PDF Differencier en Mathematiques E Touchard

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La différenciation pédagogique

en mathématiques

STAGE MATHÉMATIQUES CYCLES 2 ET 3

22 MARS 2012

E. TOUCHARD CPC GRENOBLE 4


1. Pourquoi différencier ?
2. Définition
3. Analyse d’un exemple de différenciation en cycle 2
4. Les variables pour différencier
5. Comment différencier?
6. Quand différencier?
1- POURQUOI DIFFERENCIER?
3

TOUT D’ABORD DES CONSTATS

 Dans une classe, tous les élèves n’apprennent pas de la même manière et au

même rythme.

 Les élèves sont différents par leurs acquis, leur comportement, leur rythme

de travail, leurs intérêts, leur profil pédagogique…

 Face aux apprentissages, certains élèves peuvent éprouver des difficultés

passagères. Pour d’autres les difficultés installées durablement freinent la


réussite scolaire.
2- Définition
4

 Différencier c’est…

Une démarche qui consiste à mettre en œuvre un


ensemble diversifié de moyens et de procédures
d’enseignement et d’apprentissage afin de permettre à des
élèves d’âges, d’aptitudes, de compétences et de savoir-faire
hétérogènes d’atteindre par des voies différentes des objectifs
communs et, ultimement, la réussite éducative.
(CSE, 2001 dans Caron, 2003).
5

Extrait vidéo de la circonscription


4. COMMENT
DIFFERENCIER de Challans (IA 85)
SA PEDAGOGIE?

 Exemple de différenciation en
 Identifier la
démarche et les résolution de problèmes
outils pour au cycle 2
différencier

 Un groupe se centre sur les différentes


étapes
 Un groupe se centre sur les variables
de différenciation
1-
L’organisation
de la classe

6- L’étayage 2- Le temps
de l’adulte
LES VARIABLES
POUR
DIFFERENCIER

5- La tâche 3- Les outils


4-
Les supports &
les démarches
3- LES VARIABLES POUR DIFFERENCIER
7
1- L’ORGANISATION OBJECTIFS

Groupes homogènes Apporter une aide ponctuelle avec la


Les élèves sont regroupés en fonction de présence de l’adulte
leurs capacités et / ou de leurs besoins Remédier (groupe de besoin)
Groupes hétérogènes
Les élèves sont regroupés selon leurs Favoriser l’entraide et la diversité des
affinités ou sur commande de l’enseignant procédures
Binômes homogènes
Les élèves ont des compétences et des Favoriser interactions duelles et
procédures proches l’explicitation des procédures
Binômes hétérogènes : tutorat
Un élève aide un autre sur la base du Favoriser l’entraide
volontariat des deux
Autres propositions
- voisinage : chaque élève alterne avec Responsabiliser
son voisin une phase de question /
réponse ou de corrections
...
C. BAUDUCCO / E. TOUCHARD CPC
3- LES VARIABLES POUR DIFFERENCIER

2- LE TEMPS OBJECTIFS
Augmenter ou diminuer la durée de l’activité :
Les élèves effectuent une même tâche, la durée de Adapter la durée en fonction des
l’activité peut être plus longue pour certains élèves capacités des élèves
Développer l’autonomie
Les élèves effectuent des tâches différentes , la durée
Utilisation varie en fonction de la complexité de la tâche / du
d’un « timer » nombre de tâches
Fixer un temps déterminé : les élèves effectuent la Fixer un repère commun
même tâche, la durée est la même pour tous Préciser le contrat

Mesurer la durée de l’activité avec l’élève : Améliorer la rapidité d’exécution


pour une tâche donnée, certains élèves mesurent la pour des élèves trop lents
durée d’exécution à l’aide d’un « timer ».

