Le Belghouar Sarah
Le Belghouar Sarah
Le Belghouar Sarah
BATNA
Thème :
Pour une approche morphosyntaxique des erreurs
d’ordre générique de l’adjectif qualificatif.
Cas des élèves de la 3ème année secondaire du lycée
Mohamed Baïtiche
(Ain Azel- Sétif)
Membres du jury :
Année universitaire :
2011/2012
REMERCIEMENTS
Mes remerciements s’adressent, en premier lieu, à mon
directeur de recherche, le professeur SAMIR ABDELHAMID
pour m’avoir soutenue et encouragée dans le choix de mon thème.
Sans lui, ce modeste travail de recherche n’aurait jamais vu le jour.
CONCLUSION…………………………………………………………………….……..135
BIBLIOGRAPHIE……………………………………………………………………….138
ANNEXE…………………………………………………………………………………..142
ABREVIATIONS UTILISEES DANS LE MEMOIRE
Etant donné que nous avons fait appel à des abréviations, nous avons jugé
nécessaire de les présenter aux lecteurs du mémoire.
N. : Nom S. : Sujet
1-RIEGEL M., PELLAT, J-C., RIOUL R., Grammaire méthodique du français, Paris : PUF, 3e éd. 2005,
p.13.
INTRODUCTION 3
En effet, le choix de ce thème pourrait être justifié par les raisons suivantes :
D’autre part, le choix d’un tel thème, portant sur un des points constituant la
grammaire française, est justifié par notre volonté d’approfondir nos connaissances en
cette discipline, étant motivé pour celle-ci. Nous voulons, aussi, acquérir une bonne
maîtrise des démarches et des méthodologies de travail des points liés aux études
avancées de la grammaire du français, ce qui nous serait tant utile dans la réalisation de
nos futures recherches sur d’autres points relatifs à cette discipline.
1-GREVISSE, M., GOOSSE, A., Nouvelle Grammaire française, Paris-Gembloux : Duculot, 2e édition
revue, 1980, p. 180.
2-LAROUSSE, Dictionnaire encyclopédique, Paris : Larousse /VUEF, 2002, p.1043.
INTRODUCTION 5
Or, se limiter à une seule démarche n’est point suffisant pour mener à terme
une étude exhaustive, nous avons donc fait appel à une deuxième démarche dite
« syntaxique ». Le choix de cette démarche pourrait être expliqué par le fait que la
syntaxe d’accord est conçue comme la branche de la syntaxe qui traite du phénomène
de l’accord (appelé aussi congruence) existant entre plusieurs signes à l’intérieur d’un
texte, dans notre cas, ces signes sont représentés par le nom (comme donneur des
marques grammaticales), et l’adjectif qualificatif (comme receveur des marques
grammaticales) dont la forme varie selon le genre du nom auquel il se rapporte en lui
attribuant sa caractérisation syntaxique.
Il est impératif d’attirer l’attention sur le fait que ces deux démarches
(morphologique et syntaxique) ne seront pas appliquées indépendamment, elles seront
plutôt étroitement liées l’une à l’autre formant une seule démarche dite
« morphosyntaxique ».
Dans le but d’effectuer notre travail de recherche, nous nous sommes basé,
comme point de départ, sur quelques études portant sur la notion de l’adjectif
qualificatif, et les lois morphosyntaxiques définissant sa morphologie en fonction de
son genre
Ainsi, serait-il nécessaire de noter que plusieurs grammairiens ont opté pour
des thèmes de recherches relatifs à l’étude de cette notion-là, parmi lesquels nous
citerons à titre d’exemple : RIEGEL, PELLAT et RIOUL dans leur livre « Grammaire
Méthodique du Français », duquel nous avons extrait ces propos :
avec les noms auxquels ils se rapportent. Nous présenterons dans cette partie le public
faisant partie de notre échantillonnage, puis nous tâcherons d’interpréter les données
afin de vérifier les hypothèses émises préalablement.
Enfin, nous clôturerons cette étude par une conclusion dans laquelle nous
essayerons de répondre à la question que nous nous sommes posé au début de notre
étude.
ELEMENTS DE DEFINITION 9
Etant donné que nous avons opté pour un thème ayant trait à la grammaire
française, qui consiste à analyser les erreurs d’ordre générique de l’adjectif qualificatif,
nous avons estimé obligatoire de consacrer ce chapitre à la définition des notions clefs
utilisées dans le présent mémoire (telle que la grammaire, la morphologie, la
syntaxe…etc.), pour permettre au lecteur de se familiariser avec ces notions-là.
1.1. DE LA GRAMMAIRE :
C’est dire que la grammaire est conçue comme étant un système constitué
de règles servant à assurer le bon fonctionnement de telle ou telle langue, cette
discipline s’occupe de la syntaxe (l’étude des relations existant entre les différentes
unités de discours au sein d’une phrase) et de la morphologie (l’étude de la forme des
mots). Nous attirons l’attention sur le fait que syntaxe et morphologie sont étroitement
liées, ainsi nous parlerons de morphosyntaxe (nous expliquerons cela dans les points
que nous aborderons ultérieurement).
On peut distinguer plusieurs types de grammaires :
a- La grammaire comparée :
1-POUGEOISE, Michel, Dictionnaire Didactique de la langue française, Paris : Armand Colin /Masson,
1996, p.214.
ELEMENTS DE DEFINITION 10
b- La grammaire descriptive :
c- La grammaire historique :
d- La grammaire générative :
1-Ibid.
ELEMENTS DE DEFINITION 11
Cet énoncé, bien qu’il ne soit pas correct sur le plan sémantique, est jugé
grammatical parce qu’il est conforme à la règle grammaticale qui dit qu’une phrase est
constituée d’un sujet, d’un verbe et d’un complément (P = S+V+C).
En lisant cet énoncé, nous remarquons qu’il est bel et bien conforme aux
règles grammaticales, cependant il n’est pas acceptable à cause de sa forme jugée
lourde.
1-Ibid. p. 215.
ELEMENTS DE DEFINITION 12
Vu que notre étude est inscrite dans un cadre méthodologique qui consiste à
analyser, dans une approche morphosyntaxique, des erreurs d’ordre générique de
l’adjectif qualificatif ; nous avons estimé impératif de définir les deux démarches
(morphologique et syntaxique), et préciser leurs principes dans le but d’en justifier le
choix méthodologique.
1.2. DE LA MORPHOLOGIE :
1.2.1. DEFINITION :
1- DUSSOUCHET, J.J, Cours primaire de grammaire française, Paris : Hachette, 1907, p.15.
2- LAROUSSE, Dictionnaire encyclopédique, Paris : Larousse / VUEF, 2002, p.1043.
ELEMENTS DE DEFINITION 13
Pour résumer les deux définitions, nous dirons que la morphologie est une
science qui constitue une branche de la grammaire, elle traite de la forme des mots, en
étudiant leurs structures internes (c’est à dire les variations des morphèmes).
"On s’accorde à dire que le mot est l’unité linguistique étudiée par la
morphologie"2. Or, il existe des mots divisibles en d’autres parties plus petites, nous
citerons à titre d’exemples :
Inopportun = in + opportun
Métisse = métis + [s] e (pour la prononciation du [s] entre deux voyelles)
Ces parties (in + opportun / métis + [s] e) dotées de forme et de sens sont
appelées "morphèmes" définis comme : « les unités minimales de signification » 3.
