Psychologie Du Consommateur Et Comportement D'achat - Mise en Place Et Validation D'une Échelle de Personnalité
Psychologie Du Consommateur Et Comportement D'achat - Mise en Place Et Validation D'une Échelle de Personnalité
Psychologie Du Consommateur Et Comportement D'achat - Mise en Place Et Validation D'une Échelle de Personnalité
Jean-Michel Gautier
Groupe HEC, Département Systèmes d’Information
et d’Aide à la Décision (SIAD)
78351 Jouy-en-Josas Cedex, France
RESUME
SUMMARY
This paper presents the building and validation of a new personality inventory measuring 23
traits of personality and dedicated to market research applications.
Validation has been realized with two consumer panels, managed by Mediametrie and BVA
institute.
The main objective of the research is to provide an operational and reliable instrument for
marketing research studies exploring the link between consumer behavior and personality.
- Psychologie / Psychologie
- Marketing / Marketing
- Inventaire de personnalité / Personality Inventory
- Comportement de consommateur / Consumer behaviour
1- Introduction
Nous proposons une alternative novatrice en reprenant avec des outils adaptés l'exploration
des liens entre personnalité et décision de choix des consommateurs.
A la base de notre proposition, deux constats : l'évolution du consommateur vers une plus
grande individualité (multi appartenance sociale) et la possibilité par de nouveaux outils
d'améliorer considérablement les premiers travaux effectués dans ce sens, il y a près de vingt
ans.
Nous allons présenter dans ce cahier de recherche le développement des outils de mesure de la
personnalité nécessaires à de telles études. L’utilisation opérationnelle de mesures de
personnalité en marketing suppose des questionnaires de taille raisonnable (une centaine de
questions au maximum), couvrant un grand nombre de traits de personnalité (une quinzaine).
Il faut par ailleurs s’affranchir des échelles traditionnelles de mesures de la personnalité qui
sont en général orientées vers des applications en psychiatrie ou en recrutement.
Nous avons construit après plusieurs années de recherche, et diverses applications en mesure
d’audience et dans les tests de nouveaux produits automobiles, une échelle
multidimensionnelle d’évaluation des traits de personnalité utilisable pour la recherche en
Marketing.
Cette échelle, pour partie reprise de nombreuses échelles classiques de mesure des traits de
personnalité, et pour partie originale, a été validée :
- par un questionnaire sur un panel de 1276 téléspectateurs de l’institut Médiamétrie
- par un questionnaire sur un panel de 1000 consommateurs de l’institut BVA
Nous en présentons ci après les principaux résultats.
Ce cahier de recherche rend compte des premières conclusions sur la mesure de personnalité
en Marketing. Il sera suivi d’une étude sur les liens observés entre la personnalité des
consommateurs interrogés et leurs habitudes d’achat.
2
L’objectif de notre recherche s’insère dans un projet plus vaste visant à :
? adapter cette nouvelle approche afin d’en faciliter l’utilisation en entreprise et qu’elle
fasse référence en matière d’aide à la décision marketing: politique produit, développement
de produits nouveaux, axes de communication sur les produits et les marques...
Nous entendons apporter par cette recherche la preuve que ces différences de comportement
trouvent en grande partie leur raison dans des caractéristiques comportementales stables de
l'individu, désignées sous le terme générique de "traits de personnalité" et observables par des
échelles comme celles que nous présentons ici.
Cette recherche ne prétend pas montrer que le choix précis d'un produit dans les rayons d'un
magasin, d'un service parmi plusieurs services analogues disponibles sur le marché ou d'une
audience sont le résultat exclusif de la personnalité du consommateur. Mais nous pensons que
cette influence se manifeste à travers de grands déterminants des actes de consommation qui
se traduisent par des styles d'achats différents, des priorités différentes des raisons de choix de
produits ou de marques, des styles d'audience et une réceptivité sélective aux messages
publicitaires selon leur type.
1.1- A la fin des années 60 et au début des années 70, plusieurs recherches sur les liens
entre les comportements d’achat et la personnalité des consommateurs ont été réalisées.
Leurs conclusions manquent de généralité et les liens observés entre les décisions de choix
de produits et les échelles de personnalité utilisées ne permettent pas de mettre en évidence
la prédominance d’un trait de personnalité ou d’un autre dans la décision de choix de
produit.
3
Une analyse approfondie des outils employés, nous a permis de constater que les échelles
de mesure de personnalité utilisées à cette époque n’étaient pas appropriées à un usage en
Marketing, et en particulier pour expliquer des comportements d’achats.
Dans la plupart des recherches, les échelles utilisées sont empruntées à un autre champ de
la psychologie, à savoir psychologie du travail (évaluation des capacités des individus à
travailler en groupe, à gérer une équipe...), ou psychologie clinique (donc destinées à
évaluer des personnalités « pathologiques »).
Cette analyse se base sur une étude bibliographique approfondie de ces travaux, pour
lesquels nous avons examiné les échelles utilisées pour la mesure de la personnalité.
1.2- Aujourd’hui, qui souhaite approcher les comportements d’achats plus finement que
par l’identité socio-démographique des consommateurs, se verra proposer une approche
basée sur les « socio-styles » ou « styles de vie » prenant en compte l’influence de
l’environnement social des individus sur leurs comportements d’achat.
Toutefois, cette approche est très incomplète car incapable d’expliquer des écarts de
comportements d’achat entre individus issus de milieux sociaux identiques, et elle s’avère
plus descriptive qu’explicative des phénomènes comportementaux observés.
Ces constats nous ont amenés à engager des recherches sur une mesure de personnalité
adaptée à une utilisation dans le cadre des comportements de consommation.
Nous avons durant les trois dernières années développé dans différents contextes (validation
interne et validation externe sur deux secteurs spécifiques: achats automobiles - études média)
une mesure multicritères reposant sur 23 traits de personnalité.
4
Si les observations que nous avons réalisées lors de l’élaboration de cette échelle s’avèrent
confirmées dans une expérimentation plus large, l’apport de ces techniques au service du
Marketing en entreprise peut être décisif dans un environnement concurrentiel où le
consommateur doit être courtisé, conquis et fidélisé.
Ainsi, notre démarche s’inscrit-elle dans la volonté de mettre en place une échelle
multicritères de mesure de traits de personnalité dont la cohérence a été validée au travers de
cette recherche.
