Belkacemi
Belkacemi
Belkacemi
/FSI/UMBB/2019
THESE DE DOCTORAT
En vue de l’obtention du diplôme de
Doctorat en Sciences et Génie des Matériaux
Option : Matériaux des structures
Présentée par :
BELKACEMI CHERIFA épouse MEKKI
Thème :
Remerciements
Cemémoiren’auraitpasvulejoursanslacollaborationetlesoutiendenombreuses personnes.
Je tiens toutes à les remercier du fond du cœur.
Un remerciement particulier pour mon marie, pour son aide et son soutien,et sa
patience qui m’ont permis d’acheverce travail ; Grâce à lui, j'ai pu mon passer tout les
moments difficiles, durant mon travail … merci.
Je remercie Mes merveilleux enfants qui m'avoir toujours fait sourire malgrédes hauts
et des bas. À eux je voudrais offrir mes réussites.
Pour finir, je remercie mes sœurs, pour leur soutien depuis de nombreuses années.
C'est pour moi une page pleine d'expériences qui se tourne, alors tournons-la ensemble
et encore un grand MERCI à toutes et tous.
Enfin, que tous ceux que nous n’avons pas nommés, trouvent ici l’expression de notre
gratitude.
Dédicace UMBB
Dédicaces
À Mon mari.
Belkacemi Cherifa
Liste des annotations : UMBB
Résumé :
Notre travail qui consiste à étudier des sandwichs, élaborés au niveau du l'unité
de recherche (URMPE), constitués de deux semelles en fibres végétal (jute) et d’une
âme en liège. Ce choix est justifié par la nécessité de développer des matériaux et des
technologies qui prennent en compte les impacts sur l’environnement. Le choix deces
matériaux peut influencer fortement les propriétés mécaniques du matériau élaboré, de
plus, les matériaux d’origine végétale utilisés dans cette étude présentent l’avantage
d’être biodégradable du point de vue environnement.
Avant l’élaboration des stratifiées nous avons caractérisé le jute par l’essai de
traction après nous avons élaboré ces stratifiées par compression à l’aide d’une presse
hydraulique équipée de plaques chauffantes à température variable, ces plaques sont
découpées en stratifiés selon les normes.
Dans cette étude nous avons utilisé le liège aggloméré blanc avec des granulés
de moyenne densité. Nous avons utilisé des plaques de liège d'épaisseurs de 10, 20 et 30
mm. Les essais de flexion ont été réalisés sur des éprouvettes qui sont découpées selon
les normes à partir des plaques sandwich de 1000x500 mm. Le matériau sandwich
élaboré présente de bonnes caractéristiques en flexion 3 et 4 points tell que les
contraintes, les déformations, la rigidité en flexion et au cisaillement ainsi que le mode
de rupture. On a remarqué aussi que l'épaisseur de l'âme de 10mm présente de meilleurs
résultats par rapport à celui de20 et 30mm.
Les résultats de cette étude, nous permettent de valoriser une variété de liège
aggloméré blanc produit en Algérie ainsi que le jute, dans l'élaboration des panneaux
sandwichs de faible densité massique, dans le but de l’utiliser dans le domaine des
Résumé UMBB
:ملخص
عتَذٝ قٞ ٍجبه ٍحذٗد ىيتطبٜضاه ٍحػ٘ساً فٝ ت اىَتجبّست الٝذِٞ اىتجشبت أُ استخذاً اىَ٘اد اىتقيٞتب
.ع اىَجبالثَٞ جٜذة بَسبَٕت اىَ٘اد اىَشمبت فٝ بشصث ٗجٖبث ّظش جذ.ت ىٖزٓ اىَ٘ادٝ اىخػبئع اىجٕ٘شٚعي
ضاثٌٝ ٍِ اىتعضٞبس اىحنٞ ٍِ خاله االخت،ت اىَفشٗؾتٞنّٞنبَٞ٘د اىٞ اىَ٘اد اىَشمبت ٍتطيببث اىقٜجب أُ تيبٝ
.ٗاىَػف٘فت
ُ٘ تتنٜ ٗاىت، )URMPE( ٗحذة اىبحجٙ٘ ٍستٚ تٌ اّجبصٕب عيٜ اىت، )طبثٝٗدساستاىَ٘اد اىَشمبت ( اىسْذ
شٝ٘ تطٚبس ٍِ خاله اىحبجت إىٞبشس ٕزا االختٝ .ِٞت (اىج٘ث) ّٗ٘اة اىفيٞبف اىْببتِٞ ٍِ اىْعبه ٍِ األىٍِْٞ اح
ٚبس ٕزٓ اىَ٘اد بطذة عيٞؤحش اختٝ َُنِ أٝ .ئتٞ اىبِٚ االعتببس اىَحبفظت عيٞ تأخز بعٜبث اىتْٞاىَ٘اد ٗاىتق
ٓ ٕزٜ اىَستخذٍت فٜ فئُ اىَ٘اد راث اىَْطأ اىْببت، رىلٚ ٗعالٗة عي، ت ىيَبدة اىَط٘سةٞنّٞنبَٞاىخ٘اظ اى
.ئتٞاىب ٚ ٍِ ٗجٖت ّظش اىحفبظ عيٜ٘ى٘جٞض بأّٖب قببيت ىيتحيو اىبَٞاىذساست تت
٘ـ اىج٘ث بعذٕب تٌ اّجبص قط٘س اىج٘ثٞقبو دساست اىقطشة اىَتنّ٘ت ٍِ اىج٘ث ٗاىغشاء قَْب ببختببس اىطذ ىخ
. شةٞ بػفبئح راث حشاسة ٍتغٜنٞذسٗىٖٞقت اىؿغف اىٝٗ اىغشاء ببستخذاً ـش
ٍِ جعوٝ تٝب ىيغبٝب حشٞبٝقب تجشْٞب تحقٝص) اىَْجضة أجشٍِٝٗ اجو دساست سي٘ك اىَ٘اد اىَشمبت (اىسْذ
تٞنّٞنبَٞذ اىخػبئع اىٝت ىتحذٞبٝعتبش ٕزا اىعَو دساست تجشٝٗ ، ىٖزا اىغشؼ.اىََنِ فٌٖ اىسي٘ك بطنو أفؿو
ذ غالبت االّحْبء ٗ ضذة اىؿغف ٗ اىقعٝ ٗمزىل ىتحذ،)،تَٞس عبىٞٝق االّحْبء حالث ٗأسبع ّقبـ بَقبٝعِ ـش
ت فبىقطشة ٍِ قَبشٞعٞتص اىَْجضة ٍِ ٍ٘اد ـبٝٗ تتنُ٘ ٍبدة اىسبّذ. ذ ٍعبٍو اىقع ىيْ٘اةٝٗ ٍعبٍئ ٗتحذ
ٗش رٞ ٕزا األخ، نذةٞؽ اىَنتو ٍِ ٍْطقت اىقو بسنِٞ األبٞت ٗاىْ٘اة ٍِ اىفيْٝت بجبٝ احؿش ٍِ ٍذٛاىج٘ث اىز
ٌ)ٍي01,01,01( مخبفت ٍت٘سطت ٗ بأسَبك ٍختيفت
ٗ ستبسٞ أىَبدة اىالغقت اىب٘ى,تٞنّٞنبَٞ اىخػبئع اى, أىج٘ث, اىَ٘اد أىَشمبت اىشقبئق: البحث،كلمات
ٜاالب٘مس
Abstract; :
Experience shows that the use of homogeneous traditional materials remains limited to a
restricted field of application dependent on the intrinsic characteristics of these
materials. New perspectives have emerged with the contribution of composite materials
in all fields. Composite materials must meet the requirements of imposed mechanical
constraints, through the judicious choice of reinforcements and matrix.
Our work is to study sandwiches, developed at the level of the research unit (URMPE),
consisting of two soles in vegetable fiber (jute) and a cork core. This choice is justified
by the need to develop materials and technologies that take into account the impacts on
the environment. The choice of these materials can strongly influence the mechanical
properties of the material developed, moreover, the materials of plant origin used in this
study have the advantage of being biodegradable from the environment point of view.
Before the elaboration of the laminates we characterized the jute by tensile test after we
developed these laminates by compression using a hydraulic press equipped with
Résumé UMBB
heating plates with variable temperature, these plates are cut out of laminates according
to the standards.
To study the behavior of the different sandwiches thus elaborated, we carried out a very
rich experimental investigation which makes it possible to better apprehend the
behavior.
To this end, this work presents an experimental study which consists in determining the
mechanical characteristics by three and four point bending, according to the AFNOR
standard NF T 54 - 606 (1987), of a sandwich material in order to determine the
stiffness in bending and in shear as well as the shear modulus of the soul. The sandwich
material is made from natural materials with a white agglomerated cork core from the
Jijel region in eastern Algeria and the skins are made of jute woven with polyester and
epoxy resin.
In this study we used white agglomerated cork with medium density pellets. We used
cork plates with thicknesses of 10, 20 and 30 mm. The bending tests were carried out on
specimens that were cut to standard from 1000x500 mm sandwich plates.
Introduction générale
D'un point de vue historique, l'utilisation des végétaux a toujours existé, comme par
exemple dans la construction ou bien dans le textile. Cet intérêt pour les matériaux
agro-sourcés a doublé d'intensité ces dernières décennies dans l'industrie du composite
grâce au protocole de Kyoto, qui a instauré les notions de développement durable et de
protection de l'environnement. C'est pour cela que les fibres végétales ont commencé à
faire leur apparition en remplacement des fibres de verre afin de fabriquer des matériaux
composites plus respectueux de l'environnement. Les matériaux composites et plus
particulièrement les structures sandwichs à base de des fibres végétales ont de très
bons potentiels de substitution des matériaux traditionnels actuellement utilisés dans
la conception de ces structures sandwichs.
La technique de conception du panneau sandwich est une technique connue et
utilisée depuis longtemps dans de nombreuses industries. Elle consiste à
positionner une âme, souvent légère, entre deux peaux résistantes, en général plus
denses. Les fonctions de chaque composant sont alors dissociées pour être optimisées.
Les panneaux sandwichs peuvent être structurels, des isolants thermiques et/ou
acoustiques . Le principe du panneau sandwich structurel consiste à relier
efficacement et durablement des peaux résistantes, pour reprendre les
sollicitations de traction et de compression développées dans un chargement de
flexion, par une âme légère sollicitée en cisaillement.
Cette technique permet d’optimiser les fonctions de chaque composant du panneau
sandwich.
Le but recherché est d’apporter de la rigidité en même temps que la légèreté.
Aujourd’hui, ils sont surtout utilisés dans le domaine de l’aéronautique où la
légèreté du panneau est souhaitée. Par rapport aux matériaux monolithiques
traditionnels, ils sont plus rigides et apportent simultanément, selon les âmes mises
en œuvre, de nouvelles propriétés telles que l’isolation thermique et acoustique, la
résistance aux chocs et à la fatigue, sans coût supplémentaire ni ajout de matière.
Plus légers, leur transport et leur pose en sont ainsi simplifiés. En outre, tout en
préservant l’aspect esthétique des matériaux traditionnels, les nouveaux panneaux
sandwichs requièrent moins de matière. Autre atout, en termes de développement
Introduction générale UMBB
Chapitre 1 :
Présentation et rôles des
constituants de base.
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
1. Introduction :
Les matériaux eux-mêmes nous affectent peu, c’est la façon dont nous les utilisons qui
influence notre vie, en effet, le développement et les changements rapides des produits, des
pratiques technologiques et industrielles sont accompagnés par de nouvelles générations de
matériaux. Parmi ces matériaux, les composites ne cessent d’évoluer vers des produits qui
sont, soit le moins coûteux possible, soit le plus performant ou bien les deux à la fois. De plus,
dans un souci de protection de l’environnement et de santé publique, les composites tendent à
intégrer un caractère écologique.
L’innovation ne se conjugue qu’au présent ou au futur. Les industriels se posent ainsi la
question : quels matériaux composites pour aujourd’hui et pour demain ?
Ce chapitre s'intéressera tout d'abord au contexte économique de l'étude, suivi d'une
présentation sur les principales fibres végétales usuelles et leurs proportion dans la production
mondiale figure 1 et l'importance du choix de renfort et de la matrice pour les composites.
1.1 Le contexte économique
Suite à la prise de conscience écologique de ces dernières années, l'utilisation des fibres
végétales dans l'industrie s'est intensifiée pour remplacer les fibres de verre dans les matériaux
composites. Les fibres naturelles ont l'avantage de présenter des propriétés mécaniques
spécifiques compétitives face au verre, d'avoir une densité faible ainsi que d'être disponible
annuellement. Par ailleurs, elles sont biosourcées et sont une ressource renouvelable.
Cependant l'inconvénient majeur de ces fibres naturelles est leur hydrophilie, qui contraste
avec l'hydrophobie des polymères utilisés dans les composites.
Afin de pallier cette hydrophilie, diverses méthodes peuvent être mises en ouvre, par exemple
le recours à un agent de couplage (anhydride maléique réagissant avec la cellulose, iso
cyanates...), des traitements thermiques (réification R), ou des traitements physico-chimiques.
Le marché des fibres végétales permet de valoriser les ressources des pays notamment ceux
en voie de développement. La figure 1.1 présente le pourcentage de chaque type de fibres
récoltées sur les 5 millions de tonnes produites par an au niveau mondial en 2007. [1]
L'industrie consommant le plus de fibres végétales comme renfort de polymère est l'industrie
automobile, principalement les équipementiers. Au cour de leurs stratégies, on trouve le
développement durable et la protection de l'environnement.
1
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
Figure.1.1 : Proportion des fibres végétales usuelles dans la production mondiale [1].
L'utilisation de matériaux ouverts leur permet de produire des véhicules plus écologiques
avec une baisse de la masse du matériau, qui a une conséquence sur la consommation de
carburant. Les principales parties d'un véhicule qui sont fabriquées à partir de fibres végétales
sont : la plage arrière, les panneaux de porte, les tableaux de bord, les caches de roue de
secours mais aussi des pièces plus techniques comme des détecteurs sous le réservoir à
carburant, ou des écrans sous le moteur. En plus de l'industrie automobile consommatrice de
fibres végétales, d'autres secteurs industriels sont concernés : le textile, le bâtiment,
l'agriculture [2, 3].
Les deux paragraphes suivants présentent les principaux renforts naturels et matrices utilisés
dans les composites industriels.
1.2 Présentation des matériaux
Les matériaux d'étude sont des matériaux composites à base d'une résine thermodurcissable,
(Polyester, époxy) et de renfort en fibre tissée de jute. et d'une âme en liège aggloméré
1.2.1 Les fibres
Les fibres naturelles peuvent se classer en 3 groupes [4]:
- les fibres végétales (coton, lin, chanvre, jute)
- les fibres animales (alpaga, soie)
- les fibres minérales (amiante)
Dans l'industrie du composite, les fibres végétales sont les plus utilisées parmi les fibres
naturelles pour remplacer les fibres de verre. Il en existe de très grandes variétés généralement
compétitives d'un point de vue mécanique avec le verre (voir tableau 1.1). De plus, les fibres
naturelles ont l'avantage d'être plus écologiques et économiques.
La fibre d'abaca, appelée aussi chanvre de Manille, est extraite de l'abaca, qui est une espèce
de bananier. Ces fibres sont très longues et peuvent mesurer jusqu'à 3 mètres. Elles ont une
2
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
bonne résistance à la rupture et peuvent être associées à différents polymères comme le Poly
Acide Lactique (PLA) ou le polypropylène, ce qui confère au composite de bonnes propriétés
mécaniques [5_7].
La fibre de coco est issue de la partie extérieure de la noix de coco. Elle est généralement
utilisée en corderie. L'avantage de cette fibre est la présence d'une fine couche de composés
aliphatiques qui assure ainsi une bonne liaison fibre/matrice suivant la matrice utilisée.
En effet, grâce à cette couche aliphatique, la fibre est utilisée avec du polyéthylène sans aucun
traitement de surface ni modification chimique du renfort [8] car cette couche grasse a pour
avantage d'améliorer l'interface fibre-matrice. Mais cette couche aliphatique doit être enlevée
par un traitement alcalin pour fabriquer un composite polyester/fibre de coco [9]. En effet, la
force nécessaire pour décoller le polyester de la fibre est 90% plus grande pour une fibre
traitée par rapport à une fibre non traitée. De plus, les fibres non traitées, collées entre elles
par cette couche aliphatique, seront moins bien dispersées dans le polyester contrairement aux
fibres ayant subi un traitement alcalin. La résistance à la flexion et le module de flexion d'un
composite contenant 30% de fibres de noix de coco traitées sont 40% plus importants que
pour un composite polyester/fibre de coco contenant la même fraction volumique de fibres
non traitées.
La fibre de lin est extraite de la plante du même nom. La tige peut atteindre 1 mètre de haut.
Le procédé d'extraction de la fibre suit les différentes étapes suivantes :
- le rouissage qui permet d'éliminer l'écorce,
- le teillage qui consiste à extraire les morceaux de bois du xylème
contenus à l'intérieur des tiges et à éliminer les fibres courtes,
- le peignage qui dénoue et aligne les faisceaux d'une longueur d'une dizaine de
centimètre tout en enlevant les fibres courtes restantes, divisant ainsi les faisceaux en fibres
techniques. Le lin est très présent dans les composites car il est compétitif par rapport au verre
d'un point de vue mécanique. Le module spécifique d'élasticité du lin est de 37,8 GPa et celui
du verre E de 28,7 GPa (tableau 1.1). Il est possible d'utiliser la fibre de lin en tant que renfort
dans différentes matrices, comme le polypropylène [10- 11], ou bien avec un biopolymère le
Poly Acide Lactique (PLA) [12].
