Chroniques de J. Froissart, Tome 11-13
Chroniques de J. Froissart, Tome 11-13
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*** START OF THE PROJECT GUTENBERG EBOOK CHRONIQUES DE J. FROISSART, TOME 11/13 ***
CHRONIQUES
DE
J. FROISSART
IMPRIMERIE DAUPELEY-GOUVERNEUR
A NOGENT-LE-ROTROU.
CHRONIQUES
DE
J. FROISSART
DEUXIÈME LIVRE
TOME ONZIÈME
1382-1385
A PARIS
LIBRAIRIE RENOUARD
H. LAURENS, SUCCESSEUR
LIBRAIRE DE LA SOCIÉTÉ DE L’HISTOIRE DE FRANCE
RUE DE TOURNON, Nº 6
MDCCC XCIX
EXTRAIT DU RÈGLEMENT.
_Signé_: L. DELISLE.
_Certifié_:
A. DE BOISLISLE.
SOMMAIRE.
CHAPITRE XVII.
[15] Les _Séjours de Charles VI_ (p. 15) donnent comme dates d’arrêt
à Lille les 18 et 19 novembre.
Ceux d’entre les chevaliers qui connaissent le pays n’ont pas de ces
hésitations; c’est ainsi que plusieurs seigneurs, le seigneur de Sempi,
puis Herbaut de Belleperche, Jean de Roie, Hervé de Mauni[19], Jean
de Malestroit et Jean Chauderon, en venant de Lille à Comines, se
sont procuré de petits bateaux et les ont transportés avec eux sur des
chariots; ils s’en servent pour passer en cachette la Lys au-dessous
de Comines, malgré les conseils de prudence que leur donne le maréchal
Louis de Sancerre. Après eux, c’est le tour de Louis d’Enghien, comte
de Conversano[20], d’Eustache et de Fierabras de Vertaing et d’autres
encore. P. 10 à 13, 320 à 322.
Pierre du Bois, d’autre part, prend ses mesures pour livrer bataille;
il espère bien, avec ses six ou sept mille hommes, venir facilement à
bout de la petite troupe française fatiguée par le froid et la pluie.
[29] La soumission d’Ypres n’eut pas lieu sans coup férir, mais à la
suite d’un échec que subirent les habitants du fait d’une avant-garde
envoyée à la recherche de vivres (_Relig. de Saint-Denis_, t. I, p.
202). Le 22 novembre, la ville ouvrit ses portes après avoir arboré
la bannière fleurdelysée; elle s’engageait à reconnaître le roi pour
son seigneur et à se ranger du parti du pape Clément (_Ist. et cr._,
t. II, p. 264-266).
[35] Poperinghe fut pillée le 22 par les gens du duc de Bourbon, qui
tuèrent plus de 4,000 ennemis et emportèrent un grand butin (Cabaret
d’Orville, _Chron. du bon duc Loys de Bourbon_, p. 170).
Les gens de Bruges, qui ont 7,000 des leurs avec Philippe à Audenarde,
ne savent trop que faire; finalement, craignant pour leurs otages que
Philippe détient à Gand et poussés à la résistance par Pierre du Bois
et Pierre de Wintere, qui leur promettent le succès, ils refusent de
traiter avec le roi. P. 35, 36, 331.
Il dispose son armée pour le combat, sans oublier les quarante archers
anglais qui ont toute sa confiance. P. 50, 51, 337.
[46] Ce furent les Bretons et les Picards qui entrèrent les premiers
en bataille (_Ist. et cr._, t. II, p. 180).
[48] Meyer (fol. 190 vº) dit que Philippe d’Artevelde fut tué au
milieu des siens «cum Jacobo Divite et Johanne Hermanno aliisque
tribunis suis.»
[50] Les pertes des Flamands furent très nombreuses; elles varient
suivant les chroniqueurs: 26,000 hommes (_Ist. et cr._, t. II, p. 180
et 216); 25,000 (Deschamps, t. III, p. 70; _Relig. de Saint-Denis_,
t. I, p. 220), sans compter les fuyards; 24,000 (_Chr. de Pierre
Cochon_, p. 172); de 24,000 à 30,000 (_Petit Thalamus_, p. 406);
20,000 (_Chronographia_, t. III, p. 45); plus de 18,000 (_Chr. des
Quatre Valois_, p. 306); de 16 à 18,000 (_Chr. du bon duc Loys de
Bourbon_, p. 173).--Les Français furent beaucoup moins éprouvés; le
_Religieux de Saint-Denis_ (t. I, p. 220) parle de 7 chevaliers et 44
hommes d’armes; les _Chroniques de Flandre_ (_Ist. et cr._, t. II, p.
