Physiologie Du Système Reproducteur 2018-2019-COURS ENTIER-Pr WATCHO
Physiologie Du Système Reproducteur 2018-2019-COURS ENTIER-Pr WATCHO
Physiologie Du Système Reproducteur 2018-2019-COURS ENTIER-Pr WATCHO
BUKAVU
RDC
PAR
Pr WATCHO Pierre
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PROGRAMME
Chapitre 1 : APPAREILS REPRODUCTEURS
I- Appareil reproducteur de l’homme
II- Appareil reproducteur de la femme
Chapitre 2 : EMBRYOLOGIE DE L’APPAREIL GENITAL
I- Détermination du sexe génétique
II- Différenciation sexuelle des organes génitaux
III- Contrôle de la différenciation du sexe
IV- Anomalies de différenciation sexuelle
Chapitre 3 : PHYSIOLOGIE DU SYSTEME GENITAL DE L’HOMME
I- Réponse sexuelle de l’homme
II- Spermatogenèse
III- Régulation hormonale de la fonction de reproduction de l’homme
Chapitre 4 : PHYSIOLOGIE DU SYSTEME GENITAL DE LA FEMME
I- Ovogenèse
II- Cycle ovarien
III- Régulation hormonale de la fonction de reproduction de la femme
IV- Cycle menstruel
OBJECTIFS DU MODULE
A la fin de cours, l’étudiant doit être capable de :
-Décrire le fonctionnement général des systèmes reproducteurs et faire la distinction entre les organes
reproducteurs de l’homme et ceux de la femme
-décrire les fonctions et les étapes des différents processus reproducteurs dans chaque sexe
MOTS-CLES
Testicule – Ovaire – Cellule de Leydig – Cellule de Sertoli - Follicule –Thèque interne – Thèque externe
– Granulosa - Ovulation – Fécondation – Corps jaune - Gamétogenèse – Réponse sexuelle – hormones
sexuelles - Régulation.
ELEMENTS DE BIBLIOGRAPHIE
Physiologie Médicale, W.F GANONG
Physiologie Humaine, P Meyer
Anatomie et Physiologie Humaines, Elaine N Marieb
Human Physiology, Guyton
Essentials of Anatomy and Physiology, Valerie S Scanlon & Tina Sanders
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CHAPITRE 1
APPAREILS REPRODUCTEURS
PLAN DU COURS
I- Appareil reproducteur de l’homme
II- Appareil reproducteur de la femme
OBJECTIFS DU COURS
A la fin de ce cours, l’étudiant doit être capable de:
- décrire les différents constituants de l’appareil reproducteur chez l’homme et chez la femme
- donner le rôle de chacun des constituants de l’appareil génital
La partie glandulaire est formée de testicules qui sont des organes naturellement pairs et qui
assurent deux fonctions principales à savoir :
• Une fonction hormonogène (endocrine) ;
• Une fonction gamétogène (exocrine).
Le rapport poids du testicule sur poids du corps est faible chez l’Homme (1/1500) contrairement
aux autre animaux (lapin (1/700), bélier (1/200), rat (1/100)).
Chaque testicule est revêtu par une capsule fibreuse appelée albuginée qui s’enfonce dans la
profondeur pour constituer le corps de Highmore et le Rete testis.
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Figure 2 : Anatomie du testicule
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Figure 3 : Testicules présentant des anomalies de descente
I.1. Voies génitales
Ce sont les tubes droits, les canaux efférents et les canaux déférents ou spermiductes.
I.2. Glandes sexuelles annexes
Ce sont :
• Les épididymes : qui interviennent dans le transport, la maturation fonctionnelle, la survie et
l’élimination des spermatozoïdes. Chacun d’eux est formé de trois parties à savoir : la tête ou
caput, le corps ou corpus, et la queue ou cauda ;
• Les vésicules séminales : qui produisent du fructose qui est un aliment énergétique des
spermatozoïdes ;
• La prostate : qui produit le zinc et la spermine qui confèrent un pouvoir bactéricide au plasma
séminal ;
• Les autres glandes : glandes de Cowper, glandes de Littré, les glandes préputiales ou glandes
de Tyson.
I.3. Organe de copulation
Il s’agit du pénis qui est composé d’un corps spongieux parcouru en son centre par l’urètre
pénien, et de deux corps caverneux qui sont composés de tissus érectiles.
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Figure 4 : Structure du pénis
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II. APPAREIL REPRODUCTEUR FEMELLE
Ici la partie glandulaire est constituée de deux ovaires qui sont le lieu de stockage des ovocytes
formés pendant la vie embryonnaire. Ces ovaires préparent également l’utérus à l’implantation de l’œuf
fécondé.
Les voies génitales comprennent :
• L’oviducte ou trompe de Fallope, qui relie l’ovaire correspondant à l’utérus. C’est
également le leu de la fécondation ;
• L’utérus : c’est le lieu de la nidation, de placentation et de gestation.
Les glandes annexes : Ce sont principalement les glandes de Bartholin, qui produisent le
mucus lubrifiant le vagin.
Organe de copulation : on a ici le vagin et la vulve.
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CHAPITRE 2
EMBRYOLOGIE DE L’APPAREIL GENITAL
PLAN DU COURS
I- Détermination du sexe génétique
II- Différenciation sexuelle des organes génitaux
III- Contrôle de la différenciation du sexe
OBJECTIFS DU COURS
A la fin de ce cours, l’étudiant sera capable de :
- Discuter de la détermination du sexe génétique
- Expliquer le développement des organes génitaux masculin et féminin
- Décrire la différenciation des gonades et du tractus génital interne et externe
- Identifier les facteurs de contrôle de la différenciation du sexe
- Décrire quelques anomalies de la différenciation sexuelle
INTRODUCTION
La reproduction est un cycle qui permet la procréation, c.-à-d. la production des individus de
la deuxième génération à partir de ceux de la première génération. Le cycle reproductif comprend :
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Un seul gène situé sur le chromosome Y, le gène SRY, déclenche le développement des
testicules. En effet, tout le processus de la différenciation dépend du type de gonades qui se sont
formés au cours de la vie embryonnaire.