Nous ajoutons que le contenu porté par les morphèmes leur permet d’avoir une valeur
grammaticale ou une existence sémantique. André MARTINET distingue deux sortes
de monèmes4 : les lexèmes et les morphèmes grammaticaux qui sont définis comme ce
qui suit :"les morphèmes qu’on peut trouver dans un dictionnaire s’appellent des
morphèmes lexicaux ou des lexèmes, et ceux dont le signifié est l’expression d’une
catégorie grammaticale sont appelés des morphèmes grammaticaux ou grammèmes. "5
1-GREVISSE, Maurice, Le Bon usage, Louvain: Duculot, 14e édition revue par A. GOOSSE (version
électronique), 2008, p.15.
2-SIOUFFI, Gilles, RAEMDONCK, Dan Van, 100 fiches pour comprendre la linguistique, Rosny :
Bréal, 1999, p.44.
3-LAROUSSE, op.cit., p.1043.
4-D’où l’existence de deux types de morphologie (lexicale et grammaticale). MARTINET utilise le
terme monème au lieu de morphème.
5-RÜHL, Marco, Linguistique pour germanistes : une tentative de médiation entre la tradition française
et la tradition allemande de l'étude de la langue allemande, Paris : ENS éditions, 2000, p. 60.
ELEMENTS DE DEFINITION 14
Composition Dérivation
Cette partie de la morphologie " traite des variations de la forme des mots
selon les catégories grammaticales (le genre, le nombre, la personne…etc.) " 4
- Morphème libre : "Un morphème est défini comme libre s'il a une existence comme
unité autonome. "2
Morphèmes grammaticaux
Le livre livre -s
1.3. DE LA SYNTAXE :
1.3.1. DEFINITIONS:
a. D’UN POINT DE VUE ETYMOLOGIQUE :
Le mot « syntaxe » provient "du grec syntaxis qui signifie : la mise en ordre "¹
Selon GREVISSE : " la syntaxe étudie les relations entre les mots dans la
phrase : l’ordre des mots, l’accord sont des phénomènes de syntaxe" 2
Une autre définition est donnée par RIEGEL (et alii) présentant la syntaxe
comme :
a- Mots variables :
"1-le nom ou substantif, qui sert à désigner, à " nommer " les êtres ou les choses ;
4-le pronom, qui, en général, représente un nom, un adjectif, une idée, une
préposition ;
b- Mots invariables :
Quatre espèces de mots sont invariables :
2- la préposition, qui marque un rapport entre le mot devant lequel elle est placée et un
autre mot ;
3-la conjonction, qui unit deux mots, deux groupes de mots ou deux propositions ;
1-GREVISSE, Maurice, Précis de grammaire française, Paris-Gembloux : Duculot, 28e éd, 1969,
p.p.17-18.
ELEMENTS DE DEFINITION 19
4-l’interjection, que l’on jette brusquement dans le discours pour exprimer, en général,
une émotion de l’âme." 1
Après avoir délimité les différentes classes de mots, nous ajoutons que pour
ce qui est de la syntaxe " on retient classiquement deux types de syntaxe: une syntaxe
d’accord et une syntaxe de dépendance" 2. Néanmoins, nous n’aborderons que le
premier type, étant donné que l’objectif de notre recherche consiste à analyser les
erreurs relatives à l’accord de l’adjectif qualificatif en genre ce qui a trait à la syntaxe
dite "d’accord".
Quant à RIEGEL (et alii), ils conçoivent l’accord comme ce qui suit :
1-Ibid.
2- SIOUFFI, G., RAEMDONCK, D.V., op.cit., p.46.
3-WEINRICH, Herald, Grammaire textuelle du français, Paris : Didier /Hatier, 1989, p.31.
4-http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/accord. (Consulté le 25 janvier 2011)
ELEMENTS DE DEFINITION 20
Pour résumer ces acceptions, nous dirons que l’accord (appelé aussi
congruence) est le fait qu’un mot impose une forme donnée à un autre mot en lui
attribuant sa caractérisation syntaxique, il s’agit alors d’une rection qui exige une
variation formelle affectant les mots variables (tels les adjectifs et les verbes).
"Un terme recteur impose ses propres marques (genre, nombre) à d’autres termes
satellites de son voisinage immédiat"3 tel l’accord de l’adjectif qualificatif avec le nom
auquel il se rapporte, ou encore l’accord de l’article avec le nom qu’il précède.
Ayant un rôle syntaxique, comme l’accord du verbe avec son sujet, nous
proposons comme exemple pour ce type d’accord la phrase suivante :
Dans cet exemple, deux verbes présentent des accords avec leurs sujets :
2- Avait pris : le verbe prendre est conjugué au plus que parfait à la troisième personne
du singulier, marquant l’accord avec son sujet (le pronom « il »).
Après avoir cerné la définition de la notion d’accord, ainsi que ses différents
types, nous pouvons définir la syntaxe d’accord comme étant la partie de la syntaxe qui
se propose d’étudier les variations que subissent les mots, imposées par d’autres parties
du discours en fonction des relations syntaxiques qui les relient. Il est à préciser qu’il
existe "un accord en genre "et "un accord en nombre", l’exemple suivant illustre ces
deux types :
Il est à noter que nous ne nous intéresserons, dans notre recherche, qu’à
l’accord en genre qui relève de la morphologie et de la syntaxe à la fois, on dira qu’il
s’agit de la morphosyntaxe. Celle-ci sera la démarche que nous adopterons afin
d’effectuer une analyse minutieuse des données, étant donné que nous traiterons des
erreurs d’ordre générique de l’adjectif qualificatif qui a trait à la syntaxe (d’accord) et à
la morphologie (flexionnelle).
Autrement dit, le genre est une catégorie grammaticale qui repose sur
l’opposition binaire de deux sexes : mâle / femelle, ou la distinction le masculin, le
féminin et éventuellement le neutre2. En effet, il est nécessaire d’établir la distinction
entre le genre et le sexe.
Le genre concerne les objets inanimés ou abstraits qui sont répartis en trois
genres strictement grammaticaux qui sont : le masculin, le féminin et le neutre3, nous
proposons à titre illustratifs les exemples suivants :
Le sexe concerne les êtres animés, dotés d’un sexe (mâle ou femelle). Il se
peut qu’il y ait une relation entre le sexe mâle et le genre masculin (le professeur, le
médecin, l’homme…etc.) et entre le sexe femelle et le genre féminin (une fillette, la
chanteuse, la mère…etc.).Toutefois, ceci n’est pas toujours valable (une personne
peut désigner un homme ou une femme ; de même, un bébé peut renvoyer à un être
humain de sexe masculin ou féminin).
Pour résumer ce qui est expliqué ci-dessus, il convient de dire qu’il est
primordial de faire la distinction entre le genre naturel et le genre grammatical, ce
dernier est une propriété inhérente au nom ; car tout nom doit posséder un seul genre.
A la lumière de ces deux acceptions, nous dirons que le nom (substantif) est
un mot qui sert à désigner les êtres vivants, les objets inanimés ou abstraits...etc., il peut
remplir plusieurs fonction au sein de la phrase (sujet, complément, apposition…etc.).
Nous ajoutons que tout nom est doté d’un genre et peut varier en nombre.
C’est dire que le genre du nom est une propriété inhérente au nom, celui-ci
est doté d’un seul genre (excepté le cas des noms épicènes tels : élève, esclave, enfant
…etc.). En effet, cette propriété se propage à l’intérieur de la proposition selon les
règles d’accord qui affectent les autres parties du discours tels les déterminants, les
adjectifs et les participes passés, ceci est confirmé dans ce qui suit :
Tout être vivant (les humains et les animaux) est doté d’un sexe biologique
(mâle ou femelle) qui permet de définir son genre grammatical.
