Orientalisme Architecture Al-Andalus
Orientalisme Architecture Al-Andalus
Orientalisme Architecture Al-Andalus
Résumé
L’examen minutieux auquel l’Espagne andalouse a été soumise par les voyageurs,
artistes et historiens européens, a généré un débat intense sur l’originalité de son
héritage monumental. Le sud de l’Espagne péninsulaire, représenté par la mosquée
de Cordoue et l’Alhambra de Grenade, est devenu un dépôt de l’art islamique. La
stratégie esthétique, selon laquelle le modèle nasride a atteint une telle suprématie,
mettait en valeur l’altérité comme espace discursif approprié pour le processus de
construction de l’identité nationale et de la domination coloniale.
Mots-clés
Andalousie, orientalisme architectural, néo-mauresque, alhambresque, Alhambra,
Owen Jones.
Abstract
The scrutiny to which Moslem Spain was subjected on the part of European travel-
lers, artists and historians fueled an intense debate over the authenticity of its legacy
of monuments. The characterization of the south of the peninsula in the wake of
the mosque of Córdoba and the Alhambra of Granada, made these monuments the
touchstones of Islamic art. The aesthetic strategy, by which the Nazarite model thus
became supreme, took its exotic nature as a standard for evolving the discourse
appropriate to the processes of national identity and colonial domination.
Keywords
Andalusia, Orientalist Architecture, Neo-Moslem, Alhambrism, Alhambra, Owen
Jones.
Le voyage n’est pas toujours un mécanisme à sens unique au travers duquel l’artiste
accède à une réalité lointaine et souvent idéalisée. En effet, il est également possible
que ces endroits se déplacent vers le spectateur. La perception en est alors trans-
formée par une construction personnelle, décrivant ainsi la réalité telle qu’on la
rêvait. C’est lors de ce processus que l’architecture est filtrée et poétisée, en acceptant
une catégorie symbolique, ce qui lui donne une nouvelle réalité — encore plus vraie
que la réalité tangible —, qui transforme le voyage physique en une expérience
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imaginée. C’est de cette façon que l’Espagne mauresque fut introduite dans l’itiné-
raire orientaliste, là où l’héritage d’une nation oisive, galante et ingénieuse était une
ressource pittoresque et accessible.
Toutefois, l’assimilation de l’Andalousie par l’imaginaire européen serait le ré-
sultat d’un long processus de construction identitaire encouragé par les puissances
continentales au cours de l’ère moderne. En effet, au fur et à mesure du déclin de
l’hégémonie hispanique, le mythe d’al-Andalus prit de l’ampleur en s’associant à
celui d’une société raffinée et tolérante, détruite par le fanatisme de la couronne de
Castille. Une vision renforcée par les suggestives images littéraires tirées de L’histoire
des guerres civiles de Grenade, de Ginés Pérez de Hita, qui comprenait la légende des
Abencerrages et la chute du dernier royaume maure de la péninsule Ibérique. Tout
cela en concordance avec l’intérêt précoce de pays comme la France pour l’étude des
langues orientales, au travers duquel ces pays cherchaient à promouvoir la formation
d’interprètes au service des organismes publics et du commerce extérieur.
Pendant longtemps, les récits de voyage, où l’architecture n’était citée que lors
de brèves et génériques allusions, furent la seule source d’information que les Euro-
péens avaient de l’Orient. Cependant, c’est au xviiie siècle que, encouragés par la
chute de l’Empire ottoman, certains pays ont stimulé l’expansionnisme territorial
en Inde, portant ainsi leur attention sur la culture des peuples islamiques. C’est à ce
moment-là que la présence de descriptions et d’images de leurs palais et mosquées
fut mise en valeur. La naissance de l’orientalisme académique permit alors de sys-
tématiser la construction d’un imaginaire architectural global, à la suite de l’histo-
ricisme illustré, fixant le corpus essentiel des modèles iconographiques disponibles
depuis plus d’un siècle :
L’observation continuelle est le premier devoir de l’Architecte ; l’application judi-
cieuse des modèles qui s’offrent à ses yeux, et leur combinaison dans des formes
nouvelles, la connaissance approfondie de tous les Monuments des peuples anciens
et modernes, lui imposent la tâche d’un travail constant et soutenu. (Legrand, 1809,
p. 20)
En parallèle aux détails archéologiques, les gravures illustrant ces recueils ont
joué un rôle important dans le processus de médiation, puisqu’elles ont défini
— avant même le texte — l’image que l’Occident aurait, depuis lors, des principaux
monuments de l’Empire ottoman et de la Perse, de l’architecture civile algérienne
et des constructions funéraires mogholes, ainsi que des œuvres traitées de façon
singulière : les palais arabo-normands de La Zisa et La Cuba, la mosquée de Cor-
doue et l’Alhambra de Grenade. Même les édifices gothiques les plus riches et les
mieux travaillés semblaient imparfaits face à ce type d’architecture caractérisée par
des compositions variées et un revêtement ornemental fin et riche. En effet, la prin-
cipale caractéristique de l’art islamique, en opposition à l’art chrétien médiéval, était
l’absence de lois et de règles qui déterminaient ses formes arbitraires et capricieuses.
