Genéralite Sur La Pétrographie SédimentaireL2S3

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GENERALITE, DEFINITION DE LA

PETROGRAPHIE SEDIMENTAIRE

La formation des dépôts sédimentaires s’effectue à la surface de la terre ou à une faible


profondeur où les valeurs de la température et de la pression ne sont pas très élevés.
Les différents débris se déposent à partir des solutions dans laquelle ils se trouvent soit
à l’état dissout soit en suspension.

Par définition les roches sédimentaires sont des associations de minéraux et


d’organisation fossiles.

IMPORTANCE ECONOMIQUE DES ROCHES SEDIMENTAIRES


Une bonne partie des ressources minières est concentré dans les roches
sédimentaires.

Il faut noter l’importance économique des argiles, des calcaires, du pétrole, des
charbons etc…

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ROCHEROCHE
MERE MERE

PROJECTION O2, CO2, H2O DE


VOLCANIQUE L’ATMOSPHERE

ABRASION DESTRUCTION ET LESSIVAGE

ROCHE BROYEE

FRAGMENT EAU SOUTERAINE


CONTENANT Si‐Al‐Fe

TRANSPORT

MATIERE SEDIMENT PRECIPITATION EAU DE MER


COSMIQUE Na‐K‐Ca‐Mg
CHIMIQUE

DIAGENESE

ROCHES
SEDIMENTAIRES

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SHEMAS DE LA TRANSFORMATION DES ROCHES SEDIMENTAITES

Les roches sédimentaires couvrent environ 75% de la surface de la terre. En volume


elle ne représente que 5% des roches de l’écorce terrestre.

Le volume des roches sédimentaire est d’environ 4,4.108 km3 et la masse 3200.1015t.

COMPOSITION DES ROCHES SEDIMENTAIRES

1‐ Les minéraux allothigènes


Du grec allothi, d’autre part et genan, engendrer ; ce sont des minéraux qui n’ont
pas pris naissance dans la roche où ils se trouvent. C’est généralement le cas
des minéraux détritiques.
Par exemple les feldspaths détritiques sont les indicateurs d’une activité
tectonique se traduisant par une érosion active et une sédimentation rapide. Un
autre exemple peut être celui des micas détritiques. La présence de feldspaths et
de micas détritiques dans un bassin montrent que pendant la période de
remplissage de ce bassin les roches cristallines des continents voisins pouvaient
être facilement mises à nu lors des soubresauts d’une activité épirogénique.
2- Les minéraux authigènes
Du grec authigenès qui veut dire indigène. Ce sont des minéraux qui ont pris
naissance dans la roche où il se trouve. C’est généralement les minéraux qui ont
cristallisés au sein d’une roche sédimentaire au cour de la diagenèse.

Les minéraux authigènes sont caractérisés par la beauté de leurs formes cristallines
et l’indépendance de leur taille par rapport à celle des particules voisines.

Parmi les minéraux authigènes on peut retenir :

‐ Les minéraux siliceux


‐ Les carbonates authigènes
‐ Les feldspaths authigènes etc...

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a- Les minéraux siliceux
Le quartz peut précipiter au sein des roches sédimentaires et devenir un ciment de
grès.
b- Les carbonates authigènes
La calcite est normalement authigène parce que le principal constituant des
coquilles est l’aragonite et non la calcite. Les coquilles aragonitiques sont
rapidement transformées en calcite. La calcite croît autour des grains préexistants,
comme le fait le quartz.

La dolomite est aussi authigène. Elle cristallise généralement en rhomboèdres plus


petits que ceux de la calcite et mieux individualisés.

c- Les feldspaths authigènes


Ils sont caractéristiques au milieu marin. Cependant on n’a jamais trouvé de cristaux
de feldspaths en cours de formation sur les fonds marins. Ils se forment par
diagenèse. Les feldspaths authigènes se localisent surtout dans les roches
carbonatées. Ils sont parfois zonés.

3- Les micas, la glauconie et autres minéraux argileux


La muscovite peut être authigène. Les cristaux de muscovite authigène contiennent
un nombre élevé d’inclusions et leur teinte est parfois brune ou verdâtre.

