Synthèse Viro + Hygiène Hospit JS
Synthèse Viro + Hygiène Hospit JS
Synthèse Viro + Hygiène Hospit JS
Infos générales
Cours
* Enseignants :
- virologie (15 heures) : Jean Ruelle et Benoît Kabamba ;
- hygiène hospitalière : Anne Simon.
* Supports de cours :
- diapositives des cours sur Moodle (documents, forum, exercices) ;
- site www.virologie-uclouvain.be.
Examen
Matière = tout ce qui a été vu au cours. En viro, le prof a dit que « le syllabus fait
partie de la matière ».
Stuart Locke
Xavier De Mol
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 1
II. Virologie
1. Le virus
Généralités
* Matériel génétique : les particules virales contiennent soit de l’ADN, soit de l’ARN.
Au cours de la réplication, un intermédiaire peut être utilisé (exemple : ADN
à ARN à ADN).
* Réplication : les virus sont désassemblés pour libérer leur matériel génétique, puis
leurs protéines sont synthétisées et leurs gènes répliqués par la cellule-hôte, et
le tout enfin réassemblé pour aller infecter d’autres cellules.
* Insensibilité aux antibiotiques : les antibiotiques ne sont efficaces que contre les
bactéries. Les médicaments antiviraux sont compliqués à développer, de par le
lien étroit entre virus et métabolisme cellulaire.
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A. Structure de la particule virale
B. Taxonomie
Classification de Baltimore
* Virus à ADN :
- groupe I : virus à ADN double brin ;
- groupe II : virus à ADN simple brin.
* Virus à ARN :
- groupe III : virus à ARN double brin ;
- groupe IV : virus à ARN simple brin à polarité positive (identique à l’ARNm) ;
- groupe V : virus à ARN simple brin à polarité négative (complémentaire à
l’ARNm).
* Rétrovirus : possèdent une transcriptase inverse, qui traduit leur ARN en ADN.
L’ADN va s’insérer dans le génome de la cellule hôte et peut rester latent
(provirus) avant de se réveiller.
- groupe VI : rétrovirus à ARN+ simple brin ;
- groupe VII : rétrovirus à ADN double brin.
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Autres classifications
* Présence ou non d’une enveloppe lipidique (virus nus ou enveloppés), cfr point A.
* Symétrie de la capside : icosaédrique, hélicoïdale, complexe…
* Similitude génétique.
Familles
Les différents virus sont parfois divisés en différents sérotypes sur base de leurs
caractéristiques antigéniques, ou en génogroupes et génotypes, lorsque la division
se fait sur base de la similitude génomique.
C. Cycle de réplication
1. Attachement et entrée
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* Entrée du virus (virus nu), interaction avec le récepteur, deux possibilités aussi :
- altération de la capside, qui injecte le génome à travers la membrane plas-
mique ;
- endocytose du complexe virus-récepteur puis altération de l’endosome (injec-
tion du génome ou perméabilisation de la membrane).
à Cycle nucléaire.
à Implique que la cellule-hôte soit en phase de réplication.
à Cycle cytoplasmique.
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* Rétrovirus : codent pour une transcriptase inverse (RT, reverse transcriptase) qui
convertit l’ARN+ en ADN double brin.
3. Assemblage et sortie
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Note : le bourgeonnement ne s’accompagne pas forcément de la mort de la cellule-
hôte, bien que celle-ci finira par s’épuiser suite à la monopolisation de la machinerie
cellulaire par le virus.
Elles sont généralement plus fréquentes chez les virus à ARN (pas de mécanismes
correcteurs dans les polymérases ARN-dépendantes).
Types de mutations
Via le processus de sélection (Darwin), les mutations délétères vont avoir tendance à
être éliminées alors que les mutations favorisantes vont améliorer la reproduction du
virus. Le processus de sélection peut venir du système immunitaire, le changement
de milieu, les médicaments antiviraux…
Quasi-espèce
La variabilité génétique des virus est telle qu’on parle parfois de « quasi-espèce » : à
l’intérieur d’un même hôte peut se développer une population variée de différents
virus mutants.
* Réponse innée :
- réponse cellulaire : interférence à ARN, autophagie, apoptose ;
- réponse locale : interférons…
* Infection aiguë : peut entraîner une immunité durable, parfois à vie (rougeole), ou
temporaire, limitée dans le temps (influenza).
* Portage prolongé : certains virus sont excrétés pendant des mois (voir plus d’un
an) après l’épisode infectieux. On parle de persistances, limitée dans le temps
(certains adénovirus).
Mécanismes physiopathologiques
Les virus peuvent provoquer une infection locale ou généralisée, et ont généralement
un (ou plusieurs) organe-cible.
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* Altération de la cellule infectée = effet cytopathique à dysfonctionnement, mort
cellulaire.
* Réaction immunitaire : peut être la cause de la maladie. Par exemple, dans les
hépatites, les cellules cytotoxiques CD8+ s’attaquent aux hépatocytes infectés.
Transmission respiratoire
Généralement par des virus nus (les virus enveloppés ne survivent pas bien dans
l’air).
* Contact : par des surfaces souillées par les excrétions du patient (mains !).
* Gouttelettes : transmission limitée à quelques mètres.
* Aérosol : gouttelettes microscopiques restant longtemps en suspension à infec-
tions à distance !
Note : le virus émis par les sécrétions respiratoires aura comme porte d’entrée
également les voies respiratoires.
Transmission féco-orale
Virus excrété dans les selles et absorbé par la bouche. Transmission par des
souillures locales (mains, aliments…) ou de façon indirecte à distance (très souvent
via l’eau).
Note : parfois, des lésions minimales de la peau échappent à l’attention mais laissent
quand même entrer l’infection !
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Transmission sexuelle
Contact direct de muqueuse à muqueuse : même des virus très fragiles (virus
enveloppés) peuvent être transmis !
Transmission parentérale
Généralement lors de l’utilisation de drogues par voie intraveineuse, mais aussi dans
un cadre médical (matériel mal stérilisé…).
Transmission mère-enfant
= Transmission verticale.
Transmission vectorielle
Certains virus nécessitent la présence d’un vecteur (= organise dans lequel le virus
se développe, exemple : moustique) pour être transmis d’homme à homme ou
d’animal à home : arbovirus (ARthropod BOrne virus).
Transmission animal-homme
A. Buts
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* Démontrer :
- une infection aiguë ;
- une immunité du patient par infection passée ou par vaccination ;
- une infection persistante symptomatique ou non ;
- la présence d’exacerbations.
* Suivi de l’évolution d’une infection virale avec ou sans traitement (charge virale,
résistance aux antiviraux).
B. Approches
Note : les IgG sont les plus persistantes, souvent à vie. En début d’infection
virale, l’avidité des IgG pour l’antigène (mesurable en laboratoire) est assez
faible mais augmente après quelques semaines.
Dans toute interprétation de test il faut tenir compte des différentes caractéristiques :
sensibilité, spécificité, valeur prédictive.
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* Sensibilité clinique : capacité à détecter une infection, une immunité, une maladie
si elle présente. Un test sensible va détecter tout le monde mais aura plus de
chances des faux-positifs (on ne risque pas de louper un malade).
𝐴
𝑆𝑛 =
𝐴+𝐶
𝐷
𝑆𝑝 =
𝐵+𝐷
* Valeur prédictive positive : probabilité que le résultat d’un test positif soit réelle-
ment positif (en non un faux-positif). Caractéristique dépendante de la spécificité
et de la probabilité pré-test du diagnostic.
𝐴
𝑉𝑃+ =
𝐴+𝐵
* Valeur prédictive négative : probabilité que le résultat d’un test négatif soit réelle-
ment négatif (en non un faux-négatif). Caractéristique dépendante de la
spécificité et de la probabilité pré-test du diagnostic.
𝐷
𝑉𝑃− =
𝐶+𝐷
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* Sensibilité analytique (= limite de détection) : jusqu’à quelle faible concentration
du produit analysé le test est-il toujours positif ?
Exemple : un test de PCR qui détecte une seule copie d’un génome viral est plus
sensible qu’un test qui a besoin de 10 copies de ce génome.