Le chanvre, ou Cannabis sativa, est une plante à longues tiges pouvant mesurer jusqu'à 4
mètres de haut. Mais sa culture n'est pas encore très répandue au niveau mondial à cause de la
confusion avec le Cannabis sativa indica ou marijuana, interdite dans plusieurs pays. Le
procédé d'obtention de cette fibre suit le même schéma que celui du lin. Plusieurs études ont
été menées sur les composites renforcés par du chanvre [13-14]. La présence de 40% de fibres
3
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
4
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
L’utilisation de fibres naturelles dans les matériaux composites se révèle être une solution
pertinente pour des motivations techniques, économiques et environnementales. Elles
possèdent de bonnes propriétés mécaniques et une faible densité (Tableau 1) conduisant à
l’obtention de propriétés spécifiques comparables à celles de fibres de verre (Wambua et al.,
2003) [24]. . Par opposition aux fibres synthétiques et minérales, les fibres naturelles
présentent un faible impact environnemental (ressources renouvelables et peu transformées) et
un faible coût matière. En conséquence, elles suscitent un intérêt croissant dans la
communauté scientifique et de nombreuses études reportent l’utilisation dans les matériaux
composites de fibres végétales telles que le chanvre, le lin, le sisal, la jute… (Andersons et al.,
2009; [25]. Beckermann et al., 2009; [26]. Bessadok et al., 2007; [27]. Le Duigou et al.,
2008[28].; Madsen et al., 2007a). [29].[30].[31].
Les propriétés mécaniques d’une fibre végétale sont généralement attribuées à leur géométrie,
leurs constituants et à leur structure morphologique intrinsèque pouvant êtrecomparée à un
matériau composite. Ce que l’on appelle communément la fibre technique est elle-même
composée de fibres élémentaires associées en faisceau, généralement liées par un ciment
pectique. Ces fibres élémentaires sont constituées de microfibrilles de cellulose noyées dans
une matrice d’hemicellulose et de lignine.
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Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
La grande différence entre les résines thermodurcissables et les thermoplastiques est leur
caractère recyclable. Une fois polymérisés, les thermodurcissables ont une structure réticulée.
Au contraire, une résine thermoplastique peut subir plusieurs recyclages.
Le tableau1.2 donne quelques propriétés de certaines résines thermoplastiques et
thermodurcissables communément utilisées dans les matériaux composites.
Tableau 1.2 : Propriétés des résines thermodurcissables [33].
Module d'élasticité Tmax
Résine Densité
(GPa) (◦C)
polyester 4 1,2 60-200
Epoxyde 4,5 1,2 90-200
Phénolique 3 1,3 120-200
Urée Formol 6-10 1,2-1,5 140
1.2.3- Matrice.
Dans le domaine des matières plastiques, le terme polyester, recouvre les deux grandes
familles suivantes:
- les polyesters insaturés ;
- les polyesters saturés.
Les polyesters saturés sont des produits finis mis en oeuvre par fusion (injection, extrusion).
Les polyesters insaturés sont en général des liquides dont le durcissement est dû à une
polymérisation par l’ajout d’un catalyseur [34].
Les polyesters insaturés (UP unsatured polyester) sont d’un usage relativement ancien
(1950), essentiellement dans le bâtiment. Ils ont connu un renouveau important à partir de
1980, à cause de leur prix, du nombre élevé de possibilités qu’elles offrent et des derniers
progrès de la technique. Elles peuvent être des monocomposants adaptés aux procédés de
fabrication les plus modernes et les plus automatisés [35]. Elles rentrent dans la fabrication de
95% des composites thermodurcis renforcés [36]. Les propriétés thermomécaniques des
polyesters insaturés sont illustrées dans le tableau (1.3).
Tableau.1.3: Propriétés de la résine d’imprégnation «UP» non renforcée [35].
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Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
Les matériaux d'étude sont des matériaux composites à base d'une résine
thermodurcissable, (Polyester, époxy) et de renfort en fibre tissée de jute , et d'une âme en
liège aggloméré
1-3-Généralités
Lors de la transformation d'un matériau composite, l'association d'au moins deux matériaux de
base, (fibres de renfort et matrice), de propriétés différentes et non miscibles, permet de créer
un nouveau matériau multi phase dont les propriétés sont, en tout ou partie, supérieures à
celles des constituants dont il provient. En construction navale, les matériaux utilisés sont des
résines thermodurcissables (polyester, époxy, ...) renforcées majoritairement par des fibres de
verre et parfois par des fibres d'aramide ou de carbone.
Les performances des composites dépendent de toute évidence des matériaux de base mais
aussi de leur capacité à s'associer ce qui fait appel à la notion d'interface fibres/matrice.
1 Résines de stratification
Les résines polyester sont les résines les plus utilisées en construction navale de plaisance en
raison de leur faible coût (environ 2 euros du Kilo) et de leur facilité de transformation.
En revanche, l'emploi des époxydes est surtout réservé pour la construction des bateaux de
compétition car elles présentent des performances mécaniques importantes mais sont plus
difficiles à transformer et surtout beaucoup plus chères que les polyesters (10 euros du Kilo).
Les principaux avantages et limites d'utilisation de ces résines thermodurcissables sont
regroupés dans le Tableau 2.1. Les formulations des résines de stratification sont nombreuses
(surtout pour les polyesters) afin de répondre à des besoins très variés. Pour la mise en œuvre,
elles doivent posséder une viscosité adaptée et une compatibilité suffisante (mouillabilité)
pour bien imprégner les renforts. Ces paramètres sont des propriétés physiques qui dépendent
directement de la composition et de la structure chimiques de la résine (masse moléculaire,
fonctionnalité chimique, ...). Autrement dit, les formulations doivent être adaptées au type de
procédé de transformation, à la complexité de la pièce à mouler et au temps de cycle désiré.
Au sein du composite, la résine devenue matrice permet au final de garantir des fonctions
essentielles telles que :
- assurer la géométrie de la pièce,
- transférer les charges vers les renforts,
- protéger les renforts vis-à-vis de l'environnement extérieur.
Pendant la mise en œuvre, les résines de stratification passent successivement de l'état liquide
à l'état de gel puis à l'état solide. Ce processus caractéristique des résines thermodurcissables
7
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
est appelé réticulation et correspond à la formation d'un réseau tridimensionnel réalisé par des
pontages chimiques entre molécules. Comme leur nom l'indique, les thermodurcissables sont
transformés par la chaleur et conduisent à la réalisation d'un solide infusible et insoluble. La
réaction de réticulation est néanmoins irréversible et le recyclage est extrêmement difficile en
fin de vie.
2 Propriétés
Les résines polyester s'adaptent bien à la transformation des composites à usage naval et
présentent les propriétés générales suivantes : une bonne facilité de mise en œuvre de la résine
liquide (imprégnation des renforts), une copolymérisation rapide par rapport aux époxydes, de
bonnes propriétés mécaniques et isolantes, et peuvent aussi être colorées.
2.1 Propriétés chimiques et physiques
Les résines polyester comportent deux aspects chimiquement faibles du point de vue de leur
structure : les fonctions ester hydrolysables et les ponts « fistyréniques » sensibles aux
oxydants et aux solvants. Le Tableau 2.3 regroupe les agents pour lesquels les résines sont
résistantes et attaquées.
Tableau 1. 4_ Résistance chimique des résines polyester.
Résistent Sont attaqués
Acides jusqu'à une concentration de 20% Alcalis (saponification)
Sels Acides réducteurs
Alcools Acétones
Hydrocarbures à température ambiante Solvants halogénés
Par ailleurs, la réaction de copolymérisation d'une résine polyester est accompagnée d'un fort
retrait. Il est de l'ordre de 5 à 10 % en volume et constitue une propriété gênante qui doit être
prise en compte lors de la conception des moules de stratification. Ce retrait peut aussi
engendrer des contraintes résiduelles non négligeables dans les pièces composites.
Cela se traduit par une compression radiale des fibres de renforts. La densité des résines
polyester polymérisées est comprise entre 1,13 et 1,50. Elle est donc supérieure à celle de la
résine liquide qui varie de 0,9 à 1,1. Un paramètre physique important pour la mise en œuvre
d'une résine est sa viscosité. A température ambiante, elle varie entre 0,3 et 1,6 Pas pour des
résines commerciales à application marine. La viscosité peut être ajustée par l'apport de
monomère (styrène) et/ou de charges minérales (thixotropie) dans des proportions inférieures
au pourcent.
8
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
Figure1.2 : Courbe contrainte/allongement relevée lors d'un essai de traction sur une résine
thermodurcissable.
La présence de nombreux défauts (microfissures) qui sont le siège de concentrations de
contraintes importantes
9
Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
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Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
Les résines Epoxy sont chimiquement neutres et ne provoquent aucune réaction indésirable, il
est cependant indispensable de porter des gants et si possible un masque respiratoire à
cartouche car elles sont très nocives au contact de la peau (hypersensibilité, dermatoses,
cancers, …).Les avantages et les inconvenants des deux résines utilisées sont donner dans le
tableau 1.6 :
Tableau 1.6 : Avantages et inconvenants des deux résines utilisées :
Résine polyester Résines époxy
Faible coût (~25F le kilo). Aucune réaction indésirable.
Accroche totale en cas de reprise de Très long temps de travail possible (15
stratification. heures).
Très faible viscosité. Facilité de réalisation des mélanges même en
Etuvage non indispensable. petites quantités
Inconvénients : Inconvénients :
Très forte réactivité. Prix (~100F le kilo).
Odeur nauséabonde. Forte nocivité par contact.
Difficulté des mélanges en faible quantité. Etuvage impératif après stratification.
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Chapitre 1 : Présentation et rôles des constituants de base. UMBB
Dans ce chapitre, nous nous sommes intéressés à présenter les notions liées aux
matériaux Composites Sandwichs. En premier temps, nous avons présenté les
principaux constituants de ces matériaux, ainsi que les procédés essentiels de leurs
mises enforme. En deuxième lieu, nous nous sommes consacrés à la présentation des
structures sandwichs, ainsi que les différents modes d’endommagements.
12
Chapitre 2 :
Fibres et âme naturelles pour
matériaux composites stratifiés
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
2. Introduction
Les fibres végétales présentent plusieurs avantages par rapport aux fibres synthétiques.
Ils sont biodégradables, léger, renouvelable, de bonnes propriétés mécaniques et sont
abondants. En outre, ils ne sont pas abrasif pour l'équipement de traitement, ont
émission neutre de CO 2 et sont une source importante de revenus pour la population
vivant dans les zones rurales ( [51] , [52] ). Par rapport aux fibres de verre, la production
de fibres naturelles provoque moins d'impacts environnementaux. Ce est parce que la
culture de fibres naturelles dépend principalement de l'énergie solaire et doit petite
quantité d'énergie à partir de combustibles fossiles dans les processus de production et
d'extraction ( 53 ).Il existe certains inconvénients à l'utilisation de fibres naturelles
comme renfort dans des matériaux composites, tels que: la qualité et l'efficacité de
production, qui dépendent des conditions naturelles; hétérogénéité de leurs propriétés
qui peuvent être associés à des conditions de production, d'extraction et de traitement
des fibres, et le comportement hydrophile qui conduit à l'absorption d'eau dans les
systèmes composites [54] .
Plusieurs auteurs ont étudié le comportement en traction des fibres naturelles. Il existe
de grandes différences entre les valeurs rapportées pour résistance à la traction et le
module de Young dans la littérature. Comme fibres naturelles présentent généralement
variables et sections irrégulières, leur mesure peut conduire à d'énormes erreurs dans le
calcul de stress. La longueur de la jauge, la vitesse de déformation, de préhension, la
résolution de la cellule de charge et la précision de l'actionneur peut également jouer un
rôle important dans les résultats finaux. Enfin, la méthode de mesure du module
d'élasticité est d'une grande importance que la conformité de la machine doit être prise
en compte.
13
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Defoirdt et al. ( [50] ) ont étudié la résistance à la traction de fibres de coco (blanc et
brun), le bambou et de jute. Les fibres ont été testés dans un mini machine d'essai de
traction à une vitesse de 0,1 mm / min, 1 mm / min et 5 mm / min de jute, de bambou et
de coco, respectivement déplacement. Les essais ont été réalisés dans des longueurs
différentes de jauge afin d'évaluer l'influence de la longueur de la résistance à la
traction. L'aire de section transversale est calculé en déterminant le poids et la longueur
de chaque fibre à partir de la densité moyenne obtenue par pycnométrie à gaz. Les fibres
de coco ont présenté une faible résistance mécanique (177 MPa - coco blanc), un faible
module d'élasticité (3,44 GPa) et haute capacité de déformation (37,85%), l'en d'autres
termes, une grande capacité d'absorption d'énergie. Cela a été expliqué en raison de la
faible teneur en cellulose (32-53%) et angle microfibrillaire élevée (30-49 °). Les fibres
de jute ont une teneur en cellulose dans l'intervalle de 61 à 71,5% et l'angle
microfibrillaire de 8 °, ce qui le rend résistant à la fibre (353 MPa) à haut module
d'élasticité (GPa 26,25) et une faible capacité de déformation (3,05%).
D'Almeida et al. ( [56] ) a annoncé les résultats des essais mécaniques, la composition
chimique et les aspects morphologiques de la fibre de piassava. La conformité de la
14
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
machine prenait en compte pour mesurer le module d'élasticité de la fibre. Quinze essais
ont été effectués pour des longueurs de calibre allant de 15 à 150 mm à une vitesse de 1
mm / min de déplacement. La morphologie a été observé par MEB. La fibre de piassava
montré de faibles valeurs de résistance à la traction (133 ± 13,5 MPa) et le module
élastique (2,9 ± 1,2 GPa) par rapport au sisal et jute, mais les propriétés mécaniques de
piassava sont comparables à la fibre de coco (de résistance à la traction entre 106 et 270
MPa et un module d'élasticité compris entre 3 et 6 GPa).
Silva et al. ( [57] , [58] ) ont évalué le comportement mécanique des fibres de sisal. Les
essais de traction ont été effectués pour des longueurs de calibre allant de 10 à 40 mm à
une vitesse de 0,1 mm / min de déplacement. Le véritable module élastique a été calculé
en tenant compte de la conformité de la machine. Les auteurs ont également analysé le
mode de la fibre à la rupture en fonction de la microstructure et des défauts. L'échec
souche à-diminué d'environ 5.2 à 2.6% lorsque la longueur de la jauge a été augmentée
de 10 à 40 mm. La résistance à la traction, d'autre part, se est révélé être indépendant de
la longueur entre repères. Résistance à la traction moyenne et module d'élasticité ont été
signalés comme 400 MPa et 19 GPa, respectivement. Le module de Weibull a diminué
de 4,6 à 3,0 lorsque la longueur de jauge a été augmenté de 10 à 40 mm,
respectivement. ZafeiroPoulous, et al [59] Dijon et Baillie (2007)[60] ont rapporté
d'importants travaux sur l'effet des traitements de surface sur la résistance à la traction
de la fibre lin. Il a été constaté que les traitements n'on pas significativement changer la
résistance à la traction de la fibre de lin.
Dans notre étude, nous allons nous intéresser à une fibre naturelle d’origine végétale
présentant l’avantage d’être biodégradable du point de vue environnement que l’on
utilisera comme renfort pour l’élaboration d’un matériau composite.
15
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
valoriser une ressource locale dans des pays peu industrialisés, les composites à
fibres naturelles ouvrant de nouveaux débouchés aux produits agricoles ;
développer des matériaux et des technologies prenant en compte les impacts sur
l'environnement. Les fibres naturelles sont des matériaux de qualité qui se fabriquent et
se recyclent naturellement sur terre depuis des millions d’années (matériaux
biodégradables et renouvelables par culture). Dans cet esprit, on envisage de remplacer
les fibres de verre par des fibres naturelles, pour faire des économies, et parce que les
matières premières renouvelables présentent des avantages écologiques.
Les principaux avantages des fibres naturelles (Tableau2.1) sont leur coût, leur
légèreté, leur disponibilité et leurs propriétés mécaniques spécifiques élevées. Grâce à
un compromis idéal rigidité/résistance/légèreté, les composites renforcés par des fibres
végétales concurrencent efficacement les matériaux traditionnels contenant des charges
ou fibres minérales.
AVANTAGES INCONVENIENTS
Faible coût Absorption d’eau
Propriétés mécaniques
Faible stabilité
spécifiques importantes
dimensionnelle
(résistance et rigidité)
Biodégradabilité Biodégradabilité
16
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
2.2.1 les fibres végétales qui comprennent les fibres provenant des poils séminaux
de graines (coton, kapok) ; les fibres libériennes extraites de tiges de plantes (lin,
chanvre, jute, ramie) ; les fibres dures extraites de feuilles (sisal), de troncs (chanvre de
Manille), d’enveloppes de fruits (noix de coco)
2.2.2 Les fibres animales qui proviennent des poils, telle que la toison animale,
et des sécrétions telle que la soie ;
2.2.3 Les fibres minérales..Il s’agit plus exactement de fibres minérales artificielles
non métalliques siliceuses, vitreuses.
17
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Fibres synthétiques
Verre E
Filament vierge
72-73 4,6- 4,8 3200 – 3400 2,54
Filament industriel
72-73 3 200_2400 2,54
CarboneToray
230 1,5 3530 1,7 – 1,9
T300 Thorneel P-
825 0,3 2350 1,87 – 2
120S
Aramide Kevlar 49 124 2,9 3620 1,44
Fibres végétales
Lin 12 – 85 1- 4 600 – 2000 1,54
Lin: moyenne 58 ± 15 3,27 ± 0,84 1339 ± 486
1,53
Mini – maxi 27- 91 1,6 – 5,9 531 – 3282
61,4 –
1,8 – 3,8 400 – 938 755
Ramie 128 27 1,56
3,2 800 – 1000
65 ± 18
18
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
19
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Lin 64 – 71 10 5 – 76 4 – 77 1687
Noix de 43 45 12 – 24 0,3 – 1 35
coco
La fibre utilisée pour notre travail est la fibre de jute. Par conséquent un aperçu sur les
caractéristiques de cette fibre est présenté dans les paragraphes suivants. pour ce la on
donne une aperçu sur cette dernière.
20
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Le jute prospère dans les terres tropicales situées à faible altitude et ayant un taux
d’humidité compris entre 60 et 90 pour cent. C’est une culture pluviale peu gourmande
en engrais et pesticides. Son rendement est d’environ deux tonnes de fibre sèche par
hectare. Le jute est l’une des fibres naturelles les moins chères. Il vient en deuxième
position derrière le coton sur le plan des volumes produits comme de la diversité des
usages.
