le plein emploi productif et un
travail décent pour tous
9. Bâtir une infrastructure résiliente, promouvoir une
industrialisation durable qui profite à tous et
encourager l’innovation
10. Réduire les inégalités dans les pays et d’un pays à
l’autre

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 39


II. Cadre théorique et conceptuel
Objectifs de Développement Durable ODD
11. Faire en sorte que les villes et les établissements humains soient ouverts à
tous, sûrs, résilients et durables
12. Établir des modes de consommation et de production durables
13. Prendre d’urgence des mesures pour lutter contre les changements
climatiques et leurs répercussions*
14. Conserver et exploiter de manière durable les océans, les mers et les
ressources marines aux fins du développement durable
15. Préserver et restaurer les écosystèmes terrestres, en veillant à les
exploiter de façon durable, gérer durablement les forêts, lutter contre la
désertification, enrayer et inverser le processus de dégradation des terres
et mettre fin à l’appauvrissement de la biodiversité
16. Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes à tous aux fins
du développement durable, assurer l’accès de tous à la justice et mettre
en place, à tous les niveaux, des institutions efficaces, responsables et
ouvertes à tous
17. Renforcer les moyens de mettre en oeuvre le Partenariat mondial pour le
développement durable et le revitaliser
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 40
Développement durable: Du concept à l’action

Modélisation

1. Energie
2. Agriculture
3. Industrie de transformation
4. Tourisme
5. Gestion des déchets
6. Ressources en eau
7. Urbanisation
8. Construction
9. Transport
10. Forêts

Financement des politiques


favorables

www.unep.org/greeneconomy
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 41
II. Cadre théorique et pratique
 Depuis la création du concept de développement
durable il y a plus d’un quart de siècle (1987), très peu
de pays réussissent déjà un ou plusieurs éléments de la
restructuration socio-économique attendue surtout
qu’aucun ne dispose véritablement «d’une stratégie de
développement d’une éco-économie». Cependant des
progrès remarquables et intéressants ont été réalisés
dans un certain nombre de pays: (1) promulgation de
lois restrictives sur la pollution de l’air, (2) création
de commissions de développement durable, en
remplacement des commissions économiques et
sociales et des commissions économiques, sociales
et environnementales

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 42


II. Cadre théorique et pratique
 (3) émergence de sociétés et entreprises faisant la
promotion de pratiques environnementales saines
et (4) financement des projets de développement
durable à l’échelle internationale par la Banque
Mondiale pour un montant de 8.5 milliard US$
 Pays d’Europe et Japon: politiques réussies de
stabilisation démographique et maîtrise de la
demande intérieure, d’où offre alimentaire (surplus
exportable);
 Chine et USA: politiques nationales réussies de
stabilisation démographique également

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 43


II. Cadre théorique et conceptuel
 Danemark, pays leader de l’éco-économie: (i)
Stabilisation population; (ii) Interdiction des Centrales
Thermiques à Charbon (CTC); (iii) 15% de l’énergie
utilisée d’origine éolienne; (iv) 32% des transports à
Copenhague (bicyclette) et (v) Interdiction du
conditionnement des boissons sous forme non
rechargeable (réutilisation);
 Corée du Sud: vaste programme de boisement des
collines et montagnes depuis une génération;
 Costa Rica: Plan national pour passer à l’énergie
renouvelable avant 2025;
 Islande (terre de glace): Avec consortium de sociétés/
Shell, DaimlerChrysler) envisage de devenir la
première économie du monde fonctionnant à l’H2

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 44


Pays sub-sahariens engagés dans la transition vers l’Economie Verte

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 45


II. Cadre théorique et conceptuel
 Ecosystème (système écologique): système naturel terrestre ou
aquatique constitué de l’ensemble des êtres vivants
(biocénose) et du milieu dans lequel ils vivent (biotope) et qui
fonctionne comme une unité écologique globale équilibrée et
caractérisée par les interactions biotiques d’une communauté
et des organismes vivants avec leur environnement abiotique.
 Dans un écosystème, les composantes biologiques, physiques
et chimiques forment un réseau interactif complexe de
circulation d’énergie et de cycles biogéochimiques (cycles
H2O, C, N, P et S) qui sont essentiels à la vie. Le
fonctionnement naturel des écosystèmes est perturbé par les
activités humaines qui affectent la pérennité du milieu de vie
par les dysfonctionnements qu’elles créent et entretiennent

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 46


II. Cadre théorique et conceptuel
 Dans les écosystèmes, les processus biologiques
(comme la photosynthèse) interagissent avec les
processus physiques et chimiques pour: (i) modifier
la composition des gaz de l’atmosphère, (ii)
transférer l’énergie solaire aux organismes vivants,
(iii) recycler les déchets et répondre de façon
réversible à des changements environnementaux.
Les écosystèmes naturels sont à la base des
concepts d’environnement et de développement
durable. Ils sont organisés dans des systèmes de
plus en plus grands et complexes qui interagissent
(caractère et niveau d’analyse multi-scalaire)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 47
II. Cadre théorique et conceptuel
 Au niveau global on a les systèmes de la planète Terre
(climat, atmosphère, zones côtières, océans). Les
scientifiques de l’environnement analysent l’incidence
des activités humaines sur les paramètres
environnementaux globaux (t°, concentration
atmosphérique de CO2, dynamique de la couverture
végétale, taux de NO3- dans les eaux et zones
côtières, évolution des stocks de poissons etc.)
susceptibles de provoquer/amplifier les catastrophes
«naturelles» car si les pays ont des frontières
conventionnelles, l’Environnement, lui, n’en a pas
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 48
II. Cadre théorique et conceptuel
Produits et Services Ecosystémiques:
produits (biens) matériels et services
socioculturels et écologiques divers offerts
par les écosystèmes à l’homme en tant que
moyens d’existence et de subsistance, sous
des formes et des échéances variées. La
figure ci-après montre les composantes de la
valeur sociale, culturelle et économique totale
d’un écosystème naturel, qu’il soit terrestre,
aquatique ou hybride
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 49
II. Cadre théorique et conceptuel
Evaluation économique des Ecosystèmes

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 50


II. Cadre théorique et conceptuel
 Le rapport de l’ONU (2005) sur «l’Evaluation des
Ecosystèmes du Millénaire» ou Millenium Ecosystem
Assessment Report», œuvre de 1360 scientifiques
provenant de 95 pays, fait ainsi le bilan de la nature et
évalue les conséquences de la dégradation des milieux
vivants et des écosystèmes sur le bien-être de l’homme,
en termes de «services rendus ou Produits et Services
Ecosystémiques»: (i) Services de prélèvement (offre
directe en ressources consommables): logique
économique utilitariste (utilité immédiate et valeur
croissante avec la rareté) dépassée et à
réformer/transformer, (ii) Services de régulation (climat,
inondations, fertilité des sols, pollinisation des plantes,
cycle hydrologique etc.) et (iii) Services culturels
(récréatifs, éducatifs, esthétiques, spirituels)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 51


II. Cadre théorique et conceptuel
• Selon ce rapport onusien, 60% des produits et
services écosystémiques (PSE) favorables à la vie
sur Terre seraient en cours de détérioration
accélérée ou utilisés de manière non durable (eau
douce, air pur, climat relativement stable,
régulation érosion etc.). Les milieux naturels ont
plus changé en 50 ans (1950-2000) qu’à n’importe
quelle autre période de l’histoire de l’humanité,
notamment à travers les processus de
déforestation, disparition, modification ou
transformation des habitats, pollutions
multiples/intrants agricoles et émissions GES par
industries/transports, surexploitation des ressources
naturelles, surpêches, réchauffement climatique
accéléré, brutal et global etc.).
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 52
II. Cadre théorique et conceptuel
 Dans les écosystèmes, la circulation d’énergie et de matière
se fait à l’intérieur de nombreux cycles: (i) d’une partie d’un
écosystème vers une autre, (ii) d’un organisme vers un autre
organisme, (iii) d’organismes vivants vers l’environnement
abiotique et (iv) en sens inverse (abiotique vers biotique).
 Les cycles biogéochimiques impliquent des interactions
biologiques, géologiques et chimiques; d’où leur appellation.
Ce sont des circulations globales d’un élément chimique
donné de l’environnement vers les organismes vivants et des
organismes vers le milieu, à travers les 3 compartiments de
l’environnement (Lithosphère, Atmosphère, Hydrosphère)
 On a cinq cycles représentatifs (Carbone, Azote, Phosphore,
Soufre, Eau) qui sont particulièrement importants pour les
organismes dont ils forment les composés chimiques des
cellules: Dans la nature, «Rien ne se perd, rien ne se crée,
tout se transforme» (Lavoisier), exactement comme en
Chimie. L’on devrait ajouter « et se transfère», spatialement,
d’un compartiment environnemental à l’autre
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 53
II. Cadre théorique et conceptuel
 Traditionnellement, les cycles BGC étaient des
systèmes globaux équilibrés que les activités
humaines viennent perturber (ex. Cycle C:
équilibre entre CO2 sols, océans, atmosphère).
L’homme affecte ces cycles, à différentes échelles,
d’où des dysfonctionnements, dégradations ou
stress environnementaux et des catastrophes
naturelles accrues et nombre et en ampleur
 Depuis la Révolution industrielle en 1860-1870, les
besoins énergétiques accrus et l’utilisation de
quantités croissantes de combustibles ou d’énergies
fossiles (charbon, pétrole, gaz naturel) ont fortement
pollué l’atmosphère, les sols et les océans
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 54
II. Cadre théorique et conceptuel
 La consommation importante de bois-énergie et le
brûlage de grandes parties de forêts tropicales
libèrent également beaucoup de CO2 enfouis et
stockés dans les sols vers l’atmosphère, à un taux
dépassant les capacités du cycle du carbone (taux
d’accumulation supérieur au taux d’absorption);
avec comme conséquence le réchauffement
climatique et l’élévation du niveau marin
(inondations des zones côtières), changements
dans les modes de précipitations et événements
climatiques extrêmes, disparition des forêts,
extinction d’organismes et de nouveaux et
récurrents problèmes pour l’agriculture

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 55


II. Cadre théorique et conceptuel
Fonctionnement/Performance Ecosystème

THEORIE DU
BAQUET
Fonctions des
écosystèmes naturels

Systèmes

Sous-systèmes

Importance

Interactions

Perturbations

Dysfonctionnements

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 56


II. Cadre théorique et conceptuel
 La Théorie du Baquet ou du facteur limitant est
une simulation du fonctionnement global des
écosystèmes et de leurs composantes en termes
d’interactions, de dynamiques et de performances
 Le sceau en planches représente un système où
tous les éléments auraient la même importance
avant que le recul d’une composante donnée ne
détermine métaphoriquement sa performance
globale qui est la résultante des interactions
élémentaires complexes. Ici, la performance du
système ou le niveau de l’eau dans le sceau en
planches est déterminée par la planche la plus
basse (Lamiot, 2011). Paradoxe économique mais
réalité environnementale
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 57
II. Cadre théorique et conceptuel
 Paysage (éco-complexe): grande unité spatiale
composée de plusieurs écosystèmes terrestres et/ou
aquatiques. L’écologie des paysages étudie les
processus écologiques opérant à grande échelle comme
les connexions entre les écosystèmes d’une région
particulière. Exemple d’un paysage formé d’une forêt et
d’une mare en interaction. Les niveaux d’organisation de
la biosphère (populations, communautés, écosystèmes,
paysages) sont interdépendants et dépendent des
autres domaines de l’environnement physique de la
Terre (Lithosphère, Hydrosphère, Atmosphère).
 Dans la réalité pratique, les catastrophes naturelles se
produisent, s’opèrent et doivent se gérer à l’échelle des
écosystèmes et des paysages qui sont des espace-
temps complexes et dynamiques qu’il faut envisager
dans leur globalité organisationnelle et fonctionnelle.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 58