La glauconie est typiquement authigène. Elle se forme en milieu peu profond, à une
température relativement basse et milieu réducteur, ce qui le fait relier à la pyrite. La
structure cristalline de la glauconie est celle de l’illite. Le fer apparait comme le
résultat d’une activité bactérienne anaérobie tandis que le K et le Mg sont
empruntés à l’eau de mer. La biotite par altération peut donner la glauconie. La
glauconie authigène peut être remaniée pour devenir un minéral détritique.

Parmi les minéraux argileux authigènes on peut retenir la leverriérite. Ce minéral


n’est autre qu’un groupement de kaolinite et de muscovite.

Des minéraux argileux prennent naissance également dans certains sables au grès
peu cohérents à ciment argileux de milieux continental.

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‐ Autres minéraux authigènes
Il existe de la tourmaline authigèneetdurutile authigène.
4- Matière organique
C’est une composante normale des roches sédimentaires. Elle peut exister dans les
roches sédimentaires sous forme détritiques, ou à l’état absorbé par les particules,
ou en liaison chimique avec les substances minérales (sels). Le pourcentage des
roches sédimentaires en matière organique est évalué à 1-2%. Mais la majeure
partie des roches sédimentaires renferment 0,01% de matière organique.
L’absence totale de la matière organique dans la roche n’a pas été observée. Les
roches sédimentaires qui renferment 10% de matière organique ne sont pas
nombreuses. La quantité de matière organique et sa répartition dépendent du type
de faciès. Les formations carbonatées sont les plus pauvres en matière organique
tandis que les plus riches sont les charbons et les formations marines à composition
argileuse. En fonction du type de la roche ce sont les argiles les plus riches en
matière organique. Le pourcentage des calcaires en matière organique dépend de la
quantité d’argile qu’ils contiennent.

La matière organique peut être syngénétique ou épigénétique. Elle est


syngénetique lorsque son accumulation a eu lieu en même temps que la
sédimentation, donc elle a évolué en même temps que la roche. Elle est
épigénétique lorsqu’elle a été accumulée après la formation de la roche.

Elle peut être autochtone ou allochtone. Elle est autochtone si elle s’est formée à
partir de la production biologique du milieu où la roche est formée.

Elle est allochtone si elle a migré d’ailleurs.

Souvent la matière organique se rencontre également dans les eaux souterraines.

5- La matière volcanique
Les tufs volcaniques peuvent participer à la formation des roches sédimentaires.
Ces tufs sont formés par projections volcaniques en fragment de quelques
millimètres. Ce sont des roches pyroclastiques à lapillis dominants. Les lapillis
sont des fragments de lave projetés par les volcans. Leur taille est comprise entre 2
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et 30mm, ou entre 2 et 64mm. Leur accumulation donne le plus souvent des
couches meubles.

Les cendres volcaniques sont des fragments de roches effusives, c’est à dire des
éléments pyroclastiques directement projetés par les volcans de taille < 2mm. Ces
fragments sont constitués de magma pulvérisé et de roches broyées provenant en
particulier des parois de la cheminée.

6- Matière cosmique
On peut noter ici les météorites, les poussières et les gaz cosmiques.

Les météorites sont des fragments rocheux ou métallifères venant de l’espace et


atteignant la terre. Leur poids varie de 1g à 100t.

On classe les météorites en pierres, lithosidérites et fers.

‐ Les pierres ou météorites pierreuses sont en général recouverte d’une pellicule


noirâtre vitrifiée.
‐ Les lithosidérites contiennent autant de silicates que de métaux.
‐ Dans les fers les métaux sont dominants, avec surtout du Ni.

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I. ARCHITECTURE DES ROCHES SEDIMENTAIRES
1‐ Texture et structure des roches sédimentaires

La stratification qui est la disposition des couches permet de comprendre la structure qu’on utilise
également pour désigner la disposition des couches à l’échelle macroscopique.

La texture est généralement visible au microscope. Les épaisseurs des lits sont variables. On
distingue les lits suivants :

‐ Très épais : plus de 1m.


