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1ÈRE G / ENTRAINEMENT À LA DISSERTATION :

SUJET 1 : LA PRINCESSE DE CLÈVES EST-ELLE, SELON VOUS, UNE HÉROÏNE LIBRE DE SES
CHOIX OU VICTIME DE LA SOCIÉTÉ DE SON TEMPS ? –

PROBLÉMATIQUE : LA PRINCESSE DE CLÈVES EST-ELLE SEULEMENT UN PERSONNAGE SOUMIS


AUX FORTES CONTRAINTES SOCIALES DE SON ÉPOQUE OU PEUT-ON ENVISAGER QU’ELLE
ACCOMPLIT CERTAINES CHOIX SINGULIERS, UN PARCOURS PERSONNEL INDEPENDANT ?

I – LA PRINCESSE DE CLÈVES EST UN PERSONNAGE SOUMIS À LA PRESSION SOCIALE ET


MORALE DE SON ÉPOQUE.
1 / En effet, elle est d’abord soumise à sa condition de femme au XVIIe siècle.
- Ex. 1 : Elle ne choisit pas son mari, qui lui est imposé par sa mère. Elle a d’ailleurs l’obligation
de se marier rapidement, puisqu’elle atteint l’âge de 16 ans. On ne sait pas du tout ce qu’elle
pense de toutes les intrigues autour de son mariage puisqu’elle est quasiment muette pendant tout
le début du roman. Elle est comme un objet que l’on présente à la cour. Portrait lors de l’arrivée à
la cour.
Elle fait preuve d’une modestie extrême. Elle se comporte comme jeune fille obéissante puis une
épouse pleine « d’estime et de reconnaissance ».
- Ex. 2 : Elle est soumise à l’éducation janséniste inculquée par sa mère. Scène de la mort de la
mère qui lui fait promettre de préférer la vertu à la passion.

- Ex. 3 : Elle est enfin soumise à son oncle, le Vidame de Chartres :


• C’est lui qui provoque, à deux reprises, des rencontres avec Nemours ;
• elle accepte de réécrire la lettre qui lui est destinée, afin de ne pas compromettre la protection de
la Dauphine.

2 / De même, la Princesse est soumise à la Cour et au rang de noblesse qu’elle doit y tenir.
- Ex. 1 : Elle est soumise aux Rois et aux Reines, qui orchestrent sa rencontre avec Nemours. De
même, Marie Stuart l’entraîne dans les jeux galants. Scène du bal.

- Ex. 2 : Elle est soumise aux obligations mondaines qui sont liés à sa classe sociale. Ainsi, elle doit
paraître à la Cour, assister aux fêtes, et si elle ne le fait pas, elle doit trouver un prétexte. Par
exemple, lors du bal du maréchal de Saint-André, la Princesse doit convaincre son mari qu’elle se
sent mal, afin de ne pas se rendre au bal et de ne pas y rencontrer le Duc.

3 / La Princesse de Clèves est donc un individu aux prises avec des pressions
paradoxales.
- Ex. 1 : On ne choisit pas son mari (obligation sociale) mais on doit lui être absolument fidèle
(obligation morale).

- Ex. 2 : On n’a pas le droit d’avoir un amant (obligation morale) mais on n’a pas non plus le droit
d’éviter les lieux où on peut le rencontrer (obligation sociale).

II – TOUTEFOIS, LA PRINCESSE ÉVOLUE VERS UNE LIBERTÉ ET UNE AUTONOMIE DE DÉCISION


DE PLUS EN PLUS IMPORTANTES.
1 / En effet, elle mène une lutte déterminée contre les dangers des passions.
- Ex. 1 : La Princesse semble effectivement souvent prisonnière de sa passion pour le Duc. On le
voit par exemple lors de l’épisode du la lettre ou lorsqu’elle se trouve seule à Coulommiers,
entourée d’objets lui rappelant le Duc. Toutefois, les nombreux soliloques du roman montrent les
efforts de l’héroïne pour reprendre la main sur ses sentiments et pour faire triompher sa raison.
Soumise à sa passion, elle lutte pour rester fidèle à elle-même et pour respecter sa vision du
bonheur. Le personnage gagne donc en profondeur et en complexité. Scène de la jalousie.
« Les passions peuvent me conduire mais elles ne sauraient m’aveugler ».