Si les chromosomes ne se distribuent pas également dans les deux cellules filles au cours de la
méiose, l’œuf fécondé va posséder une combinaison anormale de chromosomes. Cette anomalie vient
de la non-disjonction des centromères de deux chromosomes homologues avant l’anaphase.
Si la non-disjonction touche les chromosomes sexuels, elle produit des anomalies importantes,
notamment dans le développement des organes génitaux.
Par exemple, des ovaires ne se développent pas chez les femmes qui possèdent un seul
chromosome X (XO), une affection appelée Syndrome de Turner.
De même, les garçons qui n’ont pas de chromosome X (YO) meurent au cours du
développement embryonnaire.
Les filles ayant plusieurs chromosomes X (XXX, XXXX, etc) présentent des ovaires sous-
développés et une fécondité diminuée et une déficience mentale.
Le syndrome de Klinefelter est la plus fréquente (1 naissance vivante sur 500) des anomalies
des chromosomes sexuels et est caractérisé par la présence d’un chromosome Y et deux ou plusieurs
X.
Ainsi, dans les conditions normales, un sexe génétique XY détermine la formation des
testicules responsables du phénotype masculin et un sexe génétique XX détermine le phénotype
féminin.
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embryons de sexe génétique féminin, la transformation ne commence qu’à partir de la 8e semaine et
les ovaires ne sont reconnaissables qu’à la 10e semaine grâce à la prophase méiotique de leurs
cellules germinales.
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Figure 1 : Développement des organes génitaux internes
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II-1-1 Différenciation du tractus génital interne
II-1-1-1 Tractus génital mâle
Le facteur antimüllérien (MIF) produit par les cellules de Sertoli provoque la régression des
canaux de Müller. Le canal de Wolff est maintenu et formera l’épididyme, le canal déférent, les
vésicules séminales et le canal éjaculateur.
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Figure 2: Développement des organes externes chez l’homme.
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Tableau récapitulatif du développement du tractus génital interne et du tractus génital externe de l’homme et de la femme
Tractus génital externe
Sexe Tractus génital interne Cloaque
Canal de Wolff Canal de Müller Sinus uro- Bourrelets Tubercule Replis génitaux Rectum
génital génitaux génital
- épididyme, -prostate, se soudent (cette
Homme - canal déférent, Régression -vessie, scrotum pénis fusion est incomplète à rectum
- vésicules séminales -glandes de (bourse) la partie distale d’où on
- canal éjaculateur cowper a le méat urétral)
- pavillon,
Femme Régression - trompes de Fallope, vessie grandes clitoris petites lèvres rectum
- utérus lèvres
- partie supérieure du
vagin
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III- CONTROLE DE LA DIFFERENCIATION DU SEXE
La différenciation des structures annexes et des organes génitaux en structures masculines ou
féminines dépend de la présence ou de l’absence des hormones sécrétées par le testicule fœtal. Ce
sont :
En absence de ces deux facteurs, l’évolution se fait passivement vers le sexe féminin.
Conclusion : Ceci entraine la présence d’un testicule avec développement du canal de Wolff
Conclusion : La castration tardive fait que l’hormone antimüllérienne aurait fait régresser les
canaux de Müller. De même, les canaux de Wolff qui avaient commencé leur développement vont
régresser dû à l’absence de testostérone.
Tout ceci permet de conclure qu’en absence d’hormone mâle, le phénotype est femelle, mais en
présence d’hormone mâle, le phénotype est mâle quel que soit le génotype.
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IV. ANOMALIES DE LA DIFFERENCIATION SEXUELLE
Il s’agit des ambigüités sexuelles relatives aux distorsions qui existent entre le sexe
génétique, le sexe gonadique et le sexe somatique (phénotypique). On repartit ces anomalies en
hermaphrodisme et en dysgénésies.
IV.1. Hermaphrodismes
Pour les hermaphrodismes vrais, les sujets ont à la fois des attributs sexuels masculins et
féminins. Ils ont un ovotestis et présentent des dérivés des canaux de Wolff et des canaux de Müller.
Causes : Ceci peut est dû à des sécrétions hormonales mixtes ou à un déficit de production
de MIF. Le caryotype peut être XY mais surtout XX.
Les pseudohermaphrodismes, qui traduisent les « vraies anomalies », sont caractérisés par
une concordance entre le sexe génétique et le sexe gonadique, et une discordance entre le sexe
gonadique et le sexe phénotypique.
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CHAPITRE 3
PHYSIOLOGIE DU SYSTEME GENITAL DE L’HOMME
PLAN DU COURS
OBJECTIFS DU COURS
Ce liquide contient des nutriments ainsi que des substances chimiques qui protègent et activent
les spermatozoïdes en plus de faciliter leurs mouvements. Le fructose contenu dans les vésicules
séminales constitue le seul aliment énergétique. Les prostaglandines qui s’y trouvent réduisent la
viscosité du mucus présent au niveau du col utérin, et provoquent un antipéritaltisme de l’utérus, ce
qui facilite la progression des spermatozoïdes dans les voies génitales de la femme vers les trompes
utérines. La présence de relaxine et de certaines enzymes dans le sperme accroit la motilité des
spermatozoïdes.