II. Cadre théorique et conceptuel
 Biodiversité: diversité biologique interspécifique (chat,
chien, vache etc.) et génétique (vache blanche, vache
noire) des espèces végétales, animales et des micro-
organismes combinée avec la diversité (écologique) des
habitats (forêts, savanes, steppes, zones humides);
 Ressource Naturelle: Tout élément naturel/du milieu qui
fait l’objet d’une utilisation ou d’une valorisation connue
(concept fondamentalement économique): distinguo
entre ressource naturelle renouvelable (se reproduit ou
se renouvelle à l’échelle de vie humaine comme
bois)/non renouvelable (se reproduit ou se renouvelle
échelle de temps géologiques comme combustibles ou
énergies fossiles, minerais);
 Capital naturel: ensemble des ressources naturelles
(eau, air, sols, sous-sols) d’un milieu donné qui
constitue sa richesse en termes de valeurs et de
services écosystémiques utilisables par l’homme
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 59
II. Cadre théorique et conceptuel
 Bio-capacité (Offre): Capacité des écosystèmes naturels et de
la Planète Terre à mettre à la disposition des populations ses
ressources et les services rendus par les écosystèmes. Cette
capacité possède une limite infranchissable. Le concept est
lié à la productivité des écosystèmes (photosynthèse,
productivité primaire brute, productivité primaire nette)
 Empreinte écologique (Besoins, Demande et Prélèvements
en Ressources): Mesure de la pression exercée par l’homme
sur la nature et les écosystèmes exprimée sous forme de
demande ou de besoins en ressources et en services rendus
par les écosystèmes, en intégrant la capacité de ceux-ci à
recycler les déchets générés par les activités humaines et à
absorber les dégagements de gaz à effet de serre (GES)
issus de l’utilisation des combustibles ou énergies fossiles et
d’autres sources de pollutions comme les activités agricoles

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 60


II. Cadre théorique et conceptuel
 La valeur de l’empreinte écologique est exprimée en
hectares/habitant/an et est obtenue en divisant la
somme des terres cultivées, des pâturages, des forêts,
des surfaces de pêche, des zones bâties et des besoins
de séquestration de carbone qui sont déterminés par sa
concentration atmosphérique par la population mondiale
ou territoriale (différentes échelles d’analyse spatiale);
 L’empreinte-carbone (surfaces terrestres et océaniques
nécessaires) pour absorber les émissions de CO2
représente 52% de l’empreinte écologique globale. Elle
s’est littéralement envolée et a été multipliée par 10 en
45 ans seulement, au cours des dernières décennies.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 61


II. Cadre théorique et conceptuel

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 62


II. Cadre théorique et conceptuel

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 63


II. Cadre théorique et conceptuel
 En 2010, l’empreinte écologique dépassait la bio-
capacité de 30% (2.7 ha/habitants/an contre 2.1
ha/habitant par an) alors qu’elle n’en représentait
que 60% dans les années 1960.
 Ex.USA (9.5/5), UAE (9.5/1), Malawi (0.5/0.5), Haïti
(0.5/0.3), Afghanistan (0.5/0.7), Burundi (0.7/0.27),
Gabon (1.5/25). Si tous les habitants de la Terre
consommaient et polluaient comme les
américains/émiratis (consommation de luxe et
gaspillage de ressources), il faudrait des ressources
naturelles équivalentes à ce que fourniraient quatre
planètes Terre. Or, on n’en a qu’une.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 64
II. Cadre théorique et conceptuel
 Principe d’utilisation rationnelle et durable des
ressources naturelles et de gestion de
l’environnement (réduction de l’empreinte
écologique) ou principe des 3R: Réduire
(promouvoir de meilleurs rendements
technologiques en produits consommables,
sobriété dans la consommation de ressources
naturelles), Recycler (meilleure gestion des
déchets par leurs remises dans les process
industriels et les productions de seconde
génération) et Réutiliser (récupération, traitement,
remise en service). Ex. Récupération, traitement
et utilisation des eaux usées en irrigation (pays
arides et semi-arides comme Egypte, Israël etc.)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 65
II. Cadre théorique et conceptuel
 Le concept d’Empreinte écologique permet de
définir un concept opérationnel qu’est la capacité
de charge d’un écosystème déterminé, à une date
déterminée, pour une ressource donnée.
 Capacité de charge: nombre maximum d’individus
d’une espèce donnée, y compris l’espèce
humaine, qu’un écosystème particulier peut faire
vivre pendant une période indéfinie, en supposant
qu’il n’y a aucun changement dans
l’environnement (ex. nombre de têtes de bétail/ha
de pâturages, nombre de lions ou de carnivores
dans une aire protégée (pyramides écologiques).
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 66
II. Cadre théorique et conceptuel
 La capacité de charge d’un écosystème détermine
un état et un niveau d’équilibre important dont la
modification ou le changement appelle
nécessairement une réaction du milieu dans un
sens ou dans un autre pour inverser les tendances
observées ou imposées
 La notion de capacité de charge d’un
environnement ou d’un écosystème naturel ou
artificiel (ville) spécifique doit être prise en compte
et considérée dans les stratégies d’adaptation aux
catastrophes naturelles comme les changements
climatiques qui sont en plein essor (moyens de
subsistance, capacité de résilience)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 67
II. Cadre théorique et conceptuel
 Boucles de Rétroaction (feedback): On parle de boucle
de rétroaction quand un changement dans une partie
d’un système naturel entraîne un changement dans une
autre partie du même système, qui se fait dans le sens
d’un renforcement ou d’une inversion de tendances
observées ou introduites
 Boucle de rétroaction négative: On parle de boucle de
rétroaction négative quand le changement d’un facteur
quelconque déclenche une réponse qui contre ou
inverse le facteur modifié pour rétablir ou maintenir un
écosystème non perturbé en équilibre dynamique
(résistance environnementale). Ex: augmentation de la
population de bactéries/poissons dans une mare,
diminution nourriture et diminution ultérieure population
pour rétablissement équilibre (population-nourriture) par
autophagie, mort d’inanition etc.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 68
II. Cadre théorique et conceptuel
 Boucle de rétroaction positive: On parle de boucle de
rétroaction positive quand le changement d’un facteur
quelconque déclenche une réponse qui intensifie,
renforce ou amplifie le facteur changeant ou la condition
changée. Exemples: (i) changement climatique entraîne
une augmentation des températures, la décomposition
des matières organiques du sol, une augmentation des
émissions de CO2 et le renforcement conséquent du
changement climatique, (ii) la fonte de la glace polaire et
des glaciers de montagnes entraîne une augmentation
de l’absorption du rayonnement solaire par les zones
terrestres exposées et une accélération de la fonte des
glaciers et (iii) la climatisation pour s’adapter contre
l’excès de chaleur accélère le changement climatique
par une consommation additionnelle des combustibles
fossiles pour produire le froid
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 69
II. Cadre théorique et conceptuel
Pollution (polluant): quantité excédentaire d’un
élément chimique, d’une substance ou d’un
organisme, en termes de concentration, dans un
compartiment donné de l’environnement
(hydrosphère, lithosphère, atmosphère) par
rapport à un seuil conventionnel jugé inoffensif
et acceptable (normes environnementales)
Indicateur environnemental: un indicateur
environnemental est «une unité d’information
quantitative ou qualitative mesurée en fonction
du temps qui permet de démontrer l’évolution
des attributs spécifiques d’un paramètre ou
d’une variable environnementale. Il peut être de
nature biologique, chimique, physique, socio-
économique ou encore de gouvernance.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 70
II. Cadre théorique et conceptuel
Pollution atmosphérique surtout dans les
grandes villes: (i) industrie/transport: Europe,
USA, Chine et Inde; (ii) agriculture et feux de
mises en cultures de zones boisées dans sud-
est asiatique: Indonésie, Malaisie, Thaïlande:
périodes/saisons de grave pollution
atmosphérique): Ex. à Jakarta en Indonésie
(Pancarte: bienvenue dans la Ville de la
pollution): morts directes, maladies respiratoires
comme asthme, bronchites, infections
respiratoires sévères. Ex. Pics des années 1997
et 2006 dans le sud-est asiatique (déforestation
et pratiques agricoles intensives ou industrielles)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 71
II. Cadre théorique et conceptuel
 Combustibles ou énergies fossiles: substances
combustibles déposées dans l’écorce terrestre et
composées de restes (fossiles) d’organismes
préhistoriques qui ont existé il y a des millions
d’années (charbon, pétrole, gaz naturel) qui se
forment dans des conditions particulières de
températures et de pression
 Gaz à Effet de Serre (GES): ensemble de gaz qui
absorbent le rayonnement infrarouge (émis par
Terre), qui le réémettent encore vers la Terre et qui
sont responsables du changement climatique
(CO2, O3, CH4, CFC etc.): effets de serre naturel et
effet de serre additionnel d’origine anthropique
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 72
II. Cadre théorique et conceptuel
Risque environnemental: Un risque
environnemental est défini comme
« l’éventualité pour qu'un événement non
désiré, ayant des conséquences données,
survienne dans une période donnée ou dans
des circonstances données; cette éventualité
étant exprimée selon le cas en termes de
fréquence (nombre d‘occurrences) ou de
probabilité que se produise un événement
donné à la suite d'un événement préalable)»

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 73


II. Cadre théorique et conceptuel
Désastre (catastrophe) écologique:
Evénement extrême dû à différentes
perturbations de l’environnement dont le
changement climatique (tempêtes tropicales,
cyclones, ouragans), qui cause d’importantes
pertes en vies humaines et en biens
matériels et appelle forcément une
assistance extérieure multiforme
Impact environnemental: effet négatif direct
ou indirect, immédiat ou retardé, passager ou
permanent, prévisible ou imprévisible d’une
perturbation environnementale sur les
moyens d’existence d’une population, d’une
communauté territoriale et sur la
communauté envisagée elle-même
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 74
II. Cadre théorique et conceptuel
Migrants environnementaux: personnes ou
groupes de personnes qui, pour des raisons
liées à un changement environnemental
soudain ou progressif influant négativement
sur leurs conditions de vie, sont contraintes
de quitter leur foyer habituel ou le quittent de
leur propre initiative, temporairement ou
définitivement, et qui, de ce fait, se déplacent
à l’intérieur de leur pays ou en sortent.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 75


II. Cadre théorique et conceptuel
 Migrants environnementaux volontaires: individus
ou groupes de personnes qui, s’attendant au pire,
préfèrent partir avant que la dégradation de
l’environnement ne détruise significativement leurs
moyens d’existence. Elles peuvent être amenées
à quitter un environnement dégradé susceptible
d’être remis en état au moyen de stratégies et
mesures appropriées. Souvent assimilés aux
migrants économiques, les migrants
environnementaux volontaires partent pour un
séjour temporaire ou définitif
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 76
II. Cadre théorique et conceptuel
 Migrants environnementaux forcés: il s’agit de
migrants qui évitent le pire et sont contraints de quitter
leur communauté d’origine parce qu’ils ont perdu leurs
moyens d’existence. Ce départ est le plus souvent
permanent. Il s’agit par exemple des personnes qui
migrent en raison de l’élévation du niveau de la mer
ou de la disparition de la couche de terre arable.
 Réfugiés environnementaux : individus ou groupes de
personnes qui fuient le pire ou les conséquences
immédiates d’une catastrophe écologique, non
seulement parce que leurs moyens d’existence sont
menacés, mais aussi parce que leur sur(vie) est elle-
même en jeu. Leur départ est temporaire ou définitif
(contextes émetteurs, de transit et récepteurs)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 77


II. Cadre théorique et conceptuel
 Moyens d’existence: Ensemble de ressources naturelles
disponibles ou mobilisables pour la vie (survie) d’une
communauté humaine, avant, pendant et après une crise
environnementale majeure ou une catastrophe naturelle
 Vulnérabilité à un risque environnemental: elle est définie
comme le degré auquel un système est susceptible d’être
atteint du fait d’une exposition à des perturbations ou à des
stress environnementaux.
 La vulnérabilité résulte de facteurs multiples qui augmentent le
risque (Exposition: site d’établissement, Sensibilité: degré
auquel un système peut être influencé, positivement ou
négativement et Capacité d’adaptation: degré d’ajustement
du système à des changements défavorables ou inattendus
(atténuer les dommages potentiels, tirer parti des opportunités