216) donnent le chiffre de 100 hommes, dont 2 ou 3 chevaliers.
[60] Une des causes les plus réelles du retard des Anglais à
intervenir dans les affaires de Flandre à cette époque fut la
réclamation que faisaient les Gantois d’une somme de 200,000 écus,
dont a déjà parlé Froissart (t. X, p. 269). C’est ce que dit très
explicitement un passage de notre tome XI qui ne se trouve que dans
quelques manuscrits (p. 343). On y lit, en effet, que l’alliance
eût été vite conclue «se n’eust esté la somme de deniers qu’ilz
demandoyent ausdiz Angloiz.» Les pourparlers n’en continuèrent
pas moins, mais, après la bataille de Roosebeke, les négociateurs
anglais «furent si esbaïz et si troublez de celle soudaine aventure
non esperée, qu’ilz s’en retournerent en Angleterre, sens plus lors
proceder sur celle matiere.»
Le roi passe à Tournai les fêtes de Noël[66], puis, après avoir nommé
le seigneur de Ghistelles _rewaert_ de Flandre et placé des garnisons à
Bruges, à Ypres, à Courtrai, à Ardembourg et à Audenarde, il se rend à
Arras[67], avec ses oncles et le comte de Flandre[68]. P. 72 à 74, 347,
348.
CHAPITRE XVIII.
[75] La _Chronique du bon duc Loys de Bourbon_ (p. 176) dit que le
roi «avoit 18,000 harnois contre lui;» la _Chronique des Quatre
Valois_ (p. 308) parle seulement de 1,500 h. d’armes «rengiés en
ordonnance.»
[83] C’est le 12 que les maillets et les armures furent rendus (_Ist.
et cr._, t. II, p. 273); ils durent être portés soit au Louvre, soit
au Palais: il y en avait assez pour armer 80,000 hommes (_Relig.
de Saint-Denis_, t. 1, p. 238). Le roi de plus, pour prévenir
toute nouvelle rébellion, se hâta de mettre en état la bastide
Saint-Antoine et construisit celle du Louvre (_Ist. et cr._, t. II,
p. 274).
[85] Les plaintes sont nombreuses à cette époque contre les routiers
revenant des guerres de Flandre et pillant sur leur passage. Nous
en trouvons mention à Villedieu (_Arch. nat._, JJ 145, fol. 169), à
Noyon (_Ibid._, JJ 149, fol. 67 vº), à Crépi-en-Laonnais (_Ibid._, JJ
150, fol. 150 vº).
On ne s’en tient pas là: des arrestations sont faites; des noyades ont
lieu. Maître Jean des Marès[86], lui-même, estimé jusque-là comme un
sage et honnête serviteur des rois Philippe, Jean et Charles V, est
condamné à mort avec quatorze autres bourgeois, dont est Nicolas le
Flamand[87]. P. 80, 81, 350.
[86] Arrêté dès le 11 janvier, Jean des Marès fut réclamé, comme
clerc, par l’officialité de l’évêque de Paris. Mais les ducs de
Berri et de Bourgogne hâtèrent le jugement (_Ist. et cr._, t. II, p.
276-277), qui fut rendu sans que l’inculpé eût pu être «ouy dans ses
excusacions» (_Chr. des Quatre Valois_, p. 310). Jean des Marès fut
décapité le 28 février 1383. Dès le lendemain, le roi, accompagné de
ses oncles, convoque dans la cour du Palais les bourgeois de Paris,
qui s’y présentent «sans chapperons» (_Chr. des Quatre Valois_,
p. 310). Pierre d’Orgemont leur reproche toutes leurs rébellions
passées; le roi leur pardonne, mais vingt d’entre eux, «a prendre
à la volonté du roi» (_Ibid._, p. 311), seront rançonnés (_Ist. et
cr._, t. II, p. 278-280; _Relig. de Saint-Denis_, t. I, p. 246-248).
Ceux qui n’ont pas répondu à l’appel du roi et ne sont pas rentrés à
Paris sont exilés et privés de leurs biens (_Chronographia_, t. III,
p. 51).
CHAPITRE XIX.
Le départ du roi pour la France n’a pas mis fin aux hostilités des
Gantois[93]. Pierre de Wintere, Pierre du Bois et François Ackerman
lèvent de nouvelles troupes, qui, sous les ordres de ces deux derniers,
viennent au nombre de 3,000 hommes assiéger Ardembourg, défendu par
les Bretons et les Bourguignons. Ils prennent la ville, la pillent
et la brûlent en grande partie; puis dévastent le pays d’Alost et de
Termonde, jusqu’à Audenarde. P. 82, 83, 351.