* Spécificité analytique : le test détecte-t-il bien ce pour quoi il est conçu et non pas
quelque chose qui y ressemble ?
Exemple : un test de PCR qui détecte uniquement le virus de la varicelle est plus
spécifique qu’un test qui détecte aussi tous les virus de la famille des
Herpesviridae.
D. Détection d’anticorps
Agglutination passive
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Tests immuno-enzymatiques (ELISA ou EIA)
1. On pose l’antigène sur une phase solide (exemple : cupule de plaque microtitre).
2. On ajoute le sérum. Si des anticorps sont présents, ils se fixent sur l’antigène.
Ensuit lavage pour éliminer les éléments non fixés.
3. On ajoute un conjugué (anticorps antihumains couplés à une enzyme). Lavage.
4. On ajoute un substrat pour l’enzyme.
5. Le substrat se colore si l’enzyme est présente.
Variante : le Western Blot. Le virus est lysé et ses protéines sont séparés par
électrophorèse, puis on fait un test ELISA : on voit apparaître progressivement des
bandes colorées à chaque endroit où des anticorps ont réagi avec une protéine.
Pour doser la quantité d’anticorps, on fait une titration : le sérum est dilué de façon
sérielle (1/2 puis 1/4, puis 1/8, etc) et chaque dilution est ensuite testée. La plus forte
dilution présentant une réaction positive indique le titre d’anticorps.
Note : les résultats sont exprimés en unités, qui peuvent être internationales (UI) ou
arbitraires (UA).
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Test de diagnostic rapide
Note : ces tests sont uniquement qualitatifs, ne donnent pas d’indication sur le titre. Il
faut donc confirmer les résultats.
Microscopie électronique
Permet de reconnaître une famille de virus par ses propriétés physiques mais sans
plus.
Avantage : rapidité.
Inconvénients : équipement lourd, cher à pratiquement plus utilisé.
Culture virale
* PCR (Polymerase Chain Reaction) : une séquence nucléotidique est amplifiée près
d’un million de fois pour faciliter la détection. Dans le cas de virus à ARN, il faut
d’abord faire une transcription inverse pour récupérer de l’ADN double-brin (RT-
PCR pour reverse transcriptase).
à Après ce 1er cycle, on obtient deux molécules d’ADN double-brin, dont l’un des
deux brins est incomplet sur chaque molécule.
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à À partir du 3e cycle, on obtient la même chose qu’au deuxième + des molécules
« coupées » exactement à la séquence d’intérêt (= amplicon).
Problème majeur : grande sensibilité entraînant des faux positifs. Il faut prendre
des précautions pour limiter ce risque !
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* PCR en temps réel : utilisation de marqueurs fluorescents, permet de suivre au fur
et à mesure la réaction sans devoir ouvrir le tube et permet d’avoir un résultat
quantitatif précis (qPCR). Exemples :
- sonde d’hydrolyse (la polymérase détruit la sonde, ce qui se traduit par une
fluorescence) ;
- SYBR-Green I (la molécule émet de la lumière lorsqu’elle est liée à l’ADN).
5. Immunisation
A. Immunisation passive
Note : cela ne dure qu’un temps, car le patient ne créé pas ses propres anticorps.
Une fois immunoglobulines « épuisées », il faut refaire une injection.
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B. Immunisation active
= Vaccination.
Types de vaccins
* Vaccins vivants atténués : les virus sont rendus peu ou pas pathogènes.
Concerne surtout l’immunité cellulaire cytotoxique (T).
NB : ces virus sont capables de se répliquer chez une personne fragile (femmes
enceintes…), immunodéprimée.
Effets de la vaccination
à À lire : une petite BD en ligne expliquant l’importance des vaccins (notamment le principe
d’’immunité de groupe) et les implications du mouvement « anti-vaccins » :
https://medium.com/the-nib/vaccines-work-here-are-the-facts-5de3d0f9ffd0#.577scyelb
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Vaccins viraux disponibles
Fièvre jaune
Rubéole-Oreillons-
Vivant atténué Varicelle Encéphalite japonaise
Rougeole (ROR)
Variole
Rage
Antigène inactivé
complet
Poliomyélite (SALK) Hépatite A Encéphalite japonaise
Encéphalite à tiques
Antigène Hépatite B
recombinant Papillomavirus
Vivant atténué et
réassorti
Rotavirus
Antigènes
purifiés (H et N) Influenza
Vivant atténué
oral Poliomyélite (SABIN)
Pour traiter les infections virales, on tente de bloquer la réplication du virus, sans
interférer avec les mécanismes cellulaires.
Important : éviter de sélectionner les souches mutantes ! Le patient doit donc être
compliant, il faut donner plusieurs médicaments en même temps (par exemple
trithérapie pour le SIDA).
Exemples :
- valaciclovir : dégradé en valine + aciclovir ;
- famciclovir à penciclovir ;
- valganciclovir à ganciclovir.
Inhibiteur « universel »
à Certaines personnes ne sont pas assez malades pour que le traitement soit
remboursé par la sécurité sociale, mais du coup propagent le virus… Grosse
question de santé publique !
Autres classes
Comme les bactéries, les virus se reproduisent vite et avec beaucoup d’erreurs. Des
mutations peuvent donc entraîner des souches résistantes, qui vont se disséminer
par pression de sélection.
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II.2. Approche systématique
1. Rétrovirus humains
* Virus enveloppés.
* Possèdent une transcriptase inverse (RT) qui converti l’ARN en ADN double brin
une fois dans la cellule-hôte. L’ADN viral s’insère ensuite dans le génome de la
cellule-hôte, ce qui lui permet de s’exprimer en utilisant la machinerie cellulaire.
B. HIV
Le HIV est dérivé des Lentivirus, qui ont évolué en différentes souches, infectant
différentes populations animales (félins, lémuriens, bétail, chevaux, primates…).
Par exemple, le HIV était présent chez le singe africain (mais sans que celui-ci ne
soit malade) et est passé au macaque (asiatique) suite à leur cohabitation dans les
zoos. Cette transmission interespèces a rendu malade le macaque, qui ne
connaissait pas ce virus auparavant.
à HIV-2 : A-H.
à HIV-1 : M, N (O ?).
à HIV-1 : P (O ?).
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HIV : caractéristiques
Il y en a deux types :
- VIH-1 : ubiquitaire, partout dans le monde (< chimpanzé, gorilles) ;
- VIH-2 : surtout en Afrique de l’Ouest (< singe africain).
NB : le HIV est une « quasi-espèce », c’est-à-dire qu’il a une très grande variabilité
génétique et change constamment. Ceci est dû au fait que sa transcriptase inverse
commet énormément d’erreurs !
2. Conversion de l’ARN en
ADN par la transcriptase
inverse. Assemblage en
ADN double-brin.
4. Expression du génome
viral intégré à l’ADN de
la cellule-hôte : transcrip-
tion, épissage, traduc-
tion, maturation…
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SIDA : épidémiologie (monde)
* 15,8 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH et ont accès à la
thérapie antirétrovirale (ARV). La diminution du nombre de nouveaux cas
(transmission du virus) est liée à la mise à disposition de ce traitement !
* 17,1 millions de personnes dans le monde vivent avec le VIH sans le savoir.
Les nouvelles infections et les décès liés au SIDA sont en très nette baisse depuis
une quinzaine d’années : les thérapies sont au point (on peut maintenant vivre avec
le SIDA sans être contagieux et sans symptôme, avec des taux de virus
indétectables, la maladie, sans être éliminée, étant totalement sous contrôle) et les
populations de nos pays y ont accès sans problème.
à Il est important de rechercher les gens qui sont infectés sans le savoir et
d’augmenter l’accès à la thérapie ARV, pour éviter que la maladie ne se propage
encore !
2012 a été l’année où le plus de nouveaux cas ont été enregistrés. Depuis, la
tendance est à la baisse.
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Cascade du traitement HIV
1. Diagnostic de la maladie.
2. Prise en charge du patient HIV.
3. Traitement par ARV.
4. Virus indétectable (sous les 50 copies par ml) = maladie sous contrôle, pas de
symptômes, pas de transmission du virus.
Voies de transmission
* Transmission sexuelle : homo- et hétérosexuels (grand risque par voie rectale !).