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 78


II. Cadre théorique et conceptuel
 Résilience: (i) capacité d'un écosystème, d'une
espèce ou d’une communauté à récupérer
(retrouver) un fonctionnement ou un
développement normal après avoir subi un
traumatisme; capacité à revenir sur la trajectoire
de croissance après avoir encaissé un choc; ou (ii)
capacité d’une communauté à résister, absorber,
accueillir et corriger les effets d’un aléa, en temps
opportun et de manière efficace, en préservant ou
en restaurant ses structures de base, ses fonctions
et son identité essentielles ou retour à un état
d’équilibre après une perturbation extérieure ou
un dysfonctionnement passager ou momentané
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 79
II. Cadre théorique et conceptuel

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 80


II. Cadre théorique et conceptuel
 Aménagement du milieu/territoire: Action volontaire
et réfléchie d’une collectivité, d’une communauté ou
d’une administration sur un territoire en vue de
transformations positives qui augmentent la
productivité, génèrent une croissance économique,
améliorent le niveau de vie des populations et
assurent une harmonie sociale à travers la prise en
compte des besoins différentiels et la réduction-
arbitrage des conflits d’usages, de besoins et
d’intérêts et (assurance de gestion rationnelle,
pérenne et durable des ressources naturelles)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 81


II. Cadre théorique et conceptuel
 Il s’agit de prévoir et de disposer de façon raisonnée,
ordonnée et concertée les zones d’habitation,
d’agriculture, d’élevage, de protection ou réserve,
d’infrastructures et d’équipements économiques,
commerciaux, sociaux et culturels, dans une perspective
de production, de conservation et de développement
durable pour le bien-être des populations et des
écosystèmes naturels;
 Conditions physiques (contraintes, aptitudes,
potentialités), demande sociale, besoins de
développement et jeu des interactions
environnementales et écosystémiques en considérant
comme unité ou échelle d’aménagement/gestion: bassin
versant (découpage): structuration activités autour de
pôles/centres de développement
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 82
II. Cadre théorique et conceptuel

OBJECTIFS
RESSOURCES
ACTIONS
ORA

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 83


II. Cadre théorique et conceptuel

Inventaires
Etapes processus de structuration ou de

Relations
Création positives
Concepts A.G
construction

Plan Global Conflits


d’Aménagement
du Territoire
(PGAT)

Valorisation
Définition Ressources
Orientations Réduction
conflits

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 84


Système GEO-GEOSS

85
Centres régionaux GEO-GEOSS/GEONETCAST

86
II. Cadre théorique et conceptuel
 Distribuenda: Dans la préparation et l’élaboration des
plans d’aménagement du territoire, il faut connaître au
préalable les acteurs-bénéficiaires, les ressources en jeu
et les pressions qui s’exercent sur elles (convoitises,
rivalités, conflits, confrontations). La rareté des
ressources naturelles et la compétition pour leur
utilisation fondent précisément le souci de justice
environnementale et la nécessité de quantifier et
caractériser les ressources naturelles pour une
jouissance partagée. C’est le Distribuenda.
 Distribuendum: C’est un panel de critères et de règles
de distribution, d’accès physique et d’utilisation des
ressources naturelles partagées (ex marais, pâturages):
cadre législatif ou réglementaire, comme mode de
prévention ou de résolution des conflits d’utilisation des
ressources naturelles
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 87
III. Population, resources naturelles et
environnement
 Aujourd’hui, le plus grand problème d’environnement qui fait
le lien entre tous les autres est le nombre important et
excessivement croissant d’habitants dans le monde: 1 milliard
(1800), 2 milliards (1930), 3 milliards (1960), 4 milliards
(1975), 5 milliards (1987), 6 milliards (1999) et 10,6 milliards à
l’horizon 2100, selon les estimations d’experts démographes.
 Les conséquences de cet essor démographique sont de cinq
ordres: (i) consommation d'énormes quantités de nourriture et
d'eau, (ii) utilisation de beaucoup d'énergie et de matières
premières, (iii) production et rejet d’importantes quantités de
déchets, (iv) risque d'augmentation des catastrophes
naturelles et (v) risque de forte détérioration des conditions de
vie de nombreuses personnes et espèces vivantes.
 Presque 25% de la population mondiale vit dans une pauvreté
extrême (moins de 2 US$/jour) et détruit l’environnement,
autant que les pratiques capitalistes (déboisement,
déforestation et émissions des GES d’origines agricoles etc.),
généralement pour des raisons de survie
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 88
III. Population, resources naturelles
et environnement
 La relation entre la croissance démographique,
l'utilisation des ressources naturelles et la dégradation
de l'environnement est complexe. Cependant, deux
généralisations utiles: (i) les ressources vitales pour la
survie d'un individu sont minimes mais une population
en croissance rapide comme dans les PMA tend à
surexploiter et à réduire la quantité de ressources
disponibles, (ii) dans les pays développés, le besoin de
ressources par individu est important, bien supérieur à
celui requis pour la survie, d'où l'épuisement des
ressources et la dégradation de l'environnement en tant
que consommateurs excessifs, avec des impacts
transfrontaliers via l’inéquité du commerce international.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 89
III. Population, resources naturelles
et environnement
 Les médias et la publicité du monde occidental
promeuvent la consommation (encouragement à
dépenser, consommer, jeter et polluer) comme un
moyen d'atteindre le bonheur qui est en réalité
insaisissable. A ce titre, un enfant né aux USA a un plus
grand impact sur l'environnement et la diminution des
ressources naturelles que plus de 12 enfants des PMA
(production automobile, climatisation, nettoyeurs pour
bébés, téléphones portables, lecteurs DVD, ordinateurs,
téléviseurs, vêtements, chaussures de sport, meubles,
autres conforts de vie): cela se traduit par plus de
matériaux et d'énergie utilisés pour la fabrication et la
distribution, en interne ou en externe d’importantes
ressources de pays en développement (Ex. Angola,
Gabon, Congo Brazzaville, Tchad pour le pétrole).

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 90


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 On parle de «surpopulation» si la satisfaction des
besoins de base en ressources entraîne des dommages
environnementaux: (1) l'environnement est dégradé par
l'exploitation par un grand nombre d'habitants même s'ils
consomment peu par tête (PMA), (2) surconsommation
si la dégradation de l'environnement et la pollution
résultent d'une forte consommation individuelle d’un
nombre limité de têtes (PD)
 Actuellement, 20% de la population mondiale (Pays
Développés) consommeraient plus de 50% des
ressources mondiales et généreraient 75% de la
pollution globale et des déchets mondiaux: 86%
d'aluminium consommé, 76% du bois récolté, 68 %
d'énergie produite, 61% de la viande consommée et
42% de l'eau consommée (World Watch Institute).

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 91


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 L’analyse des pressions des populations sur les ressources
naturelles et l’environnement est basée sur trois concepts
fondamentaux définis précédemment: (i) la bio-capacité ou la
productivité nette des écosystèmes, (ii) l’empreinte
écologique et (iii) la capacité de charge des écosystèmes.
 Empreinte écologique (Demande/Besoins): Mesure la
pression de l’homme sur la nature exprimée sous forme de
demande ou de besoins en ressources et en services rendus
par les écosystèmes, en intégrant la capacité de ceux-ci à
recycler les déchets générés par les activités humaines et à
absorber les dégagements de gaz à effet de serre (GES)
issus de l’utilisation des combustibles ou énergies fossiles
 Empreinte écologique mesurée en fonction de la population
demandeuse et consommatrice de ressources naturelles
d’une localité, d’un espace vital; qu’il s’agisse des niveaux
planétaire, régionaux, nationaux et locaux

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 92


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 Le concept d’Empreinte écologique permet de
définir un concept opérationnel qu’est la capacité de
charge d’un écosystème déterminé, à une date
donnée, par rapport à une espèce connue.
 Capacité de charge: nombre maximum d’individus
d’une espèce donnée, y compris l’espèce humaine,
qu’un écosystème particulier peut faire vivre de
manière équilibrée pendant une période indéfinie,
en supposant qu’il n’y a aucun changement dans
l’environnement (ex. nombre de têtes de bétail/ha
de pâturages, nombre de lions dans une aire
protégée à faune (pyramides écologiques:
pyramides des nombres, pyramides d’énergies et
pyramides de masse).

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 93


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 La capacité de charge d’un écosystème détermine un
état et un niveau d’équilibre important dont la
modification ou le changement appelle
nécessairement une réaction du milieu dans un sens
ou un autre pour inverser les tendances observées ou
imposées (notions de résistance environnementale –
boucles de rétroactions négatives)
 La notion de capacité de charge d’un environnement
ou d’un écosystème spécifique doit être prise en
compte et considérée dans les stratégies d’adaptation
aux catastrophes naturelles comme les changements
climatiques qui sont en plein essor (moyens de
subsistance, moyens d’existence et résilience face
aux stress/chocs environnementaux)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 94


III. Populations, ressources
naturelles et environnement

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 95


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 L’Empreinte écologique (Wackernagel,1990) est la quantité
moyenne de «terres productives, eau douce et océan» nécessaires
pour fournir en permanence à une personne «nourriture, bois,
énergie, eau, logement, transport, élimination des ordures».
 Selon le rapport de 2002 de la Planète Vivante (Living Planet)
produit par des scientifiques de la World Wildlife Foundation du
PNUE, la Terre a une superficie d'environ 11,4 milliards d'hectares
biologiquement productifs, dont environ 1,9 hag utilisable par
individu pour des besoins moyens de 2,3 hag/habitant; d'où une
dette écologique humaine d’environ 0,4 hag/habitant: destruction
des forêts, dégradation des terres arables, perte de biodiversité,
déclin des stocks de poissons, pénuries d'eau. Les perspectives
sont désastreuses si les habitudes et pratiques de consommation
restent inchangées, avec un alignement quasi planétaire sur les
modes de vie américain et occidental (American Way of Life) et leur
cortège de surconsommation de ressources devenues rares
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 96
III. Population, ressources
naturelles et environnement

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 97


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 Ex.: Inde et Niger 1 hag/hab. contre 9,6 hag/hab. (USA,
UAE). L’alignement de tous les pays et habitants du
monde aux style de vie et niveau de consommation des
citoyens américains et Emirati entraînerait un besoin
obligatoire de 3 planètes Terre supplémentaires, en
supposant qu'il n'y ait pas de changement technologique
majeur (schémas universels, tendance et normes de
développement). Ex. ventes de plus de voitures en Asie
qu’aux USA et en Europe occidentale combinés.
 Conséquences annuelles terribles et croissantes de la
pollution atmosphérique sur les agglomérations et pertes
directes de plusieurs milliards de dollars US en soins de
santé ou pertes indirectes de productivité; d'où le besoin
de moins de production et d'utilisation de moyens de
transport moins polluants (politiques publiques et
réponses). Ex.: Promotion émergeante et croissante des
voitures et motos électriques dans certains pays
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 98
III. Population, ressources
naturelles et environnement
 Aujourd’hui, le modèle théorique et pratique qui traduit le
mieux possible l’impact des activités humaines sur les
ressources naturelles et l’environnement est le Modèle IPAT
qui a été mis au point par le biologiste Paul Ehrich et le
physicien John Holdren en 1970.
 Les facteurs qui déterminent l'impact humain (I) sur les
ressources naturelles et l'environnement dans le modèle sont:
la population (P), le niveau de vie et la quantité conséquente
de produits consommés par habitant ou Ampleur (A) et
l'impact des technologies d’extraction et de transformation
des ressources naturelles utilisées sur l'environnement (T) ou
besoin de ressources et de déchets produits: I = P * A * T.
Dans le modèle, le facteur T exprime le rendement
technologique ou le ratio entre la « quantité du produit fini
consommable » et la « quantité brute de matières premières »
requise pour obtenir le produit utilisable; le différentiel étant la
quantité de déchets émise dans les milieux récepteurs.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 99