[109] Jean Drayton fut nommé gardien des trêves avec Guillaume
de Beauchamp, capitaine de Calais, pour les parties de Picardie et de
Flandre, le 26 janvier 1384 (Rymer, t. VII, p. 420 et 422).
Furieux et poussés par quelques bourgeois de Gand qui sont avec eux,
les Anglais se ruent sur les Flamands qui courent se réfugier dans les
murs de Dunkerque; poursuivis par les Anglais, ils perdent 9,000 des
leurs[111]. P. 105, 106, 360.
Quant aux Anglais, tout fiers de leur victoire, ils marchent sur
Bourbourg[112], qui se rend; ils s’emparent ensuite par la force du
château de Dringham[113] et de Cassel qu’ils pillent, puis se dirigent
sur Aire. P. 107, 108, 360, 361.
Ils renoncent à faire le siège de cette ville bien défendue par son
capitaine, Robert de Béthune, vicomte de Meaux, aidé de son frère, Jean
de Béthune[114], de Jean de Roie, du seigneur de Clari[115], de Jean de
Montigni, de Perduccat de Pont-Saint-Mard, de Jean de Canni[116], de
Florent, son fils, et de cent vingt bonnes lances. Ils se contentent de
défiler en bon ordre sous les murs de la ville et viennent mettre le
siège, à deux lieues de là, devant Saint-Venant. P. 108, 109, 361, 362.
[119] Ce fut le 5 juin que l’armée anglaise rejoignit, sous les murs
d’Ypres, les Gantois qui l’attendaient au nombre de 2,000 (_Ist. et
cr._, t. II, p. 281-82, 288). Froissart dit, au contraire, que les
forces gantoises ne vinrent à Ypres qu’après l’arrivée des Anglais.
Le succès des Anglais avait déterminé en Angleterre un nouveau
départ de combattants qui rejoignirent sous Ypres le gros de l’armée
(Walsingham, t. II, p. 95), ce qui porta les forces de l’armée
assiégeante à 30,000 Gantois et 60,000 Anglais.
Les Gantois accueillent avec joie les avances des Anglais et leur
envoient un secours de 20,000 hommes, qui, le 8 juillet 1383, arrivent
sous les murs d’Ypres, défendu par Pierre van der Zipe[120], capitaine
de la ville, Jean De Borchgrave, châtelain[121], et autres nombreux
combattants. P. 111, 112, 363.
[120] Pierre van der Zipe fut nommé chevalier avec sept autres hommes
d’armes pendant le siège de la ville (_Ist. et cr._, t. II, p. 290 et
320).
[127] Dès le mois de juin, Jean de Vienne avait été envoyé dans le
nord (_Jean de Vienne_, p. CCIX-CCX); nous le trouvons à Béthune au
service du roi, à la fin du mois (_Arch. nat._, JJ 123, fol. 104 vº)
et en juillet (_Bibl. nat._, _Clair._ vol. 24, nº 1767). En date du
28 et du 30 juin, la convocation de l’arrière-ban, pour aller au
siège d’Ypres, était faite en Normandie (_Mus. Brit._, _Add. chart._
3345 et 6749). L’armée royale devait être réunie à Arras le 22 août
(_Ist. et cr._, t. II, p. 332); les approvisionnements étaient
assurés par Nicolas Boulard (_Relig. de Saint-Denis_, t. I, p. 264).
Moins heureux sous les murs d’Ypres, les Anglais multiplient les
assauts sans réussir à prendre la ville[129]. P. 119, 120, 366, 367.
Ils se décident à faire venir des fagots pour aborder les murs de
plain-pied. Mais ils n’ont pas le temps de réaliser leur projet, car le
roi quitte Compiègne et arrive à Arras avec une nombreuse armée[130].
C’est d’abord le connétable et ses Bretons, puis le duc de Bretagne et
200 lances, le comte de Savoie et le comte de Genève avec 700 lances,
le duc Frédéric de Bavière et de nombreux gens d’armes, le duc de
Lorraine, le duc de Bar et Guillaume de Namur avec 200 lances. Le comte
Gui de Blois, bien que malade, fait ses préparatifs de départ. P. 121,
122, 367, 368.
[132] Les Gantois furent fort mécontents du départ des Anglais. Ils
savaient en effet que l’eau et les vivres commençaient à manquer
dans la ville, dont on avait déjà expulsé les bouches inutiles; ils
espéraient sous peu un succès, qui devenait douteux, l’armée anglaise
partie (_Ist. et cr._, t. II, p. 290-291).
