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RAPPORT DEFINITIF
Janvier 2016
SOMMAIRE
INTRODUCTION ........................................................................................................................................... 1
1 DESCRIPTION COMPLETE DU PROJET .......................................................................................... 5
BIBLIOGRAPHIE............................................................................................................................................ I
ANNEXES .......................................................................................................................................................A
Sur le plan institutionnel, les structures qui seront le plus concernés dans le
cadre de la mise en œuvre du projet sont : le Ministère de l’Hydraulique et de
l’Assainissement, le Ministère de l’Environnement, de la Salubrité Publique et du
Développement Durable, le Ministère de l’emploi, du travail et de la sécurité sociale, le
Ministère de l’Agriculture, le Bureau d’Evaluation Environnementale et des Etudes
d’Impact (BEEEI), le Conseil National de l’Environnement pour un Développement
Durable (CNEDD) et les organisations de la société civile intervenant dans le secteur
comme l’Association Nigérienne des Professionnels en Etudes d’Impact (ANPEIE).
l’amélioration des revenus des PME et des populations surtout les plus
vulnérables,
La réduction significative du coût de branchement particulier ;
La réduction voire la disparition des phénomènes de suspension de la fourniture
du service de l’eau ;
La réduction significative des montants consacrés à l’achat de l’eau ;
Les implantations des bornes fontaines constituent des opportunités de sources
de revenus pour les futurs gérants.
Pour atténuer les impacts négatifs du projet et optimiser les impacts positifs, des
mesures ont été proposées à l’issue de la présente étude. L’ensemble a été traduit dans
un Plan de Gestion Environnementale et Sociale (PGES) qui comprend : le programme
d’atténuation et de limitation des impacts, le programme de surveillance
environnementale, le programme de suivi environnemental et le programme de
renforcement des capacités des acteurs.
Le coût de la mise en œuvre du PGES est estimé à : quatre cent quatre vingt
quatorze millions quatre cent trois mille cinq cent soixante quinze francs CFA
comme le détaille le tableau récapitulatif des coûts ci-dessous. Ce montant n’intègre
pas les coûts des mesures d’accompagnement (actions de développement
communautaires). On peut explorer la piste de branchement de la communauté des
lépreux et des aveugles qui résident dans l’ancien quartier de Koira Tégui et qui n’est
pas couverte par le réseau et/ou envisager la desserte en eau des nouvelles écoles dans
les arrondissements communaux concernés par le présent projet.
INTRODUCTION
Faut-il le rappeler, l’objectif 7 contient trois cibles mondiales dont la Cible 10 qui
consiste à réduire de moitié, d’ici à 2015, le pourcentage de la population qui n’a pas
accès de façon durable à un approvisionnement en eau potable et à l’assainissement et
la Cible 9 qui vise à intégrer les principes du développement durable dans les politiques
nationales et à inverser la tendance actuelle à la déperdition de ressources
environnementales.
Au Niger, cette démarche a été mise à contribution pour rendre compte des
avancées significatives enregistrées dans les différents secteurs en vue de l’atteinte des
OMD et plus particulièrement l’objectif 7. Pour concrétiser ses engagements, le Niger
s’est fixé comme objectifs dans le sous secteur eau de :
Pour accélérer le rythme des progrès vers les OMD en 2015, le Niger a adopté en
juin 2011 le Programme National d’Alimentation en Eau Potable et d’Assainissement
2011-2015 (PN-AEPA 2011-2015). Des objectifs quantitatifs ambitieux ont été ainsi
retenus pour ce secteur qui impacte fortement les conditions de vie de la population
ainsi que la situation sanitaire du pays. Leur réalisation devrait permettre d’accélérer le
rythme des progrès vers les OMD en 2015.
C’est dans ce sens que le PDES s’est appuyé sur les orientations stratégiques
définies dans le Programme de Renaissance et traduites dans le Programme National
Pour optimiser les effets bénéfiques de ce projet, il faudra l’inscrire dans une
perspective de développement durable. C’est pourquoi, il est nécessaire de cerner les
différents impacts que ce projet pourrait générer une fois implanté.
En effet, la réalisation des différents ouvrages auront, sans nul doute, des
impacts sur le milieu humain et biophysique. C’est pourquoi le présent rapport a été
élaboré conformément à la loi n° 98-56 du 29 décembre 1998 portant Loi-cadre relative
à la gestion de l’environnement et le décret n°2011-404/PRN/MH/E du 31 août 2011
qui détermine la nomenclature des aménagements, installations, ouvrages, travaux et
activités soumis à déclaration, autorisation et concession d’utilisation de l’eau et aux
conditions particulières de la zone d’influence du projet.
un programme d’atténuation;
un programme de surveillance;
un programme de suivi;
Une conclusion générale qui s'articule autour des principales mesures à prendre
pour limiter et/ou supprimer les impacts négatifs les plus significatifs et
indiquant les insuffisances susceptibles de réduire la validité des résultats
obtenus ;
Les annexes qui sont composées des documents complémentaires élaborés dans
le cadre de l'EIE, principales bases légales, références bibliographiques, termes
de référence de l'EIE et/ou des études complémentaires ou futures, cartes,
dessins, résultats de laboratoire, rapports photographiques et articles jugés
importants pour la compréhension du travail.
Les conditions de vie des populations de la zone concernée par le projet sont
améliorées ;
La performance technique et financière du secteur est renforcée ;
Une dynamique économique est impulsée aux entreprises et industries de la
place ;
La corvée d’eau est réduite pour les femmes et les enfants.
Prétraitement
Pré correction du Ph
Dosage du sulfate d’aluminium
Floculation et de sédimentation
Filtration rapide par gravité
Gestion de l’eau de lavage et des boues
Désinfection
Correction du PH final.
La SPEN est liée à l'Etat par un Contrat de Concession signé le 31 Mars 2001
pour une durée de 10 ans renouvelable. Elle jouit d'une autonomie de gestion. Le
contrat a été renouvelé en 2013. Il détermine les obligations des parties dans la gestion
du patrimoine concédé par l’Etat à une société publique ;
Organisation :
Trois zones ont été délimitées en vue d’analyser les impacts du projet :
la zone d’impacts directs : Elle couvre l’emprise des différents ouvrages à réaliser
pour mieux identifier et apprécier tous les impacts sur le milieu environnant.