Les noms désignant des êtres humains sont répartis en deux genres
(masculin et féminin) cette répartition est faite à partir des deux sexes biologiques (mâle
et femelle). Le tableau ci-dessous contient des exemples illustrant ce point :
Masculin Féminin
Le roi La reine
Un ami Une amie
De même, certains noms d’animaux ont un genre déterminé par leur sexe
biologique (qu’il soit mâle ou femelle) .Nous proposerons comme exemples :
Masculin Féminin
Le chien La chienne
Le loup La louve
Le taureau La vache
Le coq La poule
L’âne La jument
"On ne peut pas se fier au fait que le sexe biologique des êtres vivants motive
le genre de leurs noms"1, c’est dire que le fait de déduire le genre des noms d’après le
sexe ne peut être appliqué à tous les noms désignant les êtres vivants, parce qu’il existe
certains noms dont le genre n’est pas cohérent avec leur sexe, tel l’exemple de quelques
professions qui sont toujours désignées par des noms masculins bien qu’elles soit
exercées par des femmes, ceci pourrait être justifié par le fait que ces métiers étaient ,
jusqu’à une époque récente, réservées au sexe masculin.
1-Ibid. p.33.
2-Ibid. p.34.
ELEMENTS DE DEFINITION 28
Il existe des noms désignant des animaux dont le genre n’est pas motivé
par le sexe biologique. Cette non-cohérence pourrait être expliquée par le fait que
certains animaux ont des noms ayant une forme identique aussi bien pour désigner le
mâle que la femelle. Nous illustrons cette non-cohérence par les exemples suivants :
La distinction entre les deux sexes exprimés par des noms ayant une
seule forme est faite par l’ajout des mots « mâle » et « femelle » :
Hormis le cas des noms qui désignent des êtres vivants, il est difficile
de déduire le genre des autres noms qui ne sont pas sexués (sans motivation
biologique).
1-Ibid. p.28.
ELEMENTS DE DEFINITION 29
2.1. DE L’ADJECTIF :
Sont classés sous le label des adjectifs déterminatifs les adjectifs dits
« indéfinis » comme : tout, chaque, tel, certain...etc. Ceux-ci servent à modifier
l’étendue des noms tout comme les adjectifs déterminatifs sauf que leur modification
n’est pas précise, elle est plutôt générale, voire vague.
Avant d’aborder le second type des adjectifs, représenté par les adjectifs
qualificatifs, nous proposons ce tableau1 dans lequel Marc WILMET a classé les
adjectifs comme ce qui suit :
Adjectif
Qualificatif Déterminatif
La lecture de cette citation nous permet de dire que l’adjectif dit qualificatif
indique une relation ou une qualité de la substance désignée par le substantif auquel il
se rapporte.
1-WILMET, Marc, Grammaire critique du français, Paris-Bruxelles : Duculot, 3e éd, 2003, p.111.
2-BAYLON, Christian, FABRE, Paul, Grammaire systématique de la langue française : Nathan, 3e éd,
1995, p. 49.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 33
Autrement dit, l’adj. qual. est , sur le plan fonctionnel, un terme secondaire
par opposition au substantif qui est considéré tel un terme primaire pouvant remplir la
fonction d’un sujet, d’un complément d’objet ou complément d’agent, ce qui ne peut
être le cas de l’adjectif sauf s’il est substantivé. Nous illustrerons ceci par l’exemple
suivant :
1-Ibid.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 34
Il s’agit, alors, d’un même substantif ayant deux formes distinctes variant en
fonction du genre. En effet, il est nécessaire d’attirer l’attention sur le fait que les
substantifs qui ont des formes qui varient selon le genre sont tous sexués, en d’autres
termes, ils ont des sexes biologiques.
Or, ce critère n’est pas toujours pertinent car le passage des termes d’une
catégorie à l’autre n’est pas impossible (un substantif peut fonctionner en tant
qu’adjectif et vice-versa). Ceci est éclairci par M.NOAILLY, qui affirme que :
1-Ibid. p.10.
2-Il s’agit de l’adjectif épithète.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 36
Dans le cas où l’adjectif est un constituant du syntagme verbal (le cas des
adjectifs attributs), il est lié au substantif auquel il se rapporte par un intermédiaire
verbal (comme : être, sembler, rester, demeurer...etc.). Dans ce cas, il est impossible de
supprimer l’adjectif car son omission affectera la phrase sur les plans syntaxique et
sémantique.
1-Nous ne nous intéressons pas à l’adjectif « magnifique » car, dans ce cas, il remplit une fonction
attributive.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 37
Nous rappelons que l’adjectif épithète fait partie du S.N, dans la mesure où
il qualifie un substantif sans l’intermédiaire d’un verbe.
Ex : un voyage formidable.
Déterminant nom adj. épithète
Etant donné que nous avons précisé que l’épithète est étroitement liée au
substantif auquel elle se rapporte sans l’intermédiaire d’un verbe, nous ajoutons qu’on
ne peut enclaver un complément du nom ni une relative entre l’épithète et le substantif,
excepté certains cas. PELLAT (et alii) trouvent que:
"L’épithète de nature qui exprimait une qualité intrinsèque et essentielle d’un être,
d’un objet : le ciel bleu. -la voue étoilée.
1-RIEGEL M., PELLAT, J-C., RIOUL R., Grammaire méthodique du français, Paris : PUF, 3e éd. 2005,
p.180.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 39
Pour ce type d’épithète, nous avons affaire à un adj. Attribut dont le verbe
copule a été supprimé.
Si on ôte le verbe copule « sont», nous aurons : Ses yeux verts. (Adj. épithète. )
2-L’épithète de relation :
Nous ajoutons que les épithètes de relation sont toujours postposées par
rapport aux noms auquel elles se rapportent et ne peuvent en aucun cas se mettre avant.
Aussi, il est important de signaler qu’il existe des adjectifs dits "localisants"
ayant les mêmes caractéristiques que les épithètes de relation, sauf qu’ils ne peuvent
transposer un substantif.
Un pied gauche.
Le coté droit.
Ce type d’épithète est le résultat d’un transfert d’un nom à un autre nom
appartenant à une famille lexicale commune. En effet, ces transferts nous permettent de
créer des expressions qui s’insèrent dans notre langue courante.
A partir de ces phrases, on peut constater que tout et tout le monde qui sont
des formes aussi indéfinies que les précédentes (quelqu’un, n’importe quoi, rien...etc.)
peuvent recevoir une détermination au moyen de « de + adj. ». Toutefois, sur le plan
syntaxique, il y a lieu de faire la distinction entre ces formes dans la mesure où les
pronoms indéfinis (de la première liste : personne, je ne sais qui, quoi que ce soit...etc.)
peuvent être mis en position de sujet, ce qui ne peut en aucun cas être possible pour les
formes indéfinies précédant les constructions à fonction attributive, les exemples cités
ci-dessous illustrent ce critère :
De même, un autre critère nous permet d’établir la distinction entre ces deux
listes, il s’agit du fait qu’il est possible de pronominaliser le substantif qui suit la
locution verbale existentielle « il y a », alors que le groupe « de + adj. » ne change pas
de position.
Nous attirons l’attention qu’il est impossible d’appliquer ce test aux formes
indéfinies tout et tout le monde en raison de l’absence d’une forme de pronoms
pouvant les représenter.
Ainsi, nous remarquons que les adj. épithètes qualifiant ces pronoms
s’accordent en genre et en nombre avec les substantifs auxquels ils sont joints.