L’alcalinité relative du sperme (pH de 7,2 à 7,6) due à la présence de bases (spermine et autres)
neutralise l’acidité du vagin de la femme (pH de 3,5 à 4). On y trouve également la seminal plasmine,
une substance qui détruit certaines bactéries. Les facteurs de coagulation présents dans le sperme
provoquent sa coagulation peu avant l’éjaculation. La fibrinolysine du sperme liquéfie ensuite cette
masse visqueuse.
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La quantité de sperme émise à l’extérieur de l’urètre au cours d’une éjaculation varie de 2 à 5
ml et dépend de la durée de l’abstinence. Cependant, chaque ml de sperme contient entre 50 et 130
millions de spermatozoïdes.
Au moins 50 % des spermatozoïdes doivent avoir une mobilité normale et leur vitalité doit être
égale ou supérieur à 75 %. Le pourcentage de formes anormales des spermatozoïdes doit être
inférieur à 50 %. Les agglutinats de spermatozoïdes ne doivent pas exister et la numération des
leucocytes doit être inférieure à 1 million/ml d'éjaculât.
La qualité du sperme varie souvent pour un même individu au cours du temps. Un seul
spermogramme anormal n'est pas suffisant pour affirmer une pathologie masculine.
I-2-1 Mécanisme
L’érection du pénis est un processus hémodynamique qui se manifeste par une augmentation du
flux sanguin artériel, tout ceci coordonné par la relaxation du muscle lisse caverneux. Malgré que ce
processus soit généralement placé sous un contrôle neurologique par certains auteurs, quelques
médiateurs biochimiques produits localement par l’endothélium et/ou le muscle lisse du pénis,
participent aussi à l’initiation et au maintien de l’érection.
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Figure 1 : Mécanisme biochimique de l’érection
Sur le plan vasculaire, la relaxation du muscle lisse caverneux se matérialise par la dilatation de
l’artère pénienne, la diminution du retour veineux périphérique et l’augmentation de l’afflux sanguin
dans les artères hélicines et le corps caverneux. En effet, la relaxation du muscle lisse dans les
trabécules des corps caverneux fait augmenter le volume des espaces sinusoïdaux qui se gorgent de
sang ; les veines afférentes sont alors comprimées entre les tissus gorgés de sang du corps
caverneux et l’albuginée, ce qui va freiner le retour veineux : c’est un « mécanisme veino-occlusif », il
s’en suit une forte érection et un ralentissement du flux sanguin à travers le corps caverneux.
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Figure 2: Représentation schématique du processus d’érection
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Anomalies de l’érection
L’incapacité répétée à obtenir ou à maintenir une érection suffisante pour un acte sexuel est
appelée impuissance ou dysfonction érectile (DE). Des facteurs psychologiques, la consommation
d’alcool et certains médicaments peuvent entrainer une dysfonction érectile. La DE peut résulter de
troubles vasculaires ou de roubles du système nerveux. La pharmacothérapie (inhibiteur du sildénafil
citrate), l’utilisation des implants péniens permettent de remédier à ce dysfonctionnement.
L’éjaculation comprend deux phases distinctes : l’émission et l’expulsion. Ces deux phases sont
commandées par un générateur spinal (neurones lombo-spino-thalamique) et sont sous l’influence
d’afférences périphériques et supra-spinales.
Phase d’émission
Cette phase comprend la sécrétion du liquide séminal par les glandes sexuelles accessoires, la
contraction du tractus génital de l’épididyme à la prostate assurant le transport des spermatozoïdes et
la fermeture du col vésical.
La fermeture du col vésical empêche l’éjaculation rétrograde et la sortie des urines.
Le système sympathique est sollicité pour le transport du liquide séminal vers l’urètre prostatique
en stimulant les contractions des canaux déférents et la fermeture du sphincter vésical.
La stimulation du système parasympathique permet la production du liquide séminal par les
cellules épithéliales et les glandes sexuelles accessoires. Le liquide spermatique s’écoule de façon
régulière jusqu’au niveau des muscles bulbo-spongieux où l’écoulement devient saccadé.
Phase d’expulsion
Après la phase d’émission, le liquide séminal précédemment accumulé dans l’urètre postérieur
est propulsé hors du méat urétral grâce aux contractions rythmiques de la musculature striée
périnéale, notamment les muscles bulbo-spongieux et ischio-caverneux. Pendant les mécanismes de
l’éjaculation, ces muscles se contractent 10 à 15 fois pour permettre l’expulsion du sperme, et 4 à 5
contractions sont perçues de manière consciente. L’expulsion du liquide spermatique se fait par jet et
on distingue trois fractions dans l’éjaculat :
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Figure 2 : Représentation des phases d’émission (a) et d’expulsion (b) de l’éjaculation.
Orgasme
Dans les conditions physiologiques normales, l’éjaculation est accompagnée d’orgasme. En effet,
c’est une décharge « centrale » déclenchée par la stimulation des récepteurs de tension de la paroi
de l’urètre postérieur avec une « transmission » de ces informations sensitives vers les centres
supérieurs sous-corticaux et corticaux. Il s’agit d’une sensation de plaisir extrême qui s’accompagne
aussi de tensions musculaires, de modifications respiratoires, de tachycardie et ainsi que d’une
rougeur cutanée plus ou moins étendue. L’hormone ocytocine est responsable de l’orgasme.
II- SPERMATOGENESE
II-1 Evolution des cellules germinales
Elle débute avant la naissance par l’apparition à la fin du troisième mois du développement des
premières spermatogonies dans la gonade du fœtus de sexe masculin (futur testicule). Ces cellules
germinales diploïdes se divisent activement par mitose.