Ainsi, la zone d’impacts directs est délimitée approximativement comme suit ::
les surfaces couvertes par l’emprise des conduites d’eau brute en Fonte
ductile DN 500 de la station d’exhaure chinoise vers l’usine de GOUDEL ;
les quartiers qui seront impactés par les différentes réalisations ci-dessus
indiquées font également partie de la zone d’impacts directs du projet.
La visite des sites devant abriter les différents ouvrages a été effectuée et a permis
d’observer et d’appréhender les réalités et les enjeux environnementaux et sociaux qui y
prévalent.
Ces consultations ont été conduites en deux phases : la première phase a consisté à
rencontrer les autorités communales pour leur faire part du projet depuis la phase de
l’étude de faisabilité. Cette même démarche a été suivie lors du démarrage de la
présente étude. En effet, l’équipe des consultants a rencontré les différentes autorités
communales pour discuter la démarche à suivre pour informer la population du projet
et des différentes activités qui seront menées durant le déroulement de l’étude d’impact.
Il a été retenu que les autorités préviennent les chefs de quartier de leur ressort qui
sont concernés par le projet pour qu’à leur tour transmettent à la population
l’information du projet et de l’étude en cours. Le canal d’information utilisé est le crieur
public (griot qui passe dans les ruelles pour informer).
2.2.1 Le relief
Le plateau de la rive gauche et la plaine de la rive droite constituent les deux
éléments fondamentaux du relief de la région de Niamey. L’altitude moyenne du
plateau de la rive gauche est de 250 m environ. Surplombant une dénivellation de 20 à
25 m, ce plateau occupe le plus grand espace urbanisé. La plaine de la rive droite est
par excellence la zone du maraîchage urbain et périurbain. Avec une altitude moyenne
de 125 m, cette plaine s’étend sur plusieurs kilomètres. On note également la présence
des dunes fossiles issues des périodes arides du quaternaire. Les dunes forment au
niveau des plateaux des couvertures sableuses ou des cordons dunaires longitudinaux
de direction Est-Ouest. Ce sont des sols peu évolués, pauvres et faciles à travailler. Ils
conviennent surtout aux cultures céréalières.
2.2.2 La géologie
Le long de la vallée du fleuve Niger, du Nord-Ouest vers le Sud, on observe une
alternance de formations récentes (alluvions récents à Goudel, au Nord-est Saga et
beaucoup plus à l’Est) et des formations du continental terminal (les grés argileux du
moyen Niger s’étendant beaucoup plus en superficie sur la rive droite que sur la rive
gauche). Ces formations sédimentaires constituées de grés argileux recouvrent les
formations du socle (granites birimiens, les roches vertes birimiennes et les schistes
birimiens).
Par contre vers l’Ouest (Nord-Ouest et Sud-ouest), on observe tout autour de la vallée
du Niger des formations sédimentaires recouvrant les roches du socle jusqu’à ce que
ces formations sédimentaires fassent place à des roches équivalentes à celles du socle
cristallin du Liptako.
2.2.3 Le climat
Le climat est de type sahélo-soudanien avec des températures élevées entre avril et
juin et basses entre décembre et janvier. On enregistre les températures avec une
moyenne des minima de 23,7°C et une moyenne des maxima de 36,8°C. Le climat se
caractérise par deux (2) saisons :
une saison sèche divisée en 2 parties : une saison sèche froide qui va de
novembre à février et au cours de laquelle souffle l’harmattan. Les températures
baissent sensiblement en particulier la nuit et la brume limite considérablement
la visibilité ; et une saison sèche chaude de mars à mai marquée par une
véritable canicule que seules viennent tempérer les pluies de l’année ;
les sols à texture sableuse incluant les sols ferrugineux tropicaux des vallées
sablonneuses. Ils sont utilisés à des fins agricoles pendant l’hivernage et exposés
à une dégradation continue en raison du manque de jachère, du déboisement,
du surpâturage et des effets néfastes de l’érosion ;
et les sols hydromorphes localisés dans la vallée du fleuve Niger. Ils sont réservés
aux cultures de contre saison et abritent la plupart des vergers de la capitale en
raison de leur fertilité et des possibilités d’irrigation qu’offre le fleuve.
2.2.5 La végétation
Selon le rapport annuel 2014 de la Direction Régionale de l’Environnement, de la
Salubrité Urbaine et du Développement Durable de Niamey, la végétation est
essentiellement constituée :
- d’une flore naturelle le long du fleuve, des Koris et sur les plateaux, composée
respectivement de : Hyphaene thebaica, Borassus aethiopum, Acacia seyal,
Eichornia crassipes, Balanites aegyptiaca, Combretum glutinosum, Combretum
micranthun, Combretum nigricans, Combretum aculeatum, Prosopis juliflora,
Eucalyptus camaldulensis, Terminalia mantali, Azadirachta indica ;
Les principales espèces qui composent cette flore artificielle sont : Azadirachta
indica, Prosopis juliflora, Terminalia mentalis, Mangifera indica, Citrus limon...
Eaux souterraines :
Elles sont contenues d’une part dans les formations altérées ou fissurées du socle
précambrien et d’autre part, dans les trois nappes du continental terminal (CT1, CT2,
CT3).
Eaux de surface :
- Débit maxi : 1 800 m3/s. En 2012, il a été enregistré un débit de l’ordre de 2300
m3/s
Signalons aussi l’existence de multiples koris qui débouchent sur les mares et le
fleuve. Les koris Ouallam, Gountou Yéna et autres rivières sont totalement tributaires
des pluies locales.
Retenues artificielles :
La seule retenue artificielle est le seuil de GOUDEL, réalisé pour stocker une
capacité de 3.000.000 m3 pour l'alimentation en eau de la ville de Niamey.
2.3.1 Population
La zone d’insertion du projet qui est Niamey, totalise en 2012 une population de 1 388
682 habitants répartie dans les cinq arrondissements communaux qui la composent
comme le détaille le tableau ci-dessous.
Population Population
Arrondissements communaux Total
masculine féminine
1er Arrondissement communal 111 297 111 918 223 215
Les zones concernées par le projet sont principalement localisées dans le 1er, 2ème et 4ème
des cinq arrondissements communaux.