Nous nous permettons de dire que, tout comme l’épithète, l’adjectif mis en
apposition n’est pas nécessaire à la construction de la phrase sur les plans sémantique et
syntaxique, il reçoit les marques du genre et du nombre du substantif auquel il se
rapporte. De même, l’apposition est considérée telle un prédicat secondaire exprimé
sans un intermédiaire verbal, marqué par une pause rarement apparente à l’oral, alors
qu’on la reconnaît à l‘écrit au moyen de la virgule. Afin d’illustrer cette définition, nous
proposons ces phrases :
1-DUBOIS, Jean, LAGANE, René, La nouvelle grammaire du français, Canada : Larousse, 1988, p.106.
2-POUGEOISE, M., op.cit., p.30.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 45
Attribut : rectangulaire
Sujet : ce livre
Pour les verbes employés comme intermédiaire précédant les adj. Attributs,
nous les classerons comme ce qui suit :
1-l’attribut est introduit au moyen d’un verbe dit copule ("copule signifie un verbe
lien") 2 tel : être, paraître, devenir, rester, sembler...etc. Dans ce cas, l’adjectif est
receveur des traits caractéristiques du groupe du nom sujet, et on dira qu’il est attribut
du sujet dont la présence est nécessaire à la grammaticalité de la phrase.
2-Certains verbes peuvent précéder l’adj. Attribut comme : croire, estimer, trouver,
laisser, rendre...etc. Là, l’adjectif dépend du complément d’objet direct, il s’agit alors
d’un adj. attr. du complément d’objet.
On peut dire que l’adj. attr. du sujet a les mêmes caractéristiques de l’adj.
attr., sauf que pour ce type il faut préciser que le substantif auquel est lié l’attribut est
désigné par le sujet représenté par un nom ou un groupe de nom.
Bien que nous ayons déjà abordé les verbes introduisant l’adj. attribut, nous
avons jugé nécessaire d’enrichir la liste citée auparavant par les verbes suivants :
" naître, apparaître (comme), avoir l’air, constituer (+ nom animé), demeurer, devenir,
être traité de, faire , former , paraître, passer pour, redevenir, représenter, rester,
retomber, s’affirmer (comme), s’annoncer, s’appeler, s’avérer, se faire, se montrer, se
révéler, se retrouver, tomber (malade, amoureux, fou, mort, etc.), tourner ( syn. de
devenir, etc.)." 2
D’un point de vue syntaxique, l’adj. Attr. du sujet peut être « essentiel » ou
« occasionnel ».
Selon M. NOAILLY :
" L’attribut est dit essentiel parce qu’il est
nécessaire à la grammaticalité de la phrase que le
verbe ait une séquence. Mais il faut préciser que
cette séquence n’est pas forcément un adjectif dit
attribut, et que toutes les séquences possibles ne
sont pas, dans la tradition grammaticale, étiquetées
« attribut »."1
Nous tenons à rappeler que les verbes qui introduisent des attributs
essentiels sont ; être, devenir, paraître, sembler, rester et demeurer, ainsi que des
locutions verbales comme : « passer pour » et « avoir l’air ».
Cependant, il est impératif de noter que la séquence qui suit ces verbes n’est
pas obligatoirement de nature attributive. La nature de celle-ci pourrait être définie
grâce à un test d’ordre syntaxique qui consiste à pronominaliser les séquences
introduites par des verbes dits copulatifs (être, devenir, paraître, sembler, rester,
demeurer) au moyen du clitique le, Les exemples suivants illustrent ce test :
2-Dans le deuxième cas, il s’agit de classer John dans la catégorie des fous, on dira que
l’adjectif attribut fonctionne en tant que substantif.
Comme son nom l’indique, cet adjectif appelé aussi « attribut accessoire »
n’est pas nécessaire à la grammaticalité de la phrase, autrement dit son omission ne nuit
pas à cette dernière. Il est introduit par des verbes autres que les copulatifs, et sont
occasionnellement attributifs :
Un autre critère peut nous amener à distinguer les deux types d’attributs
(essentiels / accidentels), il s’agit de l’impossibilité de déplacer les attributs accessoires
en tête de la proposition.
1
Ex: Nous dormons tranquilles *Tranquilles, nous dormons.
L’attribut du complément d’objet est défini comme étant :" La fonction par
laquelle on attribue une qualité ou une manière d’être à un substantif qui est
complément d’objet du verbe principal"2. En d’autres termes, il convient de dire que ce
type d’attribut se rapporte au complément d’objet pour en indiquer une qualité ou une
manière d’être.
En effet, il ne faut pas confondre l’adj. épith. et l’adj. attr. dans certaines
constructions telles :
1-Nous signalons que nous ne nous intéressons pas aux constructions d'ordre stylistique.
2- BAYLON, C., FABRE, P., op.cit., p.199.
3- GREVISSE, Maurice, Précis de grammaire française, Paris-Gembloux : Duculot, 28eéd, 1969, p.41.
FONCTIONS ET SYNTAXE DE l’ADJECTIF 51
que, dans la seconde construction « trouver » signifie « juger », ainsi nous dirons que
« intéressant » est un adj. attr. du compl..
Définir la position de l’adj. épith. présente une difficulté notamment pour les
locuteurs non natifs, car l’épithète peut se placer tantôt après le substantif, tantôt avant.
Afin de résoudre ce problème plusieurs grammairiens ont tenté de définir sa place
qu’elle soit antéposée ou postposée.
Une minorité d’épithètes se placent avant le nom, il s’agit des adjectifs ayant
une syllabe, voire deux (ex : beau, vieux, gros, petit…etc.).
Ex : Un grand artiste.
Ex : Un client satisfait.
Ex : Un argument convaincant.
De même, les épithètes exprimant une couleur, une forme, une religion ou une
nationalité sont postposées par rapport aux substantifs auxquels elles sont
jointes.
Ainsi, il est possible de traiter ces épithètes mises avant ou après le nom
comme de simples homonymes ayant la même forme mais différents de sens. En effet,
la position de l’adj. épith. peut marquer un changement de valeur : " la position avant le
nom, moins fréquente, a une valeur affective, emphatique, et met en relief la notion
exprimée par l’adjectif "2, ou bien ne pas apporter une différence remarquable de
valeur.
Un homme pauvre
Pauvre Pauvre petit ! (malheureux)
(désargenté)
Lorsqu’un nom est accompagné de deux adjectifs épithètes dont l’un est
normalement antéposé, l’autre est postposé, il est à noter que les deux adjectifs
ne changent pas de position.
"La plupart de ces adjectifs peuvent être employés dans des constructions
indiquant des degrés de comparaison"1
1-DUBOIS, Jean, LAGANE, René, La nouvelle grammaire du français, Canada : Larousse, 1988, p.107.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 57
Ex : plus petit, moins petit, aussi petit, très petit, le plus petit.
Ex : aîné, dernier
Ex : Algérie Algérien
Ex : lune lunaire
Ex : Un produit chimique.
Ex :* La carte semble géographique.
Ex :* Un voyage très présidentiel.
3.1.1.2.1. LA PREFIXATION :
Ce procédé consiste à former une nouvelle unité lexicale en ajoutant un
préfixe au début d’un mot préexistant. Les schémas suivants présenteront la
combinatoire des préfixes :
Pour ce qui est de la base à laquelle est ajouté le préf., elle peut être de
nature nominale ou adjectivale :
Préfixe Adjectif
Anti- Anti-nucléaire
Archi- Archi-fatigué
Extra- Extrascolaire
Hyper- Hyperactif
Hypo- Hypocalorique
In- Inacceptable
1- RIEGEL M., PELLAT, J-C., RIOUL R., Grammaire méthodique du français, Paris : PUF, 3e éd.