Le seul élément vraiment essentiel était l’arabesque, initialement interprétée comme
une évolution des hiéroglyphes égyptiens, avant de devenir un genre ornemental
développé en réponse à la nature interdite par l’Islam. De ce fait, l’importance de
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l’art andalou lors de ce processus résidait dans sa nature de produit évolué à partir
du développement organique appliqué à l’art classique.
À cet égard, il ne faut pas tenir compte de la valeur exclusive de l’Alhambra, car
elle n’a en aucun cas été utilisée comme un prototype unique, mais plutôt comme
une alternative stylistique. En effet, les multiples interprétations faites sur cet héri-
tage durant le xixe siècle coïncidaient avec l’intérêt croissant pour les produits orne-
mentaux originaires de cultures non occidentales, en même temps que se dévelop-
paient des nouvelles stratégies de compréhension et de classification formelle. Il est
donc primordial d’établir les valeurs que l’imaginaire européen a attribuées à l’archi-
tecture andalouse à travers ses monuments les plus emblématiques, pour ensuite
identifier les mécanismes par lesquels des architectes, des promoteurs et la société en
général ont établi une pratique polysémique.
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expressive, en observant dans les différentes formes d’orientalisme une fuite contre
la rationalisation de la vie quotidienne.
La mise en forme du paradigme arabo-andalou a été possible avec l’aide des
voyageurs des Lumières, en coïncidant avec l’émergence d’un genre narratif qui
combinait la littérature expérimentale avec l’écriture scientifique. Il est bon de rap-
peler que l’intérêt pour d’autres manifestations culturelles en marge du classicisme
a été une conséquence de la nouvelle philosophie inductive qui était à la recherche
de la connaissance du passé de la race humaine. À ce moment-là, l’archéologue
s’est substitué au collectionneur, à l’antiquaire et à l’érudit, tout comme l’historien
a entrepris d’expliquer le progrès des arts antiques afin de les rattacher à un canon.
Il est certain que sous cette influence extérieure, les intellectuels espagnols se sont
apprêtés à promouvoir l’étude du patrimoine arabo-hispanique, à travers l’édition
des Antigüedades Árabes de España (1787-1804). L’impact international de ce projet
se fit ressentir durant toute la première moitié du xixe siècle, recevant des éloges
constants, comme ceux de l’ambassadeur Jean-François Bourgoing qui conseillait
vivement sa consultation à ceux qui voulaient connaître l’aspect de la grande mos-
quée de Cordoue et celui de l’Alhambra de Grenade.
Toutefois, l’intérêt antiquaire serait chargé de jeter les bases des stéréotypes sur
l’art islamique. Un des premiers éléments de base est la théorie sur l’origine sarrasine
de l’architecture gothique. En partant de la thèse de Christopher Wren, qui attri-
buait aux croisés l’introduction de l’ogive en Europe, une grande partie des cher-
cheurs anglo-saxons et français ont identifié en Espagne, et plus précisément au sein
de l’architecture andalouse, l’origine du gothique européen. De vieilles croyances
sur la participation de croisés anglais à la conquête chrétienne de l’al-Andalous ont
renforcé l’intérêt britannique pour mettre en valeur ces liens présumés entre le mau-
resque et le gothique anglais. Cet intérêt fut d’autant plus justifié que la France fut
rejetée comme source du gothique en Europe (Raquejo, 1990, p. 51). Ainsi, on pré-
tendait annuler la théorie selon laquelle c’étaient les vandales établis en Mauritanie
qui avaient donné forme au gothique, avant de passer en Espagne où les guerres
de Charlemagne ont mené « cette communication de goût, et ces imitations de
style arabe qu’on retrouve dans notre architecture gothique des neuvième et dixième
siècles » (Quatremère, 1788, p. 73).