* Voie parentérale : drogues en intraveineuse, transfusion… pratiquement 100 % de
risque d’infection ! NB : aujourd’hui, le risque par transfusion est pratiquement
nul car tout est extrêmement contrôlé (sérologie des prélèvements, matériel
stérile…).
* Mère-enfant : transmission périnatale à la naissance (rare in utéro mais fréquent
lors de l’accouchement) et par l’allaitement (allaitement de substitution).
Note : le stade « SIDA » est défini par des signes cliniques (tuberculose,
lymphomes…) et non par des marqueurs biologiques.
Aujourd’hui dans les pays occidentaux : tous les patients HIV sont traités et les
thérapies, sans permettre d’éradiquer le virus, peuvent maintenir les patients au
stade asymptomatique et éviter la transmission.
Classification CDC
Catégories cliniques
Taux de CD4 A B C
(/mm3) Asymptomatique
Symptomatique Maladie indicative du
(lymphadénopathie,
(ni A ni C) SIDA
infection aiguë)
> 500 A1 B1 C1
200 à 499 A2 B2 C2
< 200 A3 B3 C3
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NB : au début, on a un taux de CD4 de plus de 800/mm3. Ce pool diminue au fur et à
mesure de la maladie car les lymphocytes sont détruits par le virus.
Dans la catégorie 3 (< 200), l’immunodépression est sévère, le risque de faire une
infection opportuniste est très élevé, avec des conséquences à long terme (organes
endommagés, stimulation immunitaire permanente avec cytokines pro-
inflammatoires, entraînant des risques cardiovasculaires, rénaux, métaboliques,
hépatiques… un vieillissement prématuré du patient… à mauvais pronostic de
survie).
Symptômes de la primo-infection
1. Heures : le HIV passe la barrière (infection muqueuse) via des APC (cellules
dendritiques, DC sur le schéma) qui recrutent les lymphocytes CD4+ pour initier
la réponse immunitaire. Au plus il y a d’APC, au plus le phénomène sera rapide.
2. Jours : les virus se répliquent dans les lymphocytes T et se disséminent. Note : il
y un réservoir qui se forme aussi dans le pool de CD4 inactifs. à Formation de
réservoirs du virus dans les organes lymphoïdes.
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3. Semaines : lors de l’activation du système immunitaire, les CD4 sont activés, se
répliquent et le virus se « réveille ».
4. Années : la production de virus est soutenue, malgré un contrôle partiel par le
système immunitaire.
NB : c’est lors de la primo-infection (heures, jours) que la charge virale est la plus
élevée et donc le patient le plus contagieux, alors même que la maladie n’est pas
diagnostiquée. à Importance de la détection précoce !
Diagnostic
* Tests directs :
- antigène p24 (protéine de
capside du VIH) ;
- PCR ADN (qualitative) ;
- RT-PCR ARN (quantitative
à charge virale) ;
- recherche de la résistance.
Traitement du VIH
Auparavant, on ne traitait que les patients ayant un taux de CD4 sous un certain
seuil. Maintenant on traite tous les patients séropositifs au VIH, car il y a des effets
bénéfiques pour le patient et pour la population (blocage de la transmission).
Plusieurs classes d’antirétroviraux ont été développées (à ce jour, 28 molécules ont
été approuvées, dont certaines ont été retirées ou ne sont plus utilisées).
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* Inhibiteur de la fusion : intervention au début du cycle de réplication du VIH, en
bloquant les protéines de surface du VIH ou en perturbant les corécepteurs des
cellules ciblées par le VIH, ce qui empêche l’entrée dans la cellule.
En cas d’échec du traitement (si la charge virale reste détectable alors que le patient
est sous traitement), on suspecte une résistance aux antirétroviraux. D’autres causes
d’échec sont toutefois fréquentes (adhérence, interactions médicamenteuses…).
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La résistance peut être due à la sélection de variants préexistants au sein de la
quasi-espèce ou à la transmission de souches résistantes du HIV.
à Quand la charge virale est suffisante, on peut amplifier les séquences virales
d’un patient par RT-PCR. On amplifie les séquences codant pour la protéase,
la RT et l’intégrase. Après séquençage des séquences amplifiées, on
compare celles-ci avec une souche de référence pour avoir une liste des
mutations. L’interprétation des mutations permet de prévoir l’activité des
médicaments.
Prévention
* Changement de comportements :
- sexuel : utilisation du préservatif, fidélité…
- drogues : seringues stériles neuves…
* Transfusion : dépistage systématique et sélection des donneurs.
* Don d’organe : dépistage systématique.
* Femme enceinte séropositive : traitement pendant la grossesse et l’allaitement
(éviter l’allaitement si possible : allaitement de substitution).
* Mesures de précautions lors des soins.
* Traitements prophylactiques (pré- ou post- exposition).
Globalement :
- faible risque de transmission lors du traitement des patients infectés ;
- traitement précoce des MST (en cas de MST, l’inflammation de la muqueuse
facilite le risque de transmission du VIH) ;
- impact de la circoncision dans les régions à forte prévalence (diminue le risque
de transmission).
C. HTLV
Généralités
Il provoque une immortalisation des lymphocytes CD4+ et entraîne donc des cancers
(ATL = leucémie à cellules T des adultes, mortelle) et des maladies inflammatoires.
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Épidémiologie
Transmission
* Mère-enfant (allaitement).
* Sexuelle (surtout homme à femme).
* Parentérale : drogues IV, transfusions (uniquement fractions cellulaires).
Diagnostic
2. Papillomavirus
Généralités
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2. L’expression des gènes est
régulée par la différenciation
progressive de ces cellules,
pendant leur migration vers la
surface.
3. Les protéines de capside qui
permettent de former de nou-
veaux virions sont produites
par des cellules fortement
différenciées (transcription tar-
dive), proches de la des-
quamation.
Transmission
Pathologies humaines
* Verrues cutanées.
* Papillomes des muqueuses : HPV6 et 11.
* Papillomes laryngés juvéniles : HPV6 et 11.
* Dysplasies et cancers (col de l’utérus !) : HPV16 et 18 (et plus rarement 31, 33,
35, 45).
Diagnostic
* PCR.
* Hybridation in situ.
Épidémiologie
La circulation du HPV est fréquente : environ 13,7 % de frottis normaux positifs pour
HPV-HR ; 64 % des lésions de haut grade sont positives pour HPV16 ou 18 chez les
jeunes femmes (< 30 ans).
à En général, on élimine rapidement le virus après avoir été infecté, mais il peut
refaire surface et provoquer un cancer 20 ans plus tard !
Dépistage
On peut aussi faire de la PCR mais la valeur prédictive positive est faible
pour le cancer du col de l’utérus.
Cancer de la gorge
A. Caractéristiques générales
Généralités
Sous-familles
Pathogénicité
Traitement
= VZV (a-Herpesvirinae).
Infection et pathogénicité
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Maladies généralement bénignes mais peuvent provoquer des formes graves
d’infection chez les sujets immunodéprimés et chez le nouveau-né.
La varicelle peut atteindre le SNC à généralement bénin chez l’enfant mais peut
être grave chez l’adulte.
Diagnostic
Traitement et prévention
D. Cytomégalovirus
Épidémiologie, infection
* Épidémiologie : dans nos pays, 30 à 50 % des adultes sont infectés (dans les
pays à faible niveau d’hygiène, ça monte jusque 100 %).
* Croissance : cycle viral complet lent en culture cellulaire de fibroblastes.
* Transmission par inoculation, ingestion ou contact sexuel : voies sexuelle,
transplacentaire (congénitale), périnatale, allaitement, enfants dans les crèches,
du bébé vers l’adulte (quand on change les langes par exemple), don de sang
(fraction cellulaire) ou d’organes…
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* Primo-infection : généralement asymptomatique mais provoque parfois une
mononucléose (voir virus d’Epstein-Barr).
Attention femme enceinte : infection congénitale
possible à tout moment, avec malformations et
atteinte d’organes (purpura, hépato- et spléno-
mégalie, microcéphalie, calcifications intracérébrales,
surdité, retard psychomoteur…) dans 10 % des cas.
* Réactivations et réinfections : symptomatiques
uniquement chez les patients immunodéprimés (SIDA, transplantation,
leucémie…) à atteintes d’organes et risques de décès !