III. Population, ressources
naturelles et environnement
 Exemple: Impact environnemental des émissions de CO2 des
véhicules à moteur vs véhicules électriques): multiplier la population
P par le nombre de véhicules par personne (A ou consommation par
personne) par les émissions annuelles moyennes de CO2 par
véhicule (impact technologique T). Ce modèle montre que même si
l'efficacité des véhicules automobiles augmente (moins d'émissions
de CO2/l d’hydrocarbures) et que le développement de technologies
plus propres réduit la pollution et la dégradation de l'environnement,
une réduction plus importante sera obtenue si la consommation par
habitant et la consommation globale de la population sont
maîtrisées. Impact des véhicules motorisés; (i) réchauffement
climatique par émission de CO2, (ii) pollution de l'air (gaz
d'échappement), (iii) pollution de l'eau (huile moteur et antigel
projetés n'importe où), (iv) réduction de la couche d'O3
stratosphérique (fuite de réfrigérant des climatiseurs ou CFC) et (v)
déchets solides/carcasses de voitures laissées dans les décharges
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 100
III. Population, ressources
naturelles et environnement
 L'intérêt du modèle IPAT est d'identifier ce que l'on ne sait pas
ou ne comprend pas sur la consommation et son impact sur
l'environnement. Le Conseil Scientifique de l'Académie
Américaine des Sciences a identifié les thèmes de recherche
prioritaires à aborder: (1) quels sont les produits les plus
nocifs pour l'environnement?, (2) dans notre société, quels
sont les groupes les plus nocifs et perturbateurs pour
l'environnement?, (3) comment pouvons-nous changer les
activités des groupes qui perturbent le plus l'environnement?
Réponses politiques publiques et privées pour des modes de
consommation meilleurs et plus conviviaux. Idéal
environnemental: consommer propre et moins, rejeter moins.
Bible (multipliez-vous comme le sable de la mer et les étoiles
du ciel): les ressources naturelles du monde sont suffisantes
même pour plus d’habitants qu’il y en a aujourd’hui si elles
étaient gérées dans l’amour, l'éthique et la responsabilité, en
limitant au maximum les inégalités sociales, les
consommations de luxe et les gaspillages de ressources
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 101
IV. Changement et risques
climatiques
 Système climatique de la Terre: ensemble des
interactions entre l’atmosphère, les eaux de surface
(hydrosphère), la cryosphère (eau glacée ou solide), la
lithosphère et la biosphère, qui sous l'effet du
rayonnement solaire, détermine le climat de la planète. Il
est surtout dirigé par l’atmosphère et l’océan, grâce aux
phénomènes de circulation atmosphérique et de courants
marins.
 Les masses d’eau et d’air règnent sur l’ensemble du
système climatique mondial tandis que les climats sont
générés par un échange important d’énergie entre celles-ci.
Ainsi l’énergie directement reçue du Soleil, sous forme
d'ondes courtes, est captée par les mers et les continents
selon l’albédo de leur surface et la végétation qui couvre
les continents.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 102


IV. Changement et risques
climatiques
La banquise renvoie par réflexion vers
l’espace une grande quantité d’énergie alors
que la mer l'absorbe de façon importante.
L'essentiel de l'énergie thermique reçue est
captée dans les zones intertropicales où
l'intensité des rayons solaires est la plus
importante, la plus dense et la plus régulière
Climat: état moyen de l’atmosphère au
dessus d’un lieu donné pendant un temps
relativement long. Le climat traduit les
statistiques du temps (température moyenne,
pluviométrie moyenne, nombre de tempêtes,
nombre de jours secs et humides etc.).
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 103
IV. Changement et risques
climatiques
Changements climatiques définis comme
étant des variations statistiquement
significatives du climat moyen d’une zone
déterminée calculées sur une période d’au
moins 30 ans (Organisation Météorologique
Mondiale). Comme les stations
climatologiques et les relevés de stations
climatiques n’existent que depuis les années
1860, détermination des climats anciens
grâce aux techniques de datation et
d’analyse des bulles d’air emprisonnées par
exemple dans les sédiments marins et dans
les glaciers
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 104
IV. Changement et risques
climatiques
 Dans l’histoire de la Terre, on a une alternance de
périodes froides (glaciations, périodes glaciaires)
et de périodes chaudes qui correspondent toutes
à des changements climatiques majeurs
appelés respectivement réchauffements
climatiques et refroidissements climatiques.
 Cette succession de périodes froides et chaudes
est le résultat de phénomènes physiques
complexes qui découlent des variations des
positions relatives de la Terre par rapport au Soleil
qui sont déterminées par la combinaison des
mouvements de Rotation (1 jour) et de Révolution
(365 jours), à travers les cycles de Milankovic
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 105
IV. Changement et risques
climatiques

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 106


IV. Changement et risques
climatiques
Le réchauffement climatique en cours qui est
communément et simplement appelé
«changement climatique» constitue en réalité
un changement climatique d’origine anthropique
car la succession habituelle des changements
climatiques militait en faveur d’une nouvelle
phase de glaciation et donc, d’un
refroidissement planétaire global. Cette
inversion des tendances naturelles résulte de
l’accroissement important des concentrations
des GES en général et du CO2 en particulier,
dans l’atmosphère terrestre
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 107
IV. Changement et risques
climatiques
 La variabilité climatique représente un
changement du climat moyen d’une zone donnée
pendant une période de temps trop courte pour
conclure à un changement climatique. Il s’agit de
variations mensuelles ou périodiques significatives
des principaux paramètres climatiques, comme
par exemple les changements mensuels, annuels,
quinquennaux, décennaux de températures, de
précipitations, d’humidité relative etc. La
variabilité climatique s’opère et se mesure
généralement à des intervalles de temps
correspondant aux échelles de vie humaine
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 108
IV. Changement et risques
climatiques
 Le dioxyde de carbone (CO2) est le principal gaz
à effet de serre, à l’état naturel. Sa durée de vie
dans l’atmosphère est d'environ 100 ans (très
lente dégradation ou élimination). Le carbone
est présent sous forme organique et minérale
dans tous les milieux. La plus grande partie du
carbone se trouve dissous ou emprisonné dans
les océans mais de grandes réserves sont
également présentes dans les sols, la végétation
et l’atmosphère. Il subit en permanence des
transferts entre ces différents milieux (cycles
biogéochimiques, dont celui du carbone).
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 109
IV. Changement et risques
climatiques
 Ainsi, par la photosynthèse, les plantes
absorbent le CO2 atmosphérique et le
transforment en composés carbonés
organiques (amidon, sucres, cellulose…) pour
subvenir à leurs besoins énergétiques; une partie
du CO2 absorbé est rejetée dans l'atmosphère
par le mécanisme de respiration. Lorsque la
plante meurt, les microorganismes du sol
décomposent la matière organique végétale et
libèrent une partie du carbone de la plante dans
l'atmosphère, sous forme de CO2. L'autre partie
est stockée dans le sol. La décomposition de la
matière organique animale par les
microorganismes du sol conduit au même résultat
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 110
IV. Changement et risques
climatiques
 Les combustibles ou énergies fossiles (pétrole, charbon,
gaz naturel) et autres composés intermédiaires dans la
chaîne de transformations chimiques) dont l’utilisation
est la principale cause du réchauffement climatique
résultent de l’enfouissement et de l’accumulation de la
matière organique à l’échelle des temps géologiques
 Selon le Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du
Climat (GIEC), 20 % des émissions de GES résultent de
la déforestation et d’autres formes de modification de
l’utilisation des sols. Le Programme des Nations Unies
pour l’Environnement (PNUE) indique que 312 Gt de
carbone sont déjà stockées (séquestrées) dans les aires
protégées, soit 15% du stock de Carbone terrestre
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 111
IV. Changement et risques
climatiques
 Ainsi, le Groupe Intergouvernemental sur
l’Evolution du Climat (GIEC) a déterminé que les
aires protégées sont essentielles pour
l’atténuation des changements climatiques et
l’adaptation à leurs effets. Elles constituent
des solutions naturelles aux risques et stress
climatiques (Dudley et al, 2008). La Convention
sur la Diversité Biologique (CDB) et un certain
nombre de gouvernements nationaux ont déjà
commencé à considérer les réseaux d’aires
protégées comme des outils incontournables dans
leurs propres stratégies d’intervention à l’égard
des changements climatiques.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 112


IV. Changement et risques
climatiques
 Principales causes du réchauffement climatique global
sont: (i) utilisation massive des combustibles ou énergies
fossiles depuis les révolutions industrielle et agricole, (ii)
activités agricoles et d’élevage inappropriées comme la
déforestation et les brûlis, (iii) accidents industriels et
technologiques et (iv) catastrophes naturelles spécifiques
 Principales conséquences du réchauffement climatique
actuel: (i) fonte glaciers, élévation du niveau marin et
inondations côtières, (ii) multiplication, amplification et
généralisation des catastrophes «naturelles», (iii) destructions
et dysfonctionnements des domaines agricole, sanitaire et
des infrastructures, (iv) accroissement des migrations
environnementales etc. Principales opportunités du
réchauffement global (à explorer et à valoriser selon domaine)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 113
IV. Changement et risques
climatiques
 Le réchauffement climatique va se traduire par une élévation
du niveau moyen de la mer comprise entre 9 et 88 cm à
l’horizon 2100, selon les différents modèles et études en
cours (Aubié et al, 2005). Cette tendance inexorable aura de
graves conséquences sur le littoral qui va être fortement
fragilisé et modifié, avec toutes les conséquences sur les
nombreuses populations et activités des zones côtières
 Par ailleurs, de plus fortes fréquences et intensités des
tempêtes et des phénomènes climatiques extrêmes
provoqueront une accélération de l’érosion des plages et
falaises et une extension des submersions marines sur les
côtes basses qui concentrent de plus en plus de populations.
Toutes ces évolutions pèseront lourdement sur les activités
humaines au cours des prochaines décennies.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 114
IV. Changement et risques
climatiques
L’exploitation massive des combustibles
fossiles conduit à: (i) augmentation [CO2]
dans l’atmosphère, rupture de l’équilibre
entre CO2 atmosphérique, CO2 des océans
et CO2 des m.o des sols et réchauffement
climatique (2,3kg de CO2 émis/l
d’hydrocarbures consommé), (ii) pluies
acides, particules acides sèches et
dépérissement forestier (SOx et NOx + H2O:
pluies et dépôts acides dévastateurs)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 115
IV. Changement et risques
climatiques
 (iii) smog photochimique ou matières particulaires
inhalées responsables de maladies respiratoires
(NOx contenus dans les vapeurs d’essence non
brûlées) et (iv) accidents et dégâts à court, moyen
et long terme liés au transport et à la distribution
du pétrole et gaz naturel parfois sur de longues
distances par gazoducs, oléoducs et tankers.
Depuis 1850, la concentration de CO2 dans
l’atmosphère est passée de 270 parties par
millions (ppm) à environ 360 parties par
millions (ppm) aujourd’hui; soit une
augmentation de 33% en moins de 2 siècles.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 116
IV. Changement et risques
climatiques
 La vulnérabilité au changement climatique est
le degré auquel un système ou une
communauté est susceptible (ou se révèle
incapable) de faire face à aux effets néfastes du
réchauffement climatique, notamment à la
variabilité du climat et aux évènements
climatiques extrêmes (tempêtes tropicales,
ouragans, cyclones, tsunamis etc.).
 La vulnérabilité dépend du caractère, de
l’importance et du taux de variation climatique
auxquels le système est «exposé, de sa
sensibilité et de sa capacité d’adaptation ». On
distingue deux formes de vulnérabilités: la
biophysique et la socio-économique
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 117
IV. Changement et risques
climatiques
Vulnérabilité biophysique (Exposition: relief,
pente, aménagement, occupation sol) et
vulnérabilité socioéconomique (sensibilité et
capacité d’adaptation: âge, état de santé ou
condition physique, ressources matérielles et
financières disponibles etc.): (éducation,
rapport de genre, revenus, pauvreté capital
social, moyens d’existence, institutions,
politiques...): V (vulnérabilité) = f (E,S,A) où
E: Exposition, S: Sensibilité et A: Capacité
intrinsèque d’adaptation
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 118
IV. Changement et risques
climatiques
Parlant de la gestion du risque climatique,
Sr. Nicholas Stern a énoncé une
expression célèbre et consacrée qui
stipule qu’il s’agit de: Eviter l’ingérable
(atténuation, mitigation ou réduction des
émissions de GES) et de gérer l’inévitable
(adaptation ou disposition et capacités à
vivre forcément avec les effets néfastes du
réchauffement climatique)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 119
IV. Changement et risques
climatiques (Exposition)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 120


IV. Changement et risques
climatiques (Sensibilité)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 121


IV. Changement et risques
climatiques (Capacité d’adaptation)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 122


IV. Changement et risques
climatiques (Analyse du risque)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 123


Inondations (Sénégal : Dakar)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 124