Parallèlement au développement de l’orientalisme artistique au cours de la pre-
mière moitié du xixe siècle, de nombreuses publications cherchèrent à reproduire
fidèlement les monuments islamiques de l’Andalousie et l’Égypte. Cette volonté
restrictive sera maintenue jusqu’au milieu du siècle, puisque les Monuments anciens
et modernes (1850) de Jules Gailhabaud ne traitaient que l’Alhambra et la mosquée
de Cordoue, l’Ibn Tulun, l’Hassan et l’al-Moayyed au Caire. À partir de ce moment,
les expéditions scientifiques iraient de l’Algérie jusqu’à l’Asie centrale selon l’itiné-
raire marqué par la politique coloniale franco-britannique. Aussi bien l’Allemand
que l’Italien, dont l’expansionnisme territorial serait formalisé ultérieurement, re-
produisirent de même le discours hiérarchique qui les avait conduits à affirmer la
suprématie de l’architecture hispano-mauresque. Restaient en tout cas soulignées la
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alhambristes étaient justifiées du fait que « ces Maures, qui pendant p lusieurs siècles
on fait la prospérité du Midi de l’Espagne, sont bien les aïeuls directs et naturels
des habitants de la Tunisie ». On accédait au portique principal, composé d’arcs sur
colonnes néo-nasrides, par un escalier flanqué de trois paires de lions qui rappe-
laient, « d’une façon trop précise », ceux de la Fontaine aux lions. Le salon d’été,
appelé El Patio, consistait en une galerie couverte d’arabesques, autour d’un por-
tique avec une fontaine centrale « suivant le style arabe de l’Alhambra ». Le succès
de ce bâtiment garantit son acquisition par la ville de Paris et son transfert au parc
Montsouris, où il fut transformé en un observatoire météorologique. Cependant,
l’opposition grandit contre ces « mauvais pastiches » faits selon « un style bâtard »
et inspirés par les gravures de l’Alhambra, et l’on fut d’avis que face à cette grandi-
loquence « les badauds, et même les artistes, s’y sont laissés prendre » (Prisse, 1878,
p. 271). C’est ainsi que suite à cette célébration, le stade pittoresque dans l’exégèse
orientaliste prit fin ; donnant suite à une nouvelle étape caractérisée par la rigueur
d’application des divers formulaires de l’architecture islamique.
Nous n’essayons pas de lier ici cette transformation, visible tout au long du der-
nier quart du xixe siècle, avec la mise en œuvre d’une architecture de domination,
bien que les principes fondamentaux de cette thèse controversée doivent être mis
en relation avec les changements profonds qui ont modifié la carte politique de
l’Europe dans les années 1870. Pour le cas espagnol, ce sont les conséquences de
la Guerre d’Afrique, tout comme la révolution de 1868 qui permettent de justifier
l’identification nationaliste de la conception andalouse des pavillons avec lesquels
cette nation a concouru aux compétitions internationales. Les architectes espagnols
ont remplacé alors les formes de l’orientalisme français par une application plus res-
treinte et littérale de l’Alhambra et de la mosquée de Cordoue, comme il fut montré
lors de l’Exposition universelle de 1878. De cette façon un sentiment patriotique fut
maintenu jusqu’au désastre colonial de la fin du siècle, dans lequel l’orientalisme
d’opérette n’avait plus sa place. Bien qu’il ait déjà été trop tard car, lors de exposition
de 1900, L’Andalousie au temps des Maures changea en parc à thème ce qui cent ans
auparavant était dévoilé comme « l’éden de l’Europe ».
La polyvalence de l’ornement
Bien qu’à première vue il semblerait que pour « mauresquiser » un bâtiment, il ait
suffi de couvrir les murs de moulages d’arabesques ou de portiques avec des arcs
outrepassés, l’orientalisme scientifique a donné à l’ornement nasride une mission
régénératrice. En effet, s’il y a un élément valorisé de façon unanime de l’Alhambra,
c’est bien son décor, au point de réduire à néant toute approche historique, sociale
ou architecturale. Ignorant toutes les autres considérations sur le rôle de l’ornement
dans la différenciation des espaces cérémoniels et des domaines privés, le caractère
élaboré et techniquement raffiné de ces modèles comportait une capacité de per-
ception sensualiste qui, à elle seule, suffisait à exercer leur pouvoir de suggestion sur
celui qui les contemplait. Ainsi, les illustrations romantiques, qui avaient privilégié
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les effets pittoresques des monuments hispano-mauresques, ont accumulé les détails
architecturaux et décoratifs, si bien que la précision et la beauté chromatique décon-
textualisée de ces motifs deviendront un modèle achevé pour l’architecture orienta-
liste. Le changement de point de vue vers une vision plus objective avait été exprimé
par Joseph-Philibert Girault de Prangey dans Choix d’ornements moresques de l’Al-
hambra […] : monuments arabes et moresques de Cordoue, Séville et Grenade (1842).