A la naissance, elles sont reconnaissables dans les cordons sexuels du testicule (futurs tubes
séminifères) sous forme de grandes cellules claires entourées par des cellules de soutien.
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Dans le testicule pubère, les spermatogonies (Sg) occupent la partie basale de l’épithélium
séminal, plaqués contre la membrane basale (Figure 3). Ce sont des cellules de forme ovoïde ayant
trois aspects différents (Ad, Ap et B) dérivant les uns des autres par mitose :
Figure 3 : Coupe transversale d’un tube séminifère montrant les cellules germinales aux
différents stades de la spermatogenèse
Les spermatogonies B donnent naissance après division mitotique aux spermatocytes I (Sc) qui
doublent leur capital d’ADN et entrent en prophase de la première division réductionnelle de la
méiose.
Les spermatocytes I donnent des spermatocytes II de taille plus faible qui entament rapidement la
deuxième division équationnelle. Celle-ci aboutit à la formation de deux spermatides, haploïdes
(Figure 4).
Les spermatides, de forme ovoïde et de 8 à 10 µm de taille, sont situées plus haut dans le
compartiment distal ; elles entrent en phase de différenciation, appelée spermiogenèse. Il s’agit de
modifications morphologiques des spermatides sans division cellulaire aboutissant à la formation des
spermatozoïdes (Figure 4).
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Figure 4 : Représentation schématique de l’épithélium séminal et des cellules germinales
aux différentes étapes de la spermatogenèse
II.2 La spermiogenèse
La spermiogenèse est la transformation d’une spermatide en spermatozoïde fonctionnel. Elle se
fait en cinq phases qui chevauchent dans le temps (Figure 5).
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II.2.2 Formation du flagelle à partir du centre cellulaire.
Un des centrioles vient se loger dans une légère dépression du noyau au pôle opposé à
l’acrosome donc au pôle postérieur. L’autre centriole subit des modifications profondes aboutissant à
la mise en place d’une structure complexe en forme d’entonnoir, la pièce connective qui se prolonge
par un axonème (9 doublets de microtubules périphériques et un doublet central). Cet axonème
s’allonge progressivement en repoussant la membrane plasmique d’autres structures péri-
axonémales se mettent en place à partir des protéines synthétisées dans la spermatide.
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II.3 Le spermatozoïde
II.3.1 Aspect en microscopie optique
Le spermatozoïde est constitué de deux parties, la tête et le flagelle. Il a une longueur totale de
l’ordre de 60 µm (figure 12).
La tête piriforme, apparaît après étalement sur lame, de forme ovoïde avec une partie
antérieure claire correspondant au capuchon acrosomique et une partie postérieure dense,
correspondant au noyau. La longueur de la tête est comprise entre 4 et 5 microns, sa largeur entre 2
et 3 microns.
Le flagelle est subdivisé en deux parties : en arrière de la tête, une courte portion, inférieure à
10 microns, plus épaisse constitue la pièce intermédiaire ; le reste du flagelle où pièce principale est
effilée. Son extrémité distale est la pièce terminale.
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Figure 13 : Aspect du spermatozoïde en microscopie électronique
L’acrosome forme un sac recouvrant les deux tiers antérieurs du noyau. Il est limité par une
membrane propre et comporte deux parties d’épaisseur inégale : le segment antérieur épais et le
segment postérieur aminci. En coupe, le contenu acrosomal et homogène est dense aux électrons.
La queue commence par la pièce connective qui forme avec le centriole proximal le col du
spermatozoïde. Le centriole proximal est placé sous la plaque basale dans le plan frontal de la tête. Il
fait un angle d’environ 80° avec le centriole distal qui se prolonge par l’axonème. Le complexe
axonémal joue un rôle prépondérant dans la mobilité du spermatozoïde.
Dans la pièce intermédiaire, l’axonème est entouré par les fibres denses et par l’anneau
mitochondrial. L’ensemble est recouvert extérieurement par une fine couche de cytoplasme.
Dans la pièce principale, l’axonème est entouré d’une gaine fibreuse dense aux électrons. La
pièce terminale ne renferme plus que l’axonème.
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*Théoriquement, chaque spermatogonie devrait donner 16 spermatozoïdes ; en réalité ce
rendement maximal n’est jamais atteint en raison des dégénérescences qui se produisent au cours de
la spermatogenèse, surtout aux premiers stades de la méiose et au cours de la spermiogenèse.
La production journalière des spermatozoïdes chez l’homme est nettement inférieure aux autres
mammifères. Chez l’adulte jeune, elle est de l’ordre de 6,5 millions de spermatozoïdes par jour et
par gramme de testicule (contre 20 à 28 millions chez la plupart des autres mammifères). Ceci est le
résultat de la longue durée de la spermatogenèse, du nombre relativement faible des divisions
goniales et du taux élevé de dégénérescence des cellules germinales. L’efficacité de la production
des spermatozoïdes décroît progressivement avec l’âge pour atteindre une moyenne de 3,8 millions
entre 50 et 90 ans.
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Toutes ces anomalies du spermogramme peuvent exister de manière isolée ou associée. Elles
peuvent avoir des étiologies diverses (troubles endocriniens, anomalies du caryotype ou encore
anomalies génétiques).
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CHAPITRE 4
PHYSIOLOGIE DU SYSTEME GENITAL DE LA FEMME
PLAN DU COURS
I-Réponse sexuelle
II-Ovogenèse
III-Folliculogenèse
IV-Cycle menstruel
V-Régulation hormonale de la fonction de reproduction de la femme
OBJECTIFS
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II- OVOGENESE
A la naissance, les ovocytes des follicules primordiaux sont tous bloqués en prophase I. La
majorité d’entre eux dégénèrent au cours de l’enfance. Ceux qui échappent à l’atrésie (50000 à
70000) restent en réserve sous cette forme jusqu’à la puberté.