Aussi, compte tenu de ces deux paramètres, il nous a semblé mieux indiqué de
totalement reprendre les enquêtes auprès d’un échantillon aléatoire de ménages tiré à
partir des plans de lotissement et dont la répartition est donnée dans le tableau ci-
dessous
Tableau n°4 : Répartition des ménages enquêtés
Arrondissement Taille
Communal Ménages Population moyenne
Quartiers
enquêtés enquêtée des
ménages
1er Arrondissement Koubia Kaina 55 168 7
Communal Kossey 25 203 8
Lotissement 45 93 6
Sonuci
Dan Zama 50 369 7
Kouara
2ème Arrondissement Cité des députés 30 209 7
Communal Kalley Plateau 20 145 7
Kouara Tégui 55 462 8
(Foulani Kouara)
TOTAL 280 1 459 7
L’enquête a concerné sept (7) quartiers ou lotissements intéressés par le projet, où elle a
couvert 280 unités de ménages totalisant 1 459 personnes, soit une taille moyenne de 7
individus par ménage.
Les principales activités des chefs de ménages ont été regroupées en 4 catégories
répertoriées dans le tableau ci-dessous.
Sur la base des revenus mensuels moyens déclarés lors des enquêtes, le profil de
pauvreté qui se dégage est donné dans le tableau ci-dessous.
Profil de la pauvreté
% des ménages
Quartiers Seuil de la % de ménages sous le
au-dessus du seuil
pauvreté seuil de la pauvreté
de pauvreté
Koubia Kaina 35% 65%
Kossey 54% 36%
Lotissement Sonuci 25% 65%
Dan Zama Kouara 34% 66%
75 462
Cité des députés 15% 85%
Kalley Plateau 41% 59%
Kouara Tégui 33% 67%
(Foulani Kouara)
Moyenne 34% 66%
A contrario, c’est la Cité des députés qui s’illustre avec le taux le plus élevé de ménages
(85%) vivant au-dessus du seuil de pauvreté, les quartiers Koubia Kaina, Dan Zama
Kouara et le Lotissement SONUCI venant ensuite dans une proportion très rapprochée
de 65 à 67%.
Le type d’habitat est un indicateur pertinent pour estimer le niveau de vie des ménages
car, en général, les constructions traditionnelles en banco ou en matériaux précaires
(paillottes, tôles et planches de récupération, etc.) sont le signe extérieur d’un faible
niveau de vie. Par contre, les habitations en matériaux définitifs dénotent un certain
standing de vie.
Le tableau ci-dessous donne un aperçu des types d’habitations occupés par les
ménages des quartiers.
Les habitations en semi-dur (banco et ciment) sont plus nombreuses à Kossey (52%)
que partout ailleurs, Kouara Tégui (Foulani Kouara) et Dan Zama Kouara lui emboitant
le pas avec respectivement 35 et 30%, Koubia Kaina venant au 3ème rang avec 22%.
Les maisons en banco, dites habitat traditionnel, constituent le cadre de vie de 16% des
ménages enquêtés et sont seulement localisées dans les quartiers de Koubia Kaina
(33%), Kouara Tégui (Foulani Kouara 33%) et Dan Zama Kouara (20%). Il faut relever
que les deux derniers types d’habitations ci-dessus évoqués, ne se rencontrent pas à la
Cité des députés, à Kalley Plateau et au Lotissement SONUCI, ce qui les classe à un
standing élevé. Les habitations en paillottes, généralement construites sur des parcelles
non encore mises en valeur par leurs propriétaires, se classent au dernier rang avec
une proportion de 14% et une prédominance dans les quartiers Koubia Kaina et
Kouara Tégui (Foulani Kouara).
La relation à l’habitat est ici entendu comme le statut de l’occupant par rapport au
domaine habité, à savoir celui de propriétaire, de locataire ou de logé gratuitement.
Cette dernière catégorie comprend des propriétaires, des personnes ayant un statut de
gardien ou alors autorisées par les propriétaires fonciers à y habiter souvent sur des
parcelles non encore construites. Les données issues de l’enquête ménage donnent la
situation illustrée par figure qui suit
Sur les 280 ménages couverts par cette enquête, le statut de propriétaire prédomine
largement car ils sont 72 % ceux qui occupent des domaines qui leur appartiennent,
cependant que 22% sont locataires, les 5% restant occupant gratuitement leur
logement.
Les puits cimentés et le recours au robinet d’un voisin constituent les points principaux
de prélèvement de pour respectivement 9% et 8% alors que des systèmes autonomes,
constitués de puits ou forages équipés de pompes et fonctionnant à l’énergie solaire ou
électrique pourvoient aux besoins en de 4% des ménages.
Pour les ménages ayant les BF et les PC pour principales sources d’approvisionnement
en eau une autre problématique est son acheminement du point de prélèvement au
domicile. Les principaux modes d’acheminement en vigueur et leur répartition figurent
dans le tableau ci-dessous.
Les consommations d’eau des ménages qui s’approvisionnent aux BF sont tributaires
de facteurs tels que la disponibilité des personnes et de la ressource, les distances à
parcourir, la taille du ménage, la capacité financière, etc.
Les volumes d’eau consommés par les 148 ménages varient de 50 à plus de 500 litres
par jour avec la répartition suivante.
Kossey 25 1 3 4 6 4 1 2 3 1 0
Lotissement 45 4 6 4 6 9 2 1 0 1 2
Sonuci
Dan Zama 50 3 2 8 11 13 4 1 4 3 1
Kouara
Cité des députés 30 1 2 5 7 6 5 1 2 0 1
Kalley Plateau 20 1 2 4 5 3 2 1 0 2 0
Kouara Tégui 55 6 4 13 15 11 3 1 1 1 0
(Foulani Kouara)
TOTAL 280 22 27 50 61 52 21 9 11 15 6
Les proportions de ménages ayant des consommations d’eau comprises entre 50 et 150
litres constituent 58% de l’échantillon, le dernier volume représentant la proportion la
plus élevée (22%), dépassant de peu (2%) les ménages utilisant quotidiennement 200
litres. Entre 250 et 350 litres, les taux chutent à respectivement 8% et 4% pour
connaitre un pic à 10% de ménages consommant 400 litres alors qu’ils sont 4% à
déclarer une consommation supérieure à un demi-mètre cube.