2005, p.545.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 59
Préfixe Adjectif
Intra- Intradermique
Multi- Multiforme
Non- Non-figuratif
Para- Para-universitaire
Pré- Prénatale
Quasi- Quasi-fini
Sous- Sous-développé
Super- super-transparent
Sur- Surpeuplé
Ultra- Ultrasensible
Nous signalons qu’il est possible d’enrichir cette liste par d’autres préfixes
permettant de construire des mots dérivés de nature adjectivale.
3.1.1.2.2. LA SUFFIXATION :
Comme les préfixes, les suffixes se combinent avec des bases pour donner
existence à de nouvelles unités de nature adjectivale selon le modèle suivant :
Il est impératif de noter que les suff. peuvent changer la catégorie des bases
auxquelles ils sont adjoints. Ceci est illustré par les exemples suivants :
Nous regroupons les suffixes les plus usités permettant de former des adjectifs
dans le tableau1 suivant :
En plus des cas cités dans les exemples ci-dessus, les adjectifs obtenus par
conversion peuvent résulter de :
1-http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_0023-8368_1971_num_11_1_5547.p.47
(consulté le 3 juin 2011)
2-http://www.etudes-litteraires.com/adjectif.php (consulté le 4 juin 2011)
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 62
Parmi les adjectifs résultant d’une dérivation impropre, nous trouvons les
adjectifs issus des participes présents, appelés « adjectifs verbaux ». Ce sont d’après
RIEGEL (et alii) :
Il est à signaler que certains p.prés., dans leur emploi d’adjectifs ont des
morphologies différentes . Nous regroupons, dans le tableau ci-dessous, quelques
adjectifs verbaux présentant des variations orthographiques entre les adjectifs et les
participes présents dont ils sont dérivés :
Ex : sourd-muet
Ex : bleu-vert
Ex : franco–italien
Ex : bleu foncé
Sur ce modèle, il est possible d’obtenir de nouveaux adjectifs rien que par la
juxtaposition de deux adjectifs au moyen d’un trait d’union. Toutefois, le premier
adjectif perd son statut d’autonomie car il subit une altération du vocalisme final en
prenant la forme "-o " :
Ex : algéro-français
Ex : sportivo-judiciaire
Ex : politico-économique
Ex : juridico-politico-médiatique
Ex : morpho-syntactico-sémantique
Ex : aigre-doux
Ex : bleu-noir
Pour ce qui est de la nature des mots qui se combinent formant un adjectif
composé, nous les présenterons ainsi :
Pour ce qui est du genre du nom, il convient de dire que "le nom possède
généralement un genre constant (masculin ou féminin), alors que l’adjectif présente un
genre variable (masculin et féminin) "2. Le grammairien allemand Herald WEINRICH
ajoute que :
De même Jack Feuillet trouve que:" l'adjectif n'a pas de genre en lui-même
et ne fait que refléter celui du noyau nominal. Il est donc en quelque sorte soumis à
une unité supérieure."4
1-Nous ne nous intéressons pas, dans notre étude, à l’accord de l’adj. en nombre.
2- RIEGEL M.(et alii), op. cit., p.358.
3- WEINRICH, Herald, Grammaire textuelle du français, Paris : Didier /Hatier, 1989, p.p.39-40.
4-FEUILLET, Jack, Introduction à l'analyse morphosyntaxique, Paris : Presse Universitaire de France,
1988.p.139.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 66
Adj. Fém.
1-WAGNER, R-L., PINCHON, J., Grammaire du français classique et moderne, Paris : Hachette, 1991,
p.142.
2-BRACHET, Auguste, DUSSOUCHET, Jean Jacques, Cours supérieur de Grammaire Française,
Paris : Hachette (douzième édition revue), 1903, p.p.314-315.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 68
N.B : "après les locutions collectives assez de, beaucoup de, la plupart, la plus grande
partie, etc., l’adjectif s’accorde toujours avec le complément."1
Ex : On est passif.
"-au masculin ou au féminin pluriel selon le cas lorsqu’il équivaut à nous, le verbe, lui,
reste singulier"3
"si avoir l’air est pris comme un simple synonyme de sembler, paraître,
l’adjectif attribut s’accorde en genre […] avec le sujet."1
Tout comme l’adj. Attr., l’épithète ainsi que l’épithète détachée (ou mise en
apposition) s’accordent en genre avec les noms auxquels elles se rapportent.
Nous tenons à rappeler que le participe passé peut remplir les différentes
fonctions de l’adjectif :
Il est à noter que lorsque les participes passés cités ci-dessus se placent
après le nom, ils s’accordent en genre avec lui.
Il est à préciser que ces participes passés suivent les règles d’accord
lorsqu’ils sont employés en tant qu’épithètes ou attributs, dans ce cas il est possible de
les substituer par un adj. qual.. Ces adjectifs se placent généralement :
Nous ajoutons que "« approuvé, lu, vu » sont toujours invariables lorsqu’ils
sont employés dans des locutions comme « lu et approuvé », « vu »"2
Pour ce qui est de l’accord des adjectifs composés, nous dirons qu’il dépend
des parties qui les composent .Quatre cas sont à remarquer :
Lorsqu'un adjectif est composé de deux adjectifs (ou d’un adjectif et d’un
participe), les deux parties s’accordent avec le nom "1
Ex : Court-vêtue
Ex : Nouveau-nés
"si les adjectifs composés sont formés d’un adjectif et d’un radical
adjectif terminé en –i ou en –o, l’adjectif s’accorde et le radical d’adjectif
reste invariable."3
Ex : anglo-saxon
Ex : tragi-comique
Certains adj. ne suivent pas les règles d’accord, ils demeurent invariables.
Sont concernés ces adjectifs :
Il est à remarquer que « bleu roi » est considéré tel un complément (d’un
bleu roi).
Néanmoins, quand ils sont postposés par rapport aux noms auxquels ils se
rapportent, les adj. cités ci-dessus suivent les règles d’accord.
Ex : Nu-tête.
Ex : Demi-morte.
Mais au cas où ils sont postposés par rapport aux noms auxquels ils sont
rattachés, ils s’accordent avec eux en genre.
Ex : Feu la princesse.
Ex : Ma feue cousine.
L’adj. ""grand " ne change pas sa forme dans certains noms propres
(Grandville) et dans des noms féminins commençant par une consonne :
grand-faim ; grand-mère ; grand-soif…"1
2-Quelques adjectifs ayant une double forme au masculin. Il s’agit des adjectifs
Masculin Féminin
beau [bo] / Bel [bεl] Belle [bεl]
nouveau [nuvo] / Nouvel [nuvεl] Nouvelle [nuvεl]
Selon la formule consacrée, le féminin des adj. qual. est formé par l’ajout
d’un « -e » muet au radical masculin. Or, ceci ne peut s’appliquer à tous les adj., car
pour certains, il y a lieu d’adjoindre un suffixe, alors que pour d’autres, nous
retrouvons des formes tout à fait différentes de celle du masculin.
1-Ibid. p.360.
2- WAGNER, R-L., PINCHON, J., op.cit., p.134.
3- RIEGEL M. (et alii), op.cit., p.134.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 80
Turc Turque -Si l’adj. est terminé par un « c » sonore, son féminin
Blanc Blanche est en –que ou -che.
Sauf : « grec » qui devient « grecque »
Long Longue -"les adjectifs terminés par un –g […] ajoutent ue au
féminin "1
Trompeur Trompeuse -Les adj. Qui se terminent par « -eur » forment leur
féminin en « -euse ».
Sauf : meilleur, inférieur, antérieur, majeur, mineur,
supérieur, ultérieur dont le féminin se termine par
« -e »
Heureux Heureuse -si le masculin est terminé par –eux, -oux, -, le féminin
Jaloux Jalouse est en –euse, -ouse .
Fou Folle -Lorsque l’adj. se termine par « -ou », son féminin est
en « -olle ».