21
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
22
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Figure 2.7 -Vue en coupe transversale d'une microstructure de la fibre de jute. [63]
2.4.4.3 Composition chimique de lafibre de jute
Les fibres naturelles, comme d’ailleurs les fibres de chanvre, sont principalement
23
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
plantation de jeunes arbres, ou encore dans les géotextiles, pour lutter contre l’érosion et
maintenir les sols. Ces produits se désagrègent et il donc est inutile de les retirer du sol.
Le jute présente d’autres avantages. Bon isolant, il est doté de propriétés antistatiques
intéressantes et affiche une faible conductivité thermique; sa capacité de rétention de
l’humidité est moyenne.Plusieurs espèces du genre peuvent être exploitées pour produire de la
fibre de jute, mais les deux espèces principalement cultivées à cet effet sont Corchoruscapsularis
et Corchorusolitorius. La plante, de type herbacée mesure 3 à 4 mètres de haut avec une tige de
la grosseur d'un doigt humain. Les feuilles mesurent de 10 à 15 cm de long et 5 cm de large. Les
fleurs sont de petites tailles et de couleur jaune.
Le jute pousse dans un climat chaud et humide, sur un sol de type alluvial ou argilo
sableux. Il nécessite des précipitations moyennes de 75 à 100 mm pendant la phase de
croissance. Les régions historiquement les plus prospères sont les vallées du Gange et
du Brahmapoutre, mais le jute peut pousser dans tout autre milieu satisfaisant à ces
conditions.
Le jute est une fibre polyvalente. Avec la révolution industrielle, il a largement devancé
le lin et le chanvre dans la fabrication des sacs, lesquels représentent aujourd’hui encore
l’essentiel des produits issus de cette fibre. Le jute a comme caractéristique intéressante
de pouvoir être utilisé indépendamment aussi bien qu'avec diverses fibres et matières.
S'il est de plus en plus souvent remplacé par des matières synthétiques, certains
fabricants tirent parti de sa biodégradabilité pour des usages où ces dernières seraient
inadaptées. On le retrouve par exemple dans des toiles pour mottes, destinées à la
plantation de jeunes arbres, ou encore dans les géotextiles, pour lutter contre l’érosion et
maintenir les sols. Ces produits se désagrègent et il donc est inutile de les retirer du sol.
Le jute présente d’autres avantages. Bon isolant, il est doté de propriétés antistatiques
intéressantes et affiche une faible conductivité thermique ; sa capacité de rétention de
l’humidité est moyenne.
24
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Les travaux de Stocchi et al [70] montrent que les traitements à l’alcaline effectués
sur un stratifié jute/vinylester permettent une amélioration significative de la rigidité en
traction biaxiale. Le traitement alcalin est un traitement d'épuration élimination des
impuretés (cires, pectines, hémicelluloses et sels minéraux). Il produit des changements
dans la structure supermoléculaire et morphologique des fibres cellulosiques. Le
stratifié jute/vinylester traité pendant 4 heures à l’alcaline se comporte mieux en traction
que le non traité avec une augmentation de 22% du module de Young. Par contre, après
traitement durant 24 heures il se comporte moins bien et la différence avec le jute non
traité est pratiquement nulle.
25
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
(a) (b)
Figure 2.8 : Stratifié jute/pp : (a) non traité, (b) traité à l’alcaline [49].
Le traitement à l’alcaline des fibres de jute modifie non seulement la surface de la fibre
mais change également la morphologie de la fibre [71]. Ce type de traitement permet
d’avoir une bonne cohésion entre la matrice et le renfort ce qui permet d’améliorer
considérablement les caractéristiques mécaniques du stratifié [72]. Les travaux
d'Alvarez et al ont porté sur le traitement des fibres de jute avec la solution alcaline à
différentes températures et la composition finale (cellulose, hémicellulose et la lignine)
de la fibre a été déterminée par analyse chimique [73]. Les fibres de jute traitées à
l’alcaline à la température ambiante montrent une masse résiduelle plus élevée, ce
résultat est très important pour des applications structurales Le traitement du jute au
silane augmente l’adhérence entre la fibre de jute et la matrice de polymère. Les
travaux de Hong et al. [74] mettent en évidence cette amélioration de l’adhérence. En
effet après rupture, les fibres de jute se cassent sans se détacher. Une grande partie de
la matrice pp enduit toujours les fibres de jute en mettant en évidence le degré élevé
d’adhérence entre la matrice et le renfort. Les propriétés mécaniques du stratifié jute/pp
dépendent non seulement des propriétés des constituants mais également du degré
d’adhérence entre la fibre et la matrice du polymère. La nature hydrophile des fibres
naturelles affecte d’une manière défavorable l’adhérence à une matrice hydrophobe.
Cette mauvaise adhérence mène à un faible transfert de charge à partir de la matrice
26
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
La surface de la fibre non traitée est tout à fait lisse et il n'y a aucune évidence ou trace
de n'importe quelle résine de matrice adhérée à la fibre de jute. Le dégagement
considérable de la fibre est également évident dans la surface de rupture du stratifié
non traité.
Pour ce qui est de la fibre traitée au silane, cette dernière est cassée sans rupture finale.
On remarque la présence de matrice de pp enduisant toujours les fibres qui finissent par
se casser sous l’effet de la bonne adhérence [76].
2.6 Le liège :
2.6.1Introduction :
Le liège est un véritable cadeau pour un habitat écologique puisqu’il est par essence
renouvelable, durable, résistant, peu combustible, très faible conducteur de son, isolant
thermique et résilient.
Le liège est un matériau naturel de structure cellulaire possédant des propriétés très
intéressantes: faible densité, grande compressibilité dimensionnelle, bon isolant
thermique acoustique et vibratoire, stabilité chimique et longévité [56]. Les cellules de
liège se composent principalement de la subérine et de la lignine (40% et 22%,
respectivement), et de la cellulose de 9% [57]. Plusieurs études scientifique sont porté
sur le chêne-liège (croissance et production du liège), le liège naturel (biologie, chimie,
propriétés et qualités du liège), le liège aggloméré (élaboration et caractérisation
mécaniques et hygrothermiques) [57-61].
En ce qui concerne le liège naturel, les études scientifique sont portées sur l’influence
de la température et du milieu (humide ou sec) sur ses caractéristiques mécaniques et
hygrothermiques. Dans le domaine de l’absorption, le liège naturel immergé dans l’eau
absorbe suivant ses trois directions principales (axiale, radiale et tangentielle).
L’absorption d'eau dans les parois de cellules creuseset non communicantes du liège
cause son expansion.
Le pouvoir d’absorption du liège est deux fois plus important dans une eau portée à
100°C que dans une eau à température ambiante [58]. Quand le liège naturel est
27
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
chauffé à des températures élevées, les pertes de masse sont de 15%à200°C et 62%à
350°C. Au-delà de cette température, la structure des parois de cellules est
considérablement endommagée [59].
Ben Abdallah et al [60] ont étudié l’influence du chauffage du liège dans un milieu
humide sur la variation de masse du liège naturel Tunisien. Les échantillons de liège
sont chauffés à 100°C dans la vapeur d’eau durant 3 heures puis refroidit à l’eau froide.
Ces échantillons sont mis dans une étuve portée à 70°C pendant 3 heures. Les résultats
obtenus montrent une diminution de la densité suite à la vaporisation de l’eau contenue
dans le liège. Pour le liège naturel Tunisien non chauffé, l’analyse thermogravimétrique
(TGA) effectuée à 180°C montre une perte de masse de 4% dans les 10 premières
minutes ensuite 0. 3 % jusqu’à 30 minutes. A 220°C la perte de masse est croissante
jusqu’à 30 minutes pour atteindre 7.16%, la couleur du liège devient marron foncé. Les
observations au MEB montrent que les parois des cellules qui sont à l’origine ondulées
deviennent presque droites sous l’effet de la chaleur. Ces gonflements sont responsables
de l’expansion du liège, la masse diminue suite à l’évaporation de l’eau contenue dans
le liège [61-62]. Dans le domaine mécanique, les essais de compression effectués sur le
liège naturel se caractérisent par trois phases : une partie élastique correspondant au
recourbement élastique des parois de cellules jusqu’à 5% de déformation, un palier
(contrainte stable) correspondant à la compression des parois de cellules entre elles
jusqu’à 60%, à 80% de la contrainte de rupture, il y a un écrasement et un effondrement
des cellules jusqu’à la rupture. Ce comportement est identique dans les trois directions
principales du liège [63]. A température ambiante, les essais de traction sur liège naturel
montrent un module de traction plus grand dans le sens radial de 60% par rapport au
sens tangentiel [64]. Les travaux de Fortesetal ont étudié expérimentalement le
coefficient de Poisson dans les trois directions (axiale, radiale et tangentielle)
jusqu’à30% de déformation par rapport à la contrainte de rupture, les coefficients de
Poisson dans les directions axiale et radiale sont équivalents [65].
28
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
scientifiques sont faites, elles portent en grande partie sur le liège aggloméré noir
produit du Portugal. Les travaux de Gilonttraité l’influence de la densité sur les
propriétés acoustiques des panneaux de liège aggloméré noir.
Le liège de faible densité due essentiellement à la quantité d’air élevée contenue dans
les cellules possède un maximum de pouvoir isolant. [74]. En fin plusieurs études
industrielles sur le liège transformé sont réalisées mais dans un cadre beaucoup plus
commercial.
(a) (b)
Le tronc de l'arbre ainsi que les rameaux sont recouverts d'une écorce crevassée, épaisse
et spongieuse appelée liège. . C'est une espèce typiquement méditerranéenne dont l'aire
est limitée au bassin occidental de la Méditerranée, Tunisie, Algérie, Maroc, Espagne,
France, Italie et aux côtes Atlantiques du Maroc et du Portugal (figure 12).
Il est observé une répartition plutôt atlantico-méditerranéenne du liège, pour une
subéraie mondiale d'environ 2.687.000 hectares.
les forêts de chêne liège sont toutes d’origine naturelle et leur première mise en valeur
par démasclage des arbres remonte à 1884, ce qui fait que les premières récoltes de liège
de production avaient eu lieu en 1896 (12 ans plus tard).
29
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
b) Anciennes applications
Déjà PLINE, au 1ersiècle, conseillait l’utilisation du
liège pour sa capacité isolante élevée, en citant son
utilisation traditionnelle dans la construction de toits en
Afrique du Nord.
30
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Figure 2.11 : Plaques en liège étaient employées pour isoler les bâtiments.
31
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Hormis son usage traditionnel dans le secteur du bouchon de boisson, le liège trouve
également des débouchés dans diverses industrie telles que :
• Le Bâtiment et travaux publics
• L'industrie du froid
• La construction navale
• L'industrie automobile et le transport
• L'industrie de la mode (chapeaux, chaussures, textile)
• L'industrie chimique
• La fabrication d'articles de sport
2.6.4. Le chêne liège dans la méditerranée
Le liège est l’écorce du chêne-liège quercus suber », qui pousse principalement dans le
bassin méditerranéen ainsi que la façade Atlantique du Portugal (Figure .)
32
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
33
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
34
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
La subérine est un polymère de haut poids moléculaire, d’où c’est propriétés imperméable aux
liquides et très faiblement perméable aux gaz Elle est composée d’une fraction polyester
aliphatique liée de façon covalente à une fraction phénolique. Des unités ω-hydroxyacide, α,
ω-dicarboxyacide, des acides gras à longue chaîne et certains alcools composent la fraction
aliphatique [110-112] alors que la fraction phénolique est composée de polymère proche de la
lignine majoritairement composé d’unités guaiacol. [108-113] .
La lignine du liège est un polymère de masse moléculaire élevée similaire à celle d’une
gymnosperme,[114] soit majoritairement constituée d’unité gaïacyles (98%) liées par une
grande diversité de liaisons (éther, acétal, glucoside…). La fraction carbohydrate est
composée à 48% de cellulose, 27% de xylose, 15% d’arabinose, 5% de mannose, 3% de
galactose et 2% de rhamnose [.115] La fraction extractible contient différents composés
phénolique tel que les aldéhydes et les acides phénoliques, les coumarines, les
proanthocyanidines et les ellagitannins [.116-119]
isotherme, résiste relativement bien au feu, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et
résistant à l'eau grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Il est difficilement inflammable,
souple et se décompose lentement. La conductivité thermique est très faible : 0,040W/m°C.
varie de 0,18 à 0,2, elle peut atteindre 0,33 à 0,35 avec la croute [122].
L’humidité : Une fois récolté le liège peut avoir une humidité de 30 à 35%, le séchage
36
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
élasticité est très lente, le liège ne retrouve alors qu’en 24 heures 98% de sa taille initial [124].Le
liège possède encore un haut coefficient de frottement et une résistance considérables à l’usure
[125].
Selon [121] le liège est apprécié pour son origine entièrement naturelle : faible poids, grande
résistance mécanique, élasticité, imperméabilité (à l'eau), imputrescible, antistatique, isotherme,
résiste relativement bien au feu, bon isolant thermique, acoustique et vibratoire, et résistant à l'eau
grâce à la subérine qui imprègne les cellules. Il est difficilement inflammable, souple et se
décompose lentement. La conductivité thermique est très faible : 0,040W/m°C.
Dans le domaine mécanique, les essais de compression effectués sur le liège naturel se
caractérisent par trois phases : une partie élastique correspondant au recourbement élastique
des parois de cellules jusqu’à 5% de déformation, un palier (contraintestable) correspondant à
la compression des parois de cellules entre elles jusqu’à 60%,à 80% de la contrainte de
rupture, il ya un écrasement et un effondrement des cellules jusqu’à la rupture. Ce
comportement est identique dans les trois directions principales du liège [126]. A température
ambiante, les essais de traction sur liège naturel montrent un module de traction plus grand
dans le sens radial de 60% par rapport au sens tangentiel [127]. Les travaux de Fortes et al ont
étudié expérimentalement le coefficient de Poisson dans les trois directions (axiale, radiale et
tangentielle) jusqu’à30% de déformation par rapport à la contrainte de rupture, les coefficients
de Poisson dans les directions axiale et radiale sont équivalents [128].
Contrairement au liège naturel et son domaine d’utilisation assez limité, la transformation
industrielle du liège couvre un domaine assez vaste allant des bouchons jusqu’aux isolements
thermiques et acoustiques pour véhicules spatiaux ou autres objets de sign en passant par le
bâtiment [128-129]. Le liège aggloméré est obtenu à partir de granulés de liège comprimés
dans un autoclave et traversés par un écoulement de vapeur d’eau à 350° C qui lance
l’agglomération des granulés [130-131]. Plusieurs études scientifiques sont faites, elles
portent en grande partie sur le liège aggloméré noir produit du Portugal. Les travaux de Gilont
traité l’influence de la densité sur les propriétés acoustiques des panneaux de liège aggloméré
noir.
Le liège de faible densité due essentiellement à la quantité d’air élevée contenue dans les
cellules possède un maximum de pouvoir isolant. [123]. Enfin plusieurs études industrielles
sur le liège transformé sont réalisées mais dans un cadre beaucoup plus commercial.
37
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Le chêne liège est un arbre du bassin méditerranéen, dont l’écorce donne du liège, utilisé
depuis des milliers d’années dans divers domaines, notamment la fabrication de bouchons
La transformation industrielle du liège couvre un domaine assez vaste allant des bouchons
jusqu’aux isolements thermiques et acoustiques pour véhicules spatiaux ou autres objets
design en passant par le bâtiment [135.136].
Le liège aggloméré est obtenu à partir de granulés de liège comprimés dans un autoclave et
traversés par un écoulement de vapeur d’eau à 350°C qui lance l’agglomération des granulés
[137,138]
Plusieurs études scientifiques ont porté sur le chêne-liège (croissance et production du liège),
le liège naturel (biologie, chimie, propriétés et qualités du liège), le liège aggloméré
(élaboration et caractérisation mécaniques hygrothermiques) [140-144].
2.6.7-Economie du liège
38
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Le Portugal est le premier producteur mondial de liège, à titre indicatif 33% de la subéraie
mondiale est portugaise et correspond à près de 60% du commerce mondial de liège (ou 80% en
considérant le produit fini fabriqué à partir du liège).
18%
22%
Dans les pays comme l’Algérie, la levée de l’écorce du chêne-liège fait participer un grand
nombre de paysans locaux. En effet, ces derniers récupèrent le maximum d’écorce se trouvant
sur leur terrain pour ensuite les revendre aux fabriques. Ainsi, ils bénéficient de cette activité
tout comme les grosses entreprises. Par conséquent, petits paysans et grosses entreprises
39
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Production nationale :
la transformation de liège naturel en Algerie se fait dans l’entreprise National des lièges
dénommée « Telza lièges »située à l’Est de l’Algérie. cette entreprise produit des panneaux de
liège aggloméré blanc de moyenne densité (granulés utilisés : à2mm, 2à3 mm, 3à5mm) et de
basse densité (granulés 4à6mm) et ceci, pour différentes épaisseurs allants de 2mm jusqu'à
30mm en fonction de leurs applications industrielles ,dans cette étude, nous avons utilisé le
liège aggloméré de moyenne densité avec des granulés de 20 et 30mm.
La production du liège a atteint des déceptions jamais reproduites depuis les premières
concessions coloniales. A titre indicatif, en 1994 la production nationale n’a pas dépassé le
seuil de 4000 tonnes puis elle a atteint subitement les 16 000 tonnes en 1998. Le taux de
croissance moyen annuel de la production frôlait le 1,8% tandis que la production en 2010 a
baissé de 73% par rapport à celle de 1965. La figure 15 résume les fluctuations de la
production annuelle de la filière liège en Algérie entre 1965 et 2010.
40
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
41
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
Le liège aggloméré blanc de moyenne densité est obtenu à partir de granulés de 1 à 5mm
(figure3.1). La colle utilisée est du polyuréthanne alimentaire. Les caractéristiques fournies
par l’entreprise nationale des lièges sont les suivantes :
42
Chapitre 2 : Fibres et âme naturelles pour matériaux composites UMBB
43
Chapitre 3
Caractérisation Des Matériaux Utilisés
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
46
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Où :
A : jute à grosse maille utilisée.
B : jute à grosse maille non utilisée.
C : jute à maille fine non utilisée.
D : jute à maille fine utilisée.
