Calage de La Distribution D
Calage de La Distribution D
Calage de La Distribution D
VOITURE
Les soupapes d’admission et d’échappement, qui permettent l’entrée et la sortie des gaz dans
les cylindres, devront, pour donner un rendement maximum à la machine, s’ouvrir et
se fermer à un moment précis du cycle moteur. Elles sont commandées à l’ouverture par
l’arbre à cames, lui-même entraîné par le vilebrequin par l’intermédiaire d’une chaîne ou de
pignons. Leur fermeture se fait par ressorts de rappel. Elles sont au nombre de deux (parfois
quatre) par cylindre.
1 Soupape d’admission ouverte, 2 Les soupapes d’admission et 3 Les deux soupapes restent 4 Les gaz brûlés passent par la
soupape d’échappement fermée : d’échappement sont fermées : fermées pendant que l’étincelle soupape d’échappement. Le
la course descendante du piston en remontant, le piston allume le mélange et fait piston est dans sa course
aspire une nouvelle quantité de comprime le mélange enfermé descendre le piston (temps ascendante. Au niveau du point
mélange carburant/air. dans la chambre de moteur) sous l’effet de la mort haut, va commencer un
compression. dilatation des gaz brûlés. autre cycle.
Les culbuteurs
La transmission du mouvement came/soupape se fait, dans la plupart des cas, par
l’intermédiaire des culbuteurs dont le réglage du jeu par rapport à la queue de soupape est une
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opération à la portée de l’utilisateur sans un outillage particulier.
Le réglage de ce jeu n’a rien à voir avec le calage de la distribution. Il s’agit d’une opération
destinée à réaliser un jeu normal de fonctionnement capable d’absorber la dilatation (donc
l’allongement) de la queue de soupape sous l’effet de la chaleur.
Un jeu nul ou insuffisant entraînera la non-fermeture de la soupape, donc une fuite de gaz
nuisible au rendement ; un jeu excessif sera la cause d’une part de claquements, mais aussi,
d’autre part, d’un retard à l’ouverture de la soupape, donc d’un mauvais remplissage ou
vidage du cylindre nuisible encore au rendement moteur.
Le jeu des culbuteurs des soupapes d’échappement est toujours supérieur à celui des
culbuteurs commandant les soupapes d’admission, car elles sont soumises directement à la
chaleur des gaz brûlés.
5 La plupart des moteurs de série sont équipés de soupapes en tête (montées dans la culasse). L’arbre à cames peut être monté dans le
bloc-cylindre et commander les soupapes comme ici.
Si le mécanisme de calage des soupapes est en soi assez simple, le problème de détermination
de l’angle de calage est complexe, car les soupapes ne s’ouvrent ni se ferment exactement au
PMH ou PMB, c’est-à-dire aux extrémités de la course du piston, mais en réalité avant et
après ces deux points, d’où l’apparition d’un angle caractéristique (schéma 6). La
détermination de celui-ci découle d’études thermodynamiques et de mécanique des fluides
quant aux facultés d’écoulement du mélange air/essence dans un moteur considéré.
Il existe deux raisons principales pour lesquelles les soupapes d’un moteur ne s’ouvrent ni se
ferment au PMH ou PMB : il est impossible d’ouvrir et de fermer instantanément un
mécanisme quel qu’il soit, du fait de l’inertie des pièces en mouvement (schéma 5). Ce temps
se traduira donc par un angle de rotation du vilebrequin et de l’arbre à cames. De plus, les gaz
possèdent eux aussi leur inertie propre, et la mise en mouvement à l’aspiration ou à
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l’échappement du volume gazeux demande un certain temps.
Ni l’admission ni l’échappement ne seront instantanés. Pendant la course d’admission
(schéma 1), il se produit une légère dépression dans le cylindre, due au laminage des gaz frais
par la soupape d’admission. Celle-ci se ferme un peu après le PMB, car l’expérience montre
que les gaz, grâce à leur vitesse, ont acquis une inertie qui leur permet de remplir encore le
cylindre malgré l’amorce de remontée du piston. La combustion demandant un certain délai,
on provoque l’étincelle de la bougie un peu avant le PMH, et la combustion va durer un peu
après (schémas 2 et 3). De même, comme nous l’avons vu, l’échappement n’étant pas
instantané, on ouvrira la soupape correspondante avant le PMB (schéma 4).
Rendement
Ces angles vont varier suivant la vocation du moteur considéré. En général, plus on demande
de puissance à un moteur et plus on est obligé d’augmenter sa vitesse de rotation, mesurée en
tours par minute. Il s’ensuit des temps d’admission et d’échappement plus courts,
incompatibles avec un rendement maximum. Pour contrecarrer cet inconvénient et obtenir un
remplissage et un vidage efficaces, il sera nécessaire d’augmenter l’angle d’avance à
l’ouverture et de retard à la fermeture de la soupape considérée. Par contre, l’utilisation d’un
moteur ainsi réglé ne donnera pas entière satisfaction aux faibles régimes, les temps
d’admission et d’échappement seront trop longs et cela entraînera des irrégularités de
fonctionnement. Le calage définitif d’une distribution sera dans tous les cas un compromis,
caractéristique de la vocation du moteur (schémas 7 et 8).
Pour tenter d’augmenter encore la rapidité d’ouverture d’une soupape, il peut être fait usage
de came au profil plus pointu. Une telle caractéristique s’appliquera aux hautes performances,
où l’on demande une puissance à grand régime, souvent limitée à une faible plage de
tours/minute.
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Critères d’un bon remplissage
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Le fonctionnement des soupapes
par rapport aux quatre temps du moteur
6 En théorie, il semblerait que l’idéal soit 7 Le flux de gaz circule mieux si les 8 Les moteurs faits pour de hautes
d’ouvrir les soupapes au PMH et au PMB - soupapes d’admission et d’échappement performances ont un « croisement » plus
vous pouvez voir quand chaque soupape sont ouvertes simultanément ou si elles important. Le flux de gaz est encore meilleur à
s’ouvre en suivant la spirale dans le sens des se « croisent » au PMH. régime supérieur élevé, mais la puissance du
aiguilles d’une montre. moteur est mauvaise à petite vitesse.
Une levée importante pourra, dans une certaine mesure, compenser des durées plus
courtes d’ouverture. Deux limites interviennent
Une levée importante en un temps très court occasionne une vitesse linéaire de la queue de
soupape dans son guide, bien supérieure à celle d’une soupape soumise à une levée moindre
mais durant plus longtemps. Il y aura donc augmentation de contraintes mécaniques sur le
métal.
Il est possible alors d’augmenter le diamètre de la soupape, dans les limites, bien sûr, de la
géométrie de la chambre de combustion. On préférera souvent deux soupapes plus réduites,
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facilement logeables, à une soupape unique. Il s’ensuit évidemment un coût supérieur à la
construction.
On rencontre sur certains moteurs
2 soupapes d’admission ;
1 soupape d’échappement
2 soupapes d’admission ;
2 soupapes d’échappement.