Les budgets consacrés par les ménages à leur approvisionnement en eau varient en
fonction du type de point d’eau (BP, BF), du mode d’acheminement, de la taille du
ménage, de l’importance du cheptel de case et surtout de la capacité financière. Les
tarifs en vigueur relevés sont :
75 F CFA le fût de 200 litres à la BF revendu 250 F CFA en cas de livraison par
un revendeur d’eau. Le prix peut connaître une hausse de plus de 100% en
certaines périodes.
Moins de 23% des ménages dépense moins de 100 F CFA par jour pour son
approvisionnement en eau potable, tandis que 31% y consacrent 150 francs soit une
dépense moyenne mensuelle de l’ordre de 4500 F CFA. Ils sont 18% à injecter 250
francs par jour contre 11% qui déclarent dépenser 300 francs au-delà de 350 francs, il
est relevé 7% de l’échantillon.
Ils sont à peu près 23% à investir 6 000 francs par mois pour l’approvisionnement en
eau et 10% à dépenser 12 000 francs tandis qu’un peu moins de 5% se situent au-
dessus d’un budget mensuel de 15 000 F CFA.
Ils sont à peu près 34% à déclarer être disposés à investir un montant 10 000 francs
pour avoir un branchement à domicile ; à hauteur de 15 000 francs le taux est de 21%
et se fixe à 16% pour un montant de 20 à 25 000 on obtient 13% de réponses.
Les enquêtés déclarant n’être pas disposés à se raccorder représentent 16% de
l’échantillon et 89% d’entre eux justifient leur opinion par le fait de ne pas être
propriétaire de l’habitation et le reste avançant l’argument de l’incapacité financière.
Charte de l'Eau du Bassin L'objectif de la présente Charte est de 30 avril 2008 à Avril 2008
du Niger favoriser une coopération fondée sur la Niamey au Niger
solidarité et la réciprocité pour une
utilisation durable, équitable et coordonnée
de la ressource en eau du
Bassin versant hydrographique du Niger
Convention africaine sur la Cette convention vise, entre autres, objectifs 15.09.1968 26.02.1970
conservation de la nature et l’adoption des mesures nécessaires pour
des ressources naturelles assurer la conservation, l'utilisation des sols,
dite "CONVENTION eaux flore et faune en accord avec les
D'ALGER" principes scientifiques et à l'égard du
le 11 août 1983
DATE D'ENTREE
EN VIGUEUR
INTITULE SUBSTANCE
Loi n°98-56 du 29 décembre 1998 Cette loi fixe le cadre juridique général et évoque à 29 Décembre 1998
portant loi cadre relative à la son article 3 les principes fondamentaux de la
gestion de l’environnement ; gestion de l’environnement au Niger notamment le
L’arrêté n°141/MSP/LCE/DGSP/ Ce texte donne la règlementation à suivre quant aux 27 septembre 2004
DS du 27 septembre 2004 fixant les caractéristiques physicochimiques, microbiologiques
normes de potabilité de l’eau de et radioactives des eaux destinées à la
boisson ; consommation humaine.
Arrêté n°0121/MEE/LCD/DL du 18 18 octobre 2010
Cet arrêté précise les modalités et procédures de
octobre 2010, fixant les modalités
mise en place des associations des usagers du
et les procédures de création des
service public de l’eau ainsi que des comités de
Associations des Usagers du service
gestion des points d’eau (des modèles de statut et
Public de l’Eau (AUSPE) et des
du règlement intérieur selon le type d’association
comités de Gestion des Points
sont annexés audit arrêté).
d’Eau (CGPE)
Cadre juridique portant organisation et 12 juillet 2012
fonctionnement du Bureau d’Evaluation
Arrêté n°149/MH/E/SG/DL du 12 Environnementale et des Etudes d’Impact (BEEEI et
juillet 2012, fixant l’organisation et déterminant les attributions du Directeur. Le BEEEI
le fonctionnement du BEEEI et est un organe d'aide à la décision en matière
déterminant les attributions du d'Evaluation Environnementale et des Etudes
Directeur. d'Impacts ». Il a compétence, au plan national, sur
toutes les activités, projets, programmes ou plans de
développement pour lesquels une Etude d'Impact
sur l'Environnement (EIE) est obligatoire ou
nécessaire conformément aux dispositions de la Loi
- assurer la validation par des comités ad hoc, dûment mis en place, des rapports
d’évaluation environnementale et des études d’impact, en relation avec les
promoteurs des projets et programmes de développement ;
Au niveau terrain, les services impliqués dans la mise en œuvre du projet sont
les services de l’hydraulique des Arrondissements communaux de Niamey.
Les activités sources d’impacts sont définies en fonction des actions prévues selon les
différentes phases du projet.
Phase d’exploitation
Pour mieux appréhender les interactions entre les activités sources d’impacts et
les éléments de l’environnement (biophysique et humain) pouvant être impactés, une
matrice d’interrelation a été élaborée. Elle met en exergue les impacts pouvant découler
de la réalisation des activités du projet (tableau 14).
Composantes
Biophysiques Humaines
Phases Activités sources d’impacts Revenus et
Santé Ambiance Infrastructure Revenus des Cadre de vie
Sols Air Végétation Paysage Eau sécurité Mobilité
sonore s PME de la
population
Préparation des emprises des
ouvrages (Usine, conduites, voie
d’accès regards...) ;
Transport des équipements,
matériaux et fournitures
Circulation des engins et
Préparation
véhicules pour les travaux
des aires des
différents Travaux des fouilles et poses
ouvrages et des conduites et équipements
construction (conduites de refoulement,
réseau de distribution d’eau,
regards)
Travaux de génie civil et
installation de l’usine, la
construction des réservoirs.
Mise en service de l’usine, des
réservoirs et approvisionnement
en eau pour les populations
Exploitation
Entretien des ouvrages
(Entretien des engins, vidange
de l’usine et des réservoirs).
Impacts positifs
Impacts négatifs
Nature
La nature d’un impact fait référence au caractère positif ou négatif des effets d’une
activité sur une composante donnée du milieu.
