UNE AIRE CULTURELLE L'amérique
UNE AIRE CULTURELLE L'amérique
UNE AIRE CULTURELLE L'amérique
CHARLES WAGLEY
Cette première partie de l'article de Charles Wagley, paru dans "Les sociétés antillaise, Etudes
anthropologiques", présente une vue d'ensemble sur la division du Nouveau Monde en trois
aires culturelles distinctes : l'Euro-Amérique, l'Indo-Amérique, et l'Amérique des Plantations.
Ces zones ne sont pas définies politiquement, géographiquement ou linguistiquement, mais
par des facteurs tels que l'environnement physique, la population indigène, le niveau de
complexité des cultures indigènes, les sources d'immigration, la nature de l'implantation
européenne et les événements historiques locaux.
Citations Réelles:
1. "Ces trois aires culturelles américaines, qui seront désignées ici sous les expressions
de Euro-Amérique, Indo-Amérique et Amérique des plantations se distinguent les unes
des autres par des séries de différences interdépendantes engendrées par le contexte
original du Nouveau Monde." (Introduction)
2. "Dans l'une et l'autre la population indigène était clairsemée et son niveau culturel
n'avait pas dépassé celui d'horticulteurs débutants, ou même de peuples chasseurs-
cueilleurs ; les ressources habituellement cherchées par les Européens à l'époque
coloniale y étaient rares." (L’Euro – Amérique)
3. "Mais ce processus n'est pas encore achevé : dans plusieurs de ces pays existent encore
de vastes groupes qui parlent leurs langues indigènes, qui se considèrent comme
distincts des autres citoyens de leur pays et qui suivent un mode de vie où se
combinent les traditions indigènes et les coutumes espagnoles des seizième et dix-
septième siècles." (L’Indo – Amérique)
Ces citations reflètent l'essence de chaque aire culturelle et fournissent un aperçu de leur
nature unique au sein du Nouveau Monde.
Synthèse :
La troisième partie du texte se concentre sur la société agraire de l'Amérique des Plantations,
un espace où la paysannerie se forme principalement de petits propriétaires et de fermiers
ayant des similitudes avec leurs homologues européens. La libération des esclaves a
transformé ces derniers en petits cultivateurs produisant à la fois des cultures vivrières et
industrielles, comme le tabac et la banane.
La structure familiale dans cette région est un autre point d'intérêt majeur, souvent analysée
par des anthropologues et sociologues. On observe des foyers matrifocaux et des taux élevés
d'unions libres, phénomènes expliqués par les origines africaines, l'histoire de l'esclavage, ou
des conditions socioéconomiques contemporaines.
Divers autres traits culturels caractérisent cette aire, tels que les cultures vivrières communes,
la méthode de culture sur brûlis, le rôle prédominant des femmes dans la vente des produits
locaux, des similarités culinaires, musicales et dans les danses, ainsi qu'un folklore et des
cultes religieux influencés par l'Afrique. De plus, il existe un sentiment communautaire et des
stéréotypes sociaux répandus, soulignant l'importance de considérer ces sociétés dans le cadre
d'une vaste aire culturelle plutôt que de manières isolées, en raison de leurs racines et
influences communes.
Citations :
1. "Bien avant la fin de l'esclavage des groupes de petits propriétaires apparurent presque
partout. Après leur libération, les anciens esclaves devinrent souvent de petits
cultivateurs."
2. "Certains se sont appuyés sur les origines africaines pour expliquer le foyer
matrilinéaire et le taux élevé d'unions libres par la persistance de schèmes africains."
3. "Nous sommes là en présence d'une société contemporaine très particulière qui a pris
naissance dans le Nouveau Monde."
Ces citations reflètent la transition des anciens esclaves vers la paysannerie, les dynamiques
familiales influencées par les héritages africains et la nécessité de comprendre les sociétés de
l'Amérique des Plantations dans un contexte culturel élargi et interconnecté.