47
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
La contrainte
Fibre de jute
en MPa
Fibre non traitée 250
NaOH 1% 10min 260
NaOH 5% 4hrs 255
NaOH 5% 12hrs 228
NaOH 5% 24hrs 120
NaOH 10 % 24hrs Destruction totale
48
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Ces résultats montrent que le traitement des fibres de jute par une solution de (NaOH1et 5%,
4 heures) améliore la résistance de la fibre .cesrésultats sont conformes aux résultats trouver
par Loan et all [156] qui ont étudié la modification de surface des fibres de jute. . et que le
traitement des fibres de jute par la même solution de NaOH à une concentration supeieur à
5% diminue lespropriétés mécaniques est caa cause du traitement alcalin, qui suprime
l’hémicellulose et la lignine qui explique que, la région interfibrillaire est moins dense et
moins rigide, ce qui permet aux fibrilles de se réorganiser dans le sens de la traction. Est
Lorsque les fibres sont étirées, de tels arrangements entre les fibrilles se traduirait par un
meilleur partage de la charge.
. La diminution de la densité lorsque le traitement se fait avec des concentrations de soude
supérieures à 5% serait due à la disparition progressive des autres matières sensibles aux
alcalins, conduisant à la formation de microvides. Ces derniers ne peuvent plus être
compensés par la réorientation et la recristallisation de la cellulose provoquées par le
changement de structure
49
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
(a) (b)
400
400
350
350
300
300
Force en (KN)
force en (KN)
250
250
200
200
150 150
100 100
50 50
0 0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
Deplacement en (%) (Deplacement (%)
a) b)
Fig. 3.3 a) Courbes de traction sens chaîne,
b)Courbes de traction sens trame
50
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Dans la pratique, les essais de traction sont effectués en utilisant soit des éprouvettes en
forme d’haltères, soit des éprouvettes droites avec des talons. (Berthelot, 1992).
Les éprouvettes utilisées ont des dimensions conformes à la norme AFNOR NF T 57-105
équivalent à la norme ASTM D 790-84a.(figure 5). Ces normes prévoient une longueur totale
de l’éprouvette égale à 20 fois l’épaisseur h, une distance entre appuis de 16xh et une largeur
b de 15 mm.
Les dimensions moyennes des éprouvettes sont données dans le tableau 3.2.
Tableau 3-4 : dimensions des éprouvettes en (mm).
Longueur Longueur entre Epaisseu Largeu
totale L mâchoires l r h r b
150 100 0.92 - 1 15
2. . Dispositif d’essai
L’essai de traction a été effectué sur une machine universelle de type Zwick 250 KN de
capacité, équipée par logiciel Test-Xepert permettant d’obtenir le graphe (F- ɛ)
automatiquement (fig.3.2).
Les échantillons à tester sont maintenus entre deux mâchoires. La mâchoire supérieure est
liée à la traverse supérieure mobile et l’autre mâchoire est liée à la traverse inférieure fixe
(fig.3.3). La vitesse de déplacement de la traverse est injectée directement au programme
d’essai, elle est choisie selon la norme NF T 57-105.dans notre cas elle est constante et égale à
2 mm/min.
Tableau 3.5 : Dimensions des éprouvettes en (mm).
51
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Mâchoire
supérieure
mobile
Eprouvette
de traction
Mâchoire
inférieure
fixe
Figure 3.6 : Position de l’éprouvette entre les deux mâchoires.
52
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Nous présentons ci-dessous des échantillons de jute unifilaires et tissés pour considérer la
diversité de ce renfort naturel et ainsi mettre en relief la fluctuation de son comportement
mécanique en fonction de ses caractéristiques physiques.
Le jute unifilaire se présente sous deux formes distinctes (Fig3.7) à savoir filé ou tressé (a),
quant à sa forme tissée, peut être soit à mailles serrées (b) ou à grosses mailles (c).
(a) (b ) (c)
Figure 3.7 : (a) Jute filé, tressé, (b) mailles serrées, (c) grosses mailles.
La matière du jute étant naturelle, sensible à l’humidité, tissée artisanalement, nous
considérons les essais de traction des séries d’éprouvettes à sec, humide à l’eau, ensimée à
l’huile de lin.
Le dimensionnement des échantillons répond à la norme AFNOR NF T 57-105 équivalente
à la norme ASTM D 790-84 a, ces normes prévoient une longueur totale de l’éprouvette de 20
fois l’épaisseur h (h = 3 mm) , une largeur b de 15 mm .
3. 5 Résultats des essais de traction :
Nous considérons les types de jute tissé les plus répandus à l’état neuf et utilisé, ensimés et
non ensimés. Les échantillons de jute grosses mailles seront désignés de JT1 à JT 8. Tandis
que les JT9 à JT16 désignent les échantillons de jute à mailles fines.
Les tableaux 3.6 et 3.15, ci-après, présentent respectivement les échantillons à grosses
mailles et à mailles fines objet des essais de traction.
Chaque échantillons subi cinq essais de traction, pour le quel une feuille de relevés est
établi, indiquant un tableau des valeurs trouvées, des courbes de traction fournies par le
dispositif d’essai (machine- logiciel), ainsi qu’un bref commentaire sur la lecture des données
établies.
Remarque : les échantillons qui sont soumis à l’eau ont subi un pourrissement.
Tableau 3.6 : Jute tissé à grosse maille
Non Ensime JT 1
0°
Ensimé JT 2
GROSSES
UTILISE Non ensimé JT 3
MAILLES 90°
Ensimé JT 4
0° Non ensimé JT 5
53
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Neuf Ensimé JT 6
Non ensimé JT 7
90°
Ensimé JT 8
500
F (N)
500 F (N)
400
400
300
Force en N
300
Force en N
200
200
100
100
0 0
0 5 10 15 0 5 10 15
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Fig. 3.8 : Essais de traction du jute utilisé non ensimé grosse maille à 0° (a)
Tableau 3.7 : Jute utilisé non ensimé grosse maille à 0° (a)
54
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
E de 16 à 28 GPa. Ceci est dû à la variation du diamètre de fils de jute tissé. Nous avons
présenté dans la figure (4.5.b) la courbe moyenne représentant les cinq essais.
(b) -Essai de traction Jute JT 2 :
Dans le deuxième cas, nous considérons toujours une série de cinq essais de traction sur la
même machine (fig. 4.2), les essais sont effectués maintenant sur un jute utilisé, ensimé à
l’huile de lin pendant deux jours et toujours suivant la direction zéro degré. (F
F (N)
F (N)
300
300
200
Force en N
200
Force en N
100
100
0 0
0 2 4 6 8 10 12 14 0 2 4 6 8 10 12 14
Allong. en % Allong. en %
ig. 4.6).
(a)
Figure 3.9 Essais de traction (b)
du jute utilisé ensimé grosse maille à 0° (a).
Tableau 3.8 : Jute utilisé ensimé grosse maille à 0° (a).
55
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Dans ce troisième cas, nous considérons toujours une série de cinq essais de traction sur la
même machine (fig.4.2), les essais sont effectués maintenant sur un jute à grosse maille,
utilisé, non ensimé mais cette fois-ci suivant la direction 90 degrés. (fig.4.7)
500
500
F (N) F (N)
400
400
300
Force en N
300
Fo rce e n N
200
200
100 100
0 0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.10 Essais de traction du jute utilisé non ensimé grosse maille à 90° (a).
Tableau 3.9 : Jute utilisé non ensimé grosse maille à 90° (a).
56
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
F (N)
F (N)
200
200
150
Force en N
150
Force en N
100
100
50
50
0 0
0 5 10 15 20 0 5 10 15 20
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.11 Essais de traction du jute utilisé ensimé grosse maille à 90° (b).
Tableau 3.10 : jute utilisé ensimé grosse maille à 90°.
-
a0 b0 L0 Fmax FRupt. -F max E
Rupt.
Nr Mm mm Η mm % Η % KN/mm2
1 1 15 101,78
45,28 9,04 226,417,55 19,99
2 1 15 101,52 232,11
46,42 20,01 9,73 15,97
3 1 15 101,81
61,88 8,21 206,765,65 24,39
4 1 15 101,89
41,32 7,77 206,555,42 25,40
123,2
5 1 15 101,78 204,13 7,15 6,94 19,60
7
Moy 1 15 101,78 215.19 63.63 10.44 7.06 20,32
Les courbes obtenues montrent une valeur supérieure faible avec une variation de la force
F allant de 204 à 232 Newtons et une variation importante dans l’allongement avec une
variation de module d’élasticité E de 15 à 25 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4. 8. b)
la courbe moyenne représentant les cinq essais.
(e) Essai de traction Jute (JT 5) :
Dans le cinquième cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même
machine (fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à grosse maille, neuf, non ensimé et
suivant la direction 0 degrés.(fig. 4.9).
57
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
F (N)
300
F (N)
300
200
Force en N
200
Force en N
100
100
0 0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.12 Essais de traction du jute neuf non ensimé grosse maille à 0° (b).
58
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
400
F (N)
400
F (N)
300
300
Force en N
Force en N
200
200
100
100
0 0
0 2 4 6 8 10 12 0 2 4 6 8 10 12
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.13 Essais de traction du jute neuf ensimé grosse maille à 0° (b).
Tableau 3.12 : jute neuf ensimé grosse maille à 0°.
- -F
a0 b0 L0 Fmax FRupt. E
Rupt. max
KN/m
Nr Mm mm mm N N % %
m2
1 1 15 101,14 364,56 129,80 10,48 7,26 33,47
2 1 15 101,43 364,75 143,96 8,37 6,39 38,05
3 1 15 101,17 388,36 96,89 8,33 6,13 42,23
4 1 15 101,32 312,85 144,88 6,63 6,25 33,37
5 1 15 101,27 371,89 98,26 7,97 6,35 39,04
Moy 366.42 122.75 8.36 6.48 37,69
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 312 à 388 Newtons et
une variation importante dans l’allongement notamment de 2 à 6 %, avec une variation de
module d’élasticité E de 33 à 42 GPa,. Nous avons présenté dans la figure (4.10. b) la courbe
moyenne représentant les cinq essais.
(g) Essai de traction Jute (JT7) :
Dans le septième cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même
machine (fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à grosse maille, neuf, non ensimé et
suivant la direction 90 degrés. (fig.4.11).
59
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
F (N) F (N)
400 400
300 300
Fo rce e n N
Force en N
200 200
100
100
0
0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.14 : Essais de traction du jute neuf non ensimé grosse maille à 90° (b).
Tableau 3.13 : jute neuf non ensimé grosse maille à 90°.
a0 b0 L0 Fmax FRupt. -Rupt. -F max E
KN/m
Nr mm mm mm Η N % %
m2
1 1 15 102,61 365,66 148,89 9,74 8,61 28,31
2 1 15 102,88 264,61 116,24 8,14 6,53 27,01
3 1 15 101,64 343,08 83,58 8,71 7,13 32,00
4 1 15 102,55 366,44 92,69 9,07 7,75 31,52
5 1 15 102,29 279,09 174,77 7,25 6,40 29,07
Moy 323.78 123.23 8.58 7.28 29,65
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 264 à 366 Newtons
avec une variation de module d’élasticité E de 27 à 32 GPa et une variation importante dans
l’allongement. Nous avons présenté dans la figure (4.11. b) la courbe moyenne représentant
les cinq essais.
(h) Essai de traction Jute (JT8) :
Dans le huitième cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même
machine (fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à grosse maille, neuf, ensimé à l’huile
de lin pendant deux jours et suivant la direction 90 degrés.(fig.4.12).
60
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
400
F (N)
F (N)
400
300
300
Force en N
Force en N
200
200
100
100
0
0
0 2 4 6 8 10 12 0 2 4 6 8 10 12
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.15 Essais de traction du jute neuf ensimé grosse maille à 0° (c).
Tableau 3.14 : jute neuf ensimé grosse maille à 0°.
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε-Rupt. ε-F max E
Nr mm mm mm N N % % KN/mm2
1 1 15 101,65 342,25 100,15 5,28 4,00 57,04
2 1 15 102,81 290,54 141,15 8,97 7,64 25,35
3 1 15 102,25 302,30 73,01 10,20 7,36 27,38
4 1 15 101,41 374,80 94,73 10,10 7,93 31,50
Moy 327.47 102.26 8.64 6.73 32,43
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 290 à 360 Newtons et
une variation importante dans l’allongement notamment entre la courbe marron et les quatre
autres avec une variation de module d’élasticité E de 25 à 57 GPa. Nous avons présenté dans
la figure (4.15..b)) la courbe moyenne représentant les cinq essais.
Quant aux échantillons à mailles fines et désignés par JT 9 à JT 16, ils sont représentés
dans le tableau ci-dessous :
Tableau 3.15 : Jute tissé maille fine.
Non ensime JT 9
0°
Ensimé JT 10
Utilise
Non ensimé JT 11
90° Ensimé JT 12
Mailles Fines
Non ensimé JT 13
0°
Ensimé JT 14
Neuf
Non ensimé JT 15
90°
Ensimé JT 16
61
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
600
600
Fo rce e n N
400
Force en N
400
200
200
0
0
0 2 4 6 8 10 12
0 2 4 6 8 10 12
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.16 Essais de traction du jute utilisée non ensimé maille Fine à 0° (c).
Tableau 3.16 : jute utilisée non ensimé maille Fine à 0° (c).
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε-Rupt. ε-F max E
KN/m
Nr Mm mm mm N N % %
m2
1 1 15 101,67 654,97 151,56 10,63 7,89 55,34
2 1 15 100,63 525,75 119,47 9,94 7,61 46,05
3 1 15 101,02 417,43 118,48 9,34 7,14 38,97
4 1 15 100,66 485,27 141,07 6,53 5,31 60,92
5 1 15 100,84 462,06 213,14 8,57 7,09 43,44
Moy 509.09 148.74 9.00 7.01 48,41
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 417 à 654 Newtons et
une variation importante dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 37
à 55 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.13. b) la courbe moyenne représentant les
cinq essais.
(j) Essai de traction Jute (JT10) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à maille fine, utilisé,ensiméa l’huile de lin
pendant deux jours et suivant la direction 0 degrés. (fig.4.14)
62
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
600
600
400
400
Force en N
Force en N
200
200
0 0
0 2 4 6 8 10 12 0 2 4 6 8 10 12
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.17 Essais de traction du jute utilisée ensimé maille Fine à 0° (c).
Tableau 3.17 : jute utilisée ensimé maille Fine à 0° (c).
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε-Rupt. ε-F max E
Nr Mm mm mm N N % % KN/mm2
1 1 15 100,89 328,11 148,83 9,76 8,04 27,20
2 1 15 100,79 282,05 143,14 7,53 5,87 32,03
3 1 15 100,89 379,96 98,43 10,01 8,50 29,80
4 1 15 100,65 541,24 108,25 8,82 7,35 49,09
5 1 15 100,60 400,49 93,95 8,69 6,72 39,73
Moy 386.37 119.52 8.96 7.29 35,33
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 282 à 541 Newtons et
une variation importante dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 27
à 49 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.14. b) la courbe moyenne représentant les
cinq essais.
(k) Essai de traction Jute (JT11) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à maille fine, utilisé, non ensimé et suivant la
direction 90 degrés. (fig.4.15).
63
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
300 300
200 200
Force en N
Force en N
100 100
0 0
0 2 4 6 8 10 12 0 2 4 6 8 10 12
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.18 Essais de traction du jute utilisée non ensimé maille Fine à 90° (c).
Tableau 3.18 : jute utilisée non ensimé maille Fine à 90° (c).
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε -Rupt. ε -F max E
KN/mm
Nr mm Mm mm N N % % 2
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 417 à 654 Newtons et
une variation importante dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 21
à 24 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.15. b) la courbe moyenne représentant les
cinq essais.
(l) Essai de traction Jute (JT12) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à maille fine, utilisé, ensimé à l’huile de lin et
suivant la direction 90 degrés. (fig4.16).
64
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
300
300
200
Force en N
200
Force en N
100
100
0
0
0 5 10 15 0 5 10 15
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.19 Essais de traction du jute utilisée ensimé maille Fine à 90° (c).
Tableau 3.19: jute utilisée ensimé maille Fine à 90° (c)
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε -Rupt. - ε F max E
Nr Mm Mm Mm N N % % KN/mm2
1 1 15 101,32 302,90 63,78 11,11 10,06 20,07
2 1 15 102,16 291,08 64,51 15,15 9,57 20,27
3 1 15 101,47 259,39 81,97 12,64 8,36 20,68
4 1 15 101,32 314,16 66,34 12,79 10,02 20,90
5 1 15 101,32 270,16 120,55 12,60 9,12 19,74
Moy 287.53 79.43 12.85 9.42 20,34
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 259 à 314 Newtons et
une variation dans l’allongement de 8 à 10, avec une légère variation du module d’élasticité E
de 19.74 à 20.34 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.16. b) la courbe moyenne
représentant les cinq essais.
(m)Essai de traction Jute (JT13) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à grosse maille, neuf, non ensimé suivant la
direction 0 degrés.
65
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
500
500
400
400
300
300
Force en N
Force en N
200 200
100 100
0 0
0 2 4 6 8 10 0 2 4 6 8 10
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.20 Essais de traction du jute neuf non ensimé maille Fine à 0° (c).
Tableau 3.20: jute neuf non ensimé maille Fine à 0° (c).
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 347 à 430 Newtons et
une variation légère dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 3 4 à
47 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.17. b) la courbe moyenne représentant les cinq
essais.
(n) Essai de traction Jute (JT14) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à maille fine , neuf, ensimé à l’huile de lin
pendant deux jours et suivant la direction 0 degrés.
66
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
400
400
300
300
Fo rce e n N
200
Force en N
200
100
100
0
0
0 2 4 6 8 10
0 2 4 6 8 10
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.21 Essais de traction du jute neuf ensimé maille Fine à 0° (c).
Tableau 3.21: jute neuf ensimé maille Fine à 0° (c).
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε -Rupt. ε -F max E
KN/mm
Nr mm mm mm N N % % 2
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 327 à 383 Newtons et
une variation légère dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 35 à
44.88 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.18. b) la courbe moyenne représentant les
cinq essais.
(o) Essai de traction Jute (JT15) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à maille fine, neuf, non ensimé et suivant la
direction 90 degrés.
