Chapitre 1 Methodes Du Raisonnement Mathematique

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1 Mathématiques 1 Chapitre 1 : Méthodes du raisonnement mathématiques première année TC

Chapitre 1 : Méthodes du raisonnement mathématique


Introduction
1- Généralités
2- Méthodes du raisonnement mathématique

2-1 Raisonnement direct


2-2 Raisonnement par contraposition
2-3 Raisonnement par l'absurde
2-4 Raisonnement par contre-exemple
2-5 Raisonnement par récurrence

Introduction
Les mathématiques sont un langage pour s’exprimer rigoureusement, adapté aux phénomènes complexes, qui rend les
calculs exacts et vérifiables. Le raisonnement est le moyen de valider — ou d’infirmer — une hypothèse et de l’expliquer
à autrui.
1. Généralités

Une assertion (proposition) est une phrase (ou énoncé) soit vraie, soit fausse. On utilise souvent les lettres P, Q…
pour les propositions.

Exemple
Pour tout x ∈ ℝ, x 2 ≥ 0 est une proposition vraie.
Tout triangle est rectangle est une proposition fausse.

1.1 Quantificateurs

Pour é́crire des mathématiques, on utilise souvent les quantificateurs combinés avec les connecteurs
logiques ”et”, ”ou”, ⇒ , ⇔ :

- ∀ (lu : “quel que soit” ... ou bien “pour tout” ...)

- ∃ (lu : “Il existe ...”)

- ∃! (lu : “il existe un unique ...”).

Par exemple, si on veut exprimer que tout entier naturel est soit pair ou impair, on é́crit :
∀n ∈ N, ∃k ∈ N, tel que n = 2k ou ∃kJ ∈ N, tel que n = 2k + 1.

Si on veut exprimer l’identité́ remarquable (a + b)2 = a2 + 2ab + b2 , on écrit

´
2 2 2
∀a ∈ R, ∀b ∈ R, (a + b) = a + 2ab + b .

De même

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(∀x ∈ R, ax + b = 0) ⇔ (a = b = 0)

Quelques exemples :
(∃x ∈ R, ∃y ∈ R, y − x > 0) ⇔ (∃y ∈ R, ∃x ∈ R, y − x > 0)

et ces deux assertions sont vraies.

(∀x ∈ R, ∀y ∈ R, y − x > 0) ⇔ (∀y ∈ R, ∀x ∈ R, y − x > 0)

et ces deux assertions sont fausses. Par contre les assertions

∃x ∈ R, ∀y ∈ R, y−x>0

∀y ∈ R, ∃x ∈ R, y−x>0

sont différentes. En effet la première est fausse alors que la seconde est vraie.

1.2 La négation des quantiftcateurs


La négation de « ∀x ∈ E P(x) » est « ∃x ∈ E non P(x) »
La négation de « ∃x ∈ E P(x) » est « ∀x ∈ E non P(x) ».

1.3 Implication et équivalence


On dit qu'une proposition P implique (synonymes: 'force', 'entraîne') une proposition Q si et seulement
si Q est vraie chaque fois que P est vraie. Il est symbolisé par ⇒ et on lit P implique Q et on écrit P ⇒ Q. Deux
propositions P et Q sont équivalentes si P ⇒ Q et Q ⇒ P et on écrit P ⇔ Q et se lit « P est équivalente à Q »
ou « P équivaut à Q » ou « P si et seulement si Q Contraposée. Soient P et Q sont des assertions. On appelle
l’assertion non Q ⇒ non P la contraposée de P ⇒ Q.

Exemples
P : ∃x, x est nombre réel, tel que x3 > 27
Q : ∀ x, x un nombre réel, x 2 + 2 > 0
9 est plus grand que 6 est une assertion vraie
x + x = x , x > 0 est une assertion fausse
Pour tout x dans ℝ, on a x 2 ≥ 0 est une assertion vraie
« Le nombre x est impair » n’est pas une assertion puisqu’il est impossible de décider si elle est vrai ou fausse.
(x2 − 1 = 0) ⇒ (x = 1 ou x = −1) est vraie.
Pour x et y dans ℝ, x ∗ y = 0 ⇔ x = 0 ou y = 0 est vraie.

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2-Méthodes du raisonnement mathématique


Il existe plusieurs types de raisonnement mathématique, on va traiter dans cette partie les plus utilisés.
2-1 Raisonnement direct

Définition : On cherche à montrer que l’assertion ‘P implique Q’ est vraie. On suppose que P est vrai, et on veut
montrer qu’alors Q est vrai.

2-2 Raisonnement par contraposée

Définition. Soient deux propriétés P et Q. On souhaite montrer que P implique Q. Le raisonnement par contraposée
consiste à prouver que non Q (Q est fausse) implique non P (P est fausse).
Remarque (Non Q) ⇒ (Non P) est appelée la contraposée de P ⇒ Q.

Exercice. Soit n ∈ ℕ. Montrer que si n2 est pair alors n est pair.

Solution. Nous supposons que n n’est pas pair. Nous voulons montrer que n2 n’est pas pair. Comme n n’est pas
pair, donc il existe k ∈ ℕ et tel que n = 2k + 1. Alors n2 = (2k + 1)2 = 4k2 + 4k + 1 = 2m + 1 avec vm= 2k2 +
2k ∈ ℕ. Et donc n2 est impair.

Conclusion. Nous avons montré que si n est impair alors n2 est impair. Par contraposition ceci est équivalent à : si n2
est pair alors n est pair.
2-3 Raisonnement par l'absurde
Définition. Pour démontrer qu'une proposition (P) est vraie, on suppose qu'elle est fausse et on aboutit à une
contradiction.

Exemple. Montrer que ∀ x ∈ N, x + 1 ≠ 0. On suppose que P est fausse : ∃x ∈ N, x + 1 = 0 donc


x = −1 et x ∈ N. Contradiction avec la définition de ℕ.

2-4 Raisonnement par production d’un contre-exemple


Définition : Soit P une proposition dépendant de x dans E. pour montrer que la proposition (∀ x ∈
E, P(x)) est fausse, il suffit de trouver un x de E tel que P(x) soit fausse. Trouver un tel x c’est trouver un
contre-exemple à l’assertion (∀ x ∈ E, P(x))
Exemple. P : « ∀x ∈ R, x2 − 1 ≠ 0 ». On a pour x = 1, 1 − 1 = 0. Donc P est fausse.
2-5 Raisonnement par récurrence
Définition : Soit P une proposition dépendant de n dans N. Le principe de récurrence permet de montrer qu’une
assertion P(n), dépendante de n est vrai pour tout n entier naturel. La démonstration se déroule en 3 étapes :
Initialisation : On prouve que P(0) est vraie.
Hérédité : On suppose n positif donné avec P(n) vrai et on démontre que l’assertion (n+1)
est vrai
Conclusion : on rappelle que par le principe de récurrence, P(n) est vrai pour tout n entier
naturel.

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