[135] C’est, non pas à Aire même, mais au Brouillart et à Gonnay, que
le roi séjourna les 28, 29 et 30 août. Le 31 il campa (_Itinéraires_,
p. 159).
Les Anglais de leur côté ne négligent rien pour mettre les murs en
bon état de défense. Les postes de combat sont attribués à chacun;
des hommes sont spécialement désignés pour éteindre les incendies,
par-dessus tout redoutables dans une ville où toutes les maisons sont
recouvertes en chaume. P. 135, 136, 374, 375.
[148] Profitant, comme le dit Froissart, des fossés mis à sec (_Ist.
et cr._, t. II, p. 329) et trouvant dans les habitants des complices
exaspérés par les cruautés de l’occupation française (Walsingham, t.
II, p. 107), Ackerman pénétra dans Audenarde le 17 septembre (Meyer,
fol. 199 rº) à la tête de 400 à 500 hommes (_Ist. et cr._, t. II, p.
329); ses troupes y firent un très gros butin qui fut envoyé à Gand
(_Ibid._, p. 322). Les marchands anglais rachetèrent à vil prix les
objets pillés et compensèrent ainsi les pertes qu’ils avaient faites
à Bruges (Walsingham, t. II, p. 107).
[152] En mai 1383, les gens de Limoges durent traiter avec les
Anglais des châteaux de Chalusset, des Cars, de Jumilhac et autres
(_Arch. nat._, JJ 122, fol. 155).
Le jeudi matin, le roi entre dans Bourbourg, que les Bretons se mettent
à piller[162]. Le vendredi, l’ordre du départ est donné et le roi fait
ses adieux au duc de Bavière[163] et au comte de Savoie[164]. Le duc
de Bourgogne se rend à Saint-Omer avec le comte de Flandre[165]. Le
seigneur de Torci[166] et quelques chevaliers de Picardie occupent
Gravelines, qu’ils fortifient de nouveau; les pays voisins commencent
peu à peu à se repeupler[167]. P. 150 à 152, 383, 384.
[162] Les Anglais avaient tout emporté; les églises seules offraient
encore quelques ressources aux pillards (_Relig. de Saint-Denis_, t.
I, p. 294).
CHAPITRE XX.
[181] Durant l’année 1383, les hostilités n’avaient pas cessé aux
frontières d’Écosse où le comte de Northumberland dut intervenir à
différents titres (_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 201, m. 8, 9, 14; 203,
m. 9; voy. aussi Walsingham, t. II, p. 115). Dès les mois de décembre
1383 et janvier 1384, on fait de nouveaux préparatifs de campagne, et
le comte de Northumberland retient 100 hommes d’armes et 200 archers
(_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 203, m. 11, 13 et 15).
D’autre part, les messagers que le roi de France envoie en Écosse sont
bien accueillis en Angleterre et s’acheminent, accompagnés de deux
sergents d’armes, vers le théâtre de la guerre[191]. P. 166 à 168, 390,
391.
[202] Après avoir échoué devant Naples, le duc d’Anjou avait été
forcé, dès la fin de l’année 1382, de battre en retraite devant les
bandes de Hawkwood et de s’enfoncer dans l’Abruzze. Il recueille
la principauté de Tarente de l’héritage de Jacques de Baux et à
Tricarico prend le titre de roi de Sicile et de Jérusalem, le 30
août 1383. Déclaré hérétique et rebelle, le 13 mai 1384, par le
pape Urbain, il demande aide à ses frères et au roi de France.
Sans jamais pouvoir combattre sérieusement les troupes de Charles
de Durazzo, il est reçu à Bari, le 21 juillet, avec les honneurs
souverains. Il est atteint d’un refroidissement en s’emparant du
port de Bisceglie et meurt à Bari dans la nuit du 20 au 21 septembre
1384 (N. Valois, _L’expédition et la mort de Louis Ier d’Anjou en
Italie_, tir. à part, p. 45-65; _Chronographia_, t. III, p. 64-70),
«de fain et de mesaire,» d’après la _Chronique de Cochon_ (p. 176),
d’empoisonnement, d’après une chronique de Flandre (_Ist. et cr._, t.
II, p. 360).
[235] Messire Jean des Haies, chevalier, figure dans une revue tenue
à Édimbourg, le 3 août 1385, avec un autre chevalier et 18 écuyers
(_Jean de Vienne_, p. CXVI). Nous le trouvons successivement, de
1403 à 1416, lieutenant général du vicomte de Rouen, du vicomte de
Conches (_Bibl. nat._, _Pièces orig._ vol. 1498), et capitaine de
Châteauneuf-sur-Charente (_Bibl. nat._, _Coll. de Bastard_, p. 77).