67
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
300
300
200
Force en N
200
Force en N
100
100
0
0
0 5 10 15
0 5 10 15
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.22 : Essais de traction du jute neuf non ensimé maille Fine à90° (c).
Tableau 3.22 :jute neuf non ensimé maille Fine à 90° (c).
a0 b0 L0 Fmax FRupt. ε -Rupt. ε -F max E
Nr mm mm Mm N N % % KN/mm2
1 1 15 101,53 324,30 86,75 14,22 12,28 17,58
2 1 15 101,84 235,31 95,49 13,62 10,09 15,34
3 1 15 101,80 178,47 73,51 14,22 8,67 13,72
4 1 15 101,43 336,63 78,02 16,78 11,96 18,76
5 1 15 101,96 335,39 114,47 13,46 11,21 19,94
Moy 282.02 89.64 14.46 10.44 18,00
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 178 à 336 Newtons et
une variation importante dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 13
à 19 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.19. b) la courbe moyenne représentant les
cinq essais.
(p) Essai de traction Jute (JT16) :
Dans ce cas, nous considérons une série de cinq essais de traction sur la même machine
(fig.4.2), les essais sont effectués sur un jute à maille fine, neuf, ensimé à l’huile de lin
pendant deux jours et suivant la direction 90 degrés.
68
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
400
400
300
300
Force en N
Force en N
200 200
100 100
0 0
0 5 10 15 0 5 10 15
Allong. en % Allong. en %
(a) (b)
Figure 3.23.Essais de traction du jute neuf ensimé maille Fine à90° (c).
Tableau 3.23: jute neuf ensimé maille Fine à 90° (c).
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 245 à 374 Newtons et
une variation importante dans l’allongement avec une variation de module d’élasticité E de 15
à 20 GPa. Nous avons présenté dans la figure (4.20.b) la courbe moyenne représentant les
cinq essais.
Tableau 3.24 : Valeurs moyennes de la force maximale, module d'élasticité et de la
déformation.
69
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
70
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
1200
1000
800
Force en (N)
600
400
200
0
0 2 4 6 8 10 12
Allong en(%)
Variantes
F max (N) E (MPA) ɛ (%)
Jute
Moy 958.68 32 8.39
Les courbes obtenues montrent une variation force allongement qui se déroule en trois
étapes : linéaire puis non linéaire passant par la force maximale suivi d’une légère diminution
de la force et enfin la rupture totale et obtenue suite a une chute très rapide de celle-ci.
Les courbes moyennes obtenues montrent une variation force _allongement qui se déroule
en trois étapes : linéaire puis non linéaire passant par la force maximale suivi d’une légère
diminution de la force et enfin la rupture totale et obtenue suite a une chute très rapide de
celle-ci.
D’après ces valeurs nous remarquons que les résultats donnés par les tissus non ensimés
sont meilleures que ceux ensimés pour toutes les variantes. Aussi les résultats donnés par les
variantes selon la direction 0° sont meilleurs que ceux donnés par la direction 90°.
Ces différents types de jute sont utilisés pour l’élaboration des stratifiés. Ces derniers sont
soumis à des essais de flexion permettant de mettre en évidence leur comportement
mécanique.
71
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Les deux types de résines que nous avons utilisées pour la réalisation des stratifiés sont les
suivantes :
La résine polyester AROPOL S 902-4205.
La résine époxyde EPOCAST 50-A1.
Caractéristiques
0.8% minimum – temps de travail moyen.
2% maximum – temps de travail court.
Le pourcentage est adapté en fonction des
besoins de chaque pièce.
Précision du mélange : ~1‰
Masse volumique de la résine : ~1.2
Masse volumique du catalyseur : ~1
72
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Les résines polyester contiennent du styrène, solvant dont la composition est proche decelle
de l’acétone, responsable de leur forte odeur, ayant pour but de maintenir la résinedans un état
semi-liquide
3-8- 2- Caractéristiques des résines Epoxy
La résine Epoxy polymérise par adjonction de durcisseur dans des proportions variant
en fonction du produit (donc se référer aux indications écrite sur le pot)
Tableau 3.28 : caractéristiques de la résine Epoxy:
Caractéristiques
Résine Durcisseur
Densité: 1.11 1.03
Aspect: Violacée Limpide
Viscosité à 20°C: 1100 CP 1200 CP
Dosage poids: 60 40
Dosage volume: 2 /3 1/3
Les résines Epoxy sont chimiquement neutres et ne provoquent aucune réactionIndésirable, il
est cependant indispensable de porter des gants et si possible un masquerespiratoire à
cartouche car elles sont très nocives au contact de la peau(hypersensibilité, dermatoses,
cancers, …).
La résine (EPOCAST 50-A1) :
C’est un mélange homogène de résine (EPOCAST 50-A1) et de durcisseur (HARDENER
9816), tous deux de marque HUNTSMAN. (Fig. II-6, Fig. II-7). Les proportions ont été prises
selon des normes imposées par le fabricant, qui exige comme mélange : 100 g de résine pour
15 g de durcisseur.
(a) (b)
Figure 3.25. : (a)résine EPOCAST 50-A1, (b)durcisseur (HARDENER 9816)
73
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
D’autres précisions concernant cette résine sont mentionnées dans la fiche technique remise
par le fournisseur, voir Tableau 3.30.
Densité g/cm3 2
Coefficient de dilatation thermique 10k 35
Résistance en compression MPa 140
Module d’élasticité en compression MPa 11000-11500
Résistance en flexion MPa 110
Retrait linéaire % 0,05
74
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Résine polyester :
Fig. 3.27 : Allure des thermo grammes obtenus en DSC pour une résine polyester
(après réticulation à température ambiante).
75
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
76
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
30
25
Contrainte en MPa
20
15
10
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3
Allongement(%)
Les résultatsobtenus après l'essai de traction sur la résine époxy et la résine POLYESTER
sont présentés dans les figures 3.31 et 3.32 ci-après :
77
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
30
25
Contrainte en MPa
20
15
10
0
0,0 0,1 0,2 0,3 0,4 0,5 0,6 0,7 0,8 0,9 1,0 1,1 1,2 1,3
Allongement(%)
60
1
2
50
3
4
40
Contrainte (MPa)
30
20
10
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0
Déformation (%)
78
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
EPOCAST 50-A1
60
AL
STR
50 INJ 812
Contrainte (MPa)
40
30
20
10
0
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18
Déformation (%)
Les propriétés mécaniques sont calculées et présentés dans le Tableau 3.31, Ci-
dessous:Nous constatons ici que la contrainte à la rupture pour la résine Epocast 50-
A1est de même ordre que celle de la résine STR, par contre la déformation est
inférieure, ce qui donne un module de Young supérieur.
79
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Nous constatons ici que la contrainte à la rupture pour la résine Epocast 50-A1 est de
même ordre que celle de la résine STR, par contre la déformation est inférieure, ce qui donne
un module de Young supérieur.
3.10 Caractérisationmécaniquede la résine polyester parl’essaideflexion :
L'essai de flexion trois points est le plus utilisé pour déterminer la rigidité et la
résistance en flexion des matériaux composites en général.
Ces essais sont simple à mettre en œuvre et d'une bonne reproductibilité. Ils permettent de
surmonter les problèmes de tenue des talons collés (glissement dans les mors) ainsi que les
prob1èmes d’alignement. la figure 3.34 présente le comportement en flexion de cette résine
220
200
180
160
140
Force en (N)
120
100
80
60
40
20
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0 4,5
Déplacement en ( mm)
80
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
500
400
300
L10
200 L20
100 L30
0
La masse a 0h1 h
2h 3h 4h
Figure 3.35 : séchage des échantillons de liège aggloméré blanc à différents épaisseurs (10 ,20
et 30mm).
Les résultats de séchage des échantillons de liège aggloméré blanc à différents épaisseurs
(10 ,20 et 30mm) trouvées montrent qu’a la première heure une perte de masse varie de 0.06
à 1.45% pour les variantes à 10 et 30 mm ; passant par 1.08% pour la variante 20mm ; cette
perte continue jusqu’à quatre heure où elle atteinte les valeurs 2.01, 2.87 et 3.96%
respectivement des variantes de liège de 10,20 et 30 mm d’épaisseur.
3.11: Analyse du pouvoir d’absorption d’eau des panneaux de liège aggloméré blanc :
Les essais consistent à peser les échantillons avant de les mettre en contact avec l’eau.
Ensuite, mettre la partie inférieure des éprouvettes en contact avec l’eau pendant une période
de 24 heures selon la norme NF EN 1609 Juillet 1997 . Ces éprouvettes de dimensions 200 x
81
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
200 mm2 sont maintenues dans un bac à eau par un poids pour ne pas flotter voir la (figure
3.36). Les essais sont effectués dans une salle à température contrôlée (23°C). Après 24
heures, les éprouvettes sont retirées et placées à 45° dans un support pour être égouttées
pendant 10 minutes (figure 3.36 ).
82
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
250 20 50
250 30 50
Dispositif d’essai
Ces essais sont effectués sur une machine universelle de type Zwick 10 kN piloté par
ordinateur (logiciel testXpert V 9.0) avec une vitesse d’essai de 2 mm/min et équipé d’un
capteur de force de 2.5 kN .
Essai de traction
Contrainte N/mm2
Allongement (%)
83
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Contrainte N/mm2
Allongement (%)
Allongement (%)
Résultats et discussions
Les figures suivantes («3.39 , 3.40 et 3.41 ) représentent l’évolution de la contrainte en
fonction de la déformation longitudinale pour le liège 20et30mm lesquelles montrent une
faible fluctuation entre les différentes éprouvettes ce qui traduit l’homogénéité du matériau
élaboré. Nous constatons que la contrainte varie de manière linéaire (zone élastique) jusqu’à
une valeur autour de 0.2 N/mm2 avec un allongement de 1.5 %.et une contrainte de rupture
allant jusqu'a 0.3 N/mm2 et un allongement de 6 % pour le liège d'épaisseur 20mm; tan
disque le liège a 30mm d'épaisseur, présente un allongement de 5.5 % et une contrainte de
0.4 N/mm2
84
Chapitre 3 : Caractérisation Des Matériaux Utilisés UMBB
Les résultats des essais mécaniques en traction montrent que l'épaisseur de liège, modifie
considérablement ses performances, en particulier ses caractéristiques mécaniques. On
conclure que plus l'épaisseur augmente, plus la contrainte augmente aussi.et plus
l'allongement diminue.
85
Chapitre 4 : Elaboration et
caractérisation mécanique des
stratifiés à renfort naturel
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
4. Introduction
1. Introduction
Du fait d'une demande croissante d'éco-matériaux et du coût de plus en plus élevé des fibres
synthétiques (carbone ou verre), de nouveaux matériaux contenant des fibres naturelles sont en cours
de développement [158], [159], [160], Ils ont pour avantage d'être plus léger tout en ayant des
propriétés mécaniques intéressantes [161], [162], [163], [164]. De plus, ils présentent l'avantage
d'avoir un coût beaucoup moins élevés que les synthétiques, associés à une densité plus faible, et de
constituer une ressource renouvelable. Les récentes avancées dans l'utilisation des fibres naturelles
(lin, cellulose, bambou, chanvre, sisal, ...) dans les composites ont été étudiées par plusieurs équipes
de recherche. [165]. [166],[167].
Comme les fibres végétales présentent des disparités de formes et de propriétés dépendantes de
divers paramètres tel que : origine dans la plante, de la saison où elles ont été semées, du type de sol
sur lequel elles ont été plantées, du climat, la manière avec laquelle elles ont été récoltées....
Nous présentons dans cette partie de notre travail, un certain nombre de combinaisons
relatives aux différents types de jute : Tissu de jute comportant des fibres dans deux directions
appelées sens chaîne et sens trame, Tissu de jute comportant autant de fibres dans les sens
chaîne et trame le pli est dit tissé équilibré.
4.1 Stratifiés
Un stratifié est constitué d’un empilement de monocouches ayant chacun une orientation
propre à un référentiel commun aux couches et désigné comme le référentiel du stratifié
(Figure 4.1).
86
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Sens chaîne
Sens
Trame
Figure 4.1. Stratifié à base de plis Figure 4.2. Pli bidirectionnel
Nous avons utilisé trois types de résines sur un nombre limité de stratifiés, et en le faisant
sur des échantillons de cinq stratifiés par type de résine.
(a) (b)
Fig. 4.3. (a) Tissu de jute, (b) plaque préparée pour le pressage
87
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Les plaques obtenues, de dimensions de 300 x300 mm, sont lissées à 30 jours même -plus)
en repos avant d'être découpées selon la norme AFNOR NF T 57-105 pour faire les essais
mécanique.
Les plaques sont coupées à l’aide d’une tronçonneuse à disque diamanté et lubrifié
(Fig.4.4) : [168]. [169]. [170].
b- La méthode sous vide :Le tissu est préparé et découpé déjà aux dimensions
300x300mm. (Fig.4.3.).
Nous avons utilisé trois types de résines sur un nombre limité de stratifiés, et en le faisant
sur des échantillons de cinq stratifiés par type de résine.
Nous avons commencé par essayer le jute à mailles fines, en trois couches avec résines et
durcisseurs. Les trois types de résines ont été utilisés avec durcisseurs dans des rapports bien
distincts pour mettre en évidence le meilleur pourcentage résine/durcisseur pour le bon choix
du stratifié, et sélectionner deux types de résines qui seront utilisées pour l’élaboration des
stratifiés.
Les deux types de résines que nous avons utilisées pour la réalisation des stratifiés sont les
suivantes :
la résine Polyester : AROPOL S 902-4205.
la résine Epoxyde : Epocast 50-A1.
Caractéristiques de la résine type Epocast 50-A1 :
88
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Densité g/cm3 2
Il existe différents procédés pour la réalisation d’un stratifié mais le plus utilisé est le
procédé par moulage. La mise en œuvre des stratifiés étudies est réalisée par moulage au
contact. Les plis sont stratifiés et imprégnés à température ambiante, puis moules pendant 24
à 48 heures entre le moule et le contre moule (moule métallique et moule en bois), sous
l’influence d’un poids soumis sur le moule. Le rapport renfort /résine et de 70/30%.
Après cette durée les éprouvettes sont extraites du moule et mises dans une étuve de
séchage (≈ 80°c), laisser reposer pendant un mois puis découpées selon la norme AFNOR
NF T 57-105.[171]
a) Définition
L’essai de flexion statique est un test mécanique statique, qui fait partie de la famille des
essais indépendants du temps (comme le choc, la dureté...).
b) Principe
L’essai de flexion détermine l’aptitude à la déformation d’un matériau sur deux appuis
avec une application de l’effort à mi-distance des appuis (figure 4.6).
Les contraintes varient de façon continue de part et d’autre de l’axe neutre, où elles sont
nulles; d’un coté, elles sont en compression (coté concave de l’éprouvette) (figure 4.6) et de
l’autre, en tension. Durant cet essai, la charge supportée par l’éprouvette est mesurée.
90
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Quand une contrainte locale devient égale à la résistance de cohésion de la matière, les
liaisons interatomiques de cette région se rompent.
Les stratifiés utilisés sont élaborés et expérimentés au laboratoire LMMC (laboratoire des
matériaux minéraux et composites) de l’Université de Boumerdes.
Les éprouvettes utilisées en flexion sont des barreaux de forme prismatique découpés de
plaquettes de composite (figure 4.7). Les éprouvettes de flexion sont celles recommandées par
les normes AFNOR NF T 57-105 et ASTM D 790-84a. (Fig.4.8).
91
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
e) . Dispositif d’essai
La plupart des machines de flexion sont aujourd’hui dites universelles (traction, flexion,
compression, voire fluage...).Une machine universelle est constituée d’un bâti rigide qui
comprend une traverse fixe à laquelle est fixée la base du montage de flexion sur laquelle
repose l’éprouvette (fig. 4.9).
La pane du complément du montage qui va appuyer sur l’éprouvette est fixée à une
traverse mobile. La figure 4.10 représente un essai de flexion sur une éprouvette du matériau
étudié.
La distance entre appuis est réglée de telle façon à satisfaire la condition imposée par les
normes AFNOR NF T 57-105 et ASTM D 790-84a..
L0 = 16xh
L0 et h sont respectivement la distance entre appuis et l’épaisseur de l’éprouvette.
92
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
En règle générale, un minimum de cinq éprouvettes est suffisant pour l’essai de flexion.
Les stratifiés élaborés (voir annexe D) sont désignés de ST1 à ST 8 représentés dans le
tableau ci-dessous.
0° ----- ST5
Neuf
90° ----- ST6
Mailles fines
0° ----- ST7
Utilisé
90° ----- ST8
Les stratifiés considérés sont ST1 à ST8 possédant tous le même nombre de plis.
Nous considérons une série de cinq essais de flexion sur la machine universelle Zwick 250
KN équipée d’un capteur de 2.5 KN figure 5.9. (La même machine utilise pour la traction).
93
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute neuf à grosse maille non ensimé et suivant la
direction zéro degré. (Fig. 5.11).
F(N)
ε (mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 4 16 282 ,93 3,47
2 4 16 291,20 2,97
3 4 16 225,04 3,04
4 4 16 286,41 3,24
5 4 16 240,27 3,48
Moy 4 16 265,17 3,24
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 240 à 291 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2,97 à 3, 48. Nous avons présenté dans la figure (5.11.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute neuf à grosse maille non ensimé et suivant la
direction 90 degré. (Fig. 5.12).
94
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 4 16 232,86 2,29
2 4 16 282,92 2,73
3 4 16 251,58 2,74
4 4 16 259,85 2,43
5 4 16 226,77 2,23
Moy 4 16 250,79 2,23
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 226 à 282 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2,23 à 2,74. Nous avons présenté dans la figure (5.12.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute utilisé à grosse maille non ensimé et suivant la
direction zéro degré. (Fig. 5.13).
95
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 4 16 541,02 3,69
2 4 16 475,74 4,68
3 4 16 342,55 2,63
4 4 16 447,88 3,62
5 4 16 480,96 2,92
Moy 4 16 457,63 3,51
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 342 à 541 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2,63 à 4,68. Nous avons présenté dans la figure (5.13.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute utilisé à grosse maille non ensimé et
suivant la direction 90 degré. (Fig. 5.14).