Diagnostic
* Présence d’IgG : on sait que le sujet a été et donc est infecté par le virus (sans
pour autant pouvoir déterminer la date de l’infection).
* Séroconversion, IgM, faible avidité des IgG (= infection de moins de 3 mois) :
primo-infection, infection aiguë.
* Détection directe par culture sur fibroblaste.
* Antigénémie pp65 : sang total traité dans les 3 heures pour récupérer les
neutrophiles, on compte le nombre de noyaux positifs. Test aussi performant que
la PCR mais presque plus utilisé.
* PCR qualitative (présence du virus, par exemple dans le liquide amniotique ou le
LCR) ou quantitative (dans le plasma, exemple suivi des transplantés).
Seuil : 1.500 copies/ml à VPP 70 % / VPN 95 %.
Contrôler l’efficacité thérapeutique, attention à la sensibilité du test !
Traitement et prévention
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Ganciclovir
= GCV.
C’est un analogue de la guanosine, actif sur tous les Herpesviridae, 40 fois plus
actif que l’aciclovir pour le CMV.
Épidémiologie et infection
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Diagnostic
Traitement et prévention
Transplantations
HHV6 infecte les lymphocytes CD4+, les cellules épithéliales, les astrocytes…
Il s’intègre dans les chromosomes dans 0,2 à 3 % des cas à la charge virale est très
élevée (sang, sérum, LCR, cheveux) mais pas de symptômes.
= HHV7 (b-Herpesvirinae).
* Épidémiologie : très répandu dans la population, presque tout le monde est infecté
avant 5 ans.
* Symptômes : infection asymptomatique dans la plupart des cas. Provoque parfois
une roséole (exanthème).
* Diagnostic : pas de test diagnostic disponible en laboratoire.
* Traitement et prévention : semblable à HHV6 pour les médicament anti-herpès.
Pas d’indication de traitement ou possibilité de prévention.
G. Virus d’Epstein-Barr
Cible, cycle
Pathologie
Diagnostic
* Diagnostic indirect :
- en première intention : recherche d’anticorps hétérophiles anti-EBV (mais ils
disparaissent en 1 à 3 mois) ;
- IgA anti-EBV si les anticorps hétérophiles sont absents ;
- anticorps anti-VCA : IgG (précoces et durables) et IgM (phase aiguë) ;
- anticorps anti-EBNA : apparition retardée, leur absence confirme une infection
aiguë en présence d’IgM.
* Diagnostic direct (PCR) :
- détection de l’ADN viral dans le sang : chez l’enfant immunodéprimé (après
transplantation par exemple) ;
- détection du virus dans le LCR : lors de complications neurologiques.
Traitement et prévention
Description du virus
Sarcome de Kaposi
à Hyperkératose, lymphœdème.
à Maladie chronique.
4. Picornavirus
Généralités
Ce sont des petits virus non enveloppés à ARN monocaténaire de polarité positive.
Exemples : Hepatovirus (hépatite A), Enterovirus, Parechovirus et Rhinovirus.
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 43
Ils sont résistants aux conditions extérieures et peuvent se transmettre indirectement
via les objets, l’eau, les aliments…
Leur cycle viral est simple, cytoplasmique : l’ARN peut directement être traduit en
une grande protéine (polyprotéine), qui sera ensuite clivée par des protéases.
Hépatites virales
Les différentes hépatites sont semblables dans leur forme : réaction immunitaire
cytotoxique contre les hépatocytes. La destruction de ceux-ci entraîne les
symptômes et les modifications des marqueurs biologiques.
A. Virus de l’hépatite A
* Transmission oro-fécale :
- directe : intrafamiliale, crèches… ;
- indirecte : eau, coquillages et crustacés, nourriture ;
- parentérale : rare, mais attention aux produits à partir de pools de plasma !
! Risque maximal dans les pays à faible niveau d’hygiène !
* Symptômes :
- généralement asymptomatique et anictérique chez les enfants, ictère dans 50 à
75 % des cas chez les adultes ;
- aucune chronicité ;
- décès très rare (~ 0,1 % des cas).
* Diagnostic : indirect, dans le sérum, recherche d’IgM anti-HAV (persistance
environ 3 mois) à si oui : immunité.
* Vaccins : il existe plusieurs vaccins, chez l’enfant (isolé, 2 injections) et l’adulte
(combiné avec HBV, 3 injections).
B. Poliovirus
Épidémiologie, transmission
L’instabilité politique a retardé l’éradication totale du virus, prévue à la base vers l’an
2000.
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Pathologie
Diagnostic
Vaccins
Classification
Épidémiologie, transmission
Endémies en zones tropicales et épidémies dans les pays à haut niveau sanitaire
(juin à septembre).
Pathologies
* Fréquemment asymptomatique.
* Fièvre, exanthème, infections respiratoires.
* Complication fréquente : méningite aseptique (= non bactérienne), bénigne.
* Paralysies (polio, entéro 71).
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* Herpangine (angine virale bénigne) et syndrome pied-main-bouche (vésicules
sur les pieds, les mains et la bouche, maladie virale bénigne).
* Conjonctivite hémorragique.
* Myocardites, péricardites.
* Infections néonatales septicémiques à décès.
Diagnostic
Traitement et prévention
D. Rhinovirus
5. Polyomavirus
Virus
Épidémiologie
Diagnostic
Au laboratoire.
Traitement et prévention
6. R-O-R
A. Virus de la rougeole
C. Virus de la rubéole
7. Hantavirus
8. Parvoviridae
Classification
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Dans cette sous-famille, les genres qui nous intéressent :
- Erythrovirus = parvovirus B19 ;
- Dependovirus : associé à adénovirus ;
- Bocavirus : HBoV à infection des voies respiratoires.
Parvovirus B19
= Virus de très petite taille (parvus), nu, à ADN simple brin (le seul du cours) dont la
capside est icosaédrique.
Son récepteur est l’antigène P, présent sur les érythrocytes et leurs précurseurs.
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II.3. Approche syndromique
Généralités
A B C D (delta) E
ARN+ ADN ARN+ ARN+ ARN+
Virus Picornavirus Hepadnavirus Flavivirus Viroïde Hepevirus
Par le sang
Orale (eau)
Transmission Féco-orale Transmission mère à enfant
Zoonose
Transmission sexuelle
Incubation 15-45 jour 45-120 jours 5-12 semaines 20-50 jours 2-9 semaines
25 % enfants
Ictère 75 % adultes
10 à 20 % 5 à 10 % Variable ?
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A. HAV
Épidémiologie
* Transmission oro-fécale :
- directe : intrafamiliale, crèches, 10 à 20 % de cas secondaires humains ;
- indirecte : eau, coquillages et crustacés, nourriture…
* Transmission parentérale : rare, mais attention aux produits à partir de pools de
plasma !
* Risque : maximal dans les pays à faible niveau d’hygiène (voyageurs, attention) !
Paramètres biologiques
Conséquences
* Symptômes et ictère :
- chez les enfants de moins de 5 ans, la maladie est asymptomatique et
anictérique dans la plupart des cas (> 90 %) ;
- chez les adultes, un ictère apparaît dans la plupart des cas (50-75 %).
* Chronicité : l’hépatite A ne devient jamais chronique.
* Létalité : très faible, de l’ordre de 0,1 %.
Diagnostic
Vaccins
Schéma de vaccination :
- vaccin isolé : 2 injections (mois 0 puis entre 6 et 12) ;
- vaccin combiné (adulte) : 3 injections (mois 0 puis 1 puis entre 6 et 12).
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B. HBV
Caractéristiques
Antigène E
Les formes non infectantes (filament, sphère) sont des particules incomplètes,
présentant juste les antigènes de surface en grande quantité, rendant le test de
détection très sensible.
NB : cet antigène de surface peut être muté : l’infection reste possible même après
vaccination (mais cela reste rare).
Tests diagnostics
Évolution de l’infection
Immunité vaccinale - ≥ 10 UI - / /
Immunité naturelle - + + / /
Infection chronique :
+ - (+) + - +
faible réplication virale
Infection chronique :
+ - (+) + + -
forte réplication virale
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 56
Interprétation des marqueurs : exercice
Réponse : il s’agit d’une hépatite chronique avec une réplication virale faible. Une co-
infection par l’agent delta est possible.