From Moustapha Ciss
Inondations (Burkina-Faso : Ouagadougou)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 125


From Nakoulma Guillaume
Inondations (Mauritania : Rosso)

The rains recorded from 27 to 28 August, 2009 reached 176 mm (24h)


01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 126
3 deaths, many injured people and more than 4000 displaced families From Sidi Mohamed
Vagues de froid en 2002 (Nord Sénégal)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 127


IV. Changement et risques
climatiques
 Adaptation: acceptation, disposition et aptitude à vivre
avec un risque et des catastrophes déterminés, en en
limitant l’impact négatif sur les individus, les
communautés et les écosystèmes naturels
 Capacité d’adaptation: Capacité d’un système humain
et naturel à s’adapter aux risques environnementaux et
catastrophes naturels, notamment le changement
climatique, la variabilité climatique et les évènements
climatiques extrêmes pour réduire les dommages
potentiels, tirer avantage des opportunités et s’adapter
aux conséquences
 Atténuation (mitigation): prise de mesures de réduction
voire de suppression des causes premières à l’origine
d’un risque déterminé et de catastrophes résultantes
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 128
IV. Changement et risques
climatiques
Atténuation directe: (i) Réduction de l’utilisation
des combustibles fossiles et transition
énergétique vers les énergies renouvelables
(éolienne, géothermique, marémotrice, solaire,
hydro-électrique etc.), (ii) abandon de pratiques
agricoles émettrices de GES et de CO2, (iii)
promotion de technologies d’exploitation plus
propres des combustibles fossiles et techniques
de séquestration géologique et océanique:
capteurs industriels des émissions et: (1)
enfouissement géologique et (2) enfouissement
océanique (atténuation/mitigation)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 129
IV. Changement et risques
climatiques
 Atténuation indirecte: La Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC) reconnaissant le lien entre la résilience des
écosystèmes, la vulnérabilité et la résilience des
collectivités humaines et la Convention sur la Diversité
Biologique (CDB), le rôle que les aires protégées jouent
à l’égard des changements climatiques, on assiste à une
coordination mondiale de la mise en œuvre des deux
plus importantes conventions environnementales
multilatérales: Groupe Mixte de Travail (CCNUCC-
CDB) et Programme de Travail sur les Aires
Protégées (PTAP). En 2009, le PNUE a publié un
rapport préconisant que la Convention Cadre des
Nations Unies sur les Changements Climatiques
(CCNUCC) et d’autres instruments tiennent davantage
compte du rôle des écosystèmes naturels dans la
séquestration du carbone, qu’ils soient protégés ou non.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 130
IV. Changement et risques
climatiques
 Outils de gestion du changement climatique et du
réchauffement global à l’échelle internationale: (i)
Convention Cadre des Nations Unies sur les
Changements Climatiques (CCUNCC), Protocoles de
Kyoto 1997 (Japon) et protocoles additionnels (ii)
Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat
(GIEC), (iii) Conférences et Négociations Annuelles des
Parties (COP) (COP 21 Paris (France), COP 22
Marrakech (Maroc), COP 23 Madrid (Espagne) etc., (iv)
Contributions Pays Déterminées au niveau National
(CPDN) depuis 2030, (v) Mécanismes et Projets de
Développement Propre (MDP): Réduction des Emissions
par la Déforestation et la Désertification (REDD) et
REDD+ (Extension du REDD aux activités de boisement
et de reboisement) qui sont des mécanismes
compensatoires et (vi) Fonds pour l’Environnement
Mondial (FEM) ou GEF (Global Environment Facility)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 131
IV. Changement et risques
climatiques
 Depuis la confirmation de l’hypothèse sur le changement
climatique et le réchauffement global de la Terre en
cours, plusieurs rapports généraux et spécifiques sur la
question ont été produits, publiés et exploités
 Rapports généraux du GIEC: 1990 (First Assessment
Report-FAR), 1997 (Second Assessment Report-SAR),
2001 (Third Assessment Report-TAR), 2007
(Assessment Report Four-AR4) et 2014 (Assessment
Report Five-AR5), rapports spéciaux (Special Reports
comme C.C et Agriculture, C.C et Santé, C.C et
Infrastructures, C.C et Navigation aérienne, C.C et
Navigation maritime, C.C et Biodiversité, C.C et Pêches
etc.) et résumés opérationnels pour les décideurs
politiques (Summary for Decision Makers-SM)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 132
IV. Changement et risques
climatiques
 Gestion du changement climatique et du réchauffement
global au niveau national: (i) Communications nationales
sur les changements climatiques et (ii) PANA (Plan
d’Action National d’Adaptation) après les inventaires des
GES, secteur d’activité par secteur d’activité, avec des
modèles par défaut du GIEC (GIEC) en cas
d’indisponibilité de modèles adaptés, (iii) Contributions
Pays Déterminées au niveau National (CPDN) retenues
à la COP 21 de Paris (France) devant entrer en vigueur
depuis 2030 (engagements conditionnels/subordonnés
au financement international et engagements
inconditionnels (fonds/budget propres), (iv) marchés de
quotas de carbone pour la réallocation des quotas
d’émissions industrielles de CO2 par les entreprises
publiques et privées etc. et (v) activités spécifiques et
sectorielles d’adaptation au risque climatique
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 133
V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Le Management Environnemental (ME) ou gestion
environnementale ou encore éco-environnement
désigne les méthodes de gestion d’une entité comme les
entreprises qui visent à prendre en compte, à évaluer et
à réduire l’impact environnemental de ses activités, dans
une perspective de développement durable
 Le Management de Qualité (MQ) consiste à définir, à
mettre en oeuvre et à évaluer de manière volontariste et
coordonnée les activités permettant d’orienter et de
contrôler une entreprise en matière de qualité de
produits, d’efficacité et de rentabilité . Il s’appuie sur
l’établissement d’une « politique qualité » et des
« objectifs qualité », « la planification de la qualité », « la
maîtrise de la qualité », « l’assurance de la qualité » et
« l’amélioration de la qualité »
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 134
V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Le système de management (SM) est un système permettant
d’établir une politique, des objectifs et de l’atteinte des
objectifs. Le SM d’une entreprise peut inclure un système de
management de qualité (SMQ), un système de management
financier (SMF) ou un système de management
environnemental (SME)
 Le système de management de qualité (SMQ) d’une
entreprise est basé sur des normes établies par des
organismes nationaux et internationaux de normalisation dont
l’ISO (International Standardization Organization) est le plus
connu et important au monde. Il est doté d’un Comité
Technique chargé de l’élaboration des normes sur le
management et l’assurance qualité

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 135


V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Au niveau national, on a par exemple l’Agence
Française de Normalisation (AFNOR) en France,
le Bureau Burundais de Normalisation (BBN) au
Burundi et l’Agence Sénégalaise de Normalisation
ASNOR en ce qui concerne le Sénégal
 Le système de management environnemental
(SME) est un outil à la disposition des entreprises
et des institutions qui a pour objectif d’améliorer la
gestion et les performances environnementales. Il
s’agit d’une démarche (initiative) volontaire que
chaque entreprise est libre de décider si elle veut
construire un SME ou non, dans le cadre de la
Responsabilité Sociale d’Entreprise (RSE)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 136


V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Le SME est un mode d’organisation interne
d’entreprise qui permet de structurer une démarche
d’amélioration permanente visant à réduire les impacts
de ses politiques, programmes et activités sur
l’environnement, notamment dans le cadre de la
Responsabilité Sociale et Sociétale d’Entreprise (RSE)
 De manière périodique, le SME est soumis à des
évaluations environnementales stratégiques (EES) qui
suivent et complètent les études d’impacts
environnementaux et sociaux (EIES). Les EES se
situent au niveau des politiques et des programmes
d’environnement alors que les EIES se situent au
niveau opérationnel, en rapport avec l’évaluation des
projets d’infrastructures et de développement

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 137


V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 International Standardization Organisation (ISO) est une
ONG qui a été créée en 1946 à Londres (UK) par des
délégués de 25 pays pour faciliter la coordination et
l’unification internationales des normes industrielles. ISO
est officiellement entré en activité le 23 février 1947.
Organisme international de normalisation composé de
représentants des organisations nationales de
normalisation de 165 pays. Il introduit et édicte des normes
internationales dans les domaines industriels et
commerciaux «normes ISO» qui sont utiles aux
organisations économiques et industrielles, aux
gouvernements, aux instances de réglementation, aux
dirigeants de l’économie, aux professionnels de l’évaluation
de la conformité, aux fournisseurs et aux acheteurs de
produits et services dans différents secteurs d’activités.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 138
V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 ISO a son secrétariat central à Genève en Suisse. Ce
dernier assure aux membres de l’ISO un soutien
administratif et technique et coordonne le programme
décentralisé d’élaboration des normes tout en procédant
à leur publication
 En 1979, l’ISO a créé un Comité Technique (TC 176) qui
élabore les normes sur le management et l’assurance
qualité. L’élaboration d’un référentiel international doit
faciliter les relations clients/fournisseurs, notamment en
allégeant la charge des audits menés par les clients
 Dates-repères dans l’élaboration et l’application des
référentiels internationaux de qualité: 1987 (naissance
de la série des normes ISO 9000) avec lesquelles la
qualité devient une approche globale et un argument de
vente des produits et services (labels qualité)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 139
V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Année 1994: Première évolution des normes ISO
9000 vers des référentiels sectoriels pour répondre
aux besoins spécifiques des secteurs économiques
(industrie automobile, dispositifs médicaux,
environnement, sécurité, services etc.). Nécessité de
réviser les normes tous les 5 ans selon les procédures
ISO pour la confirmation, la révision ou l’annulation.
 Année 2000: Deuxième évolution des normes ISO où
on ne retrouve plus que 4 normes: ISO 9000 sur les
SMQ-principes essentiels et vocabulaire, ISO 9001
sur les SMQ-exigences, ISO 9004 sur les SMQ-lignes
directrices pour l’amélioration des performances et
ISO 19011 sur les lignes directrices relatives aux
audits ou évaluations de SMQ et SME