96
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 5,75 16 402,19 4,96
2 5,75 16 396,09 3,92
3 5,9 16 390,44 4,98
4 5,7 16 413,50 4,93
5 5,7 16 414,81 4,98
Moy 5 ,76 16 403,41 4,75
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 390 à 414 Newtons et une
variation dans l’allongement de 3,92 à 4,98. Nous avons présenté dans la figure (5.14.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute neuf à maille fine non ensimé et suivant la
direction zéro degré. (Fig. 5.15).
97
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 6 16 429,17 4,08
2 6 16 308,60 2,96
3 5 ,5 16 297,29 3,99
4 5,6 16 288,58 3,29
5 57,3 16 317,31 3,26
Moy 5 ,766 16 328,19 3,51
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 288 à 429 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2,96 à 4,08. Nous avons présenté dans la figure (5.15.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute neuf à maille fine non ensimé et suivant la
direction 90 degré. (Fig. 5.16).
98
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 5,9 16 332,10 3,32
2 6 16 350,38 3,02
3 5 ,78 16 336,02 3,63
4 5,78 16 350,38 3,61
5 6,3 16 302,50 2,95
Moy 5,952 16 334,27 3,31
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 302 à 350 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2,95 à 3,63. Nous avons présenté dans la figure (5.16.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
7) Essai de flexion 3 point du stratifié ST7 :
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute neuf à maille fine non ensimé et suivant la
direction zéro degré. (Fig. 5.17).
99
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
a b
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 4 16 262,91 3,15
2 4 16 280,32 3,47
3 4 16 301,21 3,26
4 4 16 282,93 3,51
5 4 16 319,06 2,74
Moy 4 16 289,28 3,22
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 262 à 319 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2,74 à 3,47. Nous avons présenté dans la figure (5.12.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
8) Essai de flexion 3 point du stratifié ST8 :
Ces essais sont effectués sur un stratifié en jute neuf à maille fine non ensimé et suivant la
direction 90 degré. (Fig. 5.18).
100
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
F(N)
ε(mm)
(a) (b )
A0 B0 FMAX Ɛ FMAX
N
MM MM N MM
1 4 16 230,25 3,84
2 4 16 243,75 3,99
3 4 16 230,25 3,53
4 4 16 190,21 2,81
5 4 16 257,24 3,86
Moy 4 16 238,96 3,60
Les courbes obtenues montrent une variation de la force F allant de 190 à 257 Newtons et une
variation dans l’allongement de 2 ,81 à 3,99. Nous avons présenté dans la figure (5.13.b) la
courbe moyenne représentant les cinq essais.
FMAX
EPROUVETTES ϬF MAX (M PA) EF MAX (G PA)
(N)
ST1 265,17 111,37 15,56
ST2 250,79 105 ,33 20,48
ST3 403,41 163,43 16,87
101
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Nous constatons que les meilleurs résultats ont été obtenus avec le stratifié ST1, ce
matériau possède le plus haut module d’élasticité et le stratifié ST5 qui possède le plus haut
module d’élasticité la plus grande résistance à la rupture. Pour les autres stratifiés, les valeurs
sont sensiblement les mêmes.
Les courbes obtenues montrent que les stratifiés testés présentent une phase linéaire
élastique légèrement courbée en s’approchant du début de rupture qui correspond à
l’apparition de la première fissure. Nous constatons que d’un stratifié à l’autre, les valeurs de
la contrainte de rupture et des modules d’élasticité diffèrent, cela peut être expliqué par la
présence de défauts d’élaboration et de réalisation des éprouvettes ainsi que la variation de
diamètre et la direction à 0° et à 90° des fibres.
Les premiers résultats sur les essais en flexion 3 points sur les stratifiés ont été comparés
aux stratifiés à base de renfort métallique (plusieurs couches de grillage), réalisés par une
autre équipe de recherche au laboratoire LMMC, et nous remarquons que le stratifié à base de
jute se comporte mieux (voir les courbes ci-dessousfig 4.19) :
102
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Les résultats obtenus sont comparés aux résultats des travaux publiés sur les stratifiés
conçus avec : fibre de verre/époxyde et fibre de kevlar/époxyde et fibre métalliques /époxyde.
Avec :
Contrainte à la Module
rupture σf (M d’élasticité
Matériau
Pa) Ef (M Pa)
STRJ 192,20 20480,00
STRM 260,82 21723,24
STRV 145,84 2849,15
STRK 71,81 2538,58
103
Chapitre 4: Elaboration et caractérisation mécanique des stratifiés à renfort naturel UMBB
Les quatre types de stratifiés ont les même dimensions (la longueur L=100mm, la
largeur b=15mm, l’épaisseur h=4mm), la même fraction volumique de fibres (70% de
renfort et 30% de matrice). Des valeurs obtenues, nous remarquons une amélioration
importante des valeurs de la contrainte à la rupture et le module d’élasticité en flexion 3
points en utilisant la fibre végétale comme renfort.
Ces matériaux font notamment une percée importante dans le domaine de l’automobile en
raison de leur légèreté (Comme le cas des stratifiés faisant l’objet de cette étude), ils peuvent
même être utilisés dans plusieurs domaines d’application tel que peaux d’un panneau
sandwich etc.
104
Chapitre 5
Matériaux composites
sandwichs
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
5.1. Introduction
L’utilisation des matériaux composites dans des domaines bien spécifiques (aérospatiale,
aéronautique, automobile, navale, isolation, etc.), représente un avantage considérable
dans la mesure où, nous pouvons concevoir un matériau composite qui répond aux
exigences des contraintes.
Notre travail qui consiste à étudier des sandwichs, élaborés au niveau du l'unité de
recherche (URMPE), constitués de deux semelles en fibres végétal (jute) et d’une âme
en liège. Ce choix est justifié par la nécessité de développer des matériaux et des
technologies qui prennent en compte les impacts sur l’environnement. Le choix deces
matériaux peut influencer fortement les propriétés mécaniques du matériau élaboré, de
plus, les matériaux d’origine végétale utilisés dans cette étude présentent l’avantage
d’être biodégradable du point de vue environnement.
Pour étudier le comportement des différents sandwichs ainsi élaborés, nous avons
procédéà une investigation expérimentale très riche qui permet de mieux appréhender
lecomportement. A cet effet, des essais mécaniques statiques (flexion, traction et
cisaillement), des essais de caractérisation physico-chimiques ont été réalisés. Dans ce
chapitre, on présente les aspects matériaux et les procédés expérimentaux considérés
dans notre travail.
104
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Figure 1 montre l'anisotropie de la structure cellulaire du liège, ce qui implique que ses
propriétés seront également anisotropes. Les cellules de liège sont fermées et creux,
contenant dans leur intérieur un gaz, probablement similaire à l'air, qui joue un rôle
important dans leurs propriétés.Le liège à partir de Quercus suber L. a des propriétés
particulières telles que l'élasticité élevée et une faible perméabilité ; Ces résultats ont été,
au moins partiellement, de sa composition chimique spécifique (et plus particulièrement
de celle de la subérine) [178-180].
Figure 5.1 : Image SEM de la structure cellulaire en liège naturel (après ébullition):
(a) la section radiale et (b) de la section tangentielle [180].
Le liège est composé de deux éléments de structure, d'une forme polymère vaste et
complexe, ainsi que des composants non structurels. Ces derniers sont classés par
extractive et non extractive. Les composants d'extraction sont divisées en des composés
analogues à la cire, ce qui influence la perméabilité du liège, et phénoliques, ce qui
semblent jouer un rôle protecteur contre les agressions d'organismes biologiques [181].
On estime que 75% du liège récolté est jeté comme un déchet de la production de
bouchons de bouteilles perforées de haute qualité. Certains de ces déchets sont broyés
en petits granules dont les granules relativement plus grandes sont faites dans des
produits semblables à des panneaux d'isolation thermique et acoustique et anti
construction vibratic - ou d'autres - fins. Cependant, une grande partie des déchets (20-
105
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
25% en poids) reste sous-utilisé parce que les granulés ont une densité non conforme ou
sont de très petites dimensions, ou les deux [182].
Nóvoa et al. [183] ont étudié le comportement mécanique d'un mortier polymère de
liège modifié avec différentes résine / sable (à savoir, liant / agrégat fin) des rapports en
poids. Les performances mécaniques du mortier de polymère modifié par du liège a été
évaluée par des essais de flexion et de compression effectuées à la température ambiante.
Dans cette recherche, une diminution linéaire de propriétés n'a été observée en fonction
de la teneur en volume de liège (de 0% à 45% du volume cumulé total). Cependant,
comme la teneur en liège augmente tout au long de chaque série d'essais, la matière
106
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Tous les mélanges de mortier ont été préparées comme 1: 2 mortiers (à savoir 1 partie
de ciment pour 2 parties de sable en masse) avec un liant à l'eau (p / b), le rapport de
0,40. Les variables de mélange de mortier et de béton examinés comprenaient le
pourcentage de liège en tant que remplacement du sable (0%, 10% et 20% en poids).
Panesar et al. [185] ont conclu que la conductivité thermique des composites béton-liège
diminue, la densité du béton diminue. Une résistance thermique de 46% supérieure a été
mesurée pour les composites en béton-liège contenant 20% du liège par rapport au
béton de référence sans bouchon.
La conductivité thermique est contrôlée par le pourcentage du liège utilisé, qui est
attribué à la relation directe observée entre la densité du liège et la densité composite
béton-liège. Pas de corrélation directe entre la taille du liège et du liège dégradé sur la
conductivité thermique a été identifiée. Dansles
applicationsdechaussures,lesmatériauxdeliègesontidéauxpourlesexigencestechniques
del’industriedelachaussureetpeuventêtreutilisésdanslapremièredepropreté/semelles,
talons,uniqueetchargesfondent,milieusemelles,revêtements,semellesmoulées
(applications).
Les études de Lakreb et al[186] ont été basées sur l'élaboration, et la caractérisation
thermomécanique et hygrothermique d’un composite sandwiche multicouches à base de
liège et bois de déroulage ils ont montré que les panneaux sandwiches multicouches
innovants à base des produits naturels étaient obtenus à faibles coûts de production, et
une empreinte écologique favorable a été élaborée avec placage du bois de pin d’Alep
comme peau et deux types de lièges agglomérés (liège expansé et liège aggloméré
blanc) avec différentes épaisseurs, ils ont montré aussi que l'aggloméré de liège fournit
107
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
108
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
spécimens de faible densité des noyaux ont présenté des valeurs de déviation (à la fois
pour les feuilles de la face avant et arrière) plus élevées que celles des échantillons de
densité plus élevée.
Une relation linéaire de dépendance a été déterminée entre la réduction relative de
l'épaisseur du noyau initial et l'épaisseur des deux composés. À partir du résultant des
modes de déformation, il a été possible d'observer que la flexion est probablement la
principale déformation du mécanisme possible qui peut être négligée.
Une solution de la structure sandwich-bruit pour le problème du rayonnement réalisé
par James Sargianis et al [189], assure une ffet synergique qui donne une structure
composite sandwiche sans bruit, sans sacrifier la performance mécanique ou poids, a été
obtenue par couplage de surface des feuilles de fibres de carbone, l'un des matériaux
plus résistants qui n’a jamais été fait, avec du liège aggloméré naturel entant que
matériau de base qui, conçu de façon optimale, fournit une performance inégalée dans
l'acoustique et les vibrations, sans la nécessité de matériel supplémentaire. En outre, le
liège aggloméré montre des propriétés thermiques analogues à des mousses synthétiques,
ce qui est important dans certaines application industrie aéronautique, aérospatiale.
Ceci au impact fort et large dans diverses applications d'ingénierie, comme l'énergie
éolienne, l'aéronautique ou automobile, qui peuvent tous sensiblement bénéficier d'une
telle solution.
L’étude de La Rosa et al [190] a été concentrée sur l'analyse de la conductivité
thermique et l'analyse de l'environnement pour différents matériaux qui sont destinés à
être utilisés comme parois externes des bâtiments. L’analyse du Cycle de Vie (ACV)
méthodologie a été appliquée pour évaluer les impacts environnementaux de quatre
différents systèmes proposés.
Un matériau éco-sandwiche contenant liège, fibres de line et résine époxy à base de
biomatériaux naturels, a été fabriqué et testé a fin d'évaluer la conductivité thermique.
Les résultats de l'ACV montrent que lors que l'éco-sandwiche est utilisé, la performance
environnementale est plus faible, comparée à d'autres matériaux traditionnels, dans la
phase de fabrication. Néanmoins, les impacts dus aux transports du matériel et de
l'installation pourraient être réduits en raison de la légèreté et de la manipulation de
l'éco-sandwiche.
D’après les résultats trouvés, il a été constaté :
109
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
L'objectif de l’étude de Reis et Silva [193] a été focalisée sur l’analyse de la viabilité et
le comportement mécanique des différents échantillons en sandwiche, avec des faces
110
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
carbone/ époxy et de différents types de liège aggloméré comme des noyaux, et les
résultats obtenus ont été comparés avec des échantillons similaires en utilisant les
noyaux des matériaux courants. Les essais expérimentaux de cisaillement et les essais
de flexion trois points ont été menées et les évolutions de la charge-déplacement des
courbes des différents agglomérats de liège/ sandwiches ont été analysés et discutés.
Les résultats obtenus montrent que des améliorations importantes existent encore dans
l'utilisation des matériaux d'âme à base de liège aggloméré.
Dans tous les résultats obtenus, les charges maximales, les contraintes de cisaillement et
le module de cisaillement, il existe une relation entre la taille des grains/ densité et le
comportement des échantillons de liège aggloméré. Dans tous les essais, les noyaux
obtenus, le nid d'abeilles et ROHACELL, beaucoup de valeurs plus élevées que les
échantillons de liège aggloméré, indiquent que les noyaux de liège aggloméré doivent
être améliorés pour de venir compétitifs en ce qui concerne leurs propriétés mécaniques.
Les résultats montrent que les noyaux à base de liège sont adaptés pour une application
comme des matériaux de base de type sandwichent, mais ils ne sont pas tous optimisés
comme les matériaux utilisés pour la comparaison. Engénéral, la défaillance se produit
dans le matériau utilisé pour coller les granulés de liège dans les agglomérés de liège, ce
qui signifie qu’il est possible, en développant de nouvelles techniques et de matériaux
liants, à améliorer le comportement des noyaux à base de liège aggloméré.
Ce processus est utilisé, de préférence, avec des déchets d'emballage (par exemple des
cartons de boissons, bouchons de liège), mais il peut aussi être utilisé par des déchets
industriels. Il a été noté qu'il était possible de produire des matériaux composites
intéressants basés sur les déchets urbain sou industriels sans utilisation de liants
supplémentaires qui ont un large éventail des caractéristiques avec intérêt pour plusieurs
applications. Les nouveaux matériaux composites ont un comportement physico
mécanique qui est similaire à ceux des autres matériaux appropriés pour une large
gamme d'applications et permettant de prévoient des utilisations comme revêtements de
111
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Un agglomérat des particules de liège avec des agents de liaison thermoplastiques a été
Développé pour utiliser la plupart du temps la poudre de liège, les principaux déchets
de liège industriel
L'utilisation d'autres composants a également été prévue (par exemple les pailles) ; ces
techniques et ces produits ont été brevetés [195-202]. Une autre étude de mélanges PP-
liège [203] a été réalisée. Une modification de la surface du liège est réalisée afin
d'améliorer l'adhérence matrice-bouchon, sur la base d'un traitement d’eau chaude à la
température ambiante pendant 1-3 heures, puis séchage (70°C, 3h). La densité diminue
en fonction du temps de traitement de l'eau. Les essais de traction de la matrice PP
renforcés avec du liège traité, montrent l'importance de cette modification de surface.
nouvelle classe de matériaux d'intérêt. Films solides étaient préparés avec différentes
quantités de poudre de liège (particules<50pm) (0.0 ;0.5 ; 1.0et10% en poids /poids) et
avec HPC et d'un acide, le 1.4-diisocyanato-butane (BDI) (7.0%p/p). Les films solides
ont également été caractérisées par microscopie électronique à balayage (MEB) et une
partie nucléation points(~0,3um)ont été trouvés [195, 201-204].
Les travaux scientifiques [207, 211] ont été basés sur des traitements préalables de la
poudre de liège pour la subérine, polymérisation a été réalisée en utilisant enalternance
les solutions alcalines et acidification suivies d'un processus d'élimination de la phase
liquide jusqu'àun degré suffisant d’acidété sont obtenus. Par la suite, un pressage à
chaud de cette matière séchée a été effectuée à l'aide de plusieurs moyens de
remplacement et des conditions de fonctionnement, pour la polymérisation des
constituants chimiques de liège qui fonctionnent comme des agents de liaison, afin
d’avoir un produit de liège aggloméré à base de poudre de liège.
Le traitement de la poudre de liège peut être obtenu par hydrolyse alcaline dans l'eau ou
dans l'alcool qui peut être aussi mélangé avec d'autres composants, avant l’étape de
pressage. Les matériaux issus sont rigides et ont une masse volumique d'environ 1000
kg.m-3.
Une étude japonaise [208] est basé sur l'affirmation d’un matériau
4-12 résine synthétique
avec de liège. Ce matériau est formé par l'empilement d'une couche de résine oléfinique
de synthèse contenant de la poudre de liège, une couche de corps en mousse de résine
synthétique oléfinique et une couche de résine à l'intérieur ou sur la surface inférieure
de la couche de corps de mousse. Au moins, un copolymère d'éthylène-oléfine en est
compris dans la couche de résine oléfinique de synthèse contenant de la poudre de liège
et dans la couche de résine synthétique du corps de mousse oléfinique.
113
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
D'autres matériaux peuvent être mentionnés d’après [209]. Une couche de mousse de
résine de polyoléfine, une couche adhésive et une couche fibreuse sont successivement
stratifiées sur une couche de résine contenant une résine de polyoléfine. La poudre de
liège contenant du stratifié de résine de polyoléfine peut être utilisée comme un élément
de construction avec d'excellentes propriétés physiques, propriétés antitaches, propriétés
d'amortissement, propriétés isolantes et une bonne adhérence à un matériau de base en
bois.