[249] Messire Jean de Hangest, banneret, figure dans une revue tenue
à Saint-Johnston, le 28 octobre 1385, avec 2 chevaliers bacheliers
et 17 écuyers (_Jean de Vienne_, p. CXV). On le trouve, en novembre
1397, seigneur de Heugueville, chambellan et conseiller du roi
(_Bibl. nat._, _Coll. de Bastard_, p. 38).
[250] Un Aubert de Hangest, qui ne peut être le jeune chevalier
dont il s’agit ici, figure dans une montre tenue à Pontorson le 1er
février 1356 (_Bibl. nat._, _Pièces orig._ vol. 1474), monté sur un
cheval bai «estellé,» c’est-à-dire marqué d’une étoile.
[251] Ce personnage est, sans aucun doute, le même que celui que nous
retrouvons plus loin (p. 257) au siège de Werk, sous le nom de Weri
_Gastelin_, qu’il faut lire _Gascelin_.
L’armée se compose de 700 lances, soit, avec les Génois et les valets,
2,000 combattants; elle est commandée par Jacques Poussart[267]
et Jean Bonne-Lance. On décide d’assiéger Montlieu[268], sur le
chemin de Bordeaux; la ville est prise facilement. Le duc de Bourbon
remonte alors vers le nord; prend en passant les petits forts de la
Tronchette[269] et d’Archiac[270], puis vient mettre le siège devant
Taillebourg[271], défendu par le gascon Durandon de la Parade. P. 208,
209, 410, 411.
[274] Des 50,000 francs d’or qui devaient être remis aux Écossais
(10,000 au roi, 40,000 aux chevaliers), l’amiral put distraire
une somme de 6,000 francs destinée à remonter un certain nombre
de chevaliers français et écossais, et à payer aussi les services
de Jean de Blaisi et de quatre autres chevaliers français servant
d’intermédiaires pour les paiements (Rymer, t. VII, p. 484).
[289] Nous avons énuméré plus haut (p. LIII, note 5) les différentes
étapes de la chevauchée du duc de Bourbon. Il faut ajouter à ces noms
celui de la ville de Ruffec, où le duc se trouvait le 30 juillet 1385
(_Arch. nat._, JJ 138, fol. 105). Le château de Montlieu fut rendu
le 15 août de la même année à Arnauton des Bordes et à Jeanne de
Garlande, sa femme, par le roi Charles VI, qui était alors sous les
murs de Damme (_Ibid._, JJ 127, fol. 69).
[301] Meyer parle (fol. 204) d’une épidémie qui décima l’armée. Les
Français étaient forcés de s’approvisionner à Bruges (_Arch. nat._,
JJ 135, fol. 105 vº).
[302] La petite armée, 100 hommes d’armes et 300 archers, que Jean
Bourchier avait amenée avec lui d’Angleterre en venant prendre le
gouvernement de la ville de Gand (_Rec. Off._, _Queen’s Rem._, _Army_
40/11; _Issue Rolls_ 209, m. 20; 210, m. 28) et qui, embarquée à
Harwich, avait dû, sous la conduite de J. Orewell, passer par la
Zélande pour arriver à Gand (_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 209, m.
22), n’était pas suffisante pour fournir des renforts aux Gantois,
maîtres de Damme depuis le 17 juillet, «qui villam illam jam noviter
ceperunt» (_Rec. Off._, _French Rolls_ 330, m. 39). Aussi dès cette
date Ackerman s’était-il adressé au roi d’Angleterre (_Rec. Off._,
_Issue Rolls_ 209, m. 19, 20; 210, m. 6), qui était alors en Écosse.
En l’absence du roi, le conseil n’en décide pas moins de renforcer
les garnisons de Gand et de Damme, menacées par le roi de France.
Des emprunts sont contractés à cet effet (_Ibid._ 210, m. 2, 23);
des hommes et des bateaux sont retenus; des approvisionnements sont
ordonnés par Robert Knolles, W. Walworth et Nic. Brembre, maire de
Londres (_Ibid._ 209, m. 22, 25, 26; 210, m. 6, 9). Mais des retards
se produisent, et Ackerman est forcé d’évacuer Damme.
Cela fait, on doit se diriger sur Gavre, puis sur Gand. Mais, pendant
le séjour du roi à Ertvelde, une ambassade hongroise, conduite par
Jean, évêque de Warasdin, vient chercher le nouveau roi de Hongrie,
Louis de Valois, frère du roi, qui vient d’épouser par procuration
Marie de Hongrie[308]. On se hâte d’interrompre l’expédition pour
rentrer à Paris. P. 246, 247, 428, 429.