5
2- Méthodologie
2.1-Démarche adoptée
Pour valider l’échelle de traits de personnalité que nous avons élaborée, nous avons réalisé, en
France, un premier test avec le concours de l’institut Médiamétrie sur un échantillon
représentatif de 1276 téléspectateurs entre 15 et 70 ans.
Un second test a été réalisé un an plus tard par l’intermédiaire de l’institut BVA, avec une
enquête sur un échantillon (extrait d’un panel de consommateurs) de 1000 personnes entre 15
et 70 ans représentatif des structures de population française en terme de sexe et de profession
par tranche d’âge.
L’information ainsi recueillie doit permettre d’élaborer le profil de personnalité de chacun des
individus interrogés, de caractériser leur appartenance socio-démographique, en particulier de
reproduire les segmentations usuelles en grande consommation, et de chercher globalement
ainsi qu’à l’intérieur de ces segments les liens entre la personnalité et les décisions de choix
que traduisent les comportements habituels de consommation.
Dans un premier temps, et dans le cadre de ce cahier de recherche, nous allons procéder à la
validation de l’échelle de mesure de personnalité.
6
Ultérieurement, nous souhaitons identifier, parmi les différents traits de personnalité mesurés,
ceux qui présentent les liens les plus forts et les plus généraux (quel que soit le produit
concerné, ou le segment de clientèle) avec les audiences et les décision de choix de
consommation.
Pour valider ces échelles nous utiliserons des techniques classiques en psychométrie :
Pour mieux cerner l'état actuel des connaissances concernant les liens entre personnalité et
comportements d'achat, et pour en comprendre les déterminants, nous avons effectué une
recherche bibliographique informatisée en utilisant la base de données PSYCLIT de
l'Université de Genève. Cette base comprend les références et résumés de toutes les revues
internationales en psychologie et dans les disciplines adjacentes.
7
Les mots clés suivants ont été utilisés selon différentes combinaisons pour la recherche des
références bibliographiques:
- Consumer behaviour
- Personality traits
- Attitudes
- Motivation
Le fait le plus marquant de cette recherche est le manque assez remarquable de travaux
scientifiques systématiques dans ce domaine. Il n'est pas exclu que de tels travaux aient été
effectués au sein des services études de marché ou marketing de certaines entreprises, études
dont les résultats pourraient être restés confidentiels et qui n'ont pas été publiés. Toutefois,
nous n’avons pas trouvé beaucoup d'éléments permettant de penser que ce type de recherches
ont pu être conduites à titre privé.
L'absence de conclusions claires est avant tout le fait d'une mauvaise adaptation des
instruments utilisés aux besoins, ces instruments ayant été développés pour la plupart dans
une perspective de diagnostic clinique (p.e. échelles de névrosisme, d'anxiété).
En conclusion, nous n'avons pas trouvé dans la littérature des résultats négatifs répétés qui
s'opposeraient à la poursuite de recherches sur les traits de personnalité et les motivations
déterminant les choix de consommation. Il semble, au contraire, qu'une amélioration des
instruments et une investigation plus systématique pourraient conduire à des résultats
particulièrement intéressants pour la pratique des tests de produit et pour l'approche marketing
(conception de produits nouveaux, communication, ...).
8
3.2- Diagnostic des instruments actuels :
Aujourd'hui, certaines entreprises utilisent dans leurs tests de produit différents types d’outils
de mesure psychosociologique.
Nous avons eu à auditer les deux outils opérationnels les plus utilisés dans un contexte
européen:
- le test RIM, questionnaire de mesure de personnalité, rebaptisé par ses auteurs
questionnaire de socio-styles.
Ce questionnaire, qui comporte dans sa forme opérationnelle 46 items, a été obtenu par
réduction d'un questionnaire plus vaste, à la suite d'études de validation.
- le questionnaire réduit de styles de vie du CCA.
Ce questionnaire, qui comporte 56 questions, a été extrait du questionnaire général sur les
styles de vie du CCA.
Les conclusions de ces audits peuvent se résumer ainsi:
Le Test RIM
Evaluation Théorique:
Le test RIM est construit sur un modèle classique de questionnaire de personnalité avec des
items quasiment à la première personne, qui impliquent l'individu. Il s'agit de descriptions non
ambiguës sur des comportements ou des attitudes dans la vie de tous les jours, il s'agit de faits
concrets. En conséquence l'individu comprend clairement qu'on lui demande de se décrire, il y
a peu d'erreurs sur la signification des questions. Ces dernières permettent des réponses
relativement franches.
Evaluation empirique:
Il mesure correctement les traits de personnalité suivants, dans les différents pays européens:
"Inquiet, personnalité névrotique",
"Battant, impulsif, ambitieux" versus "peu audacieux, effacé".
"Risque" versus "prudence, calme",
Mais le choix de produit par le consommateur est particulièrement mal corrélé à ces
dimensions.
Le test CCA
Evaluation Théorique:
Contrairement au test, RIM le test CCA comprend un nombre important de questions sur des
opinions générales : 14 questions d’attitude par rapport à des thèmes d'actualité, 18 sur des
choix (ou rejets) de types de sociétés, 7 sur des conseils et 11 sur des principes de vie et enfin
6 questions sur des scénarios de vie.
9
- les questions sur les thèmes d'actualité :
De nombreuses études ont été faites sur ce type de questions. En particulier J.P PAGES du
laboratoire de sociologie du CEA réalise un observatoire des jugements et opinions des
Français. Ses conclusions sont que les opinions se forment en fonction des opinions
dominantes du groupe social auquel appartient l'individu.
Ces opinions ne sont donc pas stables dans le temps puisqu'elles suivent l'évolution des modes
et des mentalités. L'intérêt d'un questionnaire de ce type n'est pas de mesurer la personnalité
des gens mais d’approcher, de manière plus subtile qu'à travers la catégorie
socioprofessionnelle et l'âge, l'appartenance sociale. Toutefois ces questionnaires sont
difficiles à maintenir car ils doivent évoluer pour refléter les courants de pensées.
D'autre part la formulation bipolaire des questions apporte une ambiguïté dans la mesure où
les deux pôles ne sont pas forcément perçus comme antagonistes.