Les travaux d’Hernandez-Olivares [210] ont été basés sur une analyse expérimentale sur
un nouveau matériau composite liège/gypse, il sont montré que le liège et le plâtre sont
compatibles entre eux, et que beaucoup de nouveaux matériaux de construction peuvent
être élaborés en mélangeant les matériaux dans différentes fractions volumiques. Il
existe une bonne interaction entre la matrice de gypse et de granulés de liège.
Néanmoins, il apparaît que les propriétés mécaniques de ce nouveau matériau
composite sont pauvres, en règle générale, et d'autres agents de renforcement (par
exemple fibres de verre) sont nécessaires pour augmenter les résistances à la flexion et à
la compression de ces composites ; les propriétés d'isolation sont très bonnes, suite à des
essais de conductivité thermique.
114
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Les travaux de [212] ont été étudiés deux types de formulations de mortier, avec
différents rapports de poids, résine/sable (c.liant/agrégatfin). Dans chaque série, le liège
varie de 0% à 45% du volume total cumulé. Les essais de flexion et de compression ont
été effectués. À la fois, l'influence de la fraction volumique de liège et le rapport
pondéral résine/sable ont été considérés par rapport à la tenue mécanique des mortiers
de polymère modifié de liège. Une diminution linéaire a été observée dans les
propriétés en fonction de la teneur en volume de liège. La faible densité de liège
modifie les mortiers et conduit à une perte lisse des propriétés spécifiques. Les résultats
conduisent à des bétons légers de polymères modifiés, avec une ductilité améliorée de
compression.
Des essais en laboratoire ont été effectués [213] sur deux mélanges bitumineux
contenant du caoutchouc ou du liège granulé et ont été comparés à celle d'un mélange
classique.
Les mélanges ont été conçus pour intégrer une partie des déchets d'autres industries,en
réduisant leur élimination dans les décharges, en modifiant les propriétés mécaniques
des mélanges, ils pourraient contribuer à réduire le bruit d'interaction pneu-route et,
donc favoriser la durabilité des revêtements. Des résultats mécaniques plus durables en
comparaison avec d’autres mélanges étudiés ont été trouvés et, d'autre part, une
meilleure adhérence entre les particules de liège et le bitume en raison de la structure
alvéolaire des particules de liège, a été observé
Une étude [214] sur les effets des charges, à base des matériaux, notamment, du liège,
de la résine de polyuréthane pour l'isolation passive roulement, a été réalisée. Une série
de remplissages de liège constituée, réticulé, polyuréthane moulé (PU) de base de
polyéthylène, a été synthétisée. Les propriétés mécaniques et thermiques ont été
examinées dans les matériaux composites qui ont entre 1 et 15% de liège.
Les propriétés mécaniques des composites ont été trouvés, elles dépendent
principalement de la quantité de la charge. L'addition de la charge de liège dans des
composites de polyuréthane donne une augmentation du module d’Young et une
diminution de l'allongement à la rupture.
115
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
116
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
La réduction de la consommation d'énergie dans le secteur des bâtiments est une mesure
importante pour aider à réduire la dépendance énergétique.
A cet effet, Plusieurs études ont étudié l'impact thermique des ponts sur la performance
énergétique d'un bâtiment ou dans la santé des occupants en raison des effets de
condensation. A titre d'exemple, Theodosiou et Papadopoulos [218] ont étudié un
immeuble de trois étages typique avec un espace rez-de-chaussée ouvert et un toit plat;
les façades sont composées de deux couches de briques avec isolation intercalée (5 cm
polystyrène expansé). L'étude montre que la correction thermique des ponts,
principalement effectuée par la mise en place d'une couche de 3 cm de polystyrène
extrudé sur la surface extérieure des poutres et des piliers en béton, peut réduire la
charge annuelle de chauffage de la construction d'environ 30%; au contraire, son effet
sur la charge de refroidissement est négligeable.
Dans le contexte de rénover des maisons, Roberts [219] traite de la relation entre la
qualité et l'humidité de l'air, en commentant le courants d'air et que lorsque les vieilles
fenêtres sont remplacés par de nouveaux types scellés de fenêtres, la teneur en humidité
de l'air intérieur augmente. Cela devient critique lorsque les températures de surface
tombent si bas, comme autour des ponts thermiques, où l'humidité relative monte
localement à 80% ou plus, la production de la condensation et de l'humidité associée.
Ces effets de condensation peuvent également se produire dans des poutres ou des
117
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
l'analyse de l'impact thermique des ponts doit être faite et le développement d'une
meilleure isolation des mortiers est nécessaire, à faible coût ce qui les rend facile à
appliquer, Le principal défi présenté dans le travail de ANA Bras [221] consiste à
développer un mortier de rendu avec une conductivité thermique plus faible, capable de
réduire les effets des condensations, avec le liège ou EPS dose maximale que possible,
tout en minimisant les changements de coûts par rapport aux mortiers EPS. Ainsi, il
était nécessaire de définir les exigences pour cette conception de mortier.
Les exigences qualitatives relatives aux mortiers développés sont les suivantes :
Présenter le plus haut pourcentage de liège / EPS possible.
118
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Le liège de faible densité due essentiellement à la quantité d’air élevée contenue dans
les cellules possède un maximum de pouvoir isolant. [223]. En fin plusieurs études
industrielles sur le liège transformé sont réalisées mais dans un cadre beaucoup plus
commercial.
•Densité :180 à 270kg /m3+ ou–20kg (données à titre indicatif vu les différents types de
granulé utilisé1/2,2/3et3/5)
•Allongement: 5%,
•Comportement aux rayons solaires : Léger jaunissement après une année d’exposition,
119
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
•Résistance aux acides: (Après une heure dans l’acide chlorhydrique concentré furmant)
avec une concentration massique d’acide chlorhydrique de 201.19gr/ litre : aucune
désagrégation de l’aggloméré,
•Résistance à l’eau bouillante durant trois heures : aucune désagrégation,
•Effet d’isolation : isolation thermique et phonique,
•Résistance au feu : brûle difficilement,
•Dimensions : 1028x514x2 à 30mm, 500x500x2 à 30mm.
•Stabilitédimensionnelle: Bonne stabilité,
•Variétés: Gamme assez variée.
5 .4-Présentation d’une structure sandwich
Généralement, on distingue deux types de matériaux composites structuraux: les
stratifiés et les sandwichs. Les stratifiés sont formés de plusieurs couches élémentaire
sappelées monocouches. En effet, les monocouches représentent l'élément de base de la
structure composite, et sont formées d’une matière plastique (résine) renforcée d’un
matériau fibreux (renfort). Les divers types de monocouches sont définis par la forme
du renfort: à fibres longues (unidirectionnelles UD ou réparties aléatoirement), à fibres
tissées, ou à fibres courtes. La superposition de plusieurs monocouches dans la direction
de l’épaisseur permet d’obtenir une structure composite stratifiée. Un choix approprié
de la séquence d’empilement ou autrement de l’orientation propre de chaque pli,
confère aux structures composites stratifiées certaines caractéristiques mécaniques
spécifiques importantes. Par ailleurs, l’idée d’insérer un matériau moins dense entre
deux peaux en composites stratifiées, autrement dit, la construction sandwich, a permis
d’améliorer davantage la rigidité en flexion des matériaux composites.
Le concept de sandwich est une technique bien établie de construction qui combine
le poids avec la rigidité et la force. On peut dire que, le sandwich est constitué d'un
matériau de faible masse volumique (mousse) sur le quel sont collées deux semelles
minces en matériau plus fort et plus rigide. La figure 5.3 présente les différents éléments
constitutifs d’un matériau composite en construction sandwich.
120
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Peaux
Film adhésif
L’âme
Les peaux (ou semelles) doivent résister aux moments de flexion. Elles peuvent être de
plusieurs natures: en métal, en stratifié, en bois (contreplaqué) ou encore en plaque
thermoplastique. Le choix de la nature de la peau s’effectue principalement en fonction
des performances mécaniques exigées. Mais généralement, une rigidité élevée et une
excellente résistance à la compression et à la tension sont les principales qualités
recherchées [224].
L'âme, l’élément central d’une structure sandwich, est généralement un matériau ayant
de faibles caractéristiques mécaniques. Elle a pour rôle de résister aux contraintes de
cisaillement engendré
ensuite au mouvement de glissement des peaux sous charge, et de maintenir leur
écartement. En effet, si l'épaisseur des panneaux n'est pas maintenue constante, il en
résulte une diminution des capacités des peaux externes à résister à la flexion[225].
L’âme est souvent épaisse et de faible masse volumique. L’épaisseur élevée de l’âme a
pour but d’accroître le moment d’inertie du panneau sans augmenter la masse
volumique. Comme le montre la figure 5 .4, une structure sandwich d’épaisseur «4.t»est
37 fois plus rigide que celle d’épaisseur «t», pour seulement une augmentation de 6%
de son poids. Les types d’âmes les plus utilisés dans les Secteur industriel sont: le bois
de balsa, les nids d’abeilleset les mousses en polymères rigides.
L’effet de l'épaisseur de l'âme sur la rigidité en flexion d'une structure sandwich voir
figure.
121
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
L’élément tertiaire, dont l’importance est jugée également cruciale, est le film adhésif.
Ce film crée la liaison entre l’âme et les peaux. Cette liaison doit être continue, sans
porosité et d’épaisseur constante. Par ailleurs, une capacité suffisante pour s’opposer à
la déformation est nécessaire afin de transmettre des sollicitations mécaniques. Mais,
aussi, elle doit être suffisamment élastique pour absorber et atténuer les impacts [226]
Les différentes natures de matrices et renforts utilisées dans l’élaboration des sandwichs
composites sont comme suit :
Lesâmes
Dans les matériaux sandwichs, l'âme doit être constituée d'un matériau ayant une faible
masse volumique et de bonnes propriétés en cisaillement (figure 5.4), afin de
transmettre les contraintes de traction-compression exercées sur le sandwich. Pour les
âmes creuses, les nids d'abeilles, sont généralement utilisées dans les structures à hautes
performances mécaniques.
Elles ont des performances relativement élevées mais un coût de fabrication onéreux.
Pour âmes pleines, les mousses ou le balsa, sont utilisées dans réalisation des structures
sandwichs plane sou courbées, avec un rapport performance-prix relativement élevé.
Les différents types d’âmes qui existent sur le marché sont :
Les mousses: utilisées en grande quantité, elles sont élaborées à partir de polychlorure
de vinyle, polystyrène, polyuréthane ou d'autres polymères synthétiques. Les masses
volumiques de ces dernières varient de 30 à300kg/m3 et leurs épaisseurs de 3à 40mm
122
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
[227]. Leurs propriétés mécaniques sont bonnes, elles adhèrent bien à la résine et
absorbent peu d'eau. Néanmoins leur point faible réside dans une faible résistance à
l'impact.
Le bois: il est utilisé pour sa très bonne résistance à la compression notamment pour les
supports d'accastillage. Le balsa est la variante la plus utilisé pour sa légèreté:100kg/m3
de masse volumique. L’inconvénient du matériau bois est sa porosité.
excellentes, mais leurs difficultés résident dans leurs formations ainsi que leurs prix
élevés. Les variétés les plus utilisées sont le Nomex et le Korex fabriquées à partir de
Kevlar. a)Treillis
b)âmeond
ulée
c) Nid d’abeilles
a) Les Peaux :
Les peaux des sandwichs sont généralement constituées de fibres (mat ou tissu)
enrobées d’une matrice à base de résine. Il existe plusieurs types de fibres parmi
lesquelles, on trouve :
Les fibres de verre, Les fibres de Kevlar ou aramide et les fibres de carbone
Les modes de rupture des structures sandwichs soumis à la flexion sont différents, d’où
il est nécessaire de cerner ces modes de ruptures [228-233].
123
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Une poutre sandwiche soumise à la compression peut céder sous l’effet de conditions
d’instabilité (FigureII.4). Le flambement généralisé peut avoir lieu si les contraintes
dans les peaux et dans l’âme sont inférieures à leurs résistances à la rupture respectives.
Le flambement du sandwich dépend des paramètres liés à ces dimensions, sa rigidité en
flexion, la proportion de l’épaisseur du sandwich (peaux et l’âme) et le module de
cisaillement del’âme. Afin de remédier au problème du flambement généralisé, il est
nécessaire d’avoir des peaux ayant un module d’élasticité élevé, d’augmenter
l’épaisseur des peaux et l’épaisseur de l’âme.
Dans ce cas, les contraintes dans les peaux sont supérieures aux contraintes admissibles
du matériau constituant les peaux (Figure II.5). Afin d’éviter ce phénomène, il faudrait
utiliser des matériaux dont les contraintes à la rupture sont plus élevées et augmenter
l’épaisseur des peaux (ce qui réduit les contraintes appliquées), ou augmenter
l’épaisseur de l’âme (ce qui permet également de réduire les contraintes dans les peaux).
En général, on augmente l’épaisseur de l’âme. Par contre, si l’âme est plus rigide, elle
n’affecte pas les contraintes dans la peau.
124
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
L’âme empêche le flambement du sandwich, car les peaux considérées sans connexion
avec l’âme, flambent très facilement à cause de leur faible épaisseur. Cependant, si on
atteint la contrainte limite, il se peut que l’âme ne soit plus capable d’empêcher le
flambement. Dans ce cas, le flambement localisé des peaux, ou « wrinkling » (Figure
II.9), se produit.
125
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
5 .7 - Dégradation de l’adhésif :
La Figure 5.12 montre les différents modes de dégradation de l’adhésif. Ces modes de
dégradation de l’adhésif sont provoqués essentiellement par leurs expositions à
l’humidité. Cette dégradation conduit à la ruine avancée du panneau sandwich.
Les plaques de liège utilisé comme noyau dans les panneaux sandwichs ont un épaisseur
de 10, 20 et 30 mm. Le liège brut a été obtenu à partir de la forêt de Skikda, en Algérie)
et a été transformé dans les agglomérés de liège à l'usine industrielle '' Taleza liège '' .
126
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Les agglomérés de liège étaient produite avec des granulés de liège avec des fractions
granulométriques de 1-2 mm, 2-3 mm et 3-5 mm, en utilisant comme adhésif une
qualité alimentaire résine de polyuréthane, et couper en planches rectangulaires avec
une longueur et la largeur de respectivement 1000 mm et 500 mm, les agglomérats de
liège a une masse volumique de 280 kg /m3 et une conductivité thermique (k) de 0.0375
(W·m-1·K-1 ).
Trois types de panneaux sandwichs à âme en liège et à peaux en jute/polyester est trois
types de panneaux sandwichs à âme en liège et à peaux en jute/époxyde ont été
produites
Les plaques de lièges agglomérés blancs utilisés comme âme de sandwich sont
découpées aux dimensions 300 x 300 mm suivant la norme NF T 57-105 équivalente à
la norme ASTMD 790-84a.
Le renfort composé de tissu de jute est découpé dans le sens de coupe aux dimensions
de 300 x 300 mm. Trois nappes de tissu disposées à 0° constituent le renfort de la peau.
On cite en dernier l’élaboration des plaques composites par infusion (sous vide) avec ce
procéder qu’on a élaboré nos plaques au niveau de la compagnie d’air Algérie et c’est
d'ailleur ce qu’utilise les techniciens de la compagnie pour leurs divers travaux.
L'élaboration des sandwichs liège /jute/polyester est réalisée par compression à l’aide
d’une presse hydraulique équipée de plaques chauffantes à température variable, la
127
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
(d) (e)
La Figure 5.13.(a) et (b). Presse Hydraulique ; (c). Plaque préparée pour le pressage ;
La plaque obtenue, de dimensions de 300 x300 mm, est mise dans une étuve à 80 °C
pendant huit heures afin d’améliorer le taux de réticulation.Ou bien on peut lissée la
plaque 30 jours même -plus) ou en repos avant d'être découpées selon la norme AFNOR
NF T 57-105 pour faire les essais mécanique.
128
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
- Poser un film de mise sous vide qui est un nylon vert spécial pochette (résistant à une
température de 205°C) sur une plaque plane et on le fixe à l’aide d’un ruban adhésif.
- Déposer les autres couches du tissu une par une, tout en déversant de la résine et en
étalant sur toute la surface.
- Poser Le feutre de drainage appelé aussi tissu de pompage.- L’ensemble est ensuite
couvert par un sac à vide. Un tuyau de pompage est mis entre le sac à vide et le tissu de
pompage
- Fermer hermétiquement le sac à vide avec un mastic d’étanchéité sous forme d’un
ruban adhésif souple et pâteux.
129
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
- L’opération de mise sous vide est lancée, elle consiste à pomper l’air et récupérer le
surplus de résine qui va finir dans le tissu de pompage (Fig. 5.16).
- Chauffer les plaques Afin que la résine polymérise d’une façon uniforme sur toute la
surface de des plaques
Une fois le panneau sandwich élaboré, la polymérisation pour ce type de résine peut se
faire à température ambiante durant 7 jours ou à 50°C pendant 15 heures ou à 80°C
pendant 8heures. Nous avons choisit un durcissement (polymérisation) de 8heures dans
une étuve portée à 80°C.
La découpe des échantillons de sandwichs est effectuée à l’aide d’une scie circulaire
suivant la norme AFNORNFT54-606(1987). Le tableau 4.1 représente les dimensions
des différents échantillons de sandwichs suivant leurs épaisseurs.
130
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
5.8 - Caractérisationmécanique
LestestsontétéeffectuéssurunemachineuniverselledutypeZwick250,pilotéepar
ordinateuraveclelogicield'acquisitionTestXpertV9.0,dotéed’uncapteurdeforcede250KN.
Lestestssuivantsontétéeffectués :compressionperpendiculaire[235],traction
perpendiculaire[236],compressionpureetavec flambage[237],flexiontroisetquatrepoints
[238]etessaidecisaillement[239],selonlesnormesfrançaises,respectivement,NFT54-602
(1983) [235], NF T 54-603 (1983)[236],NFT54-604(1986) [237],NF T54-
606(1987)[238] etNFT54-605(1983)[239].