[310] Le roi n’arrive à Paris que le 28, ayant passé par Luzarches et
Saint-Denis.
CHAPITRE XXII.
Le roi d’Écosse est enfin venu à Édimbourg et, poussé par ses fils,
consent à chevaucher en pays anglais en compagnie de l’amiral Jean
de Vienne et des chevaliers français. Il fait son mandement, auquel
répondent plus de 3,000 hommes, tous à cheval[320]. P. 253, 254, 431.
[329] Les chiffres donnés par Froissart dans l’énumération des forces
anglaises semblent quelque peu exagérés, si l’on se reporte d’une
part à l’état de l’armée tel qu’il fut établi à Durham le 17 juillet,
avant l’entrée en Écosse (_Estatutz, ordenances et custumes a tenir
en l’ost_, _Bibl. nat._, ms. lat. 6049, fol. 28-30), et de l’autre
aux renseignements offerts par le _Record Office_.
[332] Jean Holand avait à sa solde 100 hommes d’armes et 160 archers
(_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 209, m. 13).
[334] Le comte de Stafford avait sous ses ordres 120 hommes d’armes
et 180 archers (_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 209, m. 13).
[341] Après être passé par York, dont la garnison avait reçu l’ordre
de venir au-devant de lui (_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 209, m. 18), le
roi d’Angleterre arrivait à Durham le 17 juillet 1385. C’est là qu’il
fit proclamer le règlement de l’armée auquel il est fait allusion
plus haut, p. LXVI, note 1.
Les Écossais se dirigent vers le sud, détruisant tout sur leur passage
et cachant dans les forêts leurs objets précieux; ils parcourent ainsi
la terre de Mowbray[346], appartenant au comte de Nottingham, le comté
de Stafford[347], les terres des seigneurs de Graystock et de Musgrave,
et prennent le chemin de Carlisle[348]. P. 267, 268, 437, 438.
[352] Kervyn (t. XX, p. 289) parle d’un _Raoul_ de Nevill, gouverneur
de Carlisle en 1385; _Jean_ de Nevill fut garde de Carlisle, avec 120
hommes d’armes et 240 archers, du 1er août à la fin de septembre 1384
(_Rec. Off._, _Issue Rolls_ 206, m. 15).
[356] Une première fois en cette même année 1385, le duc de Lancastre
avait dû, pour éviter d’être arrêté et tué par ordre du roi, se
réfugier dans son château de Pomfret. La réconciliation n’avait pu
se faire que par l’entremise de la reine mère (Walsingham, t. II, p.
126).
[358] On a vu plus haut (p. LXVIII, note 347) que Jean de Vienne était
de retour à Édimbourg le 15 août 1385, une dizaine de jours après son
départ.
[362] Vers la fin du mois d’octobre, le 23, le 27, le 28, les revues
de départ s’échelonnent à Saint-Johnston (_Jean de Vienne_, p. CII
et suiv., CIV et CXXVIII); dès le 1er novembre, quelques chevaliers
sont déjà de retour en France, Sauvage de Villiers, entre autres, qui
débarque à Carentan (_Ibid._, p. CXXXI).
L’amiral fait alors connaître au roi de France et au duc de Bourgogne
les exigences des Écossais, qui demandent non seulement à recevoir
leurs gages comme ayant servi le roi de France, mais encore à être
indemnisés de la perte de leurs récoltes.
CHAPITRE XXIII.
Depuis sept ans que durent les hostilités, le commerce des Flandres est
presque ruiné et les villes souffrent de l’arrêt des affaires[368]. P.
283, 284, 451 à 453.
[368] Meyer (fol. 205) ne laisse pas de dire combien la Flandre était
ruinée et désolée.
Rendez-vous est pris entre eux pour le jeudi suivant[372], neuf heures
du matin. Jean de Heyle apportera les lettres du duc de Bourgogne;
Roger Everwyn et Jacques d’Eertbuer, entourés de leurs amis et des
doyens des métiers, qui, presque tous, sont de leur opinion, sauront
bien décider le conseil communal à signer la paix.
Jean de Heyle paraît alors sur le marché porteur des lettres du duc de
Bourgogne, qui sont bien accueillies des Gantois[374].
[378] 7 décembre.
[387] On sait (voy. plus loin, p. 472) que les trois derniers
paragraphes de notre texte du livre II de Froissart ne se trouvent
que dans trois mss. L’un de ces mss., qui appartenait à la
bibliothèque de lord Ashburnham et dont nous avons pu noter les
variantes d’après une copie des trois paragraphes en question faite
autrefois par S. Luce, a été acquis (mai 1899) par la Bibliothèque
nationale lors de la mise en vente à Londres, par M. Yate Thomson,
d’une partie de l’Appendix Ashburnham. Ce ms. forme, avec deux
autres mss. acquis en même temps et contenant, l’un le premier
livre, l’autre le troisième livre de Froissart une série de trois
volumes qui occupent les nos 9604-9606 dans le fonds des _Nouvelles
acquisitions françaises_ du département des manuscrits.