Transmission
Selon la région :
- Europe occidentale, Amérique du Nord (faible endémie) : transmission paren-
térale ou sexuelle ;
- bassin méditerranéen, Amérique latine (endémie intermédiaire) : transmission
sexuelle ou mère-enfant ;
- Asie, Afrique (forte endémie) : transmission mère enfant ou enfant-enfant.
Vaccination
Note : vacciner une personne ayant déjà été infectée ne sert à rien, mais ça ne fait
pas de mal non plus. Pour des raisons budgétaires et logistiques, l’OMS a décidé de
vacciner tous les enfants en Afrique, qu’ils soient positifs ou non.
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Traitement
Note : Tenofovir est déjà phosphorylé sous sa forme de prodrogue, il devient actif
après action d’estérases. Lamivudine n’est pas phosphorylé de base, il doit subir
trois phosphorylations pour être actif.
Cycle de vie
* HIV : le gène viral est intégré au génome du sujet atteint (ARN à transcriptase
inverse à ADN) à on ne guérit jamais complètement.
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 58
* HBV : l’ADN circulaire complet peut persister dans le noyau des hépatocytes (sans
toutefois s’intégrer au génome) à les patients guéris gardent de l’ADN viral dans
les hépatocytes.
NB : cet ADN peut éventuellement se réactiver et être à l’origine d’un nouvel
épisode infectieux (par exemple en cas d’immunodépression).
* HCV : l’ARN simple brin (+) ne peut s’intégrer au génome ni persister sous forme
circulaire à on peut en guérir complètement.
Cas d’une femme qui s’est fait infecter par voie sexuelle par son mari, alors qu’il était
normalement « guéri » de son hépatite B.
Le virus est en fait resté « dormant » dans les hépatocytes (ADN circulaire). Le type
a développé un lymphome, pour lequel on lui a prescrit de l’Ibrutinib, dont les effets
secondaires incluent une immunodépression (neutropénie) à HBV, sous contrôle,
s’est réactivé suite à ce traitement, ce qui a permis l’infection de son épouse.
à L’article suggère donc qu’un traitement à Ibrutinib soit précédé d’un screening de
HBV.
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 59
* Élimination du cccDNA (covalently closed circular DNA) : ADN circulaire qui se
forme lors du cycle viral et qui reste dans le noyau, pouvant se réactiver par la
suite.
Prévention
C. HDV
= Agent Delta.
Virus
Épidémiologie
Infection
La co-infection HBV/agent delta est moins grave que la surinfection chez le porteur
chronique d’HBV.
à Co-infection (HBV et HDV arrivent ensemble) : 90 à 95 % de chance de
guérison (stimulation plus forte du système immunitaire), faible risque de
chronicité (2-7 %), faible risque d’infection fulminante.
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 60
à Surinfection (HDV arrive alors que le patient est déjà en train de se débattre
avec HBV) : 5 à 10 % de chance de guérison, très grand risque de chronicité
(70-95 %) étant donné que le patient est déjà porteur de HBV chronique.
NB : la chronicité implique une cirrhose hépatique dans 75 % des cas et des
risques de cancer du foie.
Diagnostic
D. HCV
Virus
Mécanisme
L’ARN viral code pour une polyprotéine qui sera clivée, par la protéase de la cellule
hôte et celle du virus, en protéine C (capside), E (glycoprotéine d’enveloppe) et
autres protéines cytosoliques (protéase, polymérase).
Transmission
Épidémiologie
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 61
Dépistage
Selon l’EASL (European Association for the Study of the Liver), il faut faire le test de
dépistage dans certains cas.
Évolution clinique
1. Incubation : 2 à 4 mois.
2. Hépatite aiguë souvent atypique, souvent silencieuse (on la repère chez les
patients HIV), clinique (ictère) dans 10 % des cas.
à 25 % de chance de guérison / 75 % de chance d’évolution vers chronicité.
3. Hépatite chronique variable en intensité : 70 % modérée à sévère ; 30 % minime.
Note : la concentration en transaminases est fluctuante, pas toujours élevée.
4. Cirrhose après une trentaine d’années (25 % des cas).
5. Cancer du foie (5 % par année).
Diagnostic, prévention
* Diagnostic :
- anticorps (+ antigène éventuellement) ;
- ARN (RT-PCR quantitative) ;
- génotypage (pour le choix du traitement).
* Prévention : dépistage lors des transfusions et dons d’organes.
Traitement
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 62
Objectif = guérison = réponse virologique soutenue (RVS = SVR).
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 63
Antiviraux directs
Résistances
Étant donné que HCV est présent chez le patient infecté comme quasi-espèce, il y a
de nombreuses mutations, impliquant l’apparition de résistances.
Les mutations sont plus ou moins handicapantes, vont plus moins altérer les
chances de réussite du traitement.
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 64
Émergence de résistances, 2 mécanismes majeurs :
- erreurs de réplication de la polymérase virale (1/cycle) ;
- haut taux de réplication virale (1012/jour).
à Très haute variabilité du virus = quasi-espèce.
Réussite du traitement
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 65
Barrière de résistance
Le génotype 1a est plus sensible aux mutations car, pour certains AA spécifiques,
une seule mutation est nécessaire (alors que pour le même AA, il faut deux
mutations dans le cas du génotype 1b).
Détection de résistances
E. HEV
Hepeviridae.
Généralités
Voies respiratoires
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 66
Virus respiratoires
* Rhinovirus (VRS).
* Coronavirus (VRS principalement).
* Adénovirus.
* Paramyxoviridae :
- parainfluenza ;
- virus respiratoire syncitial ;
- metapneumovirus.
* Orthomyxoviridae : influenza A et B (virus de la grippe).
Diagnostic
Transmission
* Transmission aérogène.
* Mains et objets contaminés.
A. Rhinovirus
B. Coronaviridae
Caractéristiques
Pathologies
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 67
Nouveaux coronavirus
Depuis 2012, on est en contact avec une nouvelle forme de coronavirus, importés du
Moyen Orient (péninsule arabique) : les MERS-CoV (Middle East Respiratory
Syndrome CoronaVirus).
* Mortalité importante par détresse respiratoire (205 décès sur 665 cas en mai
2014).
* Transmission importante liée aux voyages, aux contacts entre personnes à nom-
breux cas secondaires, importance de l’isolement !
C. Adénovirus
D. Influenza
Caractéristiques générales
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 68
* Deux protéines importantes à connaître, par lesquelles on identifie généralement
le virus (HxNx, exemple H1N1) :
- hémagglutinine (H) : protéine interagissant avec le récepteur de la cellule-cible ;
- neuraminidase (N) : permet au virus de se détacher de la cellule-cible pour aller
en infecter d’autres.
* Grande instabilité génomique (à quasi-espèces en constante mutation, difficulté
de faire des vaccins) ! En particulier :
- glissement antigénique (A et B) = drift à mutations ponctuelles dues aux
erreurs de l’ARN polymérase, entraînant la résistance aux vaccins des années
précédentes ;
- saut antigénique (A) = shift à réassortiments entre différents virus, entraînant
des pandémies (exemple : grippe espagnole en 1918, 50-100 millions de
morts).
Structure d’influenza A
Modifications génétiques
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* 1957 : la grippe asiatique est une souche H2N2 issue des canards et transmise
par les cochons. Les deux souches (H1N1 et H2N2) coexistent alors chez
l’homme.
* 1968 : la grippe de Hong Kong apporte H3 (à nouveau canard à cochon). Les
souches humaines deviennent principalement H1N1 et H3N2.
* 2009 : la grippe mexicaine est un virus H1N1 d’origine porcine, créant une
pandémie faisant disparaître l’ancien H1N1 (H3N2 est parvenu à se maintenir et
même rester dominant dans certains endroits).
Complications
Traitement
* Amantadine (premier traitement antiviral contre la grippe) : action sur les canaux
ioniques d’influenza A (seul à avoir M2, médicaments inactifs sur influenza B) !
à Inhibition de la libération du génome viral, traitement surtout préventif.