Choisir des plages horaires dans l’emploi du temps en Tenir compte du rythme des élèves
fonction des activités
3- LES VARIABLES POUR DIFFERENCIER

3- LES OUTILS OBJECTIFS


Individuels
- Le sous-main avec la file numérique, les tables, Simplifier la tache
tableau de conversion…
- La calculatrice Favoriser l’autonomie
-Le cahier outil : définitions, règles dictionnaire
mathématique… Gérer la diversité des stratégies
-Le matériel disponible(règle, compas, gabarit..) d’apprentissage
-….
Collectifs
- L’affichage
- Les livres : manuel, fichier d’entrainement

4-LES SUPPORTS / DEMARCHES OBJECTIFS


-Les jeux de la classe ou le matériel Proposer des démarches variées : passer
-Le fichier autocorrectif par la manipulation, l’observation et les
-Utilisation de logiciels sur l’ordinateur actions concrètes avant l’abstraction
-Les supports audiovisuels Favoriser l’autonomie
-Le TBI Réinvestir des connaissances

3- LES VARIABLES POUR DIFFERENCIER

5- LA TÂCHE OBJECTIFS
Jouer sur le nombre de tâhe à effectuer pour une
même compétence
Adapter le niveau d’exigence en
Simplifier ou complexifier la tâche en jouant sur le fonction des capacités des élèves
nombre de compétences à mobiliser Permettre à l’élève de réussir

Notion de contrats (plan de travail)


Les élèves travaillent sur des compétences identiques
à des niveaux de complexité différents

6- L’ETAYAGE OBJECTIFS
-L’explicitation des objectifs, du vocabulaire Motiver, impliquer
-La reformulation des consignes Clarifier les notions en jeu
-Le guidage par le questionnement Renforcer la compréhension
-Le guidage positif Suivre le cheminement de pensée
Renforcer la confiance en soi
4- COMMENT DIFFERENCIER ?
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Bien connaitre tous les élèves :


 C’est connaitre les acquis de chacun mais aussi les disparités de
compétences et de savoir-faire dans les différents domaines ainsi que dans
les processus d’apprentissage.

« Evaluations diagnostique, formative et sommative sont des


leviers essentiels pour mettre en place une pédagogie
différenciée ; sans elles nous n’avons que peu de chances de répondre au
défi de l’hétérogéniété avec elles, tout devient possible… » P. Mérieu
4- COMMENT DIFERRENCIER ?

1- Etablir un diagnostic précis


Avant de différencier, repérer les difficultés des élèves,
à partir :
des évaluations nationales (CE1 et CM2), de
circonscription (GS-CP) pour repérer les
compétences à renforcer
 d’une évaluation diagnostique pour identifier les
obstacles
4. Comment différencier ?

2- Pour une même compétence, proposer des


démarches variées :

Manipuler des objets concrets, du matériel, des


instruments de mesure…
Observer, mimer, décrire la situation
Tâtonner : essais / erreurs
4. Comment différencier ?

Utiliser le jeu : jouer pour apprendre et apprendre


pour jouer
Donner un exemple : permettre de se représenter la
tâche
Procéder par analogie, comparaison : faire comme,
chercher ce qui pareil / différent
Utiliser le raisonnement pour aller vers l’abstraction
4. Comment différencier ?

3- Prendre en compte les procédures


Laisser les élèves mettre en œuvre des procédures
personnelles (dessins/schémas, calculs…)
Accepter et valoriser les procédures des élèves sans
forcément établir une hiérarchie (lister les
propositions)
Favoriser l’explicitation des procédures par la
verbalisation, la confrontation et le débat
Mettre en évidence l’équivalence des procédures
(affiche)
5- QUAND DIFERRENCIER ?