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A partir de la puberté, certains follicules primordiaux entrent en phase de différenciation et de
croissance. Ce processus, appelé folliculogenèse correspond à la succession des différentes phases
au cours desquelles le follicule sort de la réserve et se développe progressivement jusqu’à sa rupture
au moment de l’ovulation (figure 2).
On distingue habituellement 4 phases de développement folliculaire : follicule primaire, follicule
secondaire, follicule cavitaire et follicule mûr de De Graaf.
II- FOLLICULOGENESE
C’est le processus de formation des follicules allant du follicule primordial au follicule de De
Graaf.
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III-1 Croissance folliculaire
III-1-1 Follicule primaire
Il provient d’un follicule primordial (Figure 3A) dont l’ovocyte et les cellules folliculaires se
modifient. L’ovocyte primaire est plus grand (50 µm de diamètre); les cellules folliculaires deviennent
cubiques et forment une couronne épithéliale uni ou bistratifiée autour de l’ovocyte (Figure 4B). Ces
cellules sont séparées du stroma environnant par la membrane de SLAVJANSKI.
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III-1-3 Follicule cavitaire ou antral
Il a une taille minimale de 0,2 mm. Sa granulosa comprend de nombreuses mitoses et est
constituée de nombreuses assises de cellules folliculeuses ; celles-ci sécrètent le liquide folliculaire
qui s’accumule progressivement dans des petits espaces qui finissent par confluer et former une
cavité unique, l’antrum folliculaire. L’ovocyte est au maximum de sa croissance (125 à 150 µm)
(Figure 6B).
La thèque est différenciée en deux couches, une interne bien vascularisée et formée de cellules
glandulaires endocrines à sécrétion stéroïde et une externe, composée de cellules stromales peu
différenciées. Les cellules de la thèque interne collaborent avec les cellules granuleuses pour
produire des œstrogènes.
Le plus grand follicule cavitaire peut atteindre plus de 10 mm de diamètre. Il contient une grande
cavité folliculaire dans laquelle est projeté l’ovocyte, entouré par une couronne de cellules
granuleuses appelée corona radiata. Il est rattaché à la granulosa par un pédicule formé de cellules
folliculeuses, le cumulus oophorus.
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III-2. Maturation ovocytaire et ovulation
Dans les 36 heures qui précèdent l’ovulation, l’ovogenèse s’achève par une phase de maturation
qui rend l’ovocyte apte à être fécondé. La maturation est double, nucléaire et cytoplasmique.
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L’ovulation est l’expulsion de l’ovocyte II bloqué en métaphase II. Celui-ci est une cellule
sphérique de 120 µm de diamètre environ (Figure 9) ; le cytoplasme contient de nombreux ribosomes
qui constituent une réserve en ARN destinée à assurer l’autonomie des premiers stades du
développement, des mitochondries pauvres en crêtes, et un réticulum endoplasmique peu abondant.
A B
La durée de la croissance folliculaire, depuis la sortie de la réserve jusqu’à l’ovulation est estimée
chez la femme à plus de 85 jours. Le rendement de l’ovogenèse est très faible. Seuls 400 à 500
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follicules ovariens atteignent au cours de la vie génitale, le stade follicule mûr ou pré ovulatoire : en
moyenne 13 par an.
A partir d’un ovocyte I, 1 seul gamète est produit et non 4 puisque les autres sont des globules
polaires destinés à dégénérer.
Pendant la période fertile, une quinzaine de follicules quittent la réserve chaque jour et entament
leur croissance.
Cette entrée en phase de croissance terminale ou recrutement folliculaire est sous la dépendance
des gonadotropines et concernent les follicules antraux de plus de 2 mm de diamètre. Parmi les
follicules recrutés, un seul sera sélectionné pour devenir follicule ovulatoire. Le follicule sélectionné
est celui qui développe le premier, des récepteurs LH sur la granulosa. Il devient dominant et entraîne
la régression des autres follicules recrutés et le blocage du recrutement de nouveaux follicules.
Le recrutement se produit 14 jours avant l’ovulation. Il est induit par la FSH qui agit sur les
cellules de la granulosa en stimulant la transformation par ces cellules des androgènes d’origine
thécale en œstrogènes.
La sélection se produit le 6ème jour du cycle menstruel. Elle est due à l’action inhibitrice de
l’œstradiol sur la sécrétion hypophysaire de FSH. En effet, la réduction du taux circulant de cette
hormone entraîne l’arrêt du recrutement et l’entrée en atrésie de l’excédent des follicules recrutés. Le
follicule sélectionné continue à croître bien que le taux de FSH est toujours bas. Ceci est dû d’une
part à l’acquisition de récepteurs à LH et l’augmentation de sa sensibilité à FSH d’autre part.
IV-1Définition et Généralités
Le cycle menstruel est l'ensemble des phénomènes physiologiques périodiques qui se déroulent
entre deux règles, préparant l'organisme de la femme à la fécondation (grossesse). La manifestation
la plus visible de ces modifications est la menstruation (les règles : écoulement sanglant incoagulable
par les voies génitales et qui provient de la desquamation de la partie superficielle de l'endomètre). Le
cycle menstruel commence à la puberté et se termine à la ménopause par épuisement des
follicules ovariens.
Le cycle menstruel dure généralement entre 25 et 32 jours. Mais les cycles menstruels des
femmes varient du point de vue durée et abondance des saignements, en fonction de l'âge, du poids,
du régime alimentaire, de l'activité physique, du niveau de stress et des déterminants génétiques de
la femme. La durée du cycle menstruel est comptée à partir du premier jour des saignements
menstruels jusqu'au jour précédant le premier jour des prochains saignements menstruels.
