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    Qualite00 01

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    Le document décrit l'état de la qualité des ressources en eau au Maroc entre 2000-2001. Il présente le réseau de surveillance de la qualité de l'eau, puis décrit l'état de la qualité des eaux de surface et souterraines. La qualité des eaux de surface était bonne dans 46% des stations et moyenne dans 9%, mais dégradée dans 45% des stations. La qualité des eaux souterraines était bonne dans 20% des stations, moyenne dans 29% et dégradée dans 51%.

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    qualité des eaux

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    ETAT DE LA QUALITE DES RESSOURCES EN EAU AU MAROC

    ANNEE 2000-2001

    • OBJECTIF DE LA SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU


    • RESEAU DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU
    • ETAT DE LA QUALITE DES EAUX DE SURFACE
    • CARTE DE LA QUALITE DES EAUX DE SURFACE
    • ETAT DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES
    • CARTE DE LA QUALITE DE L'EAU DES PRINCIPALES NAPPES D'EAUX
    SOUTERRAINES
    • IMPACT DE LA POLLUTION SUR LES RESSOURCES EN EAU
    OBJECTIF DE LA SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU

    La Direction de la Recherche et de la Planification de l’Eau procède régulièrement à


    l’évaluation qualitative des ressources en eau afin :
    • d’établir une situation de la qualité des ressources en eau au niveau national ;
    • de préciser les tendances de son évolution ;
    • de définir les principales causes qui l’affectent.
    • Ces informations sont nécessaires à :
    • l’établissement d’une politique de restauration et de sauvegarde de la qualité
    de l’eau ;
    • la prise de décision en temps réel dans la gestion et la planification des
    ressources en eau.

    RESEAU DE SURVEILLANCE DE LA QUALITE DE L’EAU

    Eaux de surface

    Le réseau de suivi actuel de la qualité des eaux de surface comporte 60 stations primaires 113
    stations secondaires et 36 stations au niveau des retenues de barrages.
    La fréquence d’échantillonnage est fixée pour chaque type de station elle est :
    • mensuelle à trimestrielle pour les stations primaires ;
    • semestrielle pour les stations secondaires et retenues de barrages, une
    campagne en saison humide et une autre en saison sèche.

    Eaux souterraines
    Le réseau de surveillance de la qualité des eaux souterraines comporte 535 stations
    d’échantillonnage réparties sur 45 nappes d’eau souterraine. La fréquence de prélèvement est
    semestrielle.
    Au cours de l’année 2000-2001, plus de 28400 analyses physico-chimiques et bactériologiques ont
    été réalisées au niveau des laboratoires régionaux de contrôle de la qualité de l’eau et du laboratoire
    public d’essais et d’études.
    Ces données sont stockées, vérifiées et traitées dans la base de données « QUALITE DE L’EAU »
    constituée à la Direction de la Recherche et de la Planification de l’Eau et qui rassemble à ce jour
    plus de 660 000 analyses.
    Ces données ont permis d’élaborer la troisième édition du rapport nationale sur l’état de la qualité
    de l’eau au Maroc ainsi que le dépliant synthétique.
    ETAT DE LA QUALITE DES EAUX DE SURFACE

    CRITERES D’APPRECIATION DE LA QUALITE DES EAUX DE SURFACE

    Les paramètres retenus pour l’appréciation de la qualité des eaux superficielles sont des
    paramètres spécifiques à une pollution organique, azotée, phosphorée et bactérienne. Ces
    paramètres indiqués dans la grille ci-après fixent cinq classes de qualité selon les usages
    auxquelles sont destinées ces eaux.

    CLASSE DE QUALITE EXCELLENTE BONNE MOYENNE MAUVAISE TRES


    MAUVAISE
    PARAMETRES
    Oxygène Dissous >7 7-5 5-3 3-1 <1
    DBO5 (mg/l) <3 3-5 5-10 10-25 >25
    DCO (mg/l) <30 30-35 35-40 40-80 >80
    Ammonium( mg/l) <=0.1 0.1-0.5 0.5-2 2-8 >8
    Phosphore total (mg/l) <=0.1 0.1-0.3 0.3-0.5 0.5-3 >3
    Coliformes fécaux <=20 20-2000 2000-20000 >20000 -
    DBO5 : Demande Biochimique en Oxygène en 5 jours
    DCO : Demande Chimique en Oxygène
    Etat de la qualité des eaux de surface
    Durant l’année 2000-2001, la qualité globale des eaux de surface observée a été bonne au niveau
    de 46 % des stations et moyenne au niveau de 9 %. Par contre, elle a été dégradée au niveau de
    45 % des stations échantillonnées comme le montre la figure n° 1.
    Presque la totalité des stations ayant une qualité dégradée sont situées au niveau des cours
    d’eau affectés par les rejets urbains et industriels tels le cours moyen et aval de l’Oued Sebou,
    le cours moyen de l’Oum Er-Rbia, le cours aval des oueds Tangérois et Martil .