CHRONIQUES
DE
J. FROISSART
[1] CHRONIQUES
DE J. FROISSART.
LIVRE DEUXIÈME.
VARIANTES.
P. 27, l. 18: à... soie.--_Ms._ B 12: aussi grand seigneur que je suis
et plus grant seigneur.
P. 39, l. 1: s’ahatissoient.--_Mss._ A 7, B 5, 7:
s’enhardissoient.--_Mss._ B 12, 20: entreprendoient.
P. 42, l. 17-18: que... veu.--_Ms._ A 2: que ilz n’i ont veu ne trouvé
nulle riens qui soit.
P. 55, l. 5-6: qui... lui.--_Ms._ A 2: qu’il avoit delez lui pour lui
garder.
P. 84, l. 16: oïrent... furent.--_Ms._ B 20: ouy ce que dit est, il fut
et ses compaignons.
§ =381.= P. 119, l. 26-27: on... gaegn’ on.--_Ms._ B 20: l’un jour l’en
gaigne, l’autre on pert.
P. 157, l. 30-31: et... après.--_Ms._ B 20: mais assez tost après une
terrible maladie le assailly, de laquelle il termina de vie par mort.
P. 160, l. 28: _Ici commence dans les mss. un paragraphe qui a été
reporté_ p. 163, l. 6.
P. 178, l. 27: tout... oï.--_Ms._ B 20: au plus près comme ci desuz est
declairé.
P. 180, l. 11: sicom je vous dirai.--_Ms._ B 20: ainsi qu’il vous sera
declairé.
P. 216, l. 5-7: se... l’avoir.--_Ms._ B 20: des durs lis et des froides
nuis.» De tout est il bien apparant à nous d’avoir.»
P. 217, l. 31: eu... si.--_Ms._ B 20: baillié nulle quelque aide, dont
il.
P. 224, l. 9: que elle soit.--_Ms._ B 12: que l’en veult marier au roy.
P. 230, l. 31: des oncles dou roi.--_Ms._ B 20: du roy et son plaisir
qu’on s’en abregast, et la conclusion des oncles du roy.
P. 246, l. 3: au.--_Ms._ A 1: o.
P. 252, l. 30: fu... fais.--_Ms._ B 20: que ung traittié fut ainsi
trouvé.
P. 256, l. 15: tout sen cariage.--_Ms._ B 20: une partie de son avoir.
P. 256, l. 17: venir.--_Ms._ B 20: chevauchier celle part.
P. 266, l. 21: pour venir en ce.--_Ms._ B 20: aux champs, pour entrer
et venir en nostre.
P. 266, l. 27: avons nous dites.--_Ms._ B 20: à nous, vous ne dites que
tout vray.
P. 267, l. 15: vous... faire.--_Ms._ B 20: qu’il vous semble que il est
de faire pour le mieux.
P. 267, l. 31: les... les.--_Ms._ B 20: les chemins des foretz et des.
P. 270, l. 21-22: laquelle... est.--_Ms._ B 20: une cité qui siet sus
mer.
P. 272, l. 20: que... mors.--_Ms._ B 20: fors que vous soyez morz et
qu’il soit couronné roy.
P. 287, l. 10: uns des.--_Ms._ B 20: de Gand l’un des plus grans, l’un
des plus.
§ =500.= _La fin du livre deuxième, telle qu’elle est imprimée dans
cette édition_ (§ 500, 501 et 502), _ne se trouve que dans les mss. de
la première famille de la rédaction primitive_ (A 1, A 2 et A 3); _elle
manque dans les mss. de la deuxième famille, s’arrêtant beaucoup plus
tôt_ (A 4, A 5), _et dans ceux de la troisième famille_ (A 6, A 7,
A 8, A 9), _ainsi que dans ceux de la première branche de la deuxième
famille de la rédaction revisée_ (B 5, B 6), _qui se terminent avec le_
§ 499.
[389] C’est par erreur que j’ai dit dans mon introduction du deuxième
livre, t. IX, p. IX, lignes 4 et 5, que ces mss. avaient même fin que
les mss. A 1, A 2 et A 3.
P. 312, l. 18: office.--_Placé après_ doi (l. 17) _dans les mss._ A 2,
3.