Effets secondaires : nervosité, vertiges, insomnie.
* Rimantadine : idem Amantadine (issue de la même molécule) mais moins d’effets
secondaires. Par contre, apparitions de nombreuses résistances (substitution
d’un seul AA dans la région transmembranaire de M2) donc retirée du
commerce !
* Inhibiteurs de la neuraminidase : Zanamivir (voie intranasale), Oseltamivir (voie
orale, Tamiflu® = le plus utilisé).
à Action curative mais aussi préventive, empêche la propagation du virus.
à Atténuation des symptômes (intensité et durée) et des complications.
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 71
NB : la résistance aux inhibiteurs de la neuraminidase (diminution de l’activité
enzymatique ou de l’affinité du substrat) est en augmentation depuis 2007
(100 % de résistance dans certains pays).
Indications :
- préférer les inhibiteurs de la neuraminidase : Oseltamivir et Zanamivir ;
- traitement précoce (avant 48h après l’apparition des symptômes) permet de
raccourcir les symptômes et éviter les complications ;
- prévention = entourage d’un malade (vaccination du personnel soignant).
Note : il existe un vaccin vivant nasal aux USA, utilisé en priorité chez les enfants.
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 72
Efficacité du vaccin
Les vaccins sont préparés et choisis selon des études de l’OMS qui tentent de
prédire quelles seront les souches de la prochaine saison. Mais les mutations sont
tellement nombreuses et les facteurs de prédiction tellement complexes que cela se
révèle souvent (partiellement) incorrect à l’efficacité du vaccin contre la grippe
saisonnière est très limitée !
Exemples de questions
E. Paramyxoviridae
Parainfluenza 2 et 4
Paramyxovirinae Rubulavirus
Oreillons
Morbillivirus Rougeole
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 73
Virus parainfluenza
* Transmission : respiratoire.
* Épidémiologie :
- types 1 et 2 : épidémies chez les enfants de moins de 5 ans ;
- type 3 : endémique chez les enfants de moins de 1 an ;
- type 4 : endémique, peu fréquent.
* Pathologie :
- types 1 et 2 : faux croup (maladie proche de la coqueluche) ;
- type 3 : bronchiolite (comme le VRS et le metapneumovirus) et pneumonie ;
- tous types : pharyngite et bronchite.
= VRS.
Metapneumovirus humain
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 74
3. Les virus gastro-intestinaux
A. Rotavirus
B. Caliciviridae
Généralités
* Épidémiologie : peut atteindre tous les âges, contrairement au rotavirus qui touche
surtout les enfants.
* Diagnostic : microscopie électronique et RT-PCR.
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 75
Norovirus : épidémiologie
Rappel :
- rotavirus à infecte surtout les enfants en bas âge ;
- norovirus à infecte tout le monde !
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 76
4. Les infections virales du système nerveux central
Ce sont des virus qu’on a déjà vu. L’important ici est de savoir quand il faut penser à
ces virus dans le cas d’infection du SNC.
Diagnostic
Une infection du SNC est une urgence médicale ! La priorité sera d’instaurer un
traitement adapté et choisir les analyses à réaliser.
* Difficultés du diagnostic :
- certaines atteintes du SNC ne sont pas infectieuses (LCR clair) ;
- anamnèse et symptômes cliniques plus riches chez l’enfant : permettent dans
60 % des cas une identification de l’agent étiologique (souvent entérovirus).
à La mortalité et la morbidité des encéphalites sont trop élevées ! 2 mécanismes
physio-pathogéniques : atteinte directe par le HSV (herpès) et encéphalites
post-infectieuses.
* Autres éléments de diagnostic :
- présentation clinique, imagerie, analyses biologiques de base (cytologie chimie)
à contribution limitée au diagnostic étiologique ;
- orientation du diagnostic : âge, état immunitaire, clinique, épidémiologie (voya-
ge, morsure de tique…).
* Ponction lombaire et examen du LCR : le but est d’identifier le pathogène et
adapter le traitement probabiliste instauré (généralement on donne un antibio-
tique + aciclovir). Il faut réaliser l’examen du LCR :
- avant le traitement (mais sans retarder celui-ci !) ;
- parfois nécessité de ponctions ultérieures : méningites chroniques, absence
d’évolution clinique sous traitement, forte suspicion d’encéphalite à HSV avec
PCR négative avant d’arrêter le traitement antiviral.
JS LAMBERT (2016)
Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 77
Difficulté : risque de contamination du LCR au moment de la ponction ou au
laboratoire à il faut en tenir compte !
* Prélèvement sanguin aide parfois au diagnostic (virémie) : HSV, entérovirus, VZV,
arbovirus…
Virus Bactéries
Trouble, purulent
Aspect macroscopique Clair
(« eau de riz »)
NB : il y a des exceptions :
- certaines méningites bactériennes sont lymphocytaires ;
- certaines méningites virales (enterovirus) présentent une prédominance
neutrophile.
Dans le cours il y a des tableaux reprenant, par virus, les différentes caractéristiques.
Il ne faut pas les connaître (d’ailleurs ils sont à peine lisibles) mais il y a deux virus
importants à noter :
- entérovirus = première cause de méningites virales, très fréquent dans les
méningites à liquide clair (80-92 %) mais présence de neutrophiles ;
- herpès simplex (HSV, surtout type I > 90 % des encéphalites herpétiques)
= urgence médicale ! à Il faut au plus vite détecter le HSV et faire le
traitement à aciclovir.
Plus d’une trentaine d’agents pathogènes sont impliqués, mais la majorité des
infections sont provoquées par moins d’une dizaine d’entre eux.
On retrouve principalement :
- des bactéries : treponema, gonorrhoeae, mycoplasma, chlamydia ;
- des parasites : trichomonas ;
- des virus : HBV, HSV (principalement type 2), VIH, HPV à infections
persistantes.
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Transmission
* Principaux symptômes :
- pertes vaginales ;
- écoulements urétraux ;
- brûlures chez l’homme ;
- ulcérations génitales ou anales ;
- douleurs abdominales.
* Traitement : peut atténuer ou modifier les symptômes.
* Vaccin : contre HPV et HBV.
B. Virus Zika
Généralités
Famille des Flaviviridae, genre Flavivirus (découvert en 1947 dans la forêt de Zika en
Ouganda mais réémergence récente).
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Transmission, épidémiologie
Symptômes et complications
Diagnostic
Traitement, prévention
Pas de traitement spécifique ni vaccin ! Mais les infections sont bénignes dans la
grande majorité des cas.
NB : le virus peut persister jusqu’à 6 mois dans le sperme à en tenir compte en cas
d’intention de grossesse !
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III. Hygiène hospitalière
1. Introduction, généralités
A. Définitions
Épidémiologie
Formes d’incidences
* Épidémie : infection dont l’incidence atteint brusquement un niveau élevé dans une
population puis disparaît ou revient à un niveau normal.
* Endémie : infection avec une incidence constante au cours du temps dans une
population donnée. « Ligne de base. »
* Infection sporadique : infection d’incidence très faible, cas dispersés sans liaison
apparente (notion essentiellement géographique).
B. Cycles infectieux
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 81
C. Techniques épidémiologiques
Épidémiologie descriptive
* Enregistrement de cas.
* Informations sur l’écologie de l’agent et ses réservoirs.
* Information sur les vecteurs possibles.
* Dépistage des malades et des porteurs.
à Boulot de l’institut de santé publique (ISP), OMS, ECDC (European Center for
Disease Control).
Épidémiologie analytique
Étude des causes d’une infection et estimation des facteurs de risque pour prendre
les meilleures mesures de prévention.
* Études cas/contrôle.
* Études de cohorte.
D. Prophylaxie
Définitions
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 82
Fréquence
Répartitions
Risques
* Plus élevés dans les gros hôpitaux (universitaires) car grosses pathologies,
matériel lourd…
* Plus élevés dans certains services : néonatalité, soins intensifs, oncologie…
à patients très appareillés, plus fragiles… Les progrès de la médecine
permettent de maintenir les patients en vie mais au prix de plus de risque
d’infections.
* Malades
* Personnel
* Mains !!! 70 % des infections sont transmises par les mains.