    Figure n°1 : Répartition des stations d’eau


    de surface par niveau de qualité

    La répartition de la qualité globale des stations d’eau de surface par région hydraulique (figure ci-
    après) montre que les plus grands nombres de stations de bonne qualité se trouvent au niveau des
    bassins de Souss et Bouregreg. Par contre, un maximum de stations de mauvaise qualité est
    enregistré au niveau du bassin, du Sebou et du Loukkos.
    Figure n°2 : Répartition des stations d’eau de surface
    par niveau de qualité et par région hydraulique
    La carte de qualité globale des principaux cours d’eau à l’échelle nationale.
    ETAT DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

    CRITERES D’APPRECIATION DE LA QUALITE DES EAUX SOUTERRAINES

    Les paramètres d’appréciation de la qualité globale des eaux souterraines différent de ceux des
    eaux de surface et sont spécifiques à une pollution physico-chimique, organique et bactériologique.

    CLASSE DE QUALITE
    EXCELLENTE BONNE MOYENNE MAUVAISE TRES
    PARAMETRES MAUVAISE

    CONDUCTIVITE (µs/cm) <400 400-1300 1300-2700 2700-3000 >3000


    CHLORURES (mg/l) <200 200-300 300-750 750-1000 >1000
    NITRATES (mg/l) <5 5-25 25-50 50-100 >100
    AMMONIUM (mg/l) <=0.1 0.1-0.5 0.5-2 2-8 >8
    MATIERES ORGANIQUES (mg/l) <3 3-5 5-8 >8 -
    COLIFORMES FECAUX (/100 ml) <=20 20-2000 2000-20000 >20000 -

    Etat de la qualité des eaux souterraines

    En ce qui concerne les nappes d’eau souterraines, leur qualité globale a été bonne au niveau de
    20% des stations, moyenne sur 29 % et dégradée sur 51 % des stations (voir figure n°3). Les
    paramètres responsables de cette dégradation sont la forte minéralisation de ces eaux et la
    présence de nitrates en teneurs élevées. Les nappes d’eau souterraine fortement minéralisées
    sont la nappe de Berrechid, Chaouia côtière, Kert, Gareb, Bouareg, Beni Amir, et Tafilalt. En
    outre, des teneurs élevées en nitrates ont été enregistrées au niveau des nappes de Fès-Meknès,
    Tadla, Abda-Doukkala et Angad.

    Répartition des stations d’eau de souterraines par niveau de qualité


    Carte de classification des principales nappes phréatiques selon la qualité globale de leurs eaux.
    IMPACT DE LA POLLUTION SUR LES RESSOURCES EN EAU

    L’analyse des paramètres de la qualité de l’eau indiqués dans le tableau ci-après montre que l’état de
    la qualité des eaux de surface en aval des rejets est très dégradé. Ainsi des teneurs de 30 millions
    de coliformes fécaux ont été enregistrées en aval d’Errachidia et des valeurs nulles de l’oxygène
    dissous en aval d’Oujda .

    Etat de la qualité de quelques stations situées en aval immédiat des rejets

    Bassins Oueds Stations N° IRE Date O2 diss DBO5 DCO NH4+ P.T C. F
    mg/l mg/l mg/l mg/l mg/l /100ml

    Loukkos Martil Aval rejet 1222/2 28/03/2001 2.4 80 320.6 23.4 7.86 300000
    Touabel

    Moulouya Isly Aval rejet 1311/12 16/04/2001 0 240 764 88.2 23.9 3200000
    Oujda

    Sebou Sebou Dar El Arsa 2263/15 20/04/2001 0.16 60 378.2 14.4 3.83 48000

    Oum-Er Rbia Oum Er Rbia Aval rejet 924/37 30/06/2000 0 80 205 4.54 5.84 3500000
    Tadla

    Tensift Tensift Aval rejet 4198/44 02/11/2000 1.8 18 86 16.2 1.47 3700
    Marrakech

    Ziz - Guir Ziz Aval confl 2019/48 18/05/2001 0 200 864 131.40 12.67 30000000
    et Rhéris Ziz/Lahmer

    Conséquences immédiates de cette pollution :


    • L’absence d’oxygène dissous dans les oueds en aval des rejets, voire même
    sa disparition sur plusieurs km pendant les campagnes oléicoles et
    sucrières ;
    • Arrêts des stations de traitement de l’eau potable qui ont dépassé 1000
    heures à Kariat Ba Mohammed et 450 heures à Mkansa ;
    • Mortalité de milliers de poissons au niveau de certaines retenues (Sebou,
    Oum Er Rbiâ …) ;
    • Eutrophisation des retenues de barrages El Kansera, Smir, Sahla, Youssef
    Ben Tachefine caractérisée par des teneurs élevées en Chlorophylle a.

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