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 140


V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Année 2008: Troisième évolution des normes
ISO 9000 où norme ISO 9001 sur SMQ exige
désormais l’approche processus. Cette norme
est accompagnée des normes ISO 9000
version 2005, la norme ISO 9004 version 2009
et la norme ISO 19011 version 2011
 Année 2015: Quatrième évolution des
normes ISO 9000. On prend ici en compte les
besoins et les attentes des clients, des salariés
et de la société
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 141
V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Référentiels sur le SME: série de normes ISO 14000 dont le
but est de « fournir des outils pratiques pour les entreprises et
organisations de toutes sortes qui cherchent à gérer leurs
responsabilités environnementales ». Cette série est basée
sur une approche volontaire de la réglementation
environnementale: (i) ISO 14001 (2015) sur les SME-
exigences pour une prise en compte systématique des
questions environnementales en rapport avec le
développement durable, (ii) ISO 14004 (2016) sur le SME-
lignes directrices sur établissement, la mise en œuvre et la
mise à jour, (iii) ISO 14005 (2019) sur les SME-lignes
directrices pour une approche souple de mise en œuvre du
SME par phases, y compris pour les PME, (iv) ISO 14006
(2020) sur lignes directrices dans l’amélioration de l’éco-
conception, (v) ISO 14007 (2019) sur détermination des coûts
et bénéfices environnementaux et (vi) ISO 14008 (2019) sur
l’évaluation monétaire des impacts environnementaux
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 142
V. MANAGEMENT ENVIRONNEMENTAL
ET DE QUALITE
 Secteurs concernés par SMQ, SME (Eau,
Energie, Déchets, Gestion, Achats etc.)
 Evaluations et Audits Environnementaux
périodiques de conformité ou d’adéquation
 Evaluations internes et externes: bâtiments,
équipements, personnel et procédures pour
la certification de qualité (conformité),
Ecolabels, produits écologiques etc.
 Révision, mise à jour et adaptation
 Besoins de compétences humaines internes
et externes pour la maîtrise des procédés
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 143
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 La gestion de l’’environnement, le management
environnemental ou encore la gestion
environnementale désigne l’ensemble des
méthodes de gestion d'une d’un territoire ou d’une
entité (entreprise, service…) qui visent à prendre en
compte l'impact environnemental des activités qui
s’y déroulent, à l’évaluer et à engager des mesures
et actions appropriées pour le réduire, le tout dans
une perspective de développement durable et de
réalisation de ses 17 objectifs (ODD)
 L’évaluation environnementale est l’ensemble des
études systématiques sur l’identification et
l’évaluation des impacts d’un projet, d’un
événement, d’un équipement ou d’une décision
ayant trait à la gestion de l’environnement
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 144
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Le point de départ et la raison d’être des
évaluations environnementales stratégiques
(EES) au niveau des politiques, législations
et programmes d’environnement et des
études d’impact environnemental et social
(EIE) au niveau opérationnel des projets et
activités de développement résident dans
l’introduction volontariste ou obligatoire des
politiques et critères environnementaux dans
la mise en place et la gestion des institutions
publiques et privées les plus diverses (cfr.
Management environnemental et de qualité)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 145
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Beaucoup de problèmes d’environnement
s’analysent économiquement en termes d’effets
externes ou d’interdépendance des agents ou
acteurs économiques. Il existe un décalage entre
le coût privé (agent) et le coût social
(communauté). En effet, les externalités ne sont
pas prises en compte par le système des prix et
intégrées dans les décisions des agents qui en
sont responsables. Par exemple, une entreprise
qui rejette ou émet des GES cause des nuisances
variées qui sont généralement dommageables
pour la communauté entière.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 146
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Le fait qu’elle puisse rejetter les GES sans rien
payer ne l’encourage guère à réduire la pollution
qui a pourtant un coût social important. Afin de
réduire ou d’éliminer les externalités négatives
(internalisation des externalités) et d’atteindre une
situation optimale, l’intervention publique devrait
accroitre le coût privé de production et de
consommation des biens qui génèrent des
externalités négatives et réduire le coût privé des
activités qui génèrent des externalités positives
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 147
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Les réponses politiques et publiques aux problèmes
d’environnement revêtent des formes variées mais
complémentaires: (i) mesures institutionnelles dont
l’objectif est de contraindre les agents économiques à
observer un comportement responsable en imposant
des sanctions administratives, financières et pénales,
(ii) instruments législatifs et réglementaires qui
orientent les programmes, projets et activités
d’environnement à différents niveaux comme les
conventions ou accords locaux, les lois nationales et
les conventions environnementales internationales
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 148
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 (iii) études techniques et activités de prévention, de
réduction ou de stabilisation des impacts
environnementaux négatifs: Etudes d’Impacts
Environnementaux (EIE), Etudes d’Impacts
Environnementaux et Sociaux (EIES), Evaluations Socio-
économiques, Plan de Gestion Environnementale et
Sociale (PGES) et (iv) instruments et protocoles pour le
suivi écologique et les mécanismes d’alerte précoce (plans
d’évacuation/relocation en cas de catastrophes naturelles,
fonds spécifiques et stocks stratégiques pour la gestion des
catastrophes naturelles, assistance humanitaire, évaluation
des dégâts et des compensations, restauration de sites et
reconstructions physiques, réinstallations des populations
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 149
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Audit de conformité détaillé (ou audit de
conformité): Audit détaillé conduit sur le
terrain pendant l'exécution ou
l’achèvement d’un projet qui fournit une
information systématique d’ordre
environnemental et social, afin d’évaluer à
quel point les activités de mise en œuvre
du projet sont conformes aux politiques et
aux directives (Ex. BAD) sur les thèmes
intersectoriels, au Plan de gestion
environnementale et sociale et aux
engagements environnementaux et
sociaux inclus dans l'accord de prêt
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 150
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Audit de conformité simplifié: Audit basé sur une analyse
en cabinet de l’information environnementale et sociale
fournie par l'audité et recueillie au moyen d’un
questionnaire spécifique d'audit de projet. Cet audit
consiste à déterminer à quel point les activités de mise en
œuvre du projet sont conformes aux politiques et aux
directives sur les thèmes intersectoriels, au Plan de gestion
environnementale et sociale et aux engagements
environnementaux et sociaux inclus dans l'accord de prêt.
 Audit de pré-approbation: Évaluation systématique des
obligations environnementales et sociales
passées/actuelles associées à un projet, qui est
généralement réalisée pendant la phase de préparation
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 151
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Prise en compte de l’environnement dans les décisions
d’investissement est une des conditions du DD; les
évaluations environnementales en général et l’Etude
d’Impact Environnemental (EIE) en particulier en étant
des outils de mesure ou de contrôle privilégiés
 Tous les grands engagements internationaux comme
Rio 1992 et Kyoto 1997 font appel aux EIE;
 Principe 17 des 27 de la déclaration de Rio 1992 « une
étude d’impact en tant qu’instrument national doit être
entreprise dans le cas des activités envisagées qui
risquent d’avoir des effets nocifs importants sur
l’environnement et dépendent de la décision d’une
autorité nationale compétente »
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 152
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Dans l’Agenda 21 (Programme d’Action issu de Rio
1992), le chapitre 8 dit que « l’objectif d’ensemble est de
restructurer le processus décisionnel afin d’intégrer
pleinement les considérations socioéconomiques et les
questions d’environnement et d’obtenir une plus large
participation publique »
 La Convention sur la Diversité Biologique CDB précise
dans son article 14 que « chaque partie contractante,
dans la mesure du possible et selon qu’il conviendra:
adopte des procédures permettant d’exiger des EIE des
projets qu’elle a proposés et qui sont susceptibles de
nuire sensiblement à la diversité biologique en vue
d’éviter et de réduire au minimum de tels effets et, s’il y a
lieu, permet au public
01/01/2008
de participer aux procédures…. »;153
Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 La Convention Cadre des Nations Unies sur le
Changement Climatique (CCUNCC) en sa section
Engagement, article 4, alinéa f, précise que les parties
signataires « Tiennent compte, dans la mesure du
possible, des considérations liées aux changements
climatiques dans leurs politiques et actions sociales,
économiques et environnementales et utilisent les
méthodes appropriées, par exemple des études
d’impact, formulées et définies au plan national, pour
réduire au minimum les effets préjudiciables à
l’économie, à la santé publique et à la qualité de
l’environnement des projets ou mesures qu’elles
entreprennent en vue d’atténuer les changements
climatiques ou de s’y adapter »

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 154


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Le Plan d’Action de Johannesburg (Rio +10)
préconise l’EIE à plusieurs reprises: «
Elaborer des EIE…..en tant qu’outil d’aide à la
décision pour les projets…..effets néfastes
importants sur l’environnement »
La Convention de LOME IV ACP-CEE énonce
que « pour les projets d’envergure et ceux
présentant un risque important pour
l’environnement, il est fait recours, le cas
échéant, sur les EIE »

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 155


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Il n’existe pas un outil pour juger de la durabilité des
projets ou des mesures. En effet, la durabilité exige
une compatibilité économique, sociale et
environnementale pour le «développement dans son
ensemble» et pas seulement pour des projets de
développement pris individuellement
 Il existe par contre des instruments ponctuels pour
étudier les impacts d’un ou des projets: compatibilité
économique (analyse Coûts- Bénéfices,
Concurrences), compatibilité sociale (pas d’outil
universellement reconnu) et compatibilité
environnementale (lois sur aménagement territoire,
protection environnement comme eau, air, bruit, EIE)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 156


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Origine des EIE aux USA: adoption formelle de la
National Environment Policy Act (NEPA) le
1/1/1970 sous la pression d’une grande coalition
de groupes environnementalistes fortement
engagés et actifs sur l’Administration fédérale;
 Vaste appui public et législatif à la coalition qui a
réussi à relier les concepts de qualité de
l’environnement et de cadre et de qualité de vie;
 Vaste mouvement d’éclosion de législations
nationales sur les EIE dans divers pays
(Europe/Canada) durant la décennie 1970;
 Mouvement poursuivi au cours des années 1980
notamment avec l’implication de l’ensemble des
pays de la CEE (1985)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 157
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Grandes dates à retenir/dates-repères (EIE)
 1970: Adoption NEPA;
 1972: Conférence de Stockholm (PNUE);
 1973-1980: Législation promulguée des EIE dans tous
les pays du monde industrialisé occidental;
 1974: Processus d’Evaluation et d’Examen en matière
d’Environnement au Canada (PEEE);
 1986: Directive de la Communauté Européenne sur
l’organisation et la conduite de l’EIE;
 1986: Lignes directrices sur l’EIE adoptées par les
pays de l’OCDE;
 1987: Adoption par les Nations Unies du rapport de la
Commission Mondiale sur l’Environnement et le
Développement « Notre Avenir à Tous »: Brundtland
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 158
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Catégorisation des projets: Processus consistant à trier
les projets en termes de leurs impacts potentiels
environnementaux et sociaux, positifs et négatifs,
pendant la phase d'identification de projet, afin de les
classer dans l'une des Catégories définies, en utilisant la
Liste de contrôle pour le tri environnemental et social
préliminaire présentée dans les Procédures spécifiques
d’évaluation environnementale et sociale
 Évaluation des impacts environnementaux et sociaux:
Instrument dont le but est d’identifier et d’évaluer les
impacts environnementaux et sociaux potentiels du
projet proposé, d’évaluer les solutions de rechange et de
développer des mesures d’atténuation/bonification, de
suivi, de consultation et de renforcement des capacités
institutionnelles.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 159
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Évaluation environnementale et sociale: Processus
d'évaluation mis en œuvre afin d’intégrer les dimensions
environnementales et sociales dans les opérations de
prêt de la Banque. Ce processus se fonde sur différents
instruments pour effectuer l'évaluation tels que
l'Évaluation des impacts environnementaux et sociaux et
le Plan de gestion environnementale et sociale.
 Évaluation environnementale et sociale stratégique :
Instrument qui évalue les effets environnementaux et
sociaux associés à une proposition de politique,
stratégie, plan, ou programme, en particulier les
propositions visant une région spécifique (évaluation
environnementale et sociale régionale) ou un secteur
(évaluation environnementale et sociale sectorielle).
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 160
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Typologies des événements pouvant produire des
impacts sur l’Environnement:
 Origine naturelle (phénomènes géologiques et
climatiques): Tremblement de terre, Eruption volcanique,
Ouragans, Tsunami, Inondation, Désertification etc.
 Origine anthropique et technologique
 Accidents: nucléaires, ruptures de barrages, Explosions
dans les mines, marées noires, émissions toxiques
 Surexploitation des ressources naturelles
 Projets de développement socio-économique de la part
d’Entreprises, Sociétés, Associations ou Particuliers

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 161


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Effet environnemental: C’est la conséquence ou la
mesure objective de l’action envisagée
(déboisement de 50 km², Modification du profil d’une
rivière sur 100 km de longueur
 Impact environnemental: C’est la transposition
subjective ou objective de l’effet sur une échelle de
valeur (comparaison entre 2 états: A0 (Avant ou
référence), A1(Après l’action envisagée)
 Etude d’impact environnemental: identifier, organiser
et évaluer les effets physiques, écologiques,
esthétiques, sociaux et culturels d’un projet, d’un
équipement ou d’une décision technique,
économique ou politique sur les milieux et la société

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 162


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
La nature des effets et des impacts d’un
projet déterminé dépend de la nature
spécifique des activités;
La classification des effets fournie ne
constitue pas un canevas rigide pour
l’organisation de l’étude et la présentation
des données. C’est juste une manière
comme une autre ou parmi bien d’autres de
présenter les impacts négatifs des
interventions sur l’environnement
L’effet détermine l’impact immédiat ou retardé

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 163


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Effets de projets d’infrastructures linéaires
Exemple: Projet routier
Coupures de relations: (i) Physiques
circulation des eaux, courants
climatiques, (ii) Biologiques: voies de
déplacement d’animaux sauvages au sein
des habitats et entre eux et (iii) Humaines:
routes, chemins, sentiers, propriétés et
exploitations agricoles et forestières
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 164
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Effets de projets d’infrastructures linéaires
 Altération de la qualité de l’environnement:
(i) Qualité des sols, des eaux souterraines
et des milieux sauvages (terrassements,
dépôts, infiltrations de matières polluantes:
métaux lourds, composés hydrocarbonés),
(ii) Qualité des eaux de surface:
contamination par eaux de ruissellement
d’eaux routières chargées de substances
polluantes
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 165
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
(iii) Qualité de l’air: pollution liée à l’intensité
du trafic (gaz d’échappement, poussières) et
(iv) Qualité de vie: bruit, pollution, insécurité
liée au trafic, modifications du paysage,
modifications du mode de vie
(cheminements, possibilités loisirs etc.)
 Pertes d’espace: espace agricole, forestier,
urbain, biologique et récréatif (ex: 10 m sur
100km = 100 ha de terres agricoles perdues)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 166