* Environnement : objets, aliments, air, poussières, eau, perfusions, repas collectifs,
techniques invasives…
Prévention
* Surveillance :
- comité d’hygiène hospitalière ;
- médecin hygiéniste, infirmier hygiéniste à équipe opérationnelle d’hygiène
hospitalière ;
- laboratoire de bactériologie.
* Application des règles d’hygiène de base : précautions générales, hygiène des
mains (= première mesure de prévention !!!)…
* Isolement des malades : précautions additionnelles (contact, gouttelettes,
aérienne).
* Politique d’utilisation des antibiotiques pour éviter l’apparition de résistances.
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 83
Impact de l’hygiène des mains
Avant on ne parlait pas d’hygiène des mains. Sur les 20 dernières années, le nombre
de publications a explosé (1.500 à 4.000). D’abord sur le lavage des mains, puis sur
l’hygiène des mains (avec solution hydro-alcoolique, SHA).
à L’hygiène des mains, c’est bête, c’est facile (presque trop), mais ça marche !
Par minute de soin, on récolte 16 bactéries du patient sur les mains. Il faut donc se
désinfecter systématiquement avant de passer à un autre patient !
Note : si on porte des gants, on ne récolte que 3 bactéries par minute (mais il faut
quand même se laver).
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 84
Plus l’environnement est contaminé, plus les mains des soignants sont contaminées.
à L’environnement est un réservoir secondaire (le patient lui-même est le
réservoir primaire).
Contrainte majeure à l’hygiène des mains : contrainte de temps ! Avec la SHA, il faut
juste 40 à 50 secondes de lavage, dont 30 secondes de friction.
Observances à l’hygiène des mains (Didier Pittet, 1999) : 30 % chez les médecins,
52 % chez les infirmières. Maintenant, grâce aux campagnes : 80 % infirmières, 62
% médecins.
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 85
Table des matières
Infos générales ............................................................................................................... 1
Cours ................................................................................................................................ 1
Examen ............................................................................................................................. 1
II. Virologie................................................................................................................. 2
II.1. Approche générale .................................................................................................... 2
1. Le virus....................................................................................................................... 2
Généralités ............................................................................................................................ 2
A. Structure de la particule virale............................................................................................ 3
B. Taxonomie ........................................................................................................................ 3
Classification de Baltimore................................................................................................. 3
Autres classifications ......................................................................................................... 4
Familles............................................................................................................................. 4
C. Cycle de réplication ........................................................................................................... 4
1. Attachement et entrée.................................................................................................... 4
2. Réplication et expression des gènes .............................................................................. 6
3. Assemblage et sortie ..................................................................................................... 7
D. Mutations génétiques des virus ......................................................................................... 8
Types de mutations ........................................................................................................... 8
Effets des mutations .......................................................................................................... 8
Quasi-espèce .................................................................................................................... 8
2. Éléments de pathogénie ............................................................................................. 9
Scénarios d’infections virales ............................................................................................. 9
Réactions de la cellule à l’infection .................................................................................... 9
Évolution d’une infection virale ........................................................................................... 9
Mécanismes physiopathologiques ..................................................................................... 9
3. Transmission des virus ............................................................................................. 10
Transmission respiratoire................................................................................................. 10
Transmission féco-orale .................................................................................................. 10
Transmission par contact direct ....................................................................................... 10
Transmission sexuelle ..................................................................................................... 11
Transmission parentérale ................................................................................................ 11
Transmission iatrogène ou nosocomiale .......................................................................... 11
Transmission mère-enfant ............................................................................................... 11
Transmission vectorielle .................................................................................................. 11
Transmission animal-homme ........................................................................................... 11
4. Diagnostic des infections virales ............................................................................... 11
A. Buts................................................................................................................................. 11
B. Approches ....................................................................................................................... 12
C. Paramètres des tests cliniques ........................................................................................ 12
D. Détection d’anticorps ....................................................................................................... 14
Évolution des anticorps après infection ............................................................................ 14
Agglutination passive ....................................................................................................... 14
Tests immuno-enzymatiques (ELISA ou EIA)................................................................... 15
Quantification des anticorps............................................................................................. 15
Test de diagnostic rapide ................................................................................................. 16
E. Diagnostic indirect d’une infection .................................................................................... 16
F. Recherche de virus ou de ses composantes .................................................................... 16
Microscopie électronique ................................................................................................. 16
Culture virale ................................................................................................................... 16
Détection d’antigènes ...................................................................................................... 17
Détection d’acides nucléiques .......................................................................................... 17
5. Immunisation ............................................................................................................ 19
A. Immunisation passive ...................................................................................................... 19
B. Immunisation active ......................................................................................................... 20
Types de vaccins............................................................................................................. 20
Effets de la vaccination .................................................................................................... 20
Vaccins viraux disponibles ............................................................................................... 21
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 86
6. Traitement des infections virales .............................................................................. 21
Blocage de la synthèse d’acides nucléiques .................................................................... 21
Prodrogues...................................................................................................................... 22
Inhibiteur « universel »..................................................................................................... 22
Autres classes ................................................................................................................. 22
Résistance aux antiviraux ................................................................................................ 22
II.2. Approche systématique .......................................................................................... 24
1. Rétrovirus humains................................................................................................... 24
A. Retroviridae : caractéristiques générales ......................................................................... 24
B. HIV.................................................................................................................................. 24
Relations phylogénétiques des Lentivirus ........................................................................ 24
Origine simienne des virus HIV ........................................................................................ 24
HIV : caractéristiques....................................................................................................... 25
Cycle viral du HIV ............................................................................................................ 25
SIDA : épidémiologie (monde) ......................................................................................... 26
SIDA : épidémiologie (Belgique) ...................................................................................... 26
Cascade du traitement HIV .............................................................................................. 27
Voies de transmission...................................................................................................... 27
Infection humaine et évolution ......................................................................................... 27
Classification CDC........................................................................................................... 27
Symptômes de la primo-infection ..................................................................................... 28
Mécanismes de l’évolution de la maladie ......................................................................... 28
Pathologies liées à l’infection ........................................................................................... 29
Diagnostic ....................................................................................................................... 29
Traitement du VIH ........................................................................................................... 30
Développement de nouvelles molécules .......................................................................... 31
Résistance aux antirétroviraux ......................................................................................... 31
Prévention ....................................................................................................................... 32
C. HTLV .............................................................................................................................. 32
Généralités ...................................................................................................................... 32
Épidémiologie .................................................................................................................. 33
Transmission ................................................................................................................... 33
Diagnostic ....................................................................................................................... 33
2. Papillomavirus .......................................................................................................... 33
Généralités ...................................................................................................................... 33
Cycle viral des papillomavirus .......................................................................................... 33
Prolifération dans l’épiderme............................................................................................ 33
Transmission ................................................................................................................... 34
Pathologies humaines ..................................................................................................... 34
Diagnostic ....................................................................................................................... 34
Épidémiologie .................................................................................................................. 34
Vaccination...................................................................................................................... 35
Dépistage ........................................................................................................................ 35
Cancer de la gorge .......................................................................................................... 35
3. Les virus Herpès....................................................................................................... 35
A. Caractéristiques générales .............................................................................................. 35
Généralités ...................................................................................................................... 35
Sous-familles ................................................................................................................... 35
B. Virus Herpès simplex....................................................................................................... 36
Pathogénicité................................................................................................................... 36
Diagnostic ....................................................................................................................... 37
Traitement ....................................................................................................................... 37
C. Virus de la varicelle et du zona ........................................................................................ 37
Infection et pathogénicité ................................................................................................. 37
Diagnostic ....................................................................................................................... 38
Traitement et prévention .................................................................................................. 38
D. Cytomégalovirus ............................................................................................................. 38
Épidémiologie, infection ................................................................................................... 38
Diagnostic ....................................................................................................................... 39
Traitement et prévention .................................................................................................. 39
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Ganciclovir ...................................................................................................................... 40
E. Herpès humain de type 6................................................................................................. 40
Épidémiologie et infection ................................................................................................ 40
Diagnostic ....................................................................................................................... 41
Traitement et prévention .................................................................................................. 41
Transplantations .............................................................................................................. 41
F. Herpès humain de type 7 ................................................................................................. 41
G. Virus d’Epstein-Barr .................................................................................................... 41
Cible, cycle ...................................................................................................................... 41
Épidémiologie, transmission ............................................................................................ 42
Pathologie ....................................................................................................................... 42
Diagnostic ....................................................................................................................... 42
Traitement et prévention .................................................................................................. 42
H. Herpès humain de type 8 ................................................................................................ 43
Description du virus ......................................................................................................... 43
Sarcome de Kaposi ......................................................................................................... 43
4. Picornavirus.............................................................................................................. 43
Généralités ...................................................................................................................... 43
Hépatites virales .............................................................................................................. 44
A. Virus de l’hépatite A......................................................................................................... 44
