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INTRODUCTION

« EN COMPTABILITE IL NE FAUT PAS SE TROMPER »


Pour cela il existe un référentiel assez complet exposant des règles gouvernant la comptabilité
qu’il est important de connaitre pour sa propre culture mais aussi et surtout pour tenir une
comptabilité irréprochable. Ces règles sont appelées les principes comptables. Dans notre
devoir nous nous attèlerons premièrement à définir ce que c’est qu’un principe comptable et
donner son importance. Dernièrement nous présenterons les principes comptables OHADA
(Organisation pour l’Harmonisation en Afrique du Droit des Affaires) et pour chuter on
relèvera les limites des principes comptables.

HISTORIQUE
L’OHADA a mis en place un cadre comptable harmonisé pour ses Etats membres. Voici un
bref historique des principes comptables de l’OHADA :
1970-1980 : à cette époque chaque pays membre de l’OHADA avait ses propres règles
comptables nationales, ce qui rendait la comparaison des états financiers difficile. Il était donc
nécessaire d’harmoniser les pratiques comptables.
1997 : l’OHADA a adopté l’Acte uniforme relatif au droit comptable et à l’information
financière (AUDCIF). Cet acte uniforme a établi les principes et les règles comptables
applicables dans tous les états membres.
2002 : la première version révisée de l’AUDCIF a été adoptée pour tenir compte des
évolutions internationales en matière de normes comptables. Cette révision a notamment
intégré les normes internationales d’information financière (IFRS) dans le cadre comptable de
l’OHADA.
2010 : la deuxième révision de l’AUDCIF a été adoptée, ce qui a renforcé l’harmonisation
comptable au sein de l’OHADA. Cette révision a permis d’aligner davantage les normes
comptables de l’OHADA sur les normes IFRS.
2017 : l’OHADA a annoncé une réforme importante de son système comptable avec
l’adoption de l’AUDCIF révisé (AUDCIF-R) en remplacement de l’AUDCIF. L’AUDCIF-R
VISE à faciliter l’internationalisation des entreprises des états membres de l’OHADA.

I. DEFINITION DES PRINCIPES COMPTABLES ET LEURS


IMPORTANCES
A. DEFINITIONS
Les principes comptables permettent de garantir la cohérence et la fiabilité des informations
comptables d’une entreprise. L’expert-comptable doit respecter ces principes pour établir les
comptes annuels d’une entreprise. Les comptes annuels doivent être régulier, honnêtes, et être
fidèles au patrimoine, à la situation financière et au résultat de l’entreprise.
L’IFRS (International Financial Reporting Standards) comme système international a adopté
des principes comptables parmi lesquels sont repris les principes qu’on retrouve dans
l’OHADA. Ces principes renferment des POSTULATS et des CONVENTIONS.
LES POSTULATS permettent de définir le champ du modèle comptable. Ce sont des
principes (AXIOMES) accepté sans démonstration mais cohérents avec des objectifs fixés.
LES CONVENTIONS COMPTABLES quant à elles sont destinées à guider le préparateur
des comptes l’évaluation et la présentation des éléments devant figurer dans les états
financiers.
NB : les postulats ont un caractère universel (général) et ne peuvent (facilement) changer dans
le temps alors que les conventions ont un caractère de généralité moins étendue que les
postulats comptables et peuvent varier d’un pays ou d’un espace géographique à un autre.

B. IMPORTANCE
On peut dire que les principes comptables permettent de rendre la transparence de
l’information obligatoire ; c’est-à-dire que ces principes créent des standards de
communication financière pour les sociétés. Par exemple une multinationale disposera ses
comptes comme un artisan.