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La connaissance du cycle menstruel est fondamentale pour la compréhension des phénomènes
physiologique de la reproduction et la contraception, et expliquer un grand nombre de pathologies
fonctionnelles de l'appareil génital féminin.
Le cycle menstruel englobe les activités des hormones de l'hypothalamus, du lobe antérieur de
l'hypophyse et des ovaires et les changements qui en résultent au niveau des ovaires, de l'utérus, du
col et de la température basale du corps (TBC).
Hypothalamus : Il régule l'activité de l'hypophyse. C'est une petite zone du cerveau, qui est le
centre de coordination de toute l'activité génitale féminine. Il est étroitement relié à tout le système
nerveux, dont il reçoit des informations : (le stress, les perturbations psychologiques, les maladies,
certains médicaments (la pilule), certaines substances (cigarette), peuvent modifier toute la
physiologie féminine).
Hypophyse (antérieure) : Elle est-située à la base du cerveau et sécrète plusieurs hormones
appelées gonadotropines à savoir la FSH et la LH.
Ovaires : C’est une paire de glandes qui ont deux fonctions principales à savoir le
développement follicules (fonction exocrine) et la production d’hormones sexuelles (eostrogènes et
progestérone).
Ovule : la cellule germinale de la femme qui, une fois fécondée par un spermatozoïde, peut créer
un nouvel individu de la même espèce.
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Follicule ovarien : petit sac dans l'ovaire qui comprend un ovule. Au début de chaque cycle
menstruel, plusieurs ovules commencent à mûrir. Un ovule arrive à maturité et est ensuite libéré par
le follicule ovarien dominant. A la naissance, chaque femme a environ 600.000 follicules ovariens
dans chaque ovaire. Durant la vie d'une femme, seuls 400 ovules environ arrivent à maturité. Les
autres se dissolvent et sont réabsorbés par chaque ovaire.
Corps jaune : après l'ovulation, le follicule ovarien dominant devient le corps jaune qui produit de
petites quantités d'œstrogène et des quantités importantes de progestérone.
Trompes de Fallope ou trompes utérines : elles sont la voie de passage de l'ovule provenant
des ovaires. C'est l'endroit où les spermatozoïdes rencontrent l'ovule et où a lieu la fécondation.
Utérus : organe musculaire creux situé dans le petit bassin de la femme où l'ovule fécondé croît
et se développe pendant la grossesse. En cas d’absence de la fécondation, la muqueuse utérine se
détache et elle est évacuée (menstruation).
Endomètre : membrane muqueuse tapissant la cavité utérine.
Col : portion étroite inférieure de l'utérus (orifice de l'utérus).
Vagin : cavité génitale chez la femme s'étendant de l'utérus à la vulve. C'est la voie de passage
des écoulements menstruels et des bébés quand ils naissent.
IV-3 Effets des hormones sur le cycle menstruel
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IV-3-1 Hormone hypothalamique
L’hypothalamus secrète, de façon pulsatile, une hormone appelée GnRH (Gonadotropin-
Releasing Hormone ou Gonadolibérine) qui commande la sécrétion de FSH et de LH par l'hypophyse.
Œstrogènes : Chaque mois, l'endomètre se met en place sous l'influence des eostrogènes
produits par les follicules ovariens. Les œstrogènes stimulent les glandes de l'endomètre et du canal
cervical. Les changements dans les glandes cervicales entraînent des modifications dans la glaire
cervicale, la rendant claire, élastique et glissante de sorte que les spermatozoïdes puissent passer
facilement. L'apport sanguin de l'endomètre devient plus important en préparation à la nidation d'un
ovule fécondé et une couche plus épaisse de tissu de l'endomètre se développe. Les œstrogènes, de
concert avec la FSH, stimulent également la croissance de l'ovule dans le follicule ovarien. Par "feed-
back", les œstrogènes régulent la production de FSH et de LH. Lorsque le niveau d'œstrogènes
augmente, le feed-back donné à l'hypophyse antérieure, cause une libération de LH stockée qui
déclenche l'ovulation. Lorsque la quantité d'œstrogènes diminue dans le sang, cela cause un feed-
back à l'hypophyse antérieure qui produit plus de FSH et de LH pour pouvoir démarrer un nouveau
cycle menstruel. Les œstrogènes ont également d'autres fonctions importantes dans le corps :
• Ils démarrent la croissance et le développement de l'utérus et d'autres organes de reproduction
pendant la puberté et la grossesse.
• Ils renforcent la croissance des canaux galactophores et des dépôts adipeux dans les seins
pendant la puberté et la grossesse.
• Ils stimulent la croissance des os et la rétention de calcium dans les os tout au long de la vie
d'une femme.
• Ils protègent contre l'athérosclérose et les maladies cardio-vasculaires puisqu'ils dilatent les
vaisseaux sanguins et limitent la formation de plaques d'athérosclérose provenant des lipides.
Progestérone : Une fois que le follicule ovarien dominant libère un ovule mûr, il se transforme en
corps jaune et commence à sécréter de la progestérone. La progestérone et les œstrogènes
développent encore davantage l'endomètre en renforçant la maturation des vaisseaux sanguins dans
l'endomètre. Ils élargissent les glandes de l'endomètre qui commencent à sécréter des nutriments
dans la cavité utérine (dans le cas où l'ovule est fécondé). Mais la progestérone limite également le
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volume de l'endomètre. Sans progestérone, la stimulation de l'endomètre causée par les œstrogènes
serait trop forte. La progestérone affecte la libération d'hormones de l'hypothalamus et du lobe
antérieur de l'hypophyse. Par le biais de ce système de "feed-back", des niveaux élevés de
progestérone inhibent la sécrétion de GnRF et diminuent les sécrétions de FSH et de LH.