- les conseils, principes de vie :
Le même genre de remarques peut être fait en ce qui concerne les bipôles, le mélange de
concepts et la formulation impersonnelle des questions. Ici les questions ne sont plus orientées
sur les opinions de l'individu mais sur la relation de l'individu à la société, avec le risque d'une
confusion entre attitude réelle, idéale et socialement désirable. Cette formulation n'est pas
propice à une bonne stabilité de la mesure individuelle.
- les différents types de sociétés :
Ces énoncés ont un caractère peu clair où se mélangent plusieurs concepts, la réponse
demandée est sans nuance et exige un choix entre différents extrêmes qui ne se situent pas sur
un même plan.
- les scénarios de vie :
Cette petite partie construite comme un test classique de personnalité est trop restreinte, il y a
trop peu d'items pour mesurer un trait de personnalité, et les items choisis sont en partie
redondants avec le test RIM ou tout autre test de personnalité classique.
Evaluation empirique:
Pour le test CCA on peut faire le même genre de constat que pour le test RIM. On peut
identifier quelques directions stables:
"Battant, aime le changement, l'innovation",
"Tolérant, équilibré, tranquille", versus "rigidité morale"
"Hédonisme"
qui sont mesurés correctement et se retrouvent dans les différents pays.
Cependant le choix de produit est mal corrélé à ces traits, et le nombre d'items qui ressort par
trait de personnalité est insuffisant, l'échelle est peu stable, l'interprétation varie selon les pays.
10
EN CONCLUSION:
Dans les tests de produits il y a la place, entre autres, pour deux types de mesures:
- la personnalité de l'individu
- l'appartenance sociale.
En ce qui concerne la personnalité de l'individu le test RIM n'apporte pas d'échelle pertinente
vis à vis du choix de produit. Il est nécessaire de lui substituer un instrument plus complet et
plus centré sur les traits de personnalité liés au choix de produits.
L'aspect le plus intéressant du test CCA est ce qui concerne le milieu social, essentiellement
les questions sur les thèmes d'actualité. Il semble intéressant de le faire évoluer vers un
questionnaire apportant des différenciations sociales en étendant cette partie. Les autres items
du questionnaire réduit CCA qui est actuellement en usage dans les tests de produit peuvent
être abandonnés.
11
Pour porter remède à ce problème nous avons entrepris deux démarches:
1) l'identification des traits qui se sont avérés comme prometteurs dans la recherche
informatisée de la littérature décrite ci-dessus,
2) l'inventaire des traits qui se retrouvent de façon très régulière dans la plupart des tests de
personnalité établi et qui sont susceptibles d'influencer l'achat (travail effectué en utilisant
THESAURUS, outil de la testothèque de l'Université de Genève).
Comme résultat de ces démarches nous avons identifié une première liste de traits
prometteurs pour le but ciblé:
12
- luxe
- négativisme
- Stimulation externe
- rapport à l’argent
- optimisme
- opportuniste/consciencieux
- sens de l’éthique
- recherche de sensations fortes
- attitudes envers la propriété
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DEFINITIONS ET EXEMPLES d'ITEMS
ANX - Anxiété- Tendance à être continuellement inquiet et soucieux des malheurs potentiels
p. e. La nuit parfois, je suis tellement préoccupé que je n'arrive pas à dormir.
Je me fais souvent du souci au sujet de quelqu'un ou à propos de quelque chose.
SFO - Sensations fortes- Recherche de sensations fortes dans toute sorte d'activité, très
souvent liée à des actions ou sports risqués.
p. e. Je suis un grand amateur de montagnes russes.
Je ne comprends pas comment on peut risquer sa vie pour le plaisir d'un sport
dangereux.
EXT - Extraversion- Intérêt prononcé à établir et maintenir des contacts sociaux et passer du
temps en compagnie d'autrui.
p. e. Quand je voyage en train j'adresse facilement la parole à mes voisins.
J'éprouve des difficultés à me mêler aux gens dans une réception.
EVA - Evasion- Marqué par une forte tendance à utiliser l'offre médiatique pour la détente,
voire le refoulement de pensées stressantes.
p. e. Quand on passe des scènes d'horreur à la télévision, je ferme aussitôt les yeux.
Cela ne sert à rien de se préoccuper des malheurs du monde alors que l'on ne peut rien
y faire.
14
SUG - Suggestibilité- Se laissant très facilement influencé par des messages médiatiques ou
les conseils d'autrui.
p. e. Il y a beaucoup de situations ou je me sens fortement influencé par la présence d'une
autre personne.
Il m'est déjà arrivé d'être tellement fasciné par quelqu'un que je me sens hypnotisé.
INF - Infomanie- Besoin urgent d'être toujours au courant des dernières nouvelles,
politiques et autres.
p. e. Je suis malheureux quand je rate le journal télévisé du soir.
Lire un seul journal n'est pas suffisant - il faut pouvoir comparer pour être bien
informé.
SEN - Sensibilité- Privilégiant une stimulation modérée avec un sens esthétique prononcé,
recherche de la beauté, refus de la violence et de la laideur.
p. e. Il m'arrive parfois de pleurer au cinéma
On dit de moi que je suis quelqu'un de très sensible.
LUX - Luxe- Recherche d'un style de vie caractérisé par un haut niveau de luxe et
correspondant à la mode.
p. e. Quand je m'achète quelque chose de très bien et de très cher, je n'ai pas de regrets.
J'aime bien vivre entouré d'articles de luxe.
15
MON-Gestion monétaire - Attachant une grande valeur à l'argent et valorisant les
économies, moyen de se procurer des satisfactions.
p. e. Je fais des économies dès maintenant pour mes vieux jours.
Pour mes dépenses, j'établie régulièrement un budget précis.
IMP - Impulsivité- Ayant tendance à prendre des décisions d'achat ou de consommation très
spontanées, sans trop de réflexions ni de considérations rationnelles.
p. e. Même pour des petits achats, je prends le temps de faire un choix réfléchi.
Il m'arrive souvent d'acheter des choses sur un coup de tête et en général, je ne le
regrette pas.
