Loi N 6-79 Organisant Les Rapports Contractuels Entre Les Bailleurs
Loi N 6-79 Organisant Les Rapports Contractuels Entre Les Bailleurs
Loi N 6-79 Organisant Les Rapports Contractuels Entre Les Bailleurs
Loi n° 6-79 organisant les rapports contractuels entre les bailleurs et les
locataires des locaux d'habitation ou à usage professionnel promulguée par le
Dahir n° 1-80-315 (17 safar 1401) (B.O. 21 janvier 1981).
Article Premier : Est promulguée la loi n° 6-79 organisant les rapports contractuels
entre les bailleurs et les locataires des locaux d'habitation ou à usage professionnel,
adoptée par la Chambre des représentants le 16 joumada II 1400 (30 avril 1980) et
dont la teneur suit :
**
Loi n° 6-79 organisant les rapports contractuels entre les bailleurs et les locataires
des locaux d'habitation ou à usage professionnel
Article Premier : Les dispositions de la présente loi s'appliquent aux baux des
locaux d'habitation ou à usage professionnel, sans caractère commercial, industriel
ou artisanal, quels que soient leur emplacement ou leur date de construction, et qui
ne relèvent pas d'une législation particulière.
Article 2 : Les loyers des locaux mentionnés à l'article premier, meublés ou non,
ainsi que de leurs dépendances, tels que caves, garages, cours, jardins, sont fixés
librement entre les parties.
Tout locataire a le droit de demander la révision du loyer, par voie de justice, dans
un délai de trois mois à compter de la date du bail, s'il estime que le prix du bail ou
celui de la sous-location ne correspond pas, manifestement, à la rémunération
légitime du capital représentant la valeur actuelle de l'immeuble et du capital
réellement investi, ou est hors de proportion avec les avantages ou les utilités que
la situation des lieux loués et les conditions de leur aménagement sont de nature à
procurer au locataire, soit pour son habitation, soit pour l'exercice de sa profession.
75
Le demandeur en révision qui abuse du droit qui lui est reconnu par l'alinéa
précédent et qui succombe dans sa demande peut être condamné à payer des
dommages et intérêts au bailleur variant entre 1 et 3 mois de loyer.
Article 8 : Par dérogation aux dispositions des articles 687, 688, 695, 697 et 698
(2e alinéa), du dahir du 9 ramadan 1331 (12 août 1913) formant Code des
obligations et contrats, et nonobstant toute clause contraire, les baux des locaux
visés à l'article premier ci-dessus ne prennent fin que par un congé donné et, le cas
échéant, validé dans les conditions portées au présent chapitre.
1° Porter sur l'ensemble des lieux loués avec toutes leurs dépendances ;
2° Contenir l'indication des motifs invoqués par le bailleur;
3° Comporter la mention d'un préavis de trois mois au moins.
77
Article 11 : (modifié, Dahir n° 1-99-210 du 13 joumada I 1420 (25 août 1999)
portant promulgation de la loi n° 63-99, B.O du 7 octobre 1999) Si le locataire
refuse le congé, soit expressément, soit tacitement, en se maintenant dans les lieux
après l'expiration du délai de préavis, le bailleur peut saisir le tribunal pour
prononcer, s'il y échet, la validité du congé et l'expulsion du locataire ou de
l'occupant de son chef.
78
Il sera tenu compte, pour la fixation du nouveau loyer, soit par accord des parties,
soit par décision judiciaire, des dépenses et aménagements effectués et du capital
investi.
Article 17 : Si le motif se révèle inexact une fois que le locataire a quitté les lieux,
soit involontairement à la suite du congé, soit à la suite d'une décision de
validation, le locataire a droit à des dommages-intérêts correspondant au préjudice
subi par lui du fait de son éviction.
Article 18 : A défaut de congé ou si le congé n'est pas validé, le bail, qu'il ait été à
l'origine à durée déterminée ou indéterminée, se poursuit sans détermination de
durée au profit du locataire.
En cas de décès du locataire, le bail se poursuit :
1° Pour les locaux à usage d'habitation, au profit de son conjoint et de ses
descendants et ascendants qui étaient légalement à sa charge et vivaient
effectivement avec lui à la date de son décès ;
2° Pour les locaux à usage professionnel, au profit de ses conjoint, descendants ou
ascendants s'ils continuent à y exercer la profession à laquelle les lieux loués
étaient affectés.
Chapitre IV : De la Procédure
80
Article 24 : Les décisions rendues par le tribunal en application de la présente loi
ne peuvent être assorties de l'exécution provisoire. Elles ne sont pas susceptibles
d'opposition, mais peuvent faire l'objet des autres voies de recours ordinaires ou
extraordinaires dans les conditions de droit commun.
81