Valeur
environnementale Degré de
+ perturbation +
de l’élément
Proportion
Valeur sociale affectée
Mesures
d’atténuation
Étape 5
Synthèse
d’évaluation des
impacts
Intensité
L’intensité d’un impact exprime l’importance relative des conséquences sur
l’environnement qu’aura l’altération d’une composante et ce, en considérant la valeur
environnementale de celle-ci et son degré de perturbation (ampleur des modifications
structurales et fonctionnelles). Ainsi, plus une composante jouira d’une grande valeur
compte tenu de son caractère particulier, plus son altération risquera de se répercuter
sévèrement sur son environnement. L’intensité représente donc une dimension majeure
de l’impact dont l’importance relative est pondérée par la durée et l'étendue de ses
effets.
- Valeur sociale : Les éléments pour lesquels les différentes parties prenantes,
particulièrement les populations locales et le promoteur du projet, pourraient
être préoccupés du point de vue de la valeur sociale, sont : la santé et la
sécurité des populations locales et des travailleurs, les valeurs sociales et
culturelles, les émissions des poussières, la pollution des sols, la création
d’emplois, etc.
Degré de perturbation
Les classes de valeur de l'intensité de l'impact, qui varient de très forte à faible,
correspondent aux produits de l'interaction de la valeur environnementale de la
composante environnementale et de son degré de perturbation. Le tableau 15 suivant
présente la grille d'évaluation de l'intensité d'un impact.
Durée
C’est le temps pendant lequel les modifications sur une composante seront ressenties. Il
est important de souligner qu’une intervention se déroulant sur quelques semaines
pourrait avoir des répercussions sur certaines composantes du milieu s'étendant sur
plusieurs années. Donc, la durée d'un impact doit faire référence à la période de
récupération ou d'adaptation des composantes affectées. Les impacts sont catégorisés
de longue, moyenne et courte durée.
Les travaux mobiliseront aussi une importante main d’œuvre et du matériel qui
sera source de production de déchets. Il s’agit notamment des déchets d’emballage des
équipements, les plastiques, les batteries usagers, les filtres à huile, etc. Enfin, la
présence des véhicules et engins peut occasionner la pollution du sol suite à des fuites
et/ou des déversements de carburant, lubrifiant ou autres substances qui peuvent
altérer ses qualités physicochimiques.
De manière globale, l’impact sur les sols sera de forte intensité, d’étendue locale et
de courte durée. Il sera par conséquent d’importance globale moyenne.
En effet, le passage des grandes fouilles dans les jardins impactera les arbres
(fruitiers et espèces forestières). Ces espèces sont essentiellement composées de :
Azadirechta indica, Prosopis juliflora, Balanites aegyptiaca, Citrus Limon, Carica
papaya, Mangifera Indica, Moringa olifera, Manioc, Eucalyptus sp...Acacia nilotica,
Acacia senegal, Hyphaene tabaica, Adansonia digitata, Piliostigma reticulatum (le détail
des espèces qui seront impactées par le présent projet est annexé dans le présent
document). Les pépinières et autres ouvrages se trouvant sur les emprises des tracés
seront également impactés. Cette destruction s’accompagnera des dessouchages compte
tenu de la profondeur des fouilles.
La photo 4 ci-dessous illustre la végétation qui sera impactée par l’ouverture des
tranchées pour la pose des conduites dans la zone des jardins de la corniche de Goudel
Les poussières qui seront générées lors des travaux et les déplacements des
véhicules et engins de chantier pour assurer le transport des équipements, des
matériaux et fournitures de construction ainsi que le dégagement des gaz
d’échappement impacteront la végétation surtout dans des espaces fortement boisés.
Aussi, ces pollutions impacteront les activités de jardinage surtout dans la zone, par
endroit, entre la station de pompage et l’usine de traitement d’eau de Goudel.
L’impact des différents travaux sur la végétation au cours de cette phase sera de forte
intensité, compte tenu de l’importance de l’arbre au sahel, d’étendue ponctuelle et de
durée longue, il sera par conséquent d’importance majeure.
Les travaux d’aménagement perturberont les sites des différents ouvrages (Le
site de la station de prise de l’exhaure chinoise, l’aménagement des sites de l’usine de
traitement et des réservoirs, le dégagement des obstacles (boutiques, kiosques,
hangars...) le long des tracés des conduites... Ces perturbations du paysage seront
beaucoup plus accentuées au cours des travaux. En effet, les perturbations du paysage
seront occasionnées, entre autres, par le dépôt des matériaux et matériels et par les
déblais durant les activités suivantes : l’ouverture des tranchées pour la pose conduites
et équipements, les travaux de génie civil pour la construction de la station de
traitement, des réservoirs, les travaux de réhabilitation de la station de pompage, de la
voie d’accès...
Toutefois, cet impact sur le paysage sera de faible intensité, d’étendue ponctuelle et
de courte durée. Il sera d’importance globale mineure.
En ce qui concerne la pollution, elle pourrait être liée aux déchets solides et liquides
qui seront générés au cours des travaux compte tenu de la proximité de certains sites
du fleuve Niger tels que la station de traitement d’eau, la voie d’accès, les machines qui
seront utilisées dans le cadre des travaux.
De manière globale, l’impact sur l’eau sera de faible intensité, d’étendue locale et de
courte durée. Il sera par conséquent d’importance globale mineure.
Les travaux pour l’ouverture des fouilles et de la voie d’accès sont des activités à
risque qui pourraient impacter la santé de la population. Ces impacts sont, entre
autres, les chutes dans les fouilles, gêne de la mobilité du fait de la présence des
déblais, risque d’accident...
Cet impact sera négatif, d’intensité forte, d’étendue locale et de courte durée.
L’importance sera moyenne.
Cet impact sera négatif, d’intensité forte, d’étendue locale et de courte durée.
L’importance sera moyenne.
Ambiance sonore
La mise en œuvre du projet aura des impacts sur l’ambiance sonore au cours de la
phase construction. En effet, la préparation des emprises des ouvrages (Station de
traitement d’eau, conduites, regards...), le transport des équipements, matériaux et
fournitures, la circulation des engins et véhicules pour les travaux (ouverture des
tranchées) généreront de bruit qui modifiera l’environnement sonore au niveau des
sites concernés (surtout dans la zone des jardins).