16
Pour le second test ont été conservées les 16 traits suivants, avec quelques aménagements des
items retenus :
- Anxiété
- Collectivisme
- Conformisme
- Extraversion
- Fantaisie
- Flexibilité
- Hédonisme
- Impulsivité
- Relation à l’argent
- Dépendance
- Désir de posséder
- Rapport au luxe
- Suggestibilité
- Sensibilité
- Innovation
- Sensations fortes
Une pré-version du test utilisant 16 échelles, de 12 à 20 items chacune, a été évaluée dans son
ensemble pour élaborer une première version pour le pilotage. De cette première version ont
été extraites des formes réduites à 5 ou 6 items par trait de personnalité. La version testée dans
cette recherche a été établie progressivement à partir de la première version en rajoutant de
nouvelles échelles au fur et à mesure des expérimentations menées.
17
Le contrôle à chaque étape s'effectue:
- en vérifiant la bonne compréhension des questions par les interviewés, pour reformuler si
nécessaire les questions mal comprises.
- en s'assurant qu'aucune des questions posées n'amène des réponses trop unanimes de la part
des interviewés, pour modérer ou accentuer selon le cas la formulation adoptée afin de mieux
différencier les individus.
- en calculant la corrélation de chacun des items d'une échelle avec la note globale sur
l'échelle, pour éliminer les items qui ne présentent pas un lien satisfaisant avec l'échelle, et qui
donc ne relèvent pas du trait de personnalité mesuré par cette échelle.
Ce questionnaire a été traduit (technique de double traduction) et testé en 4 autres langues
(allemand, anglais, espagnol, italien).
Il a résulté de ces tests des aménagements des échelles, par exemple : au vu de la corrélation
négative importante entre Optimisme et Anxiété et surtout du fait que la répartition des
réponses était biaisée pour tous les items de l'échelle d'Optimisme (dans la direction
optimiste), l'échelle Optimisme a été éliminée en tant que telle, et un seul item a été retenu et
intégré dans l'échelle d'Anxiété.
Les items qui posaient problème à cause d'une répartition biaisée ou d'une corrélation item /
échelle trop faible (< .40 en général) ont été reformulés pour la langue concernée, si le
problème était local, ou toutes les langues, si le problème semblait général.
Pour arriver à une version finale et bien équilibrée du test, il a été décidé de fixer le nombre
d'items par échelle à 6 minimum, résultant en 133 items au total (pour 23 échelles). Cette
décision se fonde sur le fait que 6 items avaient été retenus pour la plupart des échelles et que
ce nombre est considéré comme suffisant dans les formes réduites opérationnelles de tests de
personnalité. Les items les plus faibles (du point de vue de la répartition et de la corrélation
item / échelle) ont été éliminé.
18
4- Les résultats
Le premier test de validation a eu lieu sur la version longue du questionnaire, en 133 items
permettant d’évaluer 23 traits de personnalité.
Le questionnaire a été soumis à 2000 panélistes TV, dont 1276 ont répondu de façon
complète.
Après avoir vérifié la représentativité des répondants, tous les traitements décrits ci après ont
été réalisés sur cette base de 1276 répondants.
Chaque item est codé par une indicatrice qui vaut 1 pour la réponse caractéristique du trait de
personnalité (OUI ou NON selon la formulation de l’item), et 0 sinon.
Pour chaque trait de personnalité est calculé une note globale par simple addition des
indicatrices des items de ce trait.
19
Item d % R
ALT1 - 0.51 0.47
ALT2 + 0.39 0.52
ALT3 - 0.48 0.58
ALT4 + 0.82 0.06
ALT5 - 0.48 0.54
ALT6 - 0.53 0.50
ALT7 + 0.42 0.48
ETH1 - 0.27 0.37
ETH2 + 0.81 0.44
ETH3 + 0.65 0.45
ETH4 + 0.55 0.50
ETH5 - 0.40 0.45
ETH6 - 0.26 0.34
ETH7 + 0.60 0.55
ANX1 + 0.50 0.66
ANX2 + 0.75 0.57
ANX3 + 0.56 0.58
ANX4 + 0.50 0.56
ANX5 + 0.70 0.62
CON1 - 0.41 0.40
CON2 + 0.56 0.55
CON3 + 0.44 0.52
CON4 + 0.80 0.45
CON5 + 0.64 0.55
DOM1 + 0.32 0.70
DOM2 + 0.33 0.67
DOM3 + 0.28 0.58
DOM4 + 0.20 0.56
DOM5 + 0.41 0.66
SFO1 + 0.23 0.64
SFO2 + 0.45 0.67
SFO3 + 0.21 0.61
SFO4 + 0.38 0.72
SFO5 - 0.44 0.57
EXT1 + 0.45 0.57
EXT2 - 0.58 0.59
EXT3 - 0.55 0.59
EXT4 + 0.86 0.42
EXT5 + 0.56 0.62
EVA1 + 0.42 0.39
EVA2 + 0.32 0.42
EVA3 + 0.58 0.54
EVA4 + 0.59 0.52
EVA5 - 0.32 0.22
EVA6 + 0.59 0.51
EVA7 + 0.87 0.01
20
Item d % R
SUG1 + 0.36 0.53
SUG2 + 0.32 0.47
SUG3 + 0.59 0.41
SUG4 + 0.48 0.47
SUG5 + 0.18 0.40
SUG6 - 0.36 0.36
SUG7 - 0.51 0.31
VOY1 + 0.25 0.54
VOY2 + 0.35 0.52
VOY3 + 0.52 0.46
VOY4 - 0.33 0.39
VOY5 - 0.33 0.41
VOY6 + 0.31 0.56
VOY7 + 0.55 0.45
INF1 + 0.20 0.46
INF2 + 0.30 0.50
INF3 + 0.70 0.42
INF4 - 0.55 0.43
INF5 + 0.47 0.62
INF6 - 0.20 0.35
INF7 + 0.28 0.56
STI1 + 0.36 0.51
STI2 + 0.75 0.41
STI3 - 0.71 0.30
STI4 - 0.58 0.47
STI5 + 0.34 0.51