L’essai de la compression
10 dans la direction perpendiculaire a été 12effectué avec des
échantillons de 50x50mm2 (longueur x largeur) à une vitesse de traverse constante de
4mm min-1. Le module d'élasticité a été déterminé entre déformations 2.5% (ԑ) et 7.5%
(ԑ). La contrainte à 10% (σ) a également été calculée correspondant à ԑ=10%. La
contrainte maximale (σ max) atteinte au cours de l'essai, était d'environ 1 MPa et la
valeur d'écrasement (Δh max ) pour cette charge correspondent à une déformation
maximale d'environ 70% (ԑ )
Après l'essai, les échantillons ont été conservés dans l'environnement du laboratoire
pendant 14 jours, après, l'épaisseur du panneau a été mesurée pour calculer le taux de
relaxation(Ƞ).
131
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Les propriétés mécaniques suivantes ont été calculées à partir des courbes contrainte-
déformation :
𝐸𝑎=[(𝐹2−𝐹1)/(Δℎ2−Δℎ1)]×ℎ0𝑆0........................................................... (.2)
Les tests ont été effectués sur une machine universelle du type Zwick, avec une vitesse
de déplacement de la charge constante, fixée à 1.2 mm/min selon la norme en vigueur.
132
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Les essais de compression longitudinaux, avec ou sans flambage ont été réalisés afin de
déterminer la résistance à la compression pour les deux cas ont été spécifiés dans la
norme (NF T 54-604, 1986) [237] :
Compression pure, si la longueur de l'échantillon est jusqu'à deux fois l'épaisseur totale
de la structure en sandwiche ;
Les échantillons ont été coupés avec une largeur de50 mm et une longueur de 70 mm et
450 mm respectivement pour la compression pure et compression avec flambage. Les
deux extrémités de section rectangulaire des échantillons ont été soigneusement usinés
pour être plats, parallèles entre elles et perpendiculaires à la charge. Les essais ont été
réalisés à une vitesse de traverse constante de 0.21mm min-1 et1.35mm min-
1
respectivement pour la compression pure et la compression avec flambage
respectivement. La contrainte maximale à la compression où déformation de la structure
en sandwiche est exprimée en Mpa telle que :
................................(5)
5 .8.3 Essaideflexiontroisetquatrepoints.
L'essai de la flexion trois et quatre points : Les essais ont porté sur la détermination des
modules de rigidité en flexion(D), cisaillement en flexion (N) et cisaillement de l’âme
(Ga). Les éprouvettes sont découpées a u x dimensions conformément à la norme
NFT54-606 (Octobre 1987) [238].Elles sont ensuite posées en appui simple sur des
rouleaux cylindriques pour subir les essais de flexion 3 et 4 points, avec une vitesse de
2mm/min selon la norme citée ci-dessus (Figure 5.20).La flexion trois points est un
essai mécanique qui consiste à poser une poutre sur deux appuis simples. Les contacts
entre ces appuis et la poutre sont considérés ponctuels et sont situé sur les extrémitésde
la poutre. Une charge concentrée est appliquée au milieu de cette poutre. Le contact
entre la charge et la poutre est considéré aussi comme une liaison ponctuelle [239].
Lorsque la charge augmente progressivement sans dépasser la limite de résistance
133
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
pratique, la poutre se déforme suivant une flèche déterminée selon la nature des
composants constituants la poutre.
Dans le cas de la flexion quatre points les mêmes appuis simples sont utilisés mais deux
charges sont appliquées au lieu d’une seule charge concentrée. Lorsque la charge
augmente progressivement sans dépasser la limite de résistance pratique, la poutre se
déforme suivant une flèche déterminée selon la nature des composants constituants de la
poutre. Cet essai s’effectue sur la même machine que la flexion trois points. La flexion
4 points permet en particulier de créer un moment de flexion pur dans la zone centrale.
La figure 2 représente les essais de flexion 3 et 4 points.
134
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Plusieurs essais ont été effectués sur un même type de sandwich pour voir l’influence de
l’épaisseur sur le même type de sandwich. Les figures 4, 5 et 6 montrent les courbes de
l’évolution du déplacement en fonction de la force appliquée sur les différents
composites sandwichs désignés par SLJP10, SLJP20 et SLJP30 selon l'épaisseur
correspondante de 10, 20 et 30mm. Les contraintes normales maximales σ3 et σ4 sont
respectivement les contraintes en flexion 3 et 4 points. Ces contraintes sont appelées
aussi résistance en traction ou en compression des semelles suivant la norme NF T 54-
606, elles sont représentées par les équations suivantes (6) et (7)
( )
(6)
( )
(7)
Avec
Les essais de flexion 3 et 4 points sont effectués sur une machine universelle de type
Zwick 250 kN, piloté par ordinateur avec une vitesse d’essai de 2 mm/min et équipé
135
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
d’un capteur de force de 2.5 kN (figure 3). L’acquisition des données est réalisée à
l’aide du logiciel testXpert V 9.0 qui enregistre le déplacement en fonction de la force.
* ( )+
(8)
* ( )+
*( ) +
(9)
*( ) +
Les essais de cisaillement sont effectués sur une machine universelle de type Zwick 250
kN piloté par ordinateur (logiciel testXpert V 9.0) avec une vitesse d’essai de 1 mm/min
et équipé d’un capteur de force de 2.5 kN (figure 15). Les échantillons testés sont
découpés à l’aide d’une scie métallique selon la norme NF T 54-605. Ils ont pour
dimensions 250 x 50 x 30 mm. L’échantillon est fixé aux mors mécaniques de la
machine grâce aux deux supports métalliques indéformables. Durant le chargement, le
déplacement et la charge appliquée sont enregistrés. Plusieurs éprouvettes en sandwich
de type SLJP10, SLJP20 et SLJP30 sont testées. Les figures 13 et 14 montrent le
montage réalisé pour effectuer les essais de cisaillement.
136
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Figure 5.21 : Plaque de liège fixée sur deux Figure 5.22 : Montage d’essai de
cisaillement supports métalliques indéformables. sur machine de traction.
Le module de cisaillement du liège peut être calculé par la norme NFT 54-605. Cette
méthode consiste à fixer le sandwich sur un montage spécifique (cf. figure 13) pour
effectuer des essais de cisaillement et calculer le module de cisaillement du liège avec
résine. Le module de cisaillement est calculé dans deux plans orthogonaux de la plaque
de liège aggloméré. L’équation (11) donne la valeur du module de cisaillement
exprimé en méga pascal
( 11)
Avec :
La contrainte maximale de cisaillement peut être calculé par la formule (12) selon la
norme NFT 54-605.
(12)
ou
137
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Lors de L'élaboration des sandwichs liège /jute/polyester par compression à l’aide d’une
presse hydraulique équipée de plaques chauffantes à température de ≈80°C et à pression
exercé est de 28Kg/cm2. pendant 01 heure (Fig.2.); dont le tissu est préparé et découpé
déjà aux dimensions 300x300mm avec des séquences d'empilement de type [0°/90°] 3,
on a remarqué qu'il n'est y a pas d'affinité entre les stratifies à base de jute et la résine
polyester et que les peaux des sandwichs sont détachés de l'âme en liège (figure5.23 ) .
138
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
139
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Figure 5.26 : Essais de flexion trois points (a) : schéma de l'essai, (b) : fin d'essai, (c)
éprouvettes après essai
600
800
500 700
600
Force en (MPa)
400
Force en (N)
500
300
400
200 300
200
100
100
0 0
0 5 10 0 5 10 15 20 25 30
Déplacement en ( mm) Strain (5.19e-005)
-
(a) (b)
600
500
400
Force en (N)
300
200
100
0
0 10 20 30 40 50 60
Deplacement en (mm)
140
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
1000 1400
1200
800
1000
600
Force en (N)
Force en (N)
800
600
400
400
200
200
0 0
0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 0 5 10 15 20 25
Déplacement en ( mm) Déplacement en ( mm)
141
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
1000
800
2
Force en N/mm
600
400
200
0
0 5 10 15 20 25
Deplacement en (mm)
1400
SNP30
1200 SNP10
SNP20
1000
Force en (N)
800
600
400
200
0
0 5 10 15 20 25 30
Déplacement en ( mm)
Le tableau 1 donne les valeurs de la contrainte normale en flexion trois et quatre points
σ 3 et σ 4 ainsi que la rigidité en flexion D et la rigidité en cisaillement N et le module
de coulomb Ga de l'âme, des différents structures sandwichs, à âme 10, 20 et 30 mm
d'épaisseur.
Les résultats obtenus à partir des essais de flexion trois et quatre point montrent que:
142
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
De même, pour la rigidité en flexion (D) et la rigidité au cisaillement (N), les plus
grandes valeurs sont données par la variante SLJP10.
La rupture enregistrée en flexion quatre points sur les sandwichs est remarqué sur l'âme
(rupture transversal) (voir figure 12).
En observant de plus près cette transversalité, suivant l’effort exercé sur l’échantillon,
on note une fissure, juste en dessus de la semelle inferieure, qui se propage le long de
l'épaisseur du sandwich (cf. figure12). Ce mode de rupture est totalement différent de
celui obtenu en flexion trois points où on n'a pas remarqué la rupture de l'âme (figure 7).
(a) (b)
Figure 5.32 : Essais de flexion quatre points : (a) avant rupture, (b) après rupture.
143
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
(a) (b)
(a) (b)
Les Résultats de l'essai Cisaillement des sandwichs à peau en jute/ époxy sont présenté
par les courbes suivants:
144
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
5000
3500
3000
4000
2500
3000
Force en (N)
Force en (N)
2000
1500 2000
1000
1000
500
0 0
0 2 4 6 8 10 0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
Déplacement en ( mm) Déplacement en ( mm)
(a) (b)
5000
4000
3000
Force en (N)
2000
1000
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5 4,0
Déplacement en ( mm)
SA 10 SA 20 SA 30
145
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
σ (MPa)
τm (M Pa)
10
10
5 5
0
0
𝐸𝑎=𝐹2−𝐹1Δℎ2−Δℎ1×ℎ0𝑆0........................................................... (5.2)
146
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
par des blocs d’attaches épaisses indéformables, collés sur ces semelles avec une résine
époxy.
Les spécimens de traction de dimensions 50 x 50 mm2 (longueur x largeurs) ont été
fabriqués selon la norme.
Les tests ont été effectués sur une machine universelle du type Zwick, avec une vitesse
de déplacement de la charge constante, fixée à 1.2 mm/min selon la norme en vigueur.
La contrainte à la rupture en traction perpendiculaire, est calculée à l’aide de la formule
suivante :
σP=FR/S0................................(5.4)
Où FR est la force à la rupture (N) de la structure sandwiche ; F M est la force maximale
(N) ; S0 est l’aire initiale de la section droite de l’éprouvette (mm2).
Figure 5.37 : Éprouvette placépour l’essai de traction selon la norme (NF T 54-603).
Lors de L'essai de traction perpendiculaire des panneaux sandwichs dont les peaux et à
base de jute/polyester ; on a remarquéun décollement trop rapide des peaux figure.11
.Ce qui n'a pas donné de résultats.
elachargemaximaleaétéatteinteetpropagéehorizontalementverslafindel’éprouvette. Elle
se produit toujours entre les granules de liège (Figure 5.37).
Le comportement à la traction des trois types de panneaux sandwiches était
similaire, bienque les panneaux sandwich à faible épaisseur SNJE10 aient des
valeurs de contrainte de traction et de déformation àla rupture maximale, plus
élevées par rapport aux deux autre panneaux SNJE20 et SNJE30.
La figure 5.39montre les courbes force-déplacement pour les panneaux sandwiches
sousune charge de traction appliquée dans la direction perpendiculaire et le tableau
5.4présente les valeurs moyennes des propriétés de traction. Le comportement sous
une force de traction a montré trois phases : d'abord, une augmentation linéaire de
la charge appliquée, suivie d'un zigzag puis une continuité de comportement non
linéaire jusqu'à ce que la charge maximale soit atteinte, et finalement
unediminution de la force à la rupture totale.
Ladéformationdeséprouvettesestirréversible,unerupturetotaleestsituéetoujoursdansla
zonedel’âme,attestantd’unebonnequalitéderéalisationdeséprouvetteset d’une bonne
adhésion de la colle entre la peau et l’âme. LafigureV.20montrelescourbesforce-
déplacementpourlespanneauxsandwichesSNJE10, SNJE20 et
SNJE30souschargeappliquéesdetractiondansladirectionperpendiculaire.
2000
1800
1800
1600
1600
1400
1400
Force en (N)
1200 1200
Force en (N)
1000 1000
800 800
600 600
400 400
200 200
0 0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 0,0 0,2 0,4 0,6 0,8 1,0 1,2 1,4
(a) (b)
148
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
600
500
400
Force en (N)
300
200
100
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5
Déplacement en ( mm)
(c)
Panneau
Fm(N) Dm (mm) σm (MPa)
sandwich
SNJE10 1675 1.10 0.667
SNJE20 1450 0.85 0.578
SNJE30 1500 0.75 0.598
149
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
Les échantillons ont été coupés avec une largeur de 50 mm et une longueur de 70 mm et
380 mm respectivement pour la compression pure et compression avec flambage. Les
deux extrémités de section rectangulaire des échantillons ont été soigneusement usinés
pour être plats, parallèles entre elles et perpendiculaires à la charge. Les essais ont été
réalisés à une vitesse de traverse constante de 0.21 mm min-1 et 1.35 mm min-1
respectivement pour la compression pure et la compression avec flambage
respectivement. La contrainte maximale à la compression où déformation de la structure
en sandwiche est exprimée en Mpa telle que :
𝜎𝑀=𝐹𝑀𝑆0 ............................. (5.5)
Où FM est la force maximale (N), et S0 est la section initiale de l'éprouvette (mm2).
(a) (b)(c)
Figure 5.40 : Essais de compression : (a) compression perpendiculaire des sandwichs
(b) compression avec flambement (c) compression pure.
150
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
14000 16000
12000 14000
12000
10000
10000
Force (mm)
8000
Force (N)
8000
6000
6000
4000
4000
2000 2000
0 0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 0 1 2 3 4 5
(a) (b)
7000
6000
5000
Force (N)
4000
3000
2000
1000
0
0,0 0,5 1,0 1,5 2,0 2,5 3,0 3,5
Allongement (mm)
(c)
Figure 5.51: Courbes force-déplacement des panneaux sandwiches (a): SNJE10, (b):
SNJE20 et (c): SNJE30 sous l'action de l'essai de compression pure.
propriétés de compression des panneaux sandwiches ont été déterminées par le liège
aggloméré de base,plus précisément par la structure cellulaire du liège ; qui est
clairement visible dans les granules de liège aggloméré ce qui permet de grandes
déformations et reprise dimensionnelle. Les résultats trouvées étaient similaires à la
valeur de 2.8 MPa; obtenue pour le sandwiche à base de liège aggloméré comme âme
et des feuilles de fibres de carbone comme peau [199], mais un peu plus basse que les
valeurs 6.0 MPa à 8.5 MPa rapportées pour les panneaux sandwiches avec micro-
aggloméré de liège comme âme et feuilles de surface en alliage d'aluminium [198];
pour le composite de polymère de liège elles sont de 5.4 MPa et 9.8 MPa [202], et pour
le liège aggloméré, elle est 7.4 MPa [200].
C'est certainement une zone où le développement des propriétés ciblées peut être
obtenues par variation de la dimension des grains de liège et en optimisant l'adhésif et le
procédé de fabrication du panneau.
La déformation sous charge élevée a été prise par les granulés de liège qui réduisent
sensiblement leurs dimensions (lors de l'essai de compression de liège). La valorisation
atteinte après 15 jours, par les panneaux sandwiches était en moyenne de 83%, ce qui
est presque comparable à la pleine récupération du liège après une contrainte de
déformation de 50% [201].
152
Chapitre 5 : Matériaux composites sandwichs et procédés expérimentaux UMBB
L’analyse des faciès de rupture des différents sandwichs ont permis de relever
l’influence de l'épaisseur de l'âme utilisée dans la réalisation du sandwich. L’avantage
de cette structure est certainement sa faible densité massique et certaines
caractéristiques mécaniques laissent entrevoir des applications plus particulièrement
dans le domaine des isolations (domaine de construction).
Enfin, cette étude préliminaire doit être complétée par une étude portant sur
l'amélioration d'adhérence entre la résine polyester et la surface du liège et pourquoi pas
l’utilisation d'une résine naturelle à caractère écologique présentant certains propriétés
mécaniques importantes qui peuvent améliorer les performances mécaniques et
écologiques de telles structures.
153
Conclusion générale UMBB
CONCLUSION ET PERSPECTIVES
Bien que généralement conçues pour être soumises à des efforts en flexion, les structures
sandwichs le sont aussi pour répondre à d’autres exigences, comme l’isolation thermique,
etc. Le choix du type de sandwich dépend surtout de son application.
Le recours à la fibre naturelle telle que le jute aura certainement un impact sur
l’environnement et permet de valoriser les fibres de jute (fibre naturelle) à travers une
application rationnelle et effective dans le domaine si vaste des structures composites.
Avec la résine polyester, un décollement des peaux de l'âme est constaté. (un décollement
entre l'âme et les peaux est remarqué;par contre , aucun délaminage n’a était constaté au
niveau des peaux.Pour remédier au problème de la faible adhérence entre la résine
polyester et le liège, une étude de traitement de surface et d'amélioration d'affinité entre le
liège et la résine polyester est actuellement en cours de réalisation.
L’analyse des faciès de rupture des différents sandwichs ont permis de relever l’influence
de l'épaisseur de l'âme utilisée dans la réalisation du sandwich. L’avantage de cette
155
Conclusion générale UMBB
La faible densité, les bonnes propriétés mécaniques des panneaux sandwiches élaborés ont
contribué à valoriser ces derniers pour des applications intérieures dans la construction.
Enfin, cette étude préliminaire doit être complétée par une étude portant sur l'amélioration
d'adhérence entre la résine polyester et la surface du liège et pour quoi pas l’utilisation
d'une résine naturelle à caractère écologique présentant certains propriétés mécaniques
importantes qui peuvent améliorer les performances mécaniques et écologiques de telles
structures.
156
Production scientifiques UMBB
Production scientifiques UMBB
Production scientifiques:
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Panneaux Sandwichs à Renfort et Ame Naturels' 1er congres international sur
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– Marrakech Dépôt légal : 2015PE0102 / ISSN : 2458-6226 16, 17, 18 et 19
Novembre 2015
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