Quant Piètres dou Bois veï que c’estoit tout acertes [B 20: à bon
enscient] que la paix estoit faite et confermée par les moïens [B
20 _aj._: et traittiés] dessus dis, et que toutes gens en Gand en
avoient grant joie et ne se tailloit mie [B 20: et qu’il n’estoit mie
apparant] que jamais guerre, rebellion ne mautalent s’i boutast ne
mesist, si [B 20: ne advenist, il] fut tout abus [B 20: esbahy, et ne
sceut que penser]. Et [B 20: Si] ot pluisieurs imaginacions, assavoir
s’il demourroit en Gand avoecq les autres, car tout estoit pardonné,
et par le teneur et sel [B 20: contenu et seellé] du duc de Bourgongne
[B 20 _aj._: et des seigneurs dessus nommez], on [B 20: nulz] n’en
devoit jamais monstrer semblant ne faire fait, ou se il s’en iroit en
Engleterre avoecq [B 20: en la compaignie de] messire Jehan de Boursier
et les Englès qui s’apparilloient de aller [B 20: pour retourner] en
leur pays. Tout consideré [B 20 _aj._: et bien excrutiné ses besoingnes
et son courage], il ne pooit veoir en lui meïsmes que il se osast
affier sus celle paix ne demorer dedens Gand [B 20 _aj._: car il avoit
tousjours esté si contraire aux oppinions des bons, et si avoit mis
sus et conseillié et baillié l’adviz de tant de choses, dont plusieurs
grans malefices estoient advenuz et adrechiez, que ce luy estoient
exemple et mireoir de grant doubte, tant pour les lignages de Gand, qui
seroient plus fors de luy ou temps advenir, desquelz il avoit donné
conseil de faire morir ou de occir de sa main les pères, que ces choses
le mettoient en doubte].
Bien est verité que François Acremen lui dist quant il [B 20 _aj._:
vey que il] vouloit partir et [B 20 _aj._: que il ordonnoit de ses
besongnes à ce que pour] issir de Gand: «Piètre, tout est pardonné;
vous sçavés, parmi le[s] [B 20: par le contenu des] traitiés fais [B
20 _aj._ jurez] et seellés de monseigneur de Bourgongne, et que de
chose qui avenue soit, jamais on ne puet ne doit monstrer nul [B 20
_aj._: fait ne] semblant.»--«François, François, respondit Piètres,
en lettres escriptes ne gisent mie [B 20: pas] tout li vrai pardon:
on pardonne bien de bouce et en donne on lettres [B 20: et en sont
lettres faittes et données]; mais tousjours [B 20 _aj._: en] demeurent
les haïnes en corages. Je sui en la ville de Gand un homme de petite
venue et de bas lignage [B 20: de petit lign. et de basse venue], et
[B 20: se] ai soustenu à mon loial pooir la guerre [B 20 _aj._: bien
et loiaulment] pour tenir en droit les libertés et franchises: pensés
vous que dedens deus ans ou troix il en doie souvenir au pueple? Il y a
des grans lignages en la ville. Ghisebreth Mahieu et ses frères, [B 20
_aj._: assez tost] il retourneront. Il furent [B 20 _aj._: jadis] anemi
à mon bon maistre Jehan Lion; jamais volentiers [B 20 _aj._: ilz] ne me
verront, ne les proïsmes [B 20: parens] de Ghisebreth Grute, ne [B 20
_aj._: les amis de] sire Simon Bethe, qui par moi furent [B 20 _aj._:
ja pieça] occis. Jamais sus cel estat je ne m’i oseroie asseurer. Et
vous volés demorer avoec [B 20: entre] ces fauls trahitres qui ont
leur foi mentie envers le roi d’Engleterre? Je vous jure loiaument
que vous encores en morrés.»--«Je ne sçai, dist François [B 20 _aj._:
Acreman, mais], je me confie tant en la paix et ens es prommesses de
monseigneur de Bourgoingne et de madame, que voirement je [B 20 _aj._:
y] demor[r]ai [B 20 _aj._: et m’en convient prendre l’aventure].»
TABLE.
CHAPITRE XVII.
CHAPITRE XVIII.
_1383, 11 janvier._ Le roi entre à Paris.--_12 janvier._
Désarmement des Parisiens.--_20 janvier._ Rétablissement des
impôts.--_28 février._ Exécution de Jean des Marès.--Répression
en province.--_Sommaire_, p. XVI à XX.--_Texte_, p. 74 à
82.--_Variantes_, p. 348 à 351.
CHAPITRE XIX.
CHAPITRE XX.
CHAPITRE XXI.
CHAPITRE XXII.
CHAPITRE XXIII.
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