II. LES DIFFERENTS PRINCIPES EN VIGUEUR DANS LE


SYSTEME COMPTABLE OHADA
Les postulats et conventions comptables de l’OHADA sont des principes et des règles qui
régissent la comptabilité dans les pays membres de cette organisation. Voici les principaux
postulats et conventions comptables de l’OHADA :

A. LES POSTULATS COMPTABLES


Les postulats comptables de l’OHADA sont des principes fondamentaux qui régissent la
comptabilité dans les pays membres de cette organisation.
1. POSTULAT DE L’ENTITE
Les opérations et les informations financières sont enregistrées pour une entité distincte de ses
actionnaires ou de ses dirigeants. Exemple : une entreprise de fabrication de meubles
enregistre toutes ses transactions financières séparément des transactions de ses propriétaires.
2. POSTULAT DE LA CONTINUITE D’EXPLOITATION
Les états financiers supposent que l’entité continuera son activité dans l’avenir. Exemple : une
entreprise de distribution des produits alimentaires prévoit de poursuivre ses opérations et
d’étendre sa présence sur de nouveaux marchés. Exemple 2 : une entreprise de fabrication de
meubles établit ses états financiers en supposant qu’elle va continuer à fonctionner dans le
futur, sauf indication contraire. Ce postulat implique d’inclure les actifs, les passifs, les
revenus et les dépenses dans les états financiers.
3. POSTULAT DE SPECIALISATION DES EXERCICES (annualité des
comptes)
Les produits et les charges doivent être enregistrés dans les comptes de l’exercice auquel ils se
rapportent. Exemple : une entreprise de service enregistre les frais de location d’équipements
dans les comptes de l’exercice où les services ont été fournis, même si le paiement a été
effectué ultérieurement.
4. POSTULAT DE LA PERMANENCE DES METHODES (ou de fixité)
Les méthodes utilisées doivent être cohérentes d’un exercice à l’autre, sauf en cas de
changement justifié, l’entreprise doit le signaler et en mesurer les impacts. Exemple : une
entreprise utilise la méthode de l’amortissement linéaire pour ses immobilisations corporelles
et continu à l’utiliser d’un exercice à l’autre, sauf si elle justifie un changement vers une autre
méthode comme l’amortissement dégressif. Exemple 2 : une entreprise utilise la méthode
d’inventaire des stocks « FIFO » (First-In, First-Out) depuis plusieurs années. Selon ce
postulat, l’entreprise continue d’utiliser cette méthode d’une période à l’autre, ce qui permet
une comparaison cohérente des résultats et des stocks.
5. POSTULAT DE LA PREEMINANCE DE LA REALITE
ECONOMIQUE SUR L’APPARENCE JURIDIQUE
C’est un principe comptable qui stipule que dans l’évaluation et la présentation des opérations
financières, l’entité doit tenir compte de la substance économique de ces opérations plutôt que de se
fier uniquement à leur forme juridique. En d’autres termes, ce postulat souligne l’importance de
refléter la véritable nature et les conséquences économiques des transactions dans les états financiers,
même si leur forme juridique peut être différente. Il met l’accent sur la nécessité de présenter une
image fidèle et claire de la situation financière et des performances d’une entité. Par exemple, si une
entité conclut un contrat de location-vente pour l’acquisition d’un actif, le postulat de prééminence de
l’activité économique sur l’apparence juridique encouragerait l’entité à évaluer l’opération en fonction
de sa substance économique réelle, c’est-à-dire qu’il faudrait considérer l’actif comme détenu par
l’entité plutôt que par le bailleur jusqu’à la fin du contrat de location-vente.

6. POSTULAT DE LA COMPTABILITE D’ENGAGEMENT OU


D’EXERCICE
Il repose sur l’idée que les revenus et les charges doivent être comptabilisés au moment où les flux de
trésorerie associés sont effectivement reçus ou payés. Cela établit une différence entre la comptabilité
d’engagement qui enregistre les opérations dès que l’entreprise est engagée et la comptabilité de
trésorerie qui enregistre les flux financier.
Ces postulats comptables constituent des principes de base sur lesquels repose la comptabilité
dans le système OHADA. Ils fournissent un cadre pour l’établissement des états financiers et la prise
de décisions financières.