Des niveaux sanguins élevés de progestérone (et des niveaux relativement élevés d'œstrogènes)
diminuent la quantité de GnRF sécrétée par l'hypothalamus.
Lorsqu'une quantité moindre de GnRF est sécrétée, les sécrétions de FSH et LH de l'hypophyse
antérieure diminuent également.
Il y a feed-back positif lorsque la production d'une hormone est accrue à cause des niveaux
d'hormones circulantes. Par exemple :
• L'hypophyse antérieure répond aux faibles niveaux d'œstrogènes dans le sang en produisant et
en stockant plus de FSH et de LH.
• La poussée à mi-cycle des niveaux sanguins d'œstrogènes signalant qu'un ovule est mûr
entraîne la libération de LH stockée par l'hypophyse antérieure. Cette poussée de LH déclenche
l'ovulation.
Les relations entre les hormones et les organes intervenant dans le cycle menstruel sont
complexes. La production d'œstrogènes et de progestérone par les ovaires est contrôlée par les
hormones de l'hypophyse antérieure, FSH et LH, qui sont contrôlées par l'hypothalamus. Au cours du
cycle menstruel, le niveau normal de chaque hormone change continuellement. Ces niveaux
d'hormones s'influencent mutuellement. Le diagramme suivant montre un exemple de feed-back.
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Figure 10 : Exemple de Feed-back dans le cycle menstruel
Les phases du cycle menstruel sont généralement décrites par les changements qui ont lieu dans
l'ovaire (le cycle ovarien) et/ou par les changements qui ont lieu dans l'utérus (le cycle endométrial).
En tenant compte des changements dans les niveaux d'hormones et des modifications conséquentes
dans les organes reproducteurs et entre les hormones, on a les phases suivantes dans un cycle
menstruel : la phase du saignement menstruel, la phase oestrogénique et la phase progestéronique.
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IV-4 -1 Phase de saignement menstruel (du 1er au 5e jour)
Ovaires : Environ 20 follicules ovariens croissent pendant la première semaine de chaque cycle
menstruel. Ils produisent des œstrogènes et commencent à faire mûrir un ovule en réponse à FSH de
l'hypophyse antérieure.
Endomètre : L'endomètre est la muqueuse qui tapisse l'utérus. Pendant la phase du saignement
menstruel, la couche supérieure (superficielle) de l'épais revêtement endométrial commence à se
détacher de la paroi utérine, d'où une évacuation de tissu de l'endomètre, de liquide et de sang. Les
saignements durent entre trois et cinq jours. La perte moyenne de sang est d'environ 50 millilitres
(ML).
Col : Le col se dilate légèrement pour laisser passer le flux menstruel. Les glandes cervicales
produisent très peu de glaire pendant ces jours du cycle marqués par un faible niveau d'œstrogènes.
Température basale du corps (TBC) : La TBC est la température du corps au repos. Pendant le
cycle menstruel, la TBC augmente, passant d'un faible niveau à un niveau plus élevé. Pendant la
phase du saignement menstruel, la TBC est à son niveau le plus faible suite à la diminution de la
production de progestérone dans le corps.
La phase oestrogénique commence au 6e jour et dure jusqu'au 13e ou 14e jour lorsqu'a lieu
l'ovulation. Elle est de durée plus variable que celle des autres phases. Les changements suivants ont
lieu pendant la phase oestrogénique :
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rarement avant le 10e jour du cycle ; l'ovulation, qui peut entraîner une grossesse (ovulation
"féconde") a rarement lieu avant le 12e jour.
Endomètre : L'endomètre se développe sous l'influence des œstrogènes produits par les
follicules ovariens en développement. L'endomètre développe des glandes, des capillaires et des
tissus généraux. Grâce à cet apport sanguin accru, l'endomètre est prêt pour une nidation possible
d'un ovule fécondé.
Col: Le col cervical est fermé, sauf au moment de l'ovulation. Tout au début de la phase
oestrogénique, aucune perte de glaire du col n'est apparente. Il existe une sensation de sécheresse
(bien que l'intérieur du vagin soit toujours humide). Lorsque les niveaux sanguins d'œstrogènes
augmentent, la quantité de glaire cervicale augmente également car les glandes du canal cervical
sont stimulées par les œstrogènes. C'est au moment de l'ovulation qu'est produite la quantité
maximale de glaire. La glaire devient claire, glissante et élastique (un peu comme un blanc d'œuf non
cuit) et peut s'écouler du vagin. Ce type de glaire nourrit les spermatozoïdes et les aide à se déplacer
jusqu'à l'utérus.
Température basale du corps (TBC) : La TBC est à son niveau le plus faible sous l'influence
des œstrogènes. Juste avant l'ovulation, lorsque commence la libération de LH, la TBC peut même
descendre un peu plus.
Ovaires : Le corps jaune est une réorganisation des cellules provenant du follicule ovarien qui a
éclaté. Le corps jaune produit et sécrète régulièrement de la progestérone. La progestérone arrive à
son niveau maximum environ huit jours après l'ovulation. Le corps jaune produit également de petites
quantités d'œstrogènes pendant cette phase. Lorsque la sécrétion de progestérone augmente, la
sécrétion de LH diminue (feed-back négatif). Le corps jaune commence à dégénérer du 23e au 24e
jour suite au faible niveau de LH. Par conséquent, la production d'œstrogènes et de progestérone
diminue également.