- Ex. 2 : C’est la Princesse qui détient les clés de sa destinée. Toute l’intrigue du roman repose sur
sa décision d’accepter l’amour de M. de Nemours ou de le refuser. C’est donc elle qui décide du
sort des hommes qui sont amoureux d’elle : M. De Guise, M. de Clèves, M. de Nemours. Elle a le
pouvoir du fait de son rang social et de sa beauté.

- Ex. 3 : Plus l’histoire avance, plus la Princesse expérimente la solitude, qui l’amène à faire des choix
individuels et libres. Ainsi, la mort de sa mère, puis de son mari, la contraignent à prendre son destin en main
et à décider seule de ce qu’elle veut.

- Ex. 4 : La Princesse montre à de multiples reprises qu’elle ne subit pas les événements mais qu’elle est en
mesure d’agir. Ainsi c’est elle qui décide de fuir Nemours à Coulommiers, d’avouer son amour à son
mari, décision centrale dont toute la fin dépend, de ne pas recevoir le duc… Ces décisions sont
prises après des délibérations intérieures dont le roman donne de plus en plus d’exemples.

2 / En outre, la décision finale de la Princesse est une preuve ultime de sa liberté, face
aux mœurs de son époque.
- Ex. 1 : Le repos et la solitude apparaissent à l’héroïne comme les seules conditions possibles pour
accéder à la liberté et au bonheur. Ainsi, sa décision finale de se retirer du monde et de ne plus voir
M. de Nemours, est prise en totale autonomie. En effet, tous les gens qui pourraient exercer des
pressions sur elle sont morts, et étant veuve elle pourrait épouser Nemours sans craindre le regard
social. C’est elle et elle seule qui, après un raisonnement construit et non pas par peur ou par désir
de s’adapter, décide de se retirer. Scène de l’aveu et du refus.

- Ex. 2 : Le parcours de l’héroïne en dit long sur sa progressive émancipation :


• Elle ne répondait rien aux décisions ou aux demandes de sa mère ;
• elle dialoguait avec son mari pratiquement d’égal à égal, après avoir compris que sa jalousie
ne pouvait en faire un bon directeur de conscience ;
• elle a l’ascendant sur Nemours lors de la dernière conversation avec lu. C’est elle qui lui
parle le plus et il n’a rien à répondre.

3 / La princesse de Clèves est donc une héroïne ambiguë, entre soumission et libération.
- Ex. 1 : Le renoncement et donc la fin du roman peut s’interpréter de plusieurs façons :
• On peut supposer que la princesse obéit toujours à l’éducation de sa mère, qui lui a peint
une image si pénible des passions et des hommes, et aussi à son remords d’avoir causé la
mort de M. de Clèves : la princesse reste ainsi sous influence.
• On peut aussi considérer que la Princesse tire ainsi la conclusion de son expérience à la
Cour, qui lui a fait endurer la souffrance de la passion et de la jalousie. Elle choisit
librement une vie dégagée des passions – et c’est sans doute ce qu’a voulu nous montrer la
romancière, que le bonheur consistait dans le retrait ; on peut aussi supposer que le retrait
répond à un désir d’être aimée de façon durable, puisque la frustration du duc de Nemours
va prolonger sa passion, et à une volonté de rester dans sa vie comme un souvenir
exceptionnel. La princesse serait alors prisonnière d’un orgueil inconscient légué par sa
mère.
• La princesse refuse d’agir comme le font les autres à la cour dans le mensonge et
l’hypocrisie.

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