STI6 + 0.34 0.49
STI7 + 0.56 0.50
SEN1 - 0.49 0.58
SEN2 - 0.30 0.36
SEN3 + 0.41 0.47
SEN4 + 0.53 0.59
SEN5 + 0.64 0.58
SEN6 + 0.59 0.49
SEN7 + 0.84 0.04
FLE1 - 0.62 0.52
FLE2 - 0.49 0.59
FLE3 - 0.19 0.51
FLE4 - 0.37 0.54
FLE5 - 0.54 0.53
FAN1 + 0.60 0.56
FAN2 + 0.32 0.55
FAN3 + 0.59 0.33
FAN4 + 0.52 0.53
FAN5 + 0.47 0.54
21
Item d % R
LUX1 + 0.54 0.48
LUX2 + 0.58 0.43
LUX3 + 0.29 0.46
LUX4 + 0.24 0.60
LUX5 + 0.09 0.21
LUX6 + 0.54 0.56
LUX7 - 0.52 0.49
MON1 + 0.45 0.53
MON2 + 0.46 0.63
MON3 + 0.68 0.41
MON4 + 0.54 0.61
MON5 + 0.63 0.66
IMP1 - 0.38 0.51
IMP2 + 0.56 0.62
IMP3 + 0.62 0.47
IMP4 + 0.50 0.61
IMP5 + 0.65 0.47
INN1 + 0.40 0.50
INN2 + 0.45 0.66
INN3 + 0.41 0.63
INN4 + 0.41 0.65
INN5 - 0.22 0.38
POS1 + 0.47 0.49
POS2 + 0.75 0.48
POS3 + 0.74 0.64
POS4 + 0.66 0.64
POS5 + 0.72 0.58
DEP1 + 0.38 0.71
DEP2 + 0.32 0.68
DEP3 + 0.31 0.64
DEP4 + 0.50 0.65
DEP5 + 0.70 0.50
COL1 - 0.25 0.51
COL2 - 0.35 0.52
COL3 - 0.63 0.53
COL4 + 0.74 0.38
COL5 + 0.67 0.50
HED1 - 0.49 0.51
HED2 + 0.26 0.59
HED3 + 0.47 0.60
HED4 + 0.76 0.46
HED5 + 0.86 0.41
La première règle utilisée pour valider une échelle de personnalité, consiste à éliminer ou à
reformuler les items qui ne sont pas suffisamment différenciateurs dans la population étudiée.
22
Ceci conduit en général à rejeter les items dont la réponse OUI représente, ou bien moins de
20% de la population, ou bien plus de 80%.
Sur cette base, la quasi totalité des items utilisés sont acceptables, ce qui est logique,
puisqu’ils sont issus de plusieurs tests préalables.
On notera avec moins de 20% l’item FLE3 (19%)
avec plus de 80% ALT4 (82%), ETH2 (81%), EXT4 (86%), EVA7 (87%),
SEN7 (84%),
Ces items seront donc soit éliminés, soit reformulés dans la seconde version du test.
La seconde règle consiste à vérifier la cohérence des échelles sur deux critères :
- Bonne corrélation de chaque item avec le trait de personnalité qu’il identifie. Un seuil
minimum de 0,30 pour le coefficient de corrélation est en général retenu.
- Un indice global de cohésion de l’échelle suffisant. On retient en général le coefficient
alpha de Cronbach : (N/(N-1)) * ((S2 -Σ S2 i)/ S2 ). Où S2 est la variance de l’échelle et
S2 i la variance de chacun des items, N étant le nombre d’items.
Le seuil usuel de cohérence pour accepter l’échelle est de 0,70. Toutefois sur des
échelles constituées d’items binaires on peut accepter des valeurs plus basses : 0,60
voire moins.
Les items qui ne sont correctement pertinents en regard des traits de personnalité qu’ils
définissent sont : ALT4 (R=0,06), EVA5 (R=0,22), EVA7(R=0,01), SEN7 (R=0,04), LUX5
(R=0,21).
En ce qui concerne les 23 échelles, les coefficients alpha sont les suivants :
Echelle Alpha
Altruisme 0.71
Ethique 0.59
Anxiété 0.83
Conformité 0.74
Dominance 0.88
Sensations fortes 0.85
Extraversion 0.53
Evasion 0.75
Suggestibilité 0.77
Voyeurisme émotionnel 0.67
Infomanie 0.65
Stimulation externe 0.63
Sensibilité 0.72
Flexibilité 0.76
Fantaisie 0.70
Luxe 0.70
Gestion monétaire 0.78
Impulsivité 0.74
Innovation 0.77
Désir de posséder 0.82
Frustration 0.89
Collectivisme 0.68
Hédonisme 0.71
L’ensemble des 23 échelles sont donc globalement acceptables.
23
Le Tableau suivant montre les inter corrélations entre les échelles. Ils s’avère que celles ci
sont, comme espéré, relativement indépendantes entre eux.
Il n’y a que très peu de cas ou l’inter corrélation dépasse 0,30, et dans tous ces cas, les liens
relevés sont logiques.
24
SUG VOY INF STI SEN FLE FAN LUX
ALT 0.00 -0.08 0.24 -0.11 0.21 0.28 -0.02 -0.02
ETH -0.07 -0.07 0.01 -0.14 0.20 -0.09 -0.10 -0.09
ANX 0.15 0.12 -0.03 0.01 0.22 -0.18 0.13 -0.03
CON 0.13 0.13 -0.02 0.03 0.14 -0.19 0.07 0.03
DOM 0.06 0.12 0.17 0.17 -0.18 -0.15 0.23 0.26
SFO 0.05 0.14 0.03 0.26 -0.22 0.14 0.23 0.20
EXT 0.04 0.07 0.07 0.24 0.01 0.13 0.16 0.11
EVA 0.07 0.06 -0.08 0.06 0.06 -0.17 0.09 0.06
SUG 1.00 0.22 0.06 0.10 0.16 0.01 0.13 0.07
VOY 0.22 1.00 0.06 0.21 0.09 -0.09 0.19 0.14
INF 0.06 0.06 1.00 -0.02 0.03 0.03 0.06 0.12
STI 0.10 0.21 -0.02 1.00 -0.06 0.01 0.17 0.17
SEN 0.16 0.09 0.03 -0.06 1.00 0.06 0.09 -0.07
FLE 0.01 -0.09 0.03 0.01 0.06 1.00 -0.12 -0.04
FAN 0.13 0.19 0.06 0.17 0.09 -0.12 1.00 0.26
LUX 0.07 0.14 0.12 0.17 -0.07 -0.04 0.26 1.00
MON 0.02 0.07 0.09 -0.09 0.11 -0.27 0.00 -0.10
IMP 0.07 0.09 -0.03 0.19 0.01 0.05 0.23 0.15
INN 0.08 0.20 0.22 0.24 -0.05 0.01 0.33 0.30
POS -0.01 0.05 -0.10 0.05 0.01 -0.28 0.18 0.07
DEP 0.18 0.17 -0.04 0.08 0.10 -0.21 0.16 0.02
COL 0.10 0.01 0.02 -0.01 0.19 0.12 -0.02 -0.05
HED 0.06 0.09 0.01 0.23 0.02 0.14 0.23 0.18
25
Une dernière analyse porte sur les liens principaux entre les différents traits de l’échelle de
personnalité, analysés à l’aide d’une analyse en composantes principales avec rotation
varimax.