Cette exposition au bruit constituera une gêne non seulement pour les travailleurs,
la faune aquatique mais aussi et surtout pour les populations environnantes.
Enfin, les jardins qui sont sur l’itinéraire des conduites et de la voie d’accès seront
morcelés et les parties qui seront concernés par les travaux feront l’objet d’une
expropriation définitive. Ce qui donnera plus de possibilité en cas d’intervention et
éviterait de tomber dans des dédommagements répétitifs.
D’autres infrastructures comme les réseaux de la SEEN ; les routes bitumées qui seront
traversées à certains endroits, les poteaux de la SONITEL, conduite d’eau de
ruissellement etc. peuvent également être affectées par les travaux.
Les photos 5 ci-dessous illustre les infrastructures qui seront affectées par la mise en
œuvre du projet.
De manière générale, l’impact sur les infrastructures est de forte intensité, d’étendue
ponctuelle et de longue durée ; il sera par conséquent d’importance globale majeure
La mobilité dans la zone du projet est par endroit très difficile compte tenu du trafic
qui est très important. Cette difficulté sera accentuée avec les travaux qui seront
entrepris dans le cadre de ce projet. Les principales activités source d’impacts sont
l’ouverture des tranchées pour la pose des conduites principales et les travaux de
densification des réseaux de distribution à l’intérieur des quartiers concernés. Aussi,
dans la zone des jardins, l’accès sera moins facile avec le démarrage des travaux
d’installation des conduites et surtout de la voie d’accès.
Toutefois, des mesures adéquates issues de cette étude seront mises en œuvre au cours
de cette phase pour minimiser l’ampleur de cet impact (restriction d’accès).
L’impact sur la mobilité sera de forte intensité, d’étendue locale et de courte durée. Il sera
par conséquent d’importance globale majeure
Sur l’eau
Les principaux impacts sur les ressources en eau concernent la pollution et,
dans une moindre mesure, la diminution du potentiel en eau disponible.
En effet, la pollution des ressources en eau (eau de surface) sera liée à la
production du gaz d’échappement, des pertes d’huile de l’usine, la production de la
boue de vidange. Ces différents impacts seront accentués avec l’installation des
nouvelles usines dans la zone du fleuve. Cette nouvelle situation qui sera ainsi créée
nécessitera une solution capable de gérer les quantités de boue qui seront produites.
En ce qui concerne la boue de vidange, on estime à l’heure actuelle à 18 000
m3/mois la quantité de boue produite par les deux bassins l’usine de Goudel. Cette
quantité de boue est rejetée dans le fleuve une fois les vidanges effectuées. Avec la
construction de la nouvelle station, la quantité de boue qui sera produite ira, très
certainement, en s’augmentant proportionnellement à la capacité de la nouvelle usine
qui est nettement plus importante. Sur la base des informations du rapport de la
nouvelle usine de potabilisation, on estime une production de boue sèche de l’ordre de
1200 t par an soit 100 t par mois. Cette nouvelle situation qui sera ainsi créée
nécessitera une solution capable de gérer les quantités de boue sèche qui seront
produites. Le seul moyen utilisé est le largage de la boue dans le fleuve (en amont ou en
aval). Cette solution ne saurait être envisageable et impacterait l’écosystème sur place.
Cet impact négatif sera de forte intensité, d’étendu locale et de longue durée. Il
sera par conséquent d’importance globale majeure.
La mise en service de la nouvelle station de traitement d’eau va globalement
induire une augmentation de la ponction d’eau brute d’eau qui pourra éventuellement
se traduire par une diminution des quantités d’eau au niveau de la source qu’est le
fleuve Niger. Néanmoins, cette diminution sera très faible. En effet, même en période
critique, le débit du fleuve est de l’ordre de 11 m3/s soit 950 400 m3/jour pour un
prélèvement attendu de 40 000 m3/jour (moins de 0,45%).
L’impact négatif sera de faible intensité ; il sera d’étendue locale et de longue
durée. Il sera par conséquent d’importance globale moyenne.
Les principaux impacts sur les ressources en eau concernent la pollution et dans
une moindre mesure, la diminution du potentiel en eau disponible. En effet, la pollution
des ressources en eau (eau de surface et souterraine) sera liée à la production des eaux
usées par les ménages qui seront desservis d’une part et la production des boues
résultant des vidanges.
Cet impact négatif sera de forte intensité, d’étendu locale et de longue durée. Il sera par
conséquent d’importance globale majeure.
En ce qui concerne les eaux usées, les principaux mécanismes de cette pollution
sont l’infiltration pour les eaux souterraines et le ruissellement ou rejet direct pour les
eaux de surface. L’entretien des ouvrages (stations, conduites, vidange de réservoirs,
etc.) générera aussi des déchets qui peuvent entrainer la pollution des ressources en
eau.
Cet impact négatif sera de moyenne intensité, si l’on met en place un système adéquat de
gestion des boues de vidange. Il sera d’étendue régionale et de longue durée. Il sera par
conséquent d’importance globale majeure.
Impacts positifs
Cet impact positif pour les PME et la population sera de forte intensité, d’étendue
régionale et de longue durée ; il sera par conséquent d’importance globale majeure.
Globalement cet impact sera de forte intensité, d’étendue locale et de longue durée. Il sera
par conséquent d’importance globale majeure.
Sur l’air
Pour mieux préserver la qualité de l’air, l’entreprise chargée des travaux doit
procéder régulièrement à l’arrosage des sites qui dégagent beaucoup de poussière
(voie d’accès, les fouilles) de manière à atténuer cet impact négatif. Un contrôle
régulier des engins et véhicules de chantier à travers les fiches d’entretien doit se
faire de manière à réduire leurs émanations gazeuses. Enfin, l’entreprise doit animer
des séances de sensibilisation pour amener le personnel des chantier à comprendre
et à mettre en pratique les mesures visant à réduire l’altération de la qualité de l’air.