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Selon la nature, l’importance et la durée
d’un projet, on distingue les effets et
impacts environnementaux et sociaux
directs et indirects, immédiats (court
terme) et retardés (moyen et long termes),
prévisibles et imprévisibles, localisés ou
généralisés, primaires et secondaires,
réversibles (ponctuels ou temporaires) et
irréversibles (permanents)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 167
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 En résumé, les effets sur l’environnement d’un
projet spécifique peuvent être définis selon
diverses classifications dont il faut tenir compte
lors de la réalisation d’une EIE. On distingue
suivant les cas: (i) Coupure de relations, (ii)
altération qualité de vie et (iii) perte d’espace
 On distinguera: (i) les effets directs, indirects,
secondaires, (ii) effets permanents, périodiques,
temporaires, (iii) effets à court, moyen et long
terme, (iv) effets réversibles, irréversibles, (v)
effets locaux, nationaux, régionaux et (vi) effets
prévisibles, imprévisibles etc.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 168
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Processus/ Contexte d’application de l’évaluation
environnementale
 Etudes et stratégies : état de l’environnement
et de sa gestion à différentes échelles:
Plan d’Action Environnemental
 Evaluation Environnementale Stratégique (EES):
Politiques, programmes, plans et projets:
Secteur (Energie, Mines, Tourisme, etc.
Investissements régionaux
 Evaluation du cycle de vie: Energie et matériaux
utilisés et émis dans l’environnement depuis la
conception d’un produit jusqu’à son élimination
dans le milieu
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 169
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Evaluation des Impacts sur l’Environnement
(EIE): Projets et parfois programmes et plans
d’activités
 Evaluation Environnementale Interne (EEI) du
Management environnemental (Activités de
planification, de construction ou de
modernisation au sein de l’entreprise
déléguées aux gestionnaires de projets
 Audit Environnemental (AE) ou Vérification
Environnementale: Conformité des opérations
avec les lois, les règlements ou politiques de
l’Entreprise ou de l’Etat

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 170


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Les EIE constituent la partie institutionnalisée
de l’évaluation environnementale. Elles sont
introduites dans l’arsenal législatif
On parle également d’Etudes d’Incidences
sur l’Environnement définies par l’OCDE
comme « une procédure qui permet
d’examiner les conséquences, tant
bénéfiques que néfastes qu’un projet ou
programme de développement envisagé aura
sur l’environnement et de s’assurer que ces
conséquences sont dûment prises en compte
dans la conception du projet ou programme »
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 171
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Conditions de succès de l’EIE
 Pour sa réussite, l’EIE a besoin de: (i) Bases
légales cohérentes, (ii) Procédures coordonnées
et (ii) Structure de coordination et de négociation
 Elle doit aussi: (i) Intervenir le plus tôt possible
dans la planification du projet, (ii) Etre réalisée par
le Requérant via un Bureau d’Etudes Spécialisé,
(iii) Etre suffisamment complète pour s’assurer de
sa compatibilité avec l’environnement, (iv) Etre
évaluée par des spécialistes indépendants, (v)
Faire l’objet d’un suivi pendant et après la
réalisation du projet et (vi) Permettre un partage
d’informations entre acteurs ou intervenants
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 172
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Objet de l’EIE
 L’objet d’une Etude d’Impact Environnemental est
Identifier, évaluer et mesurer les effets directs et
indirects d’un projet à court, moyen et long terme
et de proposer les mesures adéquates pour limiter
ou atténuer les effets négatifs du projet
 L’EIE se distingue des études préalables déjà
existantes en ce sens qu’elle étudie l’insertion du
projet dans l’ensemble de l’environnement (effets
directs et indirects, individuels et collectifs)
 L’EIE tient à la fois compte des impacts
biophysiques et humains
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 173
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
L’EIE examine à la fois les impacts
écologiques, économiques, sociaux,
sanitaires etc.) des projets pris
individuellement ainsi que les effets
cumulatifs générés par l’addition, de
plusieurs projets et activités, dans le
temps et dans l’espace
• Le processus d’EIE s’applique à tous les
secteurs de la vie et de l’activité humaines
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 174
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Principaux Acteurs de l’EIE et leurs tâches
 Requérant (Maître d’ouvrage): Promoteur projet
 Service spécialisé (Bureau d’Etudes Agréé)
 Autorité publique compétente (OBPE au Burundi)
 Public (Populations, communautés, autres parties
prenantes)
 Tâches du Requérant (Privé, association, Etat): (i)
Identifie et mandate les bureaux d’études
pour la réalisation des TDR et de l’EIE elle-même,
(ii) Finance l’EIE et le Plan de Gestion
Environnementale et Sociale (PGES) et (iii) met en
œuvre le PGES

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 175


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Tâches du Service spécialisé (Bureau Etudes
agréé) composé d’une équipe de spécialistes
en sciences de l’environnement: (i) Aide le
requérant dans sa démarche, (ii) Elabore les
TDR et/ou (iii) réalise l’EIE dont il rédige et
soumet le rapport
Les TDR comprennent: (1) Objet de l’étude,
(2) Consistance du projet, (3) Champ
d’études et tâches du Consultant, (4) Profil
du consultant et (5) Calendrier d’intervention
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 176
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Autorité publique compétente: (i) Assure la
coordination des procédures (autorisation,
comité technique, audience publique etc.),
(ii) Validation rapport EIE et décision
finale (Rejet, Acceptation)
En cas de rejet, des orientations et
indications sont fournies pour une
meilleure reformulation du projet avant
que la procédure d’EIE ne soit relancée
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 177
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Public ( population, organisations de
protection de l’environnement, ONG etc.):
(i) intervient le plus souvent avant la prise
de décision, (ii) est consulté par le Bureau
d’Etudes, (iii) fournit son avis durant
l’audience publique, (iv) négociation entre
le promoteur et le public sur base de l’EIE
pour dégager le PGES

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 178


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Principales étapes d’une EIE
Contraintes légales: (i) consultation de la
législation environnementale en fonction du
type de projet, (ii) examiner la référence
nationale ou le document de classement des
projets en fonction des obligations
spécifiques en matière environnementale, (iii)
examiner les normes, les interdictions et les
autorisations en matière d’environnement

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 179


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Classification projets pour EIE préalable
(Banque Mondiale:1993)
Catégorie A: Projets susceptibles d’avoir des
impacts nuisible sur l’environnement sérieux
(c’est-à-dire irréversible, affectant des
minorités éthiques vulnérables, impliquant un
déplacement de population, ou affectant des
sites du patrimoine culturel), divers ou sans
précédents ou encore qui touchent une
étendue beaucoup plus large que celle du site
d’implantation et du chantier. L’EIE complète
est obligatoire.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 180


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Catégorie B: Projets dont les impacts nuisibles
probables sont plus limités que ceux des projets
de la catégorie A, ce qui signifie qu’il n’y a que peu
ou pas du tout d’impact irréversible, qu’ils sont
limités au site et que les mesures d’atténuation
sont plus faciles que pour les projets de catégorie
A. En général, on réalise une EIE limitée pour
identifier les mesures d’atténuation des impacts et
de gestion, et les intégrer aux projets.
Catégorie C: Projets dont les effets nuisibles sont
minimes ou nuls. L’EIE n’est pas demandée.

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 181


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 182


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Description du projet et de ses activités
 Informations contextuelles: (i) type de projet, site
d’implantation, emprise, chantier, caractéristiques
architecturales, dimensions, matériaux etc., (ii)
Informations techniques, (iii) Inventaire des
activités principales (processus fabrication,
technologie…) et des activités connexes
(approvisionnement, distribution, transport et
élimination déchets), (iv) Inventaire des émissions
et des flux de matières solides, liquides et
gazeuses, (v) Méthodes et calendrier de
construction (explosif, excavation etc.)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 183
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 L’EIE présente l’initiateur du projet et son
Consultant en environnement, en présentant
leurs coordonnées complètes, s’il y a lieu.
La présentation inclut les renseignements
généraux sur les antécédents de l’initiateur
en relation avec le projet envisagé, le secteur
d’activités dans lequel se situe le projet et le
cas échéant, sur les grands principes de la
politique environnementale et de
développement durable de l’entreprise
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 184
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Analyse des alternatives du projet
Par principe, l’EIE doit concourir à
l’amélioration d’un projet; ce qui suppose
la recherche d’alternatives à sa conception
dans la mesure du possible, au cas où ses
impacts néfastes sur l’environnement sont
considérables
Toutes les alternatives envisagées doivent
être soumises aux étapes d’analyse
ultérieures
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 185
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Analyse des alternatives du projet
 Parmi les alternatives envisageables, il y a: (1)
L’alternative zéro ou d’abandon du projet, (2)
L’alternative de la méthode de résolution du problème
qui a trait à la structure même du projet (ex. tracé
d’une voie, plantation arbres au bord d’une voie:
densité, arrangements etc.), (iii) L’alternative de
localisation qui a trait au choix définitif du lieu
d’implantation d’un projet (crête, flanc de colline,
vallée, zone dégagée etc.) et (iv) L’alternative
d’aménagement ou d’exécution technique portant sur
les parties de structures ou les processus destinés à
réduire certains types d’incidences. On parle de
variantes environnementales

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 186


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Analyse de l’état initial du site et de son
environnement
 Faire le point sur l’ensemble des caractéristiques et
relations propres à l’environnement susceptibles
d’être modifiées par le projet. On parle
d’environnement ou milieu récepteur du projet
 A ce stade, on doit avoir à l’esprit les incidences
potentielles du projet, connaître les principaux
problèmes, en l’occurrence ceux à étudier de
manière particulière et définir le périmètre d’étude.
 Le périmètre d’étude ou la sphère d’influence du
projet correspond à la zone géographique
susceptible d’être affectée par le projet de manière
directe ou indirecte

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 187


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Le périmètre d’étude (restreint ou étendu) ou
la sphère d’influence dépend de: (i) Nature
du projet et caractéristiques de
l’environnement initial (résilience), (ii) Nature
ou ampleur des effets de diffusion et des
relations à longue distance entre les effets,
(iii) Nature des aspects, des fonctions et des
systèmes environnementaux (compartiments,
résilience etc.), (iv) Chaque aspect, fonction
ou système doit être délimité dans l’espace
sur base de sa vulnérabilité au projet
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 188
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Identification/évaluation des impacts environnementaux et
sociaux
 Définition des critères d’évaluation
 Chaque critère d’évaluation est associé à
une échelle de valeurs qualitatives ou quantitative
 Identifier les composantes biophysiques (écosystèmes,
compartiments environnementaux, et humaines
(population, équipements, infrastructures, biens) et
sociales du milieu (santé, emploi, sécurité,
cadre de vie etc.)
 Sensibilité de chaque ressource ou utilité du milieu exprimée
par des indicateurs de vulnérabilité ou des objectifs de qualité
 Indicateurs de vulnérabilité ou objectifs de qualité permettent
d’évaluer les impacts du projet

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 189


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Identifier les activités potentiellement
sources d’impacts à différentes étapes ou
phases du projet: (i) Préparation
(déboisement, défrichage, terrassement,
excavation, construction de chantiers etc.),
(ii) Exploitation (production,
manutention, gestion déchets etc.) et (iii)
Fermeture: démantèlement des
installations, réhabilitation site
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 190
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Outils d’identification des impacts
Méthodes ad hoc
Matrices
Méthodes ad hoc: (i) mettent l’accent sur
grands domaines d’impacts possibles
(faune, flore, végétation etc.) (ii) sont ,

basées sur l’expérience et l’intuition des


groupes de travail (iii) impacts jugés
,

(positifs/négatifs, certains/incertains ou
prévisibles/imprévisibles)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 191
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 192