Facteur 1: Les individus caractérisés par des valeurs élevées sur ce facteur peuvent être
décrits comme relativement obsessionnels. Ils sont anxieux et conformistes, se sentent
frustrés, tout en ayant un désir de posséder très marqué. Ils sont également peu flexibles, assez
suggestibles, sensibles et concerné par leur gestion monétaire. Ils ont des tendances à chercher
l’évasion et le voyeurisme émotionnel.
Facteur 2 : Ce sont des personnes dominantes et extraverties qui ont fortement besoin de
sensations fortes. Ils aiment le luxe, les innovations, sont avides d’informations et s’engagent
fréquemment dans des rêveries.
26
Facteur 3 : Il s’agit de personnes très impulsives et hédonistes, qui cherchent le plaisir sous
forme de stimulation externe et de sensations fortes à tout prix, sans s’occuper de l’éthique ou
des aspects monétaires.
Facteur 4 : Ce facteur marque les altruistes, assez soumis, avec une forte tendance au
collectivisme et une sensibilité très poussée. Ils sont relativement suggestibles mais également
flexibles.
Conclusion
Ces premiers résultats sont très prometteurs en ce qui concerne la qualité psychométrique de
l’échelle proposée, ainsi que en ce qui concerne le potentiel de différentiation d’auditeurs et
d’acheteurs.
Le second test de validation a eu lieu sur une version courte (contrainte de place : A4 recto
verso), remaniée, du questionnaire, en 86 items permettant d’évaluer 16 traits de personnalité.
Les 7 échelles supprimées sont celles qui présentaient le moins de relation avec les
comportements d’achats et d’audience dans les tests précédents :
- Altruisme
- Ethique
- Evasion
- Voyeurisme
- Infomanie
- Dominance
- Stimulation externe
Comme précédemment, chaque item est codé par une indicatrice qui vaut 1 pour la réponse
caractéristique du trait de personnalité (OUI ou NON selon la formulation de l’item), et 0
sinon.
Pour chaque trait de personnalité est calculé une note globale par simple addition des
indicatrices des items de ce trait.
Les distributions étant toutes bien équilibrées, ne figurent pas dans les résultats ci après.
27
Corrélations
ANX1 ANX2 ANX3 ANX4 ANX5 ANXE
ANX1 1,000 ,234(**) ,370(**) ,303(**) ,363(**) ,688(**)
ANX2 ,234(**) 1,000 ,229(**) ,197(**) ,427(**) ,581(**)
ANX3 ,370(**) ,229(**) 1,000 ,167(**) ,290(**) ,610(**)
Pearson
Correlation ANX4 ,303(**) ,197(**) ,167(**) 1,000 ,260(**) ,547(**)
ANX5 ,363(**) ,427(**) ,290(**) ,260(**) 1,000 ,665(**)
ANX
,688(**) ,581(**) ,610(**) ,547(**) ,665(**) 1,000
E
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,7616
Corrélations
COL1 COL2 COL3 COL4 COL5 COLE
COL1 1,000 ,249(**) ,075(*) ,009 ,033 ,426(**)
COL2 ,249(**) 1,000 ,182(**) ,044 ,107(**) ,610(**)
COL3 ,075(*) ,182(**) 1,000 ,010 ,079(*) ,476(**)
Pearson
Correlation COL4 ,009 ,044 ,010 1,000 ,088(**) ,365(**)
COL5 ,033 ,107(**) ,079(*) ,088(**) 1,000 ,496(**)
COL
,426(**) ,610(**) ,476(**) ,365(**) ,496(**) 1,000
E
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,5873
Corrélations
CON1 CON2 CON3 CON4 CON5 CONE
CON1 1,000 ,029 ,090(**) ,049 ,085(**) ,438(**)
CON2 ,029 1,000 ,169(**) ,103(**) ,061 ,499(**)
CON3 ,090(**) ,169(**) 1,000 ,102(**) ,140(**) ,557(**)
Pearson
Correlation CON4 ,049 ,103(**) ,102(**) 1,000 ,108(**) ,438(**)
CON5 ,085(**) ,061 ,140(**) ,108(**) 1,000 ,490(**)
CON
,438(**) ,499(**) ,557(**) ,438(**) ,490(**) 1,000
E
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,6501
Corrélations
DEP1 DEP2 DEP3 DEP4 DEP5 DEPE
DEP1 1,000 ,417(**) ,287(**) ,352(**) ,190(**) ,568(**)
DEP2 ,417(**) 1,000 ,276(**) ,238(**) ,183(**) ,559(**)
Pearson DEP3 ,287(**) ,276(**) 1,000 ,264(**) ,172(**) ,508(**)
Correlation DEP4 ,352(**) ,238(**) ,264(**) 1,000 ,114(**) ,525(**)
DEP5 ,190(**) ,183(**) ,172(**) ,114(**) 1,000 ,572(**)
DEPE ,568(**) ,559(**) ,508(**) ,525(**) ,572(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,7239
28
Correlations
EXT1 EXT2 EXT3 EXT4 EXT5 EXTE
EXT1 1,000 ,279(**) ,101(**) ,077(*) ,138(**) ,510(**)
EXT2 ,279(**) 1,000 ,260(**) ,145(**) ,228(**) ,629(**)
Pearson EXT3 ,101(**) ,260(**) 1,000 ,193(**) ,187(**) ,568(**)
Correlation EXT4 ,077(*) ,145(**) ,193(**) 1,000 ,236(**) ,455(**)
EXT5 ,138(**) ,228(**) ,187(**) ,236(**) 1,000 ,589(**)
EXTE ,510(**) ,629(**) ,568(**) ,455(**) ,589(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,6803