Sur la végétation
Sur le paysage
Les mesures qui seront appliquées pour réduire les impacts sur le paysage et qui
incombent à l’entreprise pendant les travaux sont : la remise en état des sites
déstabilisés au cours ou après les travaux (surtout en ce qui concerne les fouilles
situées dans des zones d’intenses circulation), la fermeture de toutes les fouilles à la fin
des travaux, le ramassage des équipements après les travaux afin de ne pas
incommoder la qualité visuelle et obstruer le passage.
Sur l’eau
Les mesures qui doivent être mises en œuvre pour atténuer les impacts en ce qui
concerne l’eau du fleuve, puisque une grande partie des travaux se fera sur la berge du
fleuve, sera d’adopter une meilleure gestion des déchets qui y seront générés
notamment en collectant les déchets selon qu’ils soient solide ou liquide dans des
contenants étanches pour ensuite les transporter et les entreposer sur des sites prévus
à cet effet ; cela doit prévaloir sur les autres sites du projet. L’entretien régulier des
engins et véhicules ainsi l’état de fonctionnement de leur mise en service contribueront
à minimiser les pertes accidentelles d’huiles ou du carburant. Enfin, l’entreprise doit
animer des séances de sensibilisation pour amener le personnel de chantier à
comprendre et à mettre en pratique les mesures visant à réduire la contamination et à
une meilleure utilisation des eaux pour les besoins des travaux.
Sécurité :
L’Entreprise contractante doit sensibilisation des travailleurs sur les risques liés
à la sécurité sur les chantiers. Elle doit signaler partout où c’est nécessaire des
indications des signaux des travaux (panneaux, rubans de sécurité...). Elle doit
conformément à la réglementation en vigueur doter les travailleurs en équipements de
protection individuelle (port de casque, gangs, masque, botte, tenue de travail, outils
adéquats...) et leurs garantir tous les droits que la loi leur confère.
Ambiance Sonore :
Pour minimiser le bruit qui sera généré par les travaux, l’entreprise doit
respecter le planning des travaux. Elle doit également utiliser des engins et véhicules en
bon état et veiller à la régularité de leur entretien. Elle doit utiliser, pour les besoins des
travaux, un groupe électrogène insonorisé. Enfin, l’entreprise doit dans les zones où le
trafic n’est pas trop dense respecter le temps de travail par jour.
Infrastructures
Pour atténuer les impacts sur les infrastructures, la réglementation au Niger fait
obligation de prendre les mesures nécessaires qui tendent à minimiser les impacts
générés ; ces mesures sont, entre autres, l’information des populations avant le
démarrage des travaux, le recensement de tout ce qui peut être impacté et la
compensation des propriétaires concernés.
En effet, la loi n°61-37 du 24 novembre 1961 réglementant l’expropriation pour
cause d’utilité publique et l’occupation temporaire modifiée et complétée par la loi
n°2008-37 du 10 juillet 2008 autorise l’acquisition par voie d’expropriation, temporaire
ou définitive, pour cause d’utilité publique, les terrains nus, bâtis, aménagés, cultivés
ou plantés indispensables à l’exécution, à la réalisation ou à l’application : de tous
travaux publics...elle traite, entre autres, des formalités précédant l’expropriation
notamment la cession à l’amiable, de l’ordonnance d’expropriation (fixation et paiement
des indemnités). Le décret n°2009-224/PRN/MU/H du 12 août 2009 fixe les modalités
d’application des dispositions particulières de la loi n°61-37 du 24 novembre 1961
réglementant l’expropriation pour cause d’utilité publique et l’occupation temporaire
modifiée et complétée par la loi n°2008-37 du 10 juillet 2008. Il précise les règles
Mobilité
L’entreprise chargée des travaux est tenue de mettre en œuvre des mesures tendant à
minimiser la gêne de la mobilité des populations. Ces mesures sont :
- Information des populations du démarrage des travaux ;
- Réalisation des travaux des fouilles en dehors des heures d’intense trafic ;
- Installation des passerelles aux points de passage ;
- Les traversées des voies bitumées et des autres voies se trouvant sur le passage
des conduites doivent se faire après la descente du travail à un moment où le
trafic est devenu très fluide. A chaque traversée, une alternative (passage) doit
être envisagée de façon à ne pas créer un blocage. Un agent de la circulation doit
être en permanence au niveau des endroits très sensibles pour intervenir en cas
de difficulté.
Ainsi, le présent PGES est articulé autour des principaux points ci-dessous :
Outre les impacts sur les composantes biophysiques, les impacts qui seront ressentis par
le milieu humain sont les pertes des biens (commerces, maison bâtis, habitats précaires,
fosses, espaces aménagés...).
Pour ce faire, une procédure d’expropriation pour cause d’utilité publique est en cours.
Elle permettra de compléter les investigations déjà réalisées sur le terrain et qui ont
aboutis au recensement des différents impactés ainsi qu’au montant de leur
dédommagement.
81
Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Sur la base des informations recueillies sur le terrain, une enquête auprès des impactés
a été menée pour avoir les coûts de dédommagement des commerces, espaces aménagés,
habitats précaires... Ces coûts sont déterminés sur la base des coûts de leurs
investissements (voire questionnaire en annexe) et documents administratifs en ce qui
concerne les coûts d’abattage d’arbres forestiers et fruitiers (grille d’abattage d’arbre du
Ministère de l’environnement et la grille pour les estimations du prix de revient d’un
arbre fruitier). Pour l’occupation définitive de terrain (sites des châteaux, maison
construite, magasin, une portion des jardins pour l’ouverture de la voie d’accès, fosses...)
les coûts sont estimés sur la base des informations recueillies auprès des professionnels
du métier.
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
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Niger.
Végétation Destruction de la Impliquer les services SPEN Avant le Demande SPEN, BEEEI
flore (coupe techniques de démarrage des d’abattage introduite
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Mettre un agent de la
circulation au niveau des
endroits très sensibles
pour intervenir en cas de
difficulté.
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
SPEN, BEEEI
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Sensibilisation de la
population
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
SEEN, BEEEI
Amélioration des Sous-traiter avec les PME Contrats avec les PME
revenus des PME locales en cas d’entretien locales
et des populations des ouvrages ;
Revenus des Au cours de
(sous-traitance,
PME et des Recruter la main d’œuvre l’exploitation des PM
emploi de main
populations locale pour les besoins ouvrages
d’œuvre, SEEN
disponibilité en eau des travaux.