‐ Epais : entre 100cm et 30cm
‐ Epaisseur moyenne : entre 30 et 10cm
‐ Minces : entre 10 et 3cm
‐ Très minces : entre 3 et 1cm.
a‐ La stratification entrecroisée

Elle est répandue dans les sédiments détritiques sableux ou gréseux. Elle peut être retrouvée
également dans les calcaires à débris.

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Stratification entrecroisée dans les grès

La stratification entrecroisée peut être lenticulaire :

En lentille ou en biseaux.

En lentilles En biseaux

La forme la plus répandue de la stratification entrecroisée est la forme tubulaire. Le banc représentant
des lits obliques est limité au‐dessous et au‐dessus par un litage horizontal.

La stratification entrecroisée des plages est caractérisée par des angles faibles et longs. Les dépôts de
dunes sont composés de strate fortement plongeante.

Les dépôts alluviaux montrent une variation dans les structures suivant le mode de formation. Dans les
dépôts de courant, les graines roulent sur un fond à peu près plat, et le grain arrive sur un talus où il se
dépose. L’angle de la stratification entrecroisée est donc celui du talus.

L’épaisseur du banc est déterminée par la vitesse du courant et sa charge.

On peut, à partir des directions de stratification entrecroisée, indiquer le sens des apports et souvent
même la source du matériel.

b‐ La sédimentation gradée

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Elle est marquée par un classement progressif des graines de plus en plus fin de la base au sommet
d’un même banc.

Elle s’observe dans des milieux différents de ceux ou se présente la sédimentation entrecroisée. Ce
type de sédimentation est assez généralement associé au faciès flysch, c’est‐à‐dire aux formations
de fosse marines épaisses et caractérisées par des alternances de bancs gréseux et schisteux.

La sédimentation gradée est le résultat des courants de turbidités. Ces derniers se déclenchent
périodiquement sur les pentes du talus continental quand la limite d’équilibre des matériaux sur les
pentes du talus est dépassée. Les mouvements tectoniques ne jouent pas un grand rôle pour
déclencher les courants de turbidité.

¾ les varves

C’est aussi une forme de sédimentation périodique.

On les rencontres généralement avec des argiles associées à des formes lacustres glaciaires.

Ces argiles variées présentent des alternances régulières de lits clairs et de lits foncés de quelques
millimètres. Ces alternances sont attribuées à des causes saisonnières ; en hiver le lac se gèle et le
matériel déposé est fin. En été avec le dégel les matériaux les plus grossiers sédimentent.

¾ Les rides

Les rides (ripple‐marks) se forment sur des fonds sableux, soit dans l’air, soit dans l’eau. Seules les
rides formées dans l’eau peuvent se conserver. On distingue deux principaux types de rides :

ƒ Les rides de courants :elles sont dissymétriques, la pente la plus douce est tournée vers
l’amont. La crête est adoucie.

ƒ Les rides de vagues : elles sont symétriques et stationnaires. Les crêtes sont aigues.

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c‐ Les marques organiques

Les pistes laissées par les organismes sont appelées lebenspuren (les marques de la vie). Certaines
de ces marques sont faciles à interpréter surtout s’il est possible de faire une liaison entre la trace et
le fossile qui l’a imprimée.

Lorsque des organismes ont été fossilisés en position de vie il peut être possible de reconnaitre le
sommet et la base de la couche.

2‐ Les principaux types de ciment

On distingue :

a‐ Le ciment basal : la quantité de ciment se trouve entre 30‐50% de la masse de la roche. Les
débris cimentés ne se touchent pas.

b‐ Le ciment des pores: le ciment remplit les pores entre les débris.

c‐ Le ciment pelliculaire: les débris se recouvrent d’une pellicule de ciment.

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d‐ Le ciment de contact: la cimentation entre deux débris se fait en un seul point. Les pores restent
vides.

e‐ Le ciment de crustification: la surface des débris est recouverte de minéraux secondaires, ce qui
va permettre la cimentation.

f‐ Le ciment de regénération: l’altération des débris conduit à la formation des minéraux qui ont
cimenter.

g‐ Le ciment monocristallin: la roche est constituée de grès debris qui contiennent de petits
minéraux.

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