 Avant l’apprentissage
Pour activer ou consolider les compétences préalables

 En aide personnalisée, lire l’énoncé de problème pour


expliciter le vocabulaire, se familiariser avec la syntaxe

 Entrainement en calcul mental pour renforcer les


automatismes (les tables, les doubles, les moitiés…)

 Rappel des procédures déjà étudiées pour s’approprier


les stratégies de résolution
5- Quand différencier?
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 EN COURS D’APPRENTISSAGES

Selon l’objectif de la séance et les difficultés repérées, l’enseignant peut :

- Différencier les organisations de travail: travail individuel ou en binômes , prise en


charge d’un groupe homogène par l’enseignant, ou gestion en collectif

- Différencier en proposant des aides : affiches, cahier de règles, tables d’additions,


calculatrice, logiciel…

- Différencier par les contenus : procéder par étapes, complexifier la tâche, varier les
supports

- Différencier par le guidage : aide à la reformulation des consignes, lecture d’un énoncé,
proposition d’exemples…etc

- Différencier par le temps : augmenter ou diminuer le temps disponible pour effectuer une /
des tâche(s)
5- Quand différencier?
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 EN FIN ET APRES LES APPRENTISSAGES

- Gérer la remédiation avec les élèves en difficulté : proposer d’analyser


l’erreur, expliciter par d’autres démarches et supports (TICE, matériel,
dessin…),
- Consolider des acquis : exercices d’entrainement et de transfert
- Prévoir des activités d’enrichissement: les tâches complexes


 Prévoir des activités en autonomie

 Prévoir des groupes de besoins

 En aide personnalisée : redonner confiance à l’élève, pointer les réussites


Exemple : La cible (CE2)

 Objectif : appréhender la notion de « multiple »

 Consigne : Quand on lance une flèche au centre de la


cible, on marque 8 points. Quand on lance une flèche dans
la couronne on obtient 3 points. Alexandre a obtenu 98
points. Trouve quatre façons possibles d’obtenir le score
d’Alexandre.
3

3 3
8 3

3
Exemple : La cible (CE2)

Propositions de différenciation
- Changer la valeur des points en fonction des tables
maitrisées
- Changer le score : diminuer le score (43) pour chercher
les multiples dans la table (jusqu’à 10) ou augmenter le
score (140) pour chercher au-delà de la table
- Chercher par tâtonnement avec autant de flèches que
nécessaire.
- Dresser la liste des multiples de 8 / de 3
- Fixer un nombre de flèches : arriver à 98 avec 16 flèches
- Inverser le problème : j’ai lancé 5 flèches dans la cible
rouge (8 points) et 9 flèches dans la cible bleue (3points).
Combien de points ai-je obtenu?
Exemple : le problème caché

Rémy relève tous les soirs le kilométrage de son véhicule de livraison.

Dimanche : 36 750 km ; Lundi 37 320 km ; Mardi 38 179 km.


Mercredi, il parcourt 285 km

Qu’indique son compteur mercredi soir ?


Quel jour a-t-il parcouru la plus grande distance ?

Calcule de deux façons différentes la distance parcourue pendant les


trois premiers jours de la semaine ?

Pour comprendre le mathématiques CM1 Hachette Education


Les obstacles liés à la résolution de
problème

1. La lecture de l’énoncé
2. Le vocabulaire mathématiques
3. La forme et la place de la question
4. Les données numériques
5. Les étapes du problème

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1. LA LECTURE DE L’ÉNONCÉ

Les obstacles Les aides

 Se représenter le Pour aider l’élève il faut:


contexte
- Choisir des énoncés en rapport avec la vie
de la classe et la vie quotidienne
- Proposer des énoncés à l’oral
- Raconter l’énoncé avec ses propres mots
- Mimer l’énoncé
- Utiliser du matériel pour illustrer la
situation
- S’appuyer sur l’illustration

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1. LA LECTURE DE L’ÉNONCÉ

Les obstacles Les aides


 Se représenter la tâche L’élève doit se représenter ce qu’on
cherche:
-Identifier le type * de problème :
reconnaitre la structure du problème

- faire un schéma avec les données du


problème

- comparer un nouvel énoncé à celui de


l’énoncé du problème de référence
(affiche ou fiche outil)