B. Poliovirus ........................................................................................................................ 44
Épidémiologie, transmission ............................................................................................ 44
Pathologie ....................................................................................................................... 45
Diagnostic ....................................................................................................................... 45
Vaccins ........................................................................................................................... 45
C. Autres entérovirus et parechovirus .................................................................................. 45
Classification ................................................................................................................... 45
Épidémiologie, transmission ............................................................................................ 45
Pathologies ..................................................................................................................... 45
Diagnostic ....................................................................................................................... 46
Traitement et prévention .................................................................................................. 46
D. Rhinovirus ....................................................................................................................... 46
5. Polyomavirus ............................................................................................................ 46
Virus................................................................................................................................ 46
Épidémiologie .................................................................................................................. 46
Pathologies ..................................................................................................................... 47
Diagnostic ....................................................................................................................... 47
Traitement et prévention .................................................................................................. 47
6. R-O-R ....................................................................................................................... 47
A. Virus de la rougeole......................................................................................................... 47
B. Virus des oreillons ........................................................................................................... 48
C. Virus de la rubéole .......................................................................................................... 48
R-O-R : synthèse ................................................................................................................. 49
7. Hantavirus ................................................................................................................ 49
8. Parvoviridae ............................................................................................................. 49
Classification ................................................................................................................... 49
Parvovirus B19 ................................................................................................................ 50
II.3. Approche syndromique .......................................................................................... 51
1. Les virus des hépatites ............................................................................................. 51
Généralités .......................................................................................................................... 51
Caractéristiques des hépatites ......................................................................................... 51
Points communs entre les hépatites................................................................................. 51
Différentes hépatites virales............................................................................................. 51
A. HAV ................................................................................................................................ 52
Épidémiologie .................................................................................................................. 52
Paramètres biologiques ................................................................................................... 52
Conséquences ................................................................................................................ 52
Diagnostic ....................................................................................................................... 52
Vaccins ........................................................................................................................... 52
B. HBV ................................................................................................................................ 53
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Microbiologie médicale : synthèse de virologie et hygiène hospitalière — MED BAC 3 — page 88
Caractéristiques .............................................................................................................. 53
Antigène E....................................................................................................................... 53
Différentes formes du virus .............................................................................................. 54
Variabilité de l’antigène de surface .................................................................................. 54
Tests diagnostics ............................................................................................................. 54
Évolution de l’infection ..................................................................................................... 55
Interprétation des marqueurs ........................................................................................... 56
Interprétation des marqueurs : exercice ........................................................................... 57
Transmission ................................................................................................................... 57
Vaccination...................................................................................................................... 57
Traitement ....................................................................................................................... 58
Cycle de vie..................................................................................................................... 58
Réactivation occulte de HBV............................................................................................ 59
Nouvelles approches thérapeutiques par antiviraux ......................................................... 59
Prévention ....................................................................................................................... 60
C. HDV ................................................................................................................................ 60
Virus................................................................................................................................ 60
Épidémiologie .................................................................................................................. 60
Infection .......................................................................................................................... 60
Diagnostic ....................................................................................................................... 61
D. HCV ................................................................................................................................ 61
Virus................................................................................................................................ 61
Mécanisme ...................................................................................................................... 61
Transmission ................................................................................................................... 61
Épidémiologie .................................................................................................................. 61
Dépistage ........................................................................................................................ 62
Évolution clinique............................................................................................................. 62
Diagnostic, prévention ..................................................................................................... 62
Traitement ....................................................................................................................... 62
Antiviraux directs ............................................................................................................. 64
Résistances..................................................................................................................... 64
Réussite du traitement ..................................................................................................... 65
Barrière de résistance...................................................................................................... 66
Détection de résistances.................................................................................................. 66
E. HEV ................................................................................................................................ 66
2. Les virus respiratoires............................................................................................... 66
Généralités .......................................................................................................................... 66
Voies respiratoires ........................................................................................................... 66
Virus respiratoires............................................................................................................ 67
Diagnostic ....................................................................................................................... 67
Transmission ................................................................................................................... 67
A. Rhinovirus ....................................................................................................................... 67
B. Coronaviridae .................................................................................................................. 67
Caractéristiques .............................................................................................................. 67
Pathologies ..................................................................................................................... 67
Nouveaux coronavirus ..................................................................................................... 68
C. Adénovirus ...................................................................................................................... 68
D. Influenza ......................................................................................................................... 68
Caractéristiques générales .............................................................................................. 68
Structure d’influenza A..................................................................................................... 69
Modifications génétiques ................................................................................................. 69
Épidémiologie .................................................................................................................. 70
Évolution des souches ..................................................................................................... 70
Complications .................................................................................................................. 71
Traitement ....................................................................................................................... 71
Vaccination : principe et groupes prioritaires .................................................................... 72
Efficacité du vaccin .......................................................................................................... 73
Exemples de questions.................................................................................................... 73
E. Paramyxoviridae.............................................................................................................. 73
Caractéristiques générales et espèces humaines ............................................................ 73
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Virus parainfluenza .......................................................................................................... 74
Virus respiratoire syncytial ............................................................................................... 74
Metapneumovirus humain................................................................................................ 74
3. Les virus gastro-intestinaux ...................................................................................... 75
Virus causant la diarrhée ................................................................................................. 75
A. Rotavirus ......................................................................................................................... 75
B. Caliciviridae ..................................................................................................................... 75
Généralités ...................................................................................................................... 75
Norovirus : épidémiologie ................................................................................................ 76
Norovirus : tableau clinique .............................................................................................. 76
Norovirus : détection du virus........................................................................................... 76
4. Les infections virales du système nerveux central .................................................... 77
Variétés des infections..................................................................................................... 77
Origine, agents pathogènes ............................................................................................. 77
Diagnostic ....................................................................................................................... 77
Examens de base du LCR ............................................................................................... 78
5. Les infections virales sexuellement transmissibles ................................................... 78
Variétés des infections..................................................................................................... 78
Transmission ................................................................................................................... 79
Symptômes, traitement, prévention .................................................................................. 79
6. Infections virales émergeantes. ................................................................................ 79
A. Exemples de virus (ré-)émergeants ................................................................................. 79
B. Virus Zika ........................................................................................................................ 79
Généralités ...................................................................................................................... 79
Transmission, épidémiologie............................................................................................ 80
Symptômes et complications ........................................................................................... 80
Diagnostic ....................................................................................................................... 80
Traitement, prévention ..................................................................................................... 80
III. Hygiène hospitalière .......................................................................................... 81
1. Introduction, généralités ........................................................................................... 81
A. Définitions ....................................................................................................................... 81
Épidémiologie .................................................................................................................. 81
Formes d’incidences ........................................................................................................ 81
B. Cycles infectieux ............................................................................................................. 81
C. Techniques épidémiologiques ......................................................................................... 82
Épidémiologie descriptive ................................................................................................ 82
Épidémiologie analytique ................................................................................................. 82
D. Prophylaxie ..................................................................................................................... 82
E. Infections associées aux soins (IAS)................................................................................ 82
Définitions ....................................................................................................................... 82
Fréquence ....................................................................................................................... 83
Répartitions ..................................................................................................................... 83
Paramètres conditionnant les IAS .................................................................................... 83
Risques ........................................................................................................................... 83
Réservoirs, vecteurs et moyens de transmission.............................................................. 83
Prévention ....................................................................................................................... 83
Impact de l’hygiène des mains ......................................................................................... 84
Transmettre un microorganisme d’un patient à l’autre ...................................................... 84
Croyances, attitudes et perceptions des médecins ........................................................... 85
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