Masculin Féminin
Andalou Andalouse
Bénin Bénigne
Coi Coite
Favori Favorite
1-Ibid.
2-BENTOLILA, Alain, op.cit.,p.146.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 82
Masculin Féminin
Hébreu Hébraïque
Malin Maligne
Tiers Tierce
Vieux Vieille
Sauveur Salvatrice
Rigolo Rigolote
Frais Fraiche
Pour certains adjectifs, le genre n’est pas marqué, (ni par l’ajout d’un –e, ni
par un suffixe), il s’agit des adjectifs dits « épicènes » et de quelques adj. représentant
des cas particuliers.
Ces adjectifs ont une forme commune aussi bien au masculin qu’au féminin,
ils sont définis ainsi :
"fort dans des expressions ou locutions figées : se faire fort de, mais
l’arrêté ministériel du 28 déc.1976 autorise se faire forte de (réussir) ;
se porter fort sur."3
"Grand ne change pas sa forme dans certains noms propres
(Grandville) et dans des noms féminin commençant par une consonne :
grand-faim, grand-mère, grand-peur, grand-soif…"4
L’usage d’une forme unique pour exprimer les deux genres est justifié
comme ce qui suit :
1-Ibid.
2- NOAILLY, M., op.cit., p.11.
3-POUGEOISE, M., op.cit., p.28.
4-Ibid.
5-BRACHET, A., DUSSOUCHET, J.J, Cours supérieur…op.cit., p.162.
DE LA MORPHOLOGIE ET DE L’ACCORD DE L’ADJECTIF 84
En ce qui concerne les adjectifs dont le genre n’est pas marqué, nous
ajoutons, qu’en plus des adjectifs épicènes et des adjectifs que nous venons d’aborder,
il existe certains adjectifs qui ne s’emploient qu’au masculin.
Pour ce faire, nous tâcherons d’effectuer une étude analytique des réponses
données par un échantillon d’élèves à qui nous avons proposé une activité qui consiste
à accorder quelques adjectifs qualificatifs avec les noms auxquels ils se rapportent.
Nous signalons que les sujets faisant partie de notre échantillon sont de
filières différentes : 78 apprenants appartiennent à la classe de troisième année
secondaire option lettres et philosophie, quant au reste, au nombre de 47, ils
représentent des élèves de classe terminale option lettres et langues étrangères.
Nous tenons à attirer l’attention sur le fait que nous avons été contraint de
produire des constructions phrastiques d’une langue assez simple afin de simplifier la
tâche aux élèves (vu qu’ils éprouvent des difficultés de compréhension de la langue
française). Nous signalons, aussi, que le genre des noms qualifiés proposés n’est pas
aléatoire, il met l’apprenant dans une situation problème qui rend difficile le fait de
dire que tel nom est de genre masculin ou féminin, ceci pourrait être dû à la non
maîtrise du système générique de la langue française où à l’interférence de la langue
source , nous illustrerons ceci par l’exemple suivant :
Il est à préciser que nous avons donné la plupart des noms au pluriel, vu que
le singulier facilite la définition du genre des noms sans éprouver le moindre effort de
réflexion :
L’élève a été invité à remplir un tableau en disant que tel ou tel nom est de
genre féminin ou masculin ( il convient de cocher la case adéquate); il accordera , par la
suite, l’adjectif qui qualifie ce nom.
6-Bon appétit.
4.2.1. L’ACTIVITE :
Dites si le nom est de genre masculin ou féminin, puis accordez l’adjectif qui le
qualifie :
Genre du nom
qualifié Accord de
Constructions phrastiques
Masc. Fém. l’adj. qual.
6-(Bon) appétit
N .B : l’apprenant mettra une croix dans la case qui convient pour indiquer le genre du
nom auquel se rapporte l’adjectif qualificatif.
ANALYSE DU CORPUS 90
4.3.METHODOLOGIE D’ANALYSE :
Après avoir recueilli les réponses données par les éléments de notre
échantillonnage, nous tâcherons de soumettre le corpus à une analyse minutieuse
permettant de vérifier les hypothèses émises préalablement afin de localiser la cause
des erreurs d’ordre générique de l’adj. qual.
Toutes les statistiques seront répertoriées dans des tableaux représentés par
des histogrammes. Puis, nous présenterons et interpréterons les données obtenues afin
de déterminer les facteurs qui détraquent l’accord de l’adj. Qual. proposé dans chaque
construction phrastique.
Construction phrastique 1 :
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 1
Partant des réponses recensées dans le tableau 1 (sans tenir compte du fait
que le genre du nom soit défini correctement ou non ), nous avons réparti notre corpus
en deux parties :celle des adjectifs accordés correctement ( l’adjectif reçoit le genre
masculin du nom pour ce p remier cas), et celle des adj.qual. dont l’accord est erroné.
Les résultats sont classés dans le tableau suivant :
ANALYSE DU CORPUS 92
Nombre 15 4 19
Pourcentage 78,95% 21,05% 100%
Tableau 2
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00% Histogramme 2
Quant à ceux qui ont trouvé que le nom « autoroutes » est de genre féminin,
nous avons obtenu les statistiques suivantes :
Tableau3
100.00%
95.00%
n.fém.
90.00%
total
85.00%
80.00%
75.00%
Histogramme 3
Tableau 4
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 4
Sans tenir compte du genre choisi pour le nom « autoroutes » (qu’il soit
masculin ou féminin), nous nous intéressons principalement à l’accord de l’adjectif
qualificatif « encombré ». Les statistiques représentant ce phénomène sont les
suivantes :
A travers les statistiques que nous venons de présenter, nous dirons que la
plupart des apprenants ont bien défini le genre du nom « autoroutes », ceci pourrait être
expliqué par le fait qu’ils ont accédé à l’information correcte sur le genre de ce nom.
Quant à ceux qui ont opté pour le masculin comme genre de « autoroutes », nous
justifierions ce cas par une connaissance insuffisante du système du genre en français.
Construction phrastique 2 :
Pour ceux qui ont choisi le masculin comme genre de « l’eau », nous avons
obtenu ces résultats :
Tableau 5
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 5
Tableau 6
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00% Histogramme 6
-6-
Le nombre d’apprenants ayant défini le féminin comme étant le genre du nom
« eau » est présenté dans le tableau suivant :
Nombre 39 125
Pourcentage 31,2% 100%
Tableau 7
100.00%
80.00%
n.fém.
60.00%
40.00% total
20.00%
0.00%
Histogramme 7
-7-
Nous répertorierons les statistiques relatives à l’accord de l’adjectif « frais »
avec « l’eau » comme étant un nom de genre féminin dans le tableau 8 :
ANALYSE DU CORPUS 96
Tableau 8
100.00%
80.00% acc.corr.
acc.erro.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00% Histogramme 8
e8
En ce qui concerne l’accord de l’adj. Qual. « frais », nous avons recensé les
réponses suivantes :
Ce qui signifie que le tiers des enquêtés ont commis des erreurs relatives à
l’accord de l’adj. « frais » avec le nom auquel il se rapporte « eau ».
Il est remarquable que le taux des réponses où les sujets ont opté pour le
masculin comme genre du nom « eau » dépasse celui de apprenants ayant choisi le
genre féminin. Ceci s’expliquerait par une interférence de la langue source (l’arabe)
étant donné que le nom qui correspond à « eau » en arabe est de genre masculin.
ANALYSE DU CORPUS 97
Quant aux enquêtés qui ont défini le féminin en tant que genre du nom
« eau », le taux des erreurs d’ordre générique de l’adj. « frais » est plus élevé par
rapport à ceux qui trouvent que « eau » est un nom masculin, on expliquerait ce cas par
une connaissance insuffisante des règles de formation du féminin dans les adjectifs
qualificatifs.