Nombre de personnes
potable...) recrutées
SPEN, SEEN
et BEEEI
L’amélioration des Au cours de Eau à la pompe PM
Conditions de
conditions d’accès SPEN et SEEN l’exploitation des disponible en
vie des Projet opérationnel ; ouvrages quantité et en
à l’eau ; La
populations qualité ;
réduction voire la
disparition des
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
personnel de chantier à comprendre jour des engins et
et à mettre en pratique les mesures véhicules de chantier ;
visant à réduire l’altération de la
qualité de l’air Nombre de séances de
sensibilisation
conduites.
Altération de la qualité du
paysage ;
Remettre en l’état des sites dégradés paysage remis en l’état
dépôt des matériaux et matériel au cours ou après les travaux (fermer effectué au cours ou
sur les chantiers ; au fur et à mesure les fouilles situées BEEEI, après les travaux ;
dans les zones d’intenses circulation,
Paysage ouverture des tranchées pour éviter le stationnement pendant des Arrondissement Tranchées (fouilles)
longues heures des engins et Communal du pour recevoir les
recevoir les conduites ;
véhicules de chantier pour ne pas ressort conduites
Dépôt de poussière aux obstruer le passage) ; remblayées ;
alentours des sites des travaux
(voie d’accès, fouilles) Ramasser les équipements après Matériaux et matériels
les travaux pour éviter incommoder de chantier enlevés
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
la qualité visuelle et obstruer le après les travaux ;
passage.
Dépôt de poussière
Arroser régulièrement les sites des minimisé.
travaux (voie d’accès) pour
minimiser le soulèvement de la
poussière.
Impliquer les services techniques de Demande d’abattage
l’environnement dans l’inventaire, le introduite au niveau
marquage et l’abattage des arbres des services
qui ne peuvent pas être épargnés ; techniques ;
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
respiratoires du fait du Placer des signaux d’indication des touchées ;
soulèvement de la poussière). travaux à l’aide de panneaux et
Risque d’accidents du fait des ruban de sécurité. Panneaux et rubans
déplacements des véhicules et visibles sur les
engins pour la population vivant à Prévoir des points de passage pour chantiers ;
proximité des sites des travaux.
permettre à la population de moins
ressentir les impacts du projet. Points de passage
opérationnels dans la
La remettre en l’état au fur et mesure zone d’intense trafic ;
les sites d’intenses trafics pour ne
pas davantage perturber la mobilité Site remis en l’état au
des personnes et des biens et éviter fur et à mesure dans la
les accidents par chute dans les zone d’intense trafic.
trous ; remettre en l’état les autres
sites à la fin des travaux
98
Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
99
Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
conduites à un moment où le trafic Passerelles mises en
est devenu très fluide. place ;
100
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Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
concernées.
Responsabilité
Mesures d’atténuation et ou de Indicateur à surveiller sur
Phases Eléments impactés Impacts de la
bonification le terrain
surveillance
d’entreposage de la boue sèche en magasin
attendant une filière de sa
réutilisation.
Eau à la pompe
L’amélioration des conditions
disponible en quantité
d’accès à l’eau ; La réduction
Conditions de vie des et en qualité ;
voire la disparition des
populations BEEEI,
phénomènes de coupures d’eau Projet opérationnel ; Voie d’accès réalisée
DRHA
et balisée par les
L’amélioration des conditions Mettre en place et baliser la voie d’accès plantations
d’hygiène et de santé. de façon durable. d’alignement ;
102
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Le détail relatif à la conduite de ces missions par le BEEEI est donné ci-dessous.
- Total participants : 6
Frais carburant par mission pour deux (2) véhicules : 40 000 FCFA
Au cours de la phase travaux, si ces derniers devront durer 9, le coût total de la mission
de surveillance environnementale et sociale est de : Cinq millions cent quatre-vingt-
quatre mille (5 184 000) FCFA soit 576 000*9.
103
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
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Modification du régime Suivi des débits selon les périodes Nombre de suivi Se réf.
des écoulements de crue et décrue du fleuve effectues ; convention de
(Echelles limnométrique) ; Barrage collaboration
de Kandadji en phase d’exécution, BEEEI/SPEN
SEEN BEEEI
Sensibilisation des populations Mode de gestion des eaux
Eau concernées en gestion rationnelle usées en place
de l’eau afin d’éviter le gaspillage ; (développer la filière de
collecte)
Production d’une mise en œuvre d’un mode de
quantité plus importante gestion appropriée des eaux usée,
des eaux usées dans les Sensibilisation des bénéficiaires
ménages sur l’intérêt d’aménager les fosses
septiques et autres installations
sanitaires ;
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
Acteurs Rôles
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de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
CONCLUSION
Le Projet de construction d’une station de potabilisation et de renforcement du réseau
d’adduction d’eau au profit de la population de Niamey améliorera sans nul doute les
conditions de vie des populations concernées.
Malgré les impacts positifs attendus du projet, il est porteur d’enjeux environnementaux
et sociaux négatifs. C’est la raison pour laquelle il a fait l’objet de la présente étude afin
de prendre en compte tous les impacts qui y seront issus pour que sa mise en œuvre et
son exploitation se fasse dans le strict respect de l’environnement biophysique et
humain.
Pour atténuer les impacts négatifs et optimiser les impacts positifs, des mesures ont été
prévues en fonction des différentes phases du projet. Il s’agit entre autres :
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
- etc.
En vue de faciliter la mise en œuvre des mesures, elles ont été traduites dans un PGES
comprenant les parties suivantes : le Programme d'atténuation et de limitation des
impacts, le Programme de surveillance environnementale, le Programme de suivi
environnemental et le Programme de renforcement des capacités des acteurs.
Le coût global pour la mise en œuvre opérationnelle est estimé à : quatre cent quatre
vingt quinze millions quatre cent quatre vingt treize mille cinq cent soixante
quinze francs cfa. Les coûts des mesures d’accompagnement (actions de développement
communautaires).
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Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
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Bibliographie
I
Etude d’Impact environnemental et social du Projet de construction d’une station Rapport Définitif
de potabilisation et de renforcement du système de distribution d’eau à Niamey
ANNEXES