Corrélations
FAN1 FAN2 FAN3 FAN4 FAN5 FANE
FAN1 1,000 ,120(**) ,188(**) ,013 ,247(**) ,513(**)
FAN2 ,120(**) 1,000 ,090(**) ,296(**) ,148(**) ,542(**)
FAN3 ,188(**) ,090(**) 1,000 ,109(**) ,150(**) ,513(**)
FAN4 ,013 ,296(**) ,109(**) 1,000 ,096(**) ,508(**)
FAN5 ,247(**) ,148(**) ,150(**) ,096(**) 1,000 ,558(**)
FANE ,513(**) ,542(**) ,513(**) ,508(**) ,558(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,6590
Corrélations
FLE1 FLE2 FLE3 FLE4 FLE5 FLEE
FLE1 1,000 ,154(**) ,058 ,126(**) ,215(**) ,526(**)
FLE2 ,154(**) 1,000 ,157(**) -,055 ,168(**) ,502(**)
Pearson FLE3 ,058 ,157(**) 1,000 ,112(**) ,071(*) ,441(**)
Correlation FLE4 ,126(**) -,055 ,112(**) 1,000 ,111(**) ,469(**)
FLE5 ,215(**) ,168(**) ,071(*) ,111(**) 1,000 ,544(**)
FLEE ,526(**) ,502(**) ,441(**) ,469(**) ,544(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,5845
Correlations
HED1 HED2 HED3 HED4 HED5 HEDE
HED1 1,000 ,137(**) ,123(**) ,011 ,065(*) ,470(**)
HED2 ,137(**) 1,000 ,249(**) ,017 ,117(**) ,527(**)
HED3 ,123(**) ,249(**) 1,000 ,003 ,050 ,541(**)
Pearson
HED4 ,011 ,017 ,003 1,000 ,071(*) ,415(**)
Correlation
HED5 ,065(*) ,117(**) ,050 ,071(*) 1,000 ,376(**)
HED
,470(**) ,527(**) ,541(**) ,415(**) ,376(**) 1,000
E
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,5703
29
Corrélations
IMP1 IMP2 IMP3 IMP4 IMP5 IMPE
IMP1 1,000 ,086(**) ,081(*) ,122(**) ,037 ,445(**)
IMP2 ,086(**) 1,000 ,119(**) ,288(**) ,073(*) ,554(**)
Pearson IMP3 ,081(*) ,119(**) 1,000 ,036 ,039 ,458(**)
Correlation IMP4 ,122(**) ,288(**) ,036 1,000 ,114(**) ,573(**)
IMP5 ,037 ,073(*) ,039 ,114(**) 1,000 ,424(**)
IMPE ,445(**) ,554(**) ,458(**) ,573(**) ,424(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,6380
Corrélations
INN1 INN2 INN3 INN4 INN5 INNE
INN1 1,000 ,090(**) ,131(**) ,099(**) ,147(**) ,524(**)
INN2 ,090(**) 1,000 ,386(**) ,288(**) ,075(*) ,540(**)
Pearson INN3 ,131(**) ,386(**) 1,000 ,364(**) ,040 ,522(**)
Correlation INN4 ,099(**) ,288(**) ,364(**) 1,000 ,037 ,524(**)
INN5 ,147(**) ,075(*) ,040 ,037 1,000 ,376(**)
INNE ,524(**) ,540(**) ,522(**) ,524(**) ,376(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,7060
Corrélations
LUX1 LUX2 LUX3 LUX4 LUX6
LUX7 LUXE
LUX ,177(** ,130(** ,135(** ,149(**
,143(** ,493(**
1,000
1 ) ) ) )
) )
LUX ,177(** ,094(** ,128(** ,103(** ,471(**
1,000 ,034
2 ) ) ) ) )
LUX ,130(** ,094(** ,379(**
1,000 ,080(*) ,063(*) ,036
3 ) ) )
Pearson LUX ,135(** ,128(** ,322(** ,369(** ,519(**
,080(*) 1,000
Correlation 4 ) ) ) ) )
LUX ,149(** ,103(** ,322(** ,196(** ,505(**
,063(*) 1,000
6 ) ) ) ) )
LUX ,143(** ,369(** ,196(** ,477(**
,034 ,036 1,000
7 ) ) ) )
LUX ,493(** ,471(** ,379(** ,519(** ,505(** ,477(**
1,000
E ) ) ) ) ) )
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 6
Alpha = ,6980
30
Corrélations
MON1 MON2 MON3 MON4 MON5 MONE
MON
1,000 ,169(**) ,003 ,127(**) ,113(**) ,501(**)
1
MON
,169(**) 1,000 ,025 ,240(**) ,181(**) ,571(**)
2
MON
,003 ,025 1,000 ,015 ,091(**) ,320(**)
Pearson 3
Correlation MON
,127(**) ,240(**) ,015 1,000 ,218(**) ,562(**)
4
MON
,113(**) ,181(**) ,091(**) ,218(**) 1,000 ,556(**)
5
MON
,501(**) ,571(**) ,320(**) ,562(**) ,556(**) 1,000
E
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,6163
Corrélations
POS1 POS2 POS3 POS4 POS5 POSE
POS1 1,000 ,037 ,156(**) ,071(*) ,074(*) ,559(**)
POS2 ,037 1,000 ,057 ,014 ,093(**) ,335(**)
Pearson POS3 ,156(**) ,057 1,000 ,312(**) ,185(**) ,562(**)
Correlation POS4 ,071(*) ,014 ,312(**) 1,000 ,194(**) ,544(**)
POS5 ,074(*) ,093(**) ,185(**) ,194(**) 1,000 ,468(**)
POSE ,559(**) ,335(**) ,562(**) ,544(**) ,468(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,6074
Correlations
SEN1 SEN2 SEN3 SEN4 SEN5 SEN6 SENE
SEN ,107(** ,096(** ,348(** ,175(** ,135(** ,508(**
1,000
1 ) ) ) ) ) )
SEN ,107(** ,103(** ,084(** ,346(**
1,000 ,069(*) -,008
2 ) ) ) )
SEN ,096(** ,103(** ,108(** ,086(** ,445(**
1,000 ,030
3 ) ) ) ) )
Pearson SEN ,348(** ,084(** ,273(** ,188(** ,536(**
,030 1,000
Correlation 4 ) ) ) ) )
SEN ,175(** ,108(** ,273(** ,236(** ,517(**
,069(*) 1,000
5 ) ) ) ) )
SEN ,135(** ,086(** ,188(** ,236(** ,467(**
-,008 1,000
6 ) ) ) ) )
SEN ,508(** ,346(** ,445(** ,536(** ,517(** ,467(**
1,000
E ) ) ) ) ) )
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 6
Alpha = ,6905
31
Corrélations