Endomètre : Du 15e au 22e jour, l'apport sanguin vers l'endomètre continue à augmenter suite
aux niveaux croissants de progestérone produit par le corps jaune. Les glandes endométriales
deviennent plus grandes et sécrètent des nutriments dans la cavité utérine à cause de la stimulation
de la progestérone. Ces nutriments peuvent nourrir un ovule fécondé jusqu'à ce qu'il s'implante. La
progestérone et les œstrogènes dans le sang diminuent vers la fin de cette phase à cause du corps
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jaune en dégénérescence (23e au 28e jour). Les vaisseaux sanguins approvisionnant l'endomètre se
contractent suite à ce manque de stimulation de la part des hormones ovariennes. Les cellules
endométriales ne peuvent plus recevoir l'oxygène et les nutriments qu'apportent les vaisseaux
sanguins et elles commencent à mourir. La phase menstruelle commence et les saignements
menstruels débutent.
Col : Lors de la phase progestéronique, le col reste fermé. La quantité de glaire cervicale
diminue. Une femme peut de nouveau avoir une sensation de "sécheresse" ou avoir des pertes
collantes, épaisses et troubles. Il est difficile pour les spermatozoïdes de pénétrer et de se déplacer
dans l'utérus en présence de ce type de glaire.
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IV-5- Effets de la grossesse sur le cycle menstruel
En cas de fécondation de l'ovule, les modes hormonaux de la deuxième moitié du cycle menstruel
changent. Une autre hormone, la gonadotropine chorionique placentaire (hCG) sera produite par le
placenta qui se développe. La hCG est l’hormone détectée lors des tests de grossesse. Son niveau
sanguin atteint son maximum de la 8e à la 12e semaine après la conception.
Hypophyse antérieure : Les niveaux de FSH et de LH chutent parce que leur production est
supprimée (par le biais du feed-back négatif) par les niveaux sanguins élevés d'œstrogènes ou de
progestérone. (Les contraceptifs hormonaux imitent l'état de grossesse. Ils libèrent des niveaux
suffisamment élevés d'œstrogènes et/ou de progestérone dans le sang pour persuader l'hypophyse
antérieure que la femme est déjà enceinte. Par conséquent, l'hypophyse antérieure arrête de produire
FSH et LH).
Ovaires : Tout au début de la grossesse, l’hormone hCG évite au corps jaune de dégénérer pour
qu'il continue à fonctionner et à libérer de la progestérone et des œstrogènes pour soutenir l'embryon
qui se développe. A la 7e au 10e semaine après la conception, le placenta est capable de produire
des niveaux élevés d'œstrogènes et de progestérone nécessaires pendant la grossesse.
Col : Le canal cervical externe s'élargit légèrement, saigne plus facilement et se remplit d'un
épais bouchon muqueux qui protège la poche des eaux des microbes vaginaux.
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Température basale du corps (TBC) : La TBC reste élevée comme pendant la phase
progestérone du cycle menstruel.
Un avortement spontané est une interruption non provoquée d'une grossesse avant que le fœtus
ne soit viable. La cause n'est généralement pas connue mais elle est parfois liée à des facteurs
comme la malnutrition et/ou la maladie (paludisme).
L'avortement provoqué concerne l'utilisation d'une procédure pour mettre fin à une grossesse non
souhaitée.
Ovaires : Suite à l'arrêt de la grossesse, les niveaux de progestérone et d'œstrogènes tombent
rapidement et les niveaux de FSH commencent à augmenter pendant les deux semaines d'un
avortement du premier trimestre et les quatre semaines d'un avortement du second trimestre. La
fécondité revient presque immédiatement après l'avortement (spontané ou provoqué): dans les deux
semaines suivant un avortement du premier trimestre et dans les quatre semaines pour un
avortement du second trimestre. Dans les six semaines qui suivent l'avortement, 75% des femmes
ont ovulé.
Endomètre : Si l'avortement est provoqué dans des conditions à risque, des bactéries peuvent
pénétrer dans l'utérus et une endométrite (infection de l'utérus) peut se présenter (exigeant un
traitement rapide).
Si l'avortement est effectué dans de bonnes conditions d'hygiène, l'endomètre se remet
rapidement et il n'y aura pas de conséquence pour la fécondité future.
Des instruments pointus (curetage) peuvent provoquer de graves lésions dans l'endomètre.
Col : La glaire cervicale reprend son cycle habituel de glaire féconde avec l'ovulation. Le col peut
être blessé par des instruments utilisés pendant l'avortement provoqué. (Des canules en plastique
souple causent rarement des lésions cervicales).
Température basale du corps (TBC): La TBC retombe aux niveaux pré-ovulatoires peu après
l'avortement.
-la GnRH stimule la libération par l’adénohypophyse de FSH et de LH, qui stimulent la maturation
du follicule et la production d’œstrogènes par celui-ci.
- quand les œstrogènes sanguins atteignent un certain niveau, ils exercent une rétro-activation
sur l’axe hypothalamo-hypophysaire, ce qui provoque une brusque libération de LH qui active la
poursuite de la méiose par l’ovocyte de premier ordre et déclenche l’ovulation ;
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- l’augmentation des taux de progestérone et d’œstrogènes inhibe l’axe hypothalamo- -
hypophysaire, le corps jaune dégénère, les hormones ovariennes chutent à leur plus bas niveau, et le
cycle recommence.
Les effets extra-utérins des œstrogènes et de la progestérone comprennent :
Les œstrogènes stimulent l’ovogenèse. A partir de la puberté, ils provoquent la croissance des
organes génitaux, la poussée de croissance de l’adolescence et l’apparition des caractères sexuels
secondaires.
La progestérone agit de concert avec les œstrogènes pour la maturation des seins et la régulation
du cycle menstruel.
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