* Les différentes catégories de problèmes


Les problèmes additifs et soustractifs
Les problèmes multiplicatifs
Les problèmes de division
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2. LE VOCABULAIRE

Les obstacles Les aides


 Connaitre le lexique L’élève doit s’approprier le vocabulaire
spécifique mathématiques
- Travailler sur la polysémie des mots (langage
 Distinguer le sens courant / langage mathématique )
courant et le sens en ex : la différence, soustraire en math et non pas ce
mathématiques qui distingue une chose d’une autre

- Réaliser une affiche / dictionnaire math (dicomath)


classification des mots utilisés en mathématiques
pour désigner par exemple un changement :
diminuer, ajouter, partager… Mathématiques et maitrise
de la langue
http://jl.bregeon.perso.sfr.fr/Mathetmaitrisedelalangue_fichiers/frame.htm

- Favoriser l‘utilisation de synonymes par exemple :


« 136 – 73 peut être remplacée par j’enlève 73 à 136
ou je cherche la différence entre 136 et 73 ou ce qu’il
aut ajouter à 76 pour avoir 136 »

- Travailler la maitrise des petits mots comme : l’un,


E. Touchard CPC
l’une, chacun 25, chaque…
3. LA FORME ET LA PLACE DE LA QUESTION

Les obstacles Les aides


 La question est le plus L’élève doit identifier le questionnement
souvent posée en fin de
l’énoncé -Formuler la question en début d’énoncé
permet à l’élève d’anticiper ce qu’il faut faire et
 La forme injonctive de sélectionner plus facilement les données.
(impératif ou infinitif)
n’est pas toujours - Lire l’énoncé sans lire la question : demander
reconnue comme une à l’élève de dessiner ou d’écrire ce qu’il a
question ou une tâche à compris de l’énoncé, demander d’écrire la
effectuer question que l’élève a en tête.

-Reconnaitre la forme interrogative : reformuler


la question avec inversion du sujet.

- Rédiger une question pour chaque catégorie


de problèmes.

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3. LES DONNEES DU PROBLEME

Les obstacles Les aides


 Les données doivent être L’élève doit s’approprier les données
accessibles -Simplifier les données numériques : utiliser
 Distinguer les données des nombres plus petits, des nombres entiers
utiles et inutiles
 Connaitre les techniques -Pratiquer des séances de calcul mental ;
et automatismes pour calcul automatisé et calcul réfléchi
traiter les données
- Utiliser des données avec des relations
maitrisées : les doubles, les multiples, l’angle
droit…

- Choisir les unités maitrisées

- Réduire / augmenter le nombre de données

E. Touchard CPC 27
3. LES ETAPES DU PROBLEME

Les obstacles Les aides


 Les étapes correspondent L’élève doit identifier les informations
à l’ordre des informations explicites et les informations implicites
contenues dans l’énoncé.
- Repérer l’ordre d’apparition des données
 Les étapes sont explicites numériques : inverser les données permet
(présence d’une question) parfois de faciliter le passage à l’opération
ou implicites
- Trouver la / les question(s )intermédiaire(s)

E. Touchard CPC 28
Comment exploiter une activité ludique?

1. « L’ARRÊT SUR IMAGE » (arrêt momentané du jeu)


pour demander une explication ou apporter une
modification à la règle du jeu
 réfléchir à la manière dont on va pouvoir continuer le
jeu, pour gagner
Rédiger une trace écrite concernant la notion
mathématique / la stratégie efficace

A ce moment là on joue pour apprendre


Comment exploiter une activité ludique?

2. LA RÉTROCATION (quand le jeu est terminé)


 Prévoir de garder une trace (mémoires de jeu) pour
expliciter et rejouer certains coups.
 Proposer des parties fictives pour traiter des cas
intéressants
Les traces peut être une trace écrite (score des dés) ou le
matériel de jeu(les plis de cartes). Les mémoires de jeu
peuvent être vérifiées et exploitées en classe entière.
A ce moment là on apprend pour « mieux » jouer

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