B. LES CONVENTIONS COMPTABLES

1. CONVENTION DU COÛT HISTORIQUE


Les éléments du bilan doivent être enregistrés à leur coût d’acquisition. Exemple :-une entreprise
achète une machine pour sa production et l’enregistre à son coût d’achat initial y compris les frais de
transport et d’installation. Exemple 2 : une entreprise achète un bâtiment pour 5.000.000 FCFA. Selon
la convention du coût historique, le bâtiment sera enregistré initialement à ce coût d’acquisition dans
les états financiers. Les futurs ajustements de la valeur ne seront pris en compte que si le bâtiment
subit une dépréciation ou si il est vendu à un prix différent.
2. LA CONVENTION DE PRUDENCE
Les pertes potentielles doivent être prise en compte immédiatement, tandis que les gains potentiels ne
doivent être comptabilisés que lorsqu’ils sont certains. Exemple : une entreprise de construction
enregistre une provision pour des travaux de réparation anticipés sur un bâtiment qu’elle a construit,
afin de refléter la perte potentielle associée à ces travaux.

3. LA CONVENTION DE REGULARITE ET DE TRANSPARENCE


Elle vise à assurer la fiabilité des informations financières présentées dans les états financiers d’une
entreprise. Elle définit les règles et les principes à suivre pour garantir que les états financiers sont
complets, exacts, clair et compréhensibles pour les utilisateurs externes.

4. LA CONVENTION DE LA CORRESPONDANCE BILAN


D’OUVERTURE BILAN DE CLOTURE (l’intangibilité)
Le bilan d’ouverture qui représente les actifs et les passifs de l’entreprise, doit être en équilibre avec le
bilan de clôture, qui représente ces mêmes éléments à la fin de la période.

5. LA CONVENTION DE L’IMPORTANCE SIGNIFICATIVE (ou


relative)
C’est un principe selon lequel seul les transactions et les évènements qui ont une incidence importante
sur la situation financière d’une entreprise doivent être enregistrés et divulgués dans ses états
financiers.

6. LA CONVENTION DE NON COMPENSATION


Elle stipule que les actifs et les passifs compensés ou compensés dans les états financiers d’une
entreprise, sauf dans les cas spécifiquement prévus par les principes comptables généralement acceptés
(PCGA) ou les normes comptables internationales (IFRS). Cela signifie que les actifs et les passifs
doivent être présentés et évalués séparément dans les états financiers, sans réduire ou annuler leurs
valeurs respectives.

7. LA CONVENTION DE SINCERITE
Les états financiers doivent refléter fidèlement la situation financière, les performances et les flux de
trésorerie de l’entreprise. Il est important de ne pas dissimuler ou déformer délibérément les
informations financières pour influencer les décisions des utilisateurs externes.

III. LES LIMITES DES PRINCIPES COMPTABLES


L’application des principes comptables ne suffit pas de manière indéniable à garantir la fiabilité de
l’information financière. Les limites des principes comptables sont donc les suivantes :

 LIMITES DES PRINCIPES COMPTABLES PAR L’INTERPRETATION : en effet la


comptabilité est un outil par définition, qui va donner une certaine image. Cette image par les
règles et conventions qui sont appliquées, lui donne un caractère conventionnel. Mais compte
tenu d’un accord général sur ces techniques et sur ces conventions, on peut estimer que pour
tout lecteur averti d’une part et pour tout professionnel comptable d’autre part, cette image à
la réalité ou du moins qu’elle permet d’en percevoir les caractéristiques essentielles. Pour la
perception de cette image il y a donc deux éléments principaux, d’une part les conventions
qui ont permis d’établir la comptabilité et les documents financiers et d’autre part la
compréhension du lecteur.
 LIMITES DES PRINCIPES COMPTABLES EN PRATIQUE : elle réside dans la fidélité de
l’information financière. En d’autres termes :
- Elle suppose que le lecteur soit bien conscient des limites de l’outil (la comptabilité)
- S’apprécie de la même manière dans le temps (permanences des conventions)

CONCLUSION
En conclusion, les principes comptables, tels que les postulats et les conventions de la comptabilité
d’engagement, sont des règles et des conventions essentielles qui régissent la manière dont les
transactions financières sont enregistrées et présentées dans les états financiers d’une entreprise. Ils
garantissent la fiabilité, l’objectivité et la comparabilité des informations financières.

BIBLIOGRAPHIE
- Tgs-France
- OHADA et IFRS
- Moro Kassi linkedln

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