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Exemple d’un projet routier:
 Perte de 16 hectares de terres agricoles
 Perte de 3 hectares de forêts
 Augmentation du bruit de 9 décibel
(dB) dans un quartier résidentiel très
calme du fait du trafic
 Modifications paysagères
 L’évaluation des 3 premiers critères est
quantitative et donc tout à fait objective
 L’évaluation des effets sur le paysage est en
revanche qualitative (Avis d’Expert)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 193
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Mesures de minimisation et de compensation
 Les mesures de compensation: restaurer les
habitats des éléments valorisés de
l’environnement et/ou un paiement d’argent aux
populations affectées par les dommages
attribuables au projet
 L’esprit dans lequel se déroule l’EIE va même plus
loin en visant à améliorer la situation
environnementale du projet par rapport à la
situation de référence
 L’EIE vise à proposer toutes les mesures qui
permettent une amélioration de l’impact global du
projet sur l’environnement
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 194
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Mesures de minimisation et de compensation
 Les modifications d’un projet peuvent porter sur :
 La conception du projet (lieu, procédé, machines ….)
 La conception de l’assainissement (mur ou butte
antibruit) en ce qui concerne le cadre de vie
 L’organisation (méthodes de construction, chantier:
explosifs, calendrier activités….). Faire attention aux
interactions entre les différentes composantes
environnementales pour éviter effets indirects ou
secondaires indésirables (voies de migration animaux
sauvages si route traversant un massif forestier).
Evaluer les variantes, faire des comparaisons, améliorer
les variantes (ex. tronçons de route souterrains
végétalisés au dessus à intervalles variables)

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 195


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 196


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 197


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Il existe des projets pour lesquels les impacts sont
tellement importants qu’aucune mesure
d’atténuation n’est possible à des coûts
économiques et sociaux acceptables
 Dans ce cas, le projet doit être réorienté et
reformulé avant que le processus d’EIE ne soit
relancé ou abandonné purement et simplement
 L’objet de l’EIE est donc en définitive d’aider les
promoteurs à améliorer la conception et
l’exécution des projets pour les rendre
compatibles avec une qualité minimale de
l’Environnement
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 198
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Plan de Gestion Environnementale et Sociale
 Le plan de gestion environnementale et sociale
(PGES) vise à assurer la réalisation correcte et
dans les délais prévus de toutes les mesures
d’atténuation et de compensation des impacts
négatifs en vue d’une gestion écologiquement
rationnelle et saine des projets
 La mise en œuvre du PGES est assurée par un
Comité de Gestion Environnementale et Sociale
(CGES) qui sera coordonné par le Promoteur du
projet et impliquera tous les acteurs intéressés par
l’exécution du PGES
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 199
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Le PGES renseignera sur :
 Les mesures d’atténuation et de
compensation proposées
 Le programme de mise en œuvre
 Le programme de surveillance et de contrôle
 La stratégie de gestion des impacts
 Les procédures de monitoring, de contrôle et de
révision du PGES
 Les exigences institutionnelles et de
développement des capacités
 Les responsabilités des divers acteurs du PGES
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 200
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Consultation du public
 La consultation du public doit commencer au
début du processus d’EIE
Pour la réalisation du projet, le Promoteur se
doit de consulter tous les acteurs
(autorités locales, populations locales,
services déconcentrés, associations etc.)
Les activités d’information et de consultation
ont comme objectif principal de favoriser
l’insertion optimale du projet dans son
environnement socio- économique
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 201
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Dans la consultation du public, il faut privilégier:
 La diffusion d’informations pertinentes sur le projet
auprès des différents intervenants (nature,
intérêt, effets socio-économiques et
environnementaux etc.)
 L’établissement et le maintien d’échanges
constructifs et continus entre le Promoteur et les
intervenants
 L’obtention de données et d’informations factuelles
détenues par les intervenants
 L’identification des préoccupations manifestées
par les intervenants

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 202


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Contenu de la consultation publique:
Présentation de la société et des
promoteurs
Description du projet
Site d’implantation du projet
Avantages socio-économiques du projet
Processus d’évaluation environnementale
Impacts potentiels et moyens de
remédiation
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 203
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Résumé non technique
Le Résumé non technique est un document
de vulgarisation concis et rédigé en langage
accessible à tous et, si possible, largement
illustré
Son objectif est de présenter clairement les
résultats de l’EIE (chiffres, schémas,
graphiques simples, photos)
Le public doit y percevoir et apprécier
l’essentiel des caractéristiques d’un
projet (enjeux principaux, opportunités,
qualités, effets etc.)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 204
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Le Résumé non technique contient au minimum:
 Une description sommaire projet,
 Une synthèse de l’état initial de
l’environnement relativement aux paramètres
concernés
 La caractérisation et la quantification
les principaux impacts attendus
 Les raisons du choix du projet (options et variantes)
 Décrire et justifier les mesures d’atténuation ou de
compensation des impacts
 Une description quantifiée de l’effort financier que le
Maître de l’ouvrage s’engage à fournir pour l’exécution
de ces mesures correctives
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 205
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Contenu du rapport d’EIE
Le rapport d’EIE doit être structuré de la
manière suivante:
• Résumé non technique
• Introduction
• Description et justification du projet
• Cadre légal et institutionnel
• Description du milieu récepteur
• Evolution du milieu et évaluation de sa
sensibilité
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 206
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
• Analyse des variantes
• Consultation du public
• Identification et analyse des impacts
• Evaluation des risques
• Plan de Gestion Environnementale et Sociale
(mesures atténuation, calendrier mise en
œuvre, coûts, responsabilités dans mise en
œuvre etc.)
• Plan de Surveillance et de Suivi
Environnemental
• Conclusion
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 207
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
Suivi des EIE
 Un suivi d’EIE est constitué d’un suivi et d’une
évaluation des impacts d’un projet ou d’un plan
soumis à une EIE pour la Gestion de la
performance environnementale ou la
communication sur celle-ci
 Ainsi le suivi d’une EIE se compose de 4 éléments
à savoir le suivi, l’évaluation, la gestion et la
communication
 Suivi: collecte de données relatives aux activités
et à l’environnement (avant le projet et après la
mise en œuvre des activités: surveillance de la
conformité et des impacts)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 208
VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
• Evaluation: évaluation de la conformité avec les
normes, les prévisions ou les attentes ainsi que la
performance environnementale du projet
• Gestion: Prise de décisions et de mesures
appropriées en réponse aux questions découlant
des activités de suivi-évaluation
• Communication: Informer les acteurs sur les
résultats de suivi de l’EIE afin de leur fournir un
feedback sur la mise en œuvre du projet et sur le
processus d’EIE
• Objectifs du suivi de l’EIE en définitive: Evaluer les
activités, le système et l’utilité de l’EIE

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 209


VI. EVALUATIONS
ENVIRONNEMENTALES
 Plusieurs formes de suivi EIE:
(i)Autoréglementation conduit par le promoteur
(ii) Exigences imposées par le législateur d'EIE
(iii) Initiatives motivées par la pression
du public et la participation
communautaire
En fonction de l'échelle d'application, le suivi et
évaluation peut être effectuée par: les
promoteurs et /ou les organismes de
réglementation
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 210
VII. GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
AU BURUNDI
 Au Burundi, l’évolution des politiques et des
pratiques de conservation de la nature peut se
décliner en 5 périodes remarquables, à savoir : (1)
la période précoloniale ou le temps de l’harmonie
homme-nature marqué par la régulation
communautaire de l’usage des ressources à
travers l’exercice du droit coutumier (Lauginie,
2007), (2) de la période coloniale à la création de
l’Institut National pour la Conservation de la
Nature (INCN) en 1980 ou le temps du bi-
juridisme semi-privatif caractérisé par l’introduction
d’une réglementation formelle et restrictive
modulée par la reconnaissance de certains droits
d’usage coutumiers (coupes bois, pêches etc.)
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 211
VII. GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
AU BURUNDI
 (3) de 1980 à la décennie 1990 ou le temps
de «l’approche forteresse» teinté par la
gestion sanctuarisée des espaces naturels,
(4) de la décennie 1990 à l’année 2011 ou le
temps de «l’approche participative» marqué
par l’intégration progressive des
communautés locales dans la conservation et
(5) de l’année 2011 à nos jours ou le temps
de la démocratisation de la conservation
véhiculé par l’ouverture légale et totale du
secteur aux différents acteurs.
01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 212
VII. GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
AU BURUNDI
 Le remplacement de l’Institut National pour la
Conservation de la Nature (INCN) par l’Institut
National pour l’Environnement et la Conservation
de la Nature (INECN) et la création du tout
premier ministère en charge de l’environnement
en 1988 marque un tournant décisif dans la
gestion de l’environnement au Burundi. Pour la
première fois, la gestion de l’environnement va au-
delà de l’institution des aires protégées (parcs,
réserves et monuments naturels) et de la
protection de la nature pour englober toutes les
problématiques environnementales
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VII. GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
AU BURUNDI
 Depuis cette date le Burundi a signé plusieurs
conventions internationales d’environnement qu’il
a ratifiées et internalisées, avec l’institution de
points focaux pour le suivi de leur mise en œuvre,
à travers des programmes et projets spécifiques,
le plus souvent sur financement extérieur (Banque
Mondiale, Banque Africaine de Développement,
Fonds pour l’Environnement Mondial etc.)
 Parallèlement, le pays a édicté plusieurs codes et
textes de lois relatifs à la gestion de
l’environnement (code de l’environnement, code
de l’eau, code foncier, code forestier, code minier,
cadrage pour les études d’impacts etc.)
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VII. GESTION DE L’ENVIRONNEMENT
AU BURUNDI (T.P)
1. Evolution des politiques d’environnement
2. Evolution de la législation environnementale
3. Internalisation des conventions environnementales
4. Programmes et projets d’environnement
5. Management environnemental et de qualité
6. Planification et évaluations environnementales
7. Principaux défis environnementaux
8. Gestion des pluies extrêmes et des inondations
9. Gestion des sécheresses et famines
10. Mécanismes d’adaptation au changement climatique

01/01/2008 Dr.Ir Ntiranyibagira Elysée, PhD 215


VIII. CONCLUSION
 L’Analyse et la gestion de l’environnement dans une
perspective du développement durable procèdent d’une
démarche pluridisciplinaire, interdisciplinaire,
systémique et globale pour l’évaluation objective et
intégrée des paramètres, variables, défis et tendances
environnementaux
 Elles s’appuient sur la maîtrise d’un certain nombre de
concepts clé tels que l’écosystème, le paysage, la bio-
capacité, l’empreinte écologique, la capacité de charge,
le distribuenda, le distribuendum et l’aménagement qui
fondent la gestion rationnelle des ressources naturelles
et le développement durable. L’introduction et la
généralisation des systèmes de management
environnemental et de qualité dans les entreprises et
des évaluations environnementales des projets de
développement constituent des gages et des outils
précieux de mesures de la durabilité du développement
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VIII. CONCLUSION
 En principe et dans la pratique, les principaux
référentiels et outils de contrôle de la qualité de
gestion de l’Environnement et de la durabilité du
développement sont: (i) les Objectifs de
Développement Durable, (ii) la Responsabilité
Sociale et Sociétale d’Entreprise (RSE), (iii) les
Systèmes de Management Environnemental et de
Qualité (SMEQ), (iv) les Etudes d’Impact
Environnemental et Social (EIES) et (v) les Plans
de Gestion Environnementale et Sociale (PGES)
qui s’imposent de plus en plus à tous les
promoteurs et acteurs de développement aux
niveaux national et international

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VIII. CONCLUSION
 L’analyse et la gestion de l’environnement sont
rendues possibles par la combinaison de méthodes
directes (mesures, observations, inventaires,
enquêtes de terrain) et de méthodes indirectes pour
les études à grande échelle qui requièrent une
certaine régularité (Télédétection)
 Elles utilisent les techniques et outils modernes de
Télédétection et les Systèmes d’Information
Géographique (stratégies et analyses spatiales)
pour le suivi régulier, à grande échelle et spatialisé
de l’évolution des phénomènes et des processus qui
sont à l’origine des risques environnementaux, des
catastrophes naturelles et des migrations
environnementales volontaires et forcées
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