Construction phrastique 3 :
Tableau 9
Ces résultats sont repris dans l’histogramme 9 :
ANALYSE DU CORPUS 98
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 9
-9-
Quant à l’accord de l’adjectif « déchiré », nous avons pu résumer les réponses
données par les apprenants dans le tableau 10 qui sera traduit en histogramme 10:
100.00%
90.00%
80.00%
acc.corr.
70.00%
60.00% acc.erro.
50.00% total
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00% Histogramme 10
Nombre 21 125
Pourcentage 16,8% 100%
Tableau11
ANALYSE DU CORPUS 99
100.00%
80.00%
n.fém.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 11
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00% Histogramme 12
Il est attirant que la majorité des élèves (83,2%) ont donné des réponses
erronées, vu qu’ils ont opté pour la première réponse en disant que « chaussures » est
un nom masculin. Néanmoins, nous n’avons dénombré que 21 réponses correctes
(16.8%).
Construction phrastique 4 :
Tableau 13
100.00%
80.00% n.masc.
60.00% total
40.00%
20.00%
0.00% Histogramme 13
100%
80%
acc.corr.
60%
acc.erro.
40%
total
20%
0%
Histogramme 14
ANALYSE DU CORPUS 102
Tableau 15
100.00%
80.00% n.fém.
60.00% total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 15
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00%
acc.erro.
40.00%
total
20.00%
0.00%
Histogramme 16
ANALYSE DU CORPUS 103
A partir des réponses recensées pour cette construction, nous observons que
101 éléments trouvent que « sachets » est un nom féminin, alors que le reste des
éléments, au nombre de 24, ont fait le bon choix en disant que ce nom est de genre
masculin.
obtenons [saʃia]
écrasante des enquêtés ont une bonne connaissance des règles grammaticales relatives
au phénomène d’accord de l’adj. qual. en genre.
L’analyse de cette construction, nous permet de dire que les erreurs d’ordre
générique de l’adjectif « bleu » sont causées par une définition erronée du genre du
nom auquel il se rapporte, dans la mesure où la plupart des apprenants faisant partie de
notre échantillon ont su accorder cet adjectif quelque soit le genre du nom qualifié.
Construction phrastique 5 :
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 17
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
40.00% total
20.00%
0.00%
Histogramme18
Tableau 19
100.00%
98.00%
96.00%
n.fém.
94.00%
92.00%
90.00% total
88.00%
86.00%
84.00%
Histogramme 19
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 20
Le taux des élèves ayant donné des réponses erronées lors de la définition
du genre du nom « costumes » est trop élevé (89,6%) par rapport à celui des
apprenants qui ont répondu correctement en optant pour le masculin en tant que genre
du nom « costumes » (10,4%).
Dans 109 cas (11+98), les élèves ont bien accordé l’adj. « blanc »
avec le nom « costumes » ;
Dans 16 cas (02+14), les apprenants ont commis des erreurs d’ordre
générique de l’adj. « blanc ».
l’interférence de la langue source (l’arabe), « costumes » est traité tel un nom féminin,
le tableau suivant explique ce phénomène :
Nous résumons cette lecture analytique par dire que les erreurs commises
lors de l’accord de l’adj. « blanc » avec le nom « costumes » s’expliqueraient par
un désarroi ayant trait à l’assimilation du système générique de la langue française.
Construction phrastique 6 :
6-Bon appétit.
Tableau 21
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 21
ANALYSE DU CORPUS 108
Nous avons pu répertorier les réponses données par les apprenants ayant
accordé l’adjectif « bon » avec le nom « appétit » (étant de genre masculin) comme ce
qui suit :
100%
80%
acc.corr.
60%
acc.erro.
40%
total
20%
0%
Histogramme 22
100.00%
98.00%
n.fém.
96.00%
total
94.00%
92.00%
90.00%
Histogramme 23
ANALYSE DU CORPUS 109
Quant à l’accord de l’adjectif « bon », nous avons obtenu les résultats suivants :
100.00%
90.00%
80.00%
acc.corr.
70.00%
60.00% acc.erro.
50.00% total
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
Histogramme 24
Les résultats que nous avons recensés pour la construction « bon appétit »
sont les suivants :
Il est évident que la bonne réponse soit la première (appétit est un nom
masculin). Toutefois, la plupart des élèves ont préféré choisir la seconde réponse, cette
erreur pourrait être justifiée par une interférence d’ordre générique de la langue source,
ANALYSE DU CORPUS 110
étant donné que le nom qui correspond à « appétit » en arabe est de genre féminin. Ceci
est expliqué dans le tableau suivant :
Quant à ceux qui ont donné des réponses incorrectes lors de la définition du
genre du nom « appétit », le taux des erreurs d’ordre générique de l’adjectif qualificatif
« bon » représente presque le quart de la totalité. De telles erreurs s’expliqueraient par
une connaissance insuffisante des règles de formation du féminin dans les adjectifs
qualificatifs.
Il serait possible que pour l’adj. « bon », l’erreur pourrait être d’origine
phonétique dans la mesure où les deux adjectifs (masculin et féminin) sont prononcés
de la même manière, car :
nasale [ɔ͂]
Construction phrastique 7 :
Tableau 25
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
40.00% total
20.00%
0.00%
Histogramme 25
ANALYSE DU CORPUS 112
Tableau 26
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 26
100.00%
80.00%
n.fém.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 27
ANALYSE DU CORPUS 113
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00% Histogramme 28
A partir des résultats que nous venons de présenter, nous constatons que la
majorité des enquêtés n’ont pas pu définir le genre du nom « arbres » correctement,
ceci pourrait être justifié par une interférence d’ordre générique de la langue source, vu
que l’équivalent de ce nom en arabe est de genre féminin.
ANALYSE DU CORPUS 114
Construction phrastique 8 :
Pour une telle réponse, nous avons obtenu les statistiques suivantes :
Tableau29
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 29
100%
80%
60% acc.corr.
acc.erro.
40%
total
20%
0%
Histogramme 30
100.00%
98.00%
n.fém.
96.00%
94.00% total
92.00%
90.00%
88.00%
Histogramme 31
ANALYSE DU CORPUS 116
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00%
acc.erro.
40.00% total
20.00%
0.00%
Histogramme 32
Construction phrastique 9 :
Tableau 33
100%
80%
n.masc.
60%
40% total
20%
0%
Histogramme 33
A partir du tableau 33, nous dirons que les apprenants n’ont pas accordé
l’adjectif « obéissant » avec « fillettes » comme étant un nom de genre masculin, pour
cela nous ne voyons pas la nécessité de représenter les réponses données pour ce cas ni
par un tableau ni par un histogramme.
Tableau34
100%
80%
n.fém.
60% total
40%
20%
0%
Histogramme 34
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00% acc.erro.
40.00% total
20.00%
0.00%
Histogramme 35
1-Voir p.23.
ANALYSE DU CORPUS 120
Construction phrastique 10
Tableau 36
Les résultats présentés dans le tableau ci-dessus sont repris dans l’histogramme 36:
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00%
40.00% total
20.00%
0.00%
Histogramme 36
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 37
Nombre 52 125
Pourcentage 41,6% 100%
Tableau38
100.00%
90.00%
80.00% n.fém.
70.00%
total
60.00%
50.00%
40.00%
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
Histogramme 38
ANALYSE DU CORPUS 122
100.00%
90.00%
80.00%
70.00%
60.00% acc.corr.
50.00% acc.erro.