Cependant, c’est le Britannique Owen Jones qui devait développer le système
décoratif nasride comme une alternative valable aux revivals existants, après l’avoir
considéré comme la quintessence de l’art islamique. Son travail, Plans, Elevations,
Sections, and Details of the Alhambra (1842), atteignit une diffusion extraordinaire
grâce à la minutie avec laquelle l’architecte travailla au cours de ses campagnes gre-
nadines, en complétant son étude avec des calques et des moulages des ornements
originaux. Il n’évaluait pas l’intérêt spatial, mais les aspects partiels de la décoration,
dont la structure est particulièrement valide pour les architectes et décorateurs, et
où la couleur a offert de nouvelles ressources, sous réserve des rigides lois chroma-
tiques. Dans le domaine de la construction, le travail de Jones deviendrait décisif
dans le débat à propos des styles, en proposant des applications immédiates dans les
intérieurs des villas 6 et 19 au Kensington Palace Gardens. Même le cabinet arabe
du palais royal d’Aranjuez (1847-1851), construit avec des moulages en plâtre de
l’Alhambra par son restaurateur Rafael Contreras, utilisa les chromolithographies de
l’architecte britannique. Néanmoins, ce fût le pavillon The Alhambra Court (1856)
qui contribua le plus à la diffusion des valeurs architectoniques de l’enceinte nasride
à cette époque, pour avoir donné une reproduction approximative et accessible du
Palais des Lions (Ferry, 2007, p. 245). L’intention didactique de fournir un modèle
valable pour les architectes et les designers a été parachevée par des expositions de
dessins et d’arabesques, conçus comme des outils d’apprentissage pour les étudiants
de The School of Design. Mais plus encore, le système décoratif nasride faisait la
preuve qu’il était spécialement adapté à la mécanisation de l’art, un aspect sur lequel
Jones insisterait dans The Grammar of Ornament (1856), en le considérant comme le
plus parfait des types ornementaux développés tout au long de l’histoire.
Bien qu’il ait échoué dans sa tentative d’intégrer la décoration nasride dans le
développement régional de l’art islamique, il réussit à interpréter l’ornement dans
un contexte mondial, en défendant l’apport des codes liés à des traditions non occi-
dentales. En effet, l’un des principaux arguments pour les architectes et les concep-
teurs lors de la défense de la grammaire orientale était son universalité, ce qui la
rendait particulièrement applicable à la nouvelle société industrielle. Le principe
selon lequel l’idée de la construction est conservée dans les moindres détails de
l’ornementation superficielle supposait l’émancipation des arts décoratifs. L’adap-
tabilité de l’ornement nasride à la production d’éléments préfabriqués a été encore
démontrée par Carl von Diebitsch dans le pavillon de la Prusse pour l’Exposition de
1867, dont le succès tenait plus au fait que tous les matériaux étaient parfaits pour
la construction et la décoration arabe que par la reproduction en soi. Une autre ver-
sion encore plus redevable de l’influence alhambriste fut le pavillon mexicain pour
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Aussi bien les modèles soignés de Girault, de Jones ou de Zanth que les mou-
lages d’arabesques avaient empêché de dévoiler au public européen et américain
l’aspect superficiel et plus suggestif de l’architecture nasride. Isolés de leur contexte
architectural, ces éléments n’ont pas réussi à être entendus dans leur vraie fonction
significative et symbolique jusqu’à très récemment. Ainsi, ils sont seulement arrivés
à nous faire entrevoir l’importance de l’ornement comme milieu expressif à l’inté-
rieur d’une architecture complexe, mais sans arriver à nous montrer la codification
profonde du système philosophique islamique à laquelle elle était connectée. C’est
ainsi que Viollet-le-Duc semblait le comprendre, pour qui le caractère mixte de
l’ornementation nasride, à mi-chemin entre la nature organique et les combinaisons
purement géométriques, résultait du mélange de races sémites dans l’Andalousie
médiévale, tout comme on pouvait le remarquer en Perse et en Sicile. C’est pourquoi
il défendait l’utilité des méthodes analytiques dans l’étude des arts, une pratique qui
apportait de si bons résultats — pensait-il — entre les artistes en Grande-Bretagne
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éveloppée tout au long du xixe siècle en Europe et en Amérique, puisque les deux
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ont maintenu un discours beaucoup plus homogène et direct qu’on pouvait le croire
à première vue. La ressource matérielle de l’art mauresque fût d’abord motivée par
les découvertes de voyageurs et d’artistes, puis confirmée par des architectes et des
historiens. Son application pratique et la supériorité du répertoire alhambriste ont
répondu non seulement au goût individuel des promoteurs et à la formation des
architectes et designers, mais elle fut également soumise aux variations géopolitiques
de l’époque. On a pu alors construire un réseau dense de significations et de fonc-
tions particulières, au travers duquel furent mis en évidence les principaux modèles
de la vision et de la connaissance avec lesquels l’imaginaire occidental a assimilé le
double discours, historique et esthétique, venant des Maures espagnols.
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