SFO1 SFO2 SFO3 SFO4 SFO5 SFOE
SFO1 1,000 ,290(**) ,286(**) ,360(**) ,256(**) ,613(**)
SFO2 ,290(**) 1,000 ,306(**) ,458(**) ,235(**) ,660(**)
Pearson SFO3 ,286(**) ,306(**) 1,000 ,466(**) ,218(**) ,625(**)
Correlation SFO4 ,360(**) ,458(**) ,466(**) 1,000 ,225(**) ,731(**)
SFO5 ,256(**) ,235(**) ,218(**) ,225(**) 1,000 ,538(**)
SFOE ,613(**) ,660(**) ,625(**) ,731(**) ,538(**) 1,000
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 5
Alpha = ,8881
Corrélations
SUG1 SUG2 SUG3 SUG4 SUG6 SUG7 SUGE
SUG ,169(** ,111(** ,156(** ,475(**
1,000 ,025 ,006
1 ) ) ) )
SUG ,169(** ,086(** ,432(**
1,000 ,076(*) ,076(*) ,066(*)
2 ) ) )
SUG ,086(** ,342(**
,025 1,000 ,032 -,025 -,014
3 ) )
Pearson SUG ,111(** ,115(** ,415(**
,076(*) ,032 1,000 -,028
Correlation 4 ) ) )
SUG ,156(** ,115(** ,100(** ,453(**
,076(*) -,025 1,000
6 ) ) ) )
SUG ,100(** ,393(**
,006 ,066(*) -,014 -,028 1,000
7 ) )
SUG ,475(** ,432(** ,342(** ,415(** ,453(** ,393(**
1,000
E ) ) ) ) ) )
Reliability Coefficients
N of Cases = 1002,0 N of Items = 6
Alpha = ,4829
Sauf pour l’échelle de suggestibilité dont le alpha est faible (0,48), toutes les échelles
présentent une bonne cohérence globale et des corrélations item/échelle suffisantes.
Ce dernier test valide donc de façon répétée le test précédent, tout au moins pour la version
courte de l’échelle en 16 traits.
Une analyse en composantes principales avec varimax, permet de retrouver les mêmes axes
que sur le premier test.
32
Rotated Component Matrix(a)
Component
1 2 3 4 5
INNE ,594 6,219E-02 -,222 -,106 ,288
SFOE ,589 3,383E-02 -,364 3,217E-02 -,297
HEDE ,584 -,191 ,157 ,144 -8,827E-02
FANE ,573 ,180 9,718E-02 ,269 3,814E-02
EXTE ,474 -,296 ,347 -2,745E-02 -9,420E-02
DEPE 5,483E-02 ,778 3,485E-03 7,434E-02 -2,573E-03
ANXE -,118 ,705 ,124 -5,074E-02 ,111
COLE 4,821E-02 -,154 ,704 -,122 -,127
SENE -,101 ,161 ,582 ,185 ,118
SUGE 7,649E-02 ,294 ,457 ,199 -4,918E-02
CONE 5,600E-02 ,395 ,456 -,289 ,101
MONE 6,669E-03 ,122 1,704E-02 -,794 8,507E-02
IMPE ,259 ,146 9,007E-02 ,662 3,369E-02
LUXE ,327 -,165 -,103 ,197 ,643
POSE -5,929E-02 7,515E-02 ,122 -6,192E-02 ,623
FLEE ,226 -,244 ,128 ,156 -,514
Extraction Method: Principal Component Analysis.
Rotation Method: Varimax with Kaiser Normalization.
A Rotation converged in 9 iterations.
Les dimensions sous jacentes mises en évidence par les axes sont :
Facteur 4 individu impulsif, contrôlant peu ses dépenses ; ancien facteur 3).
33
5 - En Conclusion
Deux tests consécutifs ont permis d’observer une bonne stabilité des échelles proposées, tant
en matière de pertinence des items que de stabilité des traits de personnalité observés.
La prochaine étape de cette recherche consiste dans la mise en évidence de premiers résultats
sur l'existence d'une relation entre la personnalité et les comportements d'achat :
- Quels sont les traits de la personnalité qui ont le plus d’influence, sur quels types de
produits, de services, de médias, d’enseignes, dans quels segments de consommateurs les
dimensions personnelles sont elles les plus importantes,...?
- L'identification des types de comportement ou des styles d'achats les plus liés à la
personnalité.
- Peut-on regrouper de façon pertinente des ensembles de comportements en fonction des
règles qui les déterminent, ou des achats en fonction de leur nature pour mettre le mieux
possible en évidence les déterminants qui influencés par la personnalité.
34
6 - Références bibliographiques
SPARKS, DAVID, L., and W.T. TUCKER (1971) : “A multivariate analysis of personality
and product use,” Journal of Marketing Research - 67-70 -
DARDEN, WILLIAM, R., and F.D. REYNOLDS (1974) : “Backward profiling of male
innovators,” Journal of Marketing Research 63-9 -
HORTON, R.L. (1979) : “Some relationships between personality and consumer decision
making,” Journal of Marketing Research - Vol. XVI - 233-46 -
SCHANINGER, C.M., V.P. LESSIG, D.B. PANTON (1980) : “The complementary use of
multivariate procedures to investigate nonlinear and interactive relationships between
personality and product usage,” Journal of Marketing Research - Vol. XVII - 119-24 -
SAMPSON, P. (1992) : “People are people the world over : the case for psychological market
segmentation,” ESOMAR/JMA/ARF Conference, Tokyo ‘92 - Marketing and Research today -
35