Maladie Autoimmune
Maladie Autoimmune
Maladie Autoimmune
ENC :......................................................................................................................................................3
SPECIFIQUE :......................................................................................................................................3
IV Autoanticorps.................................................................................................................................6
VI.1 Corticothérapie..................................................................................................................... 10
VI.2 Antimitotiques.......................................................................................................................10
VI.3 Autres.....................................................................................................................................11
OBJECTIFS
ENC :
● Interpréter les anomalies biologiques les plus fréquentes observées au cours des
pathologies autoimmunes.
SPECIFIQUE :
IV AUTOANTICORPS
On distingue schématiquement cinq catégories d’autoanticorps utiles pour le diagnostic
des maladies auto-immunes :
– les anticorps antinucléaires : ils sont des marqueurs des maladies autoimmunes non
spécifiques d’organe comme le lupus (figure 13.1) ;
– les anticorps anti-tissus ou anti-cellules : ce sont des marqueurs des maladies auto-
immunes spécifiques d’organe (figure 13.2) ;
– les anticorps anti-IgG : par définition, il s’agit des facteurs rhumatoïdes (cf. chapitre 16) ;
– les anticorps antiphospholipides : ce sont les marqueurs du syndrome des
antiphospholipides qui peut être primitif ou secondaire (voir chapitre 14) ;
– les anticorps anti-cytoplasme des polynucléaires : ils sont dirigés contre différentes
enzymes cytoplasmiques des polynucléaires neutrophiles (figure 13.3).
Fig. 13.1. Valeur diagnostique des autoanticorps antinucléaires et anti-cytoplasme dans les
principales maladies auto-immunes systémiques
Fig. 13.2. Valeurs diagnostiques des principaux autoanticorps dans les maladies auto-immunes
spécifiques d'organes
CPG : cellules pariétales gastriques. GBM : membrane basale glomérulaire. RACH : récepteur à
l'acétylcholine. FI : facteur intrinsèque. MAG : myelin-associated glycoprotein. RTSH : récepteur TSH. GAD :
glutamate décarboxylase. TPO : thyroperoxydase.
– les autoanticorps induits par les médicaments : des bêtabloquants, des antiépileptiques et
des antihypertenseurs peuvent, par exemple, induire ces autoanticorps qui sont surtout des
anti-histones ; associés à des signes cliniques, ils définissent un lupus induit ;
– les autoanticorps associés à des affections néoplasiques : ils sont différents de ceux qui
caractérisent les maladies auto-immunes.
Certains autoanticorps sont très spécifiques d’une maladie auto-immune comme les anti-
ADN natif et anti-Sm du lupus systémique et les anti-protéinase 3 de la maladie de
Wegener.
Idéalement, le test doit être standardisé et évalué pour connaître les valeurs de référence.
VI.1 CORTICOTHÉRAPIE
VI.2 ANTIMITOTIQUES
– Le mycophénolate mofetil agit sur la prolifération des lymphocytes ; il est utilisé dans le
traitement de certaines manifestations systémiques des maladies auto-immunes mais
également dans le traitement préventif du rejet de greffe.
VI.3 AUTRES
– les anticorps anti-CD20 : ils ciblent les lymphocytes B. Le CD20 est un marqueur très
spécifique de la membrane des lymphocytes B matures mais absent de la surface des
précurseurs des lymphocytes B ou des plasmocytes. Cet anticorps induit une destruction
des lymphocytes B conduisant à une profonde lymphopénie B. Il est utilisé dans le
traitement de la polyarthrite rhumatoïde et est en cours d’évaluation dans le traitement
d’autres affections auto-immunes ;
– les anticorps monoclonaux dirigés contre des molécules intervenant dans le cosignal
d’activation des lymphocytes T : le CTLA4-IG (abatacept) qui est une protéine de fusion
comprenant le domaine extracellulaire de CTLA-4 et la portion Fc d’une IgG1. Cette
molécule va fixer B7.1 (CD80) et B7.2 (CD86) des cellules présentatrices d’anticorps et
empêcher leur liaison au CD28 exprimé par les lymphocytes T. L’abatacept joue ainsi un
rôle immunomodulateur, s’opposant à l’activation lymphocytaire T. Ce traitement est
actuellement utilisé au cours de la polyarthrite rhumatoïde.