40.00% total
30.00%
20.00%
10.00%
0.00%
Histogramme 39
Nous constatons que 58,4% des élèves ont préféré choisir le masculin
comme genre du nom « interview », alors que 41,6 % ont opté pour la deuxième
réponse, en disant que ce nom est de genre féminin.
Le choix du nom « interview » est loin d’être aléatoire, car il présente une
contrainte générique mettant les enquêtés dans une situation problème quant à la
définition du genre de ce nom-là : certains ont opté pour le masculin alors que d’autres
ont préféré choisir le féminin.
Or, il est à signaler que les deux réponses sont admissibles, ceci est
confirmé dans le Dictionnaire Encyclopédique Larousse : "Interview [ɛ̃ tεRvju] n.f. ou
n.m (mot angl., du Fr. entrevue)"1.De là, on dira que la totalité des élèves ont donné des
réponses correctes lors de la définition du genre du nom « interview ».
Construction phrastique 11 :
Tableau 40
100.00%
80.00% n.masc.
60.00% total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 40
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 41
Nombre 57 125
Pourcentage 45,6% 100%
Tableau 42
ANALYSE DU CORPUS 125
100.00%
80.00%
n.fém.
60.00% total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 42
Pour ce second cas, l’adjectif « précis » a été accordé comme ce qui suit :
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 43
54,4% des apprenants ont opté pour la première réponse, qui consiste à dire
que « critères » est un nom masculin ;
45,6% des éléments ont donné des réponses erronées en choisissant le genre
féminin.
ANALYSE DU CORPUS 126
A partir des statistiques que nous venons de présenter, nous pouvons dire
que la moitié des élèves n’ont pas su définir le genre du nom « critères ».
Une telle erreur pourrait être expliquée par le fait qu’ils n’ont pas accédé à
l’information correcte sur le genre ce nom-là en Fr., dans la mesure où celui-ci n’est pas
utilisé fréquemment par ces locuteurs ; autrement dit, ce mot leur est inconnu, ce qui
exclut la possibilité que son genre soit détraqué par l’interférence de la langue source
(l’arabe).
Construction phrastique 12 :
Pour ce cas, nous avons pu classer les réponses données par les apprenants
comme ce qui suit :
Tableau 44
Les résultats résumés dans le tableau 44 sont repris dans l’histogramme ci-dessous :
ANALYSE DU CORPUS 127
100.00%
98.00%
n.masc.
96.00%
total
94.00%
92.00%
90.00%
Histogramme 44
100.00%
80.00% acc.corr.
acc.erro.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 45
Les réponses relatives à ce cas sont résumées dans le tableau 46, suivi d’un
histogramme reprenant les mêmes statistiques :
ANALYSE DU CORPUS 128
Nombre 08 125
Pourcentage 6,4% 100%
Tableau 46
100.00%
80.00%
n.fém.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 46
100%
80%
acc.corr.
60% acc.erro.
total
40%
20%
0%
Histogramme 47
ANALYSE DU CORPUS 129
Ces résultats nous permettent de dire que la plupart des éléments ont opté
pour la réponse erronée lors de la définition du genre du nom « lignes ».
Construction phrastique 13 :
Les réponses données par les apprenants ayant opté pour ce genre sont
classées dans le tableau ci- dessous :
Tableau 48
100%
80% n.masc.
60% total
40%
20%
0%
Histogramme 48
Pour ce qui est de l’accord de l’adjectif « enragé », nous avons obtenu ces
résultats :
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 49
Nous n’analyserons pas le deuxième cas, qui consiste à repérer les réponses
dont les apprenants ont opté pour le féminin comme genre du nom « chiens », vu qu’ils
ont tous opté pour le genre masculin.
Nous observons que pour cette construction, la totalité des enquêtés ont
opté pour la bonne réponse, en choisissant le masculin comme genre du nom «
chiens ».
Construction phrastique 14 :
Pour un tel cas, les réponses obtenues sont classées comme ce qui suit :
Tableau 50
100.00%
80.00%
n.masc.
60.00% total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 50
100.00%
80.00%
acc.corr.
60.00%
acc.erro.
40.00%
total
20.00%
0.00%
Histogramme 51
ANALYSE DU CORPUS 133
Nombre 88 125
Pourcentage 70,4% 100%
Tableau 52
100.00%
80.00%
n.fém.
60.00%
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 52
100.00%
80.00% acc.corr.
60.00% acc.erro.
total
40.00%
20.00%
0.00%
Histogramme 53
ANALYSE DU CORPUS 134
Presque les trois quarts des élèves (70,4%) ont choisi le féminin
comme étant le genre du nom « études », au moment où la
minorité des apprenants qui restent (29,6%) ont préféré opter pour
la réponse erronée (le genre masculin).
Le taux élevé des éléments ayant opté pour la bonne réponse (le genre
féminin) s’expliquerait par une manipulation plus ou moins satisfaisante du système du
genre des noms en Fr., c’est dire que les éléments ont accédé à l’information correcte
sur le genre du nom « études ».
Quant à l’adj. Epith. « comparatif », nous constatons que (quel que soit le
genre choisi pour le nom « études ») l’accord a été, dans la majorité des cas (115),
réalisé d’une façon correcte ; ce qui traduit une bonne maitrise du phénomène d’accord
de l’adj. Qual. en genre.
Pour ce faire, nous avons fait appel à une démarche morphosyntaxique, étant
donné que l’accord de l’adj. qual. en genre a trait à la syntaxe d’accord, et à la
morphologie flexionnelle à la fois.
Notre mémoire est réparti en plusieurs chapitres dont l’apport est présenté
comme ce qui suit :
L’apport définitionnel du premier chapitre nous a été tant utile, vu qu’il nous
a permis de maîtriser les notions clefs de cette recherche telle que la notion du genre,
les principes des démarches morphologique et syntaxique, ainsi que les facteurs
déterminant le genre des noms en Fr.
assimilation du système générique des noms en Fr. au cas où l’apprenant n’a pas
accédé à l’information correcte du genre du nom dans la langue cible.
Quant aux erreurs d’ordre générique de l’adj. qual., il serait possible de les
justifier par les raisons suivantes :
Il serait nécessaire de dire que malgré les difficultés que nous avons
rencontrées, notre volonté d’accomplir cette recherche nous a permis de les surmonter
et atteindre nos objectifs.
Enfin, nous clôturons le présent mémoire par dire qu’une telle étude ne peut
être qu’une esquisse que nous espérerons perfectionner à travers de futures recherches.
BIBLIOGRAPHIE 139
OUVRAGES:
Larousse, 1986.
Hachette, 1907.
GREVISSE, Maurice, Le Bon usage Louvain: Duculot, 14e édition revue par A.
éd, 2003.
BIBLIOGRAPHIE 141
DICTIONNAIRES
du langage, Larousse.
SITES INTERNET :
http://littre.reverso.net/dictionnaire-francais/definition/accord.
http://www.synapse-fr.com/manuels/NOM_DEF.htm
(consulté le 21 février2011)
http://www.cours.fse.ulaval.ca/frn19972/h98/pr5/projet/exgrdesc/doc/ibug7/bon
http://www.persee.fr/web/revues/home/prescript/article/lfr_00238368_1971_nu
http://www.larousse.fr/encyclopedie/nom-commun-
REPONSE 01
REPONSE 02
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 03
REPONSE 04
REPONSE 05
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 06
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 07
REPONSE 08
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 09
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 10
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 11
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 12
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 13
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 14
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 15
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 16
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 17
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 18
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
1-Des autoroutes (encombré). X Encombrés
REPONSE 19
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.
REPONSE 20
Genre du nom
Constructions phrastiques qualifié Accord de